Bloody Voldy
Auteur : Lady Zalia
Type : Angst Action
Rappel du chapitre précédent : Harry aide Voldemort à récupérer sa 1e baguette en échange de quoi le mage noir va l'aider à se venger des malfrats qui l'ont envoyé à l'hôpital.
Merci pour toutes vos reviews. Je suis désolée, j'ai été nulle ces derniers temps. J'ai pris du retard dans l'écriture et je n'ai même pas répondu aux reviews précédentes. -_-
Chapitre 4
Capuche rabaissée sur sa tête, Harry ne cessait de se demander s'il n'était pas en train de faire une énorme erreur.
Voldemort avait réussi à le convaincre que la meilleure manière de découvrir où se trouvaient les bandits, était de se faire recruter comme petite main pour leurs magouilles.
Il savait qu'il y avait assez peu de chance de retrouver les otages en vie, mais à défaut de pouvoir les sauver, il voulait pouvoir les venger, et il allait profiter de sa "convalescence" et de sa mise à pied pour faire les choses d'une manière qu'il n'aurait jamais pu en tant qu'Auror.
Alors il était entré en contact avec son informateur pour qu'il l'avertisse dès qu'une offre d'emploi inhabituelle apparaîtrait, et il n'avait pas eu à patienter bien longtemps.
Un sorcier anonyme avait demandé plusieurs "manutentionnaires" pour une mission de deux jours, et au vu du salaire annoncé, on était bien loin du tarif pour un travail de ce genre.
Voldemort l'avait aidé à modifier son apparence à l'aide de divers sortilèges, et il s'était rendu ainsi au point de rendez-vous, un château de pierre grise à une centaine de kilomètres au Nord d'Édimbourg, perdu dans les montagnes écossaises de Cairngorms National Park.
La nuit était sur le point de tomber, et d'autres sorciers à l'air patibulaire étaient arrivés peu après lui. Jusqu'à présent, tous semblaient là pour répondre à l'annonce. Harry en avait reconnu un de vue, un petit malfrat du nom de Max Scarlett, qu'il avait déjà arrêté pour faits de violence, et il se tendit à l'idée qu'il puisse le reconnaître.
Mais alors qu'il pensait que sa couverture était grillée et s'apprêtait à transplaner, l'autre interpréta son regard comme une invitation à discuter et avança son menton avec un regard de connivence.
- Tu les as déjà rencontrés toi, les patrons ?
- Nan, c'est la première fois que j'viens. Tu les connais toi ?
- Ouaip. Ils veulent surtout pas qu'on en sache trop sur leur business, mais j'ai la tête dure, et à force, les sortilèges d'amnésie marchent plus trop sur moi…
Il avait tapoté son front du bout de son index et Harry avait dû se retenir pour s'empêcher de sourire. Au vu de ce qu'il savait, c'était très probablement sa consommation régulière de poussière de fée qui avait dû détraquer son cerveau, mais il hocha la tête pour l'inviter à continuer.
- Et du coup, tu sais ce qu'ils demandent ?
- Rien de trop compliqué. Ils veulent des gars discrets, qui posent pas de question et font ce qu'on leur demande. Cambrioler une boutique, intercepter un convoi, aller zigouiller quelques bestioles dans une réserve… Et crois-moi, c'est bien payé. Fais comme moi, joue à l'idiot et ils t'auront à la bonne.
Sans doute que Max n'avait pas trop à se forcer à ce sujet…
Harry hocha à nouveau la tête et regarda autour de lui. Il n'y avait aucune surface réfléchissante qui aurait permis à Voldemort de voir ce qu'il se passait ici, mais après ces derniers jours, il était bien content d'être un peu séparé du mage noir. Le Serpentard avait profité qu'il ne travaille pas pour "l'entraîner" avec son autorité habituelle, de ce fait sa mission d'infiltration sonnait comme des vacances.
Finalement, la porte de la tour du château s'ouvrit et trois sorciers masqués et encapuchonnés en sortirent. Leur masque était un loup noir mat, sans la moindre fioriture, et qui dissimulait uniquement le haut de leur visage. Le silence se fit immédiatement. Ils étaient une bonne vingtaine de postulants et Harry espérait qu'il soit pris.
- Bienvenue à tous ! Nous allons vous faire passer des entretiens individuels pour savoir si vous correspondez au profil recherché. Ces entretiens se dérouleront à l'intérieur du château. Merci de patienter jusqu'à ce qu'on vienne vous chercher.
Chacun d'entre eux fit signe à un sorcier de l'accompagner, avant de disparaître à l'intérieur du bâtiment principal et Harry attendit patiemment que ce soit son tour.
Il espérait ardemment qu'il ne s'agissait pas d'un piège pour récolter un grand nombre de cobayes, mais Voldemort l'avait rassuré en lui affirmant que le monde de la pègre avait ses règles. Même un groupe organisé comme celui-ci ne se risquerait pas à se mettre toute la communauté des bas-fonds sur le dos.
Lorsque ce fut finalement à lui de passer l'entretien, il était aussi tendu que s'il devait vraiment miser sa vie sur ce job.
Le sorcier masqué l'avait conduit dans une petite pièce séparée en deux par un large bureau. Un parchemin y était posé et une Plume à Papote était en lévitation au-dessus de celle-ci, prête à prendre des notes.
Harry s'installa sur une chaise alors que l'autre sorcier en faisait autant.
- Bonjour. Quel est votre nom ?
- Sven Loyd.
- Et bien, qu'est-ce qui vous a amené à répondre à cette annonce, monsieur Loyd ?
- L'argent. Il paraît que c'est un boulot assez facile et bien payé.
- Qui vous a dit ça ?
Il haussa les épaules.
- C'est c'que laissait croire votre annonce. J'habite rue Grisemine, j'ai pas d'taff régulier. Ça m'ferait du bien de mettre du gras dans l'pot-au-feu, si vous voyez c'que j'veux dire.
La rue Grisemine était une petite ruelle résidentielle qui partait de l'allée des Embrumes. Elle accueillait surtout des sorciers inaptes à vivre en société, les expulsés de Poudlard, des drogués ainsi que quelques Cracmols qui avaient refusé d'aller vivre au milieu des moldus.
Le sorcier masqué l'encouragea à continuer.
- Et donc, vous avez eu vos ASPIC ?
- Non. Enfin seulement en Métamorphose et Enchantement. Deux "Acceptable" aux ASPIC, c'est pas assez pour trouver un job. Mais j'me débrouille, des p'tits boulots, par-ci par-là.
- Je vois. Des connaissances en potion ?
- Non, j'étais une vraie brêle. J'sais pas si vous êtes allé à Poudlard, mais j'ai eu le professeur Rogue toute ma scolarité, et il était horrible. Un vrai connard mal baisé. Quand j'vois que c'est un héros d'la guerre là. Ça m'fait marrer. Pourquoi ? Fallait s'y connaître en Potion pour le job ?
- Pas particulièrement, mais nous recherchons un potionniste par ailleurs. Est-ce que vous avez déjà participé à un braquage ?
- Des petites rapines de temps en temps. J'suis pas du genre à chercher les ennuis, mais faut bien vivre, pas vrai ?
- Et que pensez-vous du Ministre de la Magie actuel ?
Harry cracha sur le sol avec une fausse moue dégoûtée.
