Dossier n°3 : Garde du corps (partie 3/7)

Pour faire face à la pénurie d'employés, Saori a embauché Nachi et Ichi. Ce dernier, armé de griffes aux poignets, remplace Ikki et doit pratiquer l'autopsie de la victime, Gyste Geist.

Nos Experts se sont séparés pour enquêter : Hyoga et Nachi se sont rendus au domicile de la victime où Nachi a marqué son territoire jusque sur M. Cygnus, tandis que Saori a dû se coltiner Seiya à la Sancturienne, club d'arts martiaux pour femmes, dirigé par Misty.

À côté de l'enquête, Shun a échappé par deux fois déjà aux assauts des "Notes de musique". La première fois, le regard de Shaka les a mis en déroute, et la seconde, l'arrivée de Shiryu les a fait fuir. Le petit-fils du Vieux-Maître ramène Shun avec lui.

Et au fait, Jabu, en compagnie de Maske De More, est-il toujours entier ?


Toute l'équipe est de retour au bercail.

Saori : Bon alors, qu'avez-vous découvert ?
Shiryu : Minute ! On devrait d'abord s'occuper de Shun.

Le tatoué a évidemment hâte que Shun quitte leur lieu de travail car il risque encore de lui faire de l'ombre.

Shun : Merci, Shiryu ! Mon frère est toujours en prison et je suis la cible de voyous. Est-ce que vous pouvez me protéger ?
Saori : Oui, tu n'as qu'à rester ici. En plus, tu nous seras sans doute d'une grande aide.

Maintenant, celui qui est en danger, c'est Shiryu !

Shun : C'est gentil à vous, mais je dois aller à l'école.
Saori : Mais tu es si doué que tu peux te permettre de rater quelques cours. Tes profs comprendront.
Shiryu : Pas d'accord. S'il rate des cours, il risque d'être moins brillant. Qui sait jusqu'où son QI pourrait baisser !

En prononçant ses derniers mots, Shiryu tournait discrètement la tête vers Seiya.

Saori : Oui, c'est vrai aussi...
Shiryu (content) : Ah !
Shun : Et vous ne pouvez pas me protéger 24 heures sur 24, ici.
Saori : Bien... Qui veut veiller sur Shun ?
Shiryu : Désolé, je n'ai pas les compétences pour cela. Je suis un cerveau, moi !
Hyoga : Je vais être d'une grande utilité à l'enquête, je dois rester.
Saori : Ah oui ?
Hyoga : Je t'expliquerai après.
Saori : Et toi, Seiya ?
Seiya : Je dois rester, je suis le seul homme à pouvoir entrer à la Sancturienne.
Saori : On n'aura sans doute plus besoin d'y retourner.
Seiya : De toute façon, je suis le meilleur enquêteur, vous ne pouvez pas vous passer de moi !
Saori : Ah, tu crois ça ?! Nous allons te montrer que nous pouvons terminer l'enquête sans toi !
Seiya (inquiet) : Ça veut dire que... Je vais faire du baby-sitting ?
Saori : Non, tu seras le garde du corps de Shun !
Seiya : Mais attends ! Nachi voulait peut-être le faire, lui !

M. Lupus est accroupi près de Hyoga et pend la langue.

Seiya : Hé ! Il ferait un bon chien de garde !
Saori : Ne discute pas mes ordres ! Tu protégeras Shun jusqu'à ce que son frère sorte de prison ! Tu peux disposer.

L'ado s'approche du héros national et le prend dans ses bras.

Shun : Merci de veiller sur moi...
Seiya (gêné) : De rien. Maintenant, si tu veux bien me lâcher...
Shun : On va d'abord rendre visite à Ikki !

Les deux enfants (dont un en âge mental) quittent les lieux.

