Bonjour, bonsoir à toustes et bienvenue dans ce nouveau chapitre.

J'ai un peu hésité à le publier parce que j'avais davantage de choses à raconter, mais si je continuais à écrire je n'avais pas de certitude de publier avant des mois et des mois, donc voici un petit chapitre de transition^^
Merci à celleux qui ont laissé des reviews, ça fait vraiment plaisir d'avoir vos commentaires sur l'histoire :)
Merci aussi à celleux qui prendront le temps d'en laisser sur ce chapitre, ou juste de mettre en follow/fav. Ça a un réel impact sur ma motivation xD

Bonne lecture, on se retrouve en bas!


Al' déniche un compartiment vide pour nous, et nous nous y installons à trois, Arthur étant parti avec Cian. Je ne m'attends pas à le revoir du trajet, pourtant il nous rejoint après une quinzaine de minutes, et cela semble être un signal pour mes deux compagnons qui s'esquivent lâchement, me laissant seule avec le Poufsouffle. Pitié…

Évidemment qu'il devait à tout prix avoir une discussion avec moi. Bien sûr que les autres sont de mèche. Le long soupir que je pousse n'échappe pas à mon compagnon, qui se tourne vers moi après avoir lancé quelques sorts pour s'assurer que notre conversation reste privée. Je me tends.
« Je ne sais pas trop par où commencer. Je ne vais pas te manger tu sais, détends toi !
-J'aurais préféré, parce que ça impliquerait ma mort. »
Une expression de douleur traverse brièvement le visage de mon interlocuteur. Même pas drôle.
« J-J'aurais vraiment préféré que tu me parles avant, que tu me fasses confiance et que tu me partages tout ça. J'aurais pu t'aider. Je te l'ai dit, en plus. Je compr ends un peu mieux pourquoi tu t'es tue, après ce que tu nous a dit hier soir, mais tu as eu tort, et je pense qu'au fond de toi tu le sais. Ça te soulage pas, qu'on sache enfin ?
-Pas vraiment, non. »
Arthur laisse échapper un soupir.
« Même maintenant, tu t'entêtes à te renfermer. Je m'en veux, tu sais ? »
Je hausse un sourcil interrogatif. Il capte mon regard, et explicite :
« Je t'ai laissé faire ce que tu voulais, et j'ai failli te perdre.
-C'était très bien comme ça, tu n'as pas à t'en vouloir. Tu sais, j'aurais vraiment préféré que tu me laisses tomber pour de bon. Je t'avais prévenu. Je n'apporte que de la souffrance.
-Tu sais très bien que c'est faux, rétorque Arthur en gardant son calme du mieux qu'il peut. Tu m'as sauvé la vie, rien que ça suffit à contrebalancer ton soi-disant argument. »
Je ne réponds pas, et le Poufsouffle continue.
« Quoi qu'il en soit, je m'en veux, mais je sais que j'ai eu raison, pour autant. On ne peut pas aider quelqu'un qui ne veut pas s'en sortir, et je souffrais trop de la situation.
-Mais si tu sais que ça sert à rien, pourquoi t'es là ? Je ne veux pas d'aide ! Je veux juste qu'on me foute la paix !
-Parce qu'en vrai, tu ne veux pas vraiment mourir.
-Ah bon ? » je fais, avec un brin d'agressivité
« Non, tu veux juste ne plus souffrir, ce n'est pas la même chose. Et moi, je ne veux pas te perdre. Alors je continuerai à être là pour toi. »
Une envie puissante de le baffer monte en moi. C'est de la merde sa pseudo psychologie ! C'est d'ailleurs l'opinion que je m'empresse de partager avec lui.
« Crois ce que tu veux, mais si tu pouvais éviter de me sortir des phrases de psychologie à deux balles, ce serait cool. J'en ai un peu rien à foutre de ce bullshit.
-Peut-être que tu devrais t'en soucier, justement. Ça pourrait vraiment t'aider, de consulter un professionnel.
-Ma vie ne regarde que moi, personne d'autre.
-Qu'est-ce que tu as contre les psys ? Ils sont formés pour ça. Personne ne va aller crier ta vie privée sur les toits, c'est un espace de guérison.
-Ce qui a marché pour toi n'est pas une recette universelle. Rien que l'idée me fait vomir. Peut-être que si j'avais pas été là pour m'occuper du pédophile, ou si j'avais réagi plus tard tu aurais pu me comprendre. Si il t'avait laissé en vie, bien sûr. En l'état, tu peux pas, alors si tu peux éviter de balancer des trucs comme si c'était la solution universelle ce serait mieux. J'ai rien contre les psys, hein, ça doit aider des gens, mais c'est pas quelque chose pour moi. »
Arthur semble sur le point de dire quelque chose, mais je le prends de court.
« Et au passage c'est très bien que tu ne puisse pas comprendre, hein, je ne souhaite ça à personne, et pour le peu de valeur que ça a j'aurais préféré mourir que de le laisser te violer.
-Mais ce n'est pas arrivé, et tu es toujours en vie, alors si tu penses que je ne te comprends pas, explique moi.
-Je l'ai déjà fait hier. Je vois pas ce que je pourrais te dire de plus. »
Il y a un moment de silence, puis le Poufsouffle me dit, d'une voix plus calme qu'avant (et j'ai le sentiment qu'il cherche vraiment à m'écouter, à mettre de côté ses idées préconçues).
« Dans les choses que j'ai apprises hier y en a plusieurs que j'aimerais comprendre. »