- Que des Gryffondors bien propres sur eux ! Ils ont profité de leur victoire pour prendre tous les hauts postes. Avant le Ministère était plus juste avec les sorciers de sang pur. On peut dire c'qu'on veut, mais pendant la Guerre, y avait du boulot.
Il avait travaillé son rôle de petit truand avec Voldemort jusqu'à ce que ce dernier le qualifie de crédible, néanmoins il restait tendu à l'idée de se faire démasquer. Il savait que l'Auror Harry Potter était connu parmi la pègre comme le loup blanc et il se demandait s'il ne valait mieux pas profiter qu'il soit seul pour le neutraliser. D'un autre côté, il y avait peu de chance que ce château en ruine soit le véritable QG des malfrats, et aucune preuve que le sorcier face à lui faisait bien partie de la tête pensante.
L'homme resta silencieux durant quelques secondes, manifestement fasciné par le mouvement de la Plume à Papote sur le parchemin.
- Très bien. Vous devriez faire l'affaire. J'imagine que vous n'avez rien de prévu cette nuit ?
- Euh, non.
- Très bien. Venez, suivez-moi. Vous allez pouvoir faire connaissance avec vos coéquipiers le temps que nous terminions le recrutement.
Il ne s'attendait pas à être engagé immédiatement, néanmoins il suivit l'autre sorcier hors de la pièce. Malgré l'apparence extérieure du château, l'intérieur était manifestement encore en bon état, car ils débouchèrent bientôt dans une vaste cave encombrée de diverses caisses de matériaux.
La majorité des candidats vus précédemment se trouvaient là et Harry songea qu'ils devaient embaucher plus ou moins n'importe qui. Sans doute que la mission du soir allait probablement être le véritable test.
Il rejoignit Max Scarlett qui s'était assis sur une caisse à l'écart. Il avait l'air parfaitement serein et était en train de fumer une pipe, d'où s'échappait une fumée à l'odeur douceâtre.
- Re ! Je m'appelle Sven, au fait.
- Max. Qu'est-ce tu fais dans la vie, Sven ?
- Pas grand-chose. Des p'tits boulots. J'dois de l'argent à quelques personnes. J'espère bien me r'faire une santé avec ce job-là.
Max hocha la tête, mâchonnant sa pipe avec nonchalance.
- Je sais pas ce qu'ils préparent, mais c'est différent de la dernière fois. Je crois qu'ils s'apprêtent à faire un gros coup. Si tu veux mon avis, le véritable entretien d'embauche a lieu cette nuit.
Il avait sans doute bien fait de ne pas avoir attaqué l'homme masqué qui lui avait fait passer l'entretien. S'il pouvait découvrir quel était le but des malfrats qu'ils poursuivaient depuis plusieurs semaines, il allait gagner des points auprès de Gawain Robards.
Il voulait aussi récupérer l'estime de ses collègues. Il allait ainsi faire d'une pierre deux coups. Arrêter des criminels en prouvant qu'il était apte à reprendre le travail et peut-être même empêcher un attentat.
Il s'assit aux côtés de Max et attendit que tous les candidats aient été recrutés. Il régnait une ambiance particulière dans le sous-sol. Quelques sorciers avaient sorti un jeu de dés ou de cartes et d'autres s'étaient installés pour une sieste.
Il se passa une bonne heure avant que les trois sorciers masqués ne les rejoignent. Ils s'installèrent sur une sorte d'estrade pour exposer le but de leur présence et le silence se fit presque instantanément.
La mission du soir consistait à piller une réserve naturelle magique. Ils devaient récolter plusieurs plantes et animaux rares, le tout sans permettre aux gardiens de prévenir les Aurors, et revenir avant le lever du jour.
Harry fut soulagé. Il s'était imaginé qu'ils devraient braquer une boutique ou kidnapper des gens pour faire office de cobayes humains. Même si jouer au criminel ne lui plaisait pas, infiltrer une réserve magique était un moindre mal.
Si seulement il n'avait pas été mis à pied, il aurait pu se rendre directement au Département de la justice magique pour récupérer des ressources dans le bureau des saisies, cependant il allait devoir se salir un peu les mains…
S'il parvenait à trouver les gardiens avant les autres bandits, il pourrait les stupéfixer et les dissimuler pour empêcher qu'ils ne soient blessés ou tués. Et il avait suffisamment de connaissances en botanique et magizoologie pour savoir que bon nombre de ressources pouvaient être récoltées sans blesser un animal.
Les sorciers masqués étaient très organisés car ils avaient préparé plusieurs Portoloins pour transporter toutes les recrues jusqu'à la réserve magique. Sans doute avaient-ils un allié parmi les gardiens, car ils apparurent au milieu d'un bosquet, hors de vue d'éventuels témoins.
L'ambiance faisait penser à la Forêt Interdite. Les arbres immenses étendaient leurs branches nues à la manière de squelettes menaçants et malgré l'absence de feuillage, il leur était impossible de voir l'origine des bruissements qui en émanaient. Comme s'ils étaient observés par une faune invisible qui connaissait leurs intentions.
Quelques voleurs semblèrent perdre un peu de leur assurance face à cette nature hostile, mais la plupart d'entre eux avaient déjà fait bien pire que du braconnage, et ne furent guère impressionnés.
Harry n'oubliait pas qu'il s'agissait d'une compétition. Il fallait ramener les ingrédients les plus précieux à ses employeurs, le tout sans se faire dévorer par les prédateurs locaux.
Pour sa part, il avait suffisamment arpenté la Forêt Interdite durant ses années à Poudlard pour se sentir familier dans un tel environnement. Il ne craignait pas les créatures locales, bien au contraire, il se méfiait davantage des autres "employés".
Il sortit son balai de son sac et lui rendit sa taille normale d'un coup de baguette. La meilleure manière de faire était encore de s'éloigner du groupe. Avec tout le raffut qu'ils avaient fait en arrivant, il pouvait être certain que toutes les plantes et créatures capables de le faire avaient pris le large…
La nuit était d'un noir d'encre et la végétation environnante obscurcissait encore davantage l'horizon. Bien que la plupart des arbres aient perdu leurs feuilles, certains résineux semblaient avoir bien supporté les températures hivernales et présentaient encore une végétation dense.
La réserve devait être à proximité de la mer car Harry pouvait sentir l'odeur des embruns et un vent salé fouettait son visage.
Il aurait aimé avoir une gorgée de Felix Felicis pour faciliter ses recherches, néanmoins il ne pouvait compter que sur sa chance naturelle.
Cette dernière ne semblait pas l'avoir abandonné, car en survolant la plaine, il découvrit un Caprice de Niffleur, reconnaissable par ses feuilles couleur or. L'arbuste était utilisé comme ingrédient magique pour brasser la potion de Plein potentiel. Un peu plus loin, il trouva un nid d'Augurey, aux œufs d'un joli vert émeraude. Il ne souhaitait pas blesser la mère, et il la stupéfixa d'un informulé avant de prélever quelques œufs qu'il glissa dans la bourse en peau de Mokke qu'il avait toujours sur lui.
