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Note de la traductrice :
Bonjour à tous mes lecteurs qui sont encore là !
Merci d'être toujours fidèles à cette histoire : elle le mérite !
J'ai retrouvé le plaisir de la traduction pour mettre en valeur cette fic dans les mots français. Malheureusement, l'énergie n'a pas suivi : le diabète est une maladie qui craint…
Quoi qu'il en soit, bonne lecture à tous !
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CHAPITRE 17
Stiles est coincé entre le mur et Derek sous forme de loup quand la porte s'ouvre.
« Pas d'armes dans la cellule. » exige Kate, alors qu'une ombre menaçante tombe sur la porte.
« Tu portes toujours la tienne. » répond un homme.
Stiles n'a pas besoin de la voir pour imaginer son sourire narquois : « Ma maison, mes règles. »
L'ombre menaçante s'allonge, et grandit, et...
Holy shit !
L'Alpha entre dans la pièce au bout d'une longue perche, attachée à un collier autour de son cou...
Stiles se presse contre le mur, son cœur battant la chamade !
L'Alpha n'est ni un homme, ni un loup.
L'Alpha est quelque chose de cauchemardesque, coincé entre les deux. Quelque chose d'énorme...
Il a une colonne vertébrale courbée comme s'il ne pouvait pas se tenir debout. Il est recouvert d'une épaisse fourrure noire. Il a un crâne lourd. Sa mâchoire est grande ouverte, ses crocs luisants. Ses yeux brillent en rouge. Ses mains griffues sont tenues à ses côtés comme des armes.
Il fixe Derek et Stiles, les yeux flashant, et il grogne quand il est poussé plus loin dans la pièce.
L'homme au bout de la perche est Chris Argent. Le père d'Allison.
Il a une égratignure le long de la joue qui suinte de sang sur sa joue couverte de chaume, des taches de saleté et de sang sur ses bras, et il marche en boitant.
Il ne fait pas attention à Stiles et Derek pendant qu'il manœuvre l'Alpha contre le mur latéral, où un autre jeu de chaînes est suspendu.
Il y a un second homme avec Chris Argent. Stiles ne sait pas qui il est, mais il est habillé comme s'il était tombé dans le même numéro de Guns & Ammo(*), avec l'air tout aussi défoncé que Chris. Il est d'âge moyen. Il a des traits forts, un regard acéré, et des cheveux noir corbeau. C'est lui qui avance, et qui esquive le coup de griffes de l'Alpha pour l'enchaîner au mur.
[(*) NDT :Guns & Ammo est un magazine dédié aux armes à feu, à la chasse, au tir de compétition, au rechargement, et à d'autres activités liées au tir aux États-Unis. (traduction de Wikipedia anglais)]
Stiles s'accroupit derrière Derek, et essaie de calculer la portée que les chaînes donnent à l'Alpha. Sera-t-il capable d'atteindre Derek et lui ? Parce qu'il lui semble que ces griffes pourraient les déchirer comme s'ils étaient faits de beurre...
Ce n'est que lorsque l'Alpha est sécurisé que Chris Argent tourne son regard vers Derek et Stiles. Dans la lumière vacillante, Stiles ne peut pas décider si ses yeux sont gris ou bleus. Il n'y a aucune expression lisible sur son visage.
« Kate ? » appelle-t-il. « Qu'est-ce que c'est que tu fabriques ? »
Kate entre dans la pièce. « Ce n'est pas ton problème, Chris. Papa et moi nous en occupons. »
« Vous vous en occupez... » Chris Argent la fixe du regard. « Le gamin a l'air humain, Kate. »
« Ouais. » Elle croise les bras sur sa poitrine. « Et tu vas bien, n'est-ce pas, Grande Perche ? »
Stiles secoue le menton en hochant la tête.
« Qu'est-ce qu'un gamin fout ici ? » demande Chris.
Kate lui sourit. « Il est juste là pour garder son chiot bien calme. »
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Chris Argent regarde Stiles un moment de plus, puis soupire et secoue la tête. Quand il tourne le dos à Stiles, cela ressemble presque à une porte qui claque. Il se concentre à nouveau sur l'Alpha, à présent.
Comment les Argent peuvent-ils si facilement donner à Stiles l'impression qu'il n'est rien du tout... ?
Il pense au sourire à fossettes d'Allison. Elle, c'est sûr qu'elle n'a hérité aucune merde de son père, n'est-ce pas ?
Stiles passe ses doigts tremblants dans la collerette de Derek.
Les poils de celui-ci sont redressés, sa babine retroussée dans un grognement silencieux.
Ses yeux clignotent en bleu, et les yeux de l'Alpha clignotent en rouge, comme un système complexe de signaux colorés que Stiles ne sait pas traduire. Des feux de port ou des signaux ferroviaires, ou quelque chose comme ça.
Ils communiquent quelque chose, mais Stiles n'a aucune idée de quoi.
