Féline le sentit arriver. Elle se réveilla en sursaut, se débattant avec sa couette qui la serrait à l'en étouffer, son cœur battant dans sa poitrine avec une telle force qu'elle cru pendant un instant qu'il finirai par s'échapper de sa cage thoracique. L'odeur nauséabonde du sang et de la mort envahissait ses sens, la clouant sur place, terrifiée. Elle sentait sa présence, simple murmure dans son âme, léger bruissement au fond de sa conscience. Elle l'entendait se faufiler jusqu'à sa victime prêt à frapper. Elle l'avait vu. Elle avait vu l'homme marcher dans un couloir sombre, éclairé par la seule lumière de sa baguette. Elle avait sentit sa peur, son abandon face à la menace qui tentait de lui arracher la vie.

Puis il disparu. La vision s'était estompée, l'ombre était partie. Féline reprit difficilement sa respiration, mortifiée. C'était arrivé. Les mains tremblantes, elle se saisit de ses chaussures, se débattant avec les lacets avant d'enfiler sa cape et de se précipiter hors de son dortoir. Elle sentait le vent griffer ses jambes que son pyjama ne protégeait guère mais qu'importe, elle avait vu les ténèbres de si prés qu'elle avait faillit mourir de peur. Et elle savait qu'elle n'était évidemment pas la seule, Harry devait lui aussi être en train d'essayer de se diriger vers le bureau du professeur Dumbledore.

Elle voyait encore le regard inquiet de Mona se poser sur elle alors qu'elle décampait dans les couloirs. Féline courrait à présent. Maintenant que ses idées s'étaient éclaircis, le sens de sa vision lui parvenait. Elle savait ce qu'elle avait vu, Mr. Weasley s'était fait attaquer par un serpent. Un énorme serpent qui avait plongé ses crochets aiguisés comme des lames de poignard dans sa chaire plusieurs fois. Elle avait ressenti les os du pauvre homme se briser, ses cotes se faire broyer, le sang couler.

Une violente nausée la prit et la menaça de perdre l'équilibre. Elle se rattrapa de justesse à une tapisserie avant de s'écrouler par terre et de vomir violemment. Ses yeux ne voyait plus que le sang, tout ce sang ; sa bouche était rempli du goût de la chaire, ses narines n'inspiraient plus que l'odeur de la mort. Son estomac se souleva une nouvelle fois, l'épuisant un peu plus.

-Féline, je t'en pris ouvre les yeux ! Féline !

Un silhouette aux trait brouillés se distinguait faiblement au-delà de l'horreur qui prenait vie dans son esprit. Elle entendait une voix qui dansait, se mêlant à l'illusion, à ses souvenirs. On lui attrapa la main. Était ce réelle ? Le serpent était il encore là ? Féline se mit à hurler. Le sang, le sang, trop de sang, partout. Elle hurla encore, à s'en briser les cordes vocales. Sa tête lui faisait un mal de chien, tout se mélangeait, elle ne sentait même plus le sol sous ses pieds. Elle était perdue, où était le couloir sombre de Poudlard ? Tout se dérobait, lui échappait, même l'air avait disparu.

Une lumière s'alluma. Le champs de vision de Féline était flou, incomplet mais cela ne l'empêcha pas de se diriger vers l'unique source de chaleur dans ces ténèbres qui l'obscurcissait. Un homme installé dans un fauteuil souriait. Son visage aux traits presque effacés et à la peau si pale qu'elle en était translucide était déformé par un odieux sourire. Elle voulut crier de nouveau mais rien ne sortit. Ses poumons s'étaient bloqués. Elle se sentit ramper, langoureusement, presque sensuellement. Le dégoût pour l'homme laissa place à quelque chose de plus fort, bien différent. De l'adoration, de la dévotion. Elle glissa, s'enroula autour de ses épaules. Féline siffla de contentement.

-Bien joué Nagini, tu as été parfaite comme toujours.

La voix sèche comme un rasoir siffla et Féline se sentit gonfler d'orgueil. Son maître était content, c'était tout ce qui importait. Tuer, tuer. Elle avait tuer et le maître était satisfait. Elle avait accompli son devoir. Elle siffla son amour en retour. La vision se fit plus trouble. Le sentiment de plénitude et d'adoration disparu, le fauteuil, l'homme, la sensation de glisser s'envolèrent. L'instant d'après, c'était le visage fou d'inquiétude de Jack qui apparaissait devant elle.

-Féline, tu m'entends ? murmura t'il d'une voix étranglée.

-Je ne me sens pas très bien.

-Tu t'es évanouie après avoir vomis tes tripes. Tu t'es mise à siffler, c'était tellement effrayant, on aurait dit qu'un serpent te dévorait de l'intérieur. Et tu as commencé à crier et j'ai cru que tu allais t'étouffer, bon sang Féline mais qu'est-ce qui se passe ?

