La paix des braves
Azkaban
Peu après la chute de Voldemort
Harry Potter suivait l'un des gardiens de la funeste prison pour sorciers où avait été enfermé les partisans de Voldemort. Plutôt dans la semaine, la famille Malefoy avait été arrêté et transféré en attendant le procès prévu le lendemain.
Harry se demandait encore pourquoi, il allait tenter de sauver son vieil ennemi d'une mort quasi certaine. Ni Ron, ni Hermione, n'avait été mis au courant de son intention. Il avait une fois de plus senti que c'était la seule chose à faire. Il ne pouvait oublier que grâce à Narcissa, il avait pu vaincre le seigneur noir ni que Drago ne les avait pas dénoncés alors qu'il les avait reconnus. Certes, il n'aimait pas Drago, mais ce n'était pas une raison pour le laisser tomber alors que celui-ci ne l'a pas livré à Voldemort.
Par mesure de sécurité, les prisonniers étaient seuls par cellule. Le gardien s'arrêta devant l'une d'elle et après avoir fait tourner plusieurs grosses clés en acier, finit par ouvrir la porte. Il était là, toujours ce teint blafard et ses cheveux décolorés, il avait le même regard peureux que la dernière fois. Harry rentra dans la cellule et la lourde porte se referma.
Drago dévisagea Harry pendant plusieurs minutes, attendant que celui-ci brise enfin le silence.
— Drago, je tenais à te remercier avant le procès, pour le temps que tu nous as donné chez tes parents pour nous enfuir.
Drago resta muet.
— Je pense qu'il y a un moyen de te sortir de là, de supprimer la marque des ténèbres de ton bras.
Quelques minutes s'écoulèrent, le temps que Drago réalise réellement que Potter, son pire ennemi, lui proposait tout simplement son aide. Il fut tenté de l'insulter, mais les derniers événements, l'avait brisé.
Durant ce temps, Harry compris pourquoi Dumbledore ne l'avait jamais cru capable de le tuer et il fut pris de pitié.
— Cette marque est indélébile, répondit tristement Drago en baisant les yeux vers elle.
— C'est une ancienne magie extrêmement puissante mais dans certains cas peut être défaite. Et je pense que tu le peux.
Drago demeura muet, Harry soupira et continua :
— Cela risque d'être douloureux, mais je pense que ça vaut le coup d'essayer. Je te préviens une douleur plus forte que le doloris. Pour accomplir le rituel, je vais devoir te poser des questions, il faut que tu y répondes sans mentir. Tout mensonge renforcera la marque et augmentera ta douleur quand elle s'effacera. Veux-tu que j'essaye ?
L'esprit de Drago était en feu, la douleur ne lui faisait pas peur, mais pour lui s'était une humiliation de dépendre de Potter, mais avait-il le choix, sans son aide, la mort était la seule option restante.
Harry put sans problème suivre le raisonnement du garçon au teint blafard dans ces yeux.
— Potter, je n'ai pas le choix et tu le sais, mais qu'est-ce qui me prouve que tu ne veux pas tout simplement me faire souffrir avant de m'envoyer à la mort ?
— Malefoy, et pourquoi donc, notre animosité de collégien n'est rien face à la vie. J'ai une dette de sang avec toi et je compte la remplir.
— Potter, soupira Drago, vas-y mais ne crois pas que mon attitude envers toi changera.
Un sourire triste se dessina sur les lèvres d'Harry qui commença le rituel. Drago répondit honnêtement aux questions d'Harry. Dans une douleur que Drago n'avait jamais ressenti même quand la marque fut apposée, ni même imaginé, la marque s'effaça progressivement de son bras. Il resta cependant debout, appuyé sur le mur froid de la cellule.
Sans trop réfléchir Harry posait les bonnes questions, dévoilant la vraie personnalité et le lourd secret de Drago. Quand celui-ci fut enfin révélé, la marque disparue définitivement. Drago n'avait jamais été un mangemort.
Harry n'en revenait pas d'avoir réussi. Mais il était quand même mal à l'aise avec le secret de Drago.
— Promets-moi, Potter, fais le serment inviolable que jamais tu ne répéteras ce que tu viens d'entendre – balbutia Drago.
Harry prit la main de Drago et fit le serment inviolable. Les deux garçons se regardèrent pendant quelques minutes puis Harry frappa avec sa baguette sur la porte.
Le gardien ouvrit la porte et Harry sorti. Il regarda une dernière fois Drago et sur un signe de main lui dit :
— Drago, l'audience aura lieu demain, ne parle pas, j'ai tout prévu.
