Chapitre 3
Là où tout a commencé
Hermione attendait anxieusement devant les portes massives de l'hémicycle, ressentant une boule oppressante au ventre. Elle avait elle-même convoqué cette réunion interdépartementale, convaincue que les questions relatives aux créatures magiques ne pouvaient être traitées isolément, mais nécessitaient une collaboration étroite entre les diverses branches du ministère.
Elle ajusta nerveusement les manches de sa robe de sorcière lorsqu'elle entendit des pas approcher. Lucius Malfoy, toujours aussi imposant avec sa canne ornée d'un serpent d'argent, s'arrêta à côté d'elle. Le froid de son regard bleu acier contrastait avec la chaleur étouffante de la journée.
- « Si vous parvenez à me convaincre, je vous promets d'être votre plus grand soutien pour vos projets à venir, » déclara-t-il d'une voix qui se voulait encourageante, mais qui portait les traces de son habituelle condescendance.
Hermione hocha la tête, consciente de l'importance de ses paroles.
- « J'espère que vous écouterez avec un esprit ouvert, Mr. Malfoy. Les enjeux sont plus grands que nos querelles passées. »
Lucius esquissa un sourire en coin avant de répondre, « Je n'attend que d'être convaincu, Granger. » Puis, sans attendre sa réplique, il pénétra dans l'hémicycle, sa cape noire flottant derrière lui.
Hermione prit une profonde inspiration, se préparant mentalement à parler à l'assemblée comme si chacun d'eux était un Lucius Malfoy borné. Les débats furent intenses, avec des opinions divergentes claquantes comme des coups de fouet. Sans surprise, Malfoy s'était opposé fermement à la libération des elfes de maison. Cependant, à la grande surprise de tous, face à l'exposition sensible du ministère sur le financement nécessaire pour la rénovation de l'aile des créatures magiques à Sainte Mangouste et du recrutement de spécialistes, il proposa de contribuer au financement.
À la fin de la réunion, alors que la foule se dispersait, Hermione fut approchée par une collègue, Eliza Trinkle, une fervente défenseuse des droits des créatures.
- « Hermione, votre plaidoyer aujourd'hui... c'était vraiment inspirant. Comment avez-vous fait pour retourner Malfoy ? » demanda-t-elle, ses yeux pétillants de curiosité.
- « Ce n'est pas moi, c'est le poids des arguments présentés. Nous devons toujours chercher le bien commun, au-delà de nos propres préjugés, » répondit Hermione, ses yeux balayant la salle, observant les visages encore marqués par la réflexion.
Hermione et Eliza discutèrent brièvement des prochaines étapes avant de se séparer, la salle se vidant peu à peu. Elle retourna à son bureau, accompagnée de son directeur qui marchait d'un pas étrangement silencieux à ses côtés. Entrant dans son bureau, il ferma la porte et se tourna vers elle.
- « Hermione, je dois dire que tu m'as impressionné ce matin. Je t'ai beaucoup jugé, et je pense que dans le fond, je te reprochais cette fougue que je n'ai plus. Mais je pense qu'avec cette nouvelle génération, les choses peuvent changer. Regarde, tu as même réussi à mettre de ton côté Malfoy, » dit-il, fouillant dans son tiroir.
Il en sortit un carnet épais relié en cuir, qu'il posa devant Hermione. Elle le feuilleta, découvrant une multitude d'idées non réalisées que son directeur avait accumulées au fil des années.
- « Il est temps pour moi d'organiser ma retraite. Je n'ai que 50 ans mais ma femme veut voir plus souvent sa famille et nos petits-enfants qui sont dans le sud de la France. Et puis, je sais que le département est laissé entre de bonnes mains, » ajouta-t-il, un sourire soudainement plus léger illuminant son visage.
Hermione, touchée par ses mots et le geste, le regarda avec un mélange de gratitude et de nostalgie, consciente des défis et des opportunités qui l'attendaient. Elle savait que le chemin à parcourir serait semé d'embûches, mais aussi qu'elle disposait désormais des outils et du soutien nécessaires pour faire avancer sa cause.
- « Je ferai de mon mieux pour continuer ce que vous avez commencé et pour réaliser ces idées que vous avez gardées ici, » dit-elle en tapotant doucement le carnet.
Le directeur acquiesça, les yeux brillants d'une émotion rare.
- « Je n'en doute pas, Hermione. Tu as ce qu'il faut pour apporter le changement dont nous avons tant besoin. »
Après un dernier échange de regards compréhensifs, Hermione prit le carnet, le tenant contre elle comme un trésor. Elle sortit du bureau du directeur, ressentant à la fois le poids de ses nouvelles responsabilités et l'énergie d'un renouveau. Chaque pas vers son propre bureau lui semblait à la fois un adieu et un pas audacieux vers l'avenir.
Elle s'assit, ouvrit le carnet et commença à planifier. Chaque idée, chaque projet qu'elle y trouvait renforçait son engagement envers les créatures magiques et sa vision d'un ministère plus inclusif et collaboratif. L'aventure ne faisait que commencer.
Le soir même, Hermione eut la surprise de trouver Ginevra Weasley dans son salon.
- « Je suis ici pour entendre la vérité Hermione. Harry n'a pas remarqué, mais il y a des choses qui ne concorde pas niveau dates etc. Et surtout j'ai envie et besoin de tout savoir ! » dit la jeune femme résolu.
Hermione pendant un instant hésita puis alla chercher une bouteille de vin rouge en se disant que ça allait lui faire du bien de tout raconter à son amie.
- « Très bien.. notre histoire à commencer …vraiment juste après ma rupture avec Ron. Les choses se sont fait si spontanément. Nous nous sommes vu quelques fois et un jour je lui ai proposé spontanément d'aller à un endroit inconnu pour lui. »
"***"
Hermione se tenait là, sous le ciel étoilé de Monaco, le regard illuminé par les lumières de la ville qui scintillaient en contrebas. Elle sentait le poids du regard de Lucius sur elle, un mélange d'émerveillement et de quelque chose de plus doux, plus vulnérable qu'elle n'avait jamais vu chez lui auparavant.
