L'HÉRITAGE NON DÉSIRÉ

Chapitre 11


Bordure extérieure, Nevarro, bureau du Marshal Carasynthia Dune


Assise face au Magistrat Greef Karga, Cara Dune poussa un juron qui fit rire l'homme.

_ Tu es trop pressée, ma fille. C'est pour ça que je gagne toujours au Sabacc contre toi.

_ Moi, je pense que tu es un vieux filou… répondit-elle, en faisant rire le vieil homme de plus bel. Tu n'es pas d'accord avec moi, Aldee ? Demanda-t-elle à la Mangouste de lave, sagement roulée en boule dans un panier.

L'animal la regarda, bâilla et se rendormit.

_ Ça me surprend toujours de te voir te balader avec cette petite bête… avoua son ami.

_ Je crois que c'est elle qui se balade avec moi. J'ai tout essayé pour la faire partir. Je suis même allée jusqu'aux plaines de lave pour la mettre dans un territoire avec un tas d'autres mangoustes. Trois jours plus tard, elle était de nouveau ici.

_ Tu t'es faite apprivoiser ! Ria l'homme. Qui l'eut cru ? Moi qui te croyais indomptable…

_ Tu n'as pas honte de te moquer de moi ?

_ Attends, tu lui as même donné un nom !

_ C'est ça, rigole de moi, vieux fou. L'autre jour, je poursuivais un Kubaz. Il était en train de me distancer jusqu'à ce que je le coince dans une ruelle. Sauf que c'était un piège : il avait planqué une arme dans la ruelle et me menaçait. Aldee m'avait suivie. Je ne m'en étais pas rendue compte. Elle lui a sauté dessus, ça l'a distrait et j'ai pu le coffrer. C'est une petite futée. C'est là que j'ai décidé de la baptiser.

_ Aldee… Pour Alderaan ?

_ Elle peut être à la fois douce et courageuse. Paisible et résistante.

_ Je comprends mieux, fit l'homme.

On frappa discrètement sur l'encadrement de la porte de son bureau, et l'assistant du Magistrat, un Mythrol qui purgeait une peine de service d'intérêt général, entra.

_ Qu'est-ce qui n'était pas clair lorsque je t'ai dit d'assurer la permanence pendant que j'étais ici ? S'exclama Karga. Tu veux que j'allonge ta peine de cinquante ans ?

_ Euh… C'est qu'il y a une sorte de euh… point qui nécessite l'attention du Marshal, répondit l'humanoïde à la peau bleue.

_ Que se passe-t-il ? Demanda Cara.

_ Des réfugiés vous demandent.

_ Des réfugiés ? S'exclama le Magistrat. Occupe t'en comme d'habitude, alors. Ne viens pas embêter le Marshall pour des broutilles !

_ J'ai toujours du mal à comprendre pourquoi des gens viennent ici, avoua la jeune femme. D'accord, on a fait le ménage. Mais, Nevarro n'est pas une planète assez prospère pour servir de refuge. Il n'y a pas un tas d'emplois à pourvoir et les ressources sont limitées.

_ La plupart de ceux qui viennent dans ce coin de la Bordure Extérieure, et qui viendraient se réfugier volontairement sur notre belle planète, sont des gens qui ne sont pas clean. Mais, ils ne sont pas encore au courant que Nevarro est devenue respectable, expliqua le vieil homme.

_ Du travail, toujours du travail… fredonna Cara.

_ Pourquoi tu es encore ici ? Demanda Greef à son assistant. Tu fais comme d'habitude. Tu prends leurs identités, tu les mets en transit, tu vérifies les antécédents, tu rédiges ton rapport et je gérerai en rentrant.

_ Euh…

_ Quoi ?

_ J'ai déjà fait tout ça. Ce sont des vrais réfugiés. Des hommes et des femmes, des vieux et des enfants. Ils sont une bonne trentaine. Aucun délit recensé pour eux. En plus, ils ont demandé spécifiquement le Marshal, répondit l'être bleu.

