Bonjour à toutes et à tous !
Tout d'abord, merci à toutes les personnes qui laissent des reviews ! Elles me vont droit au coeur et je fonds à chaque fois que je vous lis.
C'est les vacances et je passe quelques jours à Londres ! La ville est aussi british que l'idée que je m'en faisais (rassurant).
Par contre, pas de passage devant the Shard, il est trop loin du centre ville et les transports sont super chers.
Voici pour votre plus grand plaisir, la dernière partie du chapitre 9 !
Bonne lecture !
Harry ou de l'éducation
Où la décapitation ne fait repousser aucune tête
Chapitre neuf, troisième partie
Lorsqu'il capta enfin la présence du jeune Harry, Loki ne prévint personne et se téléporta. Les midgardiens étaient des incompétents, incapables de protéger correctement cet enfant, il allait donc le faire à leur place.
Le plus dur avait été fait. Il avait trouvé Harry et s'était à nouveau téléporté avec lui jusque dans son salon à New York. La même maison qui avoisinait celle d'Eulalie Hicks, Loki était cynique à ce point. Aussitôt apparu, Harry lança son bouclier autour de lui et Loki ne put que le fixer, admiratif.
La boule dorée était veinée de formes qui lui étaient familières, puisqu'il pouvait les retrouver sans peine sur les protections d'Asgard. Des protections qu'il avait enchantées lui-même seulement une décennie ou deux auparavant.
« Je veux mon papa et ma maman, exigea l'enfant en essayant d'être ferme. »
Il était tellement adorable que Loki gloussa.
« Tu vas les revoir, mais avant cela, nous devons parler toi et moi. Tu as faim ? »
Harry avait faim, très faim même. Il engloutit le repas que lui présenta Loki. Une fois fini, plus sûr de lui, il fixa le Dieu du Chaos d'un air revêche.
« Oh, pas la peine de faire cette tête-là, ricana Loki. Je ne vais pas te faire de mal. Je vais t'équiper de moyens de défense. Comme ton bouclier, mais qui se déclenchera sans que tu aies à y penser. Je dois simplement t'apprendre à le désactiver. Ça te dit ? »
D'abord méfiant, Harry se prêta au jeu, et bientôt ce ne fut pas moins d'une demi-douzaine de sortilèges qui le protégeait de toutes sortes de menaces.
Loki était peut-être soupe au lait, susceptible, curieux et terriblement intelligent, mais il aimait transmettre son savoir. La plupart du temps, il exposait son savoir à des personnes inintéressantes et inintéressées d'un ton pédant, alors quand il rencontrait quelqu'un avec une véritable appétence pour ses connaissances, il se prenait au jeu.
Harry était de ces personnes. Sa crainte passée et son appétit assouvi, il posa une avalanche de questions pas toujours très pertinentes, mais toujours passionnées. Loki savait que le petit garçon ne retiendrait pas grand-chose de son enseignement accéléré, mais il avait bon espoir qu'il saisît l'essentiel et qu'il s'en servît à l'avenir. Loki essayait aussi de ne pas être attendri par le gamin, mais trop tard. Le côtoyer de loin en loin depuis plusieurs mois et le voir aussi soucieux d'apprendre la magie avaient entamé la carapace de Loki.
Néanmoins, le Dieu du Chaos ne devait pas se laisser dévier de son objectif qui n'avait rien à voir avec Harry. Les exercices lui permettaient aussi d'analyser plus profondément cette magie intrigante que manipulait l'enfant. Une magie qui ressemblait étrangement à la sienne. Il aurait aimé dire qu'il était à deux doigts de résoudre ce mystère, mais ce serait un pur mensonge.
Comment un enfant midgardien pouvait-il manipuler une magie qui ressemblait à celle de Loki ? Comment la magie de Loki pouvait-elle être aussi proche de la magie asgardienne tout en étant différente ?
Le Dieu du Chaos était perplexe et très, très frustré.
Après plusieurs heures d'entraînement et de jeux magiques, Harry commença à fatiguer et réclama ses parents. Magnanime, Loki le prit par la main et les téléporta dans la chambre du garçon à la tour Stark.
Les retrouvailles entre l'enfant et les parents furent aussi émotionnelles et larmoyantes que prévu, ce qui irrita Loki. Il avait d'autres choses à faire, que diable !