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Le Chasseur aux cheveux de jais qui accompagne Chris jette un coup d'œil à Stiles, puis s'éloigne à nouveau.
« Qui est-ce ? » demande Kate, hochant la tête en direction du Chasseur aux cheveux corbeau.
« Un ami. » répond Chris.
Le Chasseur aux cheveux corbeau hoche sèchement la tête.
« Je ne t'ai jamais vu dans le coin, avant. » Le regard de Kate se rétrécit.
« Je l'ai connu à Tacoma. » ajoute Chris avec dédain. Il regarde toujours l'Alpha. « Tu peux me dire ce que cet Alpha a de si spécial, Katie ? À part le fait que je n'en ai jamais vu un qui ressemble à ça ? »
Kate fait un pas de plus vers l'Alpha, qui claque des dents. « C'est du Féral. »
« Ce n'est pas du Féral. » rétorque Chris. « C'est autre chose. »
L'Alpha se précipite, les chaînes se resserrent.
Stiles se recule contre le mur, et Derek se dresse devant lui.
« Si, ça l'est. » réplique Kate. « C'est pourquoi papa veut l'étudier. Nous devons savoir exactement à quoi nous avons affaire ici, Chris. »
« Nous sommes des Chasseurs, Kate. » la contredit Chris. « Pas des gardiens de zoo. »
« Tu n'as jamais appris à sortir des sentiers battus. » Kate hausse les sourcils, et Stiles ne sait pas si elle le taquine ou le défie.
« Je n'en ai jamais vu le besoin. » L'expression de Chris ne change pas. « Si une chose doit être abattue, je l'abats. Si ce n'est pas le cas, je la laisse partir. »
Il jette un rapide coup d'œil à Stiles, et Stiles se remémore ce jour dans la Réserve. Il n'y a pas pensé depuis qu'il a retrouvé Derek. Depuis qu'il a entendu parler des loups-garous et des Chasseurs.
Il se souvient que Chris est sorti de la limite des arbres, en ressemblant à quelque chose de Call of Duty: Black Ops(*). Il se souvient que Chris les avait regardés, Derek et lui, et les avait laissés s'éloigner.
[(*) NDT : "Call of Duty: Black Ops" est un jeu vidéo de tir à la première personne. C'est le jeu le mieux vendu de l'année 2010-2011.
Le jeu de tir à la première personne (en anglais FPS pour First-person shooter) ou en vue subjective, aussi appelé Doom-like, est un genre de jeu vidéo de tir fondé sur des combats en vision subjective ("à la première personne"), c'est-à-dire que le joueur voit l'action à travers les yeux du protagoniste. (Wikipedia)]
Stiles ne savait pas ce qu'il voyait ce jour-là, mais Chris devait le savoir.
Et Chris les a laissés partir...
Stiles prend une inspiration et la retient. Essaie de forcer ses processus de pensée instables à ralentir pendant une seconde, à arrêter de sauter sur des pistes aléatoires. Essaie de se forcer à se concentrer, car c'est une question de vie et de mort ! Il a besoin de comprendre cette situation de la bonne...
Son regard tombe sur la cuisse de Chris, et l'étui vide qui y est attaché.
« Pas d'armes dans la cellule. »
Kate est la seule à être armée...
« Qu'est-ce que le gamin fait ici, Kate ? » demande Chris. « Je n'aime pas ça. »
« Je te l'ai dit, ce n'est pas ton problème. » Kate serre ses lèvres en une ligne fine. « Tout est sous contrôle. Si tu as un problème, tu peux appeler papa. »
Les doigts de Chris balayent l'air vide au-dessus de son étui. « Peut-être que je ferai ça. »
Il recule d'un pas vers la porte.
« Non ! » s'exclame Stiles.
Putain de Kate Argent... Stiles ne sera pas complice de son propre meurtre ! Stiles ne restera pas silencieux.
« Je suis humain. » lance-t-il abruptement, et toutes les têtes se tournent vers lui. « Je suis humain, et j'ai seize ans, et je n'ai jamais blessé personne, et Derek non plus. Je suis humain, et elle va me tuer ! »
Kate ne perd pas de temps sur l'émotion. Elle devait savoir, quand elle lui avait dit de fermer sa gueule, qu'il y avait de bonnes chances qu'il ne le fasse pas.
Elle n'est pas en colère. Elle est adaptable. Elle est rapide aussi. Elle a son arme dégainée et dirigée sur Stiles avant même qu'il ne puisse cligner des yeux.
Elle est la seule personne armée dans la pièce.
Derek se lève, essayant de protéger Stiles avec son corps.
« Putain, personne ne bouge. » ordonne Kate. « Personne. »
Deux d'entre eux bougent en même temps.
Chris bouge en premier, jetant un bras pour claquer la porte de l'autre pièce, ce qui n'a aucun sens, car il vient de s'enfermer dans une pièce sans arme et...
L'Alpha bouge ensuite.
Le souffle de Stiles se bloque dans sa gorge...
