Le cœur de Moira battait la chamade. Le temps était écoulé et elle ne l'avait même pas vu venir. Autour d'elle, on se précipitait vers le double cardinal, on l'appelait, on essayait de faire bouger de corps immobile, de faire réagir ce qu'il restait de lui.

Parce qu'après tout, il avait les yeux entrouverts, et son cœur battait encore un peu.

Mais Mieczyslaw Stilinski n'était plus là. Son esprit s'en était allé et son corps mettrait sans doute quelques minutes avant d'arrêter de fonctionner.

Elle ne devait pas perdre une seconde de plus.

- Poussez-vous, ordonna-t-elle d'un ton autoritaire.

Si certains eurent un peu de mal à lui obéir, elle n'en eut cure : prenant le taureau par les cornes, elle poussa sans ménagement la rouquine et le petit blondinet, qui ne voulaient pas se détacher du double cardinal. Celle qui avait crié, la banshee, pleurait à chaudes larmes. Moira entoura son esprit de boucliers encore plus épais que les précédents. Elle s'était relâchée et ils lui semblaient moins hermétiques. Enfin, elle arriva à la hauteur du jeune homme et passa l'une de ses mains au-dessus de sa tête. Un frisson la parcourut. C'était bien ce qu'elle craignait.

- Dites… Dites-nous que vous pouvez… Faire quelque chose, sanglota Lydia alors que Jackson et Isaac la prenaient dans leurs bras.

L'horreur qui saisissait Moira alors même qu'elle ne voulait pas se laisser submerger par ses émotions fugitives était définitivement tenace.

- Le Conseiller l'a déconnecté du Psinet. Aucun Psi ne peut survivre plus d'une dizaine de minutes sans l'énergie psychique qu'il fournit, récita-t-elle mécaniquement.

Cela signifiait qu'il était techniquement en état de mort clinique. Près d'eux, Derek gardait un visage défait, plus silencieux que jamais. Il se laissa tomber à genoux, complètement sonné, à côté de Stiles. Ces yeux éteints, ce regard mort… Le loup fut le premier à comprendre ce que signifiaient réellement les paroles de la M. Il regarda sans vraiment la voir la main de la Psi. Elle allait et venait autour de la tête de Stiles. Rien n'indiquait qu'elle utilisait ses facultés surnaturelles, mais c'était pourtant bel et bien le cas. La signature psychique de l'hyperactif s'effaçait. Toutefois, elle était toujours là.

Et la M se devait d'essayer d'en tirer quelque chose.

- Il est… Il est mort… Entendit Moira derrière elle. Et le shérif… Il…

Une voix masculine mais bien juvénile : Liam, un louveteau aussi jeune que bouleversé. D'une pensée, Moira fit léviter le bras sectionné jusqu'au reste du corps de Noah Stilinski avant de recouvrir celui-ci par un plaid autrefois plié. Le tout, sans bouger le petit doigt. Le reste de son pouvoir, elle le concentrait sur Stiles et eut la certitude qu'elle pouvait faire quelque chose. Ou du moins… Essayer.

- Ecartez-vous et taisez-vous tous, ordonna-t-elle froidement. Si rester là vous chagrine, allez dans une autre pièce. Je dois pouvoir atteindre une concentration optimale et ne jamais être dérangée.

En cet instant, elle revêtait la cruelle attitude Silencieuse imposée au peuple Psi mais elle était obligée de s'en servir. L'idée avait du bon : restreindre voire supprimer ses émotions pouvait augmenter l'efficacité de n'importe quel individu… Mais pas à vie. Cependant, pour ce qu'elle comptait faire, elle ne devait rien laisser au hasard et rien ne devait la perturber.

- Vous… Vous pourriez le sauver ? Demanda néanmoins Lydia d'une toute petite voix.

Moira risqua un regard dans sa direction. La banshee. Il fallait faire vite, et pas seulement si elle voulait avoir une chance de faire quelque chose pour le double cardinal.

