Hey les gens!

Comme je vous disais il y a quelques semaines, je poste un poil en avance histoire que vous aillez votre lecture de Novembre.
À priori j'ai assez de chapitres en réserve (un quoi) pour être sûre de publier en Décembre (avec un bonus en plus!), après on sait jamais, si j'ai pas internet je pourrai pas, mais bref. Y a le temps de voir venir.

Merci beaucoup à tous ceux qui m'ont laissé des reviews, ça fait vraiment plaisir :)
Dans le dernier chapitre, je vous parlais de l'inktober (pour les néophytes, internet est votre ami, y a vraiment de belles choses à voir!). Et bien, j'ai tenu 15 jours je crois. Mais mon rythme de vie hasardeux (bordélique, n'ayons pas peur des mots) rend assez difficile la tenue d'une routine quelconque. Bref. Je suis contente d'avoir au moins essayé, et je félicite ici ceux qui ont tenu jusqu'au bout! Dans tous les cas, ça m'a motivé à essayer de dessiner plus souvent. C'est toujours ça de pris.

Je parle, je parle, mais toujours pas du chapitre xD
Enfin, si, en dessous du blabla quoi. D'ailleurs je vais vous laisser lire, quand même. J'espère que ça vous fera rire autant que ça m'a amusé à l'écrire.
On se retrouve en bas!


Je me fais à nouveau réveiller à six heures du matin par les gamines du dortoir qui ont besoin de vingt ans pour se préparer. Cette fois ci, je ne me risque pas à la salle de bain, et me contente de récupérer discrètement mes affaires dans ma malle pour me changer dans mon lit, baguette à portée de main au cas où quelqu'un ouvrirait à nouveau les rideaux. Heureusement (pour tout le monde), ça n'arrive pas et je range rapidement mon pyjama avant de récupérer mon sac de cours et de me glisser hors du dortoir. Comme la plupart des gamines sont toujours attroupées dans la salle de bain, je ne rencontre aucun obstacle.

Après avoir trouvé des toilettes dans les couloirs, je vais comme les dernières fois dans une salle de classe abandonnée pour m'entraîner (ça commence à devenir une habitude…). Je retravaille les mouvements de l'expeliarmus, puis de quelques sorts que j'ai appris en classe ou en dehors, mais je me lasse assez vite. C'est plus drôle de faire de vrais sorts. Je finis un devoir de potions, puis rejoins la grande salle pour le petit déjeuner, un tempus m'ayant fait prendre conscience qu'il était l'heure. Comme je suis réveillée depuis un certain temps, j'ai assez faim. Ewald est déjà là, tout seul à la table de sa maison, et je le rejoins. Il relève la tête en me voyant m'installer en face de lui, et a un fin sourire.

« On dirait que tu as survécu. »

J'ai un moment de bug, puis je me rappelle de la veille. Oui, c'est vrai qu'il y a eu ces Gryffondors.

« Comme tu le vois. Bien dormi ?
-À peu près oui. J'ai fait un rêve où Arthur me ligotait à un bûcher parce que tu avais tué Bludfire en le mettant au défi et que du coup le ministre de la magie t'avait condamné à devenir une citrouille. Mais sinon oui, tout va bien. Et Bludfire n'est pas mort, hein ?
-Non, je fais en souriant. Mais buter l'autre teigne brune m'aurait pas dérangé.
-Ah, Jordans ? Ne fais pas attention à lui. Il tente de compenser son manque de hauts faits guerriers Gryffondor et ses piètres compétences d'attrapeur par une agressivité six fois supérieure à la moyenne de ta maison, sans vouloir t'offenser.
-Ce type est attrapeur ?
-Comme je te dis. Et Bludfire est le capitaine et gardien de l'équipe de ta maison, si ça t'intéresse.
-Donc, c'était vraiment l'équipe de Quidditch hier soir ?
-Effectivement. Qu'est-ce qui t'a fait réaliser ?
-Il étaient tous cons, arrogants, et ils se promenaient avec leurs balais dans leur poches.
-C'est ta définition d'un joueur de Quidditch ? Merci pour moi ! Réplique Ewald, d'un ton faussement blessé.
-Juste celle de Gryffondor. Pour Serpentard, ce serait plus très arrogants, et avec toujours un balais… mais dans le cul pour eux. »