Le garçon était blanc comme un linge. Il avait eu la peur de sa vie en trouvant lors de sa petite promenade nocturne, son amie à moitié effondrée au sol, en train de divaguer en répétant sans cesse des mots lourds de conséquences. « Tuer. Mordre. Tuer ». Il l'avait vu s'évanouir avant de se mettre à murmurer des paroles étranges et qu'elle ne se mette soudainement à siffler. Il avait eu si peur qu'il n'avait même pas osé s'approcher d'elle, trop terrorisé, la croyant possédé. Puis elle avait rouvert les yeux, hagarde. Jack s'était précipité pour l'aider à se redresser. Elle tremblait comme une feuille, les yeux écarquillés de terreur.

-Je dois voir le professeur Dumbledore, je dois le voir tout de suite.

-On devrait plutôt aller voir le professeur Flitwick. C'est notre directeur de maison, c'est à lui qu'on doit s'adresser en cas de problèmes !

-Attends, dit elle précipitamment en l'attrapant par le col de sa cape pour le forcer à s'abaisser à son niveau. Jack, quelqu'un est en train de mourir, je dois aller chez le directeur.

-Féline, tu divagues. Qui est en train de mourir ? C'est impossible. Tu t 'es cogné la tête peut être bien plus fort que je ne le pensais. Ce n'est pas grave, ajouta il d'une voix qu'il voulait rassurante, on va aller à infirmerie, tout va s'arranger.

-Non ! hurla Féline en se débattant, les yeux rouges et gonflés. Je dois aller prévenir Dumbledore. Laisse moi, continua t'elle d'implorer alors que le garçon tentait de la pousser vers l'infirmerie. Tu ne comprends pas, il va mourir !

-Mais qui Féline ? Qui va mourir ?

-Mr Weasley, je le sais. Je l'ai vu ! Il perdait tellement de sang, et chaque minutes que je perds avec toi le rapproche un peu plus de la mort.

-Mais merde, tu étais dans ton lit, à Poudlard. Tu ne peux pas l'avoir vu, ce n'était qu'un rêve, un cauchemar ! Rien de plus Féline, c'est impossible.

Féline se tu, le dévisageant avant de laisser un sourire mauvais étirer ses lèvres. Jack frémit, inquiet. Cette expression semblait tellement déplacé sur le visage d'ordinaire si doux de la sorcière. Elle regarda Jack de haut en bas, visiblement hésitante. Elle savait qu'en faisant ça, elle risquait de perdre un ami. Mais la vie d'un homme était en jeux, pouvait elle se permettre d'être égoïste au point de laisser le père de ses amis risquer d'y laisser sa vie ? Car elle savait que Harry l'avait vu aussi, c'était grâce à lui qu'elle avait elle aussi assisté à l'attaque du serpent ; trop attentive sur le passé de Harry et sa volonté de l'aider, elle s'était endormie en restant focalisé sur lui. Lorsque la vision s'était emparée d'Harry, Féline avait été entraîné elle aussi. Mais rien ne lui garantissait que Harry réussisse à arriver jusqu'au professeur Dumbledore avec Ombrage qui fouinait dans les parages. Elle devait faire quelque chose. Elle ne supporterait plus de regarder quiconque dans les yeux en sachant qu'elle avait laissé mourir un homme en étant trop lente.

-Je sais qu'il est en danger comme je sais ce que tu es. Et si tu ne m'aides pas Jack Overland, je te dénoncerais au ministère de la Magie.

Jack la fixa, les yeux écarquillés. Alors elle savait. Quelque part, il s'en sentait soulagé. Car il avait compris depuis le début que Féline Lupin leur cachait quelque chose. Elle avait l'air de tout savoir, rien ne la surprenait. Parfois elle souriait ou fronçait les sourcils sans raison apparentes, comme si elle entendait des choses qui n'étaient pas à leur porté. Jack n'avait pas cherché à creuser plus loin de peur que sa curiosité ne mène Féline à faire de même à son propos. Tout le monde avait des choses à cacher et Jack en avait bien plus que les autres. Alors il ne disait rien.

Mona et Jasper non plus. Il était pourtant sur qu'eux aussi avaient remarqués le parfois très étrange comportement de leur amie. Mais ni l'un ni l'autre n'avaient jamais posés de questions, ni à Féline ni à lui même. Jack suspectait Jasper d'en savoir bien plus qu'il ne le laissait paraître. Peut être avait il déjà tout deviné sur lui. A cette idée, une goutte de sueur froide coula le long de sa nuque. Mais Jasper ne disait rien, se contentant de tout observer en silence. Et Mona ? Elle non plus n'avait jamais rien dit. Pourtant il sentait parfois son regard le poursuivre d'un air inquisiteur. Il ignorait si ses amis l'aimait au point de lui faire aveuglement confiance et de respecter son silence ou si ils préféraient ignorer la vérité, préférant se complaire dans le silence.

