Dossier n°3 : Garde du corps (partie 4/7)

Les Experts suspectent Aphrodite de la mort de Gyste Geist ; Hyoga et Nachi sont chargés d'aller l'interpeller. Mais sans Jamian Airline, ils doivent s'y rendre à pied. En chemin, ils croisent Aldébaran qui fait des livraisons dans la rue immense et passent une commande. Mais le coût est si élevé que Hyoga refuse de payer tout et le Taureau ne leur laisse que de l'eau et du canigou.

Seiya a été désigné garde du corps de Shun, et il prend ce travail très au sérieux. En effet, s'il arrive quelque chose à son client, Seiya devra en subir les conséquences auprès d'Ikki ! Pour passer inaperçu en accompagnant Shun à l'école, Seiya devrait se déguiser.

Quant à Jabu, il fait plus ample connaissance avec la meilleure amie de Maske De More : sa guillotine !


Nous sommes à présent en début d'après-midi. Marchant en direction de l'école, Shun est toujours escorté par son garde du corps. Celui-ci est si bien déguisé que les passants ne le reconnaissent pas.

Seiya (grimaçant) : Je me sens mal à l'aise...
Shun : Pourquoi ? Parce que je t'ai coiffé ?
Seiya : Non. Parce que je ne porte pas de tee-shirt rouge !

En effet, la vedette est habillé d'un tee-shirt bleu appartenant à Ikki. Donc, il a intérêt à en prendre grand soin !

Une fois arrivé à l'école, Seiya est vraiment surpris.

Seiya : Incroyable ! On a croisé plein de filles et aucune n'a succombé à mon charme naturel ! Ton déguisement marche à merveille, Shun !

Ils vont d'abord trouver le directeur.

Directeur : Oh, Shun ! Content de te revoir en pleine forme ! J'ai entendu dire que ton frère était en prison parce qu'il t'avait sauvé d'un sauvage. J'espère qu'il en sortira rapidement. Et j'ai aussi entendu dire qu'on avait essayé de t'attaquer à l'hôpital ? Tu n'es pas inquiet qu'ils recommencent ?
Shun : Oui, c'est justement pour ça que j'ai demandé à mon cousin Dicky de m'accompagner pour me protéger. Je compte sur vous pour ne rien dire. Moins de gens sauront que j'ai un garde du corps, moins ça s'ébruitera et moins les méchants s'en douteront. Pour qu'il puisse me protéger sans se faire remarquer, j'ai pensé que Dicky pourrait porter un badge de surveillant.
Directeur : Oui, je vois... Mais sans vouloir critiquer ton cousin, il vaudrait mieux une personne qualifiée.
Seiya (froissé) : Bien sûr que je suis qualifié ! Je suis même le meilleur dans ma profession ! Vous ne m'avez pas reconnu ? Je suis...
Shun (l'interrompant) : Il est agent de sécurité !
Directeur (à Seiya) : Puis-je voir votre carte, monsieur ?
Seiya : Non.
Directeur : Pourquoi ?
Seiya : Je suis ... euh... en vacances et je ne l'ai pas sur moi !

Apparemment, Seiya n'a retenu que la moitié de son texte.

Shun : Mais il a apporté un document intéressant. Montre-lui, Dicky ! ... Dicky ?
Seiya (sursautant) : Ah, oui ! J'ai cette feuille de papier comme joker.

Le directeur en lit le contenu et semble ébahi.

Directeur : Ça alors ! Une lettre de recommandation signée par Seiya Saint en personne !
Shun : Ça ira ?
Directeur : Largement !


Pendant ce temps, les sept "Notes de musique" se sont réunies. Do a une grosse bosse sur la tête. Ré et Mi sont revenus à poil. La et Si sont griffés de partout. Fa et Sol, par contre, semblent satisfaits.

Do : Il semble que la cible soit plus difficile à atteindre que prévu. J'ai essayé de m'introduire chez lui mais sa maison dispose d'un système de sécurité hors norme. Et vous ?
: Mi et moi, on est allés l'attaquer à l'hôpital, mais son compagnon de chambre possédait une arme très puissante à la place des yeux. On a failli être désintégrés !
Fa : Sol et moi, on a réussi !
Do (content) : C'est vrai ?! Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
Sol : On l'a forcé à nous promettre de faire nos devoirs pendant deux semaines !
Do (criant) : CRÉTINS ! Il fallait le taper ! Et puis, aucun de nous ne va plus à l'école !
Fa (tête basse) : Désolé, chef...
Do : Si ? La ?
La : On le tenait presque, mais il a un garde du corps.
Si : Un garde du corps avec un masque et des griffes !


