* Chapitre 19. Cadeaux *

* Manoir familiale des Darerine *

(Point de vue externe)

Marcus Darerine était le fils aîné de la famille Darerine, ce qui faisait par conséquent de lui l'héritier de sa famille, à la mort de son père il régnerait sur tous les membres de son clan et sur tous les serviteurs servant actuellement son père et sa mère. Un serviteur toqua à la porte entrouverte de la bibliothèque, Marcus releva la tête de ses livres de comptes, son regard se fixant sur le serviteur.

- Oui ?

- Une commande vient d'arriver pour vous jeune seigneur répondit le serviteur en montrant le paquet dans ses mains.

- Déposé le ici lança Marcus en désignant la table où il se trouvait.

Il referma le livre de compte, le rangeant dans la bibliothèque lui étant réservée, avant de finalement ouvrir le paquet sur la table, il admira un instant le travail qui avait été fait sur ce qu'il avait demandé, tout était là. Un sourire satisfait étira ses lèvres, il fit tinter la clochette sur son bureau, quelques minutes passèrent avant qu'un serviteur n'entre.

- Héritier ?

- Envoyez la somme dû pour cette commande, avec un supplément d'or déclara Marcus.

- Oui, Héritier répondit la jeune fille avant de disparaître pour accomplir ce qu'il lui avait dit.

Marcus contrairement à sa femme, savait qu'il n'y avait qu'une seule personne pouvant réaliser, dans des délais aussi court ce qu'il avait demandé, après tout contrairement à Léna, sa jumelle Lana réalisait de véritables chefs d'œuvres avec ses mains. Peut importe que ce soit des confections de bijoux ou encore de vêtements, ces derniers étaient toujours parfaitement effectués, Marcus savait que son épouse était jalouse de cela, il espérait malgré tout qu'elle serait contente. L'héritier prit le paquet dans ses mains après l'avoir refermé, il sortit de la bibliothèque, rejoignant sa jeune épouse dans leurs appartements privés, où il savait qu'elle se préparait pour la journée. Il entra doucement, posant le paquet sur le lit avant de ressortir de la pièce, tout aussi silencieusement qu'il était entré.

(Point de vue de Léna)

Je sortais de la salle de bain après avoir senti la présence de Marcus dans nos appartements mais je ne le trouvais pas, à la place, je remarquais un paquet sur le lit, je marchais rapidement avant de m'arrêter devant, il y avait un petit mot sur le dessus. « Pour toi. »

Je reconnaissais facilement l'écriture de mon mari, je déballais avec précaution le paquet, je restais sans voix face à ce qu'il avait commandé pour moi, la robe était absolument superbe et la parure allait parfaitement avec la robe. La jalousie s'empara de mon coeur, avant de disparaître, j'étais touché que Lana ait accepté de faire cette merveille pour moi, malgré que nos chemins se soient éloignés. Grâce à l'aide de deux servantes, je fus rapidement habillé des cadeaux de mon mari, je m'admirais dans le miroir de plein pied, n'en croyant pas mes yeux, l'une des servantes me tendit un parchemin en disant :

- C'était dans le paquet madame…

- Merci… Laissez-moi… dis-je en prenant le parchemin dans mes mains.

Dès que les servantes furent parties, j'ouvrais le parchemin, tombant sur l'écriture de ma sœur, je lisais attentivement ses mots.

£ Ma chère Léna, Ma chère Sœur,

J'espère que la commande passée par ton mari, saura te ravir le coeur, je sais qu'elle sera parfaite pour toi, malgré nos différents, je voulais que tu saches que tu es ma sœur et que tu auras toujours une place dans mon coeur. Père m'a informé que tu attendais ton premier-né, je te souhaite une grossesse facile, et que ton bébé soit en bonne santé, j'espère rencontrer mon neveu ou ma nièce dans les prochains mois.

Ta sœur jumelle, Lana Fedovir £

Les mots de ma sœur réchauffèrent mon coeur, je me tournais vers mon mari en sentant sa présence dans la pièce, le regard qu'il posa sur moi était émerveiller, mais l'inquiétude gagna ses yeux, il me prit dans ses bras avant de me demander :

- Pourquoi pleures-tu mon amour ?

- Merci pour ton cadeau, mon amour… soufflais-je en sentant les larmes sur mes joues.

- Est-ce pour cela que tu pleures ? Demanda-t-il la voix douce.