Mais à présent, tout cela n'avait plus la moindre importance. Quelqu'un savait. Il ignorait comment elle l'avait compris, lui qui avait été si prudent pendant tout ce temps, mais après tout ce n'était pas si surprenant venant d'elle. Si elle savait, alors il y avait de grandes chances pour que Jasper et Mona, qui eux le côtoyaient depuis bien plus longtemps, se doutent aussi de quelque chose. Il releva la tête, prêt à s'expliquer quand il croisa le regard anxieux de Féline. Contrairement à ce qu'il pensait, elle ne jubilait pas de le voir aussi terrifié et acculé. Elle l'avait fait en désespoir de cause, parce que lui aussi l'avait poussé dans ses retranchements.

Jack hocha la tête et la releva. Féline tremblait si fort qu'elle était bien incapable de marcher. Jack, trop sonné pour s'en formaliser, la tira brusquement vers le bras pour se mettre en route, traînant son amie derrière lui. Il avait mille questions en tête, tant de questions sans réponses, tant d'interrogations. Depuis quand savait elle son secret ? Qu'allait elle dire aux autres ? Qu'est ce qu'elle pensait de lui ? Allait elle réellement le dénoncer ? Même si il savait que l'affection que lui portait Féline était forte, il avait vu ses yeux vairons se froncer de colère lorsqu'il avait refusé de croire à ce qu'elle essayait désespérément de lui faire comprendre.

Jack continua de courir, traînant une Féline épuisée et affolée derrière lui. Il la sentait trébucher derrière lui. Confus, bouleversé à l'idée d'avoir été découvert et terriblement inquiet à l'idée que Féline ai dit la vérité, qu'un homme soit véritablement en train de se vider de son sang, il accéléra le pas. L'instant d'après, ils débouchèrent dans un couloir où trônait une répugnante gargouille.

-Nous devons voir le directeur, crossa Jack.

-Voilà une heure bien tardive pour déambuler dans les couloirs jeunes sorciers, dit la gargouille en s'animant de sa voix d'outre tombe. Mot de passe ?

-Mais je-. Je ne le connais pas. C'est une urgence d'accord ? Laissez nous monter !

-Pas de mot de passe, pas d'escaliers.

Et tandis que la gargouille recommençait à se figer, Féline s'avança avant de lui chuchoter quelques chose à l'oreille d'un ton pressant.

-Ho, ricanant alors la pierre, si c'est pour la petite demoiselle qui sait et voit tout, c'est différent, dit elle en s'écartant.

Féline se glissa sans attendre dans entrebâillement et monta quatre à quatre les escaliers, ayant soudainement retrouvé toute sa vitalité. L'adrénaline de la situation agissait sur elle comme un fouet. Jack n'hésita pas un seul instant pour s'engouffrer à la suite de son amie, déterminé à y voir plus clair dans tout ce bazar. Ils arrivèrent devant un grande porte en bois que Féline ouvrit précipitamment en bondissant dans la pièce tel un beau diable, Jack sur ses talons.

Les têtes surprises du directeur et du professeur McGonagall se tournèrent vers eux. Ils haussèrent tous deux un sourcil avant de remarquer la mine presque grise des deux jeunes sorciers qui venaient de faire irruption dans le bureau à une heure si tardive. Un éclair de compréhension s'alluma immédiatement dans le regard perçant du directeur qui lui fit signe d'approcher. Sur son perchoir, le grand oiseau rouge et or ouvrit un œil, intéressé. Avant que Féline ne put dire quoique ce soit, Dumbledore prit la parole en la forçant elle et Jack, à s'asseoir sur la banquette.

-Mlle Lupin, j'espérai que vous ne seriez pas impactée par tout cela, mais de toute évidence, je vous ai surestimé, dit doucement le professeur Dumbledore.

-Le serpent, balbutia Féline, j'ai vu…

-Je sais ce que vous souhaitez me dire mais la situation est déjà en main. Mr Potter vous a précédé de quelques minutes, dit il en inclinant la tête vers la droite.

Féline adressa alors un regard à Harry qui se tenait prostré dans un fauteuil, les lèvres si serrés qu'elles semblaient s'être transformés en un mince trait rosâtre. A coté de lui, Ron lui lança un regard perdu. Aucun des deux garçons ne semblaient comprendre ce qu'elle pouvait bien faire là. Féline se rendit compte alors de la situation délicate dans laquelle elle s'était mise.

Pas une seconde elle n'avait pris en compte la possibilité qu'Harry arrive avant elle chez le directeur. Elle était persuadé que personne ne le croirait lorsqu'il ce serait mit à raconter sa vision et qu'il lui faudrait alors de ce fait, un temps monstre pour réussir à atteindre le bureau du professeur Dumbledore. Mais elle s'était trompée, il était arrivé bien avant elle. McGonagall avait du prendre les choses en mains et le conduire ici. Féline sentit son cœur louper un battement en voyant le regard d'Harry posé sur elle. Il la dévisageait avec cet air qui lui donnait l'impression d'avoir envie de vous interroger jusqu'à ce que mort s'en suive. Il n'était pas dupe pour un sous, il avait bien compris que d'une manière ou d'un autre, Féline avait elle aussi vu l'attaque du serpent. Harry fronça les sourcils. Comment ? Comment avait elle pu y assister ?

