Coruscant, le jour d'après

Dans une suite sénatoriale luxurieuse, une femme est posée, prenant une pause tout en observant le va-et-vient ininterrompu des véhicules de la planète. Un homme vient la voir.

- Majesté, le roi est en ligne.

- Très bien.

Elle observe une dernière fois avant de détourner le regard. La projection holographique s'active. L'image d'un homme apparaît. Il a une apparence humaine, mais possède en plus une queue semblable à un démon et une paire de cornes sur le crâne. Il a une taille légèrement plus grande que la normale. Il a une chevelure ébouriffée et une barbe commence à apparaître. Il est habillé avec des habits dignes d'un souverain. Il observe son interlocutrice silencieusement.

- Bonjour Azaeroria, dit-il simplement.

- Bonjour Dracnihr, lui répond la femme avec la voix remplit d'amour. As-tu réussi ?

- Oui. J'ai bataillé longuement, mais le conseil a fini par concéder à ta demande.

- C'est merveilleux.

- Seulement, je dois te prévenir qu'une partie du conseil n'est aucunement d'accord qu'ils nous aident. Même si les exploits qu'ils ont réalisés sont impressionnants, ils refusent que l'on reçoive de l'aide.

- Notre monde ne pourra pas se défendre tout seul. Pas avec tout ce temps passé dans une paix sans aucune préparation. Tu le sais aussi bien que moi.

- Je le sais pertinemment, Azaeroria. N'oublie pas que c'est de ma volonté que l'on reforme une armée défensive. La crise de Naboo a été prise avec bien trop de légèreté par le Sénat.

La femme acquiesce.

- Dans tous les cas, je suis ta demande, Azaeroria. Ton intuition nous a toujours aidé.

- Ne me jette pas trop de fleurs. Je me suis également trompée. Sinon, comment se porte nos trois adorables filles, mon amour ?

- Elles se portent bien. Elles étudient pour le moment. Elles attendent avec une impatience à peine voilée ton retour. Tu leur manques. Tu me manques, Azaeroria.

- Je sais, mais mon rôle de sénatrice prime. Je représente notre monde.

- Je sais et nos filles le savent bien. Préviens-moi quand tu auras une réponse.

Le couple se salue et la projection se désactive.

- Weselon, je veux que vous apportiez cette missive.

- A qui dois-je la remettre, majesté ?

- Au maréchal-commandeur Duvall de la terre.

Bureau d'Azur

Azur est en plein travail. Il a été prévenu de l'action du chancelier. Il ne peut que cacher sa colère et sa frustration. Surtout que le représentant de Kuat est venu le prévenir quelques temps après qu'ils ne feront rien pour la terre. Evidemment, le représentant en a profité pour se montrer médisant envers la terre, ce qui a conduit Azur à le reconduire poliment.

''Il s'est bien moqué de nous. Tant pis, nous allons devoir trouver une autre solution. Nous ignorons dans combien de temps la CSI va retourner son attention sur notre monde. Et la république n'est pas si différente à notre égard.''

Il reçoit un appel de son amie Rosalie.

- Bonjour Azur. J'espère que je ne te dérange pas.

- Bonjour Rosalie. Non, ou plutôt cela va dépendre de ce que tu veux me dire.

- Je te préviens qu'un groupe de paladin est en train d'arriver. Dans ce dernier se trouve Teruru, Hilaire et Di Fiore. Ils ont terminé l'entraînement des nouveaux. Les résultats ont été plus que satisfaisants.

- Oui, j'ai lu leurs rapports. J'ai remarqué que des clones ont voulu suivre l'entraînement.

- Oui, c'est ce qui m'a le plus amusé. Plusieurs ont dû arrêter en cours de route. Il n'y a qu'une poignée ayant réussi à tenir jusqu'au bout. Cependant, cela montre l'entraînement de base qu'ils reçoivent. Ils restent compétents.

Azur acquiesce.

- Je rajoute également qu'ils ont les souches de nos virus et bactéries pour permettre des vaccins en vue du tourisme.

Un autre hochement de tête d'Azur. Il transmet à la tour de contrôle l'arrivée du navire terrien. Une fois fait, il ouvre un canal sécurisé. Ronan apparaît.

