Parfois la vie ne se déroule pas exactement comme on aurait pu le souhaiter.
Et c'est précisément ce qui était en train d'arriver à la plus jeune sorcière de la famille Lupin.
Alors que Féline aurait sincèrement préférée être blottie sous sa couette à apprendre de nouveaux poèmes avec Hamlet, elle venait de faire plusieurs aller-retours entre différentes cheminées. Dire qu'elle détestait ce moyen de transport, la voilà bien servie.
Elle et son oncle venait de quitter le bureau du professeur Dumbledore et étaient en route pour le 12 square Grimmaurd. Mais ils avaient du retourner au domicile Lupin quand Remus s'était rendu compte que son portefeuille était resté là-bas. Sorcier ou pas, un portefeuille restait essentiel pour un adulte.
Alors que son oncle fouillait toute la maison en quête de son chère portefeuille, Féline s'était tranquillement assise au piano. Elle allait entamée la Lettre à Élise quand un hiboux viens frapper au carreau du salon. Féline se leva pour lui ouvrir la fenêtre tout en se demandant bien qui pouvait leur écrire. Le hiboux rentra à l'intérieur et se posa sur la table en tendant la patte, où était accrochée la missive, vers la jeune sorcière.
Le parchemin était attaché par une cordelette de cuir qui le retenait d'un nœud sec et précis. Féline mit quelques instants à décrocher la lettre sous le regard presque exaspéré de l'oiseau, puis des qu'elle y parvint, il s'envola par la fenêtre toujours ouverte.
Perplexe, la fillette s'empressa d'ouvrir la lettre.
-De qui est-ce ? demanda son oncle en refermant la fenêtre, son portefeuille dans la poche (visiblement il s'était rappelé qu'il était un sorcier et qu'il pouvait par conséquent lancer un Accio).
-Je ne sais pas, c'est signé par des initiales que je n'ai jamais vue.
-Montre moi donc ça, dit son oncle en attrapant la lettre. Ah je vois, eh bien voilà quelque chose de bien fâcheux Féline mais qui va, je n'en doute pas, beaucoup te plaire.
Sous le regard attentif de sa nièce, Remus lui dit que la lettre venait de Severus Rogue. Il les informait que la cheminée du 12 Square Grimmaurd venait de subir un petit accident et qu'ils devrait donc s'y rendre par la voie des airs, les balais volants donc.
Remus soupira. Il n'aimait pas particulièrement les balais. Il aurait sincèrement préféré transplaner mais Féline en avait une peur bleue depuis qu'elle avait subi une désarticulation lorsqu'elle avait huit ans. Cette tête de mule avait voulut l'imiter et cela c'était terminé par une semaine de soins intensifs à Saint Mangouste, l'hôpital des sorciers.
Féline fila donc chercher son balais qui était rangé dans un placard avec celui de son oncle. Elle avait reçu un Nimbus 2000 pour l'anniversaire de ses douze ans. Un cadeau qu'elle chérissait tout particulièrement.
Remus se doutait bien que Féline était enchantée que la cheminée de l'Ordre soit endommagée. Elle détestait les voyages par cheminées qui lui donnaient mal au cœur. Mais en revanche, elle était incroyablement agile sur un balais et Remus se demandait parfois lequel d'elle ou de Harry Potter, qui était le portrait craché de son père, l'emporterait sur l'autre.
Féline était revenue dans le salon, les deux balais dans les bras. Elle regarda son oncle ensorceler sa valise et l'eau de Hamlet pour que celle-ci ne s'échappe pas de son récipient. Remus fixa solidement les bagages de sa nièce derrière lui et tout deux sortirent dehors. Il faisait bon, la chaleur était retombée et l'air doux de Juillet faisait légèrement flotter les cheveux châtains des deux Lupins.
D'un accord commun, ils décollèrent d'un puissant coup de pied au sol. Le ciel était trop dégagé ce qui obligea Remus à jeter, à lui et à sa nièce, un sortilège de Désillusion afin de ne pas se faire voir des moldus.