Féline retient un gémissement en entendant le chemin dangereux que prenaient les pensées du garçon. Lui et Ron étaient tous les deux en train de s'approcher doucement de l'évidence et son cœur s'affola. Personne ne devait savoir. Et surtout pas Harry. Lui qui était relié de façon si violente au seigneur des Ténèbres, ne devait en aucun cas connaître le secret de la jeune sorcière. Si Harry apprenait la vérité, alors ce ne serait plus qu'une question de temps avant que le mage noir ne tente de refermer ses griffes sur elle. Depuis cet été, la monté en puissance du sorcier depuis les ombres lui avait fais réaliser à quel point elle courrait un grave danger. Il n'hésiterait pas une seule seconde à tout mettre en place pour s'emparer de son don. Avec elle à ses cotés, les portes du pouvoir lui tendraient les bras et ce ne serait plus seulement l'Angleterre qui serait menacé mais le monde entier.

Bien heureusement pour Féline, la réflexion de Harry se vit stopper par Dumbledore qui pressa le professeur McGonagall d'aller chercher le reste des enfants Weasley. Dans un tourbillon de motifs écossais, la sorcière disparue en direction des escaliers, son pas précipité raisonnant encore dans le bureau. Alors que le directeur transformait une bouilloire en portoloin et se disputait avec les tableaux, les quatre jeunes sorciers restaient plongés dans un lourd silence. Ron était toujours pale comme la mort et Harry revivait en boucle la scène de sa vision dans sa tête. Jack, qui n'avait pas esquissé le moindre geste depuis qu'il avait posé ses fesses sur la banquette, se risqua à adresser un regard à son amie assise à sa droite. Féline avait l'air d'avoir retrouvé des couleurs mais sa mine autrefois inquiète s'était transformée en une imposante boule d'angoisse qui lui tiraillait violemment le ventre. Jack connaissait bien cette expression qui lui était si familière. Il mourrait d'envie d'interroger Féline, mais elle avait l'air si abattue qu'il préféra garder ses questions pour lui, du moins pour le moment.

Les événements s'enchaînèrent ensuite très vite. Le professeur McGonagall finit par revenir avec les jumeaux et la cadette Weasley, tous ayant les traits tiraillés par le sommeil et l'inquiétude. Alors que le directeur expliquait brièvement la situation, il les pressa rapidement à venir autour de lui, annonçant qu'Ombrage n'aillait pas tarder à débarquer pour les retenir.

-Vous savez tous utiliser un portoloin j'imagine ? Bien, placez vous tous en cercle autour de la bouilloire.

Alors que les quatre Weasley et Harry s'exécutaient, le professeur Dumbledore lança un drôle de regard à Féline qui n'avait pas bougé. Le jeune Serdaigle à sa gauche avait l'air totalement perdu et les regardait avec les yeux écarquillés.

-Miss Lupin, approchez vous. Vous venez aussi. Posez votre main sur le portoloin. Bien, alors allons y, déclara t'il en reculant et en brandissant sa baguette alors que Féline se plaçait entre Ginny et Fred. Un… Deux…

Féline se retourna, accrochant son regard vairons suppliant dans celui de Jack, immobile. Il hocha la tête, pour la rassurer. Il ne dirait rien sur ce qu'il avait vu cette nuit. Il ne savait pas comment ni pourquoi mais il était presque sur que Féline pourrait comprendre ce qu'il tentait silencieusement de lui dire. Un léger sourire vient éclairer le visage blafard de la sorcière.

- Trois !

Elle s'arrima fermement à la bouilloire et retient un hurlement de peur en sentant sa vue se brouiller alors que le monde se mit à tourbillonner autour d'elle et que le sol disparaissait. La dernière chose qu'elle ressentit avant de sombrer vu une haine violente envers le professeur Dumbledore. Puis, le sifflement se tu, les couleurs se transformèrent en ombres glaçante et son corps se gela. Et elle lâcha la bouilloire.

Albus Dumbledore poussa un profond soupire en regardant l'endroit où les sorciers venaient de disparaître. La situation devaient de plus en plus compliqué. Non seulement l'un des membres de l'Ordre avait été attaqué, ce qui signifiait que Voldemort ne semblait plus se soucier de rester discret envers lui. Au contraire, il souhaitait montrer à son unique rivale sa puissance et sa volonté de le détruire. Mais en plus de cela, le jeune Potter était en train de devenir comme il le craignait, une marionnette. Le mage noir se servait de lui comme d'un corps jumeaux qu'il pouvait duper et contrôler à sa guise. Pour l'instant, Merlin merci, le lien qui le reliait à Harry n'était pas encore suffisamment solide et il ne pouvait pas tout à fait le posséder mais cela ne serait hélas tarder. Dumbledore avait bien conscience que ce n'était plus qu'une question de temps avant que le garçon ne bascule et ne devienne qu'une enveloppe vide dont Voldemort tirerait les ficelles.