Il dissipa son sortilège une fois suffisamment éloigné, et se remit en chasse. Un plant de Caprice et 3 œufs d'Augurey seraient probablement insuffisants aux yeux de braconniers chevronnés, il devait donc trouver quelque chose de suffisamment rare et précieux pour garantir son embauche…
C'est alors qu'il entendit un échange de sorts non loin, et il s'y dirigea après s'être désillusionné. Il tomba sur l'un des bandits en train affronter ce qui devait être l'un des gardes forestiers. Ce dernier semblait en bien mauvaise posture. Il avait encore sa baguette en main, mais était allongé sur le sol, un filet de sang coulant depuis sa tempe.
Saisissant sa chance, Harry s'empressa de stupéfixer le bandit avant de dissiper son sortilège et s'avancer vers le garde-forestier.
- Je suis Auror. Ne restez pas ici, transplanez dans un endroit sûr.
L'homme se releva péniblement, le regard hagard tandis que Harry brandissait son insigne sous son nez.
- Un Auror ? Mais… Vous êtes déjà ici ? Qui vous a prévenus ?
- Je suis désolé, je ne peux rien vous dire de plus.
- OK, merci de m'avoir sauvé.
Il disparut sans attendre et Harry en profita pour fouiller les poches du bandit stupéfixé. L'homme devait avoir tué une licorne, car il trouva une corne encore souillée de sang, ainsi que de longs crins blancs.
Même s'il était momentanément revenu à la vie civile, il restait un Auror dans l'âme et il lui était impensable de laisser sa victime à la merci des créatures environnantes. Il sortit un morceau de parchemin et écrivit sommairement les chefs d'accusation : vol, braconnage d'espèces protégées, faits de violence. Il accrocha son morceau de parchemin au cou du bandit inanimé et le transforma en Portoloin. Direction, les cellules du Département de justice magique.
Toute trace de son "méfait" disparu, il jeta un Hominum Revelio. La meilleure manière d'être embauché était encore de supprimer la concurrence en leur volant leurs trouvailles…
Il envoya encore 2 autres bandits dans les prisons du Ministère et récupéra ainsi des plumes et œufs de Jobarbilles, des Horglups, une Tentacula Vénéneuse mise sous sortilège de stase et plusieurs langues de Fangieux. Il relâcha en revanche le malheureux Niffleur qui s'était fait capturer.
Cela faisait maintenant 2 bonnes heures qu'ils avaient été envoyés dans la réserve et des sorciers du ministère n'allaient pas tarder à intervenir. Il ne pouvait guère rester plus longtemps, et il serait de toute façon imprudent de faire disparaître un trop grand nombre de concurrents.
Il miniaturisa à nouveau son balai dans son sac et retransplana jusqu'au lieu de rendez-vous. Il était curieux de voir combien il restait de candidats mais plus que tout, il était nerveux à l'idée de connaître la véritable mission que préparaient les malfrats.
Lorsqu'il réapparut, il y avait une quinzaine de bandits dans la cour du château, et chacun d'entre eux arborait quelques blessures ainsi que plusieurs sacs au contenu plus au moins sinistre. Certains avaient dû récupérer uniquement des plantes tandis que d'autres avaient manifestement étripé des créatures. Les trois sorciers masqués refirent bientôt leur apparition, mais cette fois ils étaient accompagnés d'un 4e sorcier porteur d'un masque qui ressemblait trait pour trait celui portés par les Mangemorts.
Harry se tendit immédiatement, réfléchissant à toute vitesse. À la fin de la Bataille de Poudlard, il avait été persuadé que tous les Mangemorts avaient été capturés et Kingsley lui avait confirmé cette information. Mais alors qui était l'homme devant lui ? Était-ce un imposteur qui profitait de l'aura des Mangemorts pour impressionner une bande de brigands, ou bien était-ce un Mangemort qui avait échappé à la dernière bataille ?
Si seulement il y avait eu une surface réfléchissante à proximité, Voldemort aurait sans doute pu lui dire à qui appartenait ce masque, mais pour l'instant il était dans l'incertitude, et cela ne lui plaisait pas.
L'homme au masque de Mangemort prit la parole, et Harry s'approcha de l'estrade dans l'espoir d'identifier sa voix. Elle était identique à celle qui l'avait nargué au Chemin de Traverse, et à nouveau il la trouva familière sans parvenir à mettre un nom dessus.
- Sorciers, je vous félicite pour vos efforts. Toutes vos trouvailles vont être triées et conservées afin de participer à notre effort de guerre et ensuite vous pourrez profiter d'un repos bien mérité. Comme convenu, nous vous offrons le gîte et le couvert. La véritable mission pour laquelle nous vous avons recruté aura lieu demain. Je vous souhaite une bonne nuit.
Une multitude de questions fusèrent de part et d'autre, mais il disparut à l'intérieur du château sans leur répondre et ses 3 acolytes restèrent aussi évasifs que leur supérieur. Ils les invitèrent à leur remettre le fruit de leur braconnage, puis à rejoindre la grande salle où les attendaient un buffet froid accompagné de carafes de bière. Max faisait partie de ceux qui étaient revenus, et ils partagèrent une table. Harry grignota quelque peu en discutant de banalités, avant de rejoindre la chambre qui lui était allouée. Elle ressemblait à une vulgaire cellule de prison, avec un lit, une petite table et une chaise pour tout mobilier, mais elle avait le mérite de contenir une fenêtre qui donnait sur l'extérieur.
À peine la porte refermée, il jeta un sortilège d'impassibilité sur les murs et sortit le minuscule miroir qu'il gardait dissimulé sur lui. D'un second coup de baguette, il lui rendit sa taille originelle, offrant un sourire sincère au mage noir qui s'y reflétait.
- Bonsoir, Maître.
- Harry. Tu as été absent bien longtemps. Comment s'est passé ta première nuit ?
- Instructif. Je crois bien que le sorcier à la tête de tout ça est un de vos anciens fidèles. Il a un masque de Mangemort.
Immédiatement, le regard de Voldemort brilla de curiosité et il posa ses deux mains contre la paroi, comme s'il espérait pouvoir passer au-travers.
- Oh, intéressant. Tu serais capable de le dessiner ?
- Oui, sans problème.
Le Gryffondor s'assit à table et sortit un crayon et commença à dessiner grossièrement le masque qu'il avait vu un peu plus tôt. Il s'était efforcé d'en retenir les caractéristiques en prévision de ce moment, mais lorsqu'il le montra au Serpentard, celui-ci sembla perplexe.
- C'est probablement un usurpateur. Ce masque ne me dit rien. À moins que cela ne soit un jeune Mangemort, qui aurait reçu la marque juste avant la Bataille de Poudlard. Les derniers souvenirs de mon ancien corps ont disparu avec sa destruction.
- Il me semblait aussi que tous les Mangemorts avaient été arrêtés au cours du mois de mai 98, mais je suis persuadé d'avoir déjà entendu cette voix quelque part…
Il se laissa tomber sur le lit, tâchant de se remémorer où il avait pu l'entendre. Mais alors qu'il s'était plongé dans ses pensées, la voix de Voldemort le ramena à la réalité.
- As-tu découvert quelle serait la véritable mission pour laquelle ils vous ont recrutés ?