- « Lucius, » répondit-elle doucement, permettant à son prénom de rouler sur sa langue avec une familiarité surprenante. « Je pense que nous avons beaucoup à apprendre l'un de l'autre. »
Il hocha la tête, son expression sérieuse pour une fois non masquée par l'arrogance ou la réserve habituelle.
- « Je dois admettre, Hermione, que ce monde... vos monde... a un charme que je n'avais jamais pris le temps de considérer sérieusement. »
Elle sourit, touchée par sa sincérité.
- « Et il y a encore tant à voir, Lucius. Peut-être qu'après ce week-end, vous verrez les choses différemment, pas seulement à propos des Moldus, mais de tout ce qui est possible. »
Il se tourna complètement vers elle, son regard scrutant son visage comme s'il voyait quelque chose de nouveau pour la première fois.
- « Je l'espère, Hermione. Et je dois dire que je n'aurais jamais pensé trouver une guide aussi compétente et... enchantante. »
Un rire s'échappa d'Hermione, une note claire dans l'air frais de la nuit.
- « Je prends cela comme un compliment venant de vous, Lucius Malfoy. »
La soirée se poursuivit dans un échange de réflexions et de rires, un dialogue ouvert et sincère qui semblait tisser un nouveau lien entre eux, un pont au-dessus de leur passé tumultueux. À mesure que les heures s'égrenaient, ils découvrirent des aspects inattendus l'un de l'autre, ébranlant les préjugés et les attentes.
Quand ils se retirèrent enfin dans la suite, Hermione se sentait étrangement légère, comme si, en dévoilant les coins de son monde à Lucius, elle avait aussi redécouvert des parties d'elle-même. Elle regarda Monaco une dernière fois depuis la fenêtre de sa chambre, les lumières de la ville reflétant les étoiles au-dessus, et elle sut que, quelle que soit l'issue de ce voyage, les choses entre eux avaient irrévocablement changé.
Leurs corps se touchèrent quand il franchit les quelques centimètres qui les dépassaient et la jeune femme, se libérant de toute la retenue dont elle avait fait preuve depuis plusieurs semaines, se mit sur la pointe des pied pour déposer ses lèvres contre celle de l'homme, qui les attrapa des siennes tout en saisissant la jeune femme par la taille, la faisant presque vacillé.
Elle ne put s'empêcher de rougir sous ses yeux pleins de désir, il l'embrassa à la commissure des lèvres puis sous la mâchoire, déclenchant un torrent de frisson dans tout le corps de la jeune femme. Il lui fit l'amour avec tendresse et émotion.
Les choses se déroulèrent très rapidement, sa bouche se retrouva contre celle de son amant. Il y avait beaucoup d'ardeur dans chacun de leurs geste. Une fois la jeune femme nu devant lui, il la souleva et la tient fermement entre ses bras tout en se dirigeant vers le lit où il la déposa délicatement, la surplombant. Alors qu'il embrassait ses seins aux tétons bruns et durs, la jeune femme le remonta vers sa bouche, lui faisant comprendre qu'elle voulait qu'il la fasse sienne. Elle enfoui sa tête dans son cou lorsque qu'il taquina l'entrée de son intimité, et un gémissement sortie d'entre ses lèvres lorsqu'il la pénétra entièrement, les faisant se consumer un peu plus à chaque mouvement de rein, de langue, de mains.
La nuit fut longues et rythmées de balais de corps et de respiration.
La jeune femme entra dans les toilettes du musée océanographique de la principauté de Monaco. Elle se recoiffa machinalement, tentant de discipliner quelques boucles rebelles. Elle sursauta lorsqu'elle entendit le bruit d'un verrou venant de la porte qu'elle venant de franchir il y a quelques instants. Elle sursauta encore plus lorsqu'elle vit Lucius sortir du mur, époussetant sa veste.
- « Mais Lucius, qu'est-ce qu'il se passe ? » dit-elle se retournant pour s'approcher de lui.
Il ne lui laissa pas le temps de franchir les quelques mètres qui les séparaient, la jeune femme se retrouva plaqué au mur, les mains au-dessus de la tête.
- « Vous avez été provocante jeune femme aujourd'hui » dit le lord la fixant d'un regard brulant.
Effectivement, Hermione avait passé la journée à le provoquer et à le séduire sans lui laisser l'opportunité d'aller au bout de ce qu'elle lui faisait miroiter.
Sans aucune phase de préliminaire, ils commencèrent à s'unir sauvagement, faisant fi des bruits venant de la porte d'entrée. Le sort était fort, les moldu n'allait pas pouvoir l'ouvrir avant que Lucius ne lève le sort.
C'est seulement quand elle eu une montée d'émotions, de spasmes et de frissons qu'il se laissa totalement aller à son propre plaisir, faisant ainsi crier la jeune femme.
- « Comment on va sortir de là » lui dit-elle encore à bout de souffle.
Il l'aida à se rhabiller avant de se désillusionner avant de se fondre dans le mur. Elle entendit la voix de Malfoy à travers la porte.
- « Que se passe-t-il ici ? » demanda-t-il, sa voix froide et hautaine tranchant le silence.
- « La porte est coincée ! Nous allons devoir faire venir quelqu'un, mais les toilettes pour hommes sont de l'autre côté, » répondit un employé de manière pragmatique.
- « Il se trouve que ma femme est à l'intérieur ! Hermione ? » s'exclama Lucius, s'approchant inquiet.
- « Lucius ? Je ne sais pas ce qui se passe, je n'arrive pas à ouvrir la porte ! » répondit Hermione, feignant l'anxiété.
