Dossier n°3 : Garde du corps (partie 6/7)

L'enquête sur la mort de Gyste Geist rebondit : puisqu'elle a été tuée par une flèche, Aioros, le champion de tir à l'arc, devient le nouveau suspect.

Dans le même temps, Ban, le chevalier du Petit Lion, est tombé dans la dimension des Experts et cherche un moyen de rentrer chez lui. Pour cela, il décide de se rendre chez le Vieux-Maître.

Quant aux sept qui en veulent à Shun (protégé par Seiya), ils tombent encore sur Shina (qui protège Seiya) et perdent quelques dents dans la bataille. Ne serait-il pas temps pour eux de renoncer et de placer leurs quenottes sous leur oreiller en attendant la petite souris ?


Au n°7, l'ancêtre reçoit un visiteur.

Ban (se courbant) : Bonjour, Vieux-Maître !
Vieux-Maître (étonné) : On s'est déjà vu ?!
Ban : Je viens quérir votre aide.
Vieux-Maître : Explique-moi.
Ban : Je suis un chevalier venant d'un monde parallèle, et...
Vieux-Maître (l'interrompant) : Ça va, ça va. J'ai pigé !
Ban : Vous allez pouvoir m'aider ?
Vieux-Maître : Mais bien sûr ! Attends-moi ici, je reviens avec une potion qui te renverra dans ton monde.
Ban (ému) : Merci... Merci infiniment, Maître !

Le Vieux-Maître rentre chez lui et referme la porte.

Les minutes passent et Ban commence à perdre patience. Il sonne à nouveau et M. Libra revient ouvrir.

Vieux-Maître : Ah ! C'est encore toi, "chevalier" !

Discrètement, le Vieux-Maître se tourne et rigole dans sa barbe.

Ban : Je voulais savoir si vous en aviez encore pour longtemps à préparer la potion ?
Vieux-Maître : Eh bien, oui. C'est une potion difficile à fabriquer, tu sais !
Ban : Je peux peut-être vous aider ?
Vieux-Maître : Non.
Ban (insistant) : Mais si !
Vieux-Maître : D'accord. Regarde en bas. Tu vois le bois Zêta ?
Ban : Il est où ?
Vieux-Maître : Celui qui ressemble à la lettre Zêta vue d'en haut.
Ban : Ah oui, je le vois !
Vieux-Maître : Bien. Tu vas y aller et me ramener 44 trèfles à quatre feuilles.
Ban : C'est tout ?
Vieux-Maître : T'as compris ?!
Ban : Oui. C'est tout ?
Vieux-Maître (décontenancé) : Euh... Attends...

Il ramasse un caillou et le lèche.

Vieux-Maître : Lance-moi ça dans le bois Zêta.

Ban, étonné, se saisit du caillou et le balance dans le bois facilement.

Vieux-Maître : Bien visé, petit !
Ban : Pourquoi vous m'avez demandé ça ?
Vieux-Maître : Pour être sûr que tu iras bien dans le bois Zêta. En plus des trèfles, tu me ramèneras ce caillou !
Ban : C'est tout ?
Vieux-Maître (troublé) : Euh... Oui. Joyeuse cueillette !
Ban : Merci ! À tout de suite !

Ban disparaît en une fraction de seconde sous le regard ébahi du Vieux-Maître.

Vieux-Maître : Mais... Mais... Comment il fait ça ?!

Interloqué, le papy de Shiryu rentre chez lui. Quelques minutes plus tard, on sonne une fois de plus à sa porte.


Assez loin de là, sept assoiffés de vengeance vont trouver le vainqueur du dernier tournoi de tir à l'arc.

Do : Voici une photo de la cible.
Inconnu : Mais c'est encore un enfant !
Si : Oui, mais on ne te demande pas de le tuer !
La : On n'est pas si méchants que ça.
Inconnu : Je regrette. Ni femme, ni enfant, ni vieillard, ni moi-même.
Do : On te paiera le double.
Inconnu : Non.
Do : Le triple !
Inconnu : Non.
Do : Le quadruple !
Inconnu : Non.
Do : Dis-nous ton prix.
Inconnu : Le décuple.

Do discute avec ses compagnons.

