Attention : mention de violences familiales, maltraitances et malnutrition.
Si au vu de la façade, Féline ne s'était pas attendue à un intérieur mirobolant, il est vrai qu'elle n'imaginait pas un tel état d'insalubrité. Le pub était baigné dans une lumière grisâtre, saupoudré par des volutes de poussières et de saletés. Il était presque vide, mis à part quelques clients hétéroclites -allant du vieil ivrogne à une harpie dont le souffle erratique fit grincer Mona- qui étaient répartis de manières disparates dans la pièce. Jasper passa courageusement le premier, vite suivit de Jack qui n'avait pas envie de passer pour un trouillard. Féline et Mona, plus réticentes, finirent par entrer à leur tour. Mona ne prit même pas la peine de cacher sa grimace en posant un œil critique sur l'endroit que Jack baptisa de taudis à mi-voix, tandis que Féline sentit son estomac se nouer.
Dans le coin le plus reculé de la pièce, une vingtaine d'élèves s'entassaient les uns sur les autres, espérant être le plus discret possible. De ce que put en juger Féline, si il y avait majoritairement des Gryffondors et des Serdaigles, quelques Poufsouffles et Serpentards s'étaient également rajoutés à l'étrange réunion. Au centre, Harry, Ron et Hermione discutaient à voix basse dans un concert de chuchotements agités. Finalement, ce fut l'un des jumeaux qui aperçut les quatre Serdaigles toujours au niveau de la porte, qui n'ayant pas osés bouger d'un pouce car trop intimidés par tout ce beau monde, se contentaient d'observer d'un air hésitant la petite assemblée.
-Ah Féline te voilà, dit Fred en s'avançant vers eux d'un pas guilleret. Vous arrivez pile à temps, j'allais commander des bièraubeurre, ça vous tente ?
-Pas pour moi en tout cas, déclina Jasper, on sort tout juste d'un café.
Les trois autres Serdaigles refusèrent à leur tour et filèrent rejoindre les autres après que Fred leur ai montré des places où s'asseoir. Évidemment, c'était celle qui étaient les plus éloignées d'Harry, qui était le centre d'attention du jour. Féline était bien contente ainsi de ne pas avoir à le saluer. Elle était toujours terriblement mal à l'aise de ce qui s'était passé entre eux la dernier fois et ne lui avait toujours pas reparlé depuis, ni présenté ses excuses d'ailleurs. Quelque part, elle était toujours en colère contre lui pour s'être permit de la surveiller de cette façon si intrusive mais au fond d'elle, elle savait très bien qu'Harry ne voulait que son bien elle n'avait pas à lui hurler dessus ainsi et elle s'en voulait toujours terriblement. Elle fit son possible pour ne pas le regarder, bavardant avec Ginny qui s'était retrouvée assise à coté d'elle.
Les deux jeunes filles n'avaient pas eu l'occasion de beaucoup se recroiser depuis la rentrée et se lancèrent avec enthousiasme dans le récit de leur début d'année, Ginny racontant les dernières rumeurs du château à une Féline plus qu'admirative de la façon où son amie réussissait à être toujours au courant de tout. Finalement, après que Fred ai terminé la distribution de bièraubeurre et que tout le monde ai payé sa part -ce qui donna lieu à quelques négociations budgétaire, notamment une Poufsouffle qui refusait de payer sa consommation-, Hermione toussota, lissa nerveusement son pull et prit la parole d'une voix légèrement aiguë, expliquant avec quelques interventions d'Harry, le pourquoi du comment avait lieu cette joyeuse petite sauterie aujourd'hui.
A la fin de la réunion, alors que les élèves quittaient le pub par petits groupes, Féline était au bord de la nausée. Pendant prés d'une heure, elle n'avait pu se couper de l'esprit d'Harry qui brûlait de rancœur et criait à l'injustice. Les souvenirs d'Harry à mesure que les autres racontaient ses exploits lui avaient soulevés l'estomac. Elle avait tout vu.
Les maltraitances et les privations chez les Dursley, cette enfance privée d'amour, brimé pour avoir eu le malheur de venir au monde, rabaissé au rang de bête galeuse. Comment Harry avait il pu endurer tout ça sans devenir fou ? Comment avait il pu garder autant de gentillesse et de bonté après toute ces années de souffrance ? Elle avait vu les os se briser, les bleus s'accumuler, les repas minables, les gifles, les coups. Elle avait vu le placard sous l'escalier, les vêtements trop grands, les lunettes réparées au ruban adhésif. Comment était-ce possible ?
Elle avait déjà lu en Harry, plusieurs fois même. Elle avait lu un léger mal être, une confiance en soi ébranlée, un besoin désespéré d'amour. Mais Féline ne s'y était pas attardée, après tout, beaucoup de gens de son age se cherchaient aussi et étaient dans le même cas. Mais là ? Ce n'était pas juste une simple crise identitaire. C'était le combat quotidien d'un garçon brisé par la vie. Il avait fallut à Féline tout son self contrôle pour ne pas exploser en pleurs en plein milieu de la réunion. La détresse d'Harry lui avait brûlée le cœur elle avait serré les dents et avait voulut détourner son don d'Harry. Mais elle n'avait pas pu. Elle voulait savoir autant qu'elle le redoutait.