Dans les hauteurs de la ville, Hyoga et Nachi transpirent abondamment. D'autant plus qu'ils font des aller-retour pour transporter leurs marchandises dans les escaliers.

Hyoga (essoufflé) : Voilà... Le n°5... Va sonner... Nachi.

L'enquêteur à quatre pattes s'approche de la sonnette et essaie d'appuyer dessus. Il la gratte, sans succès. Heureusement, il a un plan B.

Nachi (aboyant) : Wouaf ! Wouaf ! Wouaf ! Wouaf !

Malheureusement, ça ne marche pas non plus. Et Nachi n'a pas de plan C. Hyoga arrive alors à la rescousse et actionne la sonnette. Soudain, Nachi baisse les oreilles et montre les crocs.

Nachi : Grrrr...

Une petite fente dans la porte s'ouvre.

Voix : Oui ?
Hyoga : Bonjour, je suis M. Cygnus, expert scientifique. Et voici l'agent Lupus.
Nachi (grognant) : Grrrr...
Hyoga : Est-ce qu'on pourrait entrer se reposer cinq minutes ?
Voix : Non.
Hyoga (suppliant) : S'il vous plaît !
Voix : D'accord... Mais le chien ne rentre pas !
Hyoga : Entendu ! Ouvrez la porte !
Voix : Trop dangereux, vous ne l'avez pas mis en laisse ! Passez par la chatière.
Hyoga (interloqué) : La quoi ?!
Voix : La chatière ! Faites le tour de la maison par la droite, vous la verrez dans une fenêtre.

Troublé, Hyoga longe le mur et trouve l'entrée de la chatière. Elle est large, un chat y passerait sans problème, mais un homme...

Voix : Allez-y, entrez !
Hyoga : Mais... Elle est trop étroite !
Voix : Moi j'y arrive, pourtant !
Hyoga : Ouvrez la fenêtre.
Voix : Pas question ! Votre animal sauvage guette !

En effet, Nachi a suivi Hyoga et semble prêt à attaquer.

Voix : Alors ? Vous venez ?
Hyoga : Je ne pourrai pas passer, voyons !
Voix : Comment vous pouvez le savoir ? Vous n'avez même pas essayé !

Alors Hyoga passe la tête par la chatière et découvre leur hôte, un homme avec une fine moustache et mangeant du kit-kat.

Hyoga (forçant) : Vous voyez ? Je ne passe pas !
Aior (soupirant) : Vous n'avez aucune souplesse... Bon, plan B. Vous grimpez le long de cet arbre, vous sautez sur le toit et entrez par la fenêtre du toit.

Le mangeur de glaçons commence alors à escalader l'arbre. Lentement.

Aior (las) : Mais utilisez vos griffes, nom d'un chat !

Hyoga monte petit à petit, mais plus il est haut, plus l'arbre penche.

Aior : Je rêve ! Vous n'avez aucun équilibre non plus, ou quoi ?!

Et ce qui devait arriver arriva : l'arbre se courbe et... PAF ! Hyoga tombe par terre. Nachi, inquiet, vient lui lécher le visage.

Hyoga (criant) : Dégage de là, toi !
Aior (fâché) : Mais qu'avez-vous fait à mon arbre sur lequel je fais mes griffes ?! Espèce de barbare !
Hyoga : Je suis désolé, vraiment. Il vaudrait mieux que vous m'ouvriez une porte.
Aior : Allez-vous-en !
Hyoga : S'il vous plaît !
Aior : Ouste ! Du balai !
Hyoga : Je suis agent de police ! Ouvrez !
Aior : Disparaissez ou je vous asperge de ma litière sale !

Sous cette terrible menace, le duo de policiers s'éloigne et reprend sa montée.

Nachi (gémissant) : On n'a même pas eu d'ouvre-boîte pour le canigou...


À l'hôpital, Shaka a changé de chambre. Et les infirmières lui ont remis des bandages sur les yeux.