À ce moment là, la porte de notre compartiment s'ouvre, laissant passer Alphonse et Ewald. Arthur arrête de parler et désactive ses sorts de confidentialité. Le Gryffondor a un air contrit qui m'intrigue. Ewald, comme a son habitude, a l'air neutre.
« Désolé de vous interrompre, vous pouvez continuer juste après, je voulais juste tenir Vivian au courant des dernières évolutions.
-C'est fort aimable à toi. » je fais, encore un peu agacée par mon échange avec Arthur.
« Alphonse va se joindre à nous jusqu'à dimanche, après il partira en vacances en France. Tu as des questions ?
-Pas vraiment. Ta famille est okay avec ça ? »
Je connais assez bien Ewald pour reconnaître l'expression qui traverse fugacement ses traits. De la nervosité. Il n'est jamais nerveux. Il reprend presque instantanément son masque neutre et me répond :
« J'ai demandé à ma mère son autorisation, qu'elle m'a donné en précisant que vous étiez les bienvenus. Ma grand-mère est informée, et elle fera avec. »
Il soupire.
« J'imagine qu'il vaut mieux que je vous prépare un peu maintenant. »
Il lance quelques sorts de confidentialité, puis reprend.
« J'ai une relation un peu compliquée avec ma grand-mère, et je ne sais pas comment elle se comportera vis à vis d'une née moldue et d'un sang-mêlé. Elle est assez vieux jeu.
-Tu peux dire raciste, aussi. » lâche Alphonse. Le serpentard grimace.
« Elle l'a été, mais ça s'améliore doucement. Essayez de la traiter avec diplomatie, ou ignorez là, ça nous simplifiera la vie.
-Mouais. » grogne Alphonse.