Alors elle avait replongé. Et elle avait vu. Le choc à l'annonce de la vérité sur ses parents par Hagrid qui lui avait tout balancé en pleine tête sans la moindre délicatesse. Personne ne s'y était attardé. Personne ne s'était demandé à quel point le petit garçon de onze ans qu'il était alors avait était perturbé par tout ça. En quelques mots, il découvrait que ses parents n'étaient pas des délinquants comme lui avait toujours répétés son oncle et sa tante, que au contraire, ils étaient des gens fabuleux, aimants et courageux. Qu'ils n'étaient pas morts dans un accident de voiture mais assassinés par un fou furieux. Et qu'ils étaient des sorciers. Et que lui aussi, et qu'il y avait tout un monde magique qui existait et prospérait, là, au-delà des frontières du monde des moldus, juste sous son nez. Toute la tristesse et la rancœur de cette annonce frappa Féline de plein fouet. C'était le monde d'un jeune garçon qu'elle ressentait s'effondrer sans personne pour l'aider à le supporter.
Elle avait vu la première année, où il avait du se trouver face à Voldemort. Le choc de le découvrir encore en vie, alors que tout le monde n'avaient eu cesse de lui affirmer le contraire. La terreur d'avoir entraîné ses seuls amis au devant de la mort. L'horreur de tuer un homme de ses mains d'enfant. L'incompréhension et la colère d'être laissé seul et sans réponses.
Elle avait vu l'enfer que fut l'année suivante. La haine des autres élèves, persuadés de sa culpabilité. Les nuits à pleurer dans son grand lit de la tour Gryffondor, à se répéter qu'il était comme Voldemort, un monstre que si il parlait le fourchelang, alors qui sait jusqu'à quel point il ressemblait au monstre qui lui avait prit ses parents. Le dégoût pur qu'il l'avait submergé lorsqu'il se retrouva face aux immenses araignées avec Ron. Elle avait ressentie l'immense vague d'adrénaline et la farouche volonté qu'il lui avait permit d'affronter le basilic et de sauver Ginny Weasley. Et à nouveau cette horrible rancœur d'être abandonné après avoir affronté des dangers inimaginables.
Elle avait vu l'angoisse de la troisième année. Entre la rage d'apprendre que le traître qui avait conduit ses parents à un destin aussi fatale était son propre parrain et sa crainte si violente des détraqueurs. Et puis pour la première fois, la peur de perdre la seule famille qui semblait se soucier ne serait ce qu'un petit peu de lui. Le désespoir de se voir retirer cette promesse de bonheur aussi vite qu'elle était apparue, encore une fois .
Elle avait vu la tension de l'année passée. Où chaque minutes étaient comptées pour assurer sa propre survie. Le harcèlement des élèves, la terreur du dragon, l'angoisse du monde sous-marin. Et la fameuse nuit. Féline avait pâlit si fort que Jasper s'était tourné vers elle d'un air inquiet, craignant qu'elle ne fasse un malaise. Elle avait sentit la surprise du au porte-loin. La terreur sourde qui lui avait glacé le sang lorsqu'il avait comprit. Il s'était sentit mourir cette nuit là. Et c'est ce qui effraya le plus Féline. Il l'avait voulut. Harry était fatigué, son âme avait été poussé à bout depuis si longtemps qu'à présent, elle était presque desséchée, vidée son cœur était celui d'une vieille personne qui en avait trop vu, trop vécu et qui ne souhaitait plus que partir, se reposer pour toujours. Harry avait souhaité que cela s'arrête. Tout. La souffrance, la culpabilité écrasante, le sentiment constant de trahison et d'abandon. Harry souffrait.
Féline émergea et reprit contact au moment même où les autres élèves quittaient le pub. Elle avait signé son nom sur la liste secrète d'Hermione par pur automatisme ce qui expliquait son écriture tremblante et brouillonne. Elle inspira une profonde goulée d'air, comme une noyée. Elle avait si mal au cœur. Elle avait vu une vie entière défiler devant ses yeux en quelques minutes, son cerveau digérait mal cette surcharge d'information et son estomac tressautait désagréablement. Mais ce n'était pas ça qui embuait les yeux de la jeune fille. C'était toutes ses horreurs infâmes, cet appel à l'aide épuisé et sans espoir que criait l'âme d'Harry qui lui brisait le cœur. Les images de ce qu'elle avait vu tournaient sans pitié dans son esprit, lui donnant une nausée si violente qu'elle trébucha.
-Féline, murmura Mona, tu es très pale. Tu es malade ?
-On ferait mieux de sortir, elle a besoin de respirer de l'air frais, dit Jack en la dévisageant d'un air soucieux.
