Note de l'auteure : Bien le bonjour sur ce one shot basé dans l'univers de Game of Thrones (GoT pour les intimes u.U) Je sais que je publie des histoires non terminées, mais je compte réellement les terminer un jour (dans cent ans xD). Dans tous les cas, je vous souhaite une agréable lecture !

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THE CAGED BIRD

Cette histoire se passe après la première saison, juste avant la seconde.

Elle est basée sur les personnages de Sansa Stark et Joffrey Baratheon.

Elle est très sombre et se conclut par un viol (non graphique, mais je préfère le dire pour éviter les mauvaises surprises et les traumatismes).

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Sansa possédait ce genre de beauté qui paraît aux premiers abords insaisissable.

Ses longs cheveux d'une rousseur flamboyante encadraient un visage pâle et dénué de toute joie depuis les événements qui s'étaient passés, il y a de cela quelques mois déjà. Depuis que son père, Lord Eddard Stark fut assassiné de main froide sous les ordres du roi Joffrey, depuis qu'elle fut captive des Lannister, la tanière aux lions. Elle n'avait pas revu le reste de sa famille, même si elle les avait supplié dans une lettre adressée à son frère aîné de ne pas venir à la capitale et de plutôt se ranger du côté du roi. Au fond d'elle-même, elle savait qu'il n'en serait rien, que ses supplications étaient déjà vaines au moment où des gouttes d'encre noire entachaient le parchemin. Elle savait que la mort les guettait, tous, de son regard glacial et impitoyable.

La vie à Port-Réal se résumait à une série de dîners auxquels Sansa se taisait, tentant de contrôler ses dires. Par contre, ses pensées ne subissaient aucunement le même sort, alors que milles émotions la submergeaient à la fois. De la tristesse, d'être loin des siens, mais également la colère. C'était ce sentiment qu'elle ressentait le plus souvent, hormis la peur qui lui tenaillait les entrailles à chaque fois que le roi Joffrey posait son regard sur elle.

Plus d'une fois, il l'avait rejointe dans son lit tard dans la nuit, à pas de loup. Plus d'un fois il l'avait menacée de lui prendre sa vertu, de la châtier pour qu'elle ne soit plus que les bribes d'un petit oiseau blessé. Et plus d'une fois encore, lui avait-il dit que lorsqu'elle sera sa reine, elle devra lui être dévouée corps et âme jusqu'à sa mort.

Leur mariage avait été suffisamment repoussé, et le jour fatidique arriva beaucoup trop tôt aux yeux de Sansa.

La cérémonie s'était déroulée sans embûches, de même que le repas des célébrations des nouveaux mariés et, accessoirement, de la nouvelle reine de Westeros.

Reine.

N'était-ce pas un mot qui la faisait rêver à l'époque de son enfance à Winterfell? N'était-ce pas, cette vie à Port-Réal aux côtés d'un jeune roi, tout ce dont elle avait toujours voulu?

Oui, mais pas comme ça.

« Le roi exige que vous portiez cela pour votre nuit de noces », dit un garde à Sansa lorsqu'il vint à ses appartements, avec dans ses bras un paquet enveloppé d'une couverture à l'effigie des Lannister qu'il lui tendit. « Il vous attend dans la salle du trône. »

Le garde lui fit un signe, puis il tourna les talons et partit, la laissant seule dans la pièce.

Plus tôt, elle avait chassé ses servantes, prétextant qu'elle voulait se reposer avant de rejoindre le roi, ce qui n'était pas tout à fait faux. La vérité, c'est qu'elle voulait être seule, et plus que jamais elle l'était.

Défaisant soigneusement le paquet, Sansa y découvrit une robe rose aux tissus légers, ressemblant davantage à une nuisette qu'à un vêtement de jour. Elle déglutit, puis enfila à contrecœur le tissu qui, entre ses mains, avait la douceur d'une rivière d'étoffes. Avant de quitter ses appartements, elle prit soin de se vêtir d'un lourd manteau gris opaque afin de dissimuler ses traits de cette fleur de l'âge que la robe laissait transparaître à travers le tissu.

« Ma reine! » s'exclama le roi Joffrey en voyant arriver Sansa qui avait franchi les portes de la salle du trône. « Vous avez été longue. »

« Toutes mes excuses, votre majesté », se précipita à s'excuser Sansa, baissant la tête afin de croiser son regard le moins possible.

