Dossier n°3 : Garde du corps (partie 2/7)

Une nouvelle enquête est sur le point de débuter. Mais la police scientifique étant en sous-effectifs, Saori décide de repêcher deux dossiers de candidature qu'elle avait jetés quelques semaines plus tôt.

En outre, Shun partage sa chambre d'hôpital avec Shaka, accro à la télé, même après avoir subi une opération des yeux. Sans s'en douter, le petit frère d'Ikki est la cible d'une bande dont le chef se fait appeler Do.

Quant à Hyoga, en froid avec son Maître, il convainc Milo de l'aider à renouer avec Camus. Un malentendu les a séparé, Hyoga est blanc comme neige.


Deux nouvelles recrues potentielles viennent se présenter à la police scientifique.

Inconnu #1 : Ichi Hydra !
Inconnu #2 : Nachi Lupus !
Saori : Merci d'être venus aussi vite. Je vous engage sur-le-champ si vous acceptez de travailler dès maintenant !
Ichi : D'accord !
Nachi : Ça marche !
Saori : Parfait ! Nachi, tu enquêteras avec les autres. Et toi Ichi, tu seras notre médecin légiste de rechange.

Il est vrai que ses yeux noirs et ses inséparables griffes aux poignets risquent d'effrayer les gens.

Saori : J'ai entendu dire que la police locale nous avait déjà un peu découvert le terrain ?
Shiryu : Effectivement. La victime s'appelait Gyste Geist. On l'a retrouvée dans le lac Rymal, portant une blessure au niveau du coeur. En parlant du lac, selon la légende, il serait né des larmes de milliers de gens. Ces personnes étaient toutes des disciples d'un vieux sage, et à la mort de celui-ci, ils se sont complètement déshydratés en pleurant.
Saori : On s'en balance ! Quoi d'autre ?
Shiryu : Gyste faisait partie d'une école d'arts martiaux, la Sancturienne.
Seiya (intéressé) : Je peux y aller ? Dis, Saori ?
Saori : Pourquoi toi ?
Seiya : Sinon, je fais grève !
Saori : Bon, très bien. Qui veut aller avec lui ?

Shiryu et Hyoga, sachant à quoi ils s'exposeraient, se font tout petits.

Nachi : Moi, je veux bien y aller avec le héros !

À ces mots, Nachi se jette sur la jambe de Seiya et se frotte dessus. Les spectateurs sont sidérés.

Seiya (gêné) : Je ne veux pas y aller avec ce clebs !
Nachi (déçu) : Ah bon ? ... Je vois, je ne suis pas encore digne de ta grandeur.
Saori : Hyoga ? Shiryu ? Vous ne voulez pas aller avec votre ami Seiya ?
Hyoga : À vous l'honneur, chef !
Saori : Trop aimable ! Mais je vous cède ma place.
Shiryu : Malheureusement, je dois rester pour analyser les prélèvements que ferait Ichi. Dommage !
Hyoga : Et Nachi veut venir avec moi pour aller au domicile de la victime.
Nachi : Ah bon ?
Hyoga : Je t'offrirai un os à moelle si tu viens avec moi !
Nachi : D'accord !

Après le départ de Hyoga et Nachi, il semblerait que Saori n'ait plus le choix. Elle prend une profonde inspiration.

Saori : Tu viens, Seiya ?
Seiya (excité) : J'arrive !


Retour à l'hôpital. Un docteur est en train d'examiner le bras de Shun qui a été frappé par le bâton de Tatsumi.

Docteur : Tu es en parfaite santé, mon garçon. Tu peux partir.
Shun : Non, mon frère ne m'a pas encore dit que j'étais guéri.
Docteur : Si tu restes, tu vas rater l'école !
Shun : Pour ça, pas de souci ! Quelques-uns de mes camarades vont venir.

Toc ! Toc ! Trois jeunes frappent à la porte.

Shun : Tenez, les voilà justement.
Shaka (râlant) : Mais taisez-vous ! Je regarde la télé !

Le docteur s'en va, laissant Ricky, Vicky et Nicky tenir compagnie à Shun.

Ricky : Comment tu vas ?
Shun : Je sais pas, j'ai pas encore revu Ikki.
Vicky : Ça ira quand même, pour nous expliquer le cours ?
Shun : Bien sûr ! Que voulez-vous savoir ?

Au même moment, deux individus louches viennent d'entrer dans le bâtiment.

Ré (étonné) : Qu'est-ce qu'on a de louche ?
Mi (étonné aussi) : Oui, quoi ?