Ils volaient depuis plusieurs minutes quand le vent se fit beaucoup plus violent. Surprid par les soudaines bourrasques, Remus poussa un cri de surprise en se sentant dévier brusquement de sa trajectoire. Par Merlin, qu'est-ce qu'il détestait les balais. Féline se rapprocha de son oncle. Elle avait le même sourire paisible que lorsqu'ils avaient quittés la terre ferme.
Remus tenta d'imiter l'attitude nonchalante de la fillette puis décida de cesser de la prendre pour modèle quand celle-ci s'amusa à faire des acrobaties avec son balais. Une vrai petite crâneuse quand elle s'y mettait.
-Remus, pour m'indiquer la direction, il vaudrait mieux que tu passes devant, plutôt que de te cacher derrière moi, le taquina gentiment Féline.
Le sorcier grommela et indiqua à sa nièce de continuer tout droit pour le moment.
Le ciel se couvrait. D'énormes nuages noirs apparaissaient à l'horizon et se rapprochaient rapidement. L'air était horriblement chaud et lourd, la belle soirée d'été venait d'être brutalement remplacée par un orage menaçant. Remus déglutit devant se spectacle qui se rapportait plus à un véritable cauchemar pour lui.
-Remus, s'écria finalement Féline d'un air inquiet ! On ne peut pas traverser ça, il va falloir atterrir.
-Non, nous ne sommes plus qu'à quelques minutes de la destination, autant se dépêcher !
Féline tenta de contredire son oncle mais l'orage éclata dans un énorme coup de tonnerre, couvrant ainsi sa voix. Une pluie battante s'abattit sur les deux sorciers. Féline et Remus n'hésitèrent plus, ils foncèrent en piqué vers le sol, Remus guidant sa nièce jusqu'au repère.
Un éclaire illumina le ciel, leur arrachant un sursaut de frayeur. Alors que la fillette commençait à grelotter de froid sous la pluie glacial qui balayait la ville de Londres, son oncle se posa devant une façade d'immeuble défranchie. Féline regarda autours d'elle. Ils se trouvaient dans une rue, entre des immeubles et l'entrée d'un parc. Une plaque de fer forgé, rouillée par le temps et légèrement tordue, indiquait le nom de la rue : square Grimmaurd.
Ils étaient arrivés.
Mais l'esprit critique de la fillette refit surface quand celle-ci remarqua qu'il n'existait pas de numéro 12. Les façades des habitations avaient le numéros prés de la porte d'entrée et Féline constata que les numéros passait de 11 à 13 sans que cela ne semble choquer qui que ce soit. Ce genre de détails négligés l'agaçait particulièrement. Non, elle n'était pas maniaque, elle aimait juste que les choses soient correctement faites, c'était totalement différent. Alors qu'elle réfléchissait au pourquoi du comment les moldus avaient été incapables de suivre la suite des nombres, son oncle murmura quelque chose et fit apparaître avec sa baguette, entre deux maisons moldues, une habitation aux fenêtres crasseuses avec un grand perron et qui portait le numéro 12.
Ah, effectivement, songea Féline, avec de la magie tout s'explique.
Les deux Lupins montèrent rapidement les marches pour se mettre à l'abri du mauvais temps. La porte était vieille et éraflée, recouverte d'une peinture noire qui s'écaillait, sa poignée était en argent et en forme de serpent. Si la porte était à l'effigie de la maison, Féline n'était pas vraiment sur de si sentir très à l'aise. Il n'y avait ni serrure ni boîte aux lettres. Logique puisque c'était une maison sorcière vieille de plusieurs générations et que les hiboux passaient par les fenêtres. Alors que l'orage explosait violemment dehors, Remus appuya avec force sur la sonnette.
Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit sur un homme avec un immense sourire plaqué sur le visage. Celui-ci s'écarta pour les laisser rentrer dans la maison. Féline passa la première et s'écarta des deux hommes qui se faisaient une joyeuse accolade, elle en profita donc pour détailler rapidement l'intérieur.
Le hall d'entrée était un large couloir recouvert de papier peint à moitié décollé. Des tapis usés recouvraient principalement la moquette miteuse. Des lampes à gaz, un lustre et un candélabre tous deux en forme de serpent illuminaient le couloir. A la droite de la fillette, un escalier menait aux étages supérieurs. Beaucoup de portraits noircis étaient accrochés aux murs, dont un grand tableau à moitié caché derrière de longs rideaux mangés aux mites. Un porte-parapluie en forme de jambe de troll dépassait d'un recoin, visiblement il avait été déplacé pour que l'on ne se prenne pas les pieds dedans.