Une infirmière : Voilà ! Et ne les retirez plus, cette fois-ci !
Shaka : Vous pouvez me donner la télécommande ?
Infirmière : Vous voulez que je vous mette une chaîne musicale ?
Shaka : Non, je veux regarder la télé !
Infirmière : Et comment comptez-vous la "regarder" ?
Shaka (énervé) : File-moi la télécommande ou j'enlève mes bandages et je te regarde !

Effrayée, l'infirmière lui donne ce qu'il demande.

Shaka (content) : Eh bien voilà ! C'était si compliqué ? Tiens, tu vas aussi m'apporter un grand verre de pastis, avec une rondelle de citron et une paille.
Infirmière : Mais voyons, monsieur...

Doucement, Shaka soulève un bandage.

Infirmière (paniquée) : D'accord ! Je vais vous chercher votre boisson !

Elle s'en va en courant.

Shaka (criant) : Et ramène-moi aussi des petits gâteaux !

Cinq minutes plus tard, l'infirmière revient avec un plateau.

Shaka (râlant) : T'en as mis du temps ! J'espère que tu comptais pas avoir un pourboire !

L'infirmière dépose le plateau près du patient et repart. Alors que Shaka s'apprête à boire...

Shaka (criant) : Attends !
Infirmière (suant) : Vous avez besoin d'autre chose ?
Shaka : Approche !

L'infirmière fait un pas vers le Vierge.

Shaka : Encore !

Elle avance encore. Une fois qu'elle est suffisamment proche, Shaka soulève brusquement ses bandages et CRAAAAAAAAAAASH ! L'infirmière se retrouve toute nue !

Infirmière (affolée) : Hiiiiiiiiiiiiiiii !
Shaka : Ça t'apprendra à mettre un somnifère dans mon verre !


Assis devant un écran, Shiryu fait la moue : Jabu a toujours toute sa tête. En plus, Saori n'est pas encore revenue de faire les boutiques.

Dans sa cellule, Maske De More a coincé une souris dans la guillotine.

Maske De More : À toi de jouer, Jabu.
Jabu : Jouer à quoi ?
Maske De More : Tu n'as plus qu'à pousser le levier !
Jabu : Et après, que va-t-il se passer ?
Maske De More : Quelle question ! La souris sera coupée en deux !
Jabu (grimaçant) : Beurk...
Maske De More : Allez ! J'ai tout installé pour toi !
Jabu : Je passe mon tour.
Maske De More (autoritaire) : Non ! Tu viens actionner le levier ! Tout de suite !
Jabu (inquiet) : Et si je veux pas ?
Maske De More (regard cruel) : Tu veux vraiment savoir ce que je ferais ?

Se sentant menacé, Jabu s'approche de la guillotine et pose une main tremblante sur le levier. Il hésite.

Maske De More (sévère) : Alors ?! Tu te dépêches, oui ?!
Jabu : Désolé petite souris, c'est toi ou moi...

CLAC ! Maske De More pose sa main sur l'épaule de Jabu.

Maske De More (amical) : Félicitations, mon frère ! Tu as réussi !

[Note de l'auteur : aucun animal n'a été tué ou maltraité durant cette fanfiction !]

Le cinglé ramasse la tête de l'animal et la tend à Jabu.

Jabu (dégoûté) : Quoi, encore ?!
Maske De More : Je vais t'apprendre à lire dans la tête des morts. Prends d'abord ceci dans tes mains !
Jabu : Ah ça, non !
Maske De More (regard cruel) : Prends-la !

Apeuré, le prisonnier au bonnet à une corne prend le cadeau de Maske De More.

Jabu (écoeuré) : Je sens que je vais vomir...
Maske De More (étonné) : Ah bon ? Moi, la première fois que j'ai fait ça, j'étais tout excité !
Jabu : Je fais quoi, maintenant ?
Maske De More : Tu te concentres.


À l'école, Seiya passe son temps à circuler dans le couloir où se trouve la classe de Shun. Il en profite aussi pour "surveiller" ses camarades de classe de sexe féminin. Le prof remarque ce petit manège et va lui parler.