Shiryu (ravi) : Il est parti ! Hip hip hip ! Hourra !
Hyoga : Ouais ! Plus de Seiya dans les pattes !
Shiryu (étonné) : Seiya ?! ... Euh, oui !
Saori : Alors, Hyoga ? Tu disais que tu allais être très utile. Je t'écoute.
Hyoga : Gyste avait mis en pétard une personne dans un supermarché. Selon sa description, cette personne serait Pisces Aphrodite.
Saori : Quelle coïncidence ! À la Sancturienne, la présidente m'a raconté qu'une cliente était repartie furibonde. Et elle s'appelait aussi Pisces Aphrodite !
Shiryu : Ichi m'a rapporté que Gyste avait été transpercé par un objet pointu.
Hyoga : Ça pourrait être les ongles d'Aphrodite.
Shiryu : Tout semble converger vers elle. Mais si je me souviens bien, elle habite au n°12.
Saori (déconfite) : Zut ! Comment on va faire, étant donné que Jamian est parti en vacances avec ses corbeaux ? Et comment ils font au fait, les habitants de cette rue, pour aller en ville ?
Shiryu : Quand ils ont besoin de quelque chose, ils se font livrer, tout simplement !
Saori : On pourrait peut-être se faire livrer. Qui est le livreur ?
Shiryu : Je sais pas.
Saori (râlant) : Je vois ! Quelqu'un va devoir y aller à pied !

Avant que nos héros ne se disputent pour se dévouer, l'un d'entre eux intervient.

Hyoga : C'est là que je rentre en scène : je me sacrifie pour aller l'interroger !

Bien évidemment, il faut passer par le n°11 avant d'arriver au n°12. Grâce à Milo, Hyoga a obtenu cinq minutes pour s'expliquer avec Camus et il ne doit pas rater cette chance !

Saori (surprise) : Ah bon ?! C'est très courageux de ta part !
Hyoga : Je sais... J'aurai le droit à un petit bonus ?
Saori : Bien entendu. Nachi sera ton chien de garde.
Hyoga : Je n'en aurai pas besoin !
Saori : Si, si. Nachi !
Nachi (à quatre pattes) : Oui patronne ?
Saori : Je te charge de veiller sur Hyoga !
Nachi (solennel) : Vous pouvez compter sur moi. Je le ramènerai mort ou vif ! ... Euh, je veux dire, je le protégerai jusqu'à la mort !
Saori : Vous pouvez y aller. Avec un peu de chance, vous arriverez à destination avant ce soir !

Dépité, le blondinet prend la sortie, suivi par un drôle de toutou.

Saori : Une fois qu'ils seront arrivés, ils feront avouer Aphrodite.
Shiryu : Et l'enquête sera terminée. On l'aura résolue sans Seiya !
Saori : Et qui sait ? Après ça, on pourra peut-être le virer sans perdre notre popularité ?


Au poste de la police locale, un garde du corps et son client demandent à voir Ikki. On les fait patienter dans une salle.

Seiya : N'oublie pas : ton frère ne doit en aucun cas savoir que tu es en danger. Il pourrait détruire tout le commissariat !

Le garde du corps s'approche ensuite d'une fenêtre et regarde des agents féminins en short, en train de courir sur une piste d'athlétisme.

Shun (épaté) : Tu prends vraiment ton travail au sérieux, dis donc !
Seiya (sursautant) : Ah bon, tu trouves ?
Shun : Oui. Tu observes si quelqu'un tente de m'attaquer, n'est-ce pas ?
Seiya : Ah ! Oui, tu as raison !

Une porte s'ouvre, dévoilant un prisonnier triplement menotté aux mains et avec deux boulets à chaque pied. Dès qu'il l'aperçoit, Shun saute dans ses bras et pleure à chaudes larmes.

Shun : Ikki... Comme tu m'as manqué !

Après deux minutes de câlins, Shun relâche enfin son frère.