Je ne dis rien. Je repense aux souvenirs qu'Ewald a partagé avec moi. Il est tellement pudique, parle si peu de lui, et tout d'un coup il m'invite moi, et surtout Alphonse à venir chez lui. Ça implique beaucoup de choses, et je suis plutôt sûre de ne pas savoir à quel point.
« C'est de ça dont il fallait surtout que je vous parle, pour le reste on verra plus tard » soupire Ewald « Vous pouvez reprendre votre discussion, si personne n'a de question. »
Je ne bronche pas, et Alphonse ne réagit pas, alors Arthur redirige son attention sur moi.
« Est-ce que tu veux que je remette les sorts, ou c'est okay pour toi que les autres puissent nous écouter ? »
Je hausse les épaules pour toute réponse. Je préférerais ne pas avoir cette discussion du tout, mais si je ne peux pas y échapper je suppose que c'est un peu égal, même si parler en tête à tête serait sans doute préférable. Je ne m'en soucie pas assez pour faire part de cette réflexion au Poufsouffle.
« Okay… Du coup, comme je disais, je me pose plusieurs questions après ce qu'on a appris hier.
-Je t'écoute, je soupire.
-Tu as toujours l'intention de mourir ? »
Je soupire à nouveau.
« Tu gagnerais du temps à poser des questions dont tu veux vraiment connaître la réponse. »
Le Poufsouffle fait grise mine, et je n'ai pas besoin de me tourner vers lui pour deviner qu'Alphonse s'est tendu. Ewald reste égal à lui même, j'imagine que lui au moins ne se fait pas d'illusions sur mes intentions. Ce qui ne m'arrange pas, soit dit en passant.
« Tu avais d'autres questions ?
-Oui. Tu as mentionné que tu savais comment tu avais survécu à ton… suicide. » le mot a du mal à passer, on dirait. « Tu peux m'expliquer ?
-Oui, j'aimerais bien savoir aussi » intervient Alphonse.
Je lance un regard à Ewald qui prend le relais.
« Nous parlerons de tout ça après Noël, si c'est okay pour vous. Le train n'est pas l'endroit le plus sécuritaire pour discuter de ça, nous pourrons nous retrouver chez moi après les fêtes, quand Arthur sera libre et Alphonse rentré de France.
-Ça fait assez long à attendre, proteste Alphonse.
-Mais c'est un sujet que nous n'aurons pas le temps de discuter ici, et il vaut mieux qu'on soit tous là pour en discuter. C'est une information dangereuse, et ça va nous demander pas mal de réflexion. Je sais que c'est frustrant pour toi, Alphonse, mais je te demande de me faire confiance sur ce coup là. »
Le Gryffondor donne l'impression d'avoir mordu dans un truc particulièrement amer, mais il finit par hocher la tête de mauvais cœur.
« Promets moi juste qu'on en parlera avant la rentrée. Et que vous ne nous dissimulerez pas d'information.
-C'est promis. » fait Ewald en tendant la main au Gryffondor.
Je pense à part moi que j'espère bien être morte, d'ici la rentrée, mais je ne dis rien de mes pensées. Arthur ne pousse pas davantage son interrogatoire, se contentant de me dire qu'on discutera davantage pendant les vacances. Pour toute réponse, je hausse les épaules.

Lorsque nous arrivons à la gare je suis Ewald qui s'aventure en premier sur le quai, et les deux autres nous emboîtent le pas. Bien vite il semble remarquer quelqu'un, parce qu'il se dirige vers une vieille dame toute vêtue de noir, l'air revêche, qui attend aussi à l'écart de la foule que possible. Lorsqu'on la rejoint, je réalise pourquoi elle m'est familière. Je l'aie vue dans le souvenir d'Ewald, c'est sa grand-mère. Son chignon est aussi serré que dans le souvenir, ses yeux bleus perçants se posent sur notre petite troupe brièvement avant de se river dans ceux, couleur acier, d'Ewald.
« Bonjour, grand-mère. Vous êtes venue nous chercher ? » demande mon ami avec une pointe de surprise dans la voix, qu'il laisse probablement percevoir à dessein, même si je ne peux pas deviner ses motivations
« En effet. Ta mère est venue aussi mais elle nous attend près du centre de cheminette. Ce sont tes amis ? » la voix de la femme est usée, mais ferme.
« Je suis Arthur Clifford, madame. Je crois savoir que vous connaissez ma grand-mère, Amaranthe Clifford ? C'est un honneur de faire votre connaissance. » Je me retiens de lancer un regard incrédule au Poufsouffle. Je ne l'ai jamais entendu parler de cette façon, même si j'imagine qu'en tant qu'héritier d'une maison sorcière il doit savoir faire des ronds-de-jambe.
« Nous nous connaissons, effectivement, nous étions ensemble à Serpentard. En dépit de nos divergences d'opinions, c'est une personne de qualité. Vous lui transmettrez mes salutations.
-Je n'y manquerai pas » répond Arthur en s'inclinant légèrement.
Ewald reprend la main, et désigne tour à tour Alphonse et moi.
« Grand-mère, je vous présente Vivian-Éris, qui passera les vacances avec nous, et Alphonse, un ami qui ne sera là que jusqu'à dimanche.
-Enchantée, madame. » je fais, d'un ton neutre et poli. Le regard de la matriarche glisse vers moi et elle incline légèrement la tête dans ma direction. Alphonse se contente lui aussi d'un mouvement de tête pour tout salut, ce qui a pour résultat de rendre l'expression de la vieille dame un poil plus pincée. J'imagine que ça lui aurait arraché la langue de se dire enchanté de rencontrer une vieille dame raciste.
« Et bien jeune homme, nous allons prendre congé à présent. » reprend la vieille dame à l'intention d'Arthur. Celui ci se fend d'une nouvelle courbette discrète, qui semble satisfaire la matriarche, et il nous souhaite de passer de bonnes fêtes, de façon moins formelle mais toujours un peu guindée avant de disparaître dans la foule.