_ Moi ? S'étonna Cara. Aucun réfugié ne me demande. Ce n'est pas mon travail de m'occuper d'eux. Tu es sûr de toi ? Ils n'ont pas demandé quelqu'un d'autre ?

_ Si. Ils ont d'abord demandé le Mandalorien. J'ai dit que je ne le connaissais pas, comme toujours. Alors, ils ont demandé l'ex-Trooper Cara Dune d'Alderaan. Ils ne semblent pas savoir que vous êtes devenue Marshal.

_ C'est étrange, fit le Magistrat.

_ Oui, répondit-elle en se levant. Qui sont-ils et d'où viennent-ils ?

_ Ils se présentent comme étant des paysans venant de la planète Sorgan.

L'explication surprit la jeune femme. Les seuls habitants de Sorgan susceptibles de la chercher elle ou Mando étaient ceux du village qu'ils avaient défendu peu de temps après leur rencontre. Mais, elle savait aussi que ces gens n'auraient jamais abandonné leur village. Elle pressa alors le pas.

Lorsqu'elle arriva dans la zone de transit, suivie par le Magistrat et son assistant, elle fut assaillie par les enfants qui vinrent se coller à elle, sous les regards épuisés des adultes. Elle reconnaissait plusieurs visages comme ceux de Caben et de Stoke, les deux meilleurs amis, duo maladroits devenus duo de (presque) guerriers, ou Omera, la jeune veuve, tombée sous le charme du Mandalorien, et sa fille Winta.

Ce qui était arrivé avait dû être terrible pour les forcer à quitter leur terre. D'expérience, elle savait qu'il n'était pas facile de les déloger. Ces fermiers avaient préféré affronter une horde de pillards Klatooiniens et un AT-ST, plutôt que d'abandonner leur village et leurs champs. Ils n'étaient que des paysans et ils n'étaient pas forts, mais ils avaient montré qu'ils avaient du courage et un cœur vaillant. Loyaux entre eux et envers leur terre, celle de leurs ancêtres. Peu de gens dans la galaxie pouvaient se vanter d'être si honorables.

Dans sa tête, la seule chose qui aurait pu pousser ces personnes à partir de chez elles était la destruction subite de leur planète. Le soleil autour duquel orbitait Sorgan n'était pas mourant. Il n'était pas non plus suffisamment vieux, ni massif pour se transformer en supernova. Et la seule arme capable d'anéantir une planète avait été détruite quelques années auparavant. Il était toujours possible que Sorgan ait été rendu inhabitable par la destruction de la biosphère. Il n'y avait que deux façons dont cela pouvait se produire : un dérèglement climatique de grande ampleur et une intervention artificielle. Sorgan était une belle planète en bonne santé, la première option était donc à écarter. L'intervention artificielle et extérieure n'était pas à la portée de tous et l'Empire, désormais moribond, était le seul à avoir user de ce processus. Même dans la Bordure Extérieure, la Nouvelle République aurait eu vent d'un tel événement et elle aurait été prévenue, grâce à son poste de Marshall. Tout ceci était invraisemblable.

Pourtant, les villageois, que Mando et elle avaient aidé, étaient là, les traits tirés par la fatigue, les joues creusées par la faim, les lèvres gercées par la soif, la mine abattue par le désespoir. Les adultes, autrefois les plus vaillants, portaient tous des blessures plus ou moins cicatrisées.

_ Que faites-vous tous ici ? Demanda-t-elle, en s'approchant du cœur du groupe.

_ On n'a plus rien, dit Caben, le bras droit en écharpe, à part ce qu'on transporte avec nous.

_ Le village a été rasé et les champs remblayés, ajouta Stoke, le teint pâle, un bandage souillé autour du cou.

_ On a utilisé tout notre argent pour avoir des informations sur vous, dit Caben à l'attention de la Marshal, pour vous retrouver et pour venir ici avec un transporteur.

_ On se doutait qu'on ne trouverait rien sur le Mandalorien, même avec tous les crédits de la galaxie, dit Omera.

_ On a voyagé dans la soute, ajouta Stoke. Les anciens sont épuisés.

_ Mais… Je ne comprends pas. Vous savez vous battre, faire des pièges et monter des barricades… commenta Cara, éberluée.