Les deux hommes se retournèrent vers Féline qui en profita pour détailler celui qu'elle soupçonnait être Sirius Black. Grand avec des cheveux bruns emmêlés et désordonnés qui lui tombaient sur les épaules, une carrure athlétique bien qu'amincie et des yeux gris qui brillaient d'une excitation enfantine. Ses joues étaient creuses, sans doutes les conséquences de ses années d'emprisonnement à Azkaban.
Sirius ne restait pas en reste non plus. Il détaillait la petite fille qui le fixait timidement. Elle ressemblait beaucoup à Remus. Ses canines plus développées que la moyenne rendaient hommage à son nom de famille, ce qui le fit sourire. Il était plus que ravie de rencontrer celle que Remus considérait comme sa propre fille.
-Bienvenue à l'Ordre du Phénix, Féline, dit'il avec un sourire chaleureux.
-Merci, répondit distraitement la fillette.
Elle fixait quelque chose qui se cachait derrière le porte-parapluie. Exaspéré, Sirius, vit léviter l'objet, faisant ainsi apparaître une créature toute nouvelle pour la petite sorcière. Une elfe de maison. Il semblait aussi vieux et crasseux que cette maison. Si il était vrai que les elfes de maisons n'étaient pas des êtres éblouissants de beauté, il était certain que celui-là était l'un des plus laids et disgracieux qu'il puisse exister. Mais ce qui surprit le plus Féline, se fut le regard hargneux que ce dernier lança sur Sirius, alors que celui-ci était censé être son maître.
-Sale enfant, je te maudis. Si ma pauvre maîtresse voyait ce que sa chère maison devenait, qu'elle serait triste ma pauvre maîtresse, qu'elle serait triste. Et encore une gamine de plus, ajouta l'elfe d'un ton hargneux en regadant Féline avec dégoût. Je me demande ce que le loup-garou et sa descendance au sang pollué font ici, sûrement pour venir souiller la noble maison des Black.
Indignée par les paroles de l'elfe, Féline s'apprêtait à répliquer mais Sirius ordonna à l'elfe de déguerpir, ce qu'il fit lentement tout en continuant de marmonner des horreurs à voix basse.
-Navré que tu ai du assister à ça des ton arrivée, dit Sirius à voix basse. Tu viens de faire la rencontre de Kreattur. N'écoute pas ce qu'il dit, il n'en vaut pas la peine. C'est un insupportable petit monstre. Les autres t'expliqueront pourquoi cet imbécile se comporte de cette manière.
Féline n'osa pas demander ce qu'il voulait dire par les "autres" et n'insista pas. Elle suivit son oncle et son hôte qui s'avançaient dans le corridor, aussi silencieux que Sirius le leur avait recommandé. La valise de la fillette lévitait paisiblement derrière elle, guidée par la baguette de Remus.
Ils descendirent un escaliers de bois et arrivèrent devant une porte grande ouverte d'où le parvenait une délicieuse odeur de viande rôtie. L'estomac de Féline gargouilla méchamment.
Des brides de conversations leur parvenaient, angoissée Féline voulut ralentir le pas mais fut propulsée en avant par sa valise qui, elle, n'avait pas cessée sa route.
Les trois sorciers débouchèrent dans la pièce qui se révéla en faite être une large cuisine. Féline s'égratigna légèrement le coude sur les murs de pierres brutes. Relevant la tête, elle se retrouva face à une dizaine de visages qui la fixaient avec une grande curiosité. Fortement intimidée, elle se rapprocha de son oncle.
Une femme rondelette avec une imposante crinière rousse s'avança vers elle.
-Par Merlin, s'écria t'elle ! Mais vous êtes complètement trempés !
Surpris, les deux Lupins se regardèrent. Effectivement, ils étaient complètement rincés et une mare d'eau se formait déjà à leurs pieds. Avant qu'ils ne puissent dire quoi que ce soit, la femme leur lança un sort de séchage si efficace qu'il réchauffa Féline aussi bien qu'une épaisse couverture.
