Hi !
Dans ce chapitre, un peu de Hilson comme on les aime et du Huddy tout en douceur. Un nouveau personnage (inventé de toute pièce par ma cervelle) va faire son entrée. Et comme il sort de mon imagination, je peux faire tout ce que je veux avec :p Na !
Résumé : Après le départ de sa mère, Cuddy doit de nouveau rentrer dans cette chambre et dès lors les démons ressurgissent. Bouleversée par ses émotions, elle retrouve House chez lui. Il lui offre un peu de réconfort, ainsi qu'un double des clés de son appartement. Elle lui parle aussi de son week-end avec sa mère, et House semble plus enclin à la soutenir.
Good Read ;)
Chap' 31
Ce jour-là, House s'était invité à déjeuner dans cette petite brasserie qu'ils aimaient tous deux avec Wilson. Invité, oui, car comme quasiment à chaque fois - pour ne pas dire tout le temps - il n'avait pas d'argent sur lui, ce qui était très étonnant pour quelqu'un qui aimait et, surtout, gagnait des paris tous plus idiots les uns que les autres. Une fois installés, ils commandèrent et se détendirent un peu avant que leurs plats ne soient servis.
Comment va Cuddy ? Demanda l'oncologue, brisant un silence qu'il jugea de trop.
Pourquoi me demander ça à moi ? Tu crois pas que tu ferais mieux de lui demander ?
Elle dit toujours que ça va.
Si tu as déjà la réponse, pourquoi est-ce que tu poses la question ? Répliqua le néphrologue, se tortillant sur son siège, agacé.
C'est une amie, et je me fais du souci pour elle. Expliqua Wilson, une main posée à plat sur la table, son pouce tapotant un air que lui seul entendait. En fait, c'est pour vous deux que je m'inquiète.
Dans un soupir à peine dissimulé, House ne commenta pas, se contentant de se ratatiner dans son siège. Il lui aurait bien lancé que Monsieur-divorcé-trois-fois ferait mieux de s'abstenir de dispenser ses si précieux conseils et qu'il était bien inutile qu'il se préoccupe tant de ses amis comme s'il s'agissait de ses patients, mais le grand caustique qu'il était n'avait pas envie de se lancer dans une telle discussion. Pas cette fois. Wilson était à mille lieux de savoir comment elle allait, et vue l'attention qu'il portait à ses proches, c'était mieux ainsi. Son besoin constant de s'assurer de leur bien-être était pathologique, bien qu'il s'agissait selon lui d'un trait de caractère tout à fait normal.
La serveuse - une grande blonde bien faite - s'avança vers leur table, leurs commandes en équilibre sur l'avant-bras et la main qui prolongeait celui-ci. Une belle entrecôte garnissait une des deux assiettes, la place libre qui restait était occupée par des frites qui étaient plus larges que longues. Dans l'autre, une viande en morceaux baignait dans une sombre sauce, accompagnée d'une pléiade de petits légumes. Elle déposa les plats choisis devant eux, et leur dit de bien se régaler dans un langage plus correct avant de tourner les talons, allant vagabonder vers d'autres clients.
Je t'ai vu, tu sais. Lâcha-t-il en essayant vainement de réfréner un rire amusé.
Et alors ! Bougonna l'autre. Y a une loi qui interdit de reluquer une belle créature ? Et j'estime avoir le droit, Cuddy est devenue énorme ces derniers temps. Se moqua-t-il gentiment, une ironie mordante au bout des lèvres.
Le brun balbutia dans un silence à s'en tenir les côtes. Fier de lui, House afficha un air tout à fait satisfait et partit à la conquête de sa pièce de bœuf.
Une fois leur repas terminé et que Wilson fut délesté de quelques billets, les deux hommes regagnèrent la voiture de l'oncologue.
Tu sais, si elle est avec toi c'est parce qu'elle en a envie. Lança le dévoué médecin à son ami bougon.
Tiens, moi qui pensais que c'était par obligation.
Tu as très bien compris ce que je voulais dire. S'affligea-t-il en déverrouillant sa Volvo, voyant en sa désinvolture un accablant manque d'intérêt.
Waouh ! Pardon, je ferais plus attention la prochaine fois.
Et il monta dans la berline, le rictus encore marqué par le sarcasme. Il savait bien ce que Wilson essayait de faire, et quelque part au fond de lui il l'en remerciait. Le problème était qu'il faisait preuve d'une parfaite indifférence tout en dissimulant comme personne n'aurait pu le faire mieux que lui cette gratitude tant attendue. Tant pis. Wilson le rejoignit et s'engouffra à son tour dans le véhicule, prenant soin de ne plus dire un mot, comme pour laisser germer certaines idées dans l'esprit de son ami.
