Salutations à vous chers lecteurs.

Je vais tâcher de ne pas faire trop long.

Je vous propose ici, une fiction mélangeant l'univers de Yu-gi-oh ainsi que du Prince d'Egypte.

Cela fait 10 ans que mon histoire macère dans mon esprit, et je suis très heureuse de pouvoir, enfin vous la retranscrire ici.

J'espère vous provoquer, une multitudes d'émotions à travers mon récit, qui sont, rappelons le, le plus beau cadeau pour un auteur.

Je tiens également à travers cette fiction, présenter un hommage à notre cher Kazuki TAKAHASHI. Puisse-t-il reposer en paix.

Hormis les protagonistes sortant de mon esprits, les personnages de Yu-gi-oh ne sont pas de mon fait ainsi que ceux du Prince d'Egypte.

Cette fiction peut traiter des thèmes à destination d'un public avertit, telle que la sexualité, la violence.

Afin de vous plonger encore plus dans votre lecture je vous propose une playlist ci-dessous si cela vous intéresse.

21 The Prince of Egypt The plagues OST

17 The Prince of Egypt Meeting Pharaoh OST

19 The Prince of Egypt Line in the Sand OST

13 The Prince of Egypt Desert Montage OST

Inuyasha OST 1 - Kikyou

Je vous remercie de votre soutiens et vous souhaite une très agréable lecture.


PROLOGUE

EGYPTE, il y a 5000 ans

Empire de terres fastueuses et remplit de richesses, dirigée par le fleuve sacrée du Nil, fils éternel des monts. Protégée par les dieux Egyptiens, souverains de la vie. Une terre où les sycomores bleus se balançaient au Zéphyre, où les Sphynxs vous fixaient avec leur regard de porphyre. Le ciel sacré aussi bleu que la Mer Circassienne où les faucons d'agates et les éperviers mauves s'adonnaient à la chasse.

Bien que prospère l'Egypte fut divisée par deux régents. Aknamkanon Roi de la Haute Egypte, à la poigne de fer et dont la sagesse ne se mesurant pas à son âge. Totalement indifférent à la force et au courage, le sage Pharaon ne connaissait pas les regrets. Apprenant de son passé, chaque jour il renaissait. Avançant leur coeur léger durant son règne, le temps filant tel un sablier.

La Basse Egypte accordait sa régence au Pharaon Ramses II, fils de Séthi 1er. Il était beau de voir ce Roi aux atours délicieux et au front sain et majestueux. Chef de guerre d'exception, son nom prônait sa place parmi les dieux, ses charmes magiques de son côté et la crainte qu'il inspirait à ses pieds.

Ses cités construites via le sang et la sueur d'esclaves hébreux. Leurs mains sales et abimées, essuyant leur larmes coulantes sur leur maigres joues couleur charbon. Sur le corps, se trouvaient les traces de leur esclavage et martyre. Dans le gouffre de la mort où les cadavres homme comme enfant s'engloutissaient dévorés par les avides vautours. Attendant qu'un jour, un libérateur viennent leur briser ces longues chaines, traînantes, lourdes et rouillées à leur pieds.

« Prophète, Laisse moi t'aider »

La chaleur étouffante envahissait l'entièreté du pays, suscitant un grand désir de fraîcheur et de pluie. Pensant leur enfer terminé, le peuple égyptien vit au loin, les nuées envahissant le ciel, s'accumulant, annonçant l'arrivée de l'orage. Les éclairs s'abattirent violemment, abreuvant la nature mais crépitant avec rage. Claquant sa griffe en un rictus argenté. La grêle apparut, prolongeant le concert. Les toits brutalisés des demeures égyptiennes résonnaient comme des tambours. Les cris, les pleurs, les supplices, résonnaient dans toute la cité.

Soudain survenu de nul part, un bâton dressé vers le ciel arrêta cette plaie. Des larmes de cristal perlèrent aux yeux du ciel adressant un sourire au soleil renaissant. Un zéphyr jouvenceau se levant frémissant.