Un ange passe, ou du moins serait passé sans la présence intimidante de notre accompagnatrice. Ewald lui tend le bras avec raideur et elle pose sa main dessus avec délicatesse, les deux se dirigeant ensuite de concert vers l'aire de transplanage au bout du quai. À mon grand étonnement, il y a des employés préposés au transplanage d'escorte vers certains lieux, parce que la grand-mère d'Ewald ne daigne pas nous escorter. À la place elle glisse une bourse à un employé, et deux d'entre eux se chargent d'amener Alphonse et moi au point de rendez-vous fixé par la vieille dame, le centre de cheminette. Nous arrivons sans encombre à la suite de nos hôtes, même si la sensation de transplanage est toujours déroutante. Je prends sur moi pour ne montrer aucun signe d'inconfort, car je sens d'instinct que ça ne ferait que consolider la mauvaise opinion que la vieille dame a déjà de moi. Alphonse n'a pas les mêmes considérations que moi, car il n'hésite pas à dire tout haut à quel point il déteste le transplanage.

La pièce dans laquelle nous venons d'arriver est très grande et fourmille d'activité. Sur deux murs opposés une vingtaine de cheminées s'allument en vert plusieurs fois par minute pour cracher ou absorber des passagers. Un côté semble consacré aux départs, l'autre aux arrivées. Un employé se tient près de chaque cheminée d'arrivée pour aider les usagers à retrouver leur équilibre et à libérer l'espace au plus vite. De chaque côté de la pièce libre de cheminées se trouvent de grandes portes en bois à l'air assez impressionnant.

Ewald regarde autour de lui furtivement, comme si il cherchait quelqu'un. Sa grand-mère lui lance un regard que je ne parviens pas à interpréter, et lui dit :
« Elle est au petit parc d'à côté, j'imagine que tu te souviens duquel je parle. Va la chercher, je resterai avec tes amis.
-Très bien, grand-mère. »
Avec un regard d'excuse, le Serpentard nous abandonne avec son aïeule et disparaît par une grande porte. La vieille dame nous lance un regard peu amène avant de déclarer du bout des lèvres :
« Cet endroit est trop peuplé, suivez-moi, nous attendront mon petit-fils et sa mère à l'écart du passage. »
Nous la suivons sans protester, même si je sens qu'Alphonse n'a pas apprécié son ton autoritaire. En ce qui me concerne je trouve pas cette dame spécialement sympathique, mais au moins il y a peu de chances qu'elle contrarie trop mes plans. Qui sait, si c'est une puriste elle pourrait même me rendre service, sur un malentendu, en débarrassant le monde de ma présence ? On peut toujours rêver.