- Avez-vous pu avancer Freeman ?

- Oui, maréchal-commandeur Duvall. J'allais justement vous prévenir que j'ai réussi à cracker le cryptage.

- Je vois. Que contient ce fameux dossier ?

- Eh bien, pour tout vous dire, il ne contient qu'un ensemble de données de localisation. Tout le reste est encore bloqué par un code.

- Vous ne l'avez pas encore cracké ? s'étonne Azur.

- En réalité, si j'essaie de le briser, un programme se lancera et détruira automatiquement toutes les données. Je pense que nous trouverons des réponses à l'endroit où ces coordonnées pointent.

- Hm…Je me demande bien ce que les jedis cachent pour être aussi prudent. Peut-être la localisation du monde d'origine des siths ?

- Je ne pense pas. J'ai analysé tous les fichiers téléchargés et aucun ne fait mention des siths. Je pense qu'ils veulent éviter que plusieurs des leurs se tournent vers le côté obscur. Donc je doute fortement que cela soit la localisation d'un monde sith ou lié au côté obscur.

- Je vois. Cela sous-entend que quelque chose de terrible s'est déroulé sur ce monde inconnu. J'ai l'impression que le linge sale est bien plus grand que je ne le pense. Je vous remercie ingénieur Freeman. Prenez un peu de repos, vous l'avez bien mérité, dit-il avant de terminer l'échange.

Puis, il transmet les informations obtenues. Il espère avoir des nouvelles rapidement, d'ici quelques jours. Il espère se tromper et que les jedis n'ont rien commis de terrible. Pourtant, il a le sentiment qu'ils touchent quelque chose d'effroyable.

- Azur, quelqu'un veut te voir.

- Très bien. Fais-le entrer Anrakyr.

Le robot amène la personne. Il s'agit d'un homme légèrement âgé, portant une barbe commençant à grisonner. Il porte des habits de majordome. Azur remarque qu'il est un humain mais avec une queue et des cornes, lui donnant l'impression de voir un démon.

- Bien le bonjour Maréchal Duvall. Je me nomme Weselon Salralan. Je viens par ordre de ma reine.

- Bien le bonjour. Que me veut votre reine ?

- Vous transmettre cette missive, dit-il en lui donnant le message.

Azur le prend et le lit. Il en paraît très surpris par le contenu.

- Très bien. Prévenez votre reine que j'accepte sa proposition de me voir. Transmettez-lui également mes salutations distinguées.

- Je lui en ferai part.

Le majordome repart.

- Azur, pourquoi accepter cette demande ? s'étonne Anrakyr. A moins que cela soit un rendez-vous entre amoureux ? finit-il par dire avec mesquinerie.

- Très drôle Anrakyr. Elle veut me voir pour une tout autre raison. Je vais devoir me changer. Si je ne m'abuse, je n'ai rien de prévu pour le moment ?

- Non, seulement de la paperasse à remplir. Chose que tu peux faire aisément plus tard.

- Parfait. Tu m'accompagneras par la même occasion. Je vais avoir besoin de tes capacités.

- Oh, je vois. Cela est donc plus concret et plus sérieux qu'une simple visite de courtoisie ?

- Si l'on veut.

Une fois changé, Azur, accompagné d'Anrakyr se dirigent vers la loge sénatoriale où l'expéditrice de la missive se trouve. Il toque. Weselon lui ouvre la porte.

- Ma reine, le maréchal-commandeur Duvall est arrivé. Il est accompagné par son robot.

- Fais les entrer, je te pris.

Le majordome les fait entrer et les amène à la reine. Quand Azur put voir la reine, il fut décontenancé sur le moment. La femme qu'il voit est extrêmement belle. Elle arbore une silhouette élancée et voluptueuse. Elle a la peau claire, de longs cheveux bouclés rose. Elle porte un diadème doré et une robe blanche révélatrice à épaules dénudées qui accentue les formes généreuses de la femme. Elle a également une queue de démon dont le bout est orné et d'une paire de cornes sur le crâne. La femme semble être la représentation d'une succube.

Azur se reprend et se présente en s'inclinant humblement.

