Chapitre 8

Aoi se trouvait dans la loge de la salle de concert dans laquelle ils devraient se produire le soir-même. Il avait réussi à éviter Uruha toute la journée et il devait qu'il était très nerveux car il savait qu'il devrait bien l'affronter. Il avait beau avoir entendu qu'Uruha l'aimait, il n'arrivait pas à y croire.

Après être rentré chez lui, il avait envoyé un message à Die pour le prévenir qu'il était bien rentré et Die lui avait répondu qu'il était soulagé. Aoi n'avait pas dormi de la nuit. Il avait bien vu tous les appels manqués et messages d'Uruha restés sans réponse, mais il préférait tout lui avouer de vive voix. Pas au téléphone.

Seulement voilà, une fois devant lui ce matin, il s'était dérobé et avait joué au trouillard toute la journée. Après le concert. S'était-il dit.

Il était fin prêt, costume,coiffure, maquillage. Ne restaient que les ongles. Il prit alors le flacon de vernis et commença à se peindre les ongles mais il tremblait tellement qu'il n'arrivait à rien. Il sursauta alors quand il vit une main aux longs doigts entrer dans son champ de vision.

-Laisse, je vais te le faire. Fit Uruha d'une voix douce.

Il prit alors le flacon et s'appliqua à mettre le vernis sur chaque ongle d'Aoi. Aoi le regardait faire, complètement abasourdi. Tellement tétanisé qu'il ne bougeait pas d'un poil. Quand Uruha eut fini, il releva la tête vers son ami et le regarda dans les yeux.

-Aoi…
-Merci Uruha ! Maintenant tu peux t'en aller s'il te plait.

-Arrête Aoi s'il te plait.

Aoi baissa la tête et se retourna.

-Aoi regarde moi.

-…
-Je voudrais au moins savoir une chose. Pourquoi m'évites tu depuis ce matin ?

-Je ne t'évite pas.

-Ne me mens pas ! Tu m'avoues que tu es amoureux de moi, ensuite silence radio, je n'arrive pas à te joindre de la soirée et maintenant tu m'évites !

-…

-Je me suis fait un sang d'encre A Chan. Fit Uruha en voulant s'approcher de son ami mais le guitariste aux cheveux bruns se leva brusquement et s'éloigna le plus possible du jeune homme.

Le guitariste blond soupira fortement. Même si ça l'agaçait énormément quand Aoi se refermait comme une huitre, il s'abstint de tout commentaire, ne voulant pas le brusquer encore plus. Il avait enfin réussi à avoir un semblant d'explication hier soir et s'il voulait continuer sur sa lancée, il devrait faire preuve de tact. Il s'approcha doucement de lui et lui prit tendrement la main, caressant distraitement ses doigts, mais le contact fût comme un électrochoc et le plus vieux retira vivement sa main.

-He, doucement, Aoi qu'est-ce qui t'arrive à la fin ? Je ne vais rien te faire ! S'exclama Uruha blessé par ce rejet.

-Je... Pardon...

-Ce n'est rien voyons. Aoi Kun... Il s'est passé quelque chose hier soir ? J'ai essayé de t'appeler toute la soirée et là je trouve tendu comme un arc.

-Je...

-Oui ? Je suis ton ami Aoi. Tu peux me parler. Fit Uruha d'un ton doux et engageant.

-Hier soir, après notre conversation, je suis allé voir Die...

-Oh je vois... Après tout c'est ton petit ami.

-Idiot, ce n'est pas du tout mon petit ami. Il est dingue de Toshiya. A l'heure qu'il est ils doivent être ensemble même.

-Hein ? Mais alors...Je le savais. Merci Reita.

-Oui, je sais on a monté ce plan idiot pour essayer de vous rendre jaloux toi et Toshiya. C'était puéril, je suis désolé.

-Mais... Que s'est-il passé hier soir ? Tu étais avec Die et... Ensuite ?

-On est allé au Black Stones. Il m'a écouté pleurer lamentablement sur mon sort, et après une ou deux bières j'ai voulu aller aux toilettes et c'est là que j'ai rencontré un mec.