- Non. Chaque détail est gardé secret jusqu'au tout dernier moment. Je ne sais même pas ce qu'ils attendent de nous. Nous sommes trop nombreux pour un transplanage d'escorte. À moins qu'ils n'utilisent des Portoloins comme pour la mission de braconnage, ou qu'ils nous donnent rendez-vous dans un lieu connu de tous, comme le Chemin de Traverse. Il y a trop de choses étranges… Je compte profiter de la nuit pour fouiller le château avec ma cape d'invisibilité.
Le Serpentard lui jeta un regard peu convaincu.
- Je doute que tu trouves quoi que ce soit. Ils sont trop prudents pour faire venir des mercenaires directement à leur base d'opérations. Tu ferais mieux de me libérer, j'ai une bien meilleure idée d'occupation.
- Voldemort, Voldemort, Voldemort.
Harry avait abdiqué sans même tenter de discuter. Après une nuit blanche aussi mouvementée, il n'avait pas envie de lutter contre le mage noir, et il savait de toute façon qu'il ne lui ferait aucun mal.
L'annonce de sa mise à pied lui avait fait un coup au moral mais lorsque Voldemort lui avait affirmé qu'il l'aiderait à arrêter les coupables, il s'était laissé subjuguer par son assurance. Aujourd'hui, il avait conscience que le Serpentard pourrait profiter de sa docilité pour l'amener à faire des choses qu'il réprouverait, et pourtant il lui faisait confiance.
Sans surprise, à peine eut-il rejoint la réalité qu'il plaqua ses lèvres sur les siennes en un baiser dominateur. Presque d'un même mouvement, sa baguette avait frôlé ses tempes pour lui redonner son apparence habituelle, puis un corps froid était venu le plaquer contre le matelas.
- Alors mon petit Mangemort, quelles vilaines choses as-tu fait cette nuit ?
- Du braconnage. Pour nous tester, ils nous ont envoyé dans une réserve magique avec pour consigne de leur ramener tout ce qu'on trouvait de rare avant le lever du jour.
- Et alors ? Tu as bafoué tes principes pour le bien de ta mission ?
Le sourire du mage noir était moqueur. Il s'était installé sur lui, comme si c'était une position parfaitement normale pour discuter, suivant les courbes de son visage de la pointe de sa baguette. Harry avait du mal à se concentrer, néanmoins il s'empressa de nier.
- Absolument pas. J'ai cueilli quelques plantes et volé le butin de trois braconniers avant de les envoyer dans une cellule au Ministère par Portoloin. Mais j'ai l'impression que ce n'était qu'un prétexte pour vérifier si nous étions obéissants. Ils nous ont expressément ordonné de tuer les gardes s'ils nous surprenaient.
- Demain, je veux que tu gardes le miroir près de toi. Je dois pouvoir communiquer avec toi en cas de besoin. Je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose…
Il avait terminé sa phrase en chuchotant, tout contre son oreille avant d'en saisir le lobe entre ses dents, et Harry sentit un frisson le parcourir des pieds à la tête.
Avoir Voldemort tout contre lui, sentir sa magie l'envelopper, ses doigts, ses lèvres contre sa peau… C'était si grisant que s'en était devenu addictif.
Il se laissa embrasser, répondant doucement à ses baisers, néanmoins il était épuisé de sa nuit blanche et son amant dut s'en rendre compte, car il se redressa bientôt.
- Tu restes désespérément stoïque ce soir… Où est le Mangemort habituellement si désireux de satisfaire son maître ?
Le Gryffondor rouvrit immédiatement les yeux qu'il avait fermés sans s'en rendre compte.
- Désolé… je suis exténué.
Le mage noir changea de position pour pouvoir accéder à son entrejambe, qu'il caressa à travers le tissu de ses vêtements. Bien qu'il ait enchanté les murs de sa « chambre », Harry réprimait instinctivement ses gémissements et le Serpentard stoppa finalement son geste.
- Bien, je crois que je n'obtiendrais rien de toi. Tu as tout intérêt à te rattraper la prochaine fois.
Voldemort lui redonna son apparence de bandit et Harry sombra bientôt dans le sommeil, incapable de rester plus longtemps éveillé.
***/+/***
Harry se réveilla dans la minuscule pièce qui lui avait servi de chambre, et son sommeil avait été si court qu'il mit quelques secondes à se souvenir où il était et pourquoi il y était.
Il avait passé toute la nuit à jouer le rôle qu'il avait créé pour infiltrer le groupe des bandits et il aurait aimé pouvoir profiter d'une grasse matinée, cependant l'heure n'était pas au repos. Son infiltration avait été un succès, or il ignorait encore qu'elle allait être la fameuse "mission" ni pourquoi ils avaient récupéré tous ces ingrédients.
Pendant leurs recherches, Voldemort avait hypothétisé qu'ils fabriquaient un poison ou une drogue, mais dans ce cas, comment comptaient-ils l'utiliser ?
Il devait impérativement rester infiltré tant qu'il n'avait pas résolu l'enquête, néanmoins le danger était imminent. Son instinct lui soufflait que la "mission" à venir allait causer la mort de nombreuses personnes s'il ne parvenait pas à la stopper à temps, mais s'il s'y prenait trop tôt, le chef de la bande risquait de s'enfuir, et il ignorait toujours son identité.
Il était assez tendu, cependant il n'oublia pas la consigne de Voldemort et il miniaturisa tellement le miroir qu'il put l'accrocher en pendentif.
La plupart des bandits avaient profité de la matinée pour récupérer quelques heures de sommeil, de ce fait les couloirs du château étaient quasiment déserts. Harry utilisa sa cape d'invisibilité pour explorer les différentes pièces malheureusement, comme Voldemort l'avait prédit, la plupart d'entre elles étaient uniquement occupées par des sorciers assoupis ou jouant aux cartes, et il ne trouva rien d'intéressant.
Dans les sous-sols, il découvrit une cuisine où deux elfes de maison avaient été assignés à préparer le repas, et il allait rebrousser chemin lorsque l'étrange manie de l'un d'eux attira son attention : Il était en train de vider une fiole de potion violette dans chacune des carafes de boisson qui allaient être servies à table, et le Gryffondor ressentit un frisson d'effroi le traverser.
S'il s'agissait bien de la potion brassée à partir des ingrédients volés, il n'avait aucune idée de ses effets, cependant il doutait qu'il ne s'agisse que d'un simple poison. Ils n'auraient eu aucune raison de recruter autant de bandits simplement pour les tuer, mais dans ce cas, à quoi pouvait-elle donc bien servir ?
Il hésita. Devait-il avertir tous les sorciers recrutés ou devait-il faire comme si de rien n'était ? Après quelques instants de réflexion, il décida d'attendre au moins jusqu'à l'heure du repas. Les 4 sorciers masqués les avaient avertis que l'intitulé de leur mission leur serait révélé après le dîner, puisqu'il était entendu qu'ils allaient opérer de nuit. Il allait donc faire mine de boire la potion pour en découvrir les effets et ensuite il improviserait…
De retour dans le couloir, il regagna sa minuscule chambre et jeta le sortilège d'impassibilité pour empêcher les oreilles indiscrètes.
- Ils vont nous faire boire la potion. J'ai vu les elfes en verser dans les carafes.
- Oui, j'ai réfléchi et je pense avoir logiquement deviné de quoi il s'agit… Ils ont très probablement créé une drogue de combat. Peut-être quelque chose pour vous retirer tout sentiment de peur, ou pour vous rendre plus docile… Si seulement Severus avait été encore en vie, nous aurions pu lui en amener une fiole pour analyse.