Il y avait du monde à la tour Stark. Les Avengers et affiliés évidemment, mais aussi Albus Dumbledore, encore lui.
« Lorsque vous avez disparu, Prince Loki, Monsieur Stark et Madame Potts m'ont appelé en urgence. Je vois que tout est bien qui finit bien, mais j'aurais quelques questions à vous poser.
— À votre convenance. »
Dumbledore avait apporté une sorte de bassin de pierre, le genre qu'on trouvait dans les jardins midgardiens (et vanes aussi) pour attirer les oiseaux. L'objet émettait une grande magie, ce qui faisait dire à Loki qu'il ne s'agissait pas du tout du même genre de chose. La Pensine, puisque c'était le nom du bassin, permettait de voir ou revoir les souvenirs de n'importe qui, à condition d'extraire le morceau de mémoire d'une personne consentante.
Pour comprendre les événements vécus par le jeune Harry épuisé et sous le choc, ils préférèrent passer par la Pensine plutôt que par la parole. Stark et Potts couchèrent leur fils après de multiples câlinades, et enfin ils purent suivre les mésaventures du petit garçon.
Loki suivit le groupe dans la Pensine, mais n'était pas spécialement intéressé par les événements. Il avait déjà une très bonne idée de ce qui avait pu se passer. Il était bien plus intéressé par les réactions des autres. Stark et Potts furent horrifiés et en colère évidemment. Rogers jura quand le Soldat masqué fit irruption dans le MACUSA, les M16 en avant. Romanoff et Barton commencèrent à spéculer sur le lieu d'enfermement du petit garçon. Loki, magnanime, proposa de les y emmener. Un autre jour. Peut-être.
« Mais qu'est-ce que tu lui veux à Harry à la fin ? explosa Barton une fois sorti de la Pensine.
— Rien, répondit sincèrement Loki. Ce n'est pas lui qui m'intéresse. C'est sa Magie. Elle est extrêmement particulière et je voudrais comprendre pourquoi.
— Particulière ? s'étonna Potts. Qu'appelez-vous "particulière" ?
— Elle ressemble à la mienne. »
Loki parlait d'un ton détaché, mais il n'était pas ravi de devoir dévoiler autant d'informations aux midgardiens.
« Difficile de savoir si cela est de famille, ceci dit. Lily Evans était issue d'une famille sans magie, et James Potter était le dernier de sa lignée, regretta-t-il.
— Attends, attends, Jean Sans Terre, intervint Stark. Sa magie ressemble à la tienne, peut-être, sans preuve, je ne peux pas me prononcer. Pourquoi c'est si important ? »
Loki pinça les lèvres.
« C'est important pour moi, dit-il sèchement. Vous n'avez pas à vous en préoccuper. Cela n'aura aucun impact sur la vie de Harry, j'en fais la promesse.
— Dieu du Mensonge, ricana Barton. Pas moyen qu'on croie en ta parole. On veut une raison valable.
— Vous n'avez pas besoin d'en avoir une, s'énerva Loki. Qu'est-ce que cela peut bien vous faire ? »
Question stupide à bien y réfléchir, il en convenait.
« Asseyons-nous, proposa Dumbledore pour désamorcer le conflit. Quelqu'un veut-il une tasse de thé ? »
Les quelques tours de magie du papy gâteau firent grande impression sur la plupart des midgardiens, minorés de Stark, Potts et plus étonnamment Barton. La conversation passa à autre chose. Banner réclama des explications sur les lois de la physique visiblement violées par un simple geste et Dumbledore disserta volontiers sur les exceptions à la loi de Gamp, une loi magique étudiée par les sorciers midgardiens depuis des siècles.
Puis, il fut question de la situation en général, ce qu'elle impliquait pour Midgard tout entière. La fin du SHIELD signifiait la fin d'un système de protection opaque, mais efficace si vous étiez du côté de l'organisation. Les Avengers avaient une décision à prendre. Disparaître avec le SHIELD ou s'émanciper et devenir une institution à part entière.
Ce fut la deuxième solution qui fut retenue par tous, sauf un.
« Je vais prendre ma retraite, annonça Stark à la surprise générale, Potts comprise. La dernière mission d'Iron Man sera de mettre Hydra hors d'état de nuire, puis je raccrocherai l'armure. Ce qui est arrivé à Harry, c'est sans doute le coup de trop. J'ai besoin de sécuriser ma famille d'abord avant le monde.