Ce n'est que lorsqu'ils franchirent le hall d'accueil de l'hôpital que la parole leur revint, à croire qu'elle les avait réellement quittée pendant le trajet du retour.
Tu sais quand est-ce qu'elle va prendre congé ?
Non, mais tu sais elle est assez grande pour prendre ses décisions.
C'est juste que je me posais la question. Sa grossesse est bien avancée maintenant et il ne faudrait pas qu'elle soit surmenée. Expliqua-t-il, ne pouvant s'empêcher de mettre à nu son inquiétude.
C'est pas possible… S'excéda le grand barbu. Pourquoi t'es devenu médecin ? Parce qu'il est clair que ta vocation c'est coach de vie pour personne en détresse !
Cuddy est en détresse ?
Nan ! Lui beugla-t-il alors qu'il s'éloignait vers le bureau des infirmières. Mais avec ton inquiétude maladive elle va sûrement devenir angoissée chronique.
Il ne dit rien et se contenta d'un mouvement de la tête pour traduire son dépit avant de prendre la direction des ascenseurs.
Le diagnosticien claudiqua jusqu'à son antre, espérant l'y trouver. Il fut presque soulagé de la voir qui trônait derrière son bureau. Étrange comme sentiment. Elle leva les yeux sur lui mais il ne dit rien, se laissant tomber sur l'une des chaises devant elle. Il finit par porter son regard ailleurs que sur elle et elle en fit de même, revenant à la contemplation de son écran d'ordinateur. Quelques secondes passèrent, et il revint vers elle. Elle était si sérieuse, si concentrée qu'il crut en avoir des maux de tête rien qu'à l'observer. Ou bien était-ce plutôt elle qui allait en avoir si le bruit de sa canne martelant le sol ne cessait pas rapidement.
Tu peux arrêter ça ? S'enquit-elle en délaissant son travail.
Il s'exécuta et plongea son regard dans le sien.
On n'en a jamais parlé, mais tu comptes t'arrêter quand ? Lui demanda-t-il tout d'un coup, à croire que finalement ça le turlupinait.
Cuddy laissa échapper un soupir et s'adossa au dossier de son siège. Elle ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il lui demande un jour, encore moins de but en blanc, là, tout de suite.
Difficile à dire. Admit-elle. Tant que je me sentirais capable de travailler, je viendrais.
Je sais que tu en as besoin, que c'est un peu ta drogue à toi, et que tu auras beaucoup de mal à rester à ne rien faire surtout après ce qui t'est arrivé… Il fit une pause, peut-être pour lui laisser le temps d'assimiler les choses. Mais tu dois faire attention.
Eh, je vais bien. Lui assura-t-elle, voyant qu'il se faisait sincèrement du souci pour elle.
House acquiesça, décidant de lui faire confiance. Il se dit qu'il pouvait essayer. Il savait qu'elle ne prendrait pas de risques, mais il préférait garder un œil sur elle, juste au cas où, peut-être pour se rassurer aussi.
Je pensais à Wilson. Lui confia-t-elle, comme si elle venait de lire dans ses pensées.
À l'entente de ses mots, il se passa une main derrière le crâne, massant sa nuque devenue, semble-t-il, soudainement douloureuse.
Et tu n'as pas peur que ton hôpital devienne l'arche de Noé pour de nombreux petits cancéreux ? Pouffa-t-il sans véritablement tenter de contenir sa moquerie.
Ça ne sera que provisoire. Fit-elle remarquer en fronçant les sourcils d'un agacement certain. Et je lui fais entièrement confiance. Il est responsable et assidu, je ne pense pas faire d'erreur en le mettant aux commandes.
Heureusement qu'il n'a plus de femme !
Tu as quelqu'un d'autre à me suggérer ? Demanda-t-elle plus sèchement qu'elle ne l'avait voulu.
C'est ton hôpital, c'est toi qui décide. Se dédouana-t-il en levant les mains à hauteur de visage.
Elle sourit presque timidement, mais c'était sincère. Sans doute qu'elle ne lui dirait jamais, mais elle appréciait qu'il se soucie d'elle, du moins dans une certaine mesure. Elle devait tout de même bien reconnaître que cela était très étrange, n'étant pas habituée à tant de considération, encore moins venant de l'homme le plus misanthrope que la Terre n'ait jamais porté. Devait-elle se méfier, ou même avoir peur ?