Harry roula des yeux.
- C'est vous qui l'avez tué…
- Oui, c'est ce que j'ai entendu dire. C'était un Mangemort particulièrement efficace, cependant c'était aussi un traître. Enfin, il vaudrait sans doute mieux que tu parviennes à récupérer l'une de ces fioles utilisées par les elfes. Le Ministère doit bien avoir quelques potionnistes talentueux, j'imagine ?
L'Auror hocha la tête.
- Si j'en avais pris une, les elfes auraient immédiatement prévenu leurs maîtres et ma couverture aurait été grillée. Je vais essayer d'en prélever discrètement lorsque nous serons à table.
Il sortit la gourde qui se trouvait dans sa sacoche et en avala le contenu afin de la rendre disponible.
Quelques minutes plus tard, l'annonce du rassemblement résonna dans tout le château, et Harry se rendit dans la salle où avait eu lieu le repas de la veille. Les quatre sorciers masqués étaient rassemblés sur une estrade en bout de salle, et deux tables étaient apprêtées, un peu à la manière de Poudlard.
Tous les bandits s'installèrent de part et d'autre et il s'arrangea pour ne pas être trop visible. Il s'était volontairement éloigné du dénommé Max, dont la propension à bavarder risquait de menacer sa mission, heureusement le bandit était du genre à sympathiser avec tout le monde et ne chercha pas à le rejoindre.
Le silence se fit bientôt et le Survivant vit sans surprise les 3 sorciers masqués lever leur verre pour les inviter à boire, tandis que le Mangemort s'avançait pour prendre la parole.
- Sorciers ! Cela fait trop longtemps que le Ministère soumet la population à l'aide d'un système injuste basé sur les examens de Poudlard. Vous tous, population des bas-fonds, vivez dans la misère et la honte parce qu'un jour vous avez été qualifiés d'incapables par une bande de vieillards. Il est grand temps de montrer à ces soi-disant élites ce que vous valez. Ce soir nous allons tous ensemble attaquer le Ministère, et demain vous serez libres et riches. Trinquons à notre réussite future !
Galvanisés par ces paroles, tous les sorciers sans exception portèrent leur verre à leur bouche, et Harry comprit dès lors les questions posées pendant l'entretien. Ils avaient cherché à recruter des laissés pour compte, des gens qui n'avaient rien à perdre, et tenaient rancune contre le gouvernement en place.
Il avait profité que tous les regards soient tournés vers l'estrade pour discrètement vider le contenu de son verre dans sa gourde. Puis il avait fait mine de boire en même temps que le reste de la salle, s'efforçant de ne rien manifester du stress qui l'habitait.
Ainsi l'attaque allait avoir lieu au Ministère ! Il devait prévenir ses collègues le plus vite possible, mais il devait aussi déterminer quels étaient les effets de la potion ingérée, et qui étaient les 4 sorciers masqués. Plus que tout, il voulait empêcher les 4 dirigeants de s'enfuir, et pour cela il allait devoir se montrer habile. Il n'avait pas vraiment envie de devoir affronter 15 sorciers à lui tout seul, mais une cohue pourrait potentiellement permettre aux véritables coupables de s'enfuir…
C'était sans doute d'ailleurs pour cela que les 4 sorciers masqués avaient recruté autant de monde. Ils voulaient semer la pagaille dans l'Atrium pour rameuter les Aurors et la police magique afin d'avoir le champ libre. Mais alors quel pouvait être leur véritable objectif ?
Harry reprit conscience de son environnement immédiat alors que le silence s'était soudainement abattu sur la salle. Autour de lui, tous les bandits s'étaient immobilisés, le regard hagard comme s'ils étaient plongés sous Imperium, et le Gryffondor s'efforça de les imiter.
Sur l'estrade, les 3 sorciers masqués souriaient largement et le Mangemort reprit la parole.
- Levez-vous. À 20h précisément vous vous rendrez tous au Ministère de la magie britannique et vous tuerez toute personne ne faisant pas partie de ce groupe. Je compte sur vous pour faire un massacre.
La consigne était à la fois simple et effroyable. Tout le monde n'était pas capable de jeter un Avada Kedavra mais si la potion ingérée faisait perdre toute inhibition à sa victime, nul doute que ces dernières allaient faire preuve de ressource pour obéir à l'ordre qui leur avait été donné.
Il devait prévenir ses collègues de toute urgence mais il avait très peu de temps devant lui. Déjà les bandits se levaient pour se rendre dans la cour du château, et Harry les suivit.
Les sorciers masqués fermaient la marche donc il ne pouvait s'éclipser sans être immédiatement remarqué.
Mais alors qu'ils s'apprêtaient tous à transplanter, il eut une idée : Il pouvait apparaître à l'écart pour prévenir ses collègues puis rejoindre l'armée de bandits ! Les civils devaient obligatoirement emprunter les cabines pour accéder à l'Atrium, mais en tant qu'Auror, il pouvait directement y transplaner !
Sa décision prise, il s'efforça de rester parfaitement stoïque de peur de trahir son plan. Il devait jouer la comédie jusqu'au bout. Faire croire qu'il était lui aussi sous les effets de la potion…
Il attendit que le signal du départ soit donné et transplana directement dans l'immense salle dallée de noir, gagnant ainsi de précieuses minutes. Puis, sans perdre une seule seconde, il invoqua son Patronus.
- Le Ministère va subir une attaque imminente ! 24 assaillants déterminés à tuer. Ceux masqués sont les dirigeants. L'un d'eux porte un masque de Mangemort. Urgence absolue.
Il espérait que ses collègues allaient le prendre au sérieux malgré sa mise à pied. Il aurait bien le temps de leur expliquer comment il avait infiltré leurs rangs plus tard.
Soudain, il se souvint qu'il était toujours sous son apparence d'emprunt. Probablement que ses collègues allaient le prendre pour un bandit et l'attaquer à vue ! Malheureusement pour lui, il n'avait plus le temps de les prévenir, et il aurait été dangereux de changer d'apparence à ce moment, car ils arrivaient déjà.
Immédiatement, il tendit sa baguette en avant, prêt à parer à toutes les éventualités. Il aurait aimé pouvoir dégrossir les rangs des bandits pour aider ses collègues, mais il devait maintenir la supercherie le plus longtemps possible, au risque de voir les dirigeants s'enfuir ou de se retrouver seul contre tous les bandits. Il était déterminé coûte que coûte à démasquer le Mangemort et il chercha à s'approcher de lui dès qu'il apparût.
Bientôt, les premiers échanges de sorts fusèrent et les premières victimes tombèrent, au grand désespoir de l'Auror. Malgré son Patronus, les premiers arrivants étaient des membres de la police magique qui n'avaient manifestement pas eu connaissance des informations envoyées. Et deux d'entre eux gisaient déjà à terre, inanimés, lorsque les suivants commencèrent à jeter des Protego.
Harry ignorait s'ils étaient morts, et il n'avait pas le temps de vérifier.
Plusieurs Aurors arrivèrent rapidement, équilibrant la bataille, néanmoins ils n'avaient pas l'habitude de combattre des adversaires aussi enragés et Harry fut contraint de prendre une décision. Il ne pouvait pas laisser ses collègues risquer la mort.