Prof : Vous êtes qui, vous ?
Seiya : Devinez.
Prof : Dites-moi.
Seiya : Devinez, je vous dis !
Prof : Je donne ma langue au chat ! Maintenant, dites-moi.
Seiya : Vous n'êtes pas très futé, vous. Regardez mon badge de surveilleur ! ... Non ! Survoyeur ! ... Non plus !
Prof : "Surveillant", vous voulez dire ?
Seiya : Oui, merci !
Prof : Vous n'avez pas d'autres couloirs à visiter ? Je vous vois regarder dans ma classe toutes les 30 secondes.
Seiya (suant) : Et vous savez pourquoi ?
Prof : Non.
Seiya (rassuré) : Bien.
Prof : Alors, pourquoi ?
Seiya : Vous pouvez garder un secret ?
Prof : Dites toujours.
Seiya (tout bas) : Je suis le garde du corps d'un de vos élèves. Tenez, regardez, j'ai même une lettre de réclamation signée par Seiya !
Prof (la regardant) : Une lettre de recommandation, vous voulez dire...
Seiya : Oui.
Prof : Dans ce cas, je m'excuse de vous avoir dérangé ! Continuez à faire votre boulot.

Le prof retourne en classe, satisfait. Quant à Seiya, il a soudain une envie pressante. Il va aux toilettes des filles et en rencontre trois. Celles-ci le regardent d'un air suspicieux.

Seiya (grand sourire) : Salut, mesdemoiselles !
Fille #1 (inquiète) : Qu'est-ce que vous faites ici, vous ?
Seiya : Je viens faire pipi ! Mais si vous voulez, avant, je vous offre ce dont vous rêvez toute !

Il fouille dans les poches de son pantalon à la recherche de son carnet à autographes.

Fille #2 (dégoûtée) : Oh ! Quel pervers !
Seiya (mécontent) : Quoi ?!
Fille #3 : Pervers !
Seiya (fâché) : Ah, c'est comme ça ! Je voulais être sympa, mais puisque vous le prenez sur ce ton...

Il sort son carnet de contraventions.

Seiya : Vous insultez un représentant des forces de l'ordre ?! Un PV chacune !
Fille #1 (indignée) : Mais moi je ne vous ai pas insulté !
Seiya : Oui mais tu es en train de fumer alors que c'est interdit ici.

Maintenant, le policier regarde autour de lui.

Seiya : Qui a collé ces trois chewing-gums sur le mur ?
Fille #2 : On s'en fout !
Seiya : Encore un triple PV ! Et les trois bouteilles de bière vides par terre ?
Fille #3 : C'est pas nous !
Seiya : Hé, ne me prenez pas pour un débile ! Vous êtes trois, donc c'est forcément vous. Un PV ! Plus un autre PV pour mensonge.

Après quoi, Seiya remarque un tag sur un mur. Il y est écrit : "Voici un tag".

Seiya : Et vous allez me dire que c'est pas vous non plus, ce tag ?!
Fille #1 (confuse) : Comment ça ?
Seiya : Il y a trois mots, vous êtes démasquées ! Je ne suis pas un super-enquêteur pour rien !


Retour dans la rue à rallonge. Bien entendu, Hyoga n'a pu que constater l'absence du locataire du n°6. Avec Nachi, ils arrivent au n°7 et sonnent. Une minute s'écoule.

Hyoga (abattu) : Absent aussi...

Nachi, désespéré, gratte à la porte.

Hyoga : Allez, on continue. J'espère que Milo sera là et qu'il n'est plus fâché contre moi.

Nachi continue à gratter.

Hyoga : Arrête, c'est inutile. Viens.

Et soudain, miracle ! On leur ouvre la porte !

Hyoga (béat) : Enfin ! Enfin une porte qui s'ouvre ! Je n'en avais plus vue depuis siiiii longtemps !

Un nain de jardin mauve (ou violet ?) se présente à l'entrée.

Vieux-Maître : Veuillez excuser mon retard, les enfants. J'étais en train de me peigner la barbe à l'étage. C'est pour quoi ?
Hyoga : On a faim.
Vieux-Maître : Et alors ?
Hyoga : On est de la police.
Vieux-Maître : Et alors ?
Hyoga : Shiryu est notre collègue !
Vieux-Maître : Ah bon... Eh bien, j'ai été ravi de faire votre connaissance. Au revoir !

Le Vieux-Maître referme sa porte, sous les regards hébétés des deux agents.

Hyoga (plaintif) : Pitié, ouvrez-nous !
Vieux-Maître : Je n'ouvre plus aux collègues de mon satané petit-fils !
Hyoga : Pourquoi ?
Vieux-Maître : Vous n'êtes pas au courant ? Shiryu m'a trahi en m'offrant du riz périmé !
Hyoga : Peut-être mais nous, on n'y est pour rien ! Vous ne pouvez pas nous laisser mourir devant chez vous, tout de même !?

