Disclaimer : Downton Abbey est l'oeuvre de Julian Fellowes.
Résumé : Petite collection de moments dits, évoqués, qui auraient pu se passer dans le canon de la série mais qui n'ont pas été montrés dans la série.
Note de l'auteur : Cet écrit a été réalisé dans le cadre du défi hebdomadaire n°228 de la page Facebook « Bibliothèque de Fictions ». Les règles étaient : votre personnage s'ennuie au boulot, 100 mots minimum.
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de Downton Abbey (07/50) + Titre du 01/06/2023 : L'ennui + Situation 771 : A s'ennuie
Missing Moments
L'ennui
Downton Abbey lui manque.
Thomas savait que la comparaison entre le domaine des Crawley et celui des Stiles serait au désavantage du second : plus petit, moins de monde, un couple âgé. Sauf que c'était un travail, un travail à la hauteur de son CV et de ses références, contrairement aux autres qu'il a pu voir, un travail alors qu'on le poussait de plus en plus vers la porte de sortie de la grande maison. Alors oui, il travaille... mais quel ennui!
Les Stiles ne reçoivent pas.
S'il ne s'attendait pas à ce que ses employeurs soient aimants, il ne s'attendait pas non plus à ce manque d'humanité : il demande un jour de congé, en avance, un jour de fête, quand il n'y a personne ici, pour honorer une invitation d'une autre grande maison, on lui dit de ne pas en faire une habitude.
Les repas se passent dans un silence glacial.
Les autres employés ne parlent que peu, il n'y a pas lien.
Les repas animés des Crawley lui manquent : il y avait toujours à se mettre sous la dent, leurs discussions étaient intéressantes, même quand ce n'était que la famille réunie.
La grandeur du domaine lui manque. Il y avait toujours quelque chose à faire.
Les autres lui manquent : Anna, Daisy, Andy, par Saint George même Bates et Carson lui manquent!
Voilà pourquoi il n'avait pas voulu quitter Downton : il y avait établi ses racines, il s'y sentait chez lui.
Là, tous les jours, c'est attendre. Attendre que le journal arrive, attendre que le petit-déjeuner se termine, supporter deux époux qui ne se supportent peut-être plus eux-mêmes, tous les jours, pour un salaire.
Le seul avantage, c'est qu'en attendant, il lit.
Beaucoup.
Plus qu'à la grande maison où il n'en avait pas toujours l'occasion.
Ses yeux se perdent dans l'horizon.
Il a l'impression d'être Célestine du roman "Le Journal d'une femme de chambre" avec sa vieille maîtresse acariâtre. Peut-être pourrait-il essayer de contacter Lady Edith pour lui proposer de tenir une chronique littéraire dans son journal? Voilà qu'il divague...
Vivement le 31 décembre.
Il sera, pour quelques heures, enfin rentré chez lui.
FIN
