Guest : XD Moi je l'aime bien ma vieille Madame Johnson ! Elle est un peu réac, mais elle ose dire tout haut ce que les autres n'ont fait que penser tout bas
En passant : Je joue beaucoup avec ça : Drago est incapable de juger convenablement les gens, et l'adoration qu'il a pour Lucius Malfoy en est la preuve...
C'est adorable ce que ton dis sur mon histoire, ça me fait vraiment chaud au coeur 3
77Hildegard : L'infirmier essaye de deviner avec les cartes qu'il a en main, et clairement, les crises de colère de Harry ne jouent pas en sa faveur... Et en adoptant son attitude "calme, tout va bien" après la gifle, Drago a fortement laissé sous-entendre que ce n'était pas un comportement inhabituel de sa part...
Par contre, tu m'embêtes à être plus perspicace que mes persos X,D
Après leur escapade de la veille, ils avaient de nouveau dormi ensemble… Potter avait suggéré que la présence de Drago dans le logement du Directeur serait plus facile à justifier que l'inverse. Une question à poser, un dossier à rendre… Drago avait souligné qu'il n'avait lancé aucune invitation ce soir-là, et qu'ils pouvaient parfaitement faire chambre à part. Potter l'avait regardé de son air goguenard puis avait annoncé d'un ton crâne : « On pourrait, oui… »
Finalement, Drago avait grogné : « Dors où tu veux, Potter. Et, raconte ce que tu veux à tes amis, aussi. D'ailleurs, ça ne te changera pas trop de tes habitudes, maintenant que j'y pense ! Moi, en tout cas, je vais me coucher ! » Et puis, il était rentré dans sa petite maisonnette, et avait à peine eu le temps d'enlever ses chaussures avant que Potter ne le pousse dans le lit et ne recommence à l'embêter.
Le lendemain matin, la Selkie vint de nouveau le chercher dès son réveil. Elle le suivit lors de toutes ses tâches matinales en cherchant avec une curiosité morbide et sans sembler se rendre compte de son indélicatesse, ce qui n'effrayait pas Drago.
« Les algues ? » tenta-t-elle pendant qu'il shampouinait le crâne de Carrow, assis nu dans la cabine de douche.
« Elles peuvent s'emmêler dans tes jambes quand tu nages, et si la marée monte, tu te noies, grinça Drago.
– Les coquillages ?
– Ils ne m'effrayent pas tant qu'on ne m'oblige pas à les manger », frissonna-t-il en se souvenant des affreuses occasions où on lui avait demandé de mettre dans sa bouche des huitres, des moules, ou autres horreurs visqueuses.
Habituellement, évoquer sa couardise le mettait affreusement mal à l'aise. Impossible cependant de mentir à la créature qui reniflait ses tentatives de dissimulation, alors il répondait honnêtement. La moquerie avait fini par laisser place à un étonnement sincère chez la Selkie, qui semblait découvrir avec lui le concept de peur.
Les petits poissons tropicaux ? Il savait que les couleurs vives étaient souvent signe d'une créature venimeuse. Les dauphins ? N'en parlons pas. Il suffisait de se renseigner cinq minutes pour que ces jolies créatures deviennent des monstres aussi sournois et perfides que les humains. Les crevettes ? Ces choses qui se déplaçaient à la vitesse de l'éclair pour venir se nourrir des peaux mortes de ses pieds sensibles ? Évidemment qu'il s'en inquiétait. Les manchots ?
Drago fronça les sourcils en séchant le crâne de Carrow.
« Il est possible que les manchots ne me fassent pas peur, en effet… admit-il finalement. Mais je n'en ai jamais vu en vrai. Quelle taille font leur bec ? Seulement ? Et bien ça devrait aller, je suppose. Enfin, tant qu'on est sur la terre ferme.
– Dans ce cas, la prochaine fois, je ramènerai un manchot ! Tu pourras le tuer toi-même ! s'exclama la Selkie avec un air absolument ravi.
– Je te supplie de ne jamais faire ça. Je t'en conjure, et j'insiste : Ne me demande jamais de tuer un manchot. Et ne me ramène jamais de manchot mort, non plus. En fait, ne me ramène plus rien. Je n'ai besoin de rien.
– Bien sûr que si. Tu as vu comme tu es maigre ?! Tu crois que je n'ai pas remarqué que tu préférais partager la nourriture avec les oiseaux ? Eux, ils savent chasser, tu sais. Tu n'as pas à t'occuper d'eux.
– Et tu n'as pas non plus à t'occuper de moi. Vraiment. Carrow, lèves les bras, ordonna-t-il pour rhabiller le prisonnier.
– Si je ne m'occupe pas de toi, tu vas mourir de froid et de faim, pouffa-t-elle en secouant la tête.
– Et bien, tu pourras me manger, comme ça.
– C'est vrai ?! »
Elle avait les yeux grand ouverts, brillants d'excitation, et un sourire immense révélait ses dents tranchantes. C'était comme si Drago venait de lui offrir le plus beau cadeau au monde.
