Bonjour, bonsoir à tous et bienvenue dans ce chapitre.
Pas n'importe quel chapitre, non. The Chapitre que j'attendais presque depuis le début de l'histoire (vous me direz ce que vous en penserez, peut-être que ce sera un peu trop teasé pour vous mais moi c'est un de mes deux chapitres préférés (l'autre arrivera bien plus tard et sera pas aussi marrant (parenthèse))).
Bref, on se retrouve en bas pour plus de blabla, je me contenterai de remercier à nouveau ceux qui me laissent des reviews, c'est ça fait vraiment plaisir après tout, des retours.
Bon chapitre!
Le samedi soir, comme prévu, je me rends au QG pour retrouver Ewald et les livres dont j'ai besoin pour apprendre l'occlumencie. J'ai réfléchi à ce que j'allais lui dire à propos de mes raisons de vouloir à apprendre cette discipline, au cas où il me redemanderait. Je pense que je lui dirai tout simplement que j'ai entendu dire que ça pouvait aider à compartimenter les pensées, et que ça pourrait m'aider pour gérer le traumatisme que j'ai subi en tuant le pédophile. Quoi de plus légitime pour une pauvre gamine traumatisée? Il ne pourra pas refuser de m'aider. C'est un bon mensonge.
Les éclats de voix m'alertent alors que je m'apprête à tourner à l'angle du couloir qui mène au QG. Il ne devrait y avoir personne ici, à part Ewald. Plutôt que de foncer, je préfère me faire discrète, et passe la tête discrètement à l'angle du couloir pour regarder ce qu'il se passe. Je vois un groupe de Gryffondor assez âgés, probablement de sixième ou septième année, encerclant Ewald. Les rouge et or sont cinq, et Ewald est désarmé. Je repère sa baguette dans la main d'un garçon blond qui lui fait face. Ewald est débraillé, chose exceptionnelle pour lui, et semble chercher son souffle. Je sens l'inquiétude monter en moi, mais je ne me montre pas encore, préférant écouter et observer.
C'est Ewald qui prend la parole en premier. Sa voix est toujours posée, mais je vois à sa posture qu'il est toujours prêt à en découdre.
« Je ne m'attendais pas vraiment à de la violence gratuite de ta part, Bludfire. Je savais que t'étais impulsif, mais je croyais que tu avais quand même un minimum de jugement.
-Je ne vois aucune erreur de jugement dans le fait de riposter quand un mangemort insulte mes amis.
-Tu sais aussi bien que moi que je ne vous ai pas provoqués, et que je n'ai fait que me défendre. Et je ne suis pas un mangemort. »
Avant que le blond, Bludfire, n'aie le temps de répondre, un petit brun qui se tenait jusque là un peu en retrait prend la parole d'un ton hargneux.
« Vous avez vu ? Il a même pas le courage d'assumer ce qu'il est, connard de mangemort. Tu te crois malin avec tes phrases toutes faites, à nous prendre de haut. Mais tu restes un connard ! »
L'insulte n'a pas fini de résonner qu'Ewald est passé à l'action, avec une vivacité impressionnante. Il a le temps d'arracher sa baguette des mains du blond qui lui fait toujours face et de lancer un maléfice cuisant au brun teigneux avant que Bludfire ne lui lance un coup de poing dans le ventre et que l'un de ses camarades ne lui lance un petrificus totalus.
Le blond lance ensuite un contre sort au brun, qui s'empresse de donner un coup de pied à Ewald, toujours pétrifié, en lui crachant un « voilà pour toi, sale lâche ! ». C'est le moment que je choisis pour intervenir, baguette en main. Je lance un expeliarmus sur le brun tout en criant « C'est plutôt vous, les lâches ! ». Mon cri résonne un peu dans le couloir, pas aussi sonore que la théâtralité l'exigerait, mais mon sort réussit, à ma grande satisfaction, même si la baguette du brun ne vole pas très loin. Tous les Gryffondor se retournent vers moi, et je reconnais deux d'entre eux comme étant les mecs qui avaient voulu me « mettre en garde » contre Ewald à la rentrée. Devant mon apparence juvénile, ils ne me lancent pas de sort, et le brun va chercher sa baguette tandis que le blond, Bludfire, s'avance vers moi, le visage fermé. C'est lui qui commande, je suppose.
« Tu nous traites de lâches ? T'es qui, gamine ?
-Une amie du type que vous avez courageusement affronté à cinq contre un.