Le Vieux-Maître entrouvre légèrement sa porte.

Vieux-Maître : Qu'est-ce que vous m'offrez si je vous fais entrer ?
Hyoga : On a encore plein de bouteilles d'eau.
Vieux-Maître : Ça ne m'intéresse pas.
Hyoga : Et du canigou !
Nachi (outré) : Pas touche à MON canigou !
Vieux-Maître : Ah, ces jeunes... Bon, je vais vous exaucer.
Hyoga (soulagé) : Merci !
Vieux-Maître : À une condition : toi, tu me laveras les pieds !
Hyoga (choqué) : Quoi ?!
Vieux-Maître : T'acceptes ou pas ?
Hyoga (râlant) : Ok...
Nachi : Et moi ?
Vieux-Maître : Tu laveras mon dentier.

Après un dur labeur, Hyoga et Nachi s'assoient à table.

Hyoga : Qu'est-ce qu'on mange ?
Vieux-Maître (étonné) : Comment ça, "qu'est-ce qu'on mange" ?!
Nachi : Oui, on vous a rendu service !
Vieux-Maître : Vos services n'ont servi qu'à vous faire entrer chez moi !
Hyoga : Ça sent le riz, non ?
Vieux-Maître : Oui et alors ?
Hyoga : Je peux pas vous en prendre quelques grains ?
Vieux-Maître (en colère) : JAMAIS DE LA VIE ! Il faut d'abord les payer !
Hyoga : Combien ?
Vieux-Maître : Quatre centimes le grain de riz.
Hyoga (scandalisé) : QUATRE CENTIMES POUR UN PETIT TRUC COMME ÇA ?!
Vieux-Maître : Oui. Mais rassure-toi : la TVA est incluse dans le prix.

M. Cygnus fouille ses poches en maugréant et en ressort de petites pièces. Avant, il avait une centaine d'euros, mais il les a donnés à Aldébaran un peu plus tôt. Le Vieux-Maître compte avec son boulier.

Vieux-Maître : En tout, ça fait 39 cents. Tu as donc droit à 9 grains de riz.
Hyoga : Mais ça fait presque assez pour 10 !
Vieux-Maître : Désolé, je ne coupe pas les grains de riz en quatre !
Hyoga : Je peux au moins avoir une assiette ?
Vieux-Maître : Non. La location d'une petite assiette te coûterait 5 euros.
Nachi : Et moi ? J'ai faim !
Vieux-Maître : Tu veux aussi mon riz ?
Nachi : Non, juste un ouvre-boîte.
Vieux-Maître : 50 euros.
Nachi (choqué) : COMBIEN ?!
Vieux-Maître : Location d'un ouvre-boîte pendant une heure : 50 euros.
Nachi : Mais j'en ai besoin que cinq minutes !
Vieux-Maître (têtu) : 50 euros sinon rien !

M. Lupus paie en râlant et reçoit un ouvre-boîte tout rouillé. Pendant qu'il ouvre sa première boîte de canigou, le Vieux-Maître dépose sa casserole de riz sur la table.

Vieux-Maître : Prépare-toi, le blondinet !

Avec une petite cuillère, le grand-père de Shiryu sélectionne un à un des grains de riz et les dépose dans les mains de Hyoga.

Vieux-Maître : Je t'ai choisi 9 bons grains. Tu pourrais au moins dire "merci" !
Hyoga (grognant) : Merci !

En moins d'une minute, ce glouton de Hyoga a déjà tout mangé. À côté de lui, Nachi se régale de canigou. En le regardant s'empiffrer comme ça, l'estomac de l'ex-disciple de Camus grogne.

Hyoga : Nachi ? Je peux prendre une boîte ?
Nachi : Non, elles sont à moi !
Hyoga : Mais c'est quand même moi qui les ai payées !

Le Verseau avance sa main vers une boîte de canigou. Quand soudain, Nachi claque ses crocs devant les doigts de son collègue.

Nachi : Pas touche à MON canigou !
Hyoga : C'est injuste, je l'ai payé de ma poche ! Rembourse-moi !

Soupirant, Nachi lui donne un billet de 20. Hyoga se retourne vers le Vieux-Maître.