Ré et Mi vont se renseigner à l'accueil.

Secrétaire : Je peux vous aider ?
: Nous venons voir notre ennemi.
Secrétaire : Pardon ?!
Mi : Notre ami ! On vient voir notre ami Shun ! C'est quelle chambre ?
Secrétaire : Vous êtes aussi des copains de classe ?
: Non.
Mi : Si ! Mais plus que des copains, on est des amis !

Dans la chambre 108, Shun explique une évidence à ses trois compères.

Shun : Et voilà comment on trouve la 473ème décimale de pi !
Nicky : C'est pas évident quand tu expliques oralement. Tu peux pas nous refaire la démonstration par écrit ?
Shun : D'accord, je vais essayer. Bien que je n'ai qu'un seul bras valide...
Shaka (râlant) : Mais vous allez la boucler, oui ?! Je n'entends pas ce que dit la schtroumpfette au grand schtroumpf ! Bande de mal élevés !

Ré et Mi arrivent enfin à destination. Shun les voit entrer.

Shun : Vous venez aussi pour le cours de math ?

Pour toute réponse, les deux intrus dégainent leurs ceintures.

: Non, nous sommes là pour te fouetter !
Shaka (exaspéré) : Mais silence, merde !
Mi : Oh toi la blonde, ferme-la !
Shaka (outré) : Qu'est-ce que tu as osé dire ?!
: Tiens ? Ça fait quoi si je pousse sur ton gros bouton rouge ?

Ré s'approche de Shaka et appuie sur son front.

Shaka (hors de lui) : Sales petites vermines ! Attendez un peu que je me fâche, vous deux !
Mi (amusé) : Oh ! On crève de trouille !

À bout, Shaka enlève les bandages qu'il a sur les yeux, puis les ouvre en face des deux méchants. Craaaaaaaaasch ! En quelques secondes, le regard de Shaka a désintégré leurs vêtements et leurs ceintures ! Ré et Mi, tout nus, paniquent et prennent la fuite.

Shaka (bouleversé) : NOOOOOOOOOON ! J'ai aussi pulvérisé la télé !


Une voiture de police vient d'arriver à proximité du domicile de Gyste. Deux enquêteurs en sortent.

Hyoga : Tu peux m'expliquer pourquoi tu étais accroupi sur ton siège ?!
Nachi : Et toi, pourquoi tu étais assis ?
Hyoga : Je conduisais !
Nachi (épaté) : Ah oui, pas bête ! C'est comme ça que vous arrivez à atteindre les pédales !

Le blond avance en tête et Nachi le suit comme un chien. Hyoga sonne chez Gyste et on le fait entrer. À l'intérieur, il y a trois individus drôlement vêtus.

Hyoga (étonné) : Tiens ! Je ne savais pas que vous fêtiez encore le carnaval dans votre quartier !

Les trois hommes se regardent sans comprendre.

Hyoga : Je suis l'agent Cygnus. Et avec moi, l'agent Lupus. Nous sommes des experts scientifiques.

Les trois locataires se présentent sous les pseudonymes Serpent, Requin et Pieuvre, et invitent les policiers à s'asseoir.

Serpent : Pourquoi il reste accroupi par terre, votre collègue ?
Hyoga (ordonnant) : Nachi ! Assis !
Nachi (obéissant) : Oui Maître !
Requin : Vous avez retrouvé notre patronne ?
Hyoga : Qui ça ?
Pieuvre : Gyste !
Hyoga : Oui, c'est pour ça que je suis là...
Serpent : Pourquoi elle ne rentre pas ?
Hyoga : En fait, elle...
Requin (le coupant) : Elle s'est fait arrêter ?
Hyoga : Non, elle...
Pieuvre : Elle nous a trompé avec trois autres mecs ?
Hyoga : Non, elle...
Serpent : Il faut qu'elle revienne, on a peur sans elle !
Requin : Oui. Une souris est venue nous cambrioler la nuit dernière !
Pieuvre : Mais vous vouliez nous dire quelque chose. Allez-y.
Hyoga : Merci. Votre patronne est...
Serpent (le coupant) : Pourquoi il pend la langue, votre collègue ?
Hyoga (tournant la tête) : Mais ! Nachi ! Remets immédiatement ta langue dans ta bouche !

Le toutou obéit à contre-coeur.