-Je la reconnais, Al', c'est elle qui traîne tout le temps avec Slide et son copain Poufsouffle, intervient l'un des gars que j'ai déjà vu
-Ouais, on lui a déjà dit que Slide était un mangemort mais elle nous a pas écoutés. De toute façon, c'est forcément une sang pure, et si ça se trouve sa famille est aussi mangemorte, rajoute l'autre gars que j'avais déjà croisé.
-Peut-être, mais elle est de notre maison, et c'est une gamine, alors foutez lui la paix, rétorque le blond. Toi, fait il en se tournant vers moi, prenant un ton plus conciliant, on va te laisser partir pour cette fois, mais ne nous insulte plus. Tu ne sais rien de ce qu'il s'est passé, donc tu ferais mieux de te taire plutôt que de raconter des conneries.
-Je sais suffisamment de ce qu'il s'est passé pour savoir que vous êtes des lâches.
-Tu… » commence le blond d'un ton indigné, mais je ne lui laisse pas le temps de finir car une idée me traverse l'esprit. Je prends pas le temps de vraiment réfléchir, je suis mon impulsion. Il aime pas qu'on le traite de lâche, alors ça peut marcher. J'observe tout en lui coupant la parole que ses amis on levé leur baguettes vers moi. Fini l'indulgence envers la pauuuvre première année on dirait.
« Écoute, si vous êtes pas des lâches, prouvez le moi, je fais, d'un ton posé et vaguement provocateur.
-Comment tu vois ça ? Vient la réponse, au tac au tac.
-Je vous défie. Si vous me prouvez que vous avez plus de cran que moi, vous pourrez lui pourrir la vie comme vous voulez, et la mienne avec si ça vous chante. Mais si je vous prouve que j'en ai plus que vous, alors vous lui foutrez la paix. »
Les Gryffondor restent silencieux un instant,surpris. Je ne sais pas exactement où je vais avec ça, mais de toute façon je n'ai aucune chance d'en battre ne serait-ce qu'un seul si on devait en venir aux mains… Enfin, par surprise, et avec mon couteau, mais ça ferait mauvais genre de tuer des mioches. Bref si besoin, j'ai une petite idée de truc à leur faire faire si besoin, mais c'est une idée à la con. Quoi qu'il en soit, je les ai défiés, leur honneur est en jeu, et mon âge passe au second plan. Le brun me regarde d'un air méprisant, mais je l'ignore. C'est Bludfire qui m'intéresse, c'est lui le meneur. Après une seconde de réflexion, il hoche la tête avec un sourire presque carnassier. « Très bien, j'accepte, suis moi, je sais ce qu'on va faire. Mais ne vient pas te plaindre après.
-Même chose pour toi.
-Mais c'est qu'il mordrait, le chaton ! » Fait le brun, sarcastique. Je l'ignore, et me contente d'ajouter : « Libérez Ewald, et je vous suis. ».
Le blond hoche les épaules et lance un finite sur mon ami qui ne baisse pas vraiment sa baguette, toujours prêt à se battre. Avant qu'il n'aie pu dire quoi que ce soit, je prends la parole : « Je suppose qu'on se verra demain pour les bouquins du coup ! ». Ewald hoche les épaules, puis me demande à voix basse : « Tu es sûre de toi ? Je peux encore en avoir un ou deux tu sais ? ». Un des gars de la dernière fois lui crie « Mais bien sûr, tu veux te battre ? ». Je l'ignore pour répondre : « Évidemment. C'est une affaire de Gryffondor maintenant, ne t'en mêle pas. On parlera demain. ». Le serpent hoche la tête, l'air indéchiffrable, et je me fonds dans le groupe de Gryffondor sans plus de commentaires.
Ils m'amènent à l'extérieur sous la direction de Bludfire. Pendant le trajet, je sens la colère brûler en moi, et je réalise avec une certaine stupeur que je me suis vraiment attachée à Ewald. Ils ont touché à l'un de mes amis. Ils vont le regretter. Je me retiens de les frapper. Je vais leur en mettre plein la vue, et si je ne suis pas satisfaite ce soir je trouverai un autre moyen de me venger.
Avec le temps qu'il s'est écoulé entre la fin du repas et l'altercation, il fait déjà nuit. On s'arrête auprès du lac, en haut d'un petit promontoire qui surplombe l'eau d'un mètre environ, et le blond me regarde avec un air de défi.
« Saute. »
Sans trahir la moindre hésitation, et rapidement, je pose mon sac de cours (les livres, c'est plus important que l'honneur) et ma cape au sol, vérifie que mes poches sont vides et saute du promontoire. L'eau glacée me coupe le souffle, et le lac est plus profond que je ne le pensais, mais je remonte à la surface assez rapidement. Les Gryffondor sont toujours sur la berge, alors je leur lance un « Bah alors, vous venez ou quoi ? Elle est bonne ! » en essayant d'empêcher mes dents de trop trembler pour ne pas gâcher l'effet. Bludfire est le premier à me rejoindre, et effectue un joli plongeon, suivi de près par ses amis qui se jettent à l'eau en hurlant et en se bousculant. Bonjour la discrétion... Le brun tente fait même un salto, et je ressens une pointe de jalousie à le voir réussir du premier coup. Et puis, il aurait mérité de se prendre un plat. Enfin, je suppose qu'ils n'en sont pas à leur première fois. Malgré le froid nous nageons un peu plus vers le centre du lac, et je suis fascinée un instant par la pâleur de ma peau dans l'eau noire. Plonger serait presque effrayant, on ne voit rien dès qu'on met la tête sous l'eau, mais je n'ai pas peur. Soudain, Bludfire m'éclabousse, et je riposte. Ça dégénère en bataille d'eau, et j'éclate de rire malgré le froid, oubliant pour un instant pourquoi je suis là et mon agacement envers ces abrutis.
Les autres me rejoignent, mais notre hilarité ne dure pas : un énorme tentacule s'enroule autour de mon corps, et avant que je n'aie le temps de réagir je me retrouve balancée sur la rive du lac. Un cri de surprise m'échappe, et je vole pendant un court instant avant de m'écraser dans l'herbe à une dizaine de mètres de mon sac. Par réflexe, je me tourne instantanément vers le lac, cherchant à tâtons le poignard à ma cheville, mais je ne fais que voir les Gryffondor pleuvoir autour de moi, balancés par le calamar. J'avais oublié qu'il y avait une telle bestiole dans le lac. Les hurlements des rouges et ors déchirent l'air un instant, puis un court silence s'ensuit, entrecoupés de grognements (certains ont atterri sur des graviers, heureusement personne n'a heurté de rocher). Je reprends mes esprits, renonçant à attraper mon arme. Et c'est plus fort que moi. J'éclate à nouveau de rire, un rire franc, libérateur, qui dégénère en fou rire lorsque je vois la mine perdue qu'arbore l'un des Gryffondor. Bludfire éclate de rire à son tour, et pendant quelques minutes il n'y a à voir qu'une bande d'ahuris en rouge et or rigolant à en perdre haleine devant un lac encore agité par quelques tentacules.
Lorsque nôtre hilarité s'apaise enfin, nous récupérons nos affaires lentement, et il y a un moment de flottement. Je remarque que les Gryffondor ont spontanément reformé leur groupe, et à nouveau je leur fais face. Ils me dévisagent néanmoins avec beaucoup moins d'animosité à présent. Bludfire me tend la main avec un sourire, rompant le charme.
« Et bien, nous sommes quitte je pense. » fait il, et les autres s'approchent à leur tour, bon gré mal gré, pour me serrer la main aussi. Sans surprise, le brun est celui qui a l'air le plus récalcitrant. Une fois ce rituel terminé, Bludfire sort un balais miniaturisé de sa poche et lui rend sa taille normale.
« Je pense qu'il est temps de rentrer, merci pour cette soirée, désolé, je connais pas ton nom.. ?
-Vivian. Et nous ne sommes pas quittes. Je vous ai peut-être prouvé que j'avais du cran, mais vous, vous ne m'avez rien prouvé. »
Le brun lâche un soupir agacé, et rétorque : « C'est bon, on foutra la paix à ton copain. Contente ?»
Les autres grommellent un acquiescement, et sortent à leur tour des balais de leur poche pour leur rendre leur taille normale. Sérieusement ? C'est l'équipe de Quidditch ou quoi ?… ça me surprendrait même pas. Enfin, je note l'idée, ça pourrait être cool d'avoir toujours mon balai sur moi. Bludfire me propose de me ramener alors que les autres décollent déjà. Je le regarde et je répète, à son seul bénéfice : « Tu ne m'as toujours rien prouvé. ».
Il a un geste de dépit et crie aux autres : « On se voit demain ! ». Ils disparaissent sans attendre, pressés de retrouver leur dortoir sans doute, se fondant dans la nuit, et je me retrouve face au garçon. Sixième année, septième ? Je grelotte de froid, à cause de l'eau du lac. Les autres se sont séchés d'un sort, mais moi je n'en connais pas et aucun n'a pensé à le faire pour moi. Quoi qu'il en soit, ça ne me convainc pas de rentrer. Je me sens d'humeur folle, l'adrénaline court encore dans mes veines et je déborde d'énergie. J'ai envie de jouer avec ma vie. Et aussi, je veux plus. Ce mec là, Bludfire, je veux voir qui il est, le défier. Jouer avec lui, quelque part. Il m'intéresse. Je crois qu'il est davantage qu'une petite brute teigneuse. Il est resté alors que les autres sont partis. Il interrompt le fil de mes pensées avec impatience mais sans méchanceté : « Et maintenant ? ». Je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps, je sais ce qu'on va faire. « On peut prendre ton balais ?
-Euh, ouais… On va où ?
-Tour d'astronomie, chauffeur ! »
Il hausse un sourcil surpris par la destination, je suppose, mais monte sur son balais et je m'installe derrière lui sans ajouter un mot. Il me recommande de bien m'accrocher et je laisse juste échapper un rire, sans resserrer la prise lâche de ma main droite sur le balai. Il a un haussement d'épaules, l'air de dire « Tu l'auras voulu », et il accélère d'un coup. Je me laisse un peu surprendre, mais je ne tombe pas, et bientôt nous volons au-dessus de Poudlard. Je ne saurai pas estimer la vitesse, mais on est plus proche de Ginny Weasley que de mes pointes de vitesse en cours de vol. Bludfire fait quelques virages, il s'amuse, et je m'amuse aussi, suivant ses mouvements instinctivement pour mieux tourner. Il sait voler, et bien. Vraiment un joueur de Quidditch alors.. ? Nous arrivons assez vite à notre destination, sans encombres, et j'ai encore le sourire aux lèvres quand nous nous posons. Lui aussi d'ailleurs, je le distingue à la clarté des étoiles.
Nous nous asseyons sur le parapet, les jambes dans le vide, lui avec son balai toujours à la main. Il rompt le silence presque instantanément :
« Et maintenant ?
-Maintenant, tu miniaturises mon sac de cours s'il te plaît, je fais.
-Pourquoi ?
-Pour que je puisse le mettre dans ma poche. »
Il émet un soupir mi frustré, mi agacé, mais s'exécute. Aussitôt qu'il a fini, je me mets debout, face au vide, et il suit le mouvement, un peu incertain, son balais toujours à la main. Il y a peu de vent, la nuit est calme, et l'abîme devant moi obscur. Une nouvelle fois, je sens l'appel du vide. Je me demande si mes suppositions sont exactes concernant cette tour. Je suppose que je ne vais pas tarder à connaître la réponse.
« Et maintenant.. ? »
Sa voix est un peu moins assurée, mais je rétorque au tac au tac.
« On saute. »
Et sans lui laisser le temps de réagir, je bascule en avant, laissant échapper un bref cri de frayeur et d'excitation mêlées. Je l'entends crier aussi, brièvement, mais le vent de ma chute siffle fort à mes oreilles, me coupant de tout autre son. Je tombe pendant quelques secondes, et je vois le sol monter droit sur moi avec violence. Et, au moment où je crois que je vais vraiment m'écraser, ma chute s'interrompt d'un coup brusque. Tous les muscles de mon corps sont étirés, ma colonne vertébrale se cambre, comme si j'étais tombée dans un filet à plat ventre. Je reste immobile un instant à vingt centimètres du sol, et la fraction de seconde d'après mon menton heurte le sol dallé rudement, suivi instantanément du reste de mon corps. Ça pique, mais je suis vivante. Le temps qu'il me faut pour réaliser ça, j'entends un bruit à côté de moi et je tourne la tête pour voir Bludfire qui vient d'atterrir à côté de moi. Il descend de son balai et se précipite vers moi, alors je me relève lentement. Je pense que mes muscles seront courbaturés demain.
« Tu es complètement tarée, putain ! Je t'ai vu sauter, et j'ai essayé de te rattraper, mais j'avais aucune chance. Tu m'as fait flipper ! Comment tu savais qu'il y avait un sort ? Je suis là depuis des années et j'en avais jamais entendu parler ! » Il s'interrompt une seconde, puis ajoute : « Tu savais qu'il y avait un sort, hein.. ?
-À ton avis, pourquoi j'aurais sauté sinon ? » Je réponds, du tac au tac. Mes veines sont en fusion, l'adrénaline y tourbillonne comme jamais. Je ne savais pas qu'il y avait un sort. C'était une supposition raisonnable, mais pas une certitude. Enfin, maintenant ç'en est une. Mais je me disais, vu le nombre de préados mal dans leur peau qui doivent faire des tentatives de suicide à Poudlard, ce serait la moindre des choses de protéger les tours des chutes. Enfin, au moins cette tour là, justement, vu que Dumbledore est mort en en tombant, et que c'est la plus accessible. Bref, j'ignore ces considérations et me reconcentre sur mon interlocuteur.
« T'as quand même sauté du coup.
-Pas le choix, c'était le défi, non ? Sauf que comme je savais pas pour le sort, je suis monté sur mon balais pendant la chute. Je suis peut-être Gryffondor, mais je suis pas suicidaire !
-Et ça t'a plu ?
-Carrément !, fait le blond avec un grand sourire.
-Faudra que j'essaie, je sens que le saut sur balais va devenir l'un de mes sports préférés ! Ça compense pour le fait que j'ai jamais fait de saut en parachute…
-Tu connais les parachutes ?, demande Bludfire, surpris
-Euh, oui, je suis née moldue, contrairement à ce que pensent tes abrutis d'amis » Ma voix sonne plus froide, d'un coup, alors que je suis rappelée à ma colère.
« Désolé, hein, c'est juste que ton nom fait plutôt…
-Snob ? Je demande, comprenant le problème. C'est vrai qu'avec un nom pareil…
-...Ouais. Mais je t'accepte quand même, hein ? » Fait le blond en rigolant, soulagé de voir que je parais un peu plus calme. Je souris doucement, et je lui tends la main.
« On est quittes, Bludfire. Tu m'as prouvé que tu n'étais pas un lâche.
-Tu peux m'appeler Al'. Et merci, mais tu as gagné je pense. Je n'aurais jamais sauté comme tu l'as fait.
-Al', comme Albert ? Vivian, enchantée, ou Éris, c'est plus stylé. Si tu prononces mon nom complet, je te bute. On a un deal ? »
Le blond hausse un sourcil incrédule que je distingue malgré la nuit (merci la lune), et laisse échapper un ricanement. Il m'explique néanmoins que non, son surnom vient du prénom Alphonse. L'adrénaline retombe lentement, et je remarque que je grelotte à nouveau, mes vêtements étant toujours mouillés. Sans nous concerter, nous remontons sur son balais et il volons jusqu'à la tour des Gryffondor, pour nous séparer dans la salle commune sur une dernière poignée de main (virile). Je crois qu'il aurait bien bavardé plus, mais pour l'instant la priorité est au dodo.
Je me glisse silencieusement jusqu'aux douches pour me laver et par là même me réchauffer, et une fois que c'est fait je rentre dans mon dortoir. Je suis trop épuisée pour avoir la foi de retraverser les couloirs jusqu'à ma chambre, ou pour même imaginer miniaturiser mon matelas. Tant pis, je survivrai bien une nuit. Je me glisse dans mon lit, en tirant les rideaux, après avoir posé mes affaires en vrac dans ma malle (quand même, pas envie de me les faire piquer). Je mets du temps à m'endormir, en contrecoup de l'adrénaline qui retombe, mais me repasser le fil des événements de ce soir me fait un peu sourire. C'était drôle. C'est parti d'une bande d'abrutis, mais je me suis bien marrée. Et puis, Alphonse a l'air sympa. J'essaye de ne pas trop m'attarder sur tout ce que j'ai ressenti, et sur la révélation que j'ai eue sur la profondeur de mon attachement à Ewald, car si je commence à penser à ça, je ne vais jamais dormir. Enfin, je lâche prise.
xx
« Quand je parle de mes rêves, les gens me disent que j'ai des problèmes. Quelques uns que j'ai beaucoup d'imagination. Pourtant, je ne peux pas être la seule à faire des rêves comme les miens ! Mes rêves ne sont pas toujours comme ça, hein, bien sûr. Des fois je ne me souviens de rien, ou que de vagues images. Mais des fois,c'est passionnant, je vis des histoires entières de luttes ou de fuites, j'ai des pouvoirs, je peux voler, j'ai des amis… Je revois ceux qui me manquent, je les serre dans mes bras. Ou bien je tue parfois, et je ressens ce que ça fait. D'autres fois, je meurs, ou bien je défie des armées pour protéger les miens. J'explore des ruines couvertes de lianes, je respire sous l'eau ou je saute dans le vide pour m'arrêter à quelques centimètres du sol… ça m'inspire des histoires que je n'achève jamais. Mais un jour, peut-être... »
-Extrait d'un carnet d'Aurore Berger, conservé par Quentin Lemage à sa mort-
Et voilà pour ce chapitre! Alors, votre avis? Vous pensez quoi de Vivian au fait?
Je ne suis pas sûre de publier en Novembre, parce que je serai en Asie, mais si j'oublie pas je publierai plus tôt, en fin octobre, histoire que vous ayez quelque chose.
Je vais ptet faire l'inktober sinon (sans doute pas tous les jours mais bon...), y en a qui le font parmi vous?
à bientôt,
J'ai faim.