- « Vous permettez ? » demanda l'homme, tentant de prendre les choses en main.
Il fit mine de secouer la porte, puis manipula fermement la poignée, qui s'ouvrit finalement, sous le regard surpris des employés.
Après une pause bien méritée à leur hôtel, Hermione et Lucius préparèrent leurs bagages en prévision de leur retour à Londres juste après la soirée à l'opéra. L'anticipation de la fin de leur escapade ajoutait un air de mélancolie à leurs préparatifs, mais aussi une certaine excitation à l'idée de conclure leur séjour par un événement culturel d'envergure.
Une fois prêts, ils se dirigèrent vers l'opéra, un magnifique édifice qui promettait une soirée inoubliable. Alors qu'ils s'installaient confortablement dans la loge privée, Lucius semblait perdu dans ses pensées, son regard errant plus souvent qu'à son habitude.
Hermione, observant son air pensif, chercha à l'engager dans une conversation légère.
- « Lucius, j'ai remarqué que tu observes beaucoup les alentours ce soir. L'opéra te plaît-il ?" demanda-t-elle avec un sourire encourageant.
- « Je respecte profondément l'art sous toutes ses formes, » répondit Lucius, son regard se fixant sur elle. « Mais je dois admettre que l'opéra moldu est une expérience assez différente de ce que je connais. Cela me prendra du temps pour vraiment l'apprécier, je pense. »
Hermione acquiesça, comprenant son point de vue.
-« C'est vrai que c'est différent. Mais c'est aussi ce qui rend la découverte des cultures si enrichissante. On apprend toujours quelque chose de nouveau, quelque chose d'inattendu, n'est-ce pas ? »
- « Oui, c'est une façon de voir les choses. Et je suis ouvert à découvrir et apprendre, surtout en si bonne compagnie. » dit-il en esquissant un sourire.
Le rideau se leva alors, interrompant leur échange. Alors que la musique commençait à remplir la salle, Hermione sentit que cette conversation avait peut-être ouvert une petite fenêtre sur de nouvelles possibilités entre eux.
"***"
Ginevra Weasley, se leva puis se rassit en tailleur dans le canapé. La soirée aller être beaucoup plus longue que prévu. Elle avait beaucoup de mal à accepter ce que son amie lui racontait.
- « Tu préfères peut-être que je m'arrête là ? » dit Hermione anxieuse.
- « Non.. non surtout pas ! Continues mais vraiment du début pour que je puisse bien comprendre » dit-elle en se forçant à lui faire un sourire.
- « Bon… tu connais déjà les circonstances de notre rencontre après ma rupture avec Ron alors allons directement après début Janvier 1999… » continua t-elle ayant conscience que son amie faisait un effort surhumain pour ne pas sauter au plafond.
"***"
05 Janvier 1999 - Un Café, Londres
Dans l'atmosphère douce et tamisée d'un café londonien, le bruissement du monde extérieur semblait lointain. Lucius Malfoy, assis à une table discrète, observait la porte avec une anticipation palpable. Une tasse de thé noir fumant devant lui, il tentait de dissimuler son impatience sous une apparence de tranquillité.
Lorsqu'Hermione Granger fit son entrée, le contraste entre la grisaille hivernale et sa présence lumineuse fut frappant. Elle portait une robe noire élégante, simple mais raffinée, sous une cape épaisse qui ajoutait une touche mystérieuse à son allure. Ses cheveux étaient tirés en arrière dans un chignon soigné, révélant un visage expressif qui portait un sourire chaleureux.
- « Lucius, merci d'avoir suggéré ce lieu, » dit Hermione en s'approchant, son ton aussi accueillant que sa démarche assurée. Elle retira sa cape, dévoilant la coupe impeccable de sa robe, et s'assit en face de lui.
- « Je suis ravi que vous appréciez l'endroit, Hermione, » répondit Lucius, lui rendant son sourire.
Leur discussion débuta par des échanges sur les récents développements au sein du monde magique, Hermione partageant des détails de ses projets au Ministère. Lucius écoutait attentivement, impressionné malgré lui par sa passion et son dévouement.
- « Et vous, Lucius, comment trouvez-vous le climat actuel au Ministère ? » demanda Hermione, curieuse de son point de vue.
- « C'est... complexe. Les temps changent, et avec eux, nos responsabilités et défis. » répondit Lucius avec une pointe de réserve.
Leur conversation glissa naturellement vers des sujets plus personnels. Lucius s'intéressa à l'origine de l'engagement d'Hermione pour certaines causes.
- «Hermione, quelle est la source de votre passion pour la réforme des droits des créatures magiques ? » interrogea Lucius, véritablement intéressé.
Hermione prit un moment pour formuler sa réponse.
- « Je suppose que cela vient de mon enfance en tant que née-Moldue. J'ai toujours ressenti un certain parallèle entre la manière dont le monde magique traite ses créatures et la façon dont les Moldus peuvent parfois traiter ceux qu'ils considèrent comme différents. »
- « Intéressant, » murmura Lucius, touché par sa sincérité. « Et cela vous a menée à cette carrière si passionnée. »
- « Exactement, »acquiesça-t-elle. « Et vous, Lucius, quelles sont les motivations derrière vos choix professionnels récents ? »
- « Disons que les événements des dernières années m'ont poussé à réévaluer beaucoup de mes croyances antérieures. C'est un processus en cours. » Lucius prit une gorgée de thé, pesant ses mots.
Leur discussion s'approfondit, enrichissant leur compréhension mutuelle. La lumière du café passant d'une clarté éclatante à une douce luminosité crépusculaire, ils ne remarquèrent pas le temps passer.
Quand ils se levèrent pour partir, un moment de silence respectueux s'installa.
- « J'ai hâte de continuer notre échange demain à l'exposition, Lucius, » dit Hermione.