La M-Psi ne s'embarrassa pas d'une réponse, tout simplement parce qu'elle préférait ne rien dire, ni garantir quoi que ce soit. Elle avait une idée, c'était tout. A la place, elle posa ses doigts sur les tempes de Stiles après lui avoir fermé les yeux. Et puis, elle laissa ses paupières retomber.

Le loft disparut complètement et Moira se sentit sortir de son propre corps.

Beaucoup de légendes existaient par rapport au Psinet, et certaines se rapprochaient plus ou moins de la réalité. Il s'agissait effectivement d'une toile collective où les esprits Psis allaient et venaient, se rencontraient, se parlaient. Des milliers d'informations y étaient stockées et triées par celui que l'on appelait le Gardien du Net, une entité indépendante des plus mystérieuse qui veillait au maintien de ce monde à part, et pourtant étroitement relié à son homologue terrestre.

L'étoile de Moira filait à une vitesse stupéfiante, s'enfonçait dans le sillage léger de celle de Stiles, sillage qui commençait doucement à s'effacer. Ici, le monde d'une noirceur impressionnante était illuminé par l'astre de chaque esprit Psi. Celui de Moira était blanc avec des éclats argentés. Une étoile lambda, de taille moyenne, que l'on pourrait confondre avec beaucoup d'autres. Le mot d'ordre du gouvernement Psi actuel : uniformité. Il fallait être puissant, Silencieux, mais surtout ne pas sortir du lot. L'excentricité était punie, la fadeur, mise en valeur.

L'étoile mourante de l'hyperactif était criarde. Pour l'avoir déjà vue, elle était couleur pastel, ce qui était déjà un problème en soi, mais la clarté de son astre lui sauvait la mise. Sauf qu'à cet instant… Elle le voyait, sous la surface de la toile, sombrant lentement dans l'abîme de l'oubli.

Les couleurs rayonnaient. Si elle ne se dépêchait pas, l'arc-en-ciel astral attirerait l'attention. Enfin, faudrait-il déjà qu'un de ces moutons daigne regarder en bas… Concentre-toi, se dit-elle. Cependant, il était difficile de cacher ses propres couleurs et en même temps de se préparer à essayer de repêcher l'étoile mourante. Là, Moira se félicita d'avoir tenu à venir au loft : le rapprochement géographique influait également sur l'emplacement psychique. Dans le monde physique, la M se crispa. C'était là qu'elle allait devoir être forte.

Dans le Psinet, l'étoile blanche aux éclats argentés passa à travers la toile, sans s'en déconnecter. Elle ne fut pas à son aise et eut l'impression de pénétrer dans une étendue de brouillard… Jusqu'à ne pas pouvoir aller plus loin. L'arrêt fut brutal et Moira eut le souffle coupé un instant.

L'astre déclinant et pourtant rayonnant de couleurs était là, tout près.

Mais elle ne pouvait pas l'atteindre.

Elle était à la limite de ce que lui accordait son lien fragile avec le Psinet. Si elle restait trop longtemps ici ou si elle tirait davantage sur le cordage immatériel, elle serait déconnectée, elle aussi.

Moira sentit l'abattement l'envahir alors même qu'elle n'était officiellement pas censée ressentir quelque émotion que ce soit. Le mot était juste. Censée. Silence était aussi horrible que pratique et lui permettait de se cacher. Depuis déjà quelques mois – huit, si l'on voulait être exact –, il agissait comme une couverture et lui assurait toute la discrétion dont elle avait besoin. Ainsi, son conditionnement lui permit de ne pas attirer l'attention. Parce que si elle ressentait ce sentiment lourd qu'était le désespoir, il ne traversait pas les barrières les plus intimes de son esprit. Et pourtant… Cela ne pouvait pas se terminer comme ça pour ce jeune homme, si ? Si elle avait été une Psi avec une prédilection pour la télépathie, peut-être qu'elle aurait pu l'attraper plus facilement. Là, elle le regardait s'éloigner doucement. Si seulement elle était une E, peut-être aurait-elle aussi pu agir. Après tout, les Empathes agissaient comme des aimants les uns envers les autres. L'émotion attirait l'émotion. Des aimants…

Oui. Des aimants.