Lisa remit une mèche de cheveux en place, tentant par la même d'oublier ses questions sans réponse. Elle se rendit alors compte qu'entre-temps il s'était levé, maintenant prêt à quitter la pièce.
House ?
Il se retourna, les yeux immédiatement plongés dans ceux de la jolie brune. Ils étaient d'ores et déjà pleins d'espoir. Elle hésita un instant, mais ce fut plus fort qu'elle.
Je passe ma deuxième échographie Vendredi, et je… Enfin je me demandais si tu voulais venir avec moi. Osa-t-elle finalement, nerveuse et sans grande conviction.
Il la regarda, d'abord étonné par sa requête silencieuse. Elle voulait réellement l'impliquer dans sa vie, et bien que cela lui faisait extrêmement peur car synonyme d'engagement, il devait reconnaître qu'il en avait envie. Sans doute était-ce pour ça qu'il lui répondit dans une candeur tout à fait inhabituelle.
Je ne manquerai ça pour rien au monde.
Après ces quelques mots qu'on aurait pu penser qu'ils furent sortis de nulle part, il lui lança un chaleureux sourire avant de quitter la pièce pour de bon. Elle en resta sans voix, seul le son de la porte se refermant sur elle-même persista entre les quatre murs de son bureau. Et désormais pour seule compagnie dansait dans ses pensées ce sourire qui la fit se sentir toute chose.
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Je vous laisse vous installer le temps que je prépare le matériel.
Lisa s'exécuta et prit place sur la table d'auscultation. Une fois allongée, elle remonta son pull jusque sous sa poitrine, dévoilant ainsi son abdomen bien arrondi. Le docteur Sandra Kimball - gynécologue-obstétricienne d'une belle quarantaine d'années - officiait à Plainsboro depuis quelques années maintenant. Cuddy l'avait choisie pour le suivi de sa grossesse parce qu'elle faisait preuve d'une grande douceur et semblait être la patience incarnée, sans parler de son professionnalisme qui n'était plus à démontrer.
Voyons voir si tout va bien. Fit l'obstétricienne en plaçant la sonde de l'échographe sur le ventre de l'endocrinologue.
Cette dernière eut un léger soubresaut lorsque le gel glissa sur sa peau sous l'effet des mouvements de la sonde. La spécialiste ne put s'empêcher de sourire, amusée.
Désolée, c'est vrai que c'est un peu froid.
Elle se concentra ensuite sur l'écran de l'appareil, scrutant l'image vivante qu'elle avait sous les yeux dans ses moindres détails.
Des coups de pied ces temps-ci ? Demanda-t-elle alors qu'elle continuait de promener la sonde sur l'abdomen de sa patiente.
Non, pas encore. Répondit Cuddy, le regard planté droit devant elle, autrement dit sur le plafond d'un blanc immaculé.
Ça ne saurait tarder. Informa la spécialiste avec enthousiasme. Vous en êtes maintenant à votre vingt-troisième semaine de grossesse, attendez-vous à du mouvement dans les jours à venir.
Le docteur Kimball prit soin d'expliquer qu'à cette période de la grossesse, le bébé était dans une phase importante de son développement. Découvrant le toucher, il est très en mouvement et commence à entendre les bruits extérieurs.
Faites-lui écouter plein de sons différents. N'ayez pas peur de lui parler et de caresser votre ventre, car votre bébé sent ces petites attentions. Profitez pleinement de ces moments d'affection intense, c'est la meilleure période de la grossesse. Recommanda l'obstétricienne, le visage enjoué par tant de bonheur. Et c'est aussi valable pour le papa.
Le concerné, assis sur une chaise en retrait, releva la tête à l'entente de sa désignation. Sans réellement s'en rendre compte, il ne s'était pas installé auprès de Cuddy, trouvant cette situation quelque peu étrange. Pour une personne lambda bien sûr ça ne l'était pas, mais il n'était pas une personne ordinaire. Il ne se sentait pas à l'aise avec autant de proximité. Tout ceci n'était en quelque sorte qu'une intrusion à leur vie privée, à leur intimité, quel qu'en fût l'étendue, et il en devint désarçonné. Étonnamment, sa main droite se mit à frictionner sa cuisse meurtrie. Son regard tomba quelques secondes plus tard sur la Doyenne, et comme s'il réalisait enfin ce qu'il faisait ici-même, il eut un léger sursaut. La jolie brune le regarda en retour, sans que ses lèvres ne parviennent à laisser passer le moindre son. Visiblement, elle n'était pas plus à l'aise que lui.
Docteur House, approchez-vous. L'appela Kimball.