Vieux-Maître : Tu veux encore du riz ?
Hyoga : Je peux avoir autre chose ?
Vieux-Maître : Non, j'ai que ça ici.
Hyoga : Très bien, va pour du riz...
Vieux-Maître : Avec un billet de 20, tu as droit à...

Le grand schtroumpf compte sur son boulier.

Vieux-Maître : ... à 500 grains ! Petit veinard ! Mais ça va me prendre trop de temps de te les sélectionner.
Hyoga : En tout cas, je ne veux pas louer d'assiette !
Vieux-Maître : J'ai une idée : je continue à manger jusqu'à ce qu'il reste exactement 500 grains de riz dans la casserole. En contrepartie de l'attente, je te laisserai utiliser la casserole et la cuillère. Et tu n'auras pas à faire la vaisselle !
Hyoga : D'accord...

Malheureusement pour le pauvre fan de frigos, le Vieux-Maître mange au ralenti. Et Hyoga doit être chez Camus avant ce soir !


En fin d'après-midi, il y a également une odeur de riz qui émane de la police scientifique. Reniflant le mets, Shiryu savoure d'avance son repas, le sourire aux lèvres.

Ding ! Dong ! Il s'agit du carillon de la porte d'entrée. Shiryu soupire ; son repas allait être prêt ! Une jeune femme se présente à l'accueil. En la voyant, M. Draco a instantanément le coup de foudre.

Shunrei : Bonjour, monsieur !
Shiryu : Je vous en prie, appelez-moi Shiryu !
Shunrei : Shiryu ?! C'est donc vous !
Shiryu : Que vient faire un adorable grain de riz comme vous dans notre commissariat ?
Shunrei (rougissant) : Arrêtez, vous allez me faire rougir...
Shiryu : Venez donc m'expliquer la raison de votre visite à la cuisine.

Le galant enquêteur montre le chemin à son invitée.

Shunrei (reniflant) : Ça sent le riz, non ?
Shiryu : Vous voulez manger avec moi ?
Shunrei : Mais y en a-t-il assez pour deux ?
Shiryu : Mais bien sûr !

Ding ! Dong ! De nouveau la porte d'entrée. En un instant, Shiryu est pris de panique.

Shiryu : Ne bougez pas, je reviens dans quelques secondes !

Le tatoué court jusqu'à l'entrée et y rencontre son chef.

Saori (surprise) : Oh, Shiryu ! Oui, je suis vraiment désolée d'avoir été si longue, mais j'ai eu tellement de mal à choisir entre la cravache rose et la cravache violette !
Shiryu : Eh bien, retournes-y !
Saori : Ce ne sera pas nécessaire : j'ai résolu le problème en achetant les deux !
Shiryu : Mais... Euh... Et les oeillères ? Tu as choisi de bonnes œillères ?
Saori : Mes chevaux ont déjà des œillères.
Shiryu : Et des œillères de rechange ?
Saori : Je ne crois pas, non...
Shiryu : Va en acheter !
Saori : Mais et toi ? Tu ne voulais pas aller acheter des chemises de rechange ?
Shiryu : Ça peut attendre, t'inquiète pas ! Retourne faire les boutiques.
Saori : T'es sûr ?
Shiryu : Oui ! Certain !
Saori (repartant) : Bon d'accord, j'y vais... Je reviens le plus vite possible !
Shiryu : Pas de souci, prends ton temps !


À l'intérieur de la maison d'Ikki, on peut voir la poignée de la porte d'entrée s'abaisser.

Voix : Vite, vite !

La porte s'ouvre et Shun apparaît, suivi par Seiya qui a l'air pressé.

Shun : Que se passe-t-il ? On était suivis ?
Seiya : Je ne crois pas. J'étais juste impatient de changer de tee-shirt et de me recoiffer !
Shun : Il me semble pourtant que quelqu'un nous suivait...
Seiya : J'ai rien remarqué, moi. Peut-être une fan qui m'aurait reconnu sous mon déguisement ?
Shun : Soit. Tu vas préparer à manger ?
Seiya : Pourquoi moi ?
Shun (plaintif) : Quand je rentre de l'école, Ikki me fait toujours à manger !

Ouille... Contrarier Shun signifie mettre Ikki en pétard !

Seiya (sursautant) : Ok ! Je vais nous préparer un bon repas !