L'attente est malaisante, et je commence à me demander avec un brin de curiosité malsaine si Alphonse ne va pas finir par faire une remarque désobligeante à notre accompagnatrice. Elle ne nous a pas adressé la parole depuis que nous nous sommes déplacés, et si elle est trop bien élevée pour nous faire la moindre remarque je sens clairement que nous ne sommes pas à notre place. Son regard nous survole et nous évite autant que faire ce peut, et j'ai le sentiment que le simple fait d'être en notre présence est vécu comme une forme de déshonneur pour elle. Heureusement (ou malheureusement pour la part de moi qui s'amusait de la situation) Ewald revient assez vite, accompagné d'une femme assez jeune. J'imagine que ça doit être sa mère. L'inconnue est frêle, c'est ce qui me saute aux yeux directement. Elle a un certain maintien, mais sa peau presque translucide donne l'impression qu'elle pourrait s'évanouir à tout instant. Ses cheveux blonds sont coiffés de façon compliquée et charmante, et ses yeux gris comme ceux d'Ewald semblent aussi doux que ceux de son fils sont incisifs. Ses joues sont rosies délicatement par la marche et le froid. Tout en elle évoque la délicatesse et la fragilité en un contraste détonnant avec l'allure de sa mère et de son fils.
« Mère, je te présente mes amis, Vivian-Éris et Alphonse. Ils sont tous les deux à Gryffondor.
-C'est un plaisir de vous rencontrer, je suis Rosemary Carter, vous pouvez m'appeler Rosemary. »
La voix de la mère d'Ewald est plus grave que je l'aurais attendue, et un peu éraillée, comme si elle ne s'en servait pas souvent. Son sourire a l'air sincère, quand elle nous parle, et elle m'est tout de suite plus sympathique que sa génitrice. Celle-ci irradie d'ailleurs de désapprobation, sans doute à cause de la familiarité dont sa fille fait preuve.
« Enchantée, je fais
-Moi aussi, répond Alphonse.
-Et bien, y allons nous ? » intervient la grand-mère, avec un soupçon d'impatience, bien que sa voix soit presque neutre.
La mère d'Ewald acquiesce avec une forme de soulagement sur le visage, et son fils lui tend le bras comme pour l'escorter. La grand-mère d'Ewald ouvre la marche, nous menant jusqu'à une cheminée libre. Elle glisse quelques pièces dans une fente sur le manteau de la cheminée, en disant :
« Cinq passages. »
Cinq petits sachets apparaissent. Elle jette le sien dans la cheminée en prononçant fortement et clairement :
« Manoir Émeraude ! »
Les flammes virent au vert, et la vieille dame avance au milieu d'elles pour disparaître presque aussitôt. Ewald tend un sachet à sa mère avec douceur, et l'encourage à passer ensuite. Elle le fait sans protester, et nous nous retrouvons tous les trois.

« Vous avez déjà voyagé par cheminette ?
-Moi oui, répond Al'.
-Pas moi, mais je vois comment ça fonctionne, je réponds.
-Okay, dans ce cas vas-y, Alphonse. Vivian passera juste après toi. La destination est le manoir Émeraude. »
Le gryffondor s'exécute et je demande à Ewald :
« Tu ne veux pas passer devant ?
-Non, si jamais tu te trompes de destination il faut bien que je puisse te suivre. »
Zut. Ç'aurait été une bonne façon de me débarrasser d'eux. Et de moi-même, par la suite. En soupirant, j'imite mes prédécesseurs. J'avance dans les flammes avec une légères appréhension, et j'ai à peine le temps d'apprécier leur chaleur caressante que tout se met à tournoyer.

xxx

« Des fois, je m'imagine partir en voyage, c'est un rêve et un projet dans le même temps. Un Voyage, avec une majuscule, partir loin de tout ce que j'ai connu, échapper à mon passé, et me noyer dans l'inconnu. Je ne sais pas si je reviendrais un jour, en fait je mourrais sans doute quelque part, loin d'ici. Mais comme j'y aspire, à ce départ. Comme une dernière chance pour moi, mais MA dernière chance... »

-Extrait d'un carnet d'Aurore Berger, conservé par Quentin Lemage après sa mort-


Et voilà pour ce chapitre, alors, qu'avez vous pensé de cet aperçu de la famille d'Ewald? Des théories à leur sujet? Promis, il se passera plus de choses dans le prochain chapitre.
En attendant, laissez moi des reviews, je ne mords pas (pas trop souvent en tout cas), et à la prochaine!