« Je partage votre sentiment, Hermione et je suis curieux de voir ce que demain nous réserve » répondit Lucius avec un respect renouvelé.
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Mercredi, 6 janvier 1999 - Exposition d'art moderne, Londres
Ce matin-là, Hermione choisit une tenue qui marquait une rupture délibérée avec son style habituel. Pour leur visite à l'exposition d'art moderne, elle opta pour une élégante blouse en soie blanche et une jupe crayon bleu marine qui s'arrêtait juste au-dessus du genou, complétée par des talons hauts qui accentuaient l'assurance de sa démarche. Ce choix vestimentaire n'était pas seulement une affaire de goût; c'était une affirmation, une manière pour elle de montrer à Lucius qu'elle venait d'un monde différent du sien et qu'il ne s'attende pas à la voir habiller en sorcière du dix-huitième siècles.
Lorsqu'ils se retrouvèrent à l'entrée de l'exposition, Lucius fut visiblement surpris, un frisson imperceptible traversant son regard habituellement impassible.
- «Votre tenue est un choix intéressant, Hermione, » commença-t-il, son ton mesuré trahissant une curiosité piquée. « Elle est très... moderne, inattendue. ».
- « Cela vous dérange-t-il? » Hermione répondit avec un sourire espiègle.
Lucius secoua légèrement la tête, un sourire en coin éclairant brièvement son visage.
-« Au contraire, cela me semble tout à fait approprié. Vous continuez de me surprendre, Miss Granger, de la manière la plus agréable. »
Alors qu'ils déambulaient parmi les œuvres, chaque tableau, chaque sculpture devenait un prétexte à échange. Hermione, avec son enthousiasme contagieux, partageait ses réflexions sur l'art contemporain, discutant des thèmes et des techniques avec une aisance qui impressionnait Lucius. Ce dernier, bien que moins versé dans les nuances de l'art moderne, offrait des perspectives tranchées qui enrichissaient leur dialogue.
À un moment donné, devant une œuvre particulièrement audacieuse, Hermione s'arrêta pour contempler les formes entrelacées représentées.
-« Cette pièce me rappelle une exposition que j'ai visitée enfant. Elle avait ouvert mes yeux à la possibilité de l'art comme moyen de provocation et de questionnement. C'est là que j'ai commencé à voir au-delà du superficiel. »
Lucius l'écoutait, captivé non seulement par les mots, mais aussi par l'animation de son visage.
- « Et pensez-vous que l'art puisse vraiment changer des perspectives, ouvrir des esprits ? » demanda-t-il, véritablement intrigué par sa passion.
- « Absolument ! L'art n'est pas juste une représentation; c'est une conversation, une force qui défie nos perceptions et nous pousse à penser différemment. » répliqua Hermione avec conviction.
Leur visite se prolongea, et naturellement, ils se retrouvèrent dans le café de l'exposition, prolongeant leur discussion sur un ton plus personnel. Assis à une table isolée, ils commandèrent des cafés et Lucius prit un moment pour réfléchir avant de parler.
- « Vous savez, Hermione, cette journée a été révélatrice pour moi. Je commence à comprendre que mes certitudes peuvent être remises en question, et c'est en partie grâce à vous. » dit-il portant sa tasse élégant jusqu'a sa bouche.
Hermione le regarda, touchée par son ouverture et surprise de sa franchise. Elle avait compris assez rapidement que dans l'éducation du sorcier, il n'était pas correct de formuler trop directement ses pensées, chose que Hermione ne pouvait s'empêcher de trouver absurde.
- « Je suis heureuse de pouvoir partager cela avec vous, Lucius. J'espère que ce n'est que le début de nombreuses découvertes pour nous deux. » dit-elle plongeant son regard quelques instants dans les yeux gris acier.
"***"
- « Donc tu es entrain de m'expliquer, que Lucius Malfoy à accepté de venir avec toi dans un musée moldu ? Ça ne te paraît pas suspect… étrange Hermione ? Je dois t'avouer qu'actuellement Harry est entrain de faire une enquête virulent sur lui pour savoir ce qui se trame ! » Dit la plus jeune des Weasley.
- « Je t'assure que je suis sous le coup d'aucun sort ! Tu penses bien que j'ai vérifié Giny ! » dit Hermione agacée
- « Je ne dis pas le contraire mais… mais… c'est tellement inimaginable.. Je te laisse continuer » dit-elle voyant l'agacement se peindre encore sur le visage de son amie.
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Samedi, 14 février 1999 - Refuge secret
Au cours du mois de février, Hermione avait pris un malin plaisir à initier Lucius à la diversité et à la richesse de la gastronomie moldu. Ils avaient exploré ensemble plusieurs restaurants cachés dans les quartiers moins connus de Londres, où Lucius découvrait avec étonnement des plats élaborés et des ambiances raffinées. Chaque sortie ébranlait un peu plus ses préjugés sur les Moldus, qu'il avait longtemps imaginés incapables de telles subtilités.
Pour le 14 février, Lucius voulait marquer le coup. Conscient des limites que leur situation imposait, il choisit de l'inviter à un endroit où ils ne risqueraient pas d'être vus ensemble : un coin isolé et enchanté au cœur d'une forêt ancienne. Il avait préparé un pique-nique avec soin, sélectionnant des mets qui, il l'espérait, séduiraient le palais exigeant d'Hermione.
Lorsqu'elle arriva, guidée par un petit chemin magiquement éclairé, Hermione découvrit un tableau de rêve : une nappe étalée sous les branches d'un vieux chêne, des chandelles flottantes illuminant doucement l'espace, et Lucius, debout, un sourire accueillant aux lèvres.
- « Lucius, c'est magnifique, vous avez fait tout cela pour nous ? » souffla Hermione, son regard balayant les environs décorés avec une attention évidente au détail.