Do : Ok. 10 fois le prix.
Inconnu : Minute ! C'est pas le frère d'Ikki ?!
Do : Non pourquoi ?
Inconnu : Si, c'est lui !
Do : Mais non ! Ça doit être un sosie.
Inconnu : Arrête ! Je l'ai reconnu, c'est Shun.
Do (soupirant) : Je vois... Que veux-tu comme compensation ?
Inconnu : Le décuple du décuple.
Do (s'écriant) : Mais ça fait 100 fois le prix de base !
Inconnu : Étant donné le risque que je prends, c'est pas cher payé, je trouve !

Do se concerte à nouveau avec ses six camarades.

Do : On est d'accord.
Inconnu : Où voulez-vous que je lui décoche une flèche ?
Do : À la main. Ou au pied. C'est lequel, le moins cher ?
Inconnu : Le pied. Mais ça dépend aussi si je vise le droit ou le gauche.
Do : Ça ferait combien, pour le moins cher ?

L'archer mystérieux écrit un montant sur un bout de papier.

Do : Oh, la vache ! Ça va être tout juste !
Inconnu : Si on est d'accord, vous pouvez signer le contrat.

Ils viennent tous les sept signer à tour de rôle.

Inconnu : Bien ! Vous allez payer en trois fois : 95% de la somme maintenant, 4,9% après le coup, et 0,1% dans 123 heures.
Fa : Pourquoi ?
Inconnu : C'est pour brouiller les pistes au cas où je serais suspect et qu'on regarderait à mon compte en banque. Et pour éviter d'éveiller tout soupçon, je ne passerai pas à l'acte avant au moins 56 minutes après votre premier versement.
Mi (épaté) : Wouah ! On a vraiment affaire à un pro !
Inconnu : Et je vous préviens : si vous ne payez pas la totalité, je vous traînerai en justice !


Au n°7, Ban s'entretient avec le Vieux-Maître. Ce dernier prend des notes.

Vieux-Maître : Donc, les chevaliers peuvent entrouvrir la terre d'un coup de pied et pourfendre le ciel avec un seul coup de poing. C'est bien ça ?
Ban : Absolument ! Ça a l'air de beaucoup vous intéresser, dis donc !
Vieux-Maître : Qui ne le serait pas ?

Et surtout, ça fera un excellent livre de légendes qui rapportera plein de thunes, pense le Vieux-Maître.

Ban : Dites, quand est-ce que vous pourrez me renvoyer chez moi ?
Vieux-Maître : Patience, mon garçon ! La potion qui te permettra de retourner dans ton monde a besoin de mûrir quelques temps. En attendant, parle-moi encore de ces chevaliers !


Locaux de la police scientifique. Nos héros s'ennuient.

Saori : Alors ? Quand est-ce qu'il revient, Ban ? Il faut qu'on aille interroger le suspect du n°9 !
Hyoga : Hé mais attendez... Il y a le grand type costaud qui livre dans cette maudite rue !
Saori : Parfait ! Appelle-le.
Hyoga : Euh... On ne s'est pas quittés en bons termes, lui et moi...
Saori : T'as son numéro ?
Hyoga : Euh... Non.
Saori : À quoi tu sers, alors ?!
Hyoga : Mais... C'est moi qui vous ai refilé le tuyau !
Saori : Shiryu ! Trouve-moi ce livreur avec Résoucrime !
Shiryu : Comment il s'appelle ?
Hyoga : "A.D. Marrant", je crois...
Nachi : Non ! "Aldébaran" !
Saori : Merci, Nachi. Toi au moins, tu nous aides !

Saori se tourne maintenant vers Shiryu. Hyoga, vexé, lui tire la langue.

Saori : Alors Shiryu, tu trouves ?
Shiryu : Patience... Patience...

Saori, impatiente, se retourne. Hyoga a eu tout juste le temps de rentrer sa langue.

Saori (fâchée) : Oh ! Comment oses-tu me montrer la langue ?!
Hyoga (suant) : Mais le narrateur vient de dire que...
Saori (criant) : SILENCE !

Le pauvre amateur de glaçons s'attend au pire. La cravache...

Saori (gueulant) : NACHI ! RENTRE CETTE LANGUE IMMÉDIATEMENT !

Apeuré, le chiot obéit.