Bougon en tentant néanmoins de le cacher, le diagnosticien se leva et apporta péniblement avec lui la chaise sur laquelle il était assis. Il déposa celle-ci non loin de Cuddy et s'y installa, exactement comme précédemment. La médecin le regarda. Elle connaissait bien évidement sa réputation, et c'était bien pour cela qu'elle voulut se donner contenance.
On n'en parle pas suffisamment, du moins ça a du mal à rentrer dans les mœurs, mais le père a lui aussi son rôle à jouer. Commença à expliquer la spécialiste. Vous ne devez pas vous tenir à l'écart de toutes les interactions, vous devez aussi participer. Plus vous interagirez avec le ventre, et donc avec le bébé, plus celui-ci pourra se familiariser avec vous. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais dès lors vous commencerez à créer un lien.
Il fit de son mieux pour l'écouter, la regardant de ses grands yeux bleus, sans doute pour la déstabiliser. Ce qui sembla fonctionner.
Et… Bon sang, Docteur House, un peu de sérieux ! Réprimanda-t-elle. Vous êtes là parce que vous êtes sur le point d'accueillir la vie et…
Oh pitié, passez-nous ce chapitre, on se croirait à la paroisse du coin. Se lassa-t-il, sans vergogne.
House… Chuchota Cuddy dans l'espoir de l'apaiser un peu.
Il la regarda fugacement, les lèvres pincées, mais n'ajouta rien de plus.
Je suis là pour vous aider. Reprit la gynécologue, son intonation ne laissant pas de place à une quelconque autre interruption. Pouvons-nous reprendre ?
L'homme lui fit signe de la main, après quoi elle put poursuivre plus sereinement. Elle refit se balader la sonde sur le ventre de la Doyenne et son visage pivota vers l'écran de grisaille.
Je ne vous ai pas demandé, mais est-ce que vous voulez savoir le sexe du bébé ?
Le visage de Cuddy se ferma. Elle savait bien qu'elle devait prendre une décision, mais le problème étant qu'elle n'était pas sûre de ce qu'elle voulait. Fille ou garçon, dans le fond elle s'en fichait bien. Et House n'en avait jamais parlé. Peut-être qu'il s'en fichait lui aussi. Dans ce silence qui traînait en longueur, elle espérait qu'il dise quelque chose. Mais sa réponse ne vint jamais, pas plus que la sienne.
Docteur Cuddy ?
Elle porta son attention sur la gynécologue. Son expression était incertaine, ses mains moites. Elle ne voulait pas regretter son choix, mais elle finit par se dire qu'il n'y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse.
Je… ne souhaite pas savoir. Déclara-t-elle, la voix mal assurée.
Elle entendit par la suite le logicien marmonner quelque chose qu'elle ne comprit pas. Elle amena son regard vers lui. La tête penchée en avant, il regardait le sol tout en faisant rebondir le pied de sa canne sur celui-ci.
Vous avez un autre avis, Docteur House ?
Ce fut à son tour de porter son attention sur l'obstétricienne. Sans grande surprise, il fit volte-face.
Pourquoi ? Fille ou garçon, les premiers mois vont être un désastre pour notre sommeil et on devra lui mettre des couches. Je vois pas ce que ça change.
Il entendit Cuddy sourire avec un certain amusement, mais il fut d'autant plus fier de lui lorsqu'il croisa le regard vert doré de Kimball. Cette dernière était abasourdie et resta figée quelques secondes avant de reprendre contenance.
Bien, puisque vous êtes d'accord passons à la suite. Enchaîna-t-elle en replaçant la sonde sur le ventre rond de sa patiente.
Ce fut comme un enchantement. Bercée par ce véritable bonheur, Cuddy ne put retenir ses larmes. Et lorsque cette vision s'ajouta aux battements très rapides et bien perceptibles qui s'échappaient de l'échographe, House ne put constater l'absence d'émotions en lui. Elles le prirent aux tripes, s'accordant à faire augmenter son rythme cardiaque. Une vraie sournoiserie interne. Le moment était unique.
C'est un de mes moments préférés et, en somme, ce qui me rappelle pourquoi j'aime tant mon métier. Lança Kimball de manière automatique, brisant ce silence rythmé et apaisant. Voir les parents tellement heureux lorsqu'ils entendent le cœur de leur bébé battre… C'est merveilleux !
Eh, calmez-vous. Je ne pleure pas ! Se dédouana le néphrologue, soucieux de sa réputation.
Les dents de la jeune médecin apparurent dans un sourire franc et enjoué, ce qui le fit se rabougrir sur sa chaise. Qu'est-ce que cette femme était agaçante ! D'abord elle ne semblait pas très réceptive à la fougue de son charme, et ensuite elle se moquait ouvertement de ce qu'il supposait éprouver. Diantre ! Vous parlez d'une gynéco !