- Sincères salutations, reine Azaeroria, dit-il avec politesse et respect.

- Sincères salutations également, maréchal Duvall Azur. Venez, je vous prie, dit la femme en lui désignant une chaise.

Une fois installé, Azur regarde la reine.

- Je suis venu suite à votre demande. Puis-je savoir si tout cela est véridique ?

- Oui, maréchal-commandeur. Ma demande est véridique.

- Très bien. Anrakyr, active le brouillage quantique. Je veux que cette conservation reste secrète.

- Entendu, dit Anrakyr.

L'UASB déploie une antenne et elle se met à tourner.

- Brouillage activé. Vous pouvez parler en toute tranquillité.

- Parfait. Donc, reine Azaeroria, pour quelles raisons voulez-vous que la terre vous aide ?

- Mon compagnon, le souverain de Qhageka et moi-même voulons votre savoir-faire dans l'art de la guerre. Nous le voulons pour pouvoir nous défendre.

Azur semblait vouloir entendre la demande de la bouche de la reine.

- Soyez plus précise, majesté. Votre demande est vaste et à la fois floue.

- Nous voudrions que vous enseigniez à nos soldats votre art de la guerre. De même, nous serions prêts également à vous acheter votre matériel.

Azur reste impassible, réfléchissant.

- Qu'est-ce que la terre a à gagner en acceptant votre demande ?

- Nous pouvons vous accorder des échanges commerciaux avec notre planète.

- Je ne suis pas intéressé par le commerce majesté. Ce que vous me demandez est un échange de connaissances et de matériel militaire. L'échange se doit d'être équitable entre les deux parties.

- Je vois. Que voulez-vous en contrepartie ?

- Avez-vous votre propre spatioport ? Si oui, nous serions intéressés pour que des ingénieurs viennent nous aider dans la construction du notre.

La reine paraît hésitante devant la proposition d'Azur. Elle pose un regard sur Anrakyr.

- A quel point votre brouillage est efficace ?

- Il est efficace à cent pour cent, majesté. Nous avons fait les tests les plus éprouvants et nous brouillons tous les appareils d'écoutes. Anrakyr en possède un fait à ma demande.

- Très bien. Je préfère vous prévenir que ce que je vais vous dire doit rester confidentiel.

- Je vous écoute.

- Nous avons bien un spatioport, mais nous en avons un deuxième, caché dans une de nos lunes. Il nous sert à construire nos croiseurs lourds de classe cuirassé.

Azur est surpris d'entendre cela.

- Je pensais que vous aviez un traité qui interdisait à un monde d'avoir des vaisseaux plus imposant qu'une corvette ?

- C'est exact. Cependant, suite au blocus de Naboo par la fédération du commerce, nous avons pris conscience de notre faiblesse. Contrairement à Naboo qui se trouve dans le noyau, notre monde est bien plus éloigné. Nous avons construit en secret ce deuxième spatioport et avons commencé la construction de notre flotte.

- Je suppose que vous avez créé une baie à l'intérieur pour garder les navires nouvellement créés à l'abri des regards.

- C'est cela. Évidemment, beaucoup de nobles se sont plaints, estimant que nous dépensions notre argent dans une folie. Bien évidemment, nous utilisions une partie de leur argent pour nous assurer de leur loyauté et de leur silence. Les voix ont commencé à se taire quand a commencé la guerre.

- Vous avez donc une flotte. Je ne comprends donc pas pourquoi vous avez besoin de notre aide.

- Justement, c'est là tout le problème. Nous avons certes une flotte et des commandants compétents. Seulement, nous n'avons aucune connaissance dans la guerre et la stratégie dans son sens global. Nous manquons de perspectives de projection. Surtout que notre système planétaire regorge de planètes avec de riches gisements de minéraux. Nous nous trouvons également proches des régions inconnues. Les risques que des pirates ou que la CSI nous attaquent sont grands. Je ne veux pas voir mon peuple être réduit en esclavage voir pire.

Azur écoute la reine et réfléchit. Il estime que la terre part perdante dans l'échange.

- Je reconnais que je demande beaucoup à votre monde qui vient tout juste de se faire connaître.

- Pourquoi ne pas demander le soutien à la grande armée de la république ?

- Pour notre fierté à nous, les Qhagiens. Mais également car nous ne voulons pas être reconnaissant envers le sénat qui est gangréné par la corruption. Vous avez d'ailleurs dû le remarquer.

- Je prends note, mais l'échange n'est toujours pas équilibré pour nous.

- Je peux vous offrir des ingénieurs, mais également des spécialistes en biologie et robotiques.

- Cela ne sera pas suffisant. Avez-vous des corvettes ?

- Oui, mais vous en offrir réduira la puissance de notre flotte.

- Majesté, on ne peut pas tout avoir. Il faut savoir faire des compromis. La terre ne peut pas vous enseigner notre savoir sur la guerre et vous vendre son matériel en ayant juste en retour les connaissances. De plus, j'ignore l'état exact de vos soldats et de vos stratèges.

- Je saisis votre raisonnement. Que dite-vous d'une rencontre entre nos soldats et les vôtres ?

- Il y a un tel lieu d'entrainement sur Coruscant ?

- Il a été créé récemment. Il sert surtout d'entraînement pour les soldats clones en garde sur la planète capitale. Je peux demander à le réserver pour cette démonstration. Cela permettra d'ailleurs à vos nombreux dénigreurs de voir les capacités des soldats terriens.

Azur est pensif, mais finit par accepter la demande. Il laisse la reine et rejoint ses bureaux pour communiquer la proposition.

- Eh bien, voilà qui est surprenant et véridique de la longue paix que la galaxie a subie, s'exprime Hood. Maréchal-commandeur Duvall, il est judicieux de ne pas avoir accepté l'offre de la reine. Elle en fera sûrement une autre après avoir vu les compétences réelles de nos soldats. Tenez-moi informé des évolutions à venir.

- Cela sera fait, grand amiral Hood.

Deux jours plus tard, zone d'entrainement

La nouvelle d'un entraînement entre les soldats du monde de Qhageka et de la terre a fait son bruit. De nombreux sénateurs et de commandant républicains sont venus voir. Beaucoup d'entre eux pour dénigrer la terre et s'assurer de leur humiliation à venir. Tous se taisent quand le bruit des pas lourds des paladins retentit. Malgré leur arrogance, l'armure semble jouir d'un fort effet psychologique. Il y a également des soldats portant leur équipement de base avec blaster, casque et gilet de protection. Se trouve également des UASB.

En face, les soldats qhagiens sont reconnaissables par leur équipement ressemblant fortement à s'y méprendre à une espèce fictive de science-fiction de la terre, les eldars. Nombreux sont les terriens à se demander s'ils vont faire face à des armes shurikens. Très vite, les règles sont énoncées.

- Chaque groupe doit prendre la zone adverse et la tenir ou alors neutraliser toute l'équipe adverse. Les blasters seront conditionnés avec le tir paralysant. Que les meilleurs gagnent, s'exprime un commentateur.

Très vite et après plusieurs batailles, le constat est sans équivoque : les terriens écrasent leur adversaire aisément. Ils usent de pièges, de stratégies et de matériels qui mettent en grandes difficultés les qhagiens. Le plus grand danger pour eux n'est autre que les paladins. Véritables monstres d'aciers qui font gagner presque à eux seuls les parties quand ils sont engagés.

Néanmoins, les qhagiens apprennent petit à petit de leurs défaites non sans parvenir à prendre un avantage significatif sur les terriens. Nombreux sont les observateurs à rester sans voix. Certains semblent ravaler leur comportement odieux et déplacé devant ce qu'ils voient. D'autres au contraire, continuent de persister, refusant d'accepter qu'un monde ''arriéré'' puisse être meilleur que la grande armée de la république.

Une fois les résultats constatés, la reine Azaeroria et Azur se réunissent à nouveau dans ses appartements, avec la présence de la capitaine Zhuravel des paladins et du capitaine Sylrydar Ostrannaan de la garde royale.

- Reine Azaeroria, avez-vous une vision plus claire de nos doctrines ?

- Je dois admettre que votre façon de penser est totalement différente du reste de la galaxie. Capitaine, qu'en pensez-vous ?

