Disclaimer : Downton Abbey est l'oeuvre de Julian Fellowes.

Résumé : Petite collection de moments dits, évoqués, qui auraient pu se passer dans le canon de la série mais qui n'ont pas été montrés dans la série.

Note de l'auteur : Ceci est un recueil de moments ratés dans Downton Abbey, ratés dans le sens : ça aurait pu ou dû se passer mais on ne nous l'a pas montré, par exemple Edith qui remercie Thomas de l'avoir sauvée des flammes ! Si vous avez des idées, n'hésitez pas à m'en faire part !

Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : Drabble 435 : Mary Crawley / Edith Crawley + 50 nuances de Downton Abbey + Quatre aspects de Ju : Femme : Ecrire sur un personne féminin ou écrire sur un perso qui s'habille de façon féminine + Écrire sur des soeurs qui ne se sont pas vu depuis longtemps (Recyclage) + Défi de rentrée - Semaine du 6 au 12 septembre

Cet écrit est un cadeau pour Almayen

Missing Moments

Pourquoi Edith pardonne Mary

Dans le train qui l'amène à Downton, Edith observe les plaines du Yorkshire s'étendre sous ses yeux. Aujourd'hui, Mary se remarie. Elle est surprise d'avoir eu un carton d'invitation. Mais elle n'en fait pas grand cas : sa sœur l'aura sans doute fait par convenance. Elle, si elle est là, c'est par le devoir du cœur.

Un cœur de sœur.

Elle sait qu'elle ne sera jamais proche de son aînée comme elles ont pu l'être de leur pauvre et regrettée Sybil. Et oui, par moment, être la personne morale est fatiguant, surtout quand on reçoit peu d'excuses de son côté. Sauf qu'elle a décidé de passer au-dessus. Mary ne changera jamais et si elle attend d'elle qu'elle l'accepte en entier, elle doit en faire de même. Sans accepter d'être humiliée, certes. Cependant, elle peut plutôt ouvrir la porte, laisser la vague déferler plutôt que de faire face au tsunami. Qu'elle le veuille ou non, elles ont le même sang. Sous peu, il n'y aura plus qu'elles pour évoquer les souvenirs des jours heureux. Et au fond, elle plaint Mary. Elle la plaint vraiment. Elle, elle a appris à la dure. Elle a appris qu'elle peut se forger son bonheur aussi atypique soit-il. Mary, elle, est encore une prisonnière des carcans de leur société. Elle en est une victime aussi. Et ce n'est pas bien de blâmer une victime. Elle pense à leur petite sœur qui aurait eu le cœur brisé de les voir déchirées ainsi. Enfin, il y a aussi dans son pardon une part d'égoïsme. En pardonnant Mary, c'est à elle qu'elle pense. En pardonnant Mary, elle s'offre une paix de l'esprit, de l'âme et elle en a besoin pour tourner la page pour aborder le nouveau chapitre de sa vie, un qu'elle écrira à sa manière. Elle ne veut plus vivre dans le ressentiment permanent. Elle ne veut pas élever Marigold dans cette atmosphère. Mary n'est qu'humaine. Le pardon, lui, est divin. La Bible dit qu'il faut tendre l'autre joue. Elle le fera. Et après, elle sera enfin libre de sa colère. Parce qu'elle mérite mieux que de se faire du mal.

Oui, en pardonnant Mary, c'est aussi, dans le fond, elle-même qui se pardonne pour ses propres erreurs passées.

FIN