Ikki : Comment ça va, dis-moi ?
Shun : Ça va bien.
Ikki : Et qu'est-ce qu'il fait ici, l'autre ?
Shun : Seiya ? Il est mon chauffeur, puisque tu es coincé ici.
Ikki : T'inquiète pas, j'ai déjà échafaudé un plan d'évasion.
Shun : Non, Ikki ! Reste tranquille. Tu seras sûrement blanchi.
Ikki : Mais, Shun...
Shun (regard tendre) : Ne tente rien de dangereux. S'il te plaît...

Dangereux pour les gardiens de prison, bien sûr.

Ikki (soupirant) : Bon, d'accord.
Shun : Ikki, je...
Ikki : Oui ?
Shun : Non, rien.
Ikki : Allez, dis-moi ce qui te tracasse !
Shun : Tu es si loin de moi, tu me manques tellement !

Le cadet retourne dans les bras de l'aîné. Seiya continue sa ronde en regardant fenêtre par fenêtre.

Une demi-heure plus tard, un gardien vient annoncer que la visite est terminée. Le cœur brisé, Shun relâche son idole.

Shun (pleurant) : À bientôt, mon frère !
Ikki : Tout ira bien, je te le promets. Tu peux demander à Seiya de venir un instant ?

Le jeune homme au tee-shirt rouge prend le relais auprès d'Ikki.

Ikki (grave) : S'il arrive quelque chose à Shun, c'est toi qui subiras ma vengeance !
Seiya (suant) : Mais enfin ! Que veux-tu qu'il lui arrive ?!
Ikki : Tu crois que j'ai rien compris ?! Je le lis bien dans ses yeux qu'il est menacé ! Apparemment, c'est toi qui as été désigné pour le protéger. Tâche qu'il ne lui arrive rien ! Je te préviens : je te rendrai au centuple ce qu'il subira !


Police scientifique, couloir des prisons. Maske De More et Jabu sont toujours ensemble.

Maske De More : ... et ce jour-là, dans la forêt, j'ai croisé plein d'animaux abattus. Afin de les aider à reposer en paix, j'ai coupé leurs têtes et je les ai lues. Ils avaient été tués par des braconniers. Grâce à mon pouvoir de lire dans les têtes, j'ai pu les faire arrêter !
Jabu (las) : Fantastique...
Maske De More : N'est-ce pas ? Tiens, comme je t'aime bien, je vais te faire une faveur : si un jour quelqu'un te tue, je retrouverai le coupable de la même manière !

Les deux inséparables reçoivent la visite du chef.

Saori : Vous devez avoir faim. Je vous ai apporté un grand pain. Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de le couper.

Un bruit de chariot qu'on pousse, avec comme musique de fond celle des "Dents de la mer". Pétrifié, Jabu regarde la chose qui se rapproche de lui.

Shiryu : Heureusement, la machine à couper le pain de Maske De More était toujours là ! On vous la prête.

Saori ouvre la porte, Shiryu pousse le chariot contenant la guillotine à l'intérieur, et enfin Saori referme la cellule. En assistant à la scène, Jabu devient pâle comme un mort.

Saori : Bon appétit !

Les deux policiers s'éloignent.

Shiryu : Cette fois, j'espère que De More va ENFIN succomber à sa tentation ! Qu'on puisse le laisser derrière les barreaux à vie.


Dans les Escaliers Sans Fin, un Expert est en sueur. Juste derrière lui, un autre Expert semble aussi éreinté que lui car sa langue pend.

Hyoga (fatigué) : Qu'est-ce qui m'a pris d'être volontaire ? Il fait trop chaud aujourd'hui, je fonds ! Et j'ai presque entièrement vidé ma bouteille d'eau !

Ils viennent d'arriver près du n°2. Hyoga décide d'aller y demander un grand verre plein de glaçons. Il sonne plusieurs fois, mais personne ne vient répondre.

Hyoga (dépité) : On va devoir encore monter quelques centaines de marches, je crois...


Sur la route, Seiya est en train de conduire Shun. Il klaxonne comme un fou.