Elle ne résista pas. Elle se laissa entraîner par ses amis en dehors du pub sans un regard pour les trois Gryffondors restant qui les saluèrent distraitement, trop plongés dans leur conversation pour prêter attention à la figure presque grise de Féline. Lorsqu'ils se furent éloignés du pub et d'Harry, sous les rayons timides du soleil et l'air frais qui leur chatouillait les narines, Féline reprit peu à peu des couleurs.
Comme toujours son don finissait par faire le ménage. Les souvenirs d'Harry étaient rangés dans un carton qu'elle n'ouvrirai qu'en cas de besoin elle se souviendrait des faits, mais les images cesseraient de la hanter jusqu'au jour où elle souhaitera les ressortir de leur boite. C'était ainsi que Féline se représentait son don. Comme une immense réserve à l'image d'une bibliothèque, remplit de boites soigneusement étiquetées qui contenaient des informations et des souvenirs. Elle ne les ressortait que lorsqu'elle le jugeait nécessaire, sachant toujours leurs existences mais les empêchant ainsi de lui pourrir la vie et de voir les souvenirs des autres se mélanger aux siens.
Alors elle referma la boite portant le nom de Harry Potter et porta son attention sur la conversation de ses amis. Elle aurait tout le temps de penser à Harry plus tard. Jasper, qui avait observé Féline du coup de l'œil depuis qu'ils étaient sortis du la taverne, avait été soulagé en voyant le visage de son amie perdre sa mine pale et ses yeux récupérer leurs éclats naturels. Il ne savait pas ce qui l'avait pu la mettre dans un tel état et bien qu'il s'étouffait presque dans sa propre curiosité, il n'osait pas poser de question, de peur de la brusquer.
-Et moi je te dis que la légende est vrai, il y a vraiment des fantômes là-bas !
-Ho je t'en pris Mona, souffla Jack, on voit des fantômes tous les jours à Poudlard. Alors pourquoi est-ce que je dois être impressionné par une vieille cabane ?
-Parce que cette fois, ce sont des méchants fantômes!
-Whaou.
Mona fronça les sourcils et s'éloigna la tète haute sous le regard désabusé de Jack. Son amie avait toujours été très superstitieuse, au contraire de Jack. Depuis qu'elle avait entendue dire que la cabane hurlante était soi-disant maudite, elle n'en démordait plus et tentait par tous les moyens possible d'intéresser Jack à sa cause après avoir échoué auprès des deux autres. Jasper s'en fichait comme d'une guigne qu'elle soit hantée, possédée et tout le tralala, et Féline avait montré si peu d'intérêt pour la question qu'elle avait discrètement reprit sa lecture quand Mona l'avait abordé avec son monologue superstitieux.
-On ferait bien de la suivre, soupira Jasper en la regardant s'engager sur le sentier. Elle lève le menton tellement haut qu'elle ne voit même plus ses pieds et serait capable de se tordre une cheville.
Les trois Serdaigles s'élancèrent à la suite de leur amie sur le chemin boueux qui arracha un grognement de dépit à Féline en voyant ses belles baskets neuves barboter dans la terre et les flaques d'eau. Ils rejoignirent rapidement Mona qui s'était arrêtée au niveau d'une clôture et contemplait d'un air songeur la vieille bâtisse en bois pourris qui lui faisait face à une vingtaine de mètres. Elle était tellement occupée à la détailler à la recherche du moindre signe prouvant sa réputation de cabane hantée, qu'elle n'entendit pas les autres arriver derrière elles malgré leurs babillements sonores. Elle sursauta si violemment en découvrant Jack à sa droite qu'elle en fit hurler le garçon à son tour.
-Imbécile ! feula t'elle finalement en sentant son cœur battre à la chamade.
-Désolé, tu as eu peur ? demanda Jack encore sonné par cette réaction inattendue.
-Bah non, je cris pour me réchauffer les cordes vocales voyons.
-Eh, pas besoin d'être cynique.
Mona lui tira la langue et regarda à nouveau la maison la plus hantée de Grande-Bretagne selon la brochure touristique qu'elle gardait serré dans ses mains. La déception était lisible sur son visage. Féline elle, qui savait très bien pourquoi ce lieu avait hérité d'une sombre réputation, retient sa langue et son sourire amusé pendant que les garçons avaient finit par se lancer dans un concours de celui qui trouverait la plus jolie feuille morte.
-Jack avait raison, soupira finalement Mona. Ce n'était que des histoires pour enfants, on s'en va.
Ni Jack ni Jasper ne firent de commentaire à base de « je te l'avais bien dis » ou de « si elle m'avait écouté... » en apercevant la mine déçue de leur amie. Quelques minutes plus tard, ils avaient rejoint la rue principale. Le jour commençait doucement à décliner et le village se vidait progressivement des hordes d'élèves. Après un dernier tour chez Honeydukes à la demande de Féline qui s'était finalement décidée à s'acheter un paquet de ses délicieux chocolats fourrés au caramel qui ne collait pas aux dents, ils décidèrent de rentrer arrivant juste à temps au château avant que la pluie ne commence à tomber.
