Dix ans plus tard (Tome 1 en préparation)

Maison du clan Asaï. 6 H 00.

Koharu empoigna le sabre qui lui avait permis d'achever un énième fléau. Elle pressa son autre main contre sa poitrine, qui se soulevait au rythme de sa respiration saccadée. Ses cheveux d'un blanc semblable à l'écume encadraient son visage.

Au dessus d'elle, le rideau d'énergie occulte s'estompa enfin. Depuis combien de temps se battait t'elle ? Koharu l'ignorait. Tout comme le nombre d'exorcistes et de fléaux tombés sous ses coups imprégnés d'énergie occulte. Elle leva les yeux au ciel maintenant a découvert, à peine éclairé par des couleurs pastels : l'aurore était là. L'aurore ... cela faisait presque dix heures qu'elle combattait. Ses yeux se posèrent sur le sol, moucheté de taches de son propre sang.

Mais on ne lui accordait aucun répit. La jeune exorciste leva la tête pour faire face deux hommes. Ces exorcistes devaient être de classe 1, au minimum. Koharu pouvait ressentir la puissance de leur énergie occulte. Elle put aussi sentir que l'un des deux hommes dégageait une énergie occulte d'une nature « différente » : il devait être un maître des fléaux.

- « Haru ! Sauves toi ! S'écria la voix de son père, derrière elle. »

Koharu se retourna vivement et vit son père lui éviter un coup fatal. Masato poussa sa fille sur le côté et dévia une dague chargée d'énergie occulte. D'un geste vif et élégant, l'aîné fit un signe de sa main. Aussitôt, l'exorciste ennemi vit sortir des chaînes d'énergie occulte de son thorax, qui entourèrent son corps, puis se plantèrent violemment dans le sol. Sous la force du sort, l'homme tomba à genoux, tandis que ses yeux se révulsèrent.

C'était son don inné. Masato était capable de contrôler un instant l'énergie occulte d'un ennemi qu'il avait déjà touché. La cible se voyait alors clouée au sol par des chaînes issues de sa propre énergie occulte, mêlée à celle de Masato. Se libérer de ces chaînes, maintenues actives par l'énergie leur propre prisonnier relevait quasiment de l'impossible.

- « Haru ! Vite ! Répèta le sage Masato, qui savait que sa fille fatiguait dangereusement. »

Soudain, un coup de feu retentit.

- « Père ! S'écria Koharu. »

Le père de Koharu s'écroula lourdement au sol. Une plaie béante creusait son thorax, dont coulait au sol un filet de sang vermeil. Il était encore en vie, mais pas pour longtemps.

- « Dans la tête putain ! Elle va le soigner ! S'écria un des deux exorcistes dans le dos de Koharu ».

Koharu tourna la tête vers le tireur. En quelques secondes, elle fut prise d'un élan de rage. Ses sentiments mélangés : choc, peur, colère, haine ... Une énergie occulte colossale montait en elle, et recouvrit son corps entier.

- « Sale crevure. Tu es une honte pour notre code de conduite ... Tu te bats avec une arme de non exorciste ! Cria Koharu. »

- « Un bouclier d'énergie occulte. Mais ... c'est une technique de l'un des trois clans, grinça l'un des deux hommes. »

- « Il faut buter la fille ! Gueula l'assassin. »

Trop tard. Koharu pris appui, puis courut vers les deux exorcistes à une vitesse fulgurante. En une demi seconde, la jeune femme passa entre les deux ennemis. Elle asséna un rayon noir au niveau de la nuque du tireur, ce qui la coupa en deux et le décapita presque. La carcasse dont la tête ne tenait que par quelques ligaments, s'écroula au sol. Le deuxième, le maître des fléaux, n'eut le temps d'éviter un coup de pied bien placé dans les côtes.

En bonne combattante, Koharu s'entraînait aux arts martiaux depuis qu'elle était enfant. Mais son ennemi aussi. S'en suivirent des coups puissantes d'une vélocité sans pareille, chargé d'énergie occulte, que Koharu contre ou évita avec peine. L'ennemi ne plaisantait pas, et même pour un maître des fléaux, son style de combat n'avait rien à envier.

Soudain, Koharu sentit quelque chose perforer sa chair, à l'épaule droite. Elle eut juste le temps de protéger ses points vitaux. Elle recula de quelques pas, tandis que le goût de son propre sang emplissait sa bouche.

Elle tourna la tête. Un fléau, ressemblant à un homme/araignée. Elle ressentait son énergie et il était fort, peut être un rang 1 ou S. La jeune femme lui asséna un coup pour se dégager et sectionna la patte plantée dans sa chair. Une autre se planta dans son épaule gauche cette fois ci.

Soudain, le fléau se tordit de douleur, en même temps que le maître des fléaux. Des chaînes d'énergie occulte virent une fois de plus clouer les ennemis au sol : Masato veillait sur elle une fois de plus. Koharu en profita pour fondre sur l'exorciste et lui tordre de cou, tandis que son fléau se reçu un second rayon noir.

Une fois le danger écarté, Koharu tituba jusqu'à la dépouille de son père, agonisant. Elle se laissa tomber à genoux. La poitrine de la jeune femme se soulevait au rythme de sa respiration saccadée. Ses poumons la brûlaient.

Koharu avait drastiquement puisé dans ses réserves d'énergie occulte, elle ne se relèverai pas d'un prochain combat.

- « Père, je vais vous soigner, dit t'elle en se penchant fébrilement vers Masato, la paume des mains brûlant d'énergie positive, et les larmes coulant sur les joues »

- « Ma fille, ma blessure ... est trop grande, souffla le père, qui se tenait la poitrine. »

- « Je suis désolée, tout cela c'est de ma faute ... dit Koharu qui fondait en larmes. »

Le patriarche agrippa avec fermeté le bras de Koharu. Et, tendrement, il posa son autre main sur la joue de sa fille.

- « Non, ma fille. C'est moi qui suis désolé pour la façon dont ce monde est fait. Koharu, n'abandonnes ... jamais. C'est l'heure de montrer au monde qui tu es ... (Masato ferma les yeux un instant, cherchant son souffle). Tu as bon cœur ... tu es juste ... Tu changeras les choses, j'en suis sure », souffla t'il.

- « Père, j'ai besoin de vous ... Non, restez avec moi, dit Koharu qui posait une main au dessus de la plaie sanguinolente. »

Le sors d'inversion de la jeune femme diffusait doucement, lentement ... mais Koharu n'avait plus assez d'énergie occulte pour user de la technique d'inversion.

- « Trouves ... Satoru Gojo ... il ... il t'aidera, fit Masato en prononçant ses derniers mots. »

Les yeux de Koharu s'agrandirent, tandis que son sœur manque un battement.

- « Satoru ... murmurait t'elle avec étonnement. »

La jeune femme sentit la main de son père glisser sur sa joue, dessinant un trait vermeil. Masato avait rendu son dernier souffle.

Le cœur de Koharu manqua un battement, puis se serra fort dans sa poitrine. Ses yeux s'agrandirent et s'embuèrent de larmes, qui coulèrent chaudement sur ses joues. A genoux, l'orpheline sanglotait aux côtés de la dépouille de son père. Ses doigts fins s'agrippaient aux vêtements de ce dernier, dont elle ne voulait se séparer.

Son père, Masato, l'avait protégé. Il l'avait protégé, comme toujours. Et aujourd'hui, il avait rendu son dernier souffle.

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Voilà ! Nous entrons rapidement dans le bain avec ce chapitre là ! Je vais essayer de publier la suite rapidement