-Et ? « Si jamais il me dit qu'un inconnu lui a fait une fellation dans les toilettes, je crois que je casse quelque chose »Pensa le guitariste dégoûté.

-C'était Kisaki San.

-Kisaki San ? L'ancien bassiste de Dir En Grey ? S'étonna Uruha.

-Tu le connais ? Fit Aoi surpris.

-Non. Juste de réputation. Bon bassiste mais être humain abjecte. Fit Uruha en tentant de cacher sa mine profondément dégoûtée. Attends, ne me dis pas qu'il a tenté quelque chose avec toi ?

-Oh que si...

-Je vais massacrer ce type... Grogna Uruha. Oh Aoi, il ne t'a rien fait quand même ?! S'écria le bon aussitôt, affolé rien qu'à l'idée que ce pervers ait osé poser la main sur son guitariste.

-Je suis assez grand pour me défendre tout seul. Et puis de toutes manières Toshiya et Die s'en sont déjà chargés.

-Ah oui? Ils ont joué aux preux chevaliers ? Rétorqua le guitariste blond pince sans rire.

-Ils n'ont pas eu besoin... Il faut dire qu'ils sont flippants quand ils sont en colère. Ce type était... malsain. J'en ai des frissons rien qu'en repensant à son regard sur moi.

-Je suis content que tu n'aies rien. Fit tout de même Uruha.

Ils laissèrent un temps de silence tout les deux, ne sachant pas vraiment quoi dire. Uruha avait bien la ferme intention de tirer les vers du nez à Aoi, mais cette révélation concernant Kisaki l'avait un peu chamboulé. Il ne le connaissait que de réputation et il n'aurait pas supporté qu'il arrive quelque chose à Aoi.

-Pourquoi ? Demanda-t-il finalement.

-Pourquoi quoi ? Répliqua Aoi d'un ton faussement innocent.

-Pourquoi m'as-tu dis cela hier ? Le fait que tu étais amoureux de moi ? Demanda Uruha en ignorant le ton de son ami.

-Parce que je le pensais… Avoua Aoi en baissant les yeux.

-Pourtant on n'y croirait pas, vu ton comportement de ces dernières semaines. Ne put s'empêcher de répliquer Uruha sur un ton de reproche.

-Tu sais très bien pourquoi j'ai été aussi froid. A ma place, tu aurais fait pareil. Avec les larmes en plus.
-Serais tu en train d'insinuer que je suis faible ? Fit le blond sur la défensive.

-Non. Tu es plus sensible que moi et c'est un des côtés de ta personnalité qui m'a fait craqué. Et tu sais très bien ce que je pense des clichés sur les hommes qui exhibent leurs jambes ou qui pleurent.

Uruha ne put s'empêcher de sourire en repensant à leur conversation qui datait maintenant d'il y a de nombreuses années. C'était cette conversation qui lui avait fait comprendre à quel point il s'était trompé sur le guitariste brun.

-Je suis désolé Uruha. Fit la voix d'Aoi, le sortant de ses pensées.

-Mais de quoi ?

-De tout ça ! De ressentir ces sentiments pour toi ! Je ne devrais pas je le sais. Mais j'y peux rien. Je t'ai dans le cœur depuis qu'on s'est rencontré. Tu ne me voyais pas, tu ne faisais jamais attention à moi alors j'ai essayé de t'oublier dans les bras de toutes ses filles. Je sais c'est dégueulasse mais qu'est ce que je pouvais faire ? Te regarder comme ça sans rien faire en sachant que je ne t'aurais jamais ?

-Tu n'as pas à t'excuser. enfin Les sentiments ne se contrôlent pas ! Et puis je serais le dernier des hypocrites si je te faisais un reproche sur le fait que tu sois attiré par un autre homme. Même si j'étais hétéro, jamais tu ne me dégoûterais Aoi !

-Je sais mais…

-Mais rien du tout ! Pourquoi ne me l'as-tu pas dit plus tôt ? Fit Uruha qui commençait à s'énerver.

