Disclaimer : Downton Abbey est l'oeuvre de Julian Fellowes.
Résumé : Petite collection de moments dits, évoqués, qui auraient pu se passer dans le canon de la série mais qui n'ont pas été montrés dans la série.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de Downton Abbey (25/50) + 7 octobre - Journée mondiale du sourire
Missing Moments
Le chocolat chaud
Alors qu'il passe devant la nurserie, Henry entend des pleurs discrets. Il ouvre doucement la porte. Sybil dort paisiblement. Le lit de Marigold est vide: elle est partie, avec sa grand-mère, pour aller à Brancaster afin d'y retrouver Edith et Bertie au retour de leur voyage de noces. C'est George qui sanglote, serrant son ours en peluche contre lui. L'homme entre dans la pièce, s'approche prudemment pour ne pas lui faire peur et pour ne pas réveiller sa nièce.
-George?
L'enfant lève les yeux vers lui.
-Qu'est-ce qui ne va pas? Lui demande son beau-père
-J'ai fait un cauchemar...
Henry sourit doucement et prend le petit garçon dans ses bras. Ensemble, ils descendent vers le grand hall où le feu crépite encore.
-Si Mrs Patmore est encore debout, on pourrait lui demander un bon lait chaud. Qu'en penses-tu?
-Au chocolat?
-Bien évidemment!
Ils descendent dans les cuisines. Mrs Patmore est couchée, mais Daisy est ravie de leur faire un chocolat chaud. Elle ressort même quelques queen drop biscuits pour les accompagner. L'ancien pilote s'amuse de voir son beau-fils le tremper dans le lait pour lui donner un petit goût cacaoté.
-Est-ce que tu veux me parler de ce vilain rêve? S'enquiert-il
-Maman et toi, vous me laissiez tout seul parce qu'il y a le nouveau bébé...
L'adulte se sent ému, triste aussi. Il est vrai que pour n'importe quel enfant, l'arrivée d'un nouveau membre dans la famille peut être effrayant. Et pour George, c'est plus vrai encore: il n'a plus son papa. Si le second mari de sa mère l'aime beaucoup, il n'a pas de réels devoirs envers lui et pourrait se dévouer tout entier à son "vrai enfant". Mary et lui ont mal abordé le sujet de la grossesse. Pris dans ses pensées, il n'entend pas, n'aperçoit pas son épouse qui était dans le salon de Mrs Hughes pour discuter avec Monsieur Carson des arrangements pour leur futur cottage.
-George. Ta maman et moi ne te laisserions jamais tout seul.
-Papa ne m'aurait pas laissé seul, mais il est parti...
-Ca, c'est Dieu, George. Mais ton papa, s'il avait eu le choix, il serait resté. Ta maman et moi, nous avons le choix. Et on veut rester avec toi. Parce qu'on t'aime très fort.
Il tend les bras de manière parallèle au sol.
-On t'aime grand comme ça. Et encore, je ne peux pas tendre mes bras plus loin!
George se met à rire.
-Il est vrai que je ne suis pas ton premier papa. Reprend l'homme. Mais je t'aime comme si je l'étais. Et la venue au monde de ton frère ou de ta soeur ne changera jamais ça. Si tu veux, demain, on demandera à l'Ane et à Grand-Maman. Ils ont eu trois filles ensemble, et leur amour pour ta maman n'a pas baissé avec l'arrivée de Tante Edith et de Tante Sybil.
-C'est vrai.
Ce n'est que quand Mary entre enfin dans la cuisine qu'il la remarque.
-Eh bien, c'est un festin nocturne! Sourit-elle
-J'ai fait un cauchemar, Henry m'a consolé! Explique son fils
-Et il a très bien fait!
-Le chocolat chaud est la meilleure arme contre la tristesse qu'ait pu trouver ma tante Prudence. Ajoute son époux
Ils remontent coucher le garçonnet. Une fois seuls dans leur propre chambre, la jeune femme confesse avoir tout entendu.
-Vous vous en sortez à merveille avec lui, mon chéri.
-Mary... Seriez-vous contre l'idée que j'adopte George?
Elle l'observe, bouche-bée.
-Il resterait l'héritier de votre père, il garderait même l'unique nom Crawley si vous le désirez, mais je voudrais qu'il y ait au moins sur cette terre un endroit qui dise, noir sur blanc, que je suis son père.
-Mon amour, si je n'étais pas enceinte, je vous demanderais de me faire un bébé sur le champ!
Il éclate de rire.
-Il faudra en parler à Papa. Mais je ne pense pas que cela pose de souci. Et si George peut, et s'il accepte aussi, d'ajouter votre nom au sien, j'en serai heureuse. Matthew aussi le serait. Je sais que de là où il est, il doit être ravi de voir qu'il y a quelqu'un ici-bas qui aime son petit champion si fort qu'il veut le prendre pour enfant.
FIN