— Je comprends, répondit Rogers solennellement. Nous respecterons votre décision Stark.
— Tony.
— Tony. »
Loki aurait bien versé une petite larmichette, mais cela ne l'intéressait absolument pas. Il était bien plus intrigué par la décision de Stark le concernant. L'homme de fer allait-il respecter sa promesse ?
Les autres Avengers quittèrent l'appartement des Stark-Potts après avoir fini leurs tasses de thé. Rogers proposait à Wilson de lui faire visiter les espaces d'intérêt de la tour, tandis que Stark réitérait une proposition d'équipements déjà faite auparavant. Dumbledore prit également congé, et enfin Stark, Potts et Loki furent seuls dans le grand espace luxueux.
Loki décroisa les jambes et se pencha en avant.
« Je t'ai donné ma parole, le devança Stark. Tu nous as ramené Harry, tu es le bienvenu à la tour dans la limite du raisonnable.
— C'est-à-dire ? s'amusa Loki.
— Pas d'homicide. Pas d'invasion. Pas de trucs illégaux de manière générale. Pas d'expérimentation cheloue sur mon gamin. Notre gamin. Je veux dire notre gamin, pardon Pepper. Et je veux en savoir plus sur tes motivations. On pourrait même t'aider, si ça se trouve.
— Vous avez ma parole, homme de fer, jura Loki. Je n'outrepasserai pas mon invitation ici et je ne ferai aucun mal à Harry. »
Il s'arrêta, agité d'incertitudes. Il n'avait pas envie de se dévoiler aux midgardiens, mais il avait aussi besoin d'alliés solides et puissants dans ce royaume. Stark n'était pas roi, mais les autres royaumes n'avaient pas d'équivalents au statut des personnes immensément riches sur Midgard, et à la tête d'industries nécessaires à la manière de vivre midgardienne.
« Vous savez certainement que je ne suis pas le fils biologique du Roi Odin et de la Reine Frigga. Le récit de ma naissance n'a aucun sens et je cherche mes origines. Croiser la route d'un enfant midgardien qui possède une magie similaire à la mienne est la preuve que ce qu'on m'a raconté est complètement faux. Si nos magies sont si semblables, alors nous devons avoir des ancêtres communs, peut-être sommes-nous cousins très éloignés. Que sais-je encore ? Cette similitude est le seul indice que je possède.
— Quand tu parles de similitudes, de quoi parle-t-on exactement ? »
En réponse, Loki projeta sa main en avant, paume la première et un bouclier doré s'éleva autour de lui. Des marbrures très similaires à celles présentes sur le bouclier de Harry courraient sur toute la sphère.
Stark et Potts se regardèrent avec cet air que prennent les gens qui se connaissent depuis longtemps.
« Je suis le cousin de Harry au quatrième degré du côté de sa mère. À ma connaissance, personne d'autre qu'elle n'a de pouvoirs magiques. Si tu dois chercher, ce sera plutôt du côté de son père.
— C'est la conclusion à laquelle je suis arrivé, admit Loki. J'ai déjà pu découvrir, ou redécouvrir, que les sorciers midgardiens sont apparus bien avant la mise à l'écart de votre royaume, il y a un millénaire. Il est probable que les sorciers soient les enfants de midgardiens ordinaires et de membres magiques des communautés vanes qui venaient en visites diplomatiques ou commerciales, partout sur votre monde. Cependant, la magie de Harry n'est pas vane et si elle ressemble à celle de ses compatriotes, elle n'est pas identique.
— Les sorciers seraient d'origine extraterrestre ? s'étonna Stark. Ne leur dis pas, ils sont déjà suffisamment pédants comme ça. »
Avec un sourire en coin, Loki promit.
« Savez-vous si les Potter ont encore des membres en vie ?
— Honnêtement, aucune idée. James Potter était enfant unique. Impossible de savoir si sa magie lui vient de son père ou de sa mère. Ils sont morts depuis longtemps, et s'ils ont de la famille qui a survécu, je n'en sais rien. Par contre, James et Lily ont laissé un testament où ils lèguent des trucs à leurs meilleurs amis. JARVIS, on a bien une copie du testament des Potter ?
— Tout à fait monsieur. James Potter a légué des biens à Sirius Black III, Remus Lupin et Peter Pettigrow, tandis que Lily Evans a légué des biens à Severus Snape. Ensemble, ils ont aussi transmis des biens à Franck Longbottom et Alice Fawley.