Moira eut un flash. Il y avait bien une raison pour laquelle elle prenait beaucoup de soin à se cacher. C'était parce qu'il ne s'agissait pas réellement d'elle, au fond, mais de lui. Et d'un coup, la jeune femme se demanda si elle pourrait… Mais oui, bien sûr qu'elle pouvait ! Plus que ça : il fallait qu'elle tente le coup. C'était sa dernière chance de le sauver ou au moins… De réparer les pots cassés.

Dans le monde extérieur, l'on vit Moira rouvrit brusquement les yeux. Honnêtement, elle ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait commencé sa manœuvre, mais ce n'était pas le plus important actuellement. Il fallait faire très vite. Sa première tentative s'était révélée infructueuse, elle avait tout juste le temps pour une deuxième. La M ignora les larmes et les visages défaits de tous ceux qui l'entourait. Elle baissa les yeux sur Stiles alors qu'elle sentait son propre lien avec le Psinet la tirailler. Oui, il fallait vraiment qu'elle se dépêche. L'hyperactif avait déjà bien refroidi et était d'une pâleur cadavérique. Trop rapide, constata-t-elle.

- Son cœur bat-il encore ? Demanda la jeune femme sans regarder personne en particulier.

Il était extrêmement difficile de maintenir sa position actuelle sur le Psinet, alors elle ne devait pas relâcher sa concentration maintenant. La plupart des gens qui l'entouraient actuellement étaient des loups-garous, autant profiter de leur talent auditif.

- Oui mais… C'est très lent, répondit tout de suite Derek.

Il avait beau sembler complètement abattu, il percevait l'urgence dans le ton et l'attitude de la M, qui avait gardé les yeux fermés près de cinq minutes. Oui, Stiles était en train de mourir et l'allure de son corps avait déjà changé, mais elle n'aurait rien demandé si elle n'avait pas encore quelque chose à faire, à essayer. La manière dont il la regarda fut très parlante : si elle avait une solution de secours, il y croyait. Liam et Lydia avaient déjà jeté l'éponge, à cause du cri de cette dernière.

- Déplacez-le. Il faut qu'il ait la tête contre mon ventre. Doucement. Il ne faut surtout pas rompre la connexion.

Derek s'attela à la tâche avec minutie et ne cessait de regarder les mains de Moira, qui ne devaient pas se séparer des tempes de Stiles sous peine de rompre cette espèce de lien qui permettait à la M-Psi de rester à portée de l'étoile déclinante. Etoile qui perdait doucement ses couleurs au fur et à mesure qu'elle mourait. Sur le Psinet, Moira était au bord du vide et l'équilibre de son astre était précaire. Si elle lâchait, non seulement elle perdrait définitivement la représentation mentale du double cardinal, mais elle risquait également de fragiliser encore plus son propre lien. C'était dangereux.

Une fois que le X fut positionné de la manière qu'elle le souhaitait, Moira ne s'embarrassa pas d'un merci et referma les yeux, plongeant à nouveau dans ce monde si particulier. Un monde qu'elle avait beau connaître, mais dont elle ne décrypterait jamais tous les secrets. Le Psinet était beaucoup trop vaste et complexe, si bien qu'une partie de lui resterait un mystère, même pour les Conseillers. Moira se recentra et chercha de ses yeux psychiques l'étoile de Stiles. Son souffle se coupa un instant.

Les couleurs, chatoyantes au départ, étaient à peine visibles. La destruction allait vite, à tel point que la M se demanda brièvement si elle avait une chance de sauver quelque chose de lui. Trèves de réflexion : elle se devait de mettre son nouveau plan en application sans attendre.

Et c'est ce qu'elle fit.