« Allons, ne soyez pas aussi ingrate. Vous êtes ma reine à présent. Les excuses, gardez-les pour lorsque vous en aurez réellement de besoin. »

Sansa osa un bref regard vers Joffrey. Il était vêtu de cet habit qu'il avait coutume de revêtir lors de ses escapades à l'extérieur, de même qu'elle remarqua que l'un de ses serviteurs à quelques mètres de lui nettoyait une arbalète à l'aide d'un chiffon.

« Ce n'est pas ce que j'ai envoyé à vos appartements », dit Joffrey en détaillant les vêtements de Sansa. « Où est la robe que je vous ai offerte? Vous savez qu'il n'est pas très poli de refuser un cadeau de noces. »

« Je...Je la porte. En-dessous. »

Ces derniers mots s'étaient étouffés dans sa gorge qui s'était nouée. Elle déglutit difficilement lorsque, d'un coup sec et sans aucune pudeur, Joffrey arracha le manteau que portait Sansa, laissant ainsi la jeune reine en tenue légère au milieu de la salle.

Les têtes des serviteurs se retournèrent vers elle avant de se détourner aussi rapidement.

Elle se tenait au milieu de la pièce, légèrement repliée sur elle-même, tentant vainement à cacher ses attributs féminin.

Joffrey la contempla, un sourire narquois aux commissures de ses lèvres avant de se tourner vers le serviteur qui tenait l'arbalète. Celui-ci s'approcha du roi, puis lui tendit l'arme qu'il prit.

« Que...Qu'est-ce que vous faites? » osa demander Sansa.

« C'est mon cadeau pour le mariage », répondit-il en étudiant soigneusement l'arme. « J'avais l'intention de l'utiliser, ce soir. »

Il avait relevé la tête en prononçant ces derniers mots, et Sansa se figea.

« Mais, je croyais que...Vous savez, vous et moi... »

« Et si nous jouions à un jeu? » coupa Joffrey. « Je vous donne une demi-heure pour vous enfuir, puis je pars à votre recherche. Si vous réussissez à vous sauver, vous êtes libre. »

« Et...Et si je... » balbutia-t-elle, tremblante.

« Eh bien, ce sera dommage. »

Ses genoux s'étaient écorchés à force d'être tombée sur le sol boueux. La pluie avait cessé de tomber depuis environ une demi-heure déjà, et Sansa entendait au loin les cris ainsi que les rires de Joffrey et de ses serviteurs, s'approchant de plus en plus. Haletante, elle se releva précipitamment, des larmes lui brouillant la vue. La forêt était dense, et elle pensait qu'elle y serait en sécurité, que ça leur prendrait beaucoup plus de temps pour la retrouver. En à peine quinze minutes, ils se retrouvèrent devant elle, et Joffrey lui donna un coup de pied pour qu'elle s'écroule sur le sol de plus belle.

« La partie est terminée », annonça-t-il. « Je suis déçu, ç'a été beaucoup trop facile. »

« Alors qu'est-ce que vous attendez? » lança Sansa qui peinait à croire que c'était sa voix qu'elle entendait tant elle se sentait faible. « Tuez-moi! »

Joffrey esquissa un sourire avant de se tourner vers ses serviteurs qui éclatèrent d'un rire à la ronde.

« Vous tuer, ça non, jamais », déclara Joffrey. « Vous êtes ma reine, et vous tuer serait un manque de respect. Par contre, c'est notre nuit de noces, et nous n'en avons pas encore bénéficié... »

À peine eut-il défait sa ceinture que Sansa donna un coup de pied à un des serviteurs qui s'était approché d'elle. Elle courait à en perdre haleine, puis elle s'écroula à nouveau sous des cris déchirants, les siens.

« Joli coup, votre altesse », lança un serviteur.

Sansa se retourna sur le dos et sentit un liquide visqueux couler le long de sa jambe. Sa vue se brouilla, puis elle vit à la lueur de la lune une flèche traversant sa jambe de part en part. Elle tremblait, alors même que le roi Joffrey s'approchait d'elle de plus en plus.

« Vous êtes ma reine », commença-t-il. « Vous me serez dévouée à jamais, et jamais je ne vous tuerai. Vous êtes beaucoup trop précieuse. »

Sans avertir, les serviteurs s'agenouillèrent à ses côtés, autour d'elle avant de lui tenir ses bras et ses jambes qu'elle gesticulait d'un côté puis de l'autre, tentant vainement de se défaire de leur emprise. Une lueur de folie dansante dans le regard de Joffrey confirmait ce qu'elle savait déjà. Il laissa tomber l'arbalète sur le sol et entreprit de baisser son pantalon. D'un seul coup de bassin, Joffrey prit ce qui lui appartiendrait pour toujours.

FIN

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Merci beaucoup d'avoir lu, j'espère que cela vous a plu !