Seiya : Maudits vélos ! À cause d'eux, on va encore se prendre un feu rouge !
Shun : Calme-toi, voyons !
Seiya : Mais il faut te mettre en sécurité au plus vite !

En effet, la vie de Seiya dépend de celle de Shun. Ikki l'a prévenu.

Seiya (râlant) : Et voilà, encore un feu rouge ! Ces emmerdeurs ont de la chance que je doive rester sur mes gardes en permanence, sinon ils se prendraient tous un PV !

Le policier réfléchit un instant.

Seiya : Mais je n'ai qu'à relever leurs numéros de plaque !

Il attrape un carnet et s'apprête à écrire.

Seiya (s'exclamant) : Et en plus, ils circulent sans plaque ! Pas de pitié ! Je vais leur coller une contravention !

Le feu passe au vert ; les cyclistes ont eu chaud ! En plus, ils tournent tous à droite, alors que Seiya continue tout droit. Cinq minutes plus tard, le policier se gare devant chez lui.

Seiya : Shun, tu restes à l'intérieur tant que je n'ai pas sécurisé les lieux.

À la vitesse de l'éclair, le héros sort de son véhicule et dégaine son arme. Il regarde autour de lui et déniche un suspect, une vieille dame qui promène son chien. Le garde du corps la vise et l'interpelle.

Seiya : Hé ! Vous, la vieille !

Sa cible tourne la tête et sursaute.

Seiya : Pour qui travailles-tu ? Réponds !

La vieille dame s'enfuit en courant. Seiya s'apprête à la poursuivre, mais son client doit rester sous protection. Sinon, le héros risque fort de retrouver Tatsumi à la case "hôpital". Seiya s'approche de la portière passager et l'ouvre doucement, toujours à l'affût.

Seiya : C'est bon Shun, tu peux sortir.

Toujours avec une extrême prudence, Seiya emmène l'adolescent dans son appartement.

Seiya : Restons sur nos gardes ! Je dois encore vérifier qu'aucun tueur n'est caché chez moi.

Il vérifie partout : placards, armoires, frigo, machine à laver, four à micro-ondes, cuvette des wc... Après une inspection minutieuse, il rengaine enfin son arme.

Seiya : R.A.S. Tu peux venir par ici, Shun.

Le surdoué avance en évitant de marcher sur tout ce qui traîne par terre. Seiya l'invite à s'asseoir sur une chaise.

Seiya (soulagé) : Super, on a fait le plus dur ! Maintenant, tu restes assis là jusqu'à la libération de ton frère.
Shun (étonné) : Comment ça, je reste assis ?!
Seiya : De là où tu es, je peux te surveiller du salon quand je suis devant la télé, de la cuisine quand je mange, du lit quand je dors et de la cuvette des wc quand je fais mes besoins.
Shun : Mais... Je ne vais quand même pas rester immobile tout ce temps ?! Je dois aller à l'école !
Seiya : Sortir à découvert mettra en danger deux personnes.
Shun : Comment ça, deux ?!
Seiya : Crois-moi. Tu ne voudrais pas que quelqu'un d'autre ait des ennuis s'il t'arrivait quelque chose ?!
Shun : Non, bien sûr...
Seiya : Parfait ! Je vais préparer à manger. Mais ne t'inquiète pas, je te garde à l'œil.

Un quart d'heure plus tard, les pompiers sont en train d'éteindre un incendie. Shun et Seiya sont dehors, indemnes.

Pompier : Comment est-ce arrivé ?
Seiya : Je faisais la cuisine et veillais sur mon invité. Et soudain, la cuisinière nous a attaqués !

Heureusement, Seiya a eu le temps de sauver ses consoles et ses jeux.