-C'est jamais facile d'avouer quelque chose comme ça à une personne du même sexe.

-Mais ça t'aurait empêché de souffrir et de faire souffrir toutes ses filles pendant tout ce temps. Et je te rappelle que je suis gay. Je n'ai jamais été et je ne serai jamais attiré par une fille, alors il n'y avait aucune chance que je te rejette parce que tu ne m'intéressais pas. Pas parce que tu étais un homme en tout cas. Et surtout ça nous aurait évité de perdre tout ce temps.

Aoi se retourna vers Uruha. Ce dernier s'était levé et s'était éloigné pour s'appuyer contre la table devant le miroir, le regardant en souriant. Le guitariste le trouva magnifique dans son costume de scène. Il ressemblait à un ange avec les lampes derrière lui. Le brun lui adressa son plus beau sourire et s'approcha de lui pour l'attraper par les hanches et le coller contre lui. Le blond poussa un petit surpris mais sourit à son tour et passa ses bras autour du cou d'Aoi, jouant avec ses cheveux.

-Je suis fou amoureux de toi Aoi Kun. Avoua Uruha, ses beaux yeux plongés dans les siens.

-Je sais.

-Hein ? Comment ça tu sais ? S'étonna Uruha.

-Ben... En plus d'avoir entendu ta conversation avec Kai, j'ai entendu aussi celle avec Reita. Quand tu as dit que je ne pourrais jamais aimer quelqu'un d'aussi quelconque que toi...

-Oh merde... Mais tu as tout entendu ? Fit le blond en se détachant de lui, blanc comme un linge.

-Uruha...

-Oh non c'est trop la honte ! S'écria le blond franchement gêné.

-Pourquoi tu dis ça ? C'était la plus belle déclaration que je n'ai jamais entendue. Fit Aoi.

-C'est vrai ?

-Je suis amoureux de toi depuis longtemps Uruha. Je me suis imaginé tant de fois que tu partageais mes sentiments. Tu n'imagines pas combien de fois j'ai rêvé que tu te déclarais. Jamais je n'avais espéré tant. Dit-il en prenant doucement la main d'Uruha entre les siennes. Mais par contre, ce qui m'a profondément blessé c'est de savoir que tu te sois imaginé à quel point tu n'étais pas digne de moi.

-Ben...

-Tu es intelligent, curieux, sérieux un peu trop parfois, tu es fascinant et passionnant, j'adore parler avec toi. De tout et de rien. Est-ce que j'ai fait seulement quelque chose qui pouvait te faire imaginer que tu n'étais pas digne de moi ?

-Ben...

-En dehors du fait que tu n'étais pas une femme ? Le coupa Aoi.

Uruha baissa la tête, rouge de honte. En y repensant, il devait bien avouer qu'ils avaient passé tellement de soirées à discuter de tout et de rien, jusqu'à être capable de se rendre en retard pour une répétition car ils n'avaient pas assez dormis et ne s'étaient pas réveillé à l'heure. Mais il était tellement certain qu'il ne lui plairait jamais qu'il avait préféré se protéger en s'imaginant que rien n'était possible plutôt que d'espérer et être déçu au final.

-Tu es loin d'être quelconque crois moi. Fit Aoi en approchant ses lèvres de celles d'Uruha.

Uruha ferma les yeux, sentant le souffle chaud d'Aoi contre ses lèvres mais il poussa un gémissement de frustration quand il ne sentit rien d'autre sur ses lèvres. Il ouvrit les yeux et tomba sur les obsidiennes profondes d'Aoi qui le fixaient intensément.

-A Chan...

-Est-ce que je peux t'embrasser ?

Pour toute réponse, Uruha l'attrapa par la nuque et posa impérieusement sa bouche sur celle d'Aoi.

