Salut tout le monde!

Bienvenue dans ce chapitre qui commencera à vous donner une idée de toute la puissance de la diplomatie de Vivian. Enfin, rien qu'en voyant le titre vous deviez vous en douter.

Je me demande qui va mépriser mon perso avec le temps... Mais bon, je cherche à être réaliste avant tout^^

Merci aux personnes qui se donnent la peine de m'écrire des reviews. Les autres, soyez pas timides, je prends toute critique constructive et même un "merci pour le chapitre" ça fait plaisir et ça vous coûte pas grand chose. M'enfin, quoi qu'il en soit, je continuerai à publier. Pour l'instant, je maintiens mon avance, et c'est cool.
Bref, bonne lecture, on se retrouve en bas!


Un préfet appelle tous les première années à notre table, et je le suis docilement. Il se présente sous le nom de Carris Johnson. Nous nous mettons en marche et une fille un peu plus jeune avec l'insigne de préfet sur la poitrine le rejoint. Nous les suivons à travers un labyrinthe de couloirs et d'escaliers, et j'adore vraiment la déco. Les tableaux qui parlent sont un peu étranges, mais je trouve ça cool. J'essaye de repérer le chemin que l'on prend, et y arrive à peu près je pense. Je saurai demain matin si j'ai réussi, je suppose. Si la réponse est non, on retrouvera peut-être mes ossements quelque part dans le château après que je sois morte de faim...

Nous arrivons enfin devant un grand portrait, comme dans les livres. Le portrait de la "Grosse dame". Le mot de passe est "Bravoure" et je me demande qui est l'abruti qui l'a choisi. Si ça avait été moi, j'aurai choisi un truc fun, comme "Pitié pas la rentrée" ou "Chemnashaovirodaintrachivu", ou alors "J'ai oublié le mot de passe" (risqué). Mais pas un truc thématique de la maison quoi! Bref, le portrait se dérobe pour nous laisser entrer, après nous avoir observés tous avec attention. On aurait dit un général, ou un prof, essayant de déceler qui est un gentil élève/soldat et qui il va falloir mater.

La salle commune est assez semblable à ce qui est décrit dans les livres. Décorée chaudement de rouge et d'or, avec plusieurs canapés, une cheminée, de hautes fenêtres et très peu de livres. Deux escaliers montent dans la tour, l'un vers le dortoir des garçon, et l'autre, que la préfète fait emprunter à moi et aux autres filles, vers notre dortoir. Nous sommes huit première année et on est censée toutes dormir au même endroit ! Je sais déjà que je vais haïr ça, mais bon, comme si j'avais le droit d'ouvrir ma gueule. Il y a de la place, c'est vrai, et chacune d'entre nous dispose d'un lit à baldaquin avec des sorts pour nous isoler dans une bulle de silence pour dormir. Nos affaires sont déjà montées, et je décide de prendre le lit le plus proche de la fenêtre, mais une sale gamine passe en courant devant moi pour se jeter dessus au moment où j'allais m'asseoir.

Elle ne saura jamais à quel point j'ai eu envie de lui foutre une baffe avant de la balancer par terre, car je me contiens. Je me détourne avec dignité pour voir que tous les autres lits sont déjà pris, à part un tout au bout, à côté de la porte. Bon, au moins j'aurai pas à être entourée de gens, ça aurait juste pas été possible. Je récupère ma malle que je pose à côté de mon lit, histoire de garder un œil dessus et d'avoir une pseudo table de nuit. Je trouve ensuite les toilettes, et je me change rapidement. Je vais pas tenir longtemps avec aussi peu d'intimité. Ils ont jamais entendu dire qu'il était sain d'avoir son espace personnel ? Oh, je hais ça. Je m'allonge sur mon lit pour lire. Au moins, c'est confortable. Je sors un bouquin que j'ai emporté, un roman de fantasy, et essaye de me plonger dans l'histoire, mais les gloussements des gamines autour de moi m'en empêchent.

Je tire les rideaux pour m'isoler, mais ils filtrent un peu trop la lumière pour bien lire. Je me dis qu'au moins ça me fera un entraînement magique, même si je suis pas trop d'humeur, et je retire les rideaux pour récupérer mon livre des sorts du quotidien. Je suis sûre d'avoir vu un truc pour faire des veilleuses, une petite lumière…

« Hé ! Hé ! Comment elle s'appelle l'autre ? Ah oui… Hé, Vivian Éris ! »

Je relève la tête pour voir qui m'interpelle, même si j'ai déjà pas envie. Je constate que c'est une petite rouquine assise sur un lit avec la moitié des filles du dortoir.

« C'est Vivian.

-Oh allez, sois pas comme ça. Tu veux pas venir bavarder avec nous plutôt que de passer ton temps à lire ? Les cours ont même pas commencé !

-Non merci. » Si je refuse poliment, elles vont me foutre la paix non ? Non. La rousse prend une voix encore plus aiguë, et insiste : « Allez Vivian, parle nous un peu de toi, t'aimes faire quoi à part lire ? Et question encore plus importante, tu penses quoi de Carris Johnson ? ».

Je pose mes livres que je ne peux de toute façon pas lire pour le moment, on dirait, et je m'assois sur mon lit tournée vers eux.

« Le préfet ? Bah pas grand-chose, j'ai pas franchement fait gaffe à lui. Pourquoi ?

-Il est super beau gosse ! Mais il est en sixième année… On se demandait comment faire pour qu'il fasse attention à moi. Toi qui lis plein de trucs, t'aurais pas des idées ?

-Non, c'est pas mon délire.

-Tu veux dire que t'es homo ?

-Non, je veux dire que vous êtes beaucoup trop jeunes pour vous soucier de trucs comme ça, et que ça ne m'intéresse absolument pas. Donc merci pour votre générosité de vouloir m'intégrer, mais chuis pas intéressée, désolée. Pour me présenter, je suis Vivian et j'aime lire tranquillement. »

xxx

« Haïr les gens est une perte de temps. Il ne méritent pas ça. Les haïr sur le moment, ne pas apprécier leur compagnie, oui. Mais haïr quelqu'un personnellement, c'est usant, et ça demande de l'implication. Ça donne de l'importance à cette personne pour rien. »

-Extrait d'un SMS envoyé à Quentin Lemage par Aurore Berger deux mois avant sa mort-


Oui, alors, ça m'a toujours soûlée étant gamine ces histoires de "j'ai neuf/dix/onze/douze (etc) ans et j'ai trouvé l'amour de ma vie". C'est ma façon de voir les choses, bien sûr, et je suis certaine que tout le monde ne partage pas mon point de vue... Mais comme c'est ma SI, et qu'elle en a un peu rien à faire de se faire aimer ou haïr (un peu comme moi à l'époque quoi) bah elle dit ce qu'elle pense xD

Ah, la subtilité.

M'enfin, j'espère que ce chapitre vous a plu, je retourne écrire la suite^^

Bisous,

Signé: Un poulpe zombie