L'Alpha est rapide. Il atteint l'étendue maximale de ses chaînes, et elles tirent fort. Et puis...
Et puis elles tombent de lui, des liens écroulés mollement sur le sol, et l'Alpha est libre !
Non, pense Stiles. Non, l'Alpha n'a jamais vraiment été enchaîné, en fait.
L'Alpha se tient entre Kate d'un côté, et les Chasseurs, Derek et Stiles de l'autre côté, et il lève la tête et il rugit. Et ensuite, il s'avance pour faire face à Kate.
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Ne sois jamais complice de ton propre meurtre, avait dit son père pendant l'une de ces hypothèses hypothétiques à l'heure du dîner, et il y a un flingue dans la pièce, et Stiles en a besoin...
Il fonce en avant, et soudain des mâchoires claquent près de son oreille et une grosse patte s'abat sur son dos, le laissant face contre terre sur les carreaux et le souffle coupé !
Et puis les mâchoires claquantes sont remplacées par une bouche douce et une haleine irrégulière, et Derek qui supplie : « Non. Pas mon Stiles. »
Derek le retient.
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Un éclair de mémoire.
« C'est bon, Stiles. » dit papa. « Ça va aller bien. »
Ce n'est pas vrai. Ce n'est pas vrai.
Son père porte une combinaison orange avec un numéro noir estampé dessus, et c'est anormal.
Et Stiles va être envoyé vivre avec des étrangers, et c'est anormal aussi.
Il veut crier et hurler et utiliser ses doigts et ses dents pour percer des trous dans l'univers.
Il veut mordre et donner des coups de pied et se faire saigner.
Il veut mourir. Il veut mourir.
« Stiles ! » Son père l'entoure de ses bras. « C'est bon, gamin. »
Il ment.
Stiles hurle et se débat quand les gardes et les assistantes sociales tournent autour d'eux comme des prédateurs.
« Je t'aime. » dit son père. « Je t'aime, gamin. Je t'aime plus que tout. »
« Papa ! » crie-t-il quand il sent les bras de son père se relâcher. « Papa ! Papa ! » [« Dad ! Daddy ! »]
Il hurle comme une bête blessée quand on lui arrache son père.
C'est la première fois qu'il est sous sédation.
Ce n'est pas la dernière.
Stiles n'apprend jamais quand arrêter de se battre !
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Stiles ne voit rien.
Il y a des bras humains autour de lui, et le corps humain de Derek le protège.
Il y a des coups de feu - tellement forts, dans les limites étroites de la pièce - et puis Derek grimpe en avant, la chaîne qui le tient contre le mur cliquète lorsqu'il la tend jusqu'au bout.
Stiles rampe aussi en avant, son instinct lui disant de rester près du côté de Derek.
« Reste à terre. » ordonne le gars aux cheveux de jais. « Reste à terre, Stiles. »
Et comment diable tout le monde connaît-il toujours le nom de Stiles, alors qu'il n'a jamais la moindre idée de ce qui se passe ?
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Stiles lève les yeux.
L'Alpha a été blessé. Du sang noir s'écoule d'une blessure dans sa poitrine, mais il est toujours debout.
Toujours debout, et il a une main griffue enroulée autour de la gorge de Kate. L'arme de celle-ci est au sol.
Chris Argent se tient aux côtés de l'Alpha. Son visage est un masque tendu. « Non. » dit-il.
L'Alpha grogne, et sa prise se resserre. Kate se débat dans son emprise. Les yeux de la femme roulent dans son crâne.
Chris détourne la tête.
Derek tend une main humaine vers l'Alpha. Il ne peut pas l'atteindre. « Peter ? » demande-t-il, sa voix douce. « Oncle Peter ? »
L'Alpha tourne sa face monstrueuse vers lui, et enfonce ses griffes dans la trachée de Kate Argent. Il y a un horrible bruit râpeux, et Kate tombe au sol.
L'Alpha la regarde, regarde la trachée sanglante qu'il tient toujours dans sa main griffue, et hausse ses énormes épaules velues.
Il recule, et semble chanceler soudainement.
Un instant plus tard, c'est un homme nu. Appuyé contre le mur pour garder l'équilibre, avec une plaie béante à la poitrine, et un organe interne vital à la main.
« Six putains d'années, salope. » lance-t-il au cadavre de Kate Argent.
Du sang noir jaillit de la blessure de l'homme, et glisse le long de sa peau comme de l'huile. « Mais je te l'avais promis, pas vrai ? Je t'avais promis de t'arracher la gorge. »
Il s'effondre contre le mur, et éclate de rire.
De l'extérieur, quelqu'un frappe frénétiquement contre la porte.
« Vider la pièce. » murmure Stiles. « Combattre le Boss. Niveau supérieur. »
Il est prêt.
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Note de la traductrice :
Je n'ose toujours pas faire de pronostic sur mon assiduité prochaine, mais je vous promets que cette traduction ira jusqu'au bout !
À la prochaine fois !
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