Shun : Qu'est-ce qu'on fait, maintenant, Seiya ?
Seiya (réfléchissant) : Je crois qu'on n'a pas le choix... On va te cacher dans la voiture !
Shun : Euh... Et si on allait chez moi, plutôt ?
Seiya : Oui, pas bête. Mais Ikki sera-t-il d'accord ?
Shun : Pourquoi il refuserait ? Il ne serait pas contre héberger un collègue de travail !


Chez les Experts, Saori et Shiryu s'ennuient.

Saori : On n'a rien à faire en attendant que Hyoga ait arrêté Aphrodite...
Shiryu : Et Maske De More n'a pas encore dévissé Jabu...

Ils réfléchissent à un moyen de tuer le temps. Soudain, Saori se redresse.

Saori : Ça y est, je sais quoi faire !
Shiryu (intéressé) : Quoi ?
Saori : On n'a pas besoin de rester tous les deux ici ! Je propose qu'on se relaie.
Shiryu : Bonne idée ! Je vais aller m'acheter d'autres chemises de rechange.
Saori : Attends ! C'est d'abord moi qui vais faire les boutiques. Tu iras quand j'en reviendrai.
Shiryu : On pourrait tirer à pile ou face.
Saori (autoritaire) : Sois galant, veux-tu !
Shiryu (résigné) : Bien, chef...


Dans les célèbres escaliers, Nachi et Hyoga viennent d'aller sonner au n°3. En vain.

Hyoga (dépité) : Pas là non plus... On doit encore monter...

À peine ont-ils repris leur marche que nos deux amis sentent les escaliers vibrer.

Nachi : Un tremblement de terre ?!

Les marches vibrent de plus en plus fort.

Hyoga (ébahi) : C'est pas possible... Regarde ce qui vient vers nous !
Nachi (regardant) : C'est quoi ça ?! Un train ?!

Une personne est en train de dévaler les escaliers à vive allure dans leur direction, laissant un nuage de poussières derrière elle.

Hyoga (paniqué) : Écarte-toi ! Vite !

Les deux enquêteurs cèdent le passage à temps ; l'homme mystérieux manque de peu de les transformer en crêpe et freine brusquement. Il se retourne.

Inconnu : Pourvu que... Ouf, je ne les ai pas piétinés, ces deux-là !

L'inconnu à la carrure imposante ressemble comme deux gouttes d'eau au chevalier du Taureau dans "Saint Seiya".

Hyoga : Mais qui t'es, toi ?!
Aldébaran : Le narrateur ne l'a pas encore dit ?
Hyoga : Maintenant, si. Tu fais quoi, dans les Escaliers Sans Fin ?
Aldébaran : J'habite au n°2. Et comme Jamian est en vacances, je fais des livraisons pour les autres locataires de cette rue !
Hyoga : Ah, c'est sympa, ça !
Aldébaran : Je suis quelqu'un de serviable !
Hyoga : Ça tombe bien, on meurt de soif. Tu ne pourrais pas me ramener un pack de six bouteilles d'eau ?
Nachi : Pareil pour moi !
Aldébaran : Seulement douze bouteilles ?
Hyoga : Tu peux en transporter plus ?
Aldébaran : Oui, jusqu'à une centaine !

Hyoga et Nachi se concertent.

Hyoga : Au vu de tous les escaliers qu'on doit encore gravir, et en plus si personne ne nous offre à boire sur notre chemin, on devrait prendre un maximum de provisions. Qu'en penses-tu ?
Nachi (donnant la papatte) : Je suis d'accord avec vous, Maître !

Hyoga se retourne vers Aldébaran.

Hyoga : Alors, nous avons besoin de 60 bouteilles d'eau et de 10 sandwichs. Et en plus, une bouteille de vodka !

À côté de M. Cygnus, les oreilles baissées, Nachi fait le malheureux.

Hyoga : Et 6 boîtes de canigou pour lui.

Les oreilles de Nachi se redressent immédiatement et il s'en lèche déjà les babines.