- Je dois reconnaître mon incompétence, majesté, énonce l'homme avec franchise. Je me pensais stratège et capable. Seulement, la coordination des terriens, leur équipement et leur mentalité ont fait voler en éclat mon assurance. D'autant plus qu'ils usent de droïdes de combat très performant. Qu'est-ce que cela sera avec leur véhicule ? Non, je reconnais que votre réflexion est la meilleure, majesté.

- Je pense que la capitaine Zhuravel peut donner des conseils pour améliorer votre synergie, capitaine Ostrannaan. Il est vrai que notre équipement est efficace. Mais même le meilleur équipement ne sert à rien si le soldat l'utilisant est incompétent. Ils suivent un entraînement éprouvant et rigoureux pour être efficace. Il n'y a pas de miracle.

- Je vois. J'aimerais également voir l'efficacité de votre matériel militaire autres que vos soldats.

- Vous m'en voyez navré, mais nous ne ramènerons aucuns de nos matériels sur la planète capitale, lui répond Azur de manière franche et directe. Nous ne voulons pas que certains parviennent à nous dérober notre équipement.

- Pourtant, nombreux sont ceux qui vous prennent de haut.

- Certains sont vraiment des idiots finis, mais d'autres ne font que porter un masque et attendrons le meilleur moment pour en apprendre plus sur notre matériel.

- Dans ce cas, que penserez-vous de nous faire la démonstration sur notre monde ? propose la reine.

- Hm…Je dois en parler à ma hiérarchie. Je vous donnerais une réponse au plus tôt.

Sur ces paroles, Azur et Rosalie prennent congé et retournent au bureau d'Azur. Ce dernier envoie une communication prioritaire pour le grand amiral Hood et le général Chuquet. Une fois la liaison faite, Azur explique les tenants et aboutissement de l'entraînement et de la proposition de la reine.

- Le moins que l'on puisse dire, répond Chuquet, est qu'elle est déterminée à ce que l'on aide son monde. Reste que déployer notre matériel en dehors de la terre va poser problème.

- Oui, car certains pays seront réticents à montrer leur équipement, admet Hood. Cela est compréhensible. Seulement, si nous pouvons bénéficier de leurs ingénieurs en spatioport, nous ne pouvons pas non plus refuser pareille offre. Nous allons en parler directement au conseil. Maréchal-commandeur Duvall, rester en ligne.

Azur et Rosalie attendent. Rapidement, la projection des deux militaires et du conseil permanent s'active.

- Nous venons d'être mis au courant de la situation, maréchal-commandeur Duvall, s'adresse la présidente Cheron. Avant que nous donnions notre avis, nous aimerions avoir le vôtre.

- Je pense qu'il est souhaitable d'accepter sa demande. Il y a des risques que l'on se fasse voler du matériel. Mais si nous restons trop frileux, nous pourrions peut-être perdre une aide précieuse devant la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Une fois son avis donné, les membres discutent longuement. Ils n'ont rien à craindre que la discussion soit interceptée, car Anrakyr a activé son brouilleur de sa propre initiative. Puis, le conseil arrive à une conclusion.

- Le conseil accepte la demande de la reine Azaeroria. Vous serez prévenu de l'envoi de la flotte vers leur monde.

- J'en prends note. Sinon, avons-nous un début avec les coordonnés que l'ingénieur Freeman a trouvé ?

- Pour le moment maréchal-commandeur, s'exprime Hobbs, nous préparons l'envoi de l'expédition. Etant donné que rien n'indique sa localisation, nous devons être prudent.

- Que pense le conseil de ce secret ?

- Nous avons longuement discuté et argumenté. Nous en avons tiré deux conclusions : la première est celle que l'ordre jedi a commis un crime et a préféré le cacher. Le second est plutôt que l'on veut que l'on découvre quelque chose qui soit caché ou qui doit être découvert.

- Il en existe une troisième, répond Azur. Il s'agit de la combinaison des deux.

Le conseil acquiesce et la réunion est ajournée. Il prévient le majordome Salralan. La reine lui permet à Rosalie et lui d'annoncer le résultat et de la décision prise par le conseil permanent. Elle en est ravie.