« Si tu veux, marmonna-t-il, peu sûr de lui. Mais il faut que je sois déjà mort. Sans que ce soit toi qui m'aies tué, sinon, ça ne compte pas. Ni… Ni que je me sois noyé par ta faute, ou que tu aies attiré un requin sur moi, ou que… »
La Selkie avait ramené une nouvelle longue frite de gras, et elle insista pour que Drago en avale la moitié avant de retourner sur sa plage. Le goût de rance était encore plus fort que la première fois, mais il y avait plusieurs petits réchauds d'installés dans la patinoire pour faire griller le bacon ou les œufs brouillés matinaux, et Drago eut le droit de faire cuire la chose avant de la porter de nouveau à ses lèvres. Le résultat avait un vague goût de lard, et il parvint ainsi à satisfaire la créature.
·
Le reste de la journée se déroula à peu de choses près comme celle de la veille : Tout le monde, à l'exception des Weasley et de Granger, semblait en vouloir à Potter et le traitait comme un étranger dont il fallait se méfier.
Quand celui-ci vint le voir pour apposer son sceau sur un tas de documents et signer les autres, il s'étonna de la présence de l'os de morse. Drago lui répondit qu'il s'agissait d'un cadeau de la Selkie sans rentrer dans les détails, mais il se fit par devers lui la réflexion que quelques jours plus tôt, il aurait été dans les premiers à avoir vent de l'anecdote dès que celle-ci aurait commencé à se répandre parmi les Surveillants.
Avant de repartir vérifier et consolider chaque barrière magique, Potter lui demanda si c'était tout…
Drago s'autorisa à lui tendre une perche et à évoquer un dossier imaginaire qui se trouvait dans une salle des archives tout aussi fictive.
Potter lui adressa un sourire entendu, mais lui affirma que le dossier en question méritait que l'on attende que les circonstances soient meilleures pour que l'on puisse s'en occuper à sa juste valeur.
« Toutefois Monsieur Malfoy, musarda-t-il avec un sourire paresseux, si vous jugez le dossier absolument pressant, alors je vous confirme mon autorisation de vous en charger vous-même sans attendre mes instructions. Vous garderez simplement à l'esprit ma manière de faire pendant toute la durée de la procédure, afin de pouvoir ajouter ce chiffre dans nos statistiques : Une bonne prise en main, une attention soutenue… Surtout, prendre tout le temps nécessaire pour obtenir un résultat optimal… »
Drago soupira en secouant la tête, absolument affligé.
Madame Johnson, elle, hochait la tête avec enthousiasme en écoutant cette nouvelle façon, beaucoup trop ampoulée, qu'avait Potter pour s'adresser à lui.
·
Le soir venu, Drago se vengea : Quand Potter vint le rejoindre dans sa petite maisonnette, il l'attendait, sagement assis au bord de son lit. Il avait même ordonné à Carrow de se tenir assis face au mur pour que son regard inexpressif ne mette pas trop Potter mal à l'aise…
Et quand celui-ci débarqua, se laissa tomber sur le dos à ses côtés, et commença à doucement lui caresser le bas des reins, Drago prit la parole sans le regarder en lui montrant sa toute nouvelle main, absolument parfaite, dont même la couleur avait fini de jurer avec le reste de son corps.
« Je n'ose pas encore trop l'utiliser… Je n'ai même pas encore voulu m'en servir pour toucher une plume. Ce n'est pas qu'elle manque de force ou de dextérité, mais elle est si sensible… Le simple fait de l'effleurer provoque des sensations presque extrêmes. Ceci-dit, je ne peux pas m'en empêcher : La peau est tellement douce… C'est comme si elle était absolument vierge… »
Du coin de l'œil, Drago voyait la bosse dans le pantalon de Potter grossir. Quand le Sorcier se mit à remuer sans élégance, dans une tentative visible de ramener un peu de confort dans le tissu trop serré, Drago ne se montra pas moins cruel :
« Enfin, je suppose qu'il va falloir que je finisse par en faire quelque chose. Que j'ose à nouveau toucher des choses. Attraper des choses. Caresser des choses… Il faut juste que je sois attentif et délicat, pour ne pas risquer de me blesser ou de l'abimer. Ou bien au contraire, je devrais peut-être y aller franchement, pour solliciter chaque muscle. Je ne sais pas trop. Toi qui t'y connais en blessures, qu'est-ce que tu en penses ?
– Ta main. Sur moi. Tout de suite », proféra Potter avec une voix rauque et péremptoire.
Drago ne tenta pas de dissimuler son sourire. Il se mit à caresser doucement chacun de ses doigts et reprit :
« Hum. Je ne sais pas. C'est une étape importante, pour moi. Symbolique. Je devrais peut-être attendre des circonstances particulières. Un cadre un peu plus romantique que… »
Il se laissa tomber en arrière en riant quand Potter tira presque violemment sur ses cheveux pour l'amener à lui, l'enjamber et lui dévorer le visage de baisers possessifs. Il hésita un moment à jouer avec la frustration de Potter comme ce dernier l'avait fait la veille, mais quand il entendit son grognement à son oreille, il abandonna magnanimement la partie pour lui accorder tout le plaisir dont il pouvait avoir besoin.