Aldébaran : Ce sera tout ?
Hyoga : Oui. On va t'attendre ici. Tiens, voilà 100 euros.
Aldébaran : Bien. J'y cours !

Le colosse repart sur les chapeaux de roue et fait de nouveau trembler les escaliers.


Pendant ce temps, Seiya et Shun viennent d'arriver devant la maison d'Ikki. Entre la sonnette et la poignée se trouve un écriteau "Veuillez sonner et attendre qu'on ouvre la porte".

Seiya : Fais attention, la porte est peut-être piégée !
Shun : Non, c'est impossible. C'est justement...
Seiya (le coupant) : Mais si, c'est possible ! Je passe le premier, ta vie est trop précieuse !

Shun tente de le dissuader, mais Seiya touche quand même la poignée de la porte et se prend une décharge électrique.

Seiya (tremblant) : Aïïïïe ! C'est quoi, cette farce ?!
Shun : La poignée ne répond qu'à deux empreintes : celles de mon frère et les miennes. À l'école, j'avais fini mon projet avant tout le monde, alors j'en ai fait un deuxième.

Shun ouvre la porte, tandis que Seiya reste sur le seuil. Le plus jeune découvre un écran derrière un mur et compose un code. Une voix métallique l'accueille.

Voix : Bonjour, Shun.
Shun : Bonjour, Ordikki.
Ordikki : Un intrus est à l'entrée. Dois-je nous en débarrasser ?
Seiya (sursautant) : Quoi ?!
Shun : Non, c'est un ami. Mémorise-le.
Ordikki : Mémorisation en cours... Terminée.
Seiya (interloqué) : C'est quoi, ce bazar ?!
Shun : Ça y est, tu peux entrer en toute sécurité, Ordikki a mémorisé ton odeur.
Ordikki : Shun, je dois te signaler que 0002 personnes ont tenté de pénétrer dans la maison en ton absence.
Shun : Montre-les-moi à l'écran, s'il te plaît.
Ordikki : 0001er intrus, ce matin, à 10 heures 45.

Le premier sujet est une personne habillée en noir, masquée et portant des gants. Elle essaie d'ouvrir la porte mais reçoit la décharge électrique. Le malfaiteur tente alors de passer par une fenêtre. Pas de chance pour lui, Ordikki veillait et s'en est débarrassé en activant la dalle éjectable sur laquelle le bandit se trouvait.

Shun : Ça doit être un acolyte de ceux qui sont venus me menacer à l'hôpital. Merci, Ordikki.
Seiya : Mais attends, Ordikki ! Tu as dit qu'il y avait eu deux intrus !
Ordikki : 0002ème intrus, il y a 01 minute...

À l'écran, Seiya se revoit saisir la poignée et recevoir le jus.

Seiya (gêné) : Bref ! Où est-ce qu'on va s'installer en attendant la libération de ton frère ?
Shun : Mais je dois retourner à l'école !
Seiya : Non. On en a déjà parlé tout à l'heure.
Shun : Mais il faut que j'aide les autres !
Seiya : Tes camarades de classe ?
Shun : Oui. Et les profs aussi.
Seiya : Non, désolé, c'est trop dangereux.
Shun (plaintif) : J'ai besoin de les aideeer !
Seiya (étonné) : Pourquoi ?
Shun : C'est comme toi durant l'incendie de tout à l'heure : tu devenais fou jusqu'à ce qu'on sauve tes consoles et tes jeux. C'est pareil pour moi avec l'école !
Seiya : Ah bon, c'est donc si important pour toi...
Shun : Oui !
Seiya : Bon, d'accord. Je te laisserai aller à l'école.
Shun (sautant de joie) : Youpi !
Seiya : Et je resterai à proximité pour te protéger.
Shun : Mais toutes les filles vont te sauter dessus !
Seiya (rêveur) : Ah oui, tu crois ?
Shun : Et tous les garçons aussi vont te demander un autographe !
Seiya : Ah, je vois. Ça peut être gênant, en effet.
Shun : Oui. Tu devrais donc te déguiser.
Seiya : Je mettrai des lunettes noires.
Shun : On te reconnaîtra quand même.
Seiya : Mais non ! Bon, j'ai la dalle. Allons manger quelque chose.
Shun : Tu vas nous faire à dîner ?
Seiya : Non pourquoi ? C'est pas chez moi, ici !
Shun (déçu) : Ikki me fait toujours mon dîner...
Seiya : Ok, je vais essayer...