Le soir même, ni Féline ni Mona n'avalèrent grand-chose, ayant passés la journée à se goinfrer de sucreries et de desserts en tout genre, achetés dans les différentes échoppes du village elles étaient bonnes pour avoir des caries à ce rythme là. Jack lui, avala son repas comme si il n'avait pas dévoré deux crèmes glacés et quatre muffins dans l'après-midi et reprit même deux fois de la soupe sous le regard éberlué de Féline qui se demandait bien où il pouvait mettre tout ça. Quand à Jasper, il imita les filles et se contenta d'un bol de soupe et d'un petit pain.
L'estomac plein et enchantés de leur journée, il ne fut pas difficile pour les 3e années de s'endormir rapidement ce soir là. Féline ne fit pas exception à la règle et les yeux brûlants de sommeil, elle se dit qu'elle aurait tout le temps de penser à ce qu'elle avait vu sur Harry plus tard. Après tout, il n'était plus à un jours prés et ce n'était certainement pas à cette heure là qu'elle allait pouvoir faire quelque chose.
Dormir, la bonne blague. Féline n'avait finalement pas fermé l'œil de la nuit et avait passé son temps à se tourner et se retourner dans son lit à la recherche d'une position confortable, mais rien à y faire. Maintenant qu'elle savait ce qui se tramait dans l'esprit de Harry, cette noirceur qu'elle voyait dévorer peu à peu le cœur du pauvre garçon et la solitude à laquelle il était livré, elle pouvait difficilement rester sans rien faire. Alors elle s'était habillée et était descendue dans la salle commune avait ravivé le feu à l'avait contemplé jusqu'à l'aube, plongée dans ses pensées.
Féline avait déduit trois choses. Tout d'abord, c'était que la solitude dont souffrait Harry était bien plus difficile à cerner que ce que l'on pourrait croire au premier abord. Elle même la connaissait très bien. Il avait certes Ron et Hermione, des amies aimants et prévenants mais qui comme lui, n'étaient encore que des adolescents. Que pouvaient ils faire sinon apporter leur soutien à Harry ? Ils ne pouvaient le délester de son fardeau, ni soulager son âme du poids de son passé. Ils ne pouvaient pas lui apporter les réponses qu'il cherchait. Harry avait désespérément besoin d'un adulte qui prenne soin de lui, réellement. Comme Remus le faisait pour elle.
La meilleur option qui se présentait pour le moment était les Weasley, car cette famille l'aimait déjà profondément et que Mr Weasley réussissait de mieux en mieux à tempérer l'étouffement maternel de son épouse, qui petit à petit, réalisait elle aussi qu'un enfant ne pouvait s'épanouir sans savoir certaines choses. Mais Féline était persuadée que cela ne conviendrait pas non Harry n'était pas prêt à appartenir à une fratrie, il avait ce besoin, qu'elle partageait et comprenait, de calme et d'indépendance qui serait impossible chez les Weasley.
La deuxième option serait Sirius, après tout il était son parrain et adorait Harry. Mais Féline doutait sincèrement que cela soit une bonne idée. Sirius avait passé douze ans à Azkaban. Il avait tant perdu et tant à réapprendre, il devait se redécouvrir lui même avant de pouvoir prendre soin de quelqu'un aussi fragile émotionnellement que son filleul. L'un des membres de l'Ordre du Phénix était psycomage et consultait Sirius une fois par semaine durant de longues séances apparemment, Sirius allait de mieux en mieux mais il lui faudrait encore beaucoup de temps pour que les dégâts d'Azkaban ne soient plus que d'horribles souvenirs.
Ce qui amena donc Féline à la dernière option. Si Harry n'avait pour le moment personne qui pourrait le prendre en charge en répondant à tous les besoins que réclamait son âme meurtrit et que le seule personne qu'il n'ai jamais considéré comme sa famille était Sirius, alors pourquoi ne viendraient ils pas tout les deux habiter chez son oncle ? Certes, c'était un projet un peu fou, la maison était petite, il faudrait renforcer les protections magiques et cela allait prendre un temps fou pour tenter de convaincre Dumbledore mais pourquoi pas ? Son oncle prenait soin d'elle depuis sa petite enfance et était la personne la plus douce et attentive que Féline connaisse, exactement ce dont Harry et Sirius avaient tout deux besoin. Et Harry adorait passer ses vacances là-bas plutôt que chez les Dursley. Et puis la maison possédait une jolie véranda et un charmant petit jardin qui permettraient enfin à Sirius de voir le soleil.
Dans tout les cas, il était hors de question de laisser Harry retourner chez ses horribles moldus. Ce qui amenait Féline au deuxième point de sa réflexion. Elle était parfaitement au courant pour les protections de sang qui protégeaient Harry plus efficacement que n'importe quelle armée. Mais si elles l'avaient parfaitement défendue du monde magique, rien ne l'avait en revanche protégé de la cruauté de sa famille adoptive bien que Féline doutait fortement qu'Harry les considère comme sa famille. Harry avait enduré tant de maltraitances que Féline avait bien du mal à se rappeler de chacune d'entre elles, l'esprit d'Harry les ayant mélangés dans sa douleur, souhaitant lui même les oublier.