Le plus vieux des guitaristes ferma aussitôt les yeux et apprécia ce premier baiser. Il se souvint alors d'une conversation qu'il avait eue quand il était adolescent avec sa grande sœur. Malgré leur différence d'âge, ils étaient tous les deux très proches. Il devait avoir à peine 16 ans et il lui avait demandé ce que ça faisait d'embrasse quelqu'un qu'on aimait. Elle lui avait alors parlé d'un genre de feu d'artifice dans le corps entier, quelque chose de si intense qu'il en aurait les jambes coupées. C'était précisément ce qu'il ressentait alors que les effluves délicates d'orange du blond envahissait tout son être. Il gémit dans le baiser et s'accrocha à Uruha pour ne pas tomber, le vertige le prenant tout d'un coup devant se flot de sensations nouvelles mais ô combien tendres et appréciées. Ils durent tout de même se séparer par manque d'air. Uruha posa alors son front contre celui d'Aoi et plongea son regard mordoré dans celui profond d'Aoi.

-Alors c'est moi ton homme parfait ? Celui que tu attendais ? Demanda Aoi timidement sans trop y croire.

-Tu veux que je t'embrasse de nouveau pour te le faire comprendre au cas où tu aurais encore des doutes ? Murmura Uruha d'un ton séducteur.

-J'en ai très envie, mais je ne suis pas sûr de pouvoir me contenir et on doit bientôt monter sur scène.

Uruha soupira, légèrement frustré. Cependant c'était Aoi qui avait raison et ils devaient éviter de se chauffer de la sorte. Il se sépara donc d'Aoi mais resta tout de même dans ses bras, appréciant trop la chaleur et le réconfort des bras de son désormais petit ami.

-Tu sais, ma conversation avec Kai, celle que tu as entendue, m'a finalement aidé à ouvrir les yeux. Le fait que je ne supportais pas tes greluches, le fait que je pensais tout le temps à toi, que je me demandais ce que tu allais pensé de ma prochaine chemise ou encore plus, de ma prochaine composition. Tu étais tout le temps avec moi quelque part, même quand tu n'étais pas là physiquement. Tout me rappelait toi. J'ai vraiment été idiot de ne pas me rendre compte que j'étais fou amoureux de toi. Avoua Uruha.

Le jeune homme le regarda surpris, puis un sourire éclaira son visage et il le serra contre lui à l'en étouffer, balançant au diable ses bonnes résolutions.

-Merci mon Dieu ! Je t'aime tellement Uruha ! Si tu savais !

-Je sais. Dit-il en lui caressant doucement le dos.

-Je suis tellement désolé pour tout ce que je t'ai fait subir !

-Et moi je suis désolé de n'avoir rien vu. Désolé d'avoir été aussi méchant au début du groupe. D'avoir été cruel envers toi quand j'ai parlé de toi dans ton dos avec Kai... Avoua Uruha en baissant les yeux.

-Et si on reprenait tout à zéro ? Fit Aoi en souriant, le forçant doucement à le regarder, le pouce sous son menton.

-Je suis assez d'accord. Fit le blond en approchant ses lèvres de siennes. Aoi combla de lui-même la distance qui les séparaient et l'embrassa tendrement.

C'était leur second baiser mais il voulait en profiter seulement Uruha n'était pas de cet avis. Il ouvrit la bouche pour lécher et embrasser le piercing d'Aoi et l'obliger à entrouvrir la bouche, ce qu'il fit avec plaisir. La langue d'Uruha se glissa à l'intérieur de la bouche d'Aoi et chercha sa jumelle. Il serra contre lui et quand il la trouva, il pressa ses mains sur la nuque du guitariste et dans ses cheveux, les caressant avec tendresse et douceur tandis qu'Aoi avait glissé ses mains autour de sa taille. Plusieurs minutes passèrent et ils durent se séparer malgré eux. Uruha posa son front sur celui d'Aoi et sourit.

-J'ai rêvé que tu m'embrassais la nuit dernière. Fit Uruha.

-Si tu savais depuis combien de temps j'ai envie de faire ça. Avoua le brun.

-Dis ? Demanda le guitariste blond.

-Hum ? Répondit Aoi en jouant distraitement avec le collier autour du cou de son désormais petit-ami.