Et pour couronner le tout, Féline Lupin avait été mêlé à tout cela. Si il devait bien l'avouer, le vieil homme n'avait pas réellement de scrupules à sacrifier qui que ce soit dans l'intérêt du bien commun, cela n'était cependant jamais de gaîté de cœur. Tout comme Harry, Féline n'était qu'une enfant sur qui le destin avait posé son dévolu. Et bien que cela ne réjouissait en rien le grand sorcier, il savait qu'il était nécessaire de se servir d'eux afin de vaincre l'appétit grandissant des ténèbres, peut importe jusqu'à quel point cela les briserait.

Ho, il savait bien que si jamais ses pensées en venaient à être connus de tous, il passerait pour un monstre. Peut être en était il un après tout. Mais la vie de deux personnes valaient elles plus que celles de millions d'autres ? En tant que seul danger aux yeux du puissant mage noir, il devait prendre des décisions. Harry Potter et Féline Lupin étaient des armes depuis que le destin s'était penché sur leur berceau, et rien ne pourrait jamais changer cela. Et Albus Dumbledore était bien décidé à faire en sorte de garder ces armes à ses cotés pour offrir à la majorité un avenir.

Las, l'homme se tourna vers le Serdaigle toujours silencieux dans son dos. Le garçon n'avait pas bougé d'un cheveux depuis son arrivé dans le bureau et s'il semblait complètement dépassé par les événements, ses yeux brillaient d'un drôle d'éclat, comme brûlant de fierté et de de tendresse. Car fier ça oui, Jack Overland l'était. Il avait compris une infime part de ce que représentait le secret encore bien flou que dissimulait sa camarade et lui avait promis de le garder. Elle savait pour lui et en échange, il savait pour elle, du moins, en partie.

Il avait décidé de rien dire à quiconque, pas même à Jasper et Mona, tant que que Féline le voudrait. Jack avait choisis de se ranger de son coté lorsqu'il avait vu la supplique muette que lançaient ses yeux vairons avant qu'elle ne disparaisse. Mais au fond de lui, Jack savait que sa fidélité remontait à bien plus longtemps Peut être s'était il déjà rangé auprès d'elle à l'instant même où il l'avait vu monter sur l'estrade le jour de la répartition. Il était attiré comme un aimant autour d'elle et son cœur bien avant son propre esprit, avait décidé de la protéger. Cette fille attirait les gens comme le miel avec les abeilles, pour le bien ou le mal, et Jack n'avait pas fais exception.

-Je vois que tu as déjà pris ta décision mon garçon, sourit le directeur en lui tendant une tasse de thé.

-Oui monsieur. Je ne dirais rien. Ni sur ce que j'ai vu cette nuit, ni sur Féline, répondit Jack avant de grimacer en se brûlant la langue avec la boisson chaude.

-Tu es courageux et loyal envers ceux qui te sont chers. N'aurais tu pas du aller à Gryffondor ?

-Le choixpeau a beaucoup hésité. Mais le choix a été encore plus dur pour lui entre Serpentard et Serdaigle.

-Voyez vous ça, un chapeau flou. Cela faisait un moment que nous n'en avions pas eu. Enfin, j'imagine que tu as quelques questions sur que tu as vu ce soir ?

-Oui, beaucoup. Des tonnes même ! Mais c'est mieux que je ne sache rien n'est-ce pas ? Car de ce fait, personne ne pourra me tirer les verres du nez.

-Hum, eh bien tu es très réfléchi pour ton jeune âge. Effectivement tu as raison, il est préférable que tu n'en saches pas plus. Cependant, même si cela serait plus sur, je ne compte pas t'effacer la mémoire. Certes, même si cela est plus risqué, il vaut mieux que tu conserves le souvenir de cette soirée. Mlle Lupin pourrait avoir besoin d'un ami sur qui compter dans les prochains jours. Je n'ai qu'une chose à ajouter, faites attention dans ce que vous vous écrirez tous les deux. Un courrier peut facilement être intercepté.

Jack hocha doucement la tête, touché par cette marque de confiance.

-J'ai une petite chose à vous demander professeur, hésita t'il finalement après avoir vidé sa tasse.

-Je t'écoute.

-Pourrez vous me tenir au courant de l'évolution de santé de Mr. Weasley ? Je veux dire, balbutia t'il en rougissant, j'ai eu la peur de ma vie en trouvant Féline dans le couloir. Quand elle m'a dit qu'elle avait vu un homme de se faire presque tuer, j'ai cru qu'elle délirait mais elle y croyait dur comme fer. Jusqu'à ce que l'on arrive dans votre bureau, j'étais toujours très sceptique. Mais elle avait raison et… Enfin, si vous me le permettez, j'aimerais savoir si il s'en sortira.