Mais cela n'aurait jamais du arriver. Que le monde moldus n'ai pas posé de questions quant à ce petit garçon de onze ans si maigre qu'il avait l'air d'en avoir tout juste huit ou neuf, habillé avec des vêtements milles fois trop grands pour lui et avec des taches bleus partout sur le corps, cela était déjà inacceptable. Mais que rien n'ai était fait dans le monde magique la laissait dans la plus grande des incompréhensions.
Que diable, il s'agissait d'Harry Potter tout de même, on n'allait pas lui faire croire que depuis que Dumbledore l'avait déposé chez les Dursley lors de la terrible nuit du 31 octobre 1981, absolument personne n'avait prit la peine de s'intéresser à ce qui se passait entre les murs du 4 Privet Drive ! Féline bouillonnait intérieurement. Ho elle savait aussi que Dumbledore avait prit soin de laisser Mrs. Figg garder un œil sur Harry mais bon sang, il s'agissait d'une cracmol, comment aurait elle pu faire quoique ce soit en cas de danger immédiat ? Et pourquoi n'avait elle rien dit des violences que subissait Harry ? Car elle avait forcement remarqué, elle ne pouvait pas ne pas avoir remarqué !
Dumbledore n'avait il donc pas en onze ans, daigné à jeter un petit coup d'œil afin de vérifier que l'enfant le plus célèbre du monde magique aille bien ! Peut importe qu'il soit célèbre ou non d'ailleurs, on ne laisse pas un enfant chez des gens sans s'assurer au moins deux ou trois fois que ce dernier allait bien. Et puis, ce n'était pas comme si Dumbledore ignorait que les Dursley n'aimaient pas la magie, Mrs. Dursley avait carrément renié sa propre sœur ! Alors pourquoi, pourquoi avoir laissé s'écouler tant de temps en laissant l'enfant qu'était alors Harry dans une détresse si violente ?
Et puis il était rentré à Poudlard. Et rien n'avait changé. Pourquoi personne n'avait rien fait en voyant sa maigreur inquiétante, son regard si étonné en découvrant ce qu'était que de se sentir apprécié, la façon dont il se crispait inconsciemment des qu'un adulte élevait la voix ? Féline n'était qu'une enfant mais elle même savait très bien que ces signes dénonçaient des années de douleurs et de privations. Et l'infirmière ? Elle avait eu son diplôme dans une pochette surprise pour ne pas avoir vu les os mal ressoudés du garçon, ses cotes fragilisées, son crane cabossé, les marques accumulées depuis si longtemps qu'elles avaient finis par se graver à même la chaire ? Même Remus n'avait rien vu. Parce qu'elle ne pouvait pas accepter qu'il ai vu et qu'il n'ai rien fait, elle ne s'en remettrait pas si cela était le cas.
Et combien d'autres que Harry étaient dans le même cas à Poudlard ? Mangeant le plus possible, prenant des forces avant l'été, le regard parfois désespérément vide, n'attendant rien de Noël ou de leur anniversaire. Combien d'autres avaient été tourmentés et pour qui personne n'avait jamais rien fait ni même ne serait-ce fait que l'effort de voir au lieu de fermer les yeux ?
Féline s'étouffait presque de rage devant tant d'injustice. Elle n'avait même pas treize ans, que pouvait elle bien faire contre ça ? Elle n'avait d'autres choix que de demander de l'aide à un adulte. Mais qui l'écouterait ? Le professeur Dumbledore lui avait bien précisé qu'avec l'Ordre du Phénix et la gestion de Poudlard avec cette saleté d'Ombrage dans les pattes, il serait très occupé. Il ne la recevrait qu'un cas de graves problèmes avec son don et elle n'était hélas pas suffisamment confiante pour utiliser ce prétexte et finalement parler d'autre chose.
Et tous les autres professeurs avaient une foi aveugle en Dumbledore, hors elle avait besoin d'un avis extérieur si elle ne pouvait pas en parler directement avec le concerné faire part de ces problèmes à quelqu'un vouant milles louanges au directeur et ne remettant aucuns des choix en causes était inutiles et une vrai perte de temps. Il y avait bien le professeur Rogue mais il lui fichait une trouille bleue. Féline se retient de grincer des dents. Il était fort probable qu'il refuse même de la recevoir. Mais si jamais elle réussissait à le convaincre de l'écouter, alors peut être pourrait elle enfin parler au directeur et avec un soutien de taille en plus. Et puis, il était au courant pour son don et elle n'aurait pas à lui expliquer comment elle avait fait pour être au courant des tristes secrets d'Harry.