Pendant que Shun va faire ses devoirs, Seiya regarde dans la cuisine ce qu'i se mettre sous la dent.

Seiya : Du riz...
Narrateur : Ah, non ! Ça suffit maintenant, avec le riz !
Seiya : Mais c'est une des seules choses que j'arrive à cuire assez bien !
Narrateur : Tant pis, trouve autre chose ! Et évite de tout faire flamber, cette fois !

Une demi-heure plus tard, miracle : la cuisine est toujours intacte ! Seiya, quel est ton secret ?!

Seiya (fier) : Hé ! Hé ! Je le garde pour moi !

Shun court vers la cuisine, impatient.

Shun : Qu'est-ce que tu as cuisiné de bon, Seiya ?

M. Saint ôte une grande nappe posée sur la table et dévoile le repas.

Seiya : Surprise !
Shun (surpris) : Des... sandwichs ?!
Seiya : C'est ça !

D'où viennent-ils ? Facile ! Ce sont les sandwichs qu'Aldébaran a repris à Hyoga, qui ne voulait pas payer le transport. Seiya avait remarqué ce géant faisant du porte-à-porte avec la nourriture et l'a achetée. Mais ne lui enlevons pas le mérite d'avoir déballé les sandwichs et de les avoir déposés sur un plateau !

Seiya : Bon appétit, Shun !
Shun (un peu déçu) : Bon appétit...

Le plus jeune se saisit d'un sandwich aux noix de coco.

Shun (étonné) : Tiens ! Je savais pas qu'on avait encore des noix de coco, ici...

Seiya ne sait comment l'expliquer.

Shun : Non, je suis sûr et certain qu'on n'en avait plus !

Son vis-à-vis cherche vite une explication. Quand soudain, Shun verse une larme. Si Ikki revient maintenant, le héros national va passer quelques sales quarts d'heure !

Seiya (désolé) : Shun...
Shun : Non, ne dis rien.

Seiya se sent de plus en plus mal.

Shun (ému) : Tu savais que j'adorais les noix de coco... Tu les as trouvées pour moi... Je...

Il prend son mouchoir et se mouche.

Shun : Seiya, tu es admirable !
Seiya (soulagé) : Merci ! Mais je n'ai vraiment pas fait grand-chose !
Shun : Je t'aime vraiment beaucoup !
Seiya (interloqué) : Pardon ?!
Shun : Mais je suis désolé, c'est toujours Ikki que j'aime le plus.
Seiya : Ah... Euh... Je suis flatté quand même.


Chez les experts, Saori vient de revenir. Mais une fois encore, Shiryu l'intercepte.

Saori : Que se passe-t-il ?
Shiryu : Tu as fini d'acheter tes œillères ?
Saori : Oui pourquoi ?
Shiryu : Et tu as assez de selles ?
Saori : Oui. Beaucoup, même.
Shiryu : Il vaut mieux en avoir énormément que beaucoup !
Saori : Ah oui ?
Shiryu : C'est un dicton de mon Maître.
Saori : Mais je ne veux pas te retenir plus longtemps ici.
Shiryu : Ne te fais pas de mouron, j'attendrai ton retour !
Saori (émue) : Shiryu ! Tu es trop gentil !
Shiryu : Va ! Je veille sur la maison !

La jeune femme repart de nouveau faire des achats. Shiryu, lui, retourne près de Shunrei.

Shiryu : Le deuxième round de riz est prêt ?
Shunrei : Oui ! À table !


Un peu plus loin, Jabu est en pleine concentration, avec une tête de souris dans les mains.

Maske De More : Alors ? Tu arrives à la lire ?
Jabu : Non. J'abandonne.
Maske De More (regard sadique) : NON ! Tu n'arrêteras pas tant que tu n'auras pas lu sa tête !


Après les cours de frigos, les cours de lecture de têtes... Mais contrairement à Hyoga, Jabu n'est vraiment pas un élève motivé, lui !

Jabu (choqué) : Mais j'ai jamais demandé à faire ça, moi !

Hyoga arrivera-t-il à temps chez Camus pour avoir une chance de se réconcilier ? Nachi partagera-t-il son canigou ? Seiya bordera-t-il Shun au lit aussi bien qu'Ikki ? La chemise de Shiryu va-t-elle tenir jusqu'au prochain chapitre en présence de Shunrei ?