Saori : Hyoga ? Tu veux enfin te rendre utile ?
Hyoga : Certainement...
Saori : Va me chercher Shun.
Shiryu : Stop, j'ai trouvé !
Saori : Déjà ?!
Shiryu (fier) : Eh oui !
Saori : Tu t'améliores, Shiryu ! C'est bien !
Shiryu (content) : Merci !
Saori : Qui sait ? Peut-être que dans cinq ou dix ans, tu auras la même maîtrise que Shun ?

En un instant, l'humeur de Shiryu passe d'un extrême à l'autre.

Saori : Alors ! C'est quoi, le numéro d'Hercule ?

Shiryu lui dicte et Saori le compose.

Aldébaran : Allô ?
Saori (voix douce) : Bonjour, monsieur. J'ai entendu dire que vous faisiez des livraisons dans la rue des Escaliers Sans Fin.
Aldébaran : C'est exact.
Saori : J'aimerais me rendre au n°9, mais je n'ai aucun moyen de locomotion...
Aldébaran : Vous voulez que je vous y emmène ?
Saori : Vous pourriez faire ça ? Vous êtes trop chou !
Aldébaran : Vous pesez combien ?
Saori (surprise) : Pourquoi cette question ?
Aldébaran : Je facture au kilogramme et au kilomètre. Et j'aimerais que vous payiez d'avance.
Saori (inquiète) : Et ce serait combien pour XX kilos à partir de l'agence de la police scientifique ?

Quand Aldébaran lui annonce le prix, Saori se raidit.


Midi quart. Shun et Seiya sont rentrés. Le brave policier ne tarde évidemment pas à se changer.

Shun : On était suivis !
Seiya : Tu crois ?
Shun : J'en suis sûr !
Seiya : En tout cas, la personne qui te guette n'a pas osé passer à l'acte. Sans doute parce qu'elle m'a vu à côté de toi.
Shun : Oui, c'est possible...
Seiya : Bref ! On va manger ?
Shun : Mais t'as encore rien préparé !
Seiya : Souviens-toi : j'avais dit qu'à chaque repas, il y aurait un petit-déjeuner.
Shun : Et alors ?
Seiya : C'est toi qui t'occupes du petit-déjeuner, non ?
Shun (triste) : D'accord...
Seiya : Parfait ! Appelle-moi quand ce sera prêt !

Déçu, Shun entre dans la cuisine en traînant les pieds. Quant à l'adulte, il allume la télé et saute dans un fauteuil. Un dessin animé mettant en scène un ourson vert et un ourson brun attire son attention.

Ourson brun : Prépare le dîner !
Ourson vert : D'accord...
Ourson brun : Fais mes devoirs !
Ourson vert : D'accord...
Ourson brun : Fais-moi couler un bain !
Ourson vert : D'accord...
Ourson brun : Masse-moi le dos !
Ourson vert : D'accord...
Ourson brun : Cours me commander une pizza !
Ourson vert : D'accord...

L'ourson vert court prendre le téléphone et appelle quelqu'un. Juste après, la sonnette retentit.

Ourson brun : Va ouvrir !

Pas de réponse.

Ourson brun : Va ouvrir, j'ai dit !

Toujours aucune réponse. Tout en râlant, l'ourson brun se lève et va ouvrir la porte. Il s'attendait à l'ourson livreur de pizzas mais se retrouve face à un ourson bleu. S'ensuit alors des "PAF", "POUF", "BAF", "BING", "CLAC" et une centaine d'autres onomatopées. Une fois la sanction exécutée et la fumée du combat dissipée, on peut apercevoir une chose bru... rouge, couverte de bosses et complètement méconnaissable.

En moins d'une seconde, Seiya fonce à la cuisine.

Shun : Désolé, ce n'est pas encore prêt.
Seiya : Tant mieux !
Shun (surpris) : Pourquoi ?!
Seiya : C'est mon tour de faire la cuisine !
Shun : T'es sûr ?
Seiya : Tout à fait ! Va te distraire, je t'appellerai quand ce sera prêt.
Shun : T'es sûr que...
Seiya : Vas-y, je te dis !

Le cadet obéit et déserte la cuisine. Seiya se met au travail, mais aux sons qui émanent de la cuisine, il a l'air d'éprouver quelques difficultés.