« je te propose un échange »

Les jours suivants étaient brûlants comme un fruit que le soleil pouvait fendre et cuire. La terre sèche ne pouvait plus attendre, mais le ciel bleu, trop bleu, ne faisait plus espérer les égyptiens. Le vent posait un linceul sur le sol surchauffé, remplit de cendre. La famine rongeait le peuple au milieu des champs, les cités regorgeaient de misère, des corps nus erraient dans les rues , sans vêtements. Pour certains, on les retrouva, morts, de faim, de chaud , victimes des toxines de l'histoire. Repliés sur eux-même, les pieds resserrés contre leur poitrine leur ayant offert, la dernière chaleur de leur propre corps en ultime cadeau.

« une part de mon âme »

Pharaon était beau et majestueux. Le front ceint comme celui du Dieu Râ , vêtu de son pagne comme Hathor, sa plume étant comme celle du faucon. Tandis qu'il s'élevait vers le ciel, implorant les dieux égyptiens, sa puissance telle le soleil abreuvant la terre de ses rayons. Le peuple consacrait sa domination via ses attributs de droit divin.

Au sein du palais, Moise regardait, impuissant, la souffrance de la cité dans laquelle il avait grandi. Homme fortement bâti, à la musculature imposante, une barbe assombrissant ses joues. Considéré comme étant un homme intelligent et sage, il se voyait comme une créature marchant délicatement sur une corde raide, avec l'intelligence, la conscience, en équilibre, essayant de ne pas vaciller dans le vide. Il aperçu la fresque de la tuerie des premiers nés hébreux sous le commandement du précédent Pharaon, Séthi 1er. Son coeur lui arrachait la poitrine à la vue de cette scène macabre.

Observant son frère devenu Pharaon ,avec qui il avait partagé les jeux étant enfant, l'hébreux ne put s'empêcher de penser, qu'il n'était pas le seul maillon de cette chaîne dévastatrice. Aujourd'hui, Moise aurait tant aimé qu'il entende non les pleurs de son âme, mais celles du peuple hébreux. Afin de punir la barbarie insufflé aux égyptiens, Pharaon décida d'organiser une série d'exécution de dix esclaves choisit au hasard, femmes et enfants compris.

Il s'avança en direction de l'hébreux, lequel cru voir une once de remord perceptible. Apposant sa main puissante sur son épaule, un regard empli de nostalgie.

« Pourquoi les choses ne peuvent-elles redevenir comme avant ? »

« père… »

Un enfant âgé d'à peine sept an, apparut, torche à la main, le visage déchiré par les malheurs qui venaient de frapper l'Egypte. Privé de joie et de bonheur, cela faisait des semaines qu'il ne connaissait que la peur et les pleurs prenant comme fautif l'hébreux face à lui.

Pharaon accouru après de son dernier fils afin de le rassurer par sa présence divine, posant son front contre le sien.

« Il fait si noir… j'ai peur… »

« Ramses ! »

« Grand frère ? Grand soeur ? »

Deux jeunes enfants vinrent en toute hâte serrer leur petit frère dans leur bras, l'ayant chercher tout l'après-midi craignant qu'il lui soit arrivé malheur… l'un d'eux, était le premier prince mâle né de Pharaon : Marek.

Le prince âgé de 10 ans, possédait des cheveux blancs, symbole immaculé de paix et de pureté. Sa peau mate, avec quelques parts d'ombre aussi douce que du satin, laissait entrevoir une musculature déjà développée pour un garçon de son âge. Destiné à prendre la place de son père, il disposait d'une grâce et d'une force naturelle, digne d'un futur Pharaon. Les familles les plus riches du pays s'étaient déjà organiséEs pour vendre la vertu de leur fille à ce dieu né. Afin de l'initier au plaisir de la chair, et d'assurer, dans un futur proche, sa descendance, son père l'envoyait très souvent dans son harem où les plus belles femmes égyptiennes se déambulaient à des jeux pour le moins torrