Retour à la maison

Eddie poussa un soupir de soulagement en franchissant enfin le seuil de sa maison, accompagné de Buck et Christopher. Les quelques jours passés à l'hôpital avaient été un véritable enfer pour lui. Malgré les soins attentionnés du personnel médical et la présence réconfortante de Buck, la sensation d'être confiné dans ces murs blancs et stériles avait lentement miné son moral. Maintenant, retrouver le confort familier de son foyer lui procurait un immense soulagement.

Pourtant, même en rentrant chez lui, Eddie sentait toujours une lourdeur persistante dans sa tête, un résidu de la tension et du stress accumulés pendant son séjour à l'hôpital. Chaque pas qu'il faisait semblait alourdir un peu plus ses membres fatigués, et une douleur lancinante lui martelait les tempes. Mais malgré cette fatigue persistante, il préférait de loin son propre lit à celui inconfortable de l'hôpital.

L'idée de retrouver enfin un repos réparateur dans son propre sanctuaire, entouré des siens, lui procurait un soulagement profond. Il se sentait comme un naufragé enfin revenu à terre après une longue traversée tumultueuse en mer. Chaque coin familier de sa maison semblait l'accueillir avec une douce chaleur, dissipant peu à peu les résidus de tension et de stress qui l'avaient tourmenté ces derniers jours.

En dépit de la fatigue qui le pesait, Eddie ne pouvait s'empêcher de ressentir un frisson de soulagement en posant enfin ses bagages dans sa chambre. L'atmosphère familière et apaisante de cet endroit lui procurait un réconfort immédiat, comme si chaque objet avait été imprégné de l'amour et de l'attention de sa famille. C'était ici, dans cet espace privé et intime, qu'il se sentait enfin chez lui, en sécurité et protégé des tourments du monde extérieur.

Ainsi, malgré la fatigue persistante et la douleur lancinante qui le tiraillait, Eddie se sentait enveloppé d'une profonde gratitude et d'un immense soulagement en retrouvant enfin le confort de son foyer. Il savait que, grâce à la présence aimante de sa famille et de ses proches, il serait en mesure de récupérer et de guérir, prêt à affronter avec courage et détermination les défis à venir.

En entrant, il découvrit que les affaires de Marisol étaient toujours là, ce qui le mit en colère. Le simple fait de voir ses effets personnels éparpillés dans la maison lui rappelait la douloureuse réalité de leur récente rupture. Mais plus que la tristesse ou la nostalgie, c'était une profonde colère qui bouillonnait en lui.

Il prit une grande respiration pour se calmer, sentant la tension monter en lui à mesure qu'il rassemblait les affaires de Marisol dans une boîte. Chaque objet qu'il manipulait semblait renforcer son aversion pour cette femme qui avait joué avec ses sentiments et avait révélé son vrai visage à l'hôpital. Il se sentait trahi, manipulé, et une pointe de dégoût s'insinuait en lui à l'idée d'avoir jamais été impliqué avec une personne aussi toxique et intolérante.

Pourtant, malgré la colère qui pulsait en lui, Eddie se rappela à quel point il avait été aveuglé par l'amour et la passion lorsqu'il était avec elle. Il se reprochait d'avoir ignoré les signes avant-coureurs de son homophobie latente, de ne pas avoir écouté les avertissements de ses amis et de sa famille. Il se sentait naïf, stupide, et la perspective de devoir encore affronter les conséquences de ses erreurs passées lui pesait lourdement.

Avec chaque objet qu'il plaçait dans la boîte, Eddie sentait une part de leur passé commun s'éloigner de lui, libérant un poids invisible qui lui avait pesé trop longtemps. Il ne voulait plus rien avoir à faire avec elle, plus rien à voir avec cette personne qui avait trahi sa confiance. Il voulait tourner la page, laisser derrière lui cette relation toxique et destructrice, et avancer vers un avenir plus lumineux et plus authentique.

Une fois la boîte scellée, Eddie la confia à Buck avec un soupir de soulagement mêlé de résolution. Il savait que cette étape était nécessaire pour pouvoir enfin tourner la page et se concentrer sur sa guérison et son rétablissement. Et avec chaque pas qu'il faisait vers cette nouvelle phase de sa vie, il se sentait un peu plus fort, un peu plus libre, prêt à affronter l'avenir avec courage et détermination.

Buck le regarda faire avec une expression préoccupée et Eddie tenta de le rassurer avec un sourire.

Mais c'était peine perdue, Buck savait à quel point Eddie avait besoin de se reposer après son séjour à l'hôpital. Une fois les affaires de Marisol prêtes à être renvoyées, il prit doucement Eddie par le bras et l'entraîna vers le canapé.

– Tu devrais te reposer un peu, dit-il doucement. Tu as traversé tellement de choses ces derniers jours.

Eddie hocha la tête, reconnaissant du souci constant de Buck pour lui. Alors qu'il s'affalait sur le canapé, il ressentait un soulagement profond, presque palpable, en retrouvant enfin le confort de son foyer. Le simple fait d'être là, avec Buck à ses côtés, lui procurait une sensation de bien-être et de sécurité qu'il n'avait pas ressentie depuis des jours.