-C'est très noble de ta part. C'est entendu, je te ferais parvenir de ses nouvelles. Et bien que je serais très curieux de savoir ce que tu faisais hors de ton dortoir à cette heure avancée de la nuit, en remerciement pour l'aide que tu as pu apporter à ton amie ce soir, je ne me pencherais pas là dessus, ni ne te retirerais aucun point, ajouta il avec un sourire amusé devant la mine embarrassé de son élève. Tu peux y aller, je crains que Minerva ne puisse retenir le professeur Ombrage plus longtemps, et il sera pour le mieux qu'elle ne te croise pas ici.

-Bien sur, bonne nuit professeur ! salua Jack en se levant rapidement, pas désireux pour un sous de se retrouver face à cette mégère.

Et sans demander son reste, il décampa dans les couloirs. Il regagna son dortoir sans la moindre encombre et se glissa silencieusement dans ses draps. Mais il n'arrivait pas à dormir. Pas après tout ce qu'il avait vu. Il espérait que Féline allait bien, où qu'elle soit. Il n'avait pas peur qu'elle ne dévoile son secret, il espérerait simplement qu'elle ai comprit qu'il avait l'intention de faire de même pour elle. La tentation de lui écrire immédiatement était forte mais il ignorait quoi dire. Alors qu'il se retournait à nouveau dans son lit, il tomba nez à nez avec le regard perçant de Jasper qui l'observait depuis le lit voisin.

-Dors Jack, tu sais qu'on sera toujours là.

Il n'en fallut pas plus au sorcier pour s'endormir instantanément, le cœur plus léger. Jasper était une énigme mais il n'avait aucun doute sur la tendresse que l'autre garçon avait pour lui. Il avait des amis sur qui compter. Et il fera tout pour devenir quelqu'un sur qui l'on pourrait à son tour s'appuyer.

Quand Jack se réveilla le lendemain, il du préparer sa valise au pas de course. Il descendit dans les derniers dans la salle commune à présent vide. Il n'aurait même pas le temps de prendre un petit déjeuner avant le départ du Poudlard Express. Comme la quasi totalité des élèves, il rentrait chez lui pour les vacances de Noël et si il était ravi de retrouver sa famille, il appréhendait de devoir se retrouver seul avec Jasper et Mona pendant le trajet. Il était presque sur que ces deux là allaient le cuisiner aux petits oignons pour savoir ce qu'il leur cachait.

Pendant qu'il hissait sa valise dans le filet à bagage et installait sa chouette hulotte Chesnut au coté de Sen, la chouette effraie de Mona et s'affalait dans la banquette pour réfléchir à comment éviter les questions de ses deux amis, Mona ne cessa de le fixer d'un air amusé avant de finalement lui tendre une serviette remplie de sablés au beurre qu'il accepta avec gratitude. Il grignota en silence son petit déjeuner en observant le paysage défilé par la fenêtre, en leur lançant de temps à autres des regards inquiets. Mais ni l'un ni l'autre ne semblait se soucier de lui, Jasper lisait un magazine à scandale (ce qui fit pouffer de rire Mona pendant une bonne dizaine de minutes) et Mona triant son jeux de tarot. Si la jeune fille n'avait pas choisis la divination en option scolaire, elle adorait prédire l'avenir en tirant les cartes, bien qu'elle ne prenait pas cela réellement au sérieux (même si ses prédictions s'étaient déjà vérifiées une ou deux fois).

-Bon, par pitié Jack arrête de te secouer les méninges, grinça soudainement Jasper, rompant ainsi le silence tendu du compartiment. Ni Mona ni moi ne comptons te poser de questions alors cesse de tirer cette tête d'enterrement, c'est trés agacant.

Ahuri, Jack se redressa. Jasper le fixait avec son petit sourire en coin qui signifiait "je sais que tu sais que je sais" et Mona avait abandonné le tirage de son tarot pour se pencher vers lui.

-On a deviné que tu nous caches quelque chose. Tout comme on sait que c'est aussi le cas de Féline. Mais si vous ne nous avez rien dis à ce sujet, c'est que soit nous n'avons pas besoin de le savoir, soit que vous n'êtes pas prêt à nous en parler.

-Et on le respecte, conclu Jasper. Alors cesse un peu de t'inquiéter, on ne ne va rien te demander.

-Tu sais Jack, sourit Mona. Un ami est quelqu'un à qui l'on peut tout dire, pas à qui l'on doit tout dire. Tu comprends, on ne vous forcera jamais la main. Mais il y a juste une chose que nous aimerions savoir, est-ce que Féline et toi allez bien ?

-Je crois que tout va bien pour elle, pour le moment. Et moi je me porte comme un charme !

-Alors ça nous suffit.

-Je ne sais pas si je dois vous embrasser tous les deux ou pleurer toutes les larmes de mon corps, soupira Jack, la gorge légèrement nouée par l'émotion.

-Eurk, grimaça Jasper, dans les deux cas, ça sera atrocement gênant.

-Contente toi de retrouver le sourire tête de nœud !

-Un jour, je vous en parlerais, promit Jack.

-Ne te force pas à nous faire des promesses que tu ne souhaites pas tenir, le morigéna Mona. Bien, quelqu'un veut il que je lui tire les cartes ?