Drago n'avait pas bougé alors que la lourde porte se referma sur lui dans un craquement sinistre. Une fois seul, il contempla longuement son bras. Oui, Harry était un grand sorcier, pensa-t-il, il aurait pu ne rien faire ou dévoiler ses secrets. Mais comment recommencer sa vie, après tout ça.
Tribunal Magenmagot
Le tribunal était rempli à craquer, de nombreux sorciers souhaitaient assister à la chute des derniers partisans de Voldemort. Vu les personnes à juger, le jury était au complet. Dans l'assistance se tenait Harry, que de nombreuses personnes avaient salué lors de son arrivée. Il était accompagné de la directrice par intérim de Poudlard, Madame McGonagall, à qui, il avait fait part de ses intentions et qui les approuvait sans retenue. Elle-même avait été surprise par la bonté d'Harry.
Pour le père, Harry ne bougea pas, se contentant de dévisager l'homme qui le regardait avec un regard de haine. Oui, Lucius Malefoy était un mangemort et il le clama bien fort, les traits déformés par la haine. Il fut condamné à mort à l'unanimité.
Entra Narcissa Malefoy, encore plus blanche que dans les souvenirs d'Harry. Celle-ci était effrayée et ne parvenait pas à se défendre des accusations portées contre elle. Alors que le jury allait procéder au vote, Harry demanda la parole. Un murmure de surprise traversa l'assemblé. « Est-ce bien, Harry Potter, l'élu, qui va la défendre ? » pût-on entendre. Il entreprit de raconter comme Madame Malefoy avait menti à Voldemort, lui permettant de gagner le temps nécessaire pour tuer Voldemort. C'était la première fois qu'il racontait ce qui s'était passé dans la forêt interdite. Pour les journalistes, c'était le scoop de la journée. Les flashs crépitaient. Avant de se rasseoir, il ajouta simplement, « je pense que Madame Malefoy n'a pas eu d'autre choix que de suivre son mari et qu'elle n'ait pas responsable des actes de Lucius ». Touchée par la défense de jeune homme, la majorité vota l'abandon des charges envers Narcissa.
Entra alors Drago Malefoy, ces yeux rencontrèrent ceux d'Harry et du professeur McGonagall. Il fut surpris de voir sa mère a coté d'Harry. « Comment avait-elle été libérée ? » se demanda-t-il avant de se concentrer sur le juge qui n'était personne d'autre que le ministre de la Magie en personne, monsieur Kingsley. Celui-ci après avoir lu les charges qui pesaient sur Drago, invita Harry Potter a venir à la barre et à témoigner. L'une des premières choses que fit Harry fut de montrer le bras sans marque de Drago, en clamant tout haut que celui-ci n'avait jamais été un mangemort.
— Il est de notoriété publique que Potter et Malefoy ne se sont jamais vraiment appréciés à Poudlard et le Professeur McGonagall pourra vous le confirmer. Mais si le prince de Serpentard et l'élu passait leur temps à se battre et à s'énerver mutuellement, il faut reconnaître que cela était devenu plus un jeu de collégiens qu'une réelle haine. C'est dans les pires situations, que le meilleur ou le pire de chaque personne se révèle. Et pour Drago ce fut le meilleur, quelques jours avant la bataille finale, nous, Hermione, Ron et moi-même, avons était fait prisonniers et amenés dans la demeure de Lucius Malefoy. Grâce à un subterfuge d'Hermione, mon visage était méconnaissable, mais celui de Ron et celui d'Hermione était parfaitement reconnaissable. Malgré le fait que sa tante Bellatrix et son père le pressaient de confirmer nos identités, il n'a pas voulu le faire. Son hésitation a laissé à Dobby le temps nécessaire pour nous venir en aide. Drago ce soir-là aurait pu obtenir ses lettres de noblesse auprès de Voldemort en étant celui qui avait permis la capture de Potter, mais il ne l'a pas fait. Dumbledore croyait en lui et moi aussi.
Un silence de mort planait sur la salle. Harry était conscient qu'il venait de révéler bien des choses qu'il aurait préféré garder secrètes. Il espéra que Kingsley aurait la gentillesse de ne pas poser trop de questions sur ce qui s'était passé ce soir-là. McGonagall prit alors le relais et présenta Drago sous le meilleur jour possible. Le vote fut sans surprise, Drago était libre et les charges abandonnées.
À la fin de la séance, Kingsley fit appeler Harry dans son bureau ainsi que le professeur McGonagall.