Il jeta plusieurs Incarcerem et parvint à toucher deux sorciers masqués, surpris par cette attaque venue de derrière.
Il espérait que les bandits cesseraient leurs attaques en voyant leurs chefs à terre, malheureusement ce ne fut pas le cas, et son action interpella immédiatement le Mangemort. Le mage noir prit la fuite, profitant de la mêlée pour échapper aux sorts qui le visaient, mais alors que Harry pensait qu'il tenterait de se diriger vers la sortie, il fit tout le contraire. D'un combo de sortilèges audacieux, il fit exploser l'une de vitres situées au 1e étage, puis se propulsa en l'air pour atteindre la fenêtre désormais ouverte. Harry poussa un cri de rage et se précipita vers l'un des ascenseurs.
Il n'avait pas été assez rapide, et il savait qu'aux yeux de ses collègues, il avait l'apparence d'un ennemi comme les autres. Cependant, il n'avait pas le temps de dissiper les différents sortilèges qui le recouvraient, d'autant qu'ils avaient été lancés par Voldemort lui-même.
Il parvint à atteindre le 1er étage sans encombre et vit le Mangemort se précipiter au bout du couloir, là où se trouvait l'escalier de service.
Harry le poursuivit sans hésiter. Prendre l'ascenseur aurait été plus rapide mais il ignorait où se dirigeait son ennemi et il n'avait d'autre choix que de descendre les marches, de préférence sans se rompre le cou. Il avait toujours son balai miniaturisé dans son sac or la cage d'escalier était beaucoup trop étroite.
Le Mangemort ne semblait pas vouloir s'arrêter et ce fut finalement au 9e sous-sol qu'il passa la porte, renseignant Harry sur son objectif : le Département des Mystères.
Un air de déjà-vu l'assaillit alors qu'il s'élançait dans le couloir aux briques noires. Il se revoyait en 5e année parcourir ce même couloir, la peur au ventre, persuadé que Sirius était aux mains de Voldemort. Et loin de le sauver, c'était au contraire lui qui l'avait mené à la mort…
Les murs étaient si brillants qu'ils étaient tels des miroirs, reflétant parfaitement sa silhouette, et il vit sans surprise Voldemort apparaître à ses côtés.
- Libère moi. Si c'est un Mangemort, je veux lui parler.
- Nous sommes au beau milieu du Ministère et mes collègues ne vont pas tarder à nous rejoindre. Qu'est-ce que je vais leur dire s'ils vous voient ?!
Il tenta d'ignorer le point de côté qui commençait à apparaître pour accélérer sa course. L'homme venait de pénétrer dans la salle aux douze portes. Mais alors que le Gryffondor allait s'y élancer à son tour, la voix du Seigneur des Ténèbres claqua comme un fouet.
- Ne m'oblige pas à répéter. Ne t'inquiète pas pour tes collègues.
- Voldemort, Voldemort, Voldemort.
Il avait énoncé le nom à toute vitesse avant de passer la porte. Bien qu'il ne travaille pas au Département des Mystères, il connaissait son fonctionnement pour y être déjà entré. Les murs tournaient sur eux-mêmes chaque fois qu'une porte était refermée, mais la salle de l'amour était toujours verrouillée et la plupart des autres salles étaient reconnaissables d'un seul coup d'œil. Il suffisait d'ouvrir une porte puis de la marquer d'un Flambios avant de la refermer.
Manifestement, le Mangemort semblait connaître ce fonctionnement, car il avait déjà disparu lorsque Harry était entré. Mais qu'était-il donc venu chercher ?
Voldemort jetait un Hominium Revelio chaque fois qu'il ouvrait une porte, et ce fut finalement dans la salle du temps qu'ils détectèrent une présence humaine. Les deux sorciers s'y élancèrent et Harry jeta un Expelliarmus sur le Mangemort situé à plusieurs mètres. L'objet qu'il tenait n'était pas sa baguette mais un retourneur de temps qui s'envola avant d'atterrir entre les mains de l'Auror. D'un même mouvement, Voldemort invoqua un long fouet enflammé qui vint entourer le corps du Mangemort. Le sorcier hurla et se débattit, mais la puissance du Serpentard semblait inchangée malgré les époques, car il le traîna sans difficulté apparente jusqu'à eux.
- Voyons ce qui se cache sous ce masque !
Pris d'un sursaut d'intelligence, le bandit tenta de jeter un sort sur Voldemort, mais Harry dévia le maléfice avant de le désarmer et lorsque l'homme arriva à leur portée, il semblait avoir perdu tout espoir.
L'Auror porta son regard au retourneur de temps entre ses mains. Quel pouvait être l'objectif du bandit ? Cela faisait plus de 10 ans que la Bataille de Poudlard avait pris fin, et de ce qu'il en savait, il n'était pas possible de retourner aussi longtemps en arrière… À moins qu'ils aient été améliorés depuis ?
D'un geste assuré, Voldemort retira le masque du sorcier prisonnier, révélant le visage de Theodore Nott.
- Nott !
Le Mangemort lui jeta un regard mauvais.
- On se connait ?
Harry s'apprêtait à retirer le sortilège d'illusion, mais Voldemort l'arrêta d'un geste.
- Inutile de dévoiler ton identité à un tel cafard. Alors dis-nous. Qu'est-ce que tu comptais faire avec ce retourneur de temps ?
La baguette du Seigneur des Ténèbres frôlait la gorge de sa victime et le Gryffondor sentait combien il était proche de succomber à ses instincts sadiques. D'un côté, il ne se voyait guère interdire à Voldemort de le torturer, d'autant que s'il le faisait, ce dernier ne manquerait pas de le punir pour son insolence. Mais d'un autre côté, ils étaient au beau milieu du Ministère, et il était Auror. Il avait besoin du témoignage de Nott, ne serait-ce que pour savoir si les gens enlevés étaient encore vivants. Il ne pouvait pas tolérer qu'il lui fasse du mal sans réagir.
Heureusement, il n'eut pas besoin d'y réfléchir, car Gawain Robards accompagné de Timothy Valore et Cédric Guevenant, ses deux collègues, surgirent bientôt depuis le bout de la salle pour les tenir en joue.
- Mains en l'air, lâchez votre baguette !
Harry s'exécuta immédiatement alors qu'une vague d'angoisse le parcourait. Voldemort était à ses côtés, Nott toujours attaché à ses pieds, et il craignait par-dessus tout la réaction du Seigneur des Ténèbres si Robards se montrait un peu trop bourru.
- C'est moi, Harry !
Le mage noir agita nonchalamment sa baguette dans sa direction pour lui redonner son apparence, et Harry poussa un soupir de soulagement alors que ses collègues baissaient la leur.
- Potter ! Qu'est-ce que vous faites là ?! Je vous avais mis à pied ! Il va falloir que vous m'expliquiez ce que vous avez fabriqué. Et vous là, qui êtes-vous ?
- William Peverell. Je travaille au Département des Mystères. Harry est mon compagnon.
Le Survivant eut l'impression d'avoir reçu un coup de poing dans le ventre tant il était estomaqué. Il avait sous les yeux un Voldemort totalement affable et sûr de lui, sans le moindre indice permettant de deviner qu'il était en train de mentir. Contrairement à lui, il n'avait pas lâché sa baguette et la gardait toujours pointée droit sur la tempe de Theodore Nott.