-Certainement pas, grimaça Jack. C'est pour les vieux ça.

-Eh bah, la gratitude t'auras pas étouffé longtemps toi.


Des lors que Féline ouvrit les yeux, elle se releva en sursaut avant de se pencher sur le coté et de vomir le peu de chose que son ventre presque vide contenait encore. Essoufflée, elle se laissa retomber sur le matelas, sa tête s'enfonçait légèrement dans les oreillers. La couette lui tenait bien trop chaud malgré les frissons qui lui traversaient le corps et elle pouvait sentir le drap trempé de sueur coller désagréablement à ses jambes nues. Son crane lui faisait un mal de chien et la lumière pourtant douce de la pièce lui agressait les yeux.

-Elle a encore rejeté la nourriture Remus, chuchota une voix non loin.

-Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas été aussi malade que cette fois-ci murmura l'autre personne qu'elle reconnue immédiatement comme étant son oncle. Elle est brûlante de fièvre, soupira t'il en touchant le front moite de la sorcière.

-Molly dit qu'un peu de pousse de menthe avec de la mauve ferait un bon cataplasme, elle s'est proposé pour t'en préparer pour tout un régiment.

-Je ne sais pas si ça servira à grand chose. Rogue lui a déjà donné une sacré dose de potion, tout ce que l'on peut faire maintenant, c'est attendre que la fièvre baisse d'elle même.

-Servilus dit que c'est à cause de Harry qu'elle est dans cet état, grogna quelqu'un en rentrant dans la pièce.

-Il a en parti raison Sirius. Ne me regarde pas comme ça, c'est la vérité. Mais Harry n'est en rien responsable. La vision dont a été témoin Féline l'a rendue vulnérable et l'a affaibli. Elle seule pourra nous le dire mais je ne serais pas surpris qu'elle ai vu bien plus de choses que Harry lui même. Voyager en portoloin a été le coup de grâce pour elle.

-Hum… On va partir voir Arthur d'ici quelques minutes. J'imagine que tu ne nous accompagnes pas Remus ?

-Merci Tonks mais je vais rester ici.

La porte se referma. Féline, trop fatiguée pour garder les ouverts, sentit à peine la main calleuse et rassurante de son oncle se glisser dans la sienne. Apaisée, elle se rendormit aussitôt sous les yeux inquiets des deux adultes restant. Durant la matinée, Remus ne quitta pas le chevet de l'enfant, changeant le linge sur son front régulièrement, lui caressant doucement la main le reste du temps. Il s'inquiétait beaucoup.

Féline avait l'air épuisé et son corps rejetait toute nourriture. Si petite elle était déjà tombée malade plusieurs fois au point que Remus en avait déjà bien bavé (comme lorsqu'elle avait attrapé la dragoncelle ou lorsque suite à sa désartibulation, elle avait du passer deux semaines en soins intensifs à Saint Mangouste), cette fois-ci, il ne pouvait s'empêcher de se ronger les sangs. Si au départ, il veillait doucement sur elle, la mine soucieuse de Rogue lorsqu'il était passé en coup de vent l'examiner l'avait fortement inquiété. Rogue n'était jamais soucieux pour autrui bon sang ! Le nombre de potions que le sorcier lui avait fourré dans les mains résultait bien du fait que Féline n'allait pas bien.

Finalement, il sentit avec soulagement la fièvre de sa nièce baisser en fin de matinée. Alors que Sirius venait lui apporter de quoi manger (car il se refusait à la laisser seule, ne serais-ce que le temps d'aller prendre son repas), la sorcière finit par ouvrir les yeux alors que son ventre se mettait à gronder violemment.

-Comment te sens tu ? demanda Remus en se penchant immédiatement vers elle.

-Beaucoup mieux, répondit Féline en s'étirant comme un chat. J'ai l'impression d'avoir dormi des siècles.

-Seulement une petite dizaine d'heure. Mais ton corps autant que ton esprit en avait besoin.

-Pourquoi je me sens si fatigué ? Et puis qu'est-ce que je fais dans ce lit ? Attends, tu as dis que j'ai dormi combien de temps ?

-Calme toi jeune fille, tout va bien. Après avoir pris le portoloin, tu t'es évanouie, lui répondit Remus en lui offrant un sandwich qu'elle s'empressa d'attraper. Ton corps n'a pas supporté les événements de la nuit et ton esprit était trop épuisé pour le forcer à rester debout. Fred t'a vu lâcher le portoloin et a réussi à te rattraper de justesse. Sans lui, qui sait ce qui aurait pu se passer, soupira t'il en posant doucement sa main sur l'épaule de sa petite fille. Une fois arrivé au Square Grimaud, Sirius a prit les autres en charge et je t'ai monté dans ta chambre. Tu étais bien malade, Rogue est passé pour l'Ordre et je lui ai demandé de t'ausculter. Tu devras boire ces potions pendant trois jours, dit il en souriant devant la mine répugnée de sa nièce devant la dizaine de breuvages étalés sur le bureau.