- « Pour nous oui… Je voulais un endroit où nous pourrions être juste nous deux, sans crainte des regards ou des jugements. » confirma Lucius, l'aidant à s'asseoir avant de rejoindre le sol à ses côtés.
Ils dînèrent, partageant des plats délicats et des conversations encore plus intimes. Lucius écoutait fasciné alors qu'Hermione partageait des souvenirs de son enfance moldu, des histoires qui peignaient un tableau vivant d'un monde qu'il avait si longtemps mal compris. À son tour, Lucius se confia sur ses propres réflexions changeantes, sur la manière dont ses rencontres avec Hermione avaient ébranlé ses convictions les plus profondes.
Le repas se déroulait sous un ciel étoilé, la forêt autour d'eux vibrant d'une vie nocturne subtilement audible. La magie de l'endroit n'était pas seulement dans les sortilèges qu'il avait tissés pour leur confort et leur intimité, mais aussi dans la transformation silencieuse de leur relation, palpable dans chaque mot échangé, chaque sourire partagé.
Alors que la soirée avançait, Hermione se sentait de plus en plus attiré par Lucius, non seulement par son esprit et sa passion, mais aussi par sa présence toute entière. Elle réalisait qu'elle n'avait jamais eu une connexion aussi profonde et sincère. Finalement, ne résistant plus à l'impulsion du moment, elle se tourna vers lui, son regard capturant le sien sous la lumière douce des chandelles.
- « Hermione, » commença-t-il doucement, sa voix chargée d'une émotion contenue, « ce soir, avec vous, ici... cela signifie beaucoup plus pour moi que je ne saurais l'exprimer. »
Hermione, touchée par ses paroles, sentait son cœur battre plus fort. Elle inclina légèrement la tête, l'encourageant à continuer.
Lucius prit une profonde inspiration, puis se pencha vers elle. Leurs visages étaient maintenant si proches que chaque souffle semblait mêler leurs existences. "Je..." Il hésita, puis, emporté par l'instant, déposa un baiser chaste mais empreint d'une intensité inédite sur ses lèvres. Ce premier baiser, timide mais chargé d'émotion, scella une entente tacite, un aveu sans mots de leurs sentiments naissants.
Hermione répondit à ce baiser avec une douceur égale, ses mains trouvant instinctivement les siennes. Le monde autour d'eux, avec ses règles et ses restrictions, semblait s'estomper, laissant place à un univers où seuls comptaient la vérité de leurs émotions et la pureté de leur connexion.
En quittant le refuge de la forêt, ils savaient que quelque chose d'irrévocable avait changé entre eux, un lien s'était formé, fragile mais authentique, ne laissant plus la place au non-dit.
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Giny se leva pour se servir un grand verre de vin rouge et en bu une bonne gorgée tout en faisant signe à son amie de continuer. Elle avait beaucoup d'émotions contraire dans le coeur mais elle attendait d'avoir le fin mot de l'histoire.
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Vendredi 27 Mai 1999 - Dîner chez les Greengrass
Mai avait apporté son lot de surprises et de nouvelles opportunités pour Hermione, notamment l'arrivée d'Astoria Greengrass comme assistante temporaire dans son département. Astoria était vive d'esprit et montrait une capacité remarquable à s'adapter rapidement aux exigences complexes de leur travail. Au fil des jours, une amitié inattendue se développa entre elles, fondée sur un respect mutuel et une admiration pour leurs qualités respectives.
Un après-midi, alors qu'elles réorganisaient les archives pour un projet imminent, Astoria engagea la conversation sur un sujet qui lui tenait à cœur.
- «Hermione, j'ai entendu dire que ton livre est maintenant inclus dans les programmes de sortilèges de plusieurs écoles de sorcellerie. C'est incroyable que tes recherches sur les sorts de défense deviennent une référence pour les futurs sorciers, » dit-elle avec enthousiasme.
Hermione, qui ajustait des piles de dossiers, s'arrêta et sourit à Astoria.
- « Oui, c'est assez surréaliste. J'espère que cela aidera d'autres étudiants à se sentir mieux préparés que je ne l'étais à leur âge. »
- « Et c'est une fierté pour la maison d'édition Greengrass, tu sais. Et le fait que Lucius soit mon beau-père ne change rien à notre politique, la maison fait partie de la famille depuis des générations » ajouta Astoria, une lueur de fierté dans les yeux.
La mention de Lucius ramena Hermione à la réalité de leur situation complexe. Travailler si étroitement avec la belle-fille de Lucius lui rappelait constamment qu'il avait une famille, des responsabilités, une vie au-delà de ce qu'ils partageaient lors de leurs rencontres secrètes.
Lorsque Hermione reçut une invitation à dîner chez les Greengrass, elle fut partagée entre l'envie de renforcer ses liens avec l'une des familles les plus influentes du monde sorcier et la peur des complications que sa présence pourrait engendrer. Néanmoins, consciente de l'importance de ce réseau pour sa carrière future, elle accepta, décidée à maintenir une façade professionnelle.
Le manoir Greengrass était un monument d'élégance ancienne, ses murs de pierre recouverts de lierre et ses jardins méticuleusement entretenus dégageant une impression de tranquillité et de puissance. En compagnie d'Astoria et de sa sœur Daphnée, Hermione visita les salles richement décorées, chacune racontant une partie de l'histoire de la famille. L'art et les artefacts magiques qu'elles admiraient étaient un témoignage de la longue lignée des Greengrass et de leur place dans la société sorcière.
Cependant, la tension monta d'un cran lorsqu'elles retournèrent dans le hall principal et que Hermione tomba nez à nez avec Narcissa Malfoy. Le choc visible sur son visage fit écho à la surprise de Narcissa, et bien que Lucius fût également présent, Hermione s'efforça de l'ignorer, se concentrant sur ses hôtes et les autres invités. Pendant le dîner, elle entendit Drago, qui observait attentivement, chuchoter à Lucius : "Père, y a-t-il un problème avec Granger ce soir ?"