-Tu as embrassé Die comme ça ?

-Non. Ce n'était pas aussi intense. Il n'y a qu'à toi que je veux dévoiler tous mes atouts. Sourit-il.

-J'ai hâte de voir ça ! Embrasse moi encore !

-Encore ? Maintenant ?

-Oui. Maintenant que j'ai goûté à tes lèvres, je crois que je ne pourrai plus m'en passer.

-Tes désirs sont des ordres chéri.

Et il l'embrassa de nouveau, le collant contre la coiffeuse, intensifiant ainsi l'échange. Le plus jeune ne put alors s'empêcher de gémir et d'ouvrir la bouche pour y laisser entrer la langue d'Aoi. Enhardi par les petits gémissements du blond, il se colla contre lui et sentit une bosse qui déformait le short du guitariste. Il sourit dans le baiser et approfondit le baiser tandis qu'une main baladeuse se glissait contre son ventre.

-Han Aoi... Gémit Uruha en relâchant ses lèvres pour reprendre son souffle.

-Tu veux que j'arrête ?

-Non... Non surtout pas ! Fit Uruha tandis qu'Aoi glissait ses lèvres dans son cou et que sa main descendait doucement ...jusqu'à ce qu'ils soient interrompus par Kai qui entra brusquement dans la pièce, mais ils ne se détachèrent pas pour autant.

-Aoi Uruha ! Oh… pardon !

-C'est rien Kai. Fit Aoi en souriant, tout de même légèrement frustré. Il se tourna alors vers le batteur, toujours dans les bras de son guitariste pour tout de même essayer de cacher ce qui lui vaudrait un moment extrêmement gênant si les autres s'en apercevaient, surtout Reita.

-Ben alors qu'est ce que tu fiches devant la porte comme ça Kai ? Demanda Reita qui arrivait en tenant Ruki par l'épaule. Tiens… Fit-il en voyant Uruha et Aoi enlacés. Je vois qu'il y en a deux qui se sont enfin réconciliés.
-Ca fait plaisir à voir. Fit Ruki.

-Uru… Tu peux venir une seconde s'il te plait ? Demanda Reita.

-Euh... Je ne suis pas sûr que...

-Justement, t'éloigner un peu de ton homme va aider à te calmer. Sourit Reita l'air légèrement moqueur.

-Je... Bon d'accord. Fit le blond rouge comme une tomate. Tu me rejoins après ? Fit le blond en se tournant vers son petit ami.

-Naturellement. Sourit Aoi avec douceur.

Uruha l'embrassa rapidement avant de rejoindre le bassiste. Ruki croisa les bras en regardant Aoi.

-J'ai l'impression que tu vas être de meilleure humeur maintenant.

-Ouais… je suis désolé Ruki.

-Bah… Ca peut arriver à tout le monde d'être de mauvais poil. Fit le petit chanteur en souriant. On y va ?

-J'arrive !

888888888888888

Die et Toshiya arrivèrent les premiers au local de répétition, main dans la main. Ils avaient passé la nuit ensemble, à parler, à mettre tout à plat. Il ne s'était rien passé d'autre. Ils avaient besoin de comprendre pourquoi tout cela s'était passé et surtout s'étaient expliqué sur la nature de leur relation. Die avait expliqué à Toshiya qu'il l'aimait depuis longtemps mais qu'il ne voulait pas déranger Toshiya avec ses sentiments qu'il jugeait trop encombrants et surtout non réciproques tandis que Toshiya était intéressé par Die depuis longtemps mais de le voir avec ces filles l'avait dissuadé de lui en parler.

Die s'arrêta et enlaça la taille de Toshiya.

-Die ? Qu'est ce qui t'arrive ?

-Rien. C'est juste que j'ai du mal à y croire. Ca fait tellement longtemps que je t'attends Totchi.

Le bassiste se retourna et l'embrassa doucement.

-Moi aussi je t'ai attendu qu'est ce que tu crois ? Dit-il avant de se serrer contre lui.

