* Chapitre 17. L'erreur de Lord Grayson Fedovir *

* Manoir familiale des Fedovir *

(Point de vue de Grayson)

Je m'étais levé tôt en cette journée, après un petit-déjeuner rapide, je m'étais installé dans la véranda d'hiver où j'avais demandé à ce qu'un bureau soit installé, avec tout ce qu'il fallait pour que je puisse travailler tranquillement. Je réalisais un relevé des futurs achats que je devais faire pour le printemps et pour commencer les réserves pour l'hiver prochain, il n'y avait nul bruit autre que la plume avec laquelle j'écrivais sur le parchemin. J'entendais les pas de Anton résonner dans le couloir menant à la véranda, je terminais mon parchemin de compte avant de le glisser dans une pochette de cuir où se trouvait le blason de ma famille et qui représentait une rose. Un toquement à la porte me fit fixer la porte, je dis d'une voix grave :

- Entrez !

Anton passa la porte, portant un plateau d'argent qu'il posa devant moi, avant de se retirer de la pièce,je buvais une gorgée de thé au citron avant de regarder les différentes lettres, les lisant les unes après les autres. La dernière provenait de mon gendre Vladmir Kemenov, je reconnus son blason qui représentait un flocon à six branches, je l'ouvrais puis commençait attentivement ma lecture.

£ Cher Lord Grayson Fedovir, Cher Beau-père,

Je vous écris cette lettre pour vous informer des dernières nouvelles à Galaad, ma femme votre fille se porte bien, sa grossesse est déjà bien avancée et son ventre s'arrondit pour que notre enfant soit à son aise. Mon père et ma famille dans son entièreté vous souhaite le bonjour ainsi que Alicia qui progresse de manière fulgurante dans l'apprentissage des us et coutumes du royaume du Nord, à ma grande joie et à la joie de sa sœur.

Malheureusement je me dois de vous transmettre une nouvelle des plus alarmante...£

Je souriais doucement en ayant des nouvelles de mes filles, j'étais ravi que Alicia suive des cours avec Alistair et qu'elle progresse rapidement était une excellente nouvelle, tout comme le fait que la grossesse de Lana semblait se poursuivre sans aucuns nuages sombres à l'horizon. Mais la nouvelle alarmante m'alerta et je poursuivais ma lecture, avec un mauvais pressentiment.

£… En effet, le comportement de Inès la servante de Lana, a évolué d'un comportement joyeux et jovial dans le royaume du Sud, pour un comportement froid et méchant dans le royaume du Nord, nous avons pensé avec mon épouse qu'elle avait peut-être le mal du pays. Je dois dire que nous avons tous pensés à tord, ce matin Inès a fait une chute assez impressionnante dans les escaliers de notre demeure. Nous avons fait appel au médecin, qui l'a soigné d'une blessure sans gravité à la tête, cependant il a fait une découverte glaçante et qui explique le comportement changeant de Inès.

Je suis au regret de vous dire Lord Grayson, que votre ex-épouse à empoisonné Inès avec de la ricine, via ses potions pour des maux de têtes à base de camomille et de menthe poivrée qui a parfaitement caché l'ajout du poison. Inès est actuellement dans un sommeil dont personnes ne sait si elle se réveillera un jour, mais sachez également Lord Fedovir, qui si jamais votre ancienne femme continue à attaquer mon épouse alors je crains que les conséquences ne soit dramatique. Il s'agit du dernier avertissement pour votre ex-femme, la première attaque sur Alicia est resté impunie, la seconde est Inès et je peux vous assurer que vous ne souhaitez en aucun cas connaître le sort réserver à Lady Mélina Ivanov si troisième attaque il y a.

Avec tout mon respect, votre gendre, Vladmir Kemenov, Héritier du clan Kemenov...£

Je sentis mon sang se glacer dans mes veines, je laissais la lettre tomber sur mon bureau, j'étais abasourdi par ce que Mélina avait fait, je n'osais pas y croire, c'était impossible elle n'avait pas pu faire ça. Je récupérais la lettre de l'héritier du clan Kemenov, la relisant encore deux à trois fois le temps que les mots de Vladmir pénètrent dans ma tête, il m'avait écrit de manière officielle, en me donnant de bonnes nouvelles, avant de m'annoncer le pire puis de m'avertir des conséquences si jamais il y avait d'autres problèmes surgissant à l'horizon, et surtout les risques si Mélina était relié à quoi que ce soit. Je réfléchissais à ce qui avait pu se passer, et la réponse se fit aussi clair que de l'eau de roche, j'avais fais une erreur des plus monumentales, j'avais répudié mon ex-épouse, l'a libérant de toutes les contraintes que j'avais mise en place après l'attaque sur Alicia.

J'avais laissé le champs libre à cette folle de faire ce qu'elle voulait sans que personne ne puisse rien y redire, et encore moins moi, en l'a répudiant elle était libre de tous les ordres que je lui avaient donnés.

Elle pouvait de nouveau faire du mal à mes deux plus jeunes filles, sans que je ne puisse intervenir, ni l'a surveiller, elle avait de nouveau accès à ses pouvoirs ce qui comprenait son feu dévastateur, comment avais-je pu être aussi stupide et irréfléchis après le nombres d'années à jouer aux jeux de pouvoirs et de politique. J'avais été berné par son apparence malade, mais à contrario j'avais préféré oublié son intelligence et sa sournoiserie, des larmes apparurent dans mes yeux, j'avais fait une erreur, et ma magie me fit savoir que cette erreur allait dans un avenir proche me coûter la vie.

Je m'adossais sur le dos de mon fauteuil, j'étais soudain las de toutes ses manigances qui se passait dans mon dos en ce moment, mais qui s'était déroulé devant mon nez il n'y a encore pas si longtemps. Je voulais réparer le tort que j'avais fait, surtout que Inès la jeune servante de Lana, n'avait rien demandé pour être attaquée de la sorte, elle avait été choisie uniquement pour blesser ma chère fille adorée. Mon pouvoir faisait voler quelques pétales de roses dans la véranda d'hiver, quand furieusement ma tasse de thé alla se briser contre la cheminée, j'étais furieux contre moi-même, je n'avais pas voulu voir, j'étais resté aveugle de la vengeance orchestrée par Mélina Ivanov. Mon erreur était en train de coûter la vie d'une jeune femme qui était innocente de crimes, je priais mes mères de sauver Inès, peut importe le prix, il ne fallait pas que ma fille perde sa servante et amie.