Lucius, pris de court, offrit une réponse évasive, tout en jetant des regards furtifs mais chargés à Hermione.
- « Non, tout va bien. J'imagine qu'elle n'est pas à l'aise d'être en notre compagnie. »
À la fin de la soirée, alors qu'elle quittait le manoir, Hermione sentait le poids de sa culpabilité s'alourdir. La réalité de sa relation avec Lucius, jusqu'alors floue et non définie, l'avait frappée de plein fouet, laissant un mélange d'émotions conflictuelles : remords, responsabilité, et une inévitable prise de conscience des conséquences potentielles de leurs actions.
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- « Excuse-moi Hermione mais ta prise de conscience me rassure ! Vous étiez entrain de vivre une love-story d'ado inconscient des conséquences de vos actes ! Et toi tu as carrément oubliée qui était Lucius Malfoy ! Tu imagines deux secondes si Narcissa l'apprenait ? » Dit Giny ne pouvant s'empêcher de s'emporter.
- « Pas besoin de me faire la morale ! J'en ai pris conscience toute seule ! Honnêtement, je ne sais pas ce qui m'a pris… » dit Hermione se mordant les lèvres.
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Mercredi 08 septembre 1999
Hermione Granger, engagée dans les réformes du département des créatures magiques, se sentait de plus en plus confinée par les limites de son poste. Sa vision pour une justice plus équilibrée l'incitait à envisager un transfert au département de la justice magique, où elle pourrait exploiter plus amplement son expertise. Augustus, son collègue et ami, dont le grand-père influent au Magenmagot était un atout précieux, l'avait assurée de son soutien dans cette transition.
Alors qu'Hermione réfléchissait à ces changements, la porte de son bureau s'ouvrit brusquement. Lucius Malfoy entra avec fracas, la tension de son visage trahissant un mélange de colère et de désespoir. Sans même fermer la porte, il s'exclama :
- « Hermione, nous ne pouvons pas simplement tout arrêter ainsi. Il faut que nous parlions. »
Elle referma la porte d'un coup de baguette. Debout, face à lui, Hermione ressentit une montée d'adrénaline.
- « Lucius, ce que nous avons entrepris était une erreur dès le départ. Cela doit cesser maintenant. Nous le savons tous les deux. »
Lucius fit quelques pas vers elle, son expression intensément troublée.
- « Tu ne peux pas décider pour nous deux, Hermione. Ce que nous avons partagé... c'est plus compliqué que ça. »
- « C'est précisément parce que c'est compliqué que cela doit finir. Je ne serai plus ta maîtresse, Lucius. Ce n'est ni respectueux ni viable. »répliqua Hermione, sa voix ferme malgré le tremblement intérieur.
Leur discussion s'enflamma, chaque réplique chargée d'une émotion palpable. Lucius, avec une intensité brûlante, insista :
- « Tu veux vraiment mettre fin à tout cela, juste parce que tu as peur des complications ? »
- « Ce n'est pas une question de peur, c'est une question de respect – pour moi, pour ta famille , et pour ce que je représente. Je ne peux plus continuer à vivre dans l'ombre, cachée comme une faute qu'on doit dissimuler. » rétorqua Hermione, sa patience s'effilochant.
La tension entre eux était palpable, chaque mot alourdissant l'atmosphère déjà chargée. Lucius, dont les poings étaient serrés de frustration, rétorqua avec véhémence :
- « Tu ne comprends donc pas que je me bats également avec mes propres démons pour cela ? Pour nous ? »
Hermione secoua la tête, ses yeux emplis d'une résolution claire.
- « Se battre pour nous aurait un sens si cela n'impliquait pas de détruire tout ce qui nous entoure. Lucius, je veux plus que ce que tu peux m'offrir en cachette. J'ai besoin d'une vie pleine et ouverte, pas de ce demi-existence. »
Le silence qui tomba suite à ses mots fut lourd, chargé de réalités non dites et de décisions inévitables. Lucius, visiblement secoué par l'intensité de la conversation, prit une profonde inspiration avant de parler à nouveau, sa voix plus basse, presque un murmure :
- « Alors c'est ainsi que tu vois les choses... comme une fin absolue. »
- « Oui, Lucius. C'est la seule conclusion logique. Pour nous deux, » conclut Hermione, son cœur lourd mais sa décision irrévocable.
Avec un dernier regard chargé d'émotions contradictoires, Lucius tourna les talons et sortit du bureau, claquant la porte avec une force qui résonna à travers le couloir. Le bruit de la porte qui se fermait marquait la fin définitive de leur liaison secrète.
Hermione resta immobile, absorbant les derniers instants de leur confrontation. Les larmes menaçaient de déborder tandis qu'elle rassemblait ses pensées et ses affaires. Elle savait que les rumeurs commenceraient à circuler, mais elle était prête à affronter les conséquences pour retrouver sa liberté et son intégrité.
Quittant le bureau plus tôt que prévu, Hermione traversa les couloirs du ministère, son esprit absorbé par les événements de la journée et les défis à venir. La séparation d'avec Lucius était douloureuse, mais nécessaire, marquant le début d'un nouveau chapitre dans sa vie, libre des ombres du passé.
"***"
Cette fois-ci, c'est Hermione qui se resservit un verre de vin rouge son coeur battant la chamade en évoquant ce dernier mauvais souvenir.
- « Je… pardonne moi Hermione. J'ai été trop dure avec toi toute à l'heure. »
- « Ne t'en fait pas. Je comprends ta réaction ».
- « Mais du coup… qu'est-ce que vous allez faire maintenant ? » dit Ginevra encore sous le choc de tout ce qu'elle venait d'apprendre.
- « Honnêtement, je ne sais pas. On se donne un an pour voir si ça peut marcher entre nous… Pour se faire confiance aussi et pour que notre entourage accepte. » dit Hermione songeuse.