Moira tira encore un peu sur son propre lien sans lâcher du regard l'esprit mourant de Stiles qui continuait lentement, affreusement lentement de s'éloigner. Il s'agissait d'une lenteur telle qu'elle semblait… Sadique. Le sort semblait être ironique : il s'en allait doucement, mais elle ne pouvait pas aller plus loin, impossible de le rattraper sans mourir avec lui.

Et c'était pour ça que Moira se devait d'exécuter son idée.

Au creux de son esprit, il y en avait un autre, pas encore totalement développé, mais dont elle protégeait déjà l'existence alors que l'être à qui il appartenait n'était même pas né. Avec une fébrilité sincère, elle ouvrit une très légère brèche dans ses barrières et permit ainsi à l'étoile minuscule de sortir de la sienne. Elle était d'une petitesse extrême mais brillait déjà de mille feux.

Un merveilleux empathe en devenir.

Moira projeta la petite étoile en direction de l'autre, dont la lumière faiblissait sérieusement. Il fallait aller vite, extrêmement vite. Pas seulement pour avoir une chance de sauver Stiles : mais aussi pour protéger cet astre minuscule auquel le système ne donnait pas le droit de vivre. Si elle avait vu juste, elle pouvait réussir. Maintenant… Restait à savoir si elle avait raison ou non. Ça, c'était une autre histoire.

Pas encore reliée au Psinet de quelque manière que ce soit car elle accédait à l'énergie psychique grâce à sa mère, la petite étoile s'élança vers son aînée mourante, de la manière la plus naturelle du monde. Un mince filament argenté à peine visible et très élastique le reliait à Moira.

Mais tout lien avait ses limites.

Et la petite étoile fut forcée de s'arrêter à quelques centimètres à peine de l'astre de Stiles dans un silence absolu.

Dans le monde réel, l'on vit une goutte de sueur perler et s'écouler lentement sur la peau diaphane de Moira. Autour d'elle, on ne savait quoi penser : c'était long, bien trop long. Stiles était pâle comme la mort, complètement inerte, son cœur battait à un rythme si lent que chaque loup manquait de sursauter à chaque fois que l'organe faisait entendre à leurs oreilles lupines ce « baboum » discret. Derek se rapprocha. Il était le seul à oser rester près de la M, qui avait dit avoir besoin d'espace. Il ne la dérangeait pas, alors ça allait. Et il fixait ses mains qui ne se décollaient pas des tempes de l'hyperactif. La gorge du loup était nouée. Comme les autres, il n'arrivait pas à imaginer Stiles disparaître. Néanmoins, plus le temps passait, plus son cœur se serrait. Depuis qu'il avait aidé Moira à placer l'adolescent à sa convenance, il s'était passé cinq minutes. Jamais un si petit délai ne lui avait paru si long. Sans comprendre l'entièreté de la situation, il arrivait à capter des choses. Il avait compris que cette fameuse déconnexion… Avait de très grandes chances de le tuer et que Moira, malgré ses pouvoirs impressionnants, ne réussirait peut-être pas à le ramener. Lydia et Liam en étaient pourtant persuadés. Comme lui, ils ne connaissaient pas encore grand-chose au monde Psi, mais ils n'arrivaient pas à réfléchir autrement. Dans un sens, ça les tuerait. Jackson n'avait pas prononcé un mot mais son visage commençait déjà à se décomposer. Quant à Isaac, son expression était tout bonnement indéchiffrable. Depuis qu'il avait manqué de mourir aux mains de ces Psis, décrypter ce qu'il ressentait était devenu difficile, y compris au niveau de son odeur peu parlante, comme s'il cachait ses véritables émotions – avec une certaine efficacité d'ailleurs.

Derek poussa un soupir tremblant. Il pensait à beaucoup de choses et se remémorait péniblement les dernières interactions qu'il avait eues avec Stiles. Dire qu'il regrettait de ne pas s'être clairement positionné de son côté plus tôt serait un euphémisme. Au diable les conventions, l'avis de Scott, l'unité de la meute. Stiles les avait protégés jusqu'à la dernière seconde. Dans un sens, il avait d'ores et déjà donné sa vie pour eux, tout en se sachant rejeté. Jamais il ne les avait lâchés, humain ou non. Et même si Derek n'avait pas tout compris de cette histoire avec Noah à cause de tout ce qu'il s'était passé, il savait bien une chose : il était mort.