Seiya entre dans la cuisine et est soudain ébahi.

Seiya : Mais... Je...

La cuisine d'Ikki et super-hyper-équipée, et contrairement à celle de Seiya, elle est propre et bien rangée.

Seiya : Euh... Viens avec moi, je vais te montrer un endroit où on mange bien !

Cinq minutes plus tard, ils entrent dans un restaurant. Seiya porte sa paire de lunettes noires.

Serveur : Oh ! Bonjour, Seiya !
Seiya (surpris) : Comment vous m'avez reconnu ?!
Serveur : Qui ne vous reconnaîtrait pas ? Je peux vous aider ?
Seiya : Oui. Une table pour deux, s'il vous plaît.
Serveur : Tout de suite !

Le serveur s'éloigne.

Shun : Je te l'avais dit.
Seiya : Bah ! C'était sûrement l'exception qui confirme la règle. Et je n'avais sans doute pas bien ajusté mes lunettes.

Une minute plus tard, les deux nouveaux clients sont assis et on leur donne la carte. Une jeune fille s'approche de leur table.

Fille : S'il vous plaît, vous me signez un autographe ?
Seiya : Qui ?
Fille : Vous, le Héros !
Seiya (étonné) : Vous aussi, vous m'avez reconnu ?!
Fille : Pas seulement moi, mes amis aussi ! À vrai dire, tout le monde vous regarde.

Pendant que Seiya signe des autographes à la pelle et qu'ils consomment gratuitement (on ne fait pas payer les super-héros), deux individus observent à l'extérieur.

La : Zut ! Il est vraiment trop bien entouré !
Si : Il va falloir reporter l'assaut.
Voix : Je peux vous aider, peut-être ?

Les deux bandits se retournent, surpris.

La : Sérieusement ?
Inconnu : Oui !
Si : Tu vois le jeune homme assis à la table avec le génie ?
Inconnu : Oui, je le vois.

Néanmoins, les deux méchants et l'inconnu ne pensent pas à la même personne.

La : On voudrait lui faire quelques bobos !
Inconnu : C'est bien ce que je pensais...
Si : Alors ? Tu as un plan d'attaque ?
Inconnu : Oui, et je vais l'exécuter immédiatement !

Scriiiiich !

La : Aïïïïïïe !

Scraaaaach !

Si : Aïïïïïïe aussi !


Retournons voir comment se portent nos amis Hyoga et Nachi... Tiens ! Ils pendent la langue tous les deux !

Hyoga : L'armoire à glace nous a berné...
Nachi (déprimé) : Snif... Mon canigou...

Soudain, les escaliers vibrent à nouveau.

Hyoga (espérant) : Ça doit être lui !

Effectivement, le poids lourd s'arrête près des deux enquêteurs. Les bras chargés, Aldébaran dépose leur commande.

Aldébaran : 60 bouteilles d'eau, 10 sandwichs, une bouteille de vodka et 6 boîtes de canigou !
Nachi (content) : Mon canigou ! Mon canigou !
Hyoga : Merci, mon grand. Si tu as besoin d'un petit service, tu peux me le demander.
Aldébaran : Oui, un tout petit. Voici votre facture. Vous pouvez la payer tout de suite ?

Hyoga prend le document en main et manque de s'évanouir.