Novembre 1999
Après une soirée bien rangée au ministère pour célébrer la nouvelle position d'Harry Potter en tant que chef des Aurors, Hermione invita Harry et Ginny à la rejoindre pour une fête plus décontractée chez elle, où sa cousine Amy avait déjà réuni quelques amis pour une soirée détendue.
La musique et les rires remplissaient l'appartement quand ils arrivèrent offrant une ambiance chaleureuse et accueillante. C'est dans ce cadre festif que Lucius Malfoy fit une apparition totalement inattendue. Vêtu d'un costume impeccable, il contrastait nettement avec la décontraction des autres invités.
- « Lucius, quelle surprise de vous voir ici !» dit Hermione les joues rouges en ouvrant la porte.
- « Je vous dérange peut-être ? » dit Lucius en voyant l'ambiance dans le dos d'Hermione.
- « Absolument pas ! Au contraire, venez, qu'est-ce que je vous offre à boire ? » dit la jeune femme l'attrapant spontanément par la main.
Dans la cuisine, pendant que Hermione aidait Amy à sortir plus de boissons, Amy en profita pour glisser quelques mots à propos d'un des invités.
- « Tu as vu Adrian ? C'est le frère aîné de mon ami, et il est vraiment intéressant. Il possède une grande librairie et est encore célibataire. Ça pourrait être sympa de discuter avec lui, non ? »suggéra Amy, l'air enthousiaste.
Hermione sourit doucement, un peu embarrassée par la suggestion.
- « Amy, c'est gentil de penser à moi, mais je vais passer ce soir. J'apprécie juste de décompresser un peu avec vous tous. » dit-elle en refermant le frigo
Lucius, qui avait suivi l'échange du coin de l'œil, s'approcha avec un sourire en coin.
- « Intéressant de voir comment ces soirées peuvent tourner, n'est-ce pas ?" dit-il d'un ton où perçait une légère moquerie.
Hermione lui lança un regard mi-amusé, mi-irrité, reconnaissant son sarcasme habituel.
- « C'est juste une partie du charme des soirées entre amis, Lucius. On ne sait jamais ce qui peut arriver. » dit-elle en sortant de la cuisine.
Le reste de la soirée s'écoula dans une ambiance animée de rires et de discussions. Alors que minuit approchait, Hermione, fatiguée après une longue journée, décida qu'il était temps de se retirer. Elle dit au revoir à Harry et Ginny, qui semblaient encore en pleine forme pour continuer la fête.
Après une douche relaxante, Hermione s'enveloppa dans une serviette et, usant d'un sort de désillusion, traversa le couloir pour rejoindre sa chambre. À sa grande surprise, Lucius Malfoy l'y attendait, allongé sur son lit avec un livre en main. Il marqua sa page et posa le livre, ses yeux suivant chaque mouvement d'Hermione avec une intensité captivante.
- « Tu es encore là " dit-elle avec un sourire radieux, la surprise faisant place à la joie.
- « Je ne pouvais pas vraiment partir, pas sans te dire bonne nuit, » répondit Lucius, son ton doux, mais chargé d'une émotion palpable. Il souleva la couette, l'invitant à le rejoindre.
Hermione glissa dans le lit à ses côtés, se blottissant contre lui.
- « Je suis tellement contente que tu sois resté, » murmura-t-elle, enfouissant son visage dans son cou, respirant son parfum qui lui était devenu si cher.
- « Je ne voulais manquer pour rien au monde le moment de te retrouver seule, » avoua Lucius, la serrant plus fort contre lui.
Leur conversation glissa vers des murmures tendres, leurs mots s'entrelaçant avec les silences. Lucius se pencha pour capturer les lèvres d'Hermione dans un baiser délicat, mais plein de promesses.
- « Chaque soirée devrait finir ainsi » souffla-t-il entre leurs baisers.
- « Je suis d'accord » répondit Hermione, les yeux pétillants de bonheur.
Ils restèrent éveillés encore un moment, échangeant des caresses et des regards amoureux, se permettant de savourer la douceur de leur intimité. Dans la quiétude de la nuit, rien d'autre ne semblait exister que leur présence partagée, une bulle de tranquillité loin des tracas du monde extérieur.
Début décembre 1999
Le manoir de Drago, un mélange harmonieux de tradition et de modernité, offrait un cadre idéal pour un dîner élégant. La grande salle où ils se réunissaient ce soir baignait dans une lumière douce, émanant des chandeliers magiques suspendus au plafond, dont les reflets dansaient dans les grands miroirs ornés disposés autour de la pièce. Les murs étaient tapissés de tapisseries anciennes et de pièces d'art contemporain, illustrant le goût de Drago pour un esthétisme qui mariait l'héritage familial à son propre sens du style moderne.
La table était dressée avec une finesse exquise : une nappe en lin blanc contrastait avec de la porcelaine fine et des couverts en argent, chaque place soigneusement arrangée pour accueillir les invités. Les conversations allaient bon train dans une atmosphère conviviale, les rires et les échanges animés remplissant l'air tandis que les convives appréciaient les mets délicats préparés pour l'occasion.
Parmi les invités, on comptait Hermione et Augustus, Daphnée, la belle-sœur de Drago, et son mari, ainsi que Lucius et un autre couple d'amis proches. La soirée était destinée à célébrer les liens et les amitiés, chaque invité apportant sa propre touche à l'ambiance chaleureuse.
Lors du dîner dans le manoir moderne de Drago, l'atmosphère était légère jusqu'à ce que Drago décide d'explorer les dynamiques entre son père et Hermione. Avec un sourire taquin, il lança dans la conversation :
-« Hermione et Augustus semblent vraiment bien travailler ensemble. C'est rare de voir une telle entente entre collègues. »
Augustus, prenant la parole avec enthousiasme, ajouta :
- "Oui, c'est un plaisir de collaborer avec Hermione. D'ailleurs, ma grand-mère l'a invitée à passer le week-end prochain avec nous en Écosse. Elle l'adore."