— je dois reconnaître que vous m'avez surpris tout à l'heure en prenant la défense de ces deux Malefoy. Il y a une question Harry, que je me pose, j'ai bien vu la marque noire sur le bras de Drago le jour de la mort de Dumbledore, comment as-tu réussi à la faire disparaître ?
— Monsieur le ministre, j'ai pu le faire uniquement parce que Malefoy n'a jamais été un vrai mangemort, et qu'il avait seulement obéi à son père.
— Je pense que tu as utilisé le vieux rituel retrouvé par Dumbledore.
Harry fut surpris que Kingsley soit au courant. Il pensait être le seul à le savoir. Décidément Dumbledore avait bien mélangé ses cartes.
Un sourire apparu sur le visage de Kingsley qui continua :
— je prends ta réaction pour un oui. Dans ce cas-là, peux-tu me dire la vraie personnalité de Drago ?
— Désolé, Monsieur le ministre, bafouilla Harry, j'ai fait le serment inviolable de ne pas le répéter. Drago y tenait tellement.
— Vraiment, c'est intéressant. Professeur, dit-il en se tournant vers McGonagall, vous êtes nommé officiellement Directrice de Poudlard et je souhaite que tous les élèves devant passer leur ASPIC redoublent leur année afin qu'ils soient le mieux préparés possible et cela est valable pour vous aussi Monsieur Potter.
Harry regarda fixement le ministre puis, après avoir vu le sourire de celui-ci, il sortit.
Drago était allongé sur son lit, les bras derrière la tête, les yeux fixant les moulures blanches du plafond. Il tentait de prendre la mesure de ce qui venait de se passer, son arrestation par les aurors, son séjour à Azkaban, qui même sans les détraqueurs, que le ministère avait remercié après leur dernière trahison, restait l'un de ses pires souvenirs, son acquittement et surtout la visite impromptue de McGonagall. Elle souhaite qu'il revienne à Poudlard et qu'il reste préfet de Serpentard. Bien que peu séduit par cette éventualité, il avait fini par dire oui devant l'insistance de celle-ci. Il regrettait maintenant son choix, et se demandait s'il n'allait pas finalement refuser ce poste. Il savait que le ministère avait ordonné que les élèves refassent leur dernière année malgré le fait qu'ils soient maintenant majeurs.
Il essayait de comprendre Harry et son comportement. Malgré ce qui lui avait dit, Drago savait que la maison de Serpentard ne lui pardonnerait pas si facilement son allégeance à Potter. Ah, il aurait mieux fait de me laisser pourrir à Azkaban. Drago frissonna rien qu'à cette pensée et se traita d'imbécile.
Il envoya son elfe de maison faire les achats nécessaires pour cette nouvelle année à Poudlard. Et il passa le reste de ses vacances dans des livres.
Le lendemain, les journaux titraient en gros le rebondissement de la veille et l'acquittement de Drago. Harry râla en lisant les inepties racontées par les journalistes. Son aversion pour cette profession ne fit qu'augmenter. Comme il s'y attendait, il vit arrivé une Hermione rouge de colère.
— Pourquoi as-tu fait libérer cette fouine ?
Harry sourit, depuis que celle-ci avait rompu avec Ron, elle était souvent en colère et hurlait pour un oui et un non.
— Car si tu ne le sais pas, on retourne à Poudlard l'année prochaine, et il va falloir que l'on supporte ce sale mangemort en plus de Ron. Je ne pourrais pas oublier ce qui s'est passé chez lui. Hermione fondit en larmes.
— Hermione, murmura Harry, en la prenant dans ses bras. Il la laissa pleurer et attendit que ses larmes s'arrêtent. Ses yeux cherchèrent la cicatrice « Sang de Bourbe » laissée par le sort de torture de Bellatrix. Elle était toujours parfaitement lisible. Hermione avait essayé par tous les moyens possibles de la retirer mais avait fini par abandonner.
Elle rentrait d'Australie, où elle avait réussi à annuler le sort d'oubli de ses parents. Si les retrouvailles avaient été joyeuses, ils avaient vu la cicatrice de leur fille et en étaient très affectés.
— Félicitation pour avoir brisé le sort Oubliette, Hermione, cela n'a pas dû être facile.
Mais elle ne le regardait pas, les yeux sur la photo de Drago, elle venait de s'apercevoir que la marque des ténèbres avait disparu.
— Harry, comment est ce possible, comment as-tu fait pour lui enlever ça ? Demanda-t-elle en pointant son doigt accusateur vers lui.