Et Stiles était en train de le rejoindre.

Ses yeux rougirent alors qu'il retenait les larmes y naissant de son mieux. Même s'il n'était pas censé s'approcher plus que de raison, il le fit et saisit la main gauche de Stiles. Une main inerte, déjà refroidie, comme si la mort était pour lui extrêmement rapide. Il la serra, caressa le dos de la main, si doux malgré les blessures tout juste cicatrisées. Il se rappela ce moment où l'hyperactif avait maladroitement et désespérément tenté de ramasser des bouts de verre cassé. Il se rappelait de son attitude prostrée, qui lui avait inspiré deux mots : parasite et indésirable. Deux mots qui n'étaient pas censés lui aller aussi bien. Mais c'était pourtant ce qu'il était devenu.

Et c'était profondément injuste.

Même si c'était sans doute fini et que Stiles ne sentait rien, Derek ne cessa pas ses caresses sur sa main. Il voulait… Oui, dans un sens, s'il devait réellement partir, le loup voulait qu'il sente et qu'il se rende compte qu'il n'était pas détesté, au contraire. Malgré l'attitude de la majorité de la meute à son égard, on l'aimait. Il l'aimait. Beaucoup.

Très honnêtement, Derek ne sentit pas la larme couler sur sa joue. Elle était la seule à avoir outrepassé son contrôle et elle glissait sur sa joue, atteignit les poils de son éternelle barbe de trois jours. Il ne parla pas. Ne sortit aucun des mots qu'il aurait tant aimés lui dire. Parce que ç'aurait été inconvenant. Que cela aurait été des mots que Stiles n'aurait pas crus, à raison. Parce que Stiles n'avait pas besoin de paroles, mais d'actes, pour comprendre les choses. Alors il espéra qu'il sentirait tout de même cette affection, cette tendresse au travers de ces ridicules petites caresses, que ces sensations et sentiments lui parviendraient avant qu'il ne sombre définitivement.

- Ne le lâche surtout pas.

Ne s'attendant pas du tout à entendre la voix de la M-Psi lui parvenir alors qu'elle était comme en transe en train de faire il ne savait quoi pour essayer de sauver l'hyperactif, il leva la tête. Le visage de Moira était plus tendu que jamais et blanc comme un linge. Elle gardait les yeux clos, concentrée sur ses manipulations mentales semblant intensives, et suait désormais à grosses gouttes. Comment pouvait-elle savoir qu'il tenait la main de Stiles alors qu'elle n'avait pas rouvert les yeux ? Lui parlait-elle réellement à lui ? Sans chercher à comprendre ni vérifier ce fait, il décida de lui accorder son entière confiance. De toute manière, ce n'était pas comme s'il avait le choix. Mais si Stiles pouvait encore être sauvé… Ses doigts se resserrèrent sur la main de l'hyperactif. Non, il ne le lâcherait pas.

Baboum… Baboum… Baboum baboum baboum…

Il se passa quelques secondes, qui lui parurent être des heures alors qu'il ne faisait pas attention aux battements de cœur accélérant massivement. Le corps entier de Stiles fut brusquement pris d'un énorme sursaut et une grimace déforma les traits de Moira, dont l'odeur était incompréhensible : de complètement fade, elle devint soudainement saturée d'émotions. Elle arracha ses mains des tempes de Stiles, comme si elles le brûlaient ou étaient nocives pour elle. L'hyperactif, de son côté, ouvrit les yeux et prit une grande inspiration, comme s'il sortait d'une séance d'apnée. La M se recula, tremblante, les yeux ouverts, une main sur son ventre. Et Derek ne lâcha pas la main devenue pourtant beaucoup trop chaude pour lui.