Au mot "compagnon", Robards avait écarquillé les yeux en regardant alternativement Voldemort et Harry, et ce dernier s'était empressé de hocher la tête pour confirmer cette version des faits. Ce n'était pas un scoop pour Timothy qui connaissait déjà son homosexualité, quant à Cédric, il resta stoïque comme si l'information n'avait aucune importance.
- Ahem… Bien, j'ignorai que… Enfin ce n'est pas important. Racontez-moi plutôt pourquoi vous poursuiviez ce Mangemort alors que vous étiez censé être en arrêt maladie !
- Je suis en pleine forme ! Et puisque j'ai été mis à pied, j'ai décidé de mener l'enquête à ma manière. Je me suis infiltré parmi les bandits pour découvrir leur but. Cela faisait trop longtemps que nous étions au point mort ! J'avais la conviction qu'ils étaient sur le point de passer à l'acte et j'ai eu raison !
Son chef sembla pris d'une certaine lassitude.
- Potter, pourquoi ne pouvez-vous jamais suivre les règles comme tout le monde… Être mis à pied signifie que vous n'étiez plus Auror, certainement pas que vous pouvez faire n'importe quoi au mépris des règles élémentaires de sécurité ! Vous avez infiltré un groupe de bandits sans avertir qui que ce soit !
- William était au courant…
- Pardon mais votre compagnon n'est pas Auror ! Vous ne pouvez plus faire cela !
- Mais j'ai sauvé des vies ! Si je ne vous avais pas prévenu, tout le monde aurait été pris par surprise ! Et nous sommes parvenus à arrêter ce Mangemort alors qu'il s'apprêtait à utiliser un retourneur de temps ! Qui sait quelles en auraient été les conséquences ?
Robards soupira, quant à Cédric et Timothy, ils semblaient plutôt amusés.
- On dirait bien que Potter a résolu l'enquête, chef.
Harry souleva Nott par le col de sa tenue.
- Il faut encore l'interroger. Je ne sais pas où sont entreposés les gens qu'ils ont enlevés ni les ingrédients de potion volés. Ils avaient donné rendez-vous dans un château désaffecté, mais je suis persuadé qu'ils ont une planque autre part. Ils ont drogué tous les bandits avec une potion.
Voldemort dissipa le sortilège qui retenait le prisonnier et le Gryffondor commença à le traîner en direction de la sortie. Mais qu'il allait dépasser les trois Aurors, Robards le stoppa d'un geste.
- Nous allons l'interroger tandis que vous, vous rentrez chez vous. Je ne veux pas vous voir revenir ici tant que vous n'avez pas vu le psychomage pour une évaluation psychiatrique.
Le Survivant arbora une mine boudeuse.
- Vraiment, je vais devoir en passer par là ? Vous voyez bien que je suis totalement rétabli !
- Vous avez mis vos collègues et vous-même en danger la dernière fois. Cette fois vous vous êtes encore mis en danger, ainsi que votre compagnon qui n'est pas Auror, autrement dit un civil ! Je veux que vous cessiez de vous comporter comme si vous étiez au-dessus des règles et que vous suiviez les procédures ! Vos bons résultats ne vous permettent pas d'agir au détriment de votre sécurité ou de celle de vos proches.
- Mais…
- Harry, ça suffit.
La voix de Voldemort avait tranché et Harry s'était immédiatement tu. Sa fougue se lisait encore dans ses yeux, mais il avait jeté un bref regard au mage noir avant de soupirer.
- Très bien. Je vais faire ça.
- Et bien, j'aimerais pouvoir faire obéir Potter aussi bien. Quel est votre secret ?
Le Serpentard étira son visage en un sourire ironique.
- Je crains de ne pouvoir vous le révéler. Harry adore son travail, mais je suis d'accord, il a un peu trop tendance à faire fi des ordres qu'on lui donne. Je ne pourrai sans doute jamais faire taire tout à fait son caractère rebelle mais il ira voir le psychomage, n'est-ce pas Harry ?
- Oui oui…
Il leva les yeux au ciel face au regard hilare de ses deux collègues et poussa un profond soupir alors que Voldemort l'entraînait vers la sortie.
Ils marchèrent en silence à travers le couloir de briques noires jusqu'à atteindre l'ascenseur. Dans l'Atrium, plusieurs Aurors et policiers magiques étaient encore en train d'escorter des prisonniers en cellule tandis que d'autres surveillaient les lieux. Des médicomages avaient été dépêchés de Sainte-Mangouste et quelques silhouettes gisaient sous des draps blancs.
Harry salua les visages connus et s'enquit de l'identité des victimes, cependant Voldemort s'impatientait, et ils rejoignirent rapidement une cheminée avant de transplaner jusqu'à son appartement.
Il venait à peine de refermer la porte que son amant le plaqua contre celle-ci avec un baiser affamé. Sans compter la nuit précédente, cela faisait plusieurs jours qu'ils n'avaient plus eu d'intimité suffisante pour un contact de ce genre, et Harry soupira d'aise alors que les lèvres parcouraient à présent sa gorge, faisant croître son excitation en un clin d'œil.
Il ignorait depuis combien de temps Voldemort était dans leur monde et combien de temps il pouvait rester encore, mais il répondit avec la même ferveur, arquant son corps contre le sien en une posture licencieuse.
Il voulait se débarrasser de ses vêtements, sentir sa peau, sa chaleur, et le mage noir exhaussa son souhait d'un informulé avant de les faire transplaner jusqu'à la chambre. D'un mouvement vif, le Gryffondor se jeta sur le lit, entièrement nu, laissant tout le loisir à Voldemort de l'admirer.
- Tu sembles bien empressé.
Harry se mordit la lèvre inférieure, partagé entre l'idée de se caresser pour attiser l'excitation de son amant ou rester au contraire offert et immobile. Heureusement il n'eut pas besoin d'hésiter longtemps, car le Serpentard le rejoignit bientôt, comme s'il voulait compenser leur abstinence de ces derniers jours.
- Voldemort…
Son impudence donna lieu à une morsure plus appuyée que d'habitude et le Survivant en comprit parfaitement la raison.
- Harry, tu sais comment tu dois m'appeler.
La voix était basse et menaçante, pourtant le Gryffondor sourit. C'était presque devenu un jeu. Défier Voldemort, juste assez pour qu'il le lui rappelle. Mais il ne le punissait plus. Comme s'il s'était apaisé à son contact. C'était désormais un rapport de domination pleinement consenti.
- Maître. Laissez-moi vous sucer…
Merlin qu'il en avait envie. Sentir son sexe dans sa bouche, prendre le contrôle de son plaisir à lui. Toucher ce qu'il y avait de plus vulnérable chez ce mage noir surpuissant.
Ce dernier l'observa un instant, sans doute amusé par son comportement, avant de s'allonger sur le lit, bras croisés derrière la tête. Harry n'attendit pas une seconde de plus. Il se saisit de la verge tendue et la glissa entre ses lèvres, bougeant sa langue pour en accentuer les effets.
Bientôt, ses mouvements provoquèrent de légers soupirs de plaisir chez son amant qui ferma les yeux, emporté par la volupté ambiante. Harry l'observait à la dérobée, la tête juste assez relevée pour continuer sa fellation tout en voyant son visage. C'était la première fois qu'il le voyait aussi détendu, aussi confiant en sa présence. Comme s'ils étaient véritablement devenus… autre chose.