— Qui te dit que c'est moi ? Lui répondit-il avec un petit sourire.
— Car je ne vois pas qui d'autre aurait pu faire ça ? S'insurgea-t-elle.
— Hermione, répondit-il en la regardant dans les yeux, ce n'est pas la même chose, je n'ai fait que suivre un ancien rituel qui neutralise les effets d'un sortilège d'allégeance. Toi, c'est le fruit d'un maléfice de magie noire très puissante. Kingsley m'a assuré que le ministère cherchait une solution pour te l'enlever.
Mais Hermione ne le regardait pas, elle était malheureuse et se sentait trahi par son meilleur ami. Et elle se remit à pleurer. Cependant les paroles de celui-ci, se gravèrent dans sa mémoire.
Harry souriait à son amie. Il savait que seul le temps et l'amitié pourrait la guérir. Car s'il avait bel et bien compris la force de l'amour, il connaissait aussi la puissance de sa négation : la haine. Heureusement que Bellatrix était morte au cours de la bataille, car à cet instant, Harry comprit qu'Hermione aurait été prête à se tourner vers la magie noire dans le seul et unique but de se venger de son tortionnaire. Une tentation puissante et difficile à repousser. Il se revoyait juste après le décès de Sirius, s'il n'avait pas fini par se tourner vers la magie noire, c'était grâce à tant d'amis dont certains sont aujourd'hui décédés mais dont le souvenir restait vivace dans l'esprit d'Harry. Oui la guerre est bien triste chose, terre de haine et de souffrances terribles. L'amour commandait le pardon et non pas la vengeance si destructive. C'était la grande et dernière leçon laissé par Dumbledore. Leçon qu'Harry avait compris en apprenant la vérité sur le professeur Rogue. Mais en ce moment, Hermione ne pouvait pas la comprendre.
Combien de temps, ils restèrent là, elle à pleurer et lui à la serrer tendrement à réfléchir tout en la consolant, Harry ne pouvait pas répondre. Ils furent tout d'un coup interrompu par Ginny qui cherchait son doux et tendre.
— Désolé de vous interrompre, mais ma mère voudrait savoir si vous venez bien manger demain midi. Ainsi que tes parents, acheva Ginny en se tournant vers Hermione.
Hermione se sentit rougir, elle avait complètement oublié l'invitation des Weasley. Elle admirait comment la famille, malgré la mort de Fred, continuait de vivre. Elle bafouilla une réponse inaudible qui fit rire Harry et Ginny. Elle n'en avait pas parlé à ses parents. Sortant alors un téléphone portable, elle appela son père à son cabinet et transmis l'invitation des Weasley et obtient la réponse souhaitée.
— Nous venons répondit-elle avec un sourire. Puis elle partit en courant, laissant Harry et Ginny surpris.
— Le chemin sera long, surtout sans ton frère.
— Ron a choisi, et de toute manière Hermione est bien trop sérieuse pour lui, cela n'aurait pas tenu indéfiniment. Il n'empêche qu'elle reste une excellente amie en qui je fais confiance, répondit Ginny en serrant Harry contre elle, avant de l'embrasser.
Dans la nouvelle maison des Weasley, l'ambiance était chaleureuse, le repas entre les Weasley, les Granger et Harry Potter était joyeux. Molly avait eu le tac d'éloigner Ron et Hermione. Mr Weasley passa une bonne partie du repas à interroger Mr Granger sur ce bien surprenant métier que celui de dentiste. Les deux mères avaient tout de suite sympathisé et discuté de tout et de rien. Si la vieille horloge n'affichait plus le prénom de Fred, son souvenir restait présent au cœur des Weasley.
Après le repas, Harry réuni ses deux amis. Il savait que c'était douloureux pour les deux, mais il ne voulait pas choisir. Il entreprit de s'expliquer sur ses actes des derniers jours. Mais à sa surprise Ron réagit encore plus mal qu'Hermione et laissa éclater une fureur et vira Harry et Hermione de sa chambre. Il venait de claquer sa porte et de la fermer à clé lorsque arriva Mr Weasley, alerté par le bruit.
— Harry, je crois que la mort de Fred et sa rupture avec Hermione, ne l'ai trop affecté, commençât-il, avant de s'apercevoir du teint blanc d'Hermione.
— Monsieur…
— Hermione, ce n'est pas ta faute, mais voilà je pense que tu ne devrais plus venir pendant un temps ici. Ce sera mieux pour lui comme toi. Molly va te préparer un petit remontant.