Seiya : Évidemment ! Cette cuisine super-hyper-équipée me dépasse !

Shun revient dans la cuisine.

Shun : Laisse-moi t'aider.
Seiya : Non, c'est mon tour.
Shun : J'insiste !
Seiya : Je... Bon... Ok, tu peux m'aider.
Shun (content) : Allons-y !

Un quart d'heure plus tard, ils prennent leur repas dans la bonne humeur. Quoique, Seiya craint toujours la venue de l'ourson bleu.

Seiya : Tiens, on est mercredi. Tu n'as pas école l'après-midi, n'est-ce pas ?
Shun : En effet.
Seiya : Tu comptais faire quoi ?
Shun : Terminer la dissertation que je dois rendre le mois prochain ou lire un livre. Tu avais une autre idée ?


À l'agence de Mlle Kido, le temps passe.

Saori (ennuyée) : Bon sang ! Quand est-ce que Ban va revenir ?

Soudain, un coup de vent les décoiffe tous.

Saori : Ah ! Te revoilà enfin !
Ban : Oui, le Vieux-Maître n'a pas encore terminé ma potion.
Saori : En attendant, tu vas nous aider.
Ban : Encore ?!
Saori (autoritaire) : Je suis ta Déesse !
Ban : Ah oui, pardon...
Saori : On va aller au n°9 avec Hyoga.
Hyoga (content) : Ouais !
Shiryu : Et moi alors ?!
Saori : Toi, tu as les prélèvements d'Ichi à analyser avec Résoucrime.
Shiryu : T'as qu'à plutôt envoyer Hyoga chercher Shun pendant qu'on ira tous les deux interroger le nouveau suspect.
Saori : C'est pas con, ça... Hyoga, va chercher Shun.
Hyoga (déçu) : Mais...
Saori (ordonnant) : Obéis à ta déesse !

Hyoga se lève et part en ronchonnant.

Shiryu (satisfait) : Alors, on y va, au n°9 ?
Saori : Non, toi, tu analyseras les prélèvements, je t'ai dit ! C'est Nachi qui m'accompagnera.

Un peu plus de trois minutes plus tard, Saori, Nachi et Ban sont arrivés à destination. Un homme aux yeux rougis vient leur ouvrir.

Ban (abasourdi) : Aioros !
Aioros (air triste) : Oui ?
Ban (se courbant) : Je suis très honoré de te rencontrer !
Aioros (surpris) : Ah bon ?!
Ban : Tu peux me signer un autographe, dis ?
Aioros : Euh... Oui, si tu veux.
Saori (impatiente) : Hum...
Ban : Attends un instant ! Là d'où je viens, ce type est un héros !

Le Sagittaire signe un autographe à son admirateur.

Ban (heureux) : Ils en feront une tête, mes potes, quand ils verront ça !
Saori : Monsieur tireur à l'arc, vous êtes soupçonné de meurtre !
Aioros : Ah bon ?! Et qui suis-je censé avoir tué ?
Saori : Gyste Geist !
Aioros (choqué) : Gyste ?! Mais vous êtes folle ! Elle et moi, on était amoureux !
Saori : Voilà un parfait mobile de meurtre !
Aioros (en colère) : C'est honteux ! Je suis encore bouleversé par sa mort et vous osez m'accuser ?!
Saori : Tiens, tiens ! Vous saviez donc qu'elle était morte avant qu'on vous l'apprenne ?!
Aioros : Oui. J'ai téléphoné à la Sancturienne et j'ai appris l'horrible nouvelle !
Saori : Plausible... Mais ne trouvez-vous pas étrange que vous, le maître du tir à l'arc, ne vous êtes pas présenté au dernier tournoi qui se déroulait justement après la mort présumée de Gyste ? Hein ?!
Aioros : Gyste et moi, on avait rendez-vous il y a quatre jours, mais elle n'est jamais venue. Par la suite, je l'ai cherchée partout.
Saori : Vous avez donc un alibi pour le jour du meurtre ?
Aioros : C'était quand ?
Saori : Il y a quatre jours, au moment de votre rendez-vous. Drôle de coïncidence, vous ne trouvez pas ?
Aioros : Ce jour-là, on devait se retrouver à l'hippodrome. Des centaines de témoins vous confirmeront ma présence !
Saori : Ouais... Mais vous êtes peut-être complice.
Aioros : Non !
Saori : Ou vous avez un jumeau.
Aioros : Non plus !
Saori : Ou un sosie.
Aioros : Non et non !
Saori : Comment pouvez-vous savoir si vous avez un sosie ou non ?!
Aioros : Je n'ai jamais croisé de sosie !
Saori : Ou... Ou...