- Je vous remercie vraiment, prononce la reine en s'inclinant.

- Nous avons chacun trouvé un intérêt, majesté. Le conseil me préviendra quand la flotte sera prête. Vous pourrez ainsi préparer votre monde.

- J'en prends note. Pour vous remercier, j'aimerais vous inviter.

- C'est inutile, majesté.

- J'insiste, maréchal-commandeur Duvall. Ma demande est égoïste, mais c'est pour vous remercier de l'aide que vous allez apporter à mon monde.

Azur comprend qu'il ne pourra pas faire changer d'avis la reine. Il accepte la demande.

- Parfait. Le lieu est reconnu. Il est donc judicieux de venir habiller avec les habits adéquats. Je vous recommande même de venir accompagner.

- Je vois. Rosalie, as-tu du temps libre ce soir ?

- Oui Azur, je peux déléguer à mon équipe mon travail.

- Bien. Je vous préviendrai de l'heure de rendez-vous.

- Très bien. Nous serons prêts.

- Sinon maréchal-commandeur Duvall, je suis curieuse. Vous sembliez perturbé en me voyant. Mon apparence semble vous plaire.

- Le contraire serait vous insulter, admet l'intéressé. En réalité, j'ai certes été troublé par votre beauté, mais également par votre ressemblance avec un personnage de fiction.

Intriguée, la reine demande à voir. Azur active son téléphone et fait apparaître l'image de la reine Michaela du manga To love. La reine reste interloquée par la ressemblance du personnage et d'elle-même.

- C'est vraiment surprenant. Et il semble que cela ne soit pas l'unique ressemblance avec moi.

- Vous avez donc une fille aînée et des jumelles ? demande Rosalie.

La reine acquiesce, amusée et troublée. Curieuse, elle demande comment elle peut lire cet étrange ouvrage. Azur lui explique.

Une fois fait, Azur et Rosalie remercient la reine et partent. Azaeroria ouvre un canal. L'image du roi Dracnihr, son mari apparaît.

- Ont-ils accepté ? demande le roi.

- Oui, Dracnihr. Ils vont préparer leur matériel. Le maréchal-commandeur me tiendra informée lorsqu'elle sera prête.

- Voilà une bonne nouvelle à entendre.

- Drac, que penses-tu d'eux ?

- J'ai observé la retransmission des parties et j'ai reçu le capitaine personnellement. Le moins que je puisse dire est qu'ils sont aussi efficaces, si ce n'est plus que les clones. On sent qu'ils ont la guerre dans leur sang. Ils sont proches des mandaloriens. Je suis curieux de voir le reste de leur matériel. N'oublie pas de venir voir tes filles.

- Je ne risque pas d'oublier. Tu sais Drac, j'ai appris que je ressemblais à une femme d'une œuvre fictive de la terre.

- Vraiment ? s'étonne son mari. Le hasard sans doute.

- Même si cette femme a également une fille ainée et des jumelles ?

- Toujours le hasard, Azae. De quand date cette œuvre ?

- De plus de soixante ans. Oui, tu dois avoir raison. Le hasard tout simplement. Je dois te laisser, j'ai prévu d'inviter le maréchal-commandeur Duvall et la capitaine Zhuravel au lieu habituel.

- Azae, évite encore de faire des folies, soupire son mari. Accepte que tu ne puisses délivrer tout le monde. Il a le bras trop long pour capturer qui il a envie.

- Je sais, mais j'aime lui faire perdre de la ressource. Je me tiendrais, promis.

Son mari soupire davantage avant d'acquiescer. Elle coupe la communication et en ouvre une autre. Un homme apparaît.

- Reine Azaeroria, cela faisait un moment. Que voulez-vous ?

- Je veux réserver une table pour trois personnes. Je serais présente, de même que le maréchal-commandeur Duvall et la capitaine Zhuravel de la terre.

- Je prends note. Le Meryx Sphyraena attend votre venue avec impatience.

La reine sourit et coupe la communication. Elle se demande bien comment ses invités vont réagir. La reine ignore cependant que ce rendez-vous va être l'événement déclencheur d'événements sans précédents à venir.