-Mais je me sens mieux maintenant, pas besoin de boire tout ça !

-Ce n'est même pas la peine de négocier. Féline, je me suis fais un sang d'encre. Tu imagines comment je me suis senti en te voyant arriver inconsciente en pleine nuit ?

-Je suis désolé, je ne voulais pas t'inquiéter.

-Je le sais bien. Mais tu te doutes que je m'attendais à mieux comme retrouvailles ! Maintenant, j'aimerais que tu me racontes tout ce qui s'est passé cette nuit, demanda doucement Remus.

Féline n'hésita pas une seule seconde et lui raconta tout. Le rêve, le goût du sang, son envie de tuer, sa propre vision où elle avait rencontré le mage noir alors qu'elle était sous la forme du serpent, l'intervention de Jack, comment grâce à lui elle avait pu rejoindre le bureau de Dumbledore et enfin sa sensation mauvaise envers le directeur juste avant que le portoloin ne s'enclenche. Durant toute la durée du récit, Remus ne broncha pas, il ne dit pas un mot se contentant de s'installer à coté d'elle et de lui caresser doucement les cheveux.

-Je vois, dit il après que Féline se fut tu. Tu as effectivement eu beaucoup de chance que ton ami t'es trouvé dans ce couloir. Si Ombrage, où n'importe quel autre élève, avait été à sa place, les conséquences auraient pu être bien plus graves. Mais je ne peux pas te reprocher d'avoir voulu te rendre chez Dumbledore, bien au contraire, tu as été courageuse. La seule chose dont je veux être sur, c'est de la fiabilité de ton ami, tu penses sincèrement qu'il tiendra sa langue ?

-Je sais qu'il ne dirait rien. Lorsqu'il me l'a promit, son cœur ne me mentait pas.

-Bien, j'imagine que dans le cas contraire, Dumbledore s'en sera occupé de toute façon. Ne fais pas cette tête, je me doute bien de ce qui te chiffonnes, souris Remus en lui tendant un verre d'eau. Tu t'inquiètes pour ce qu'on vu les enfants Weasley et Harry n'est-ce pas ? Rassure toi, nous leur avons expliqués que tu avais seulement de bonnes dispositions en Legilimancie car un ami de Beauxbâtons te l'avait enseigné en cachette. Ça leur a suffit, de toute façon ils avaient d'autres préoccupations sur le moment.

-Ho bien sur ! Comment va Mr. Weasley ? s'écria Féline en se redressant, mortifiée d'avoir pu oublier une telle chose.

-Ne t'en fais pas, l'apaisa immédiatement Remus. Il n'est plus en danger de mort, la vision aura permit de donner l'alerte. Un peu plus et il aurait été trop tard. Apparemment, il est difficile de savoir si il s'en sortira indemne ou non, mais au moins est il vivant, c'est tout ce qui compte.

Féline hocha doucement la tète. Alors tout n'avait pas été vain. Elle avait mis son secret en danger, avait faillis se vendre et même si au final, ce ne fut pas elle qui permit de sauver Arthur Weasley, au moins avait elle la conscience tranquille. Elle n'aurait pu se pardonner sa lâcheté si elle s'était contenté de rester sagement dans son dortoir alors qu'un homme se vidait de son sang sans qu'elle ne sache si quelqu'un d'autre qu'elle puisse donner l'alerte.

-Maintenant, repose toi. Ils sont tous partis rendre visite à Arthur à Saint Mangouste, ça va te permettre de te reposer un peu.

-Ho mais je n'ai plus sommeil, bouda Féline.

-Je te demande simplement de rester tranquille. Toutes les malles sont arrivées tout à l'heure en même temps que vos animaux. Dumbledore a prit soin de vous envoyer rapidement vos affaires. Et Cornélius ne tenait plus en place, dit il en levant les yeux au ciel alors que le chat noir sautait souplement sur le lit de sa maîtresse dans un concert de miaulement ravis.

Remus sourit et embrassa la sorcière sur le front. Il avait eu si peur pour elle ces dernières heures. Lorsque Dumbledore lui avait dit que le secret de sa fille était menacé, il avait senti son cœur se serrer. Il ne permettrait pas qu'elle court le moindre danger. Féline était tout ce qui lui restait, jamais il ne pourrait se relever si il venait à lui arriver quelque chose. Seul le calme étonnant et les paroles rassurantes de Sirius parvinrent à calmer sa panique montante. Et puis Féline était arrivée, inconsciente. Et ce fut la goutte d'eau qui avait fais déborder le vase. Il l'avait presque arraché des bras de Fred avant la conduire dans sa chambre. Encore une fois, ce fut l'intervention de Sirius qui l'empêchèrent de vriller lorsque Rogue s'en alla en déclarant que l'esprit de Féline venait de subir un choque dont elle même ne pouvait réaliser la violence.

Alors, en la regardant jouer avec son chat, la mine à nouveau pleine de couleurs, il se promit une nouvelle fois que jamais, il ne laissera quelqu'un s'en prendre à Féline Lupin.