Requin (épaté) : Ouah, quelle autorité ! Si la patronne ne revient pas, vous pourrez la remplacer, dites ?
Hyoga : Elle ne reviendra jamais.
Pieuvre : Où est-elle partie ?
Hyoga : Loin. Très loin d'ici.
Serpent (fâché) : Pourquoi nous a-t-elle abandonné ?! On aurait très bien pu se contorsionner et rentrer dans ses valises !
Hyoga : Elle est morte.

Cette phrase jette un froid glacial dans la pièce. Bravo, Hyoga !


Une autre voiture vient de se garer à quelques mètres de la Sancturienne. Saori en sort en soupirant, suivi par Seiya.

Saori : C'est la première et la dernière fois que je te laisse conduire !
Seiya : Pourquoi ?
Saori : T'as pas arrêté de klaxonner !
Seiya : J'étais bien obligé, on n'avait pas de gyrophare !
Saori : Et t'étais aussi obligé de donner un PV au propriétaire du chien qui a traversé en dehors des clous ?!
Seiya : On est là pour faire respecter la loi, non ?

Ils avancent vers l'entrée. La Sancturienne est entourée d'un épais grillage et ils ont bien du mal à trouver la sonnette.

Saori : Et tu avais vraiment besoin de t'arrêter à la boulangerie pour t'acheter un éclair ?!
Seiya : Tu te trompes, on me l'a offert !
Saori : Tu nous as fait perdre un temps fou !
Seiya : Pas du tout ! Les clients m'ont tous cédés leur place !
Saori : En échange d'un autographe, sûrement !
Seiya : Que veux-tu... C'est tous les jours comme ça, quand on est célèbre...

Le portail s'ouvre enfin ; une jeune femme portant une longue natte les invite à entrer.


Aux bureaux de la police scientifique, le téléphone sonne subitement. Shiryu étant tout seul (excepté Ichi qui pratique la première autopsie de l'histoire avec des griffes), il décroche.

Shiryu : Allô ?
Voix : Shiryu ! Tu peux me passer mon idole ?
Shiryu : Seiya n'est pas là.
Voix : Je parle d'Ikki !
Shiryu : Ah ! C'est toi, Shun.

M. Draco fait la moue. Il n'a aucune envie de parler avec la personne qui le ridiculise dans la maîtrise du logiciel Résoucrime.

Shun : Où est mon frère ?
Shiryu : En prison !
Shun : Encore ?! Ils ne l'ont pas encore relâché ?
Shiryu : Et comment ! Il a brutalisé un pauvre chauve sans défense et sans cheveux armé d'un bâton de bambou !
Shun (voix plaintive) : Non ! Il l'a fait pour me défendre !
Shiryu : Toujours est-il qu'il reste en taule.
Shun (inquiet) : Ça tombe vraiment mal ! Qui va veiller sur moi, à présent ?
Shiryu : Excellente question ! Bref. C'était un plaisir de discuter avec toi, au rev...
Shun : Mais attends ! Je suis en danger !
Shiryu : Désolé, j'ai du travail à terminer ! Au rev...
Shun : Attends ! Tu es policier, tu as le devoir de secourir une personne en détresse. Et c'est mon cas !

Shiryu râle et cherche dans son livre de droit un article qui le dispenserait.

Shun : Allô ?
Shiryu : Oui ?
Shun : J'ai besoin d'aide ! Tout de suite !
Shiryu (ronchon) : D'accord... T'es où, en ce moment ?
Shun : Pas loin de la bibliothèque. S'il te plaît Shiryu, viens me chercher !


Retour au domicile de Gyste. Ses trois compères sont en train d'inonder le plancher.

Serpent, Requin et Pieuvre (pleurant comme des fontaines) : Ouiiin ! Qu'est-ce qu'on va devenir sans Gyste ?! Ouiiiiin-iiin-iiin !
Hyoga : Nachi ! Donne-leur un mouchoir, j'en ai plus ! ... Nachi ?

Hyoga se retourne et voit son partenaire faire ses besoins tout autour des trois malheureux.

Hyoga : Mais enfin ! À quoi tu joues ?!
Nachi : Je fais comme eux, je marque mon territoire !
Hyoga (autoritaire) : Arrête ça tout de suite !

Cette fois, Nachi n'obéit plus. Au contraire, il regarde méchamment son collègue, tout en montrant ses crocs.

Hyoga (suant) : Non ça va, j'ai rien dit ! Tu peux finir tranquillement !


À la Sancturienne, Shunrei est en train d'escorter Saori et Seiya. Autour d'eux, des dizaines de femmes s'entraînent. Mais en apercevant Seiya, elles s'arrêtent toutes soudainement.