Il n'avait pas menti en affirmant qu'il avait eu peur d'utiliser sa main neuve jusqu'ici, et quand il sentit l'humidité perler entre ses doigts, il ne regretta pas une seconde d'avoir attendu le bon moment. Il avait véritablement l'impression de masturber un sexe masculin pour la toute première fois.
Potter alternait les baisers langoureux, et ceux qu'il déposait par centaines dans son cou en lui chuchotant les pires obscénités, provoquant un état de béatitude chez Drago…
Au bout d'un moment, celui-ci remarqua que Potter avait le bras tendu en arrière, et en le suivant avec curiosité, il découvrit avec étonnement que son amant se stimulait l'anus en l'embrassant. Rien de gênant en soi, jusqu'à ce que Potter recule son bassin et s'empare du sexe dressé de Drago pour le diriger vers l'ouverture qu'il venait de préparer…
Drago le repoussa alors brutalement sur le dos, l'enjamba à son tour et descendit jusqu'au sexe qu'il n'avait pas lâché pour l'avaler aussi rudement que possible. Potter ne tint alors plus que quelques minutes avant de se déverser en lui en gémissant une nouvelle grossièreté moldue.
Drago garda longtemps son sexe en bouche, comme lors de leurs premières fois, avant de le nettoyer consciencieusement de sa langue et de remonter s'allonger contre lui, la tête sur son épaule.
Potter lui caressa doucement le dos tandis qu'ils reprenaient tous les deux leur respiration.
Au bout d'un moment, il demanda à voix basse :
« Je pensais que tu ne voulais rien faire ici pour ne pas être entendu de l'extérieur ?
– Je n'ai pas été bruyant, répondit Drago en haussant maladroitement les épaules. Ma bouche était occupée.
– Est-ce que tu avais peur que je devienne bruyant avec ta…
– La ferme », l'interrompit aussitôt Drago, n'ayant aucune envie d'entendre comment Potter décrirait le fait de passer d'un rôle de pénétrant à celui d'un pénétré.
Ce dernier gloussa. « Je veux quand même savoir si c'est un problème de lieu ou de…
– Ça ne m'intéresse pas, c'est tout. Je n'ai vraiment aucune envie de faire subir ça à quelqu'un d'autre. »
Potter resta silencieux un moment. Drago faisait pensivement glisser ses ongles neufs sur les pectoraux de Potter, dans un sens ou dans l'autre, en ayant l'impression de redécouvrir des sensations oubliées.
« C'est un choix de vocabulaire intéressant », souligna finalement Potter en se redressant.
Drago fut obligé d'écarter son visage quand son oreiller improvisé s'éloigna. Il mit quelques secondes à comprendre de quoi Potter parlait, et celui-ci était presque complètement rhabillé quand Drago tenta de se corriger :
« Pourquoi tu te rhabilles ? Je suis désolé si j'ai été désobligeant, c'est juste que je ne sais pas ce qu'a été ta vie sexuelle jusqu'ici, et ça peut être douloureux quand…
– Je me suis déjà pris quelques bites dans le cul, Drago », se vanta Potter en faisant gémir Drago qui n'aimait décidément l'idée que quiconque puisse entendre ce genre de vocabulaire s'échapper de son logement.
« C'est simplement une pratique qui ne m'intéresse pas. Est-ce que c'est vraiment un problème pour toi ?
– Non. » Potter venait de remettre ses chaussures. Il se pencha sur Drago et lui déposa un petit baiser sur les lèvres. « Mais ça me confirme que j'ai bien fait d'attendre, si tu considères encore ça comme un truc qu'on subit.
– Dans ce cas, pourquoi est-ce que tu t'en vas ?
– Je dois essayer un truc avec Vissarion. Je pensais pas m'attarder aussi longtemps, à la base. Je venais juste te prévenir. Il va être chiant, mais bon… Parfois, on ne peut que rester là à subir les choses…
– J'ai juste utilisé ce mot sans réfléchir, je ne… »
Un nouveau baiser l'interrompit, puis Potter lui affirma :
« Bientôt. Draps de soie, pétales de roses, bougies. Et crois-moi, même sans réfléchir, c'est pas ce mot-là qui te viendra spontanément. »
Drago a mis moins de temps à adorer sa main qu'l n'en a mis à adorer Harry... C'est surement parce que cette main est véritablement parfaite °u°
J'avais voulu mettre une scène où Ron lance un objet à Drago et qu'il l'attrape par réflexe, pour prouver que le vilain petit Serpentard n'a pas changé et qu'il fait semblant de souffrir et d'être blessé pour pouvoir être plaint, mais je n'ai pas réussi à l'insérer correctement dans le récit...