House jeta un coup d'œil à Cuddy. Les larmes continuaient de couler sur ses joues, et ce petit sourire qui éclairait son doux visage ne s'était pas dissout. De toute évidence elle était à mille lieues d'ici, ne prêtant aucune attention à ce qu'il se passait autour d'elle. Il eut du mal à décrocher son regard d'elle. Elle semblait tellement bien, tellement… heureuse. Un léger sourire empli de tendresse se dessina sur son visage alors qu'il s'égarait dans ses pensées.
Lorsqu'il revint à lui, la jolie brune était en train de se rhabiller convenablement, prête à descendre de la table d'auscultation. Un spasme, vif et douloureux, se répandit dans sa cuisse droite alors qu'il voulut se lever trop rapidement. Il masqua son grimacement et massa de manière rudimentaire son muscle avant d'achever son action, puis s'avança vers elle, l'aidant à se mettre sur ses pieds. Dans un premier temps elle voulut lui dire qu'elle n'était pas encore impotente pour avoir besoin d'aide pour une si petite chose, mais finalement elle apprécia son attention et ne fit aucune remarque.
Votre bébé est en parfaite santé. Informa l'obstétricienne pendant qu'ils s'installèrent ensemble devant son bureau. Il se développe normalement et je n'ai vu aucune anomalie. Il va cependant falloir que vous évitiez de vous surmener, mais j'imagine que vous avez déjà tout prévu.
En effet. Acquiesça la Doyenne.
Bien. Attendez-vous à ressentir parfois des douleurs dans le dos ainsi que des maux de tête. Vous pouvez aussi avoir des contractions de Braxton Hicks. Ce sont de petites contractions qui ne s'intensifient pas dans le temps et qui sont irrégulières. C'est tout à fait normal, mais généralement on les ressent lors du troisième trimestre. Expliqua-t-elle tout en remplissant un document. D'une manière générale, essayez de profiter des petites semaines qu'il vous reste, parce qu'une fois sur la fin de la grossesse vos hormones vont vous surmener et les douleurs et la fatigue ne vous quitteront plus.
Cuddy ne la lâcha pas des yeux et l'écouta très attentivement, déjà bien consciente de ses explications mais aussi très reconnaissante qu'elle prenne le temps malgré le fait qu'elle soit médecin également. Toutes ses patientes étaient sur le même pied d'égalité. Voilà, c'était pour ça qu'elle l'avait choisie ! Et en prime elle se faisait cocooner elle en avait tant besoin.
Je m'occupe de mettre à jour votre dossier et on se revoit pour l'échographie de croissance. Lui dit-elle en lui tendant une ordonnance. Bien sûr n'hésitez pas si jamais vous avez besoin.
Cuddy hocha la tête en signe d'approbation ; House trifouilla dans sa poche. Ils se dirigèrent tous les trois vers la porte et, avant qu'ils ne partent, Sandra Kimball leur tendit une poignée de main, cette expression d'émerveillement illuminant son visage.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et ils s'y engouffrèrent. Elle avait toujours cette douceur plaquée sur le visage. Il ne voulait pas la faire disparaître. Il était même content qu'elle se sente bien. Pourtant, il prit la parole.
Tu as évoqué Wilson l'autre jour, mais tu n'as pris aucune disposition.
Chaque chose en son temps. Dit-elle, presque rêveuse.
Il soupira un peu, mais elle ne l'entendit pas. À sa gauche, il la regarda encore, tournant une nouvelle fois la tête vers elle.
Je comprends pourquoi tu as choisi Kimball.
Il vit ses lèvres s'étendre en un large sourire, mais elle resta silencieuse. Et pendant les quelques secondes qui restaient avant que la cabine métallique termine sa descente, il mêla doucement sa main à la sienne, un fin sourire sur les lèvres.
TBC...
J'espère que cette suite vous aura plu :)
Je rappelle que la gynécologue est un personnage inventé, qui refera son apparition certainement plus tard dans l'histoire.
Cuddy ne souhaite pas connaître le sexe de son bébé : en fait, j'ai déjà ma petite idée en tête mais je ne vous en dirais rien pour l'instant (et puis dans le fond on s'en fiche, ça n'aura aucun impact sur quoi que ce soit).
Le Huddy n'est pas très marqué ici. Ça le sera davantage dans le prochain chapitre ;)
Vos avis m'intéressent.
- Kisses to you and see you soon -