Seiya (inquiet) : Qu'est-ce qu'elles ont toutes à me fixer ?
Shunrei : Comprenez-les, aucun homme n'est autorisé dans l'enceinte.
Seiya (indigné) : J'ai l'air d'une femme, moi ?!
Shunrei : Ne vous énervez pas, voyons ! La présidente a insisté pour que je vous fasse entrer tous les deux.
Seiya : Et pourquoi portent-elles toutes un masque ?
Shunrei : C'est la coutume, ici. Toutes les guerrières doivent cacher leur visage. Et cela depuis les temps ancestraux. Jadis, une femme équipée d'un bouclier et...
Seiya (l'interrompant) : Stop, je vous prie ! On a déjà assez avec notre Shiryu !
Shunrei (rêveuse) : Shiryu... Quel joli nom...

Une des athlètes s'approche de l'enquêteur pas coiffé et enlève son masque.

Shunrei (stupéfaite) : Shina ! Mais qu'as-tu fait ?!
Seiya : C'est quoi, le blème ?
Shunrei : Toute femme qui s'entraîne ici doit être masquée. Si un jour, et dans cette enceinte, un homme voit son visage, elle perdra son appartenance au club !
Shina : Je m'en moque ! Seiya, embrasse-moi !
Seiya (souriant) : Ouais, je peux ?

Avant qu'il n'ait le temps d'agir, Saori l'attrape par l'oreille.

Seiya : Aïeuh ! Mais t'es folle !
Saori : T'es en service, don juan !
Shunrei : La présidente vous attend. Suivez-moi.

Derrière eux, les dames reprennent leur entraînement.

Marine : Mais pourquoi vous fantasmez toutes sur Seiya ?!
Shina (rêveuse) : Il est parfait !
Marine : Toi, t'as plus rien à faire ici.
Shina : Allez ! Encore cinq minutes !
Marine : June a envie d'essayer son nouveau fouet. Tu veux y goûter ?


Devant la bibliothèque, Shun et ses trois amis attendent avec impatience l'arrivée de Shiryu.

Ricky : Il en met, du temps...

Deux individus encapuchonnés les observent du coin du bâtiment.

Fa : Il est toujours accompagné. Qu'est-ce qu'on fait ?
Sol : C'est bien ce que je craignais. On passe au plan B !

La caméra retourne maintenant vers les quatre écoliers.

Vicky : Il t'a peut-être fait marcher.
Shun : Impossible ! Shiryu est un des collègues de travail de mon frère, il ne me laisserait jamais tomber !
Voix : Monsieur ? Vous ne seriez pas Ikki ?

Au son de ce mot magique, Shun se tourne vivement vers la voix. Et là, il l'aperçoit. L'homme de dos aux cheveux bleus.

Voix : Mais oui, c'est vous ! Je vais appeler la police !

Aussitôt, l'homme aux cheveux bleus prend la fuite. Instinctivement, Shun commence à courir après lui. Ses trois accompagnateurs tentent de le suivre mais le perdent de vue au bout d'un moment.

Nicky (ébahi) : J'ai jamais vu Shun courir aussi vite ! On est semés !

Un policier marche dans leur direction ; ils accourent près de lui.

Ricky : Monsieur l'agent, on a besoin de vous !

Shiryu ne se fait pas prier : il va d'abord rendre service à ces enfants avant d'aller voir Shun. Avec un peu de chance, il lui arrivera quelque chose !

Courant dans les petites rues de la ville, le soi-disant Ikki est en tête, suivi par Shun.

Shun (criant) : IKKIIIII !

L'homme à la perruque bleue tourne dans une petite ruelle. Shun en fait de même. Fa arrive derrière lui, il est piégé !

Shun (étonné) : Mais où est passé mon frère ?!

En riant, Sol lui montre sa perruque bleue.

Sol : Il est là !
Shun (choqué) : OH NON ! Vous l'avez scalpé !

Tout à coup, le regard de Shun semble se remplir de plus en plus de haine. Instinctivement, Sol fait un pas en arrière.

Sol (suant) : Du calme, ce n'est qu'une perruque !
Shun (rassuré) : Ah, tant mieux...
Fa : C'est toi qu'on voulait !
Shun : Pourquoi ?
Fa : Devine !
Shun : Pour que je fasse vos devoirs pendant une semaine ?
Sol : Hé ! C'est pas bête, ça...
Fa : Mais enfin, Sol ! Reprends-toi !
Shun : Bon d'accord, je vous offre deux semaines !
Fa : Marché conclu !
Shun : Je peux partir ?
Sol : Hé ! Tu nous prends pour des ânes ?!
Shun : Non pourquoi ?
Fa : Tu vas d'abord mettre par écrit ta déclaration !
Sol : Et puis tu la signeras. Faut pas nous prendre pour des idiots !
Shun : Comme vous voulez !