Oui, elle lui parlerait. Pour le bien d'Harry et de tous les autres élèves qui souffraient en silence. Elle irait le voir le plus vite possible. Mais avant, elle avait encore une chose à régler. C'était le dernier point de la longue réflexion nocturne de Féline. Le professeur Ombrage. Ce qu'elle faisait passer aux yeux de toutes et de tous comme de simples retenues à copier des lignes étaient en vérité de véritables séances de tortures où à l'aide d'une plume de sang, elle punissait les élèves en les obligeant à se charcuter eux mêmes. Plus que de la maltraitance, c'était du sadisme poussé à son paroxysme. Si cela venait à se savoir, les enseignants feraient des pieds et des mains pour se débarrasser d'elle. Quant aux parents d'élèves, ils réclameraient même sa tête. Le ministère n'aurait pas d'autres choix que de la renvoyer.
Ombrage se croyait toute puissante car nommé par le ministre lui-même mais elle n'était qu'une employée à laquelle des centaines de parents avaient confiés leurs précieuses progénitures. Si ses méthodes venaient à se savoir, alors la réputation du ministère de la magie en prendrait un coup et alors peut être que Dumbledore récupérait il le crédit qu'on lui octroyait autrefois et le monde magique pourrait enfin se préparer au retour de Vous-Savez-Qui. Oui, pour protéger le Royaume-Uni de ce fou, il fallait faire tomber Ombrage et ébranler la crédibilité du ministère. D'un moyen ou d'un autre, Féline devait réussir à faire connaitre au monde extérieur d'une façon tapageuse les « méthodes éducatives » du professeur Ombrage. Mais comment ? Avec un sourire de renard, elle se dit qu'Hermione aurait sûrement un moyen de l'aider. Après tout, n'était-ce pas elle qui avait fait taire Rita Skeeter ?
Lorsque Jasper descendit le premier pour aller prendre son petit déjeuner vers neuf heures du matin, il trouva Féline qui bouquinait dans un fauteuil, un air incroyablement satisfait accroché au visage.
-Et moi qui pensait être le premier levé ça fait longtemps que tu es là ?
-Une petite demi-heure, mentit Féline en refermant son livre. Je meurs de faim, on va manger ?
-Allons y, sourit Jasper. De toute façon, Jack ne se lèvera pas avant midi et je doute que Mona fasse mieux.
-Mona a passé la moitié de la nuit à ronfler, grinça Féline. Susan a faillit commettre un meurtre.
-Dommage qu'on n'ai pas encore apprit à jeter le sort de silence, soupira Jack. L'un des jumeaux Barnes ronfle à faire trembler les murs du dortoirs et ça me rend fou moi aussi.
Ils s'installèrent devant leur petit déjeuner. La salle était presque déserte, peu d'élèves ayant eu le courage de se lever à cette heure ci un dimanche matin. Féline découvrit avec plaisir un panier de viennoiserie. A Beauxbâtons, il y en avait pour chaque petit déjeuner et Féline avait toujours raffolé des croissants au beurre. Elle en prit un et croqua dedans avec plaisir il était certes plus fade et moins croustillant que ceux auxquels elle était habituée mais elle ne chipota et le finit en trois bouchées.
Jasper la regarda faire, amusé. Il mangeait d'ordinaire que très peu, voir rien du tout, le matin car cela avait la mauvaise tendance à lui donner des maux d'estomac, mais s'étant contenté d'un bol de soupe la veille, son ventre grondait à la vu de toutes les bonnes choses étalées devant lui. Il se servit donc un bol de céréales et un verre de jus de citrouille, préférant manger petit à petit plutôt que de risquer un sévère mal de ventre après.
-Dit moi Féline, commença Jasper hésitant. Tu sais, on ne voudrait pas être trop intrusifs dans ta vie et on s'est dit que si je te posais la question seul, tu te sentirais moins piégée -à ces mots, les sourcils de Féline se froncèrent d'inquiétude- mais voilà, on se demandait avec les autres…
Féline déglutit difficilement.
-Pourquoi est-ce que tu vis avec ton oncle ?
-Ho, répondit elle surprise, tentant discrètement de calmer son cœur affolé. Ça ne me dérange pas d'en parler tu sais.
-Vraiment ? J'étais persuadé que ce serait le contraire. Tu te crispes à chaque fois qu'on parle de nos familles.
-J'ai simplement peur que quelqu'un ne fasse un commentaire sur la condition de mon oncle. Tu sais Jasper, c'est un homme formidable, bon et aimant et qui a toujours su garder espoirs même quand tout s'effondrait autours de lui. Le rabaisser à la seul qualification de loup-garous est quelque chose que je supporte mal. C'est comme si il n'était que cela, qu'il l'avait choisit. Je déteste chaque personne que se permet un tel jugement et j'en voudrais toute ma vie au professeur Rogue pour avoir révéler son secret.
-J'ai adoré le professeur Lupin à la seconde où je l'ai vu, Jack et Mona aussi. Je crois que Jack plus que n'importe qui. Je ne sais pas si il te la raconté mais à l'époque, il y avait un épouvantard dans le château. Le sort pour le faire disparaître peut être apprit n'importe quand tant il est simple. Le professeur Lupin nous l'a fait l'affronter Mona et moi avions réussit du premier coup mais Jack au contraire, se laissa submerger et faillit s'évanouir.