Ils s'assirent sur le canapé et Toshiya commença à brancher sa basse, puis l'accorda et joua quelques notes. Les premières notes de Bottom Of The Death Valley sous le regard attendrit de Die.

-Pourquoi tu me regardes comme ça ? Demanda Toshiya qui s'était arrêté de jouer, ayant sentit le regard de Die sur lui.

-Pour rien, je t'ai toujours trouvé magnifique quand tu jouais ce morceau.

-Ah oui ? Fit Toshiya l'air de rien pour cacher que le compliment de son désormais petit ai lui faisait très plaisir.

-Oui j'aime beaucoup te regarder jouer. Bon je dois éviter de te reluquer pendant les concerts J'ai pas spécialement envie de me faire déglinguer par Kaoru. Répondit Die en grimaçant

-Ah ça je te le fait pas dire. Sourit Toshiya.

-Au fait ça t'arrive souvent de la jouer comme ça. Je peux savoir pourquoi ?

-Tu veux vraiment le savoir ? Demanda Toshiya en posant son instrument sur le canapé, faisant bien attention à ne pas le laisser tomber.

-T'es pas obligé de m'en parler si c'est trop gênant pour toi. Proposa Die avec son éternel sourire.

-Ben… C'est assez délicat.

-Pourquoi. Elle te fait tant souffrir que ça cette chanson ?

-Non pas tant que ça. Répondit Toshiya. Disons que je l'ai écrite pour quelqu'un.

-Ah oui ?

-Oui. Je l'avais écrite en pensant à toi. Avoua-t-il en baissant la tête.

-Oh c'est vrai ? Fit Die touché par son attention.

-Oui… je sais pas trop pourquoi. Mais à cette période tu avais l'air de tellement souffrir que tu m'as inspiré ça. J'avais envie de soulager ta souffrance et je voulais casser la gueule à la personne qui te faisait ressentir cette douleur, mais j'étais loin de m'imaginer que c'était moi cette personne. Si tu savais comme je m'en veux.
-Hey c'est pas grave ne t'en fait pas. Et puis j'allais pas trop mal à cette période.

-C'est vrai ? Demanda Toshiya en allant s'installer à côté de son amant pour se coller contre lui.

Die lui sourit puis le prit contre lui et déposa un baiser sur sa tête. Le bassiste ferma les yeux et soupira d'aise.

-Je pourrais rester comme ça pendant des heures. Fit le bassiste

-Moi aussi. C'est tellement génial de se dire que je vais me lever le matin et que je vais pouvoir travailler avec mon mec, l'admirer faire des solos absolument fantastiques à la basse et de me dire qu'il n'est rien qu'à moi.

-Idiot. Fit Toshiya en lui donnant un coup gentil sur les côtes.

-Quoi, t'es pas rien qu'à moi ? Demanda Die avec un faux air de chien battu qui fit totalement craquer le bassiste.

-Bien sûr que si grand bêta.

-Ah je préfère ça alors ! S'exclama le guitariste tandis que le bassiste se redressait pour s'installer sur ses genoux et l'embrasser voluptueusement.

Le guitariste sourit contre les lèvres de son petit ami et se colla encore plus à lui pour répondre passionnément au baiser du bassiste. Il gémit quand la langue de Toshiya lui caressa les lèvres pour lui faire doucement ouvrir la bouche et rencontrer sa jumelle. C'était humide et souple, pas différent de celle d'une femme en soit, sauf que là c'était celle de la personne qu'il aimait le plus au monde, et il avait les lèvres si douces.

-T'as les lèvres si douces mon ange. Ne put-il s'empêcher de chuchoter contre les lèvres de son bassiste après l'avoir relâché par manque d'air.

C'est à ce moment que Kaoru, Kyo et Shinya entrèrent. Kyo les regarda complètement hébété.

-Je comprendrais jamais ce qui leur arrive à ces deux là. Fit Kyo avec un demi sourire.

-Au moins ils se sont réconciliés. Dit Kaoru en prenant Kyo dans ses bras.