Hyoga (choqué) : Mais ! Qu'est-ce que c'est que ça pour un coût de déplacement ?!
Aldébaran : Qu'est-ce qu'il a ?
Hyoga : Il est exorbitant !
Aldébaran : Pourtant, il est correct. J'ai dû courir une longue distance et en plus, les marchandises étaient assez lourdes. Cela explique le prix.
Hyoga : Je regrette, mais c'est de l'arnaque !
Aldébaran : Si je comprends bien, monsieur refuse de payer. Et de me donner un pourboire !
Hyoga : Non, je vous ai déjà donné 100 euros, ça aurait dû suffire !
Aldébaran : Et bien, ce n'est pas le cas. Veuillez payer le reste de la somme, je vous prie.
Hyoga : Cours toujours !
Aldébaran : Ça tombe bien, je n'arrête pas de le faire. Aboule le fric, le flic !
Hyoga : Jamais !
Aldébaran : Très bien. Puisque c'est comme ça...

Le géant s'empare de la bouteille de vodka et des sandwichs.

Aldébaran : Je reprends ceci !
Hyoga (dégainant) : Posez ça tout de suite !
Aldébaran : Si tu tires, je survivrai. Et après, puisque tu sembles avoir faim, je te ferai manger mon poing !
Hyoga (ordonnant) : Nachi ! Attaque !
Nachi : Pourquoi ?
Hyoga : Attaque, je te dis !
Nachi : Non, il n'a pas enlevé le canigou.
Aldébaran : Vous m'excusez mais j'ai d'autres clients à servir. Adieu !

Le colosse monte les escaliers à grande vitesse.

Hyoga (grondant) : Nachi ! Mauvais toutou !
Nachi : Je te dis qu'on a sauvé le canigou !
Hyoga : T'as un ouvre-boîte, peut-être ?!
Nachi (dépité) : Oups...

Au moins, ils ont de quoi se rafraîchir. Hyoga avale entièrement une bouteille d'eau.

Hyoga (songeur) : Zut, j'avais pas pensé à ça...
Nachi (triste) : Quoi ?
Hyoga : On ne peut pas laisser notre eau ici.
Nachi : Le canigou non plus !
Hyoga (soupirant) : On va devoir porter tout ça nous-même...


Dans une prison de la ville, la guillotine du collectionneur de têtes est en pleine action. CLAC !

Maske De More : En voilà encore une !

CLAC !

Maske De More : Encore une autre !
Jabu (las) : T'as pas fini de jouer ?!
Maske De More : Il faut bien qu'on coupe notre pain en tranches !
Jabu : Pourquoi tu ne coupes pas de tranches plus épaisses ?
Maske De More : Mais elles le sont, épaisses !
Jabu : Elles ont une épaisseur d'un millimètre. Et encore, je suis gentil !
Maske De More : "Tête"-toi ! Tu n'y connais rien dans l'art de couper le pain !

CLAC !

Maske De More : Encore une de parfaitement coupée ! Tu ne veux pas essayer ?
Jabu : Non merci !
Maske De More : Allez ! Tu vas voir, ça va te plaire !
Jabu : J'ai dit non !
Maske De More (insistant) : Si ! Viens couper quelques tranches !
Jabu : NON !
Maske De More (mécontent) : Très bien ! Puisque tu ne veux pas venir à la guillotine, c'est la guillotine qui viendra à toi !

Le fou rapproche son joujou sous le regard effrayé de M. Céphale... Ça y est, Jabu est piégé dans un coin, juste contre la guillotine !

De son bureau, Shiryu assiste à la scène grâce à une caméra.

Shiryu (impatient) : Ah, enfin, il se décide !


De Jabu ou Maske De More, lequel des deux est en train de perdre la tête ?

Même s'ils obtiennent un ouvre-boîte, Nachi et Hyoga auront-ils assez de canigou pour deux ?

Si Shun reçoit un coup de la part des "Notes de musique" et que Ikki sort de prison, combien de pages faudra-t-il censurer ?