Saori est à court d'hypothèse.

Aioros : Ça y est, vous avez terminé de me harceler ?!
Saori : Arrêtez de râler, je ne fais que mon travail !

Saori réfléchit quelques secondes. La peur que Seiya résolve l'enquête avant eux l'inquiète, elle doit trouver une explication.

Saori : Ou bien vous aviez une liaison secrète avec Aphrodite et Gyste l'a découvert ! Vous n'avez pas appris le tir à l'arc à Aphrodite ?
Aioros : Non ! Foutez-moi la paix, maintenant !

Il craque, pense Saori. C'est le moment de porter le coup de grâce ! Elle attrape son inséparable cravache et prend un air menaçant.

Saori : Avoue avant qu'il ne soit trop tard !

BLAM ! Exaspéré, Aioros lui claque la porte au nez.

Saori : Mais attendez, vous pouvez peut-être nous aider à trouver le coupable ! ... Ho ! Hé !

Saori a beau appeler, Aioros ne répond plus. Ban regarde sa Déesse avec mépris. Comment ose-t-elle se conduire ainsi envers l'homme qui a sacrifié sa vie pour elle ?!

Ban : Apparemment, dans ce monde, elle est restée une sale pourrie gâtée...
Saori (indignée) : Qu'est-ce que tu as osé dire ?!
Ban : T'as bien compris !
Saori (furieuse) : T'ES VIRÉ !
Ban : Dans ce monde, je ne travaille pas pour toi, gamine !
Saori : M'en fous, t'es viré quand même ! Allez, dégage !
Ban : À vos ordres !

En une petite seconde, Ban attrape Nachi et ils disparaissent au loin, laissant Saori toute seule dans ces satanés escaliers.

Saori (inquiète) : Ban ? ... Ban ? ... Allez, montre-toi, c'est pas drôle ! ... Ban ?!


À la fête foraine, Shun et Seiya (coiffé et en tee-shirt bleu) s'amusent beaucoup.

Seiya : Tu veux refaire un tour sur le manège ?
Shun : Je sais pas. Et toi ?
Seiya : Allons-y !

Après un énième tour, ils vont déguster une barbe à papa. Soudain, Shun montre un stand du doigt.

Shun : Oh, regarde !
Seiya : Quoi ? Tu veux tirer à la carabine ?
Shun : Non. Tu sais bien que je déteste la violence.
Seiya : Alors pourquoi me montres-tu ce stand ?
Shun : Tu peux gagner le petit cygne en peluche pour moi, dis ?
Seiya : Facile !

Seiya va tirer et gagne. On lui remet la peluche, et il la donne à son tour à Shun.

Shun : Merci... OH !

Il a repéré une autre peluche.

Shun : Tu peux aussi gagner le petit dragon en peluche pour moi, dis ?
Seiya (hésitant) : Euh...
Shun : Qu'y a-t-il ? Entre la carabine et le tir à l'arc, il y a peu de différence !
Seiya : Oui, mais...
Shun : Mais ?
Seiya : Tu peux garder un secret ?
Shun : Bien sûr !
Seiya : Tu ne diras rien, même sous la torture ?
Shun : Rien du tout ! Et même si Ikki me le demandait !
Seiya : Ok... Alors, il y a quatre jours, j'ai fait du tir à l'arc ici.
Shun : Ah ? Et qu'as-tu remporté ?
Seiya : Rien.
Shun (étonné) : Rien ?! Une personne aussi adroite que toi ?!
Seiya : La flèche m'a échappé et s'est envolée dans les airs.
Shun : C'est tout ? C'est pas si grave, tu sais.
Seiya : Oui, mais...

Dring ! Seiya est interrompu par son portable.