Il se laissa aller contre le dossier du canapé, sentant la fatigue l'envahir peu à peu. Chaque fibre de son être semblait se relâcher dans cet environnement familier, comme s'il avait enfin trouvé un refuge après avoir traversé une tempête. La présence apaisante de Buck à ses côtés était un baume pour son âme fatiguée, lui rappelant qu'il n'était pas seul dans cette épreuve.

Lorsque Buck s'assit à côté de lui, passant un bras protecteur autour de ses épaules, Eddie se sentit enveloppé d'une chaleur réconfortante. La proximité de son meilleur ami lui avait tellement manqué au cours des derniers jours qu'il avait passé à l'hôpital. Se retrouver ici, dans cet espace familier, avec Buck à ses côtés, était comme retrouver une partie de lui-même qu'il pensait avoir perdue.

Il tourna la tête pour regarder Buck, un sourire reconnaissant étirant ses lèvres fatiguées.

Dans les yeux de son ami, il trouva un mélange de compassion, de compréhension et d'affection, et cela le remplit d'un sentiment de gratitude profonde. Peu importe ce qui les attendait dans les jours à venir, Eddie savait qu'il pouvait compter sur Buck pour être là, à chaque étape du chemin. Et rien ne pouvait remplacer ce sentiment de réconfort et de sécurité qu'il éprouvait en sa présence.

– Alors, tu sais, euh, il faut… que je te parle de quelque chose, commença Buck d'une voix hésitante.

Eddie observa Buck, intrigué par son expression.

Une légère pointe d'inquiétude naquit en lui alors qu'il se demandait ce qui pouvait bien tracasser son meilleur ami à ce point. Ils n'avaient pas encore eu l'occasion de revenir sur la déclaration qu'Eddie avait faite à son réveil à l'hôpital, et il se demandait si cela pouvait être la source du malaise de Buck. Il savait que son ami avait une relation avec Tommy, et il ne voulait pas s'immiscer dans cette dynamique. Pourquoi Buck lui avait-il dit cela de cette façon, presque comme s'il attendait quelque chose de plus ?

Une lueur de préoccupation voila les yeux d'Eddie alors qu'il tentait de percer le mystère qui entourait l'attitude de Buck. Son ami avait l'air gêné, presque mal à l'aise, et cela le préoccupait.

Il ne voulait pas perdre ce qu'ils avaient déjà, cette amitié solide et réconfortante qui avait traversé tant d'épreuves. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de se demander si quelque chose avait changé entre eux, si ses propres sentiments avaient bouleversé l'équilibre fragile de leur relation.

– Tommy et moi avons rompu, avoua Buck finalement. Il pense qu'il est de trop dans ma vie, parce que... parce que je suis déjà essentiellement en couple… avec toi.

Eddie le regarda, surpris par cette révélation.

Il n'avait jamais envisagé que les choses était si visible, mais maintenant qu'il y réfléchissait, il réalisait que c'était le cas. L'amitié qu'il partageait avec Buck était profonde et intense, et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.

Shannon avait raison, ils étaient deux idiots.

– Et est-ce que ça va ? demanda-t-il doucement, voyant l'expression préoccupée sur le visage de son ami.

Buck hocha la tête à la question d'Eddie, mais il semblait troublé, une ombre de préoccupation assombrissant son regard. Ses yeux évitaient soigneusement de croiser ceux d'Eddie, comme s'il craignait ce qu'il pourrait y lire. Eddie pouvait sentir la tension dans l'air, une aura d'incertitude flottant entre eux.

Pendant un moment, un silence pesant s'installa, seulement brisé par le léger souffle de Buck. Eddie pouvait presque entendre les battements rapides de son cœur, témoignant de son malaise. Il se mordait la lèvre inférieure, signe manifeste de son hésitation à partager ses pensées les plus profondes avec Eddie.

Cette attitude éveilla davantage l'inquiétude d'Eddie.

Il connaissait Buck depuis suffisamment longtemps pour savoir quand quelque chose le préoccupait réellement. Et malgré les tentatives de son ami pour paraître calme, Eddie pouvait voir à travers cette façade. Il voulait l'aider, mais il ne savait pas comment aborder le sujet sans envenimer les choses davantage.

– Tu veux en parler ?

– Je crois que j'ai dit ce qu'il y avait à en dire.

– Buck, je…

– Ne dis pas que tu es désolé, s'il te plait, le supplia-t-il.

– Ton petit ami a rompu avec toi, parce que je…

– J'ai rompu, le coupa-t-il.

– Tu… ?

– Ouais et bien, il m'a essentiellement demandé de choisir entre lui et toi, alors…, poursuivit-il avant de se mordiller la lèvre.

– Et tu as choisi, lui sourit-il soulagé.

– Je ne voulais pas continuer à mentir sur ce que je ressens vraiment. Alors… est-ce que… nous faisons vraiment ça ? demanda-t-il à voix basse, presque à lui-même en relevant les yeux sur lui.

Eddie le regarda, un sourire timide étirant ses lèvres. Il savait exactement ce que Buck voulait dire, et la réponse était évidente pour lui depuis longtemps déjà.

Sans un mot de plus, il se pencha doucement vers Buck et déposa ses lèvres sur les siennes dans un doux baiser. C'était un baiser empreint de tendresse et de compréhension, scellant silencieusement leur connexion profonde et leur amour l'un pour l'autre.

Dans ce moment, Eddie sut qu'il était enfin chez lui, entouré de ceux qu'il aimait, prêt à affronter tout ce que l'avenir leur réservait.