Voldemort avait entrouvert les lèvres, plongé dans la félicité qu'il lui offrait, et le Gryffondor décida d'en profiter. D'un mouvement de bouche expert, il aspira sa salive pour accroître la pression sur le membre turgescent, arrachant cette fois un halètement chez sa victime. Puis il resserra ses doigts et se redressa avant de s'empaler sur le sexe dressé.
Il avait fait cela sans laisser au mage noir le temps de réagir, et lorsque celui-ci ouvrit les yeux, il était déjà profondément enfoncé en lui. Harry savait que le Serpentard aimait tout contrôler, mais tout à son audace et son excitation, il commença à onduler sur lui pour le terrasser par le plaisir.
C'était la première fois qu'il était au-dessus. Pressé contre son torse, capable d'imposer son rythme… Il savait que cela ne durerait pas, et il se redressa pour réitérer son geste. C'était si bon, et l'expérience ne semblait pas déplaire à Voldemort, cependant le rythme était trop paisible pour le mage noir. Bientôt, ses mains vinrent saisir ses flancs et sans grande surprise, il inversa leur position d'un coup de hanches.
Le Gryffondor gémit alors que la position approfondissait la pénétration du sexe en lui. C'était si bon qu'il ne pouvait plus bouger, et de toute façon il n'en avait plus aucune volonté. Tout ce qu'il désirait c'était ressentir, profiter pleinement de ce plaisir offert par le mage noir, si puissant qu'il en était étouffant par son intensité.
Ses halètements atteignirent leur paroxysme lorsque Voldemort se pencha à nouveau sur lui pour marquer sa gorge de suçons. Il se sentait comme prisonnier d'un étau mais c'était si bon… et étrangement rassurant et protecteur. Entre les bras du Seigneur des Ténèbres, il se sentait plus précieux et choyé qu'il ne l'avait été. Il était l'amant du mage noir le plus puissant du Royaume Uni, et il était le seul à connaître la vérité…
Après plusieurs minutes de ce corps à corps, Harry jouit contre le ventre du Serpentard et ce dernier le suivit quelques secondes plus tard dans un râle ténu. Voldemort était toujours mesuré dans l'expression de son plaisir, comme s'il répugnait à exprimer la moindre parcelle de ses émotions, et le Gryffondor ressentit une certaine satisfaction à pouvoir y assister. Il avait l'impression d'entrevoir l'humain sous l'épaisse carapace de Seigneur des Ténèbres et ça le rassurait quelque part. Entre ses bras, à peine remis du plaisir de l'orgasme, il arrivait à se convaincre qu'il n'avait rien fait de mal, que l'homme penché sur lui était un amant comme un autre et que le Lord Voldemort qui avait assassiné tant de gens était bel et bien mort.
Dans le lit, le mage noir ne le faisait jamais souffrir, et depuis sa dernière bravade, il s'était toujours montré étonnement indulgent. Il avait rencontré Hermione et ses collègues sans leur faire le moindre mal ni trahir son identité, il l'avait soigné lorsqu'il en avait eu besoin, l'avait aidé à faire arrêter les bandits qui l'avaient envoyé à l'hôpital.
Entre ça et le fait que ses Inferi ne lui obéissaient pas ou que la marque des anciens Mangemorts n'était pas réapparue… Son Voldemort lui avait bien expliqué qu'il n'était qu'un fragment de son ancien tout ; le tout dernier Horcruxe à avoir échappé à la destruction.
Mais s'il gardait bien les élans sadiques et dominateurs de son caractère originel, il était bien plus conciliant… plus raisonnable.
Harry repensa à l'excuse donnée à Hermione et Gawain Robards.
- Ne croyez-vous pas qu'il y ait un risque que mon chef vérifie votre identité ? Je sais que les Langues de Plomb n'obéissent même pas au Ministre de la Magie en personne, mais j'imagine qu'ils doivent tout de même savoir qui y travaille, non ?
- Justement, je vais m'appliquer dans les jours à venir à rendre cet alibi réel.
Le Survivant se redressa soudainement du lit pour regarder le mage noir dans les yeux.
- Quoi ? Vous allez vous faire recruter comme Langue de Plomb ?
- Crois-tu réellement qu'une telle chose serait difficile pour moi ? Ce ne sera qu'une formalité, et c'est quelque chose auquel je songeais depuis un moment déjà. Si quelqu'un peut avoir des connaissances sur le Monde du Miroir, c'est au Département des Mystères que je vais le trouver. Qui sait, peut-être que d'ici peu je pourrais à nouveau arpenter le monde comme auparavant…
Tout en parlant, Voldemort s'était relevé et avait récupéré ses vêtements. Harry l'avait suivi du regard tandis qu'il se dirigeait vers le grand miroir de la penderie, manifestement prêt à retourner dans son monde, et il ne put s'empêcher d'en être déçu. Après une nuit comme celle-ci, il aurait aimé pouvoir profiter encore un peu de sa présence à ses côtés.
- Dorénavant je garderai toujours un miroir à proximité pour pouvoir vous entendre si vous m'appelez. Bonne nuit, maître.
Il avait rajouté le dernier mot avec un certain amusement, sachant quel effet il produisait chez le mage noir. Et Voldemort s'était retourné avec ce sourire si envoûtant qui le caractérisait lorsqu'il était satisfait.
- Oh, j'ai failli oublier… Puisque j'ai affirmé que tu étais mon compagnon, il faut aussi rendre cela crédible. Et puis ainsi, tous sauront que tu m'appartiens…
Il fit un léger mouvement de baguette, et avant que Harry n'ait pu faire le moindre geste, une volute qui semblait faite d'argent fondu apparut dans les airs. La volute tournoya sur elle-même en prenant rapidement la forme d'anneau rutilant qui se fixa autour de son annulaire gauche, comme une alliance de marié.
La bague avait la forme d'un serpent enroulé sur lui-même, mais l'ensemble était extrêmement fin, car il pouvait distinguer chacune des écailles du reptile comme s'il avait été ciselé par un artisan virtuose.
Le Gryffondor admira sa main avec une exclamation incrédule, mais alors qu'il relevait les yeux en direction de son amant, ce dernier avait déjà disparu. Il tenta de retirer l'anneau pour l'observer de plus près, mais sans grande surprise ce dernier semblait collé à sa peau.
- Évidemment, j'aurais dû m'en douter…
Avec un éclat de rire, il se laissa tomber en arrière, le regard perdu dans le plafond de sa chambre. Désormais, c'était un peu comme s'il était marié avec Voldemort lui-même. Un époux narcissique, égocentrique et dépourvu de toute moralité, mais un époux qui tenait à lui et serait capable de tout pour le garder à ses côtés.
Finalement, ce n'était pas si mal…
FIN
Fin définitive cette fois ^^. Bon c'est une fin ouverte, comme d'habitude, mais libre à vous d'imaginer la suite de la vie de Harry avec ce nouveau Voldemort XD.
Je suis satisfaite de l'histoire telle qu'elle est actuellement. J'espère qu'elle vous aura plu et agréablement distrait. Merci de m'avoir lue et à une prochaine histoire !