Ewald me lance un regard incertain et je lui retourne un sourire angélique. Il ne peut finalement pas s'empêcher de sourire devant l'air scandalisé d'un type en uniforme de vert et argent assis à trois places de moi, qui doit être en troisième année. Je hausse un sourcil dans sa direction, amusée, et mon camarade finit par hausser les épaules, avant de m'interroger :

« Il s'est passé quoi exactement d'ailleurs, après que vous m'aillez quittés hier soir ? »

Je ne sais pas encore ce que je vais répondre, n'étant pas certaine de vouloir raconter l'épisode de la tour, mais je suis sauvée de l'embarras par nul autre qu'Alphonse Bludfire. Il vient d'entrer de la grande salle, et après un regard lancé à la ronde il se dirige droit sur nous. Je clos la conversation d'un « Secret de Gryffondor » associé à un mouvement de menton en direction du trouble fête. Qu'est-ce qu'il nous veut ?

La réponse ne tarde pas à arriver (littéralement), car le Gryffondor s'arrête à notre hauteur, du côté d'Ewald, et après un moment d'hésitation, il lui tend la main en disant : « Je suis venu m'excuser pour hier soir, j'ai eu tort, je suis désolé. ». J'ai le plaisir de voir une expression incrédule traverser brièvement le visage d'Ewald et je cache ma propre surprise. Il faut reconnaître que ce mec tient sa parole. Mon ami hésite un instant, puis serre la main tendue. Là, je m'attends à ce que Bludfire nous laisse tranquilles et aille s'asseoir avec ses amis. Au lieu de ça il tire une chaise à côté d'Ewald et s'assoit dans le plus grand des calmes, se servant une ration généreuse d'œufs brouillés avec un naturel déconcertant avant de se tourner vers moi.

« Salut Vivian du coup, comment ça va ?
-Euh, ça va. Tu comptes vraiment te sociabiliser avec deux mangemorts ? »

Le blond s'assombrit. Les pieds dans le plat, Vivian, toujours les pieds dans le plat. Avec élan, si possible.

« Euuuh, sauf si vous voulez pas de moi hein ? Mais t'as l'air sympa, comme gamine, et après avoir serré la main à Slide je pense que je peux autant rester là pour manger, Jordans ne va pas me parler pendant au moins quelques heures. Pas que ça soit vraiment un drame, mais bon. Enfin, ça te dérange pas, Slide ?
-Pas vraiment, fait Ewald d'une voix neutre. J'ai bientôt fini de manger de toute façon.
-Tant mieux alors ! » lance Bludfire d'une voix enjouée, totalement indifférent à l'ambiance un peu étrange. Arthur arrive sur ces entrefaites et s'assoit à côté de moi, l'air encore à moitié endormi. Il faut le salut motivé du sixième année pour qu'il réalise que quelque chose est étrange.

« Salut, t'es ami avec Slide et Vivian c'est ça ? Moi c'est Alphonse, tu peux m'appeler Al', enchanté.
-Arthur. », répond mon ami, machinalement, avant de relever la tête de son bol de lait. « Attends, t'es qui ?
-Une… Connaissance de Vivian ? Fait Bludfire, incertain, me consultant du regard
-Oui, on s'est rencontrés hier soir, il est cool. On a déjà inventé une discipline sportive révolutionnaire et totalement Gryffondor. Il est un peu stupide, mais c'est un chic type » je fais, espérant éviter une situation trop embarrassante. Ewald ne dit rien, mais j'ai l'impression qu'il est un peu crispé. Arthur, lui, hausse les épaules, complètement à l'ouest, et Alphonse m'interroge :

« Par discipline sportive, tu veux dire le saut sur balais ou la propulsion par calamar interposé ?
-… Bonne remarque. Les deux en fait, mais surtout la première. Je suis sûre que mon balai se prêtera à merveille à cette discipline. »

Ewald nous regarde un instant, sourcils froncés, l'air de vouloir poser une question, mais il finit par renoncer à comprendre et se tourne vers notre Poufsouffle préféré, toujours en mode zombie devant son bol.

« Et du coup, bien dormi Arthur ?
-Pas assez, on a joué jusqu'à deux heures du matin hier, et j'ai mis une heure à m'endormir parce que j'avais une chanson stupide dans la tête… « Le tutu de voldemort ». Ne me posez pas de questions, c'est une invention de Greta, une fille de troisième… Bref. Encore heureux qu'on soit en week end… Vous avez des plans pour la journée ?
-Pas vraiment, je suppose que je vais faire un peu mes devoirs, après on pourrait continuer à montrer à Vivian comment jouer à Dominaris, suggère Ewald. (Dominaris, c'est le jeu chelou auquel ils essayent de m'apprendre à jouer avec une persistance qui force l'admiration)
-Moi, j'ai astronomie ! Lance un Alphonse enthousiaste, s'incrustant dans la conversation comme si il avait toujours été là. Je crois que je vais essayer de préparer une blague à faire à Urgalt, histoire que von Saxen me mette une meilleure note à mon dernier devoir… J'ai un peu foiré.
-Sérieusement ? C'est une stratégie viable ? (moi, incrédule et émerveillée à la fois). Perso, je pensais essayer de voler un peu, vous savez où je pourrais aller pour ne pas me faire choper ?
-Pas sur le terrain de Quidditch en tout cas, répond mon confrère Gryffondor. Aujourd'hui, y a les Serdaigles et les Pouffsouffles qui s'entraînent. Mais si tu veux, y a un coin sympa pas loin de la cabane d'Hagrid, tant que tu ne voles pas trop haut on ne devrait pas trop te voir depuis le château. Je pourrai te montrer.
-Euh, merci Alphonse, on pourra en profiter pour chercher des spots de saut peut-être ? Genre après le repas de midi ? Et pourquoi pas Ewald, si il le faut absolument. Deux heures avant le dîner ? J'ai des devoirs à faire un peu.
-Tu finiras par apprécier ce jeu », fait Arthur, l'air résigné devant mon manque d'enthousiasme. Ewald approuve gravement de la tête avant de sortir un livre de son sac, attendant que quelque chose se passe, tandis qu'Alphonse approuve ma proposition d'un clin d'œil enthousiaste. Je lui donne donc rendez vous après le repas, et je propose à Ewald de m'accompagner à la bibliothèque, histoire de l'éloigner un peu de Bludfire. Déjà, je ne suis pas sûre qu'il apprécie ce gars, et en plus, enthousiaste et Gryffondor comme il est, je suis sûre qu'il raconterait toute la soirée à mes amis de septième année si l'un d'eux posait des questions. Le Serpentard hésite, mais se joint à moi lorsque Arthur lui dit qu'il le rejoindra quand il aura fini de manger. Nous le laissons donc en tête à tête avec Bludfire qui a presque fini de faire un sort à ses tartines fromage-confiture (beurk) et nous sortons de la grande salle, indifférents aux regards vaguement surpris qu'on attire (même si tout le monde se mélange, c'est vrai que ça doit quand même être étrange, de l'extérieur, une gamine de première année à Gryffondor avec un Serpentard de septième année)…

Je passe un dimanche agréable. Je commence par finir mes devoirs à la bibliothèque en compagnie d'Ewald. Je ne suis pas vraiment le genre de personne qui travaille pour les cours, normalement, mais là c'est vraiment facile, vu que j'ai pris de l'avance, et c'est relaxant d'une certaine façon de rendre des devoirs parfaits. Après ça je le laisse avec Arthur et je passe quelques temps à me promener dehors et à écrire, puis je rejoins le château pour manger. Alphonse ne mange pas avec nous ce coup ci, mais vient me voir quand il a fini et me montre le spot pour voler, allant même jusqu'à m'accompagner. Il vole bien, vraiment, et il m'apprend à faire un salto. Il me juge assez bonne sur un balais, une « naturelle ». Et effectivement, tout ça me vient vraiment instinctivement. On rôde aussi un peu dans le château, en revenant, et on teste un spot de saut sur balais. Je pense que je vais finir par ne plus ressentir d'adrénaline, à force de me jeter dans le vide, mais pour l'instant je n'y suis pas encore accoutumée. Tomber, et au dernier moment enfourcher mon balais pour arrêter ma chute est grandiose, parce que flirter avec la limite est extrêmement excitant. Et encore, là c'est la première fois, et je n'ose pas m'arrêter si près du sol que ça, parce que je ne sais pas exactement à quoi m'attendre. Du coup, je m'arrête à peu près au même niveau qu'Alphonse, à approximativement deux mètres de haut. On freine vite, mais pas instantanément. Je me promets de réessayer, mais plus tard. Il y a un peu trop de monde dans les couloirs, et mon camarade me quitte pour aller faire des trucs plus productifs de sa vie.

Au cours des semaines qui suivent, Alphonse (que je me mets assez vite à appeler Al') tape de plus en plus l'incruste avec nous, et même si c'est un peu étrange au début, surtout en présence d'Ewald, il fait rapidement partie intégrante de ma vie. J'aime beaucoup passer du temps avec lui, parce qu'on se lance souvent dans des paris complètement débiles et que lui non plus ne me traite pas trop comme une gamine, sauf pour m'embêter. En cela, il rejoint le Serpentard. Arthur s'entend plutôt bien avec lui, même si il n'est pas fan du saut sur balais (rapidement devenu une institution au sein de l'équipe de Quidditch de Gryffondor). Ewald, lui, est plus distant, mais il semble tolérer la présence du Gryffondor, et même si ils se parlent rarement je les surprends une ou deux fois à parler Quidditch ou DCFM à l'occasion. En parlant de l'équipe, Al' me propose d'ailleurs de les rejoindre, mais je refuse dans un premier temps : je ne sais pas faire partie d'une équipe, et ça ne me rapproche en rien de mon objectif final. Pourtant, je finis par me laisser convaincre lorsque je comprends que ça me donnera l'occasion de voler davantage, et surtout l'autorisation d'aller voler sur le terrain de Quidditch lorsque je n'ai pas cours. Beaucoup d'élèves des différentes équipes s'y rencontrent pour y faire des matchs amicaux en équipes inter maisons lorsque la météo le permet, grâce aux emplois du temps étranges de Poudlard. Aussi, j'ai le poste d'attrapeuse remplaçante, et attrapeur est le seul rôle qui ne me demande pas trop de coordination avec mes coéquipiers. Enfin, en tant que remplaçante je n'ai pas vraiment à jouer. Je ne participe pas non plus à tous les entraînements, et ce n'est pas plus mal : mes relations avec les autres membres de l'équipe en dehors d'Al' sont au mieux neutres et au pire franchement hostiles. Jordans, en particulier, ne me pardonne ni mon amitié pour Ewald, ni le fait que je « monopolise » son capitaine d'équipe un peu trop à son goût. Moi, ça m'est égal. Enfin, c'est vrai que je ne suis pas certaine qu'Alphonse fasse un bon choix en passant autant de temps avec mon groupe d'amis et avec moi en général, mais au moins notre amitié est composée de choses légères, de défis et de jeux, et il ne sait pas qui je suis. Mais ça me permet de rester avec lui sans le blesser, alors c'est pas plus mal… Tant qu'il ne s'attache pas trop à moi….

En parlant de problèmes relationnels, j'ai plusieurs accrochages avec les filles de mon dortoir, le plus souvent avec Faith ou ses proches, mais j'arrive la plupart du temps à les éviter, et les filles qui sont dans mon groupe ne me provoquent jamais. Je retrouve parfois mes affaires abîmées, lorsque j'ai la distraction d'oublier de les mettre dans ma malle. Je ne mets les pieds dans mon dortoir qu'une ou deux fois par semaine pour prendre une douche ou récupérer mon matelas, mais autant que possible je le garde miniaturisé sur moi en permanence. Au bout de deux semaines, de toute façon, je reçois un hamac de mes parents (qui me l'ont envoyé même si ils ne savent pas pourquoi j'en avais besoin), et à partir de là je suis encore moins souvent dans mon dortoir. Si les filles l'ont remarqué, elles ne m'ont pas dénoncé, que ce soit parce que ça les arrange ou parce qu'elles ne veulent pas passer pour des balances. Lorsque je me promène dans les couloirs, beaucoup d'élèves de mon année ricanent, parfois des élèves plus âgés. Je ne suis pas populaire, et si je suscite majoritairement l'indifférence, certains me détestent franchement, que ça soit parce que je suis une asociale ou une je-sais-tout. Ou bien mon agressivité leur pose problème. Quoi que, je ne suis agressive qu'envers ceux qui ne me foutent pas la paix. Enfin bon, peu importe. Ils ne sont rien.