_ On s'est battu, dit Omera en serrant sa fille. Trois d'entre nous sont morts. On n'a même pas pu leur donner les rites funéraires…

_ Greef, tu crois que tu pourrais mettre la réserve de la guilde à ma disposition ? Demanda-t-elle à son ami. C'est l'endroit le plus grand en ville. Ils ont besoin de se reposer dans un endroit chaud et sec.

_ Là où on stocke tout le matériel de valeur, les armes et les armures ? Chuchota l'homme.

_ Ne t'en fais pas. Ces personnes sont respectueuses et honnêtes. Elles ne te voleront jamais. Mieux, en les hébergeant, elles te seront reconnaissantes et le contenue de la réserve sera protégé.

_ S'il vous plaît, Monsieur, dit Stoke, on vous dédommagera en travaillant dur.

_ Greef, je m'en porte garante. Et, si Mando était là, il se porterait garant aussi. Sans aucune réserve. Tu peux en être sûr.

_ Alors, c'est d'accord.

_ Merci beaucoup, dit Omera.

_ Je vais leur montrer le chemin, dit le Magistrat. Toi, dit-il au Mythrol, tu vas avec le Marshall pour leur amener des couvertures, de quoi manger et boire.

_ Je vais aussi chercher des Med-Packs. Leurs blessures doivent être mieux soignées que ça, dit Cara en faisant un signe de tête vers Stoke.

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Carasynthia laissa le temps aux fermiers de prendre leurs aises et de se restaurer. Avec quelques bénévoles possédant des connaissances médicales, elle utilisa les maigres ressources médicales, en sa possession, pour soigner et refaire les pansements des villageois. Karga s'était installé dans un coin et observait les nouveaux venus dans sa juridiction. Le groupe de réfugiés demeurait calme et silencieux, toujours choqué et hagard par ce qui leur était arrivé. De toute évidence, les fermiers n'étaient pas prêts à parler en présence d'inconnu sur une planète lointaine.

Bien qu'il fût tard à la fin des soins, après le départ des bénévoles, elle resta avec les villageois. Karga ne bougea pas.

_ Je vous présente le Magistrat Greef Karga. On travaille ensemble pour faire de Nevarro et de ses alentours une zone de paix. Il est tout ce qu'il y a de plus fiable. Et, c'est aussi un ami du Mandalorien, dit-elle.

_ Je le connais depuis des années, expliqua l'homme. Je me rappelle la première fois qu'il est venu me voir en disant qu'il voulait travailler dans ma Guilde, avec son air inébranlable. Il avait déjà ce truc… Cette espèce d'aura autour de lui qui m'a fait penser « Ce type-là, il vaut de l'or ». Je sais que je n'aurais jamais dû faire de favoritisme, mais j'ai tout de suite accroché avec lui. Mais, j'avoue qu'il m'est arrivé de me vexer de voir qu'il restait sérieux avec moi et qu'il ne baissait jamais la garde. Ce n'est pas faute d'avoir essayé.

_ Tu as essayé quoi ? Demanda Cara.

_ Tu n'imagines pas le nombre de fois où je lui ai proposé un verre ou d'aller aux Bains Twi'leks avec moi. Je l'ai même invité à mes frais.

_ Tu parles ! S'exclama Cara. Tu voulais juste le voir sous son casque ! Ajouta-t-elle en riant.

_ D'accord. C'est peut-être son côté mystérieux qui m'a plu… Qui n'a pas déjà essayer de voir son visage ? Hein ? Ne me dis pas que tu n'as jamais essayé, Cara ? Fit l'homme avant d'exploser de rire.

Les villageois se détendirent et se joignirent à la conversation. Karga se mit à raconter ses stratagèmes les plus incongrus pour apercevoir le visage du chasseur de prime. Cara n'écoutait plus vraiment. Elle avait un secret. Quelque chose qu'elle n'avait jamais dit à son ami.