Soudain, on entend des voix qui se rapprochent.

Fa : Flûte ! Quelqu'un vient par ici !
Voix : Pourquoi vous vous êtes fait tatouer cet hippocampe dans le dos, monsieur l'agent ?
Voix (râlant) : C'est un DRAGON, je vous dis !
Sol : Un flic ! On doit décamper !
Fa : Mais on se reverra, Shun !

Les deux bandits disparaissent. Shiryu et ses trois admirateurs retrouvent enfin le frère d'Ikki. Celui-ci remarque la présence de Shiryu et le prend dans ses bras.

Shun (ému) : Shiryu ! Je savais que tu viendrais !
Shiryu (gêné) : Mais lâche-moi !
Vicky : Shun est menacé, vous devez l'aider !
Shiryu : Pourquoi moi ?
Nicky : Vous êtes un poulet, non ?

À ces mots, Shiryu se retourne et lui lance un regard noir.

Nicky : Oh, pardon. Pas un poulet, un hippocampe !

Cette fois, Shiryu pète les plombs. Enfin, sa chemise, plutôt.

Shun (admiratif) : Oh ! Quel beau dragon !

Surpris, Shiryu se retourne vers le garçon aux cheveux verts.

Shiryu : Qu'est-ce que t'as dit ?!
Shun : Quel beau dragon !

Les larmes aux yeux, Shiryu prend à son tour Shun dans ses bras.

Shiryu (ému) : Merci, merci Shun ! Enfin quelqu'un qui voit clairement !

M. Draco décide que finalement, il va raccompagner Shun jusqu'aux bureaux.


À l'intérieur d'un beau bâtiment fluorescent, Shunrei fait entrer les deux invités de la présidente de la Sancturienne. Celle-ci ne porte pas de masque et tend la main à Seiya.

Présidente : Lacerta Misty. Enchantée de vous rencontrer, Seiya ! J'en rêvais depuis siiii looontemps !

[Note de l'auteur : Misty joue un rôle féminin ici]

Par politesse, Seiya lui serre doucement la main.

Misty (criant) : AÏE !

La présidente reprend sa main et se la frotte doucement. Elle est un peu déçue, elle espérait que Seiya allait la lui baiser.

Misty : Mais je vous en prie, prenez place. Quel bon vent vous amène, Seiya ?
Seiya (étonné) : Le vent ?! Mais je suis venu en voiture !
Misty (amusée) : Ha ! Ha ! Vous êtes trop charmant. Je peux vous offrir un thé ?
Seiya : Pourquoi ? Vous voulez jouer au scrabble ?
Misty : Hi ! Hi ! Il est vraiment trop chou !
Saori : Hum... Nous venons au sujet de madame Geist.
Misty : Ah... Hélas, elle ne s'est plus présentée depuis trois jours. J'ai essayé de la joindre, sans succès. Allez, je refais un essai pour vous !
Saori : C'est inutile, Gyste...
Misty : Oui, oui ! Restez tranquille, je l'appelle.

À l'aide de ses doigts aux ongles longs et parfaitement vernis, Misty compose un numéro.

Saori : Je vous dis que...
Misty : Un instant, très chère... Ce n'est que la cinquième sonnerie. Elle est peut-être en train de prendre un bain ?
Seiya : Justement, on l'a retrouvée au fond du lac dont j'ai oublié le nom...

En un instant, le visage de Misty se démaquille et le téléphone tombe de sa main. Saori donne un coup de coude à Seiya et lui jette un regard plein de reproches.

Seiya : Désolé ! J'ai vraiment oublié le nom du lac !

Alors que Misty est en état de choc, une voix lui répond au téléphone.

Voix : NACHI ! Couché !
Saori (surprise) : Mais... On dirait la voix de Hyoga !
Hyoga : Allô ?

Sans demander, Saori prend le téléphone et répond.

Saori : Qu'est-ce qui se passe ?
Hyoga : Trois gugusses sont en train de m'asperger de larmes et Nachi me fait pipi dessus !
Voix de Nachi (criant) : Arrêtez, vous trois ! C'est MON Maître, je le garde !
Saori : Bien fait pour toi ! La prochaine fois, c'est toi qui te coltineras la bourrique !