— Merci J'. J'espère que cela t'est utile, Rodolphe.
— Très. Merci Stark. Je reprendrai contact avec vous dès que j'en saurai plus. »
L'étape suivante se trouvait à nouveau dans le monde magique, dans le bureau de Dumbledore.
« Je pensais bien vous voir avant la fin de la journée, sourit l'insupportable vieillard. Ce n'est plus l'heure du thé. Je vous sers un verre d'hydromel ? Et vous pourrez m'exposer vos demandes. »
Il fit aussi apparaître des biscuits salés croquants, qui plurent bien à Loki. Enfin, le Prince exposa les dernières avancées de ses recherches.
« Peter Pettigrow est décédé, j'en ai peur, révéla Dumbledore. Il a été tué par Sirius Black, qui se trouve en prison. Sirius Black, le meilleur ami de James depuis leur plus tendre enfance, l'a trahi et vendu à Voldemort. Nous ignorons pourquoi un tel revirement de cœur, l'homme est devenu fou et n'a jamais expliqué son geste. Quant à Remus Lupin, il vit dans le cottage que lui a légué James, à l'écart de toutes et tous.
— Un ermite ?
— En quelque sorte. Il était très introverti de nature. La mort de James et Lily l'a définitivement écarté de la communauté magique.
— Je vois. Si je devais en choisir un, ce Sirius Black devrait être le plus à même de répondre à mes questions, mais si sa folie l'empêche de répondre, alors je me tournerai vers Remus Lupin. »
Les midgardiens étaient décidément des êtres contradictoires. Si Loki avait retenu une chose de sa première rencontre avec les Avengers, il s'agissait bien de leurs valeurs. Liberté, résistance, bienveillance, pardon, acceptation. Pourtant, Loki se trouvait aux pieds d'un lieu qui était l'exact contraire de ces valeurs.
La prison d'Azkaban était isolée sur une île en pleine mer du nord. Lugubre, gelée, elle était presque inhabitable. Les sorciers y mettaient les éléments trop problématiques de leur société, jetaient la clef et s'en lavaient les mains. La prison était gardée par des créatures qui n'avaient rien à envier aux monstres qui peuplaient la dimension des rêves. Les détraqueurs portaient bien leur nom. Leur présence avait tendance à détraquer quiconque se trouvait à proximité. Les pensées ne se fixaient plus que sur le négatif et le malheur envahissait jusqu'aux os de leur pauvre victime. Si seulement cela s'arrêtait là, leur existence serait déjà suffisamment horrifiante. Si seulement.
Les détraqueurs étaient des parasites trop efficaces pour leur propre bien. Un seul membre était capable d'avaler l'âme d'un individu en quelques secondes. Lâchés dans une ville, ils feraient une hécatombe certaine. Loki avait envie de croire qu'il pourrait les diriger vers une cible précise, mais il n'était pas assez fou pour être illusionné par son propre ego. Sa mésaventure avec les chitauris était assez parlante.
Néanmoins, Loki n'était pas humain. Même pas un peu — de ce qu'il en savait du moins — et les détraqueurs n'avaient qu'un effet diffus sur lui. Il n'était pas insensible au froid et à la morosité et son esprit avait tendance à vouloir revenir sur les épisodes difficiles de sa vie, mais il n'en était pas à l'état de cette femme, recroquevillée dans un coin, pleurant des pardons sans discontinuer.
Azkaban n'avait aucune administration sur place. La magie faisait apparaître les rations de nourriture dans les cellules à des heures fixes, et quelques sortilèges minimisaient la crasse, mais aucun être humain ne travaillait sur place. Pas de registre, pas d'enregistrement, à part pour le cimetière de l'île, où le rapport entre l'espace occupé et le nombre de corps enfouis était effroyable.
Pour trouver sa cible, Loki parcourut les allées étroites en lisant les plaques sur les portes quand il y en avait. Lorsqu'il n'y en avait pas, il appelait par la grille de la porte. La plupart du temps, on ne lui répondait pas, ou il se faisait hurler dessus des mots sans aucun sens. Il avait une description de Sirius Black — grand, très brun, yeux gris — et pour le moment personne ne correspondait à son signalement.