-Quelle forme avait son épouvantard ? demanda Féline.
-Tu lui demanderas, je doute que quiconque aimerais voir tout le monde au courant de sa plus grande peur, c'est d'ailleurs la seule chose que j'aurais eu à reprocher au professeur Lupin tiens. Enfin bon, il a demandé à Jack de revenir le lendemain soir dans son bureau et il lui a apprit à ne pas se laisser submerger par ses émotions négatives. Un soir, il a même fait classe commune avec Potter. Jack a réussît à dépasser ses peurs et n'a pas été seul pour le faire. C'est le seul autre professeur pour qui Jack a eu par la suite autant de respect que pour le professeur McGonagall.
Féline sentit son cœur se réchauffer. Elle avait complètement oublié que son oncle avait apprit à Harry à se défendre face à une petite partie de son passé et aux détraqueurs. Si il s'était autant acharné à aider le jeune homme, il ne pouvait tout simplement pas l'avoir laissé dans la misère si il avait remarqué quoique ce soit.
-Alors ? demanda Jasper, avide.
-Eh bien, le début n'est pas très joyeux. Mes parents sont décédés quand je n'étais encore qu'un bébé. Ma mère était une moldue et mon père un sorcier et le frère de Remus. C'est lui qui s'est occupé de moi et qui m'a élevé. Il est génial et je l'aime, c'est lui mon père. Voilà, c'est tout, il n'y a rien d'autre à dire. Il m'a permit d'apprendre le piano et m'a laissé adopter un petit chien, Polux, qui est mort quand j'avais dix ans, et un poisson rouge, Hamlet qui, je l'espère, est censé être toujours en vie lui.
-Censé ?
-Je me méfie, on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise.
-Et comment tes parents se sont rencontrés ?
-Ma mère était une prostituée et de fil en aiguille… Je rigole, dit Féline en riant devant la tète de six pieds de longs que tirait Jasper. Elle était fleuriste, mon père est rentré dans la boutique et ils ne sont plus jamais quittés.
-Féline Lupin, vous avez uns sens de l'humour déplorable, soupira Jasper.
Le lendemain, alors que les quatre Serdaigles se rendaient d'un pas lourd en Histoire de la magie, peu motivés à devoir prêter attention aux douze grandes guerres des trolls lors du premier âge, ils croisèrent en cours de route les jumeaux Weasley qui souriaient d'une telle façon qu'on ne pouvait que s'en inquiéter. Ni Fred ni George ne prêtèrent attention à eux, trop occupés à ricaner mais Féline comprit rapidement le pourquoi du comment de cet excès de bonne humeur de leur part des le lundi matin, en découvrant le sol de l'immense couloir nord complètement gelé.
-Super, soupira Mona. J'ai toujours été nulle en patinage.
-On n'a qu'à faire le tour par le parc ? proposa Féline.
-Impossible, répondit Jasper, on arrivera jamais à l'heure sinon.
-J'ai aucune envie de faire ça, il est trop tôt bon sang.
-Arrêtez de vous plaindre, ça va être marrant !
-Tout le monde n'a pas ton équilibre et ton agilité légendaire Jack, grimaça Jasper en regardant les quelques élèves se risquer sur la patinoire et se retrouver sur les fesses dans un « boum » sonore.
-On va devoir y passer pour ce matin, mais je suis sur que quand on sortira de classe tout à l'heure le sort aura déjà disparu, dit Féline en souriant. McGonagall ne supportera pas ça très longtemps.
-Je rêve ou ça t'amuse ? demanda Mona en plissant les yeux.
-J'ai toujours aimé patiner, dit Féline. Même si sans patins à glace, cela risque d'être une autre paire de manche.
Agacé par tous ces papotages, Jack attrapa Mona et la balança sur la glace. Ce qui devait arriver arriva et la pauvre jeune fille s'étala de tout son long dans un glapissement aiguë. Jasper lança un regard meurtrier à Jack lorsqu'il s'approcha de lui d'un air déterminé, le défiant de lui faire subir la même chose. Finalement, il se risqua de lui même sur la glace et parvient plus ou moins sereinement de l'autre coté en s'accrochant aux murs. Jack effectua la traversé dans un patinage à faire pâlir de jalousie tous les malheureux tombés sur cette patinoire improvisée et récupéra une Mona désespérée en cours de route.
Féline suivait difficilement derrière. Car si elle aimait patiner depuis l'enfance, elle n'avait jamais été très douée et il lui avait fallut de longues années pour cesser de trembler comme une feuille sur ses patins. Prise d'un excès de confiance, elle accéléra et se retrouva ni une ni deux sur les fesses, sa bouche formant un o de surprise au contact brusque de la surface gelée sur son postérieur. Jack et Mona l'agrippèrent et l'aidèrent à se relever pour franchirent les derniers mètres.
-A tomber comme ça, je devais avoir l'air bien cruche, soupira Féline.
-On peut pas t'en vouloir si c'est de naissance, ricana Mona.
-Tu me brises les cactus O'Kelly. Et tu n'étais clairement pas mieux.