Elle n'avait jamais essayé de retirer son casque au Mandalorien. Elle le respectait trop pour ça. Pourtant, elle faisait partie des gens qui avait vu son visage. Elle n'avait rien dit à personne à ce sujet. Et, si Mando était là, elle n'oserait pas non plus aborder le sujet avec lui. De même, elle connaissait son nom, Greef aussi, mais aucun d'eux n'appelait leur ami de la sorte.

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Elle avait appris le nom du Mandalorien de la bouche d'un autre. D'un ennemi commun. Cela avait-il été un affront ou un sacrilège aux yeux du Mandalorien ? Si oui, il ne l'avait jamais dit. Pour autant, le guerrier n'avait jamais insisté pour que Karga ou elle l'appelle par son nom. C'était probablement que cela lui convenait mieux ainsi. Les choses auraient été différentes s'il avait volontairement donné son nom. Ça aurait voulu dire qu'il voulait être appelé ainsi. Mais, ce ne fut pas le cas. Alors, elle avait continué à faire comme si elle ne connaissait pas son nom.

Pour son visage, ce fut autre chose.

Ça avait été une mission presque normale au commencement. Le Mandalorien était venu lui demander de l'aide. Naturellement, elle avait accepté. Elle aurait même accepté sans qu'il lui dise pourquoi. Elle savait que, s'il venait solliciter de l'aide, c'était parce qu'il ne pouvait pas faire autrement. Mais, il lui avait demandé d'enfreindre la Loi de la Nouvelle République. Elle avait hésité. Elle était heureuse d'avoir pu être réintégrée et n'avait pas envie de gâcher cette nouvelle chance qu'elle avait eu. Puis, il avait dit que son enfant avait été capturé. Elle savait que l'étrange petite créature verte avait plus de valeur aux yeux de Mando que sa propre vie. Son ami était en train de vivre une tragédie. Elle ne pouvait pas rester sans rien faire. Tant pis pour son travail… Surtout qu'elle n'avait pu avoir ce travail que grâce à lui. Elle lui devait assistance.

Après avoir fait libérer un prisonnier du dépôt de ferraille des Champs de Kharton, un camp de travail de la Nouvelle République, après avoir contribué à la destruction d'une raffinerie impériale, après avoir enlevé un scientifique de l'Empire, Mando, elle et un petit groupe d'alliés, étaient monté à bord du croiseur de Moff Gideon pour sauver l'enfant, dont Mando avait découvert le nom peu de temps avant : Grogu.

Elle avait été satisfaite de découvrir que le Mandalorien connaissait d'autres personnes prêtes à risquer leur vie pour lui et le petit. Elle avait tout de suite adhéré à Fennec Shand et Boba Fett. Officiellement, ils n'étaient pas fréquentables. Elle était un maître assassin et il était un chasseur de prime. Tous deux avaient assidûment travaillé pour l'Empire et pour des personnes fidèles à ce régime despotique. Pourtant, ils étaient prêts à affronter les vestiges de ce même Empire. Elle avait été étonnée d'apprendre que Boba ne se considérait pas comme un Mandalorien car elle lui trouvait beaucoup de point commun avec son ami.

Elle avait été déçue par les deux autres. Bo-Katan Kryze et Koska Reeves, deux « vraies » Mandaloriennes, n'avaient été présentes que par intérêt. Cara avait pensé que tous les Mandaloriens étaient à l'image soit de Mando, soit de Boba. Elle croyait que tous les Mandaloriens étaient loyaux entre eux. Koska était loyale à Bo-Katan. Mais, Bo-Katan n'était fidèle qu'à elle-même et à son vœu de régner sur le peuple Mandalorien.

Din Djarin avait affronté Moff Gideon et l'avait arrêté sans le tuer. Il était revenu avec l'enfant et le prisonnier, un sabre laser à la main. Lorsqu'il avait été dit que le sabre donnait à celui qui le maniait le droit de gouverner, Mando l'avait rendu sans aucune hésitation. Ce n'était pas étonnant. Il n'était pas le genre d'homme à s'intéresser au pouvoir. Bo-Katan avait refusé le sabre pour des questions de prestige. Mais, Cara avait vu la colère et la haine que dégageait la Mandalorienne envers celui qui lui offrait l'arme. Elle s'était demandée si Bo-Katan aurait attaqué Mando pour obtenir ce qu'elle désirait en l'absence de témoin… Elle était persuadée que oui.