Clac ! Saori raccroche brusquement.

Seiya (confus) : Une bourrique ?! ... Quelle bourrique ?
Misty (choquée) : Alors... Gyste... est morte ?
Saori : Voilà !
Misty (peinée) : Pauvre, pauvre petite ! Elle avait des ongles si bien acérés !

La présidente appuie sur un bouton et Shunrei arrive au galop.

Shunrei : Oui ?
Misty : Va dire à nos amies de respecter un douzième d'heure de silence.
Shunrei : Pourquoi ?
Misty : Parce que !
Shunrei : Même Shina ?
Misty (étonnée) : Comment ça, "même Shina" ?!
Shunrei : Elle a dévoilé son visage à Seiya.
Misty (médusée) : Oooh... Quel courage ! Renoncer aux arts martiaux pour protéger l'homme qu'elle aime ! C'est admirable !
Saori (curieuse) : Comment ça ?!
Misty : Par son geste, elle est maintenant exclue du groupe. Mais elle a une chance d'être réintégrée. Pour cela, il faut qu'elle sauve la vie de son amoureux. Mais personne n'osera jamais attaquer Seiya ! Tout le monde l'adore et en plus, il est trop fort !
Saori : Si je comprends bien, pas de masque, pas d'entraînement ?
Misty : Voilà ! Vous voulez rejoindre notre communauté ?
Saori : Sûrement pas ! Hors de question de porter un de vos masques grotesques !
Shunrei : Tiens ! Vous réagissez exactement comme la cliente qui est venue il y a cinq jours.
Saori : Qui ça ?
Shunrei : Une femme aux cheveux bleu clair et avec un grain de beauté sous l'œil. Elle voulait s'inscrire mais comme elle refusait de porter un masque...
Misty : Ah oui, je m'en souviens ! Et elle est repartie furieuse !


Toujours au domicile de Gyste, Hyoga termine sa petite enquête. Les trois clowns ont fini d'inonder la maison et Nachi a enfin vidé sa vessie.

Hyoga : Est-ce que Gyste avait des ennemis ?
Serpent : Je sais pas, on ne lui a jamais demandé.
Hyoga : Est-ce qu'elle s'est disputée récemment ?
Requin : Bonne question, tiens ! Il se trouve que, il y a quatre jours, au supermarché, une vilaine voulait l'empêcher d'avoir un seul des cent derniers flacons de parfum.
Pieuvre : Oui. Même qu'il a fallu que Gyste aille jusqu'à la décoiffer pour la faire fuir !
Hyoga : Et à quoi elle ressemblait, cette vilaine ?

Le Verseau prend note de la description et prend congé. Avant qu'il ne rentre au travail, son téléphone sonne.

Hyoga : Allô ?
Voix : Salut, c'est Milo ! J'ai une excellente nouvelle !
Hyoga (espérant) : T'as réussi à convaincre Camus ?!
Milo : Exact !
Hyoga (content) : Génial ! Merci beaucoup !
Milo : Il a accepté d'écouter tes explications. T'as encore une chance !
Hyoga (moins content) : Comment ça ?! Tu ne l'as pas convaincu que c'était un malentendu ?!
Milo : Écoute, c'est tout ce que j'ai pu obtenir. Il t'attendra chez lui, ce soir. Tu auras cinq minutes pour le convaincre.
Hyoga : Seulement ?!
Milo : Initialement, c'était quatre. Mais comme je l'ai aidé à monter quelques frigos à l'étage, il a revu le nombre à la hausse.
Hyoga : Tu ne m'as fait gagner qu'une minute de plus ?!
Milo (outré) : J'ai le dos en compote et c'est tout ce que tu trouves à dire ?! Espèce d'ingrat !

CLAC ! Hyoga se dit que maintenant, il devra aussi se réconcilier avec Milo pour qu'il lui fasse un tatouage.

Hyoga (pensant) : D'abord, je recolle les morceaux avec mon Maître. Puis je lui demanderai de m'aider à me réconcilier avec Milo !


Qui est la mystérieuse suspecte du signe des Poissons ?

Aphro**** : Chuuuuut !

Quel est le poids moyen d'un frigo de Camus ?

Milo : Qu'on ne me parle plus de frigos !

Comment Hyoga va-t-il faire pour se rendre chez son ex-Maître sans l'aide de Jamian Airline ? Shiryu assurera-t-il la sécurité de Shun ? Comment Shaka survit-il sans télé ?