J'ai l'occasion, au cours des semaines, de faire une nouvelle séance de duel avec Ewald, une fois que je maîtrise le sortilège de désarmement. On fait un match où je dois essayer de le désarmer tout en esquivant des sorts de marquage lumineux. Ce n'est pas brillant (enfin, moi je suis brillante à la fin de la séance à cause des sorts de mon camarade), mais je réussis tout de même à le désarmer à deux reprises (j'ai perdu le compte du nombre de fois ou lui m'a touché). J'aime beaucoup la séance, même si elle me fatigue au point que je me repose une heure sans maintenir de sort de miniaturisation sur mes affaires histoire d'éviter que mes glamours ne disparaissent. Mais en contrepartie je peux me défouler et apprendre, et ça vaut le coup. Ewald a l'air d'avoir apprécié jouer les professeurs aussi, parce qu'on décide de faire ça plus régulièrement, et au bout d'un mois il m'a aussi enseigné le protego, et le sort lumineux, et nos duels se font plus variés. Je progresse, même si Ewald continue à se retenir et à me donner des avantages.

Du côté de Scorpius et son groupe, je passe peu de temps avec eux en dehors des cours, même si il nous arrive de réviser ou faire des devoirs ensemble. Non seulement ils forment un groupe uni et autosuffisant, mais je ne fais aussi aucun effort pour m'intégrer. Je m'entends surtout bien avec Scorpius, et il arrive une fois ou deux qu'on mange ensemble, mais ça se limite à ça. À ça, et aux séances de bâton de feu, que je mets en place chaque week end. Scorpius est toujours présent, vu qu'il me fournit la musique, et il amène les membres de son petit groupe avec lui, à tour de rôle vu que je fais payer le spectacle. Peu de gens sont au courant, mais il y a quand même une dizaine de spectateurs à chaque fois. La troisième fois, le dernier week end de Septembre, je convie même Al' a mon show, et il en ressort décidé à apprendre.

J'essaye de changer de lieu d'une séance à une autre, et d'innover un peu. Je commence même à apprendre un sort pour marcher sur l'eau dans l'idée de faire un show au-dessus du lac, mais c'est complexe. En revanche, le rituel est toujours le même : je commence par me débarrasser de mes affaires de classe, que je confie à Scorpius, puis j'enlève mes vêtements de sorte à me retrouver en débardeur et short sombres, pieds nus, pour rendre le spectacle plus impressionnant. Ensuite, j'allume mon bâton avec ma baguette, puis je la remets aussi à Scorpius, pour bien montrer que tout se fait sans magie. Enfin, il lance la musque (que je choisis toujours à l'avance), et je commence à danser avec le feu. J'attends toujours la nuit pour le faire, parce que c'est bien plus beau la nuit, majestueux presque. Ces moments sont une trêve, aussi, et je ne souffle mot lorsque je reconnais parmi les spectateurs des amies de Faith, ou Jordans. Ils ne me dérangent pas, et je ne fais rien pour les mettre mal à l'aise.

Oui, septembre est empli de nouveautés. Je passe toujours beaucoup de temps avec Arthur et Ewald en duo, aussi, et je commence à comprendre leur jeu, le Dominaris. De temps en temps nous avons des débats intéressants sur les maisons, des discussions sur le futur, ou même l'écologie, et même si je préfère souvent écouter de peur de dire des choses compromettantes je prends plaisir à ces discussions. On refait aussi de l'escalade une fois, car la température décroissante de la fin du mois n'arrête pas des sorciers, et mes amis m'apprennent un sort pour rester au chaud. Néanmoins, je persiste à passer beaucoup de temps seule, parce que j'en ai besoin, déjà, et aussi parce que même si j'apprécie mes amis c'est épuisant de toujours jouer un rôle, de leur faire croire que je vais bien, et de conserver mes secrets. Et puis, j'ai un objectif après tout, je veux toujours savoir comment j'ai pu me réincarner. Septembre ne m'apporte aucune réponse.

Je danse ma valse silencieuse avec la mort
Au cœur la morsure des remords
Crochets avides de mon sang froid
Les souvenirs d'autrefois

Je danse comme une poupée vide
Mes yeux ne reflètent plus rien
Mes larmes me rongent d'acide
Que le néant se fasse mien

-Poème écrit par Aurore Berger le 04/09/06-


Et voilà pour ce chapitre!

Pour ceux qui savent pas quoi dire dans leur reviews (et les autres aussi, ça m'intéresse!), que pensez vous d'Alphonse Bludfire? Quelles sont vos suppositions quant à l'évolution de sa relation avec Ewald?

On se retrouve dans un mois donc à priori.

Puisse le chocolat chaud vous accompagner dans l'hiver naissant,

signé: la glandeuse qui s'enfuit découvrir un nouveau continent (rimes accidentelles mais bon c'est la classe)