Plus il montait, plus les cellules étaient sécurisées. Les portes étaient plus épaisses et renforcées de métal, les barreaux étaient plus épais, les murs plus solides. Les prisonniers paraissaient aussi encore plus fous si cela était possible. Ils devaient se trouver dans une zone d'emprisonnement à longue durée. L'étiquetage était systématique et très bien accroché aux portes des cellules et l'ameublement, bien que toujours sommaire, était un peu plus fourni. Avec le lit, on trouvait désormais une chaise et un bureau. Loki ne vit aucun prisonnier assis au bureau. La majorité était prostrée sur le lit ou au sol. Certains étaient collés au mur. L'un d'entre eux comptait les pierres inlassablement.
Loki arriva enfin devant une cellule marquée « Sirius Black ». Un homme correspondant à la description était allongé sur le lit et fixait le plafond d'un air vide. Le Prince n'avait que peu d'espoir de pouvoir discuter avec le condamné. Les autres détenus, plus bas dans la forteresse, n'étaient pas du tout en mesure de tenir une discussion avec qui que ce soit.
Sirius Black dut sentir une présence, une différence de lumière, une respiration, des bruits de pas, quelque chose qui l'alerta. Il se leva brusquement de sa couche.
« Qui est là ? s'exclama-t-il. »
Il avait dû être bel homme, pensa Loki. Il était grand, le visage bien proportionné, le nez droit et de très beaux yeux gris clair qui lui donnaient un air irréel. Malheureusement, les conditions de sa détention l'avaient enlaidi. Ses cheveux longs étaient gras et ternes, sa peau était cireuse et les cernes noirs lui donnaient un air cadavérique peu attrayant.
« Sirius Black ? s'assura Loki.
— Qui d'autre ? répondit le détenu. Qui êtes-vous ?
— Mon nom ne vous apportera rien, monsieur Black, répliqua Loki.
— J'insiste, répliqua l'homme qui décidément ne manifestait aucun des signes de folie des autres prisonniers.
— Très bien, concéda le Prince. Je suis Loki d'Asgard, Dieu de la ruse et du chaos. »
À son grand étonnement, non seulement l'homme reconnut son nom, pour lequel il manifesta un grand choc, mais il fondit en larmes. Il ne s'attendait pas du tout à une telle réaction, et il fut particulièrement irrité. Il perdait du temps que diable !
« Monsieur Black, j'ignore-
— James, hoqueta Sirius Black. James et moi. On a passé des nuits à vous élever des autels, à vous faire des sacrifices débiles. On prenait ça tellement au sérieux. Tellement au sérieux.
— Je suis ici à propos de James Potter, justement, essaya Loki.
— Je l'ai pas tué, je le jure. Je l'ai pas trahi. J'ai pas trahi mon frère ! »
Cela devenait particulièrement pénible. Loki leva les yeux au ciel, compta jusqu'à tíu et retrouva son sourire affilé.
« Monsieur Black. Je ne vous accuse de rien, cajola le dieu. Je viens vous poser quelques questions sur sa vie. J'ai eu l'occasion de croiser le jeune Harry-
— Harry ! sursauta Black. Comment va-t-il ? Comment va mon filleul ? Se plaît-il chez Alice et Franck ? »
Loki cilla, désarçonné.
« Alice et Franck ? Je crois qu'il y a méprise. Il a été adopté par son cousin au quatrième degré, Tony Stark, et par sa compagne, Virginia Potts.
— Pourquoi Alice et Franck n'en ont-ils pas eu la garde ?
— Comment pourrai-je le savoir ? s'impatienta Loki. Ce n'est pas pour cela que je suis venu. J'ai des questions à propos de sa magie. »
Black fronça les sourcils, soudainement sur la défensive.
« Harry est capable de produire un bouclier magique très particulier et à un âge très jeune, continua Loki.
— C'est supposé être un secret de famille, dit soudainement Black. Le père de James le tenait de son père, qui le tenait d'un de ses parents. James pouvait faire remonter son arbre généalogique jusqu'aux Peverell, une fratrie assez connue puisqu'une légende raconte qu'ils ont trompé la Mort. Avant la naissance des Fondateurs de Poudlard. Vraiment longtemps avant. La légende familiale est plus complète. »
D'un mouvement, Loki ouvrit la cellule et s'installa sur la chaise en face du lit.
« Racontez-moi. »
Boom !
Alors ? Alors ? Alors ?