La dame place ensuite de force Féline et son oncle sur des chaises et leur servie de généreuses quantités de tourte à la viande. Alors que Féline regardait la nourriture s'accumuler dans son assiette et se demandait comment elle pourrait bien réussir à ingurgiter tout ça, la femme prit la parole d'une voix chaleureuse :
-Je m'appelle Molly Weasley, je suis ravie de te rencontrer Féline.
La sorcière voulut répondre mais Molly lui fit les gros yeux en lui ordonnant de manger si elle ne voulait pas tomber malade. Féline ne voyait pas où était le rapport mais son oncle lui lança un regard pour lui dire de ne pas chercher à comprendre, visiblement la nourriture semblait tenir très à cœur pour cette petite dame.
Remus se rendit compte du silence qui planait dans la pièce. Tout le monde fixait sa nièce qui, elle, mangeait tranquillement sa tourte sans se soucier des regards qui pesaient sur elle. Après tout, elle avait vraiment faim.
Il prit donc le temps de mâcher lentement l'énorme bouchée qu'il s'était fourré dans la bouche. Puis après avoir cherché ses mots quelques instants Remus se lança :
-Je vous présente ma nièce Féline. Féline Lupin.
À l'annonce de son nom, la fillette releva la tête et avala de travers en voyant tous ces regards posés sur elle. Elle compta plusieurs têtes rousses, une ou deux brunes et une blonde. Puis avant que Féline ne disent quoique ce soit, Molly envoya tous les sorciers qui n'étaient pas majeurs hors de la pièce. Sentant leur curiosité, la fillette garda les yeux rivés sur son assiette à moitié vide. Par Merlin, comment allait-elle faire pour ne pas s'enfuir en courant devant tous ces nouveaux visages ?
Il ne restait dans la cuisine plus que Féline, son oncle, Molly et Arthur, son mari qui s'était présenté juste après sa femme, et Tonks. C'était une jolie sorcière qui parlait beaucoup pour ne rien dire mais Féline avait bien comprit que si elle faisait ça, c'était surtout pour la détendre un peu. Féline finit donc calmement son repas, moins stressée que lorsqu'il y avait tous ces adolescents qui la dévisageaient sans retenues.
-Féline, revêtu un peu de tourte ? demanda gentiment Molly.
Féline déclina la proposition, le cœur au bord des lèvres. Elle s'était forcée à finir son assiette par pure politesse et avait la nette impression que son ventre allait exploser d'un moment à l'autre. Sirius remarqua son état déplorable et lui offrit une porte de sortie en lui demandant si elle désirait qu'il lui montre sa chambre.
Ravie de pouvoir échapper à Molly et au plat de tourte, la fillette se leva prestement et suivi Sirius dans le couloir. Ils montaient le grand escalier quand la voix amusé de Sirius la tira de ses inquiétudes sur le bien être de son estomac.
-Jolie pas vrai ?
Féline regarda un bref instant l'objet décoratif accroché au mur dont parlait Sirius avant de détourner ses iris précipitamment, une moue légèrement dégoûtée sur son visage. Un hiboux empaillé et éventré était suspendu au mur. Sirius sourit devant son air répugné et continua son ascension dans les étages en lui expliquant qu'elle aurait sa propre chambre.
Mais pour y arriver, il fallait gravir trois étages, parcourir une bonne dizaines de couloirs sombres à l'odeur de moisi et aux teintures rongées par les mites. Et le pire, ou selon un Sirius d'humeur particulièrement taquine, le meilleur (cela dépendait du point de vue...) c'était le grand escalier qui traversait toute la maison et dont les murs étaient parsemés de têtes d'elfes décapitées à la peau tombante et dont les dents pourries semblaient vouloir s'échapper de leurs gencives ramollis. Et selon Féline, l'interdiction d'exposer ce genre de choses devrait être une loi approuvée solidement par la ligue de protection pour les elfes de maison, pour peu qu'il en existe une.