-C'est le principal. Fit Shinya. Mais ça veut dire que je vais avoir droit à un couple de lourd plutôt que deux lourds célibataires. Je sais pas quel est le pire. Dit-il en frissonnant rien qu'à la pensée des futures plaisanteries dont il allait être victime.

Mais bon, s'ils sont heureux ensemble, je peux bien les laisser m'embêter. Ca changera pas de d'habitude.

-Bon les amoureux, c'est pas que mais si vous pouviez éviter de vous donner en spectacle comme ça, ça nous arrangerait. S'exclama Kyo en frappant dans ses mains pour interrompre ce qu'il pensait allait devenir un des pornos les plus chauds s'il n'intervenait pas tout de suite.

Die et Toshiya sursautèrent et se relâchèrent, rouges comme des pivoines sous les regards amusés de leurs amis.

-J'ai comme l'impression que l'ambiance va nettement s'améliorer. Fit Shinya avec un demi sourire.

-Euh... Fit Die. Je suis vraiment désolé pour mon comportement de ces derniers temps les gars. Fit-il en se grattant la tête gêné.

-Voyez vous ça. T'en penses quoi Ka Chan ? On lui pardonne ou on le laisse mariner un peu ? Demanda Kyo, même s'il savait qu'il lui pardonnerait tout de suite.

-Je te laisse décider mon ange. Fit Kaoru en allant poser ses affaires.

-Allez, dans ma grande mansuétude, je te pardonne grande courge.

-Trop aimable. Grogna Die tandis que Toshiya éclatait de rire.

-Tiens personne ne se demande comment ça se fait que Die connaisse le mot mansuétude ? Répliqua Shinya qui avait également déposé ses affaires et qui sirotait tranquillement son café.

-Hey !

888888888888888

Uruha lança quelques médiators au public à la fin de leur concert quand soudain, il sentit une main prendre la sienne. Il se retourna et sourit à Aoi.

-T'as été fantastique. Chuchota le brun.

-Pas autant que toi mon cœur. Fit Uruha avant de l'embrasser passionnément sur scène, sous les cris hystériques de la foule. Mais il s'en fichait bien. Qu'elles croient que ce soit du fan service, il n'en avait rien à faire. Pour lui c'était le commencement d'une magnifique histoire et qui allait durer toute leur vie… Du moins il l'espérait.

888888888888888

Pendant la pause, Die fumait une cigarette, installé sur le canapé. Il était tellement perdu dans ses pensées qu'il n'entendit pas Kaoru s'installer à côté de lui et il sursauta quand le leader lui adressa la parole.

-Il est où Totchi ?

-Aux toilettes. Répondit Die évasivement, n'osant regarder Kaoru dans les yeux.

-Dis donc. Ca ne te ressemble pas de tourner autour du pot. Et pourquoi tu ne me regardes pas dans les yeux quand tu me parles ? Demanda Kaoru.

-C'est que... J'ai vraiment honte de t'avoir parlé de Mina Chan. Je sais à quel point ça t'a fait souffrir de voir Kyo avec elle. J'étais là au moment où ça s'est passé. Et j'ai été odieux avec Kyo aussi.

-Avec Kyo on t'a pardonné. On savait que tu étais mal à cause de ce que Toshiya a dit. Répondit Kaoru naturellement.

-Kaoru...

-Je sais que tu aurais fait la même chose si les rôles avaient été inversés. Tu m'aurais pardonné. Par contre c'est fini les conneries avec Aoi hein ? Et tu ne fais plus souffrir Totchi on est d'accord ?

-Pour qui tu me prends. Je suis avec Totchi. C'est ce que je souhaitais depuis tant d'années. Et même si je n'étais pas avec Aoi, je n'aurais jamais fait croire quelque chose comme ça à Totchi avant de me mettre avec lui.

-Je sais tu n'es pas aussi cruel. Sourit Kaoru. Tu crois que ça s'est arrangé avec Uruha Kun ?

-Mon petit doigt me dit que oui. Sourit Die.

A SUIVRE