- Lana m'a écrit… murmurais-je en le regardant.

- Elle est ta jumelle, vos chemins se séparent peut-être mais ils se retrouvent toujours mon amour souffla-t-il en embrassant mon front.

- Tu as raison… répondis-je, me laissant envahir par le bien-être de son étreinte.

* Village de Galaad *

* Résidence de Vlad et Lana *

(Point de vue de Vlad)

Je sortais d'une transe magique de plusieurs heures, quand je me relevais de là où j'étais assis, je souriais grandement en découvrant ce que ma magie avait réalisée pour la chambre de mon enfant, je savais qu'elle allait plaire à ma femme. J'étais entier depuis que Lana m'avait rejoint dans le Nord, je levais les mains, laissant ma magie se mettre à l'œuvre pour la pièce maîtresse de la nursery, je n'avais pas prit conscience que j'avais fermé les yeux dans le processus. Quand je les rouvrais, un splendide berceau en bois se trouvait là, des roses et des flocons sculptés dans de magnifique arabesques. Je sortais de la chambre, refermant la porte derrière moi, je trouvais ma femme endormie dans notre lit, la grossesse la fatiguait de plus en plus ces derniers temps, je sentais la magie familiale de ma famille et celle de la sienne se mélanger pour l'aider à supporter au mieux ces derniers mois. Je caressais son visage avec une douceur infini, je la regardais papillonné des yeux, avant de les ouvrir complètement, un sourire s'installant tout de suite sur ses lèvres en me voyant près d'elle. Je l'embrassais sur le front avant de souffler à son oreille :

- J'ai un cadeau pour toi mon amour…

- Un cadeau ? Souffla-t-elle de sa voix encore endormie.

- Nous sommes nés aujourd'hui mon amour… soufflais-je en la voyant s'éveiller complètement à ses mots.

- Aide-moi à me lever s'il te plaît amour… dit-elle en se redressant.

Je l'aidais à se lever, la gardant contre moi, lui laissant le temps de se stabiliser, ma main caressant son ventre de plus en plus arrondi, sentant les coups de notre enfant sous mes doigts, je resserrais mon étreinte autour d'elle, nos magies se mélangeant avec délice.

(Point de vue de Lana)

Je sortais de l'étreinte de Vlad, puis entrais dans la salle de bain, enlevant ma robe en lin blanche pour enfiler une robe verte émeraude, laissant mes bras nu du moindre tissu, je me sentais à l'aise avec mon ventre pour me déplacer librement. Je mettais de simples ballerines verte pour accompagner ma robe, laissant mes cheveux lisses dans mon dos et gardant toujours mon collier et mon bracelet à la même place, j'appréciais que les saphirs changeaient de couleur, me permettant de les porter tout le temps. Je sortais de la salle de bain, tombant sur le regard de mon mari, je rougissais sous ses yeux brûlant, il rit doucement en s'approchant de moi.

- Tu es belle ma femme… souffla-t-il en embrassant mon front.

- Merci mon mari… souriais-je en appréciant l'étreinte.

- Vient… dit-il en prenant ma main dans la sienne me guidant pour aller devant la porte se trouvant en face de notre chambre.

- Je croyais que tu ne voulais pas que je rentre dans cette pièce Vlad ? M'étonnais-je en fixant des yeux mon mari.

- Tu as le droit maintenant… dit-il avant d'ajouter : Ferme les yeux…

Je les fermais, le laissant me guider dans la pièce que j'avais maintenant le droit de voir, j'étais intrigué par les sentiments de Vlad qui venait à travers notre lien de mariage, le sentiment le plus dominant était la peur. Quand il me souffla à l'oreille :

- Tu peux ouvrir les yeux…

Quand je les ouvrais, je n'avais aucuns mots pour décrire ce que je voyais, il avait fait la nursery de notre bébé, je posais mon regard partout ne sachant ou regarder tellement tout était parfait et beau, mon regard s'arrêta sur le berceau. Je le touchais du bout des doigts, des larmes aux coins des yeux, en voyant nos emblèmes sculptés dans le bois, cela formait des arabesques absolument époustouflantes. Je me tournais vers Vlad, ne pouvant m'empêcher de l'embrasser, quand le baiser prit fin, je dis doucement :

- Vlad c'est magnifique…

- Je suis heureux si cela te plaît tant… sourit-il les yeux brillants.