Jack pouffa de rire et Jasper leva les yeux au ciel, amusé malgré lui. Une fois enfin de l'autre coté du couloirs, les deux filles se massèrent le bas du dos et grimacèrent quant à leurs fesses douloureuses que la jupe n'avait pas protégé. Ils arrivèrent finalement en Histoire de la magie avec seulement deux minutes de retard et eurent la satisfaction de trouver la salle presque vide. En effet, la grande majorité des élèves arriva quelques minutes plus tard dans un joyeux babillement à propos de cette petite surprise matinale qui, si elle avait valut quelques chutes, avait été sacrement divertissante.
Personne ne chercha à comprendre pourquoi les jumeaux Weasley -car cela ne pouvait être qu'eux- avaient fait cela car n'importe quel prétexte était bon pour eux pour faire des bêtises. Cependant, lorsque les élèves virent arriver le professeur Ombrage, les vêtements de travers, des égratignures pleins les mains et le visage et avec un retard de quinze minutes après le début de la classe, tous conclurent avec évidence que le plan des jumeaux ne visait qu'elle. La classe pouffa de rire en la voyant tenter de reprendre dignement son souffle en partant s'installer dans le fond de la classe en trottinant la tête haute.
-Elle est là en inspection, c'est la première fois qu'on là avec nous, souffla Mona à Féline.
-Elle ne devrait rien avoir à redire au cours de Binns, il est aussi ennuyeux qu'elle.
A la fin de la classe, la patinoire était toujours là. Aucun élève ne s'y risqua cependant, préférant assister à la tentative désespéré du professeur Ombrage, quitte à arriver en retard au cours suivant. Il se révéla vite évident que la glace en avait personnellement après elle. Elle s'agrippait à ses chaussures tel un chewing-gum, la faisant inlassablement tomber sous les rires moqueurs des élèves. Féline riait à gorge déployée, oubliant même qu'ils étaient en retard de plus de dix minutes maintenant pour le cours de sortilèges. Finalement, les élèves s'élancèrent à leur tour sur la glace qui contrairement à l'aller, les propulsa avec douceur jusqu'à l'autre rive, faisant enrager le professeur Ombrage, bientôt seule dans ce couloir, perdue au milieu de la patinoire.
-C'était la chose la plus amusante que je n'ai jamais vu, pépia Féline avec un sourire si grand qu'il menaçait de toucher ses oreilles.
-Vous avez vu sa tête lorsque nous sommes tous passés ? Elle en bavait de rage ! ajouta Mona les yeux brillants.
-Et quand elle a appelé le professeur Binns à l'aide, comme si il en avait quelque chose à faire, pouffa Jasper.
-Elle me faisait un peu de peine tout de même, se risqua à dire Mona.
-Ho pitié, c'est effrayant ce que tu peut être soucieuse des autres. Elle ne mérite que ton mépris, que cela rentre bien dans ton crane jeune fille, la martela Jack en appuyant sur chacun des mots.
-Et toi tu es sans cœur mon cher.
-Une vrai brute de décoffrage, ajouta Jasper.
-Là où Jack passe, l'herbe ne repousse pas, philosopha Féline.
-Je vais faire comme si je n'avais absolument rien entendu, bande de mécréants va.
-Allons allons Jack, tu devrais prendre cela comme un compliment sur ta riche personnalité parfois, disons eh bien, un peu trop explosive, rit Jasper.
-Ah oui, moi je suis explosif hein ? dit il en s'approchant dangereusement de son ami avant de lui claquer un baiser sonore sur la joue.
-Que, quoi ? Hein ? balbutia Jasper en devenant tout rose sous gloussements des deux filles. Ho Jack Overland, tu vas me le payer !
-Attrape moi donc beau brun ! minauda Jack en sautillant, un Jasper à présent rouge comme une tomate à ses trousses.
Ni le professeur Flitwick ni aucun des quinze élèves déjà présents ne comprirent pourquoi débarquèrent quatre Serdaigles dans la classe avec plus de vingt minutes de retard, ni pourquoi ils continuèrent à rire comme des hyènes même quand ils finirent tous avec une retenue. Ce jour là, personne ne parvient à calmer l'effroyable bonne humeur de Jack, tout bonnement ravie d'avoir provoqué un si charmant rougissement chez l'autre garçon.
Bonjours à tous !
Comme je l'avais indiqué dans les notes de fin des chapitres précédents, des thèmes sérieux et graves seront abordés durant l'histoire comme cela fut le cas aujourd'hui.
Je n'ai aucunes prétentions sur ces sujets, et si vous souhaitez en discuter avec moi à propos de comment j'ai abordé ces thèmes au cours des chapitres, par exemple si vous trouvez que des choses ne vont pas, je serais ravie d'avoir vos avis (qu'ils soient positif ou non peut importe tant qu'ils sont constructifs). N'hésitez donc pas à laisser des commentaires !
En attendant, on se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre, bon courage à tout les confinés (dont moi mdr) et à ceux qui doivent affronter le monde extérieur, force à vous !