Essoufflés, ils finirent par atteindre au bout d'un couloir, une petite porte de couleur brune. Sirius l'ouvrit et continua son monologue :
-Bon c'est un peu petit mais c'est assez confortable. Tu as un lit, une armoire, un bureau et la chaise qui va avec. J'ai pensé que tu préférerais avoir une chambre pour toi toute seule comme nous ne sommes que des étrangers pour toi pour le moment. J'espère que ça te plaît parce que je ne peux pas t'offrir quelque chose de mieux malheureusement.
-C'est très bien. Merci beaucoup en tout cas.
-Je t'en pris. Alors comme ça, dit Sirius en s'avança joyeusement dans la pièce en traînant la lourde malle de Féline derrière lui, tu rentres à Poudlard hein ? Tu t'y plairas crois moi.
J'espère, mais promet moi de ne pas me faire la misère si j'atterris à Serpentard, ria la sorcière en faisant une petite moue.
-Ça pourra se négocier, répondit Sirius amusé. Je vais te laisser déballer tes affaires, tu dois être complètement morte de fatigue, ajouta-il en la voyant bailler à s'en décrocher la mâchoire. Si tu as besoin de quelque chose, ma chambre est juste à côté.
-D'accord, bonne nuit. Et merci pour tout.
Sirius lui sourit et ferma la porte en sortant.
En soupirant elle se laissa tomber sur le vieux matelas qui allait lui servir de lit pour la suite des vacances. Elle contempla sa chambre depuis son lit.
Le bureau était en bois et semblait robuste. L'armoire était grande mais pas suffisamment pour donner l'impression étouffer la pièce. La lumière de la lune éclairait doucement la pièce à travers les carreaux. Les rideaux marrons semblaient épais et lourds mais n'étaient pas trop abîmés. C'était une chambre simple mais correcte.
Féline se releva et entreprit de défaire sa malle. Elle n'avait pas fait connaissance avec les autres enfants, à vrai-dire elle ne leur avait même pas adressée un mot. Mais elle aurait tout le temps de se rattraper demain. En tout cas personne ne vient la déranger ce soir là, Molly Weasley avait sûrement fait pression sur eux pour que personne ne vienne l'embêter.
La jeune sorcière accrocha son calendrier au-dessus de son bureau. Elle trempa sa plume dans de l'encre et cocha songeusement la case portant la date du 12 Juillet.
Elle avait tellement hâte de découvrir Poudlard, mais Beauxbâtons allait lui manquer. Son cœur se serra quand elle repensa à Arnaud, son ami. Il lui manquait beaucoup. Il avait été son complice et son camarade, toujours fourrés ensemble dans les mauvais coups. Il allait sûrement s'ennuyer sans elle, bien qu'elle ne inquiétait pas de trop non plus, Arnaud avait toujours été plus apte à se faire des amis qu'elle.
Peu après, son oncle passa lui souhaiter une bonne nuit. Il ne resta pas longtemps, trop fatigué lui aussi pour discuter longuement avec sa nièce. Féline n'avait pas l'air trop dépaysée ainsi partit-il se coucher, l'esprit suffisamment tranquille pour passer une bonne nuit. Après tout, il devait se reposer un maximum, la pleine lune était pour bientôt.
La nuit était bien avancée quand Féline se décida enfin à se coucher. Elle avait désormais complètement déballée ses affaires. Ses vêtements étaient rangés dans son armoire, la petite étagère au-dessus de son bureau était désormais bien remplis avec tous les livres que la fillette avait emportés. Son balais était soigneusement posé contre sa fenêtre et Hamlet sur son bureau au coté de sa baguette, précieusement rangée dans son étui en bois.
Alors qu'elle allait éteindre la lumière, elle se releva précipitamment afin de donner sa nourriture à son petit poisson.
Après avoir éteint la lumière, Féline repensa à ceux qu'elle avait vu depuis qu'elle était arrivée au 12 Square Grimmaurd. De tout les jeunes sorciers qu'elle a aperçue, aucun ne ressemblait à celui que Féline cherchait. Celui qui répondrait enfin à toutes ses questions. Celui qui pourrais enfin confirmer, si oui ou non, ce qu'elle soupçonnais depuis bien des années maintenant, était vrai. Le seul qui pourrait réaliser son pire cauchemar : Harry Potter.