Seiya : Allô ? ... Ah, salut Hyoga ! ... Non, on n'est plus chez Shun... Comment ? Tu as été électrocuté en touchant la poignée ? Pourtant, il y avait un écriteau qui t'avertissait ! T'as besoin de lunettes, mon pauvre ! ... Hé ! T'énerve pas comme ça, c'était pour rire ! ... Où on est ? À la fête foraine... D'accord.

Il raccroche.

Seiya : Hyoga va venir nous chercher. Ils ont besoin de nous.

Quelques minutes plus tard, l'agent Cygnus arrive.

Hyoga : Tiens ! Seiya t'a laissé tomber, Shun ?
Shun : Non, il est à côté de moi.

Le Verseau regarde mieux le jeune homme coiffé et habillé en bleu qui accompagne Shun.

Hyoga (stupéfait) : Incroyable ! Je ne l'avais pas reconnu !
Shun : Le bleu lui va mieux, tu ne trouves pas ?
Seiya : Pas du tout !
Hyoga : Et sa nouvelle coiffure lui va à ravir !
Seiya : Non plus ! Vivement que Ikki sorte de prison et que je récupère ma tenue habituelle !

La situation semble beaucoup amuser Hyoga.

Seiya : Bon, on y va ?
Hyoga : Je venais juste chercher Shun.
Seiya : Mais je suis son garde du corps !
Hyoga : Je prends le relais.
Seiya : Mais vous avez certainement besoin de mon cerveau !
Hyoga : Non, ça ira. Tu peux retourner t'amuser.
Seiya : Pas question ! Priorité au boulot !

Ils montent tous les trois dans la voiture de police et repartent.

Après un trajet interminable, nos héros arrivent enfin à destination.

Hyoga (soupirant) : T'étais obligé de donner des PV aux cyclistes ?!
Seiya : Oui, c'était ceux qui roulaient sans plaque hier. Hein, Shun ?

Le groupe d'enquêteurs et Shun se réunissent. Ban est reparti voir le doyen de l'Univers.

Hyoga : Et où est passée Saori ?
Nachi : Elle compte les marches !
Shiryu : Ah bon ? Quelle drôle d'idée !
Seiya : Vous pouvez me dire où vous en êtes sur l'enquête ?
Hyoga : Pourquoi ?
Seiya : Pour la résoudre, voyons !
Nachi : Il y a quatre jours, le tueur a tué en tirant une flèche dans le cœur de sa victime. Mais ce n'est pas le champion de tir à l'arc qui a fait le coup.

Shun est soudain terrifié par l'hypothèse qui vient de germer dans son esprit.

Hyoga : Une idée, Shun ?
Shun (suant) : Non.
Hyoga : Allez ! T'es le génie, ici !
Shiryu (indigné) : Et moi alors ?!
Hyoga : Attends ton tour, je demande d'abord à Shun ! Shun ?
Shun (inquiet) : Euh... Je suis navré, je n'ai aucune idée de qui serait le tueur.
Seiya : C'est quand même incroyable, cette histoire ! Figurez-vous que, il y a quatre jours, accidentellement, j'ai tiré une flèche en l'air. Et c'est précisément ce jour-là que la victime est morte !

Tout le monde le regarde, bouche bée. La plupart pense qu'il est donc bête au point de se dénoncer lui-même sans s'en rendre compte. Quant à Shun, il était prêt à garder le secret, mais Seiya a eu la grandeur d'âme de se livrer sans résistance. Le silence qui suit cet aveu devient de plus en plus pesant.

Seiya (étonné) : Quoi ?! Qu'est-ce que j'ai dit ?!

Shiryu et Hyoga se concertent.

Hyoga : Seiya est dans la merde ! C'est cool et pas cool à la fois.
Shiryu : Je te comprends ! On s'en passerait volontiers, mais s'il va en prison, notre police va tomber en disgrâce.

Quant à M. Lupus, il s'approche de Seiya avec une paire de menottes.

Nachi : Monsieur Saint, vous êtes en état d'arrestation !

Motivé par l'envie de sauver la boutique, et son emploi par la même occasion, Hyoga attrape Nachi par derrière.

Nachi (se débattant) : Hé ! Mais lâche-moi !
Hyoga : Shiryu ! Aide-moi !