- Tu en doutais ? Demandais-je, en plongeant mon regard dans le sien.

- J'avais une petite appréhension quand même… souffla-t-il vaguement.

Je riais heureuse de son cadeau, je prenais sa main dans la mienne, en disant :

- C'est à mon tour de t'offrir ton cadeau mon mari…

- Tu sais que tu es mon plus beau cadeau, ainsi que notre futur enfant ma femme… répondit-il en me suivant hors de la pièce.

- Cela ne m'empêchera pas de t'offrir un cadeau… affirmais-je.

Je rentrais dans le salon, retirant ma main de la sienne, je prenais la boîte sur la table, d'un regard Vlad ouvrit la boîte, son souffle se coupa devant l'épée qui se trouvait à l'intérieur, sur la lame nos deux emblèmes se trouvaient entrelacer. Tandis que sur le pommeau se mélanger de l'argent et du cuir avec deux améthystes, l'épée représentait notre famille, le lien qui unissait la famille Fedovir au clan Kemenov. Il referma la boîte, avant de la reposer sur la table, avant que je n'ai le temps de faire un mouvement, il attrapa mon visage entre ses deux mains, posant ses lèvres sur les miennes avec passion. Je répondais à son baiser avec ferveur, je savais que mon cadeau lui avait plu, plus que je ne l'avais imaginé, tout comme son cadeau était merveilleux, on se séparait dû au manque d'air. Je prenais ma sacoche de cuir la mettant en bandoulière sur mon épaule, puis je sortais de ma demeure accompagné de Vladmir, je saluais les personnes que nous croisions, nous arrivions rapidement à l'autel. Je disposais les ingrédients du rituel dans un ordre précis comme toujours, j'étalais de la poudre d'or cette fois-ci sur la peau découverte de Vlad tandis qu'il faisait de même sur ma peau. Il entailla mes mains avec le poignard avant d'y déposer les améthystes ainsi que les pétales de fleurs de l'alstroemeria se mélangeant à mon sang, il entailla ses propres paumes, ou je déposais les pétales ainsi que les pierres. Je priais nos mères, mes seuls souhaits se tournaient vers mon enfant à naître, et pour Inès, je souhaitais de tout mon coeur qu'elle se réveille, j'ai besoin qu'elle se réveille. Je ne savais pas que les prières de Vlad étaient très similaire aux miennes, il rajouta une chose qui réveilla Mère Magie et Dame Nature, avec une telle intensité que je sentais la magie de mon mari voleter dans l'air. L'air se chargea en magie, tellement que je sentais ma magie voleter à son tour, quand les offrandes disparurent, et que nos blessures soient guéries, on se redressait commençant à s'éloigner de l'autel des rituels.

La voix de ma petite sœur me fit relever la tête, la regardant nous rejoindre en courant :

- LANA !

- Alicia, qu'est-ce qui t'arrive ? Demandais-je en la regardant sous toutes les coutures.

- Regarde… dit-elle en pointant son doigt vers le chemin menant à chez nous.

Je regardais dans la direction quand une jeune femme à la peau clair, aux cheveux bruns, habillée d'une robe en lin blanc crème, et portant le collier avec mon emblème apparut devant le chemin, je soufflais le coeur battant :

- Inès…

Je marchais aussi vite que mon ventre le permettait, la rejoignant à mi-chemin, je posais mes doigts sur sa joue, la touchant, m'assurant que c'était elle, mon regard plongea dans le chocolat de ses yeux brillant de larmes.

- Maîtresse… souffla-t-elle d'une voix encore fatiguée, je l'interrompais :

- Je suis ton amie, appelle-moi Lana…

- Lana… souffla-t-elle.

- Inès… soufflais-je à mon tour, la prenant dans mes bras en faisant attention à mon ventre.

Je remerciais nos mères en pensées, je savais que c'était un cadeau de leur part, je ne pouvais que leur en être reconnaissante, je me tournais vers Vlad qui venait de nous rejoindre avec Alicia, je soufflais à l'oreille de mon mari :

- Je ne sais pas ce que tu as dit à nos mères et je ne veux pas le savoir mais merci…

Son sourire suffisant me fit sourire, je devais à mon mari la guérison de mon amie, et de ma plus fidèle servante depuis ma naissance, je prenais la main de Vlad, marchant derrière ma sœur et Inès pour rentrer à la maison entouré de ma famille et de mon amie.