La tournure des événements changea et ils furent tous menacés. Un Jedi était arrivé et avait anéanti à lui seul un peloton de Dark Troopers. Le Jedi était venu chercher l'enfant. Elle savait que c'était la mission que c'était vu attribuer Din Djarin : rendre l'enfant aux siens, aux Jedi. Le Mandalorien et Grogu devaient se dire adieu. Mando parlait peu et ne se confiait pas. Pourtant, Cara était consciente de l'affection qu'il y avait entre l'homme et l'enfant. Mando exécutait toujours ses missions. « Telle est la Voie », aurait-il dit. Mais, ce fut particulièrement difficile.

Alors qu'elle était en train d'admirer le détachement apparent de son ami, il avait fait une chose qu'elle n'avait pas imaginé : il avait retiré son casque. De là où elle était, elle avait pu apercevoir un peu son profil et elle avait entendu sa voix sans déformation. Puis, le Jedi était parti, l'enfant dans les bras. Elle-même avait eu du mal à se retenir de verser une larme d'émotion.

Même après la fermeture de l'ascenseur, Din Djarin n'avait pas bougé et avait continué à regarder devant lui, tétanisé. Cara avait échangé un regard en biais avec Fennec et elles s'étaient comprises sans un mot. Elles devaient partir rapidement. S'ils n'étaient plus tous en danger immédiat, le danger n'en était pas moins très présent. Un ou plusieurs autres vaisseaux de l'Empire pouvaient arriver à tout moment. Bo-Katan pouvait choisir de profiter de la torpeur de Mando pour le vaincre.

Fennec avait prévenu Boba pour qu'il vienne les chercher. Bo-Katan et Koska avaient émis leur volonté de garder le vaisseau impérial et son contenu, alors Cara avait fait comme si elles n'étaient pas là. Elle s'était approchée doucement de Mando. Il avait porté un casque toute sa vie. Il n'était donc pas capable de dissimuler ses sentiments. Elle avait vu de près ce qu'elle avait soupçonné : il avait le cœur brisé. Elle lui avait dit qu'il fallait partir et il avait simplement hoché la tête comme un automate. Elle avait pris son casque et le lui avait mis entre les mains. Il l'avait enfilé machinalement.

Après l'arrivée de Boba, Fennec avait fait quelques politesses avec Bo-Katan et Koska. Après l'avoir fermement menotté, elle avait secoué Moff Gideon pour le réveiller et le guider jusqu'au Slave I, le vaisseau de Boba. Cara était restée auprès de Mando pour le guider de son côté. L'autre chasseur de prime avait regardé ses passagers et n'avait rien dit au sujet de l'absence de l'enfant. Il s'était contenté de donner une tape amicale sur l'épaule de Mando, puis de faire décoller le vaisseau.

Boba et Fennec les avaient laissés, elle et Mando, sur Nevarro avec l'officier impérial. Karga n'en avait pas cru ses yeux : Moff Gideon vivant et prisonnier. Il avait appelé les autorités de la Nouvelle République pour qu'elles viennent chercher l'officier. La prime pour sa capture était la seconde plus grosse de l'histoire de la guilde. Après le départ du prisonnier et de sa horde de gardiens, l'humeur de Karga n'avait changé qu'au moment où Mando lui avait demandé un lieu pour dormir, à l'abri des regards, et qu'il comprenne que l'enfant n'était plus avec Din Djarin.

Une fois seuls, Cara avait expliqué à Greef le déroulement des événements. Sauf qu'elle ne dît rien au sujet du fait qu'elle, et trois autres personnes, avait vu le visage de Mando. Le Magistrat et elle avaient décidé de tout faire pour aider leur ami à surmonter sa peine.

Le Mandalorien était resté enfermé durant une journée. Cette journée finie, il s'était présenté devant Greef et avait demandé un contrat à exécuter, comme si l'enfant n'avait jamais fait partie de sa vie.


à suivre