Hermione hocha la tête, souriante.
- "J'ai hâte de voir les Highlands. Ce sera une belle pause."
Lucius, à peine dissimulant son mécontentement face à cette nouvelle, rétorqua d'un ton acerbe :
- « Fascinant de voir comment certaines relations professionnelles s'étendent au-delà des affaires courantes. »
- "Oui, c'est intéressant. Et toi, Augustus, tu as l'air de prendre cette invitation très à cœur. Peut-être qu'un peu de temps loin du ministère pourrait être bénéfique pour tout le monde, n'est-ce pas ?" enchaîna Drago malicieusement :
La conversation prenait un tour plus personnel, chaque commentaire de Drago étant calculé pour tester les réactions de son père. Augustus, jouant le jeu, répondit avec un clin d'œil :
- « Absolument. Et qui sait ? L'air frais d'Écosse a souvent été un catalyseur de révélations inattendues. »
Lucius pinça les lèvres, clairement irrité mais contraint au silence par le cadre social. Astoria tenta de détendre l'atmosphère en changeant de sujet, mais Drago, toujours amusé par le malaise de son père, ne lâchait pas prise :
- « D'ailleurs, père, ne penses-tu pas qu'Hermione et Augustus forment une belle équipe ? Ils semblent tellement en phase, c'est inspirant. »
À ce moment, un des convives, cherchant à détendre l'atmosphère avec une pointe de curiosité, se tourna vers Augustus.
- « Dis-moi, Augustus, ton cœur est-il déjà pris ? On dirait que tu as une certaine affection pour notre charmante Hermione. »
- « Mon cœur est effectivement pris. J'attends juste le moment idéal pour me révéler. » Sa réponse ambiguë laissait planer le doute sur la personne de ses sentiments.
Drago, ne manquant jamais une occasion, ajouta avec une fausse innocence : « Père, Augustus semble vraiment apprécier notre compagnie, n'est-ce pas ? Il semble que tu aies de la concurrence en termes d'attention. »
Lucius, à peine maîtrisant son irritation, rétorqua avec un sarcasme pointu :
- « Très bien, Augustus. Il est toujours bon de savoir que l'on peut mêler plaisir et affaires sans perdre de vue les priorités. »
Alors que le dîner touchait à sa fin, Drago, fidèle à son esprit taquin, lança une dernière pique :
- « Augustus, comptes-tu raccompagner Hermione ce soir ? »
- « Naturellement, on va repartir avec le même porte-au-loin. »
- « Oui et ma terrasse permet après de transplanner en toute discrétion ! » ajouta Hermione tout en remerciant Astoria pour son Acceuil.
Lucius fut le premier à partir les invités pensant qu'il était juste agacé que son fils invite à sa table ce qu'il aurait appelé avant une « sang-de-bourbe ».
Hermione quitta le manoir des Malfoy en ressentant la tension et l'irritation de Lucius, qui s'était intensifiées tout au long de la soirée. Elle avait à peine refermé la porte de la terrasse après le transplanage d'Augustus que des coups à la porte la firent sursauter. C'était Lucius, dont le visage fermé ne présageait rien de bon.
- « Nous devons parler, Hermione, » déclara-t-il d'un ton grave dès qu'elle ouvrit la porte.
Sans attendre une invitation, il entra, fermant la porte derrière lui avec un claquement sec.
Lucius claqua la porte derrière lui avec une force qui fit vibrer les cadres accrochés aux murs du salon d'Hermione. Sa présence imposait une tension immédiate.
- « Je ne peux pas croire ce que j'entends à propos de toi et Augustus, » gronda-t-il sans préambule, ses yeux lançant des éclairs.
Hermione, refusant d'être intimidée, se planta fermement devant lui.
- « Il n'y a rien à croire, Lucius. Augustus est un collègue, et nous avons une relation strictement professionnelle. »
- « Et pourtant, vous prévoyez de passer un week-end ensemble en Écosse. ! Comment dois-je interpréter cela, Hermione? » Lucius cracha les mots comme s'ils étaient un venin.
-« Comme rien de plus qu'une invitation amicale. Je suis libre de passer mon temps libre comme je l'entends. » répondit Hermione d'une voix calme, bien que son cœur battît la chamade.
Lucius serra les dents, clairement irrité.
- « Je ne trouve pas cela approprié. Et je n'apprécie pas d'apprendre des détails de ta vie privée par des tiers. »
Hermione, agacée par son ton possessif, riposta :
- « Et que devrais-je dire, Lucius ? Que tu ne m'as jamais ouvert les portes de ta propre maison ? Que je suis censée t'attendre sans jamais vivre ma propre vie ? »
L'expression de Lucius se durcit.
- « Ce n'est pas la même chose. Je... Je travaille sur quelque chose pour nous, mais je ne veux pas d'autres hommes chez toi. »
- « Si je respectais toutes les traditions, il y a beaucoup de choses que nous n'aurions jamais faites. Nous avons déjà franchi tant de lignes. » rétorqua-t-elle avec force.
Un silence chargé tomba entre eux, chaque respiration semblant pesante. Lucius finit par baisser le regard, sa colère cédant la place à une résolution fragile.
- « Peut-être que nous devrions considérer à révéler notre relation. Cela simplifierait bien des choses. »
Hermione fixa Lucius, mesurant l'ampleur de ce pas.
- « Peut-être, Lucius. Mais es-tu prêt à accepter toutes les conséquences que cela impliquerait ?"
Ils se tenaient là, évaluant l'avenir incertain de leur relation, un mélange complexe de désir, de peur et de réalité politique les entourant.
J'espère que vous avez aimé ce chapitre, hésitez pas à me laisser des commentaires !