BING ! Le tatoué assomme Nachi avec son épais livre de légendes.

Hyoga (soupirant) : Bon sang... Je n'aurais jamais imaginé un jour que j'aiderais Seiya...
Shiryu : Pareil pour moi...
Seiya (confus) : Mais qu'est-ce que vous fabriquez ?!
Hyoga : Ne cherche pas à comprendre.
Shiryu : Que va-t-on faire de Nachi ?
Hyoga : On le maintient prisonnier et on le fait promettre de ne rien dire.
Shiryu : Comment ?
Hyoga : En le privant de canigou jusqu'à ce qu'il craque.
Shiryu : Ouais, pas bête... Il faudra aussi brûler toutes les preuves.
Seiya (gêné) : Les gars... Je sais qu'on est les meilleurs amis du monde, mais je ne peux pas accepter...
Hyoga : Tu veux aller en taule ?!
Seiya : Mais c'était un accident !
Shiryu : Pfeuh ! Personne n'en croira rien. Le héros parfait qui tue accidentellement quelqu'un... Qui gobera une telle histoire ?!
Seiya (inquiet) : Qu'est-ce je risque, à votre avis ?
Hyoga : La prison à vie. Si toutefois tu échappes à la peine capitale !
Seiya (tout pâle) : Tu crois que ça pourrait aller jusque là ?!
Shiryu : Sans aucun doute. Tu as des arcs à flèches, chez toi ?
Seiya : Oui pourquoi ?
Shiryu : Détruis-les.
Seiya : Comment ? Je provoque un nouvel incendie ?
Shiryu : Shun, accompagne-le et aide-le. Hyoga et moi, on s'occupe de ce lieu.
Shun (hésitant) : Et Nachi ? Vous n'allez pas lui faire du mal, j'espère !
Hyoga : Bien sûr que non ! Va !
Shiryu : Si tu sauves Seiya, tu sauves en quelque sorte aussi ton frère.
Shun : Ah, dans ce cas...


Une heure a encore passé. Chez le Vieux-Maître, Ban perd patience.

Ban : Alors, cette potion ?
Vieux-Maître : Il faut attendre, je t'ai dit !
Ban : Moi je crois plutôt que vous me faites marcher depuis tout à l'heure !
Vieux-Maître : Mais pas du tout, mon enfant !
Ban : Prouvez-le !

Alors le Vieux-Maître le conduit dans son laboratoire et lui montre une étrange mixture bleue qui est en train de bouillir.

Vieux-Maître : Il faut attendre qu'elle devienne grise.

Et soudain, comme par magie, le liquide vire au gris !

Ban : Ah ! Quand même !

Ban tend la main pour attraper le flacon.

Vieux-Maître : Arrête ! Cette potion n'est pas pour toi, jeunot ! On doit d'abord descendre au n°3 pour te renvoyer dans ton monde.
Ban : Avant cela, je dois récupérer mes affaires. Je reviens dans un instant !

Pouf ! Il disparaît à la vitesse du son.


Là où Super-Ban se rend, Shiryu et Hyoga sont occupés à brûler les derniers éléments pouvant compromettre Seiya.

Hyoga : Ichi n'a pas posé trop de questions ?
Shiryu : Non, ça ira. On n'aura pas à le séquestrer avec Nachi.
Hyoga : Tout ça pour sauver Seiya...
Shiryu : Oui, c'est dingue ! On se croirait dans une fiction !

Tout à coup, Ban revient en trombe et fait ses adieux aux deux sauveurs du héros et à Ichi. Puis il se met à la recherche de son urne.

Ban : Ichi, tu n'as pas vu une urne ?
Ichi : Une urne ? Si. À la cave.
Ban : Merci, vieux ! Et adieu !

Le chevalier descend à la cave, ramasse son urne et repart.


Au prochain chapitre, beaucoup de questions trouveront enfin leur réponse. Qui a tué Gyste ? Shun échappera-t-il au pro engagé par les "Notes de musique" ? Ces sept-là échapperont-ils à la justice et surtout, à Ikki ? Ban rentrera-t-il bien chez lui ? Combien de temps Nachi peut-il survivre sans canigou ? Les inséparables Maske De More et Jabu vont-ils rompre ?