— Monsieur, ce n'est pas sa faute mais la mienne, Ron n'a pas apprécié que je fasse libérer Drago Malefoy et encore moins sans lui en parler.
— Ah, tu as été impressionnant lors du procès, Dumbledore aurait été fier de toi.
Hermione se taisait, ne partageant pas enthousiasme de Mr Weasley qui posa sur elle un regard plein de compassion.
— Et ta blessure, Hermione, as-tu trouvé une solution ?
— Non, monsieur, et je crains qu'il n'y en ait pas, me voila défigurée à vie.
— Seul le temps l'effacera et l'amour. Je pense qu'une telle marque de haine, ne peux rester sur une personne qui n'éprouve plus de haine pour son auteur.
Harry se surprit à sourire, Mr Weasley venait de formuler avec beaucoup de tac ce qu'il n'arrivait pas à faire comprendre à Hermione.
— Vous voulez dire que je dois, Hermione marqua un temps d'arrêt avant de prononcer avec difficulté le mot, pardonner à Bellatrix pour ça ?
— oui, mais cela ne sera pas facile et demandera du temps. Mais je suis sûr que tu y arriveras, lui répondit Mr Weasley en souriant.
Les trois redescendirent dans le salon, où le reste de la famille continuait à discuter autour d'un bon digestif. Harry s'assit entre Ginny et Hermione et en riant pris part aux conversations.
Seul dans sa chambre, Ron ruminait, certes Hermione l'avait mené en bateau, mais en même temps, il se sentait libre depuis qu'elle était partie. Oui, ce n'était qu'une amitié, rien de plus. Mais Potter allait payer pour cette trahison, faire innocenter cette fouine de Malefoy était pour lui bien plus qu'une trahison. Il attendit que les invités soient partis pour retourner au salon.
Le lendemain, Hermione, Ginny et Harry se retrouvèrent au chemin de traverse pour faire leur course de rentrée. Malgré l'instance de Ginny et de sa mère, Ron avait refusé de se joindre au groupe. L'ambiance du groupe fut un peu rafraîchi. Le chemin de traverse était redevenu joyeux et plein de vie. Mr Ollivander avait ré-ouvert sa boutique, et nombreux commerçants étaient revenus. Malgré la mort de son jumeau, il continue à s'occuper de son magasin. Pour Harry, le chemin de traverse est une véritable épreuve : interpellé tous les deux pas, c'est à peine s'il peut rester avec ces amis. Un instant, il regretta de ne pas avoir pris sa cape d'invisibilité. Hermione avait retrouvé le sourire et proposa même d'aller faire un tour chez Weasley, Farces pour sorciers facétieux. C'est en riant que le trio entra dans le magasin où ils furent accueillis par George, qui proposa avec malice, un philtre d'amour à Hermione…
— Uniquement quand j'aurais décidé de t'épouser, répondit-elle avant de rire.
Un fou rire général se répandit dans le groupe. Harry et Ginny, imaginant Hermione la sérieuse avec George le déjanté.
— Cela promet comme projet – dit il – avant de repartir en fou rire.
Le reste de l'après-midi se passa joyeusement et le soir venu, chacun rentra chez lui.
Hermione passa la soirée au restaurant avec ses parents, surpris de sa décision de retourner quand même à Poudlard malgré tout ce qui s'était passé.
— Voyez-vous, je n'ai jamais échoué à un examen et ce n'est pas cette année que ça va commencer. Leurs avait-elle dit pour sa défense. Intérieurement, elle était heureuse que le ministre les fasse redoubler. Cela avait été un grand sacrifice qu'elle avait fait en suivant Harry. Mais elle avait fait confiance en Dumbledore et en Harry. Et à part cette fichue cicatrice, elle ne regrettait rien.
Harry était retourné chez les Dursley qui étaient rentés chez eux à la fin de la guerre. Les relations entre les deux cousins avait beaucoup évolué, et elles étaient devenues plus que cordiale. Sans pour autant être devenu très fraternelle, car les deux avait des loisirs différents, ils passaient de bon moment ensemble. L'oncle et la tante, s'étant aperçu de l'amitié entre les deux garçons, laissaient Harry tranquille, mais sans lui accorder plus de considération. Il faudra probablement plusieurs années avant que son oncle lui pardonne complètement l'année passé loin de Londres. Certes, il avait fini par remercier l'ordre, quand, effaré, il avait vu le nombre important de mort qu'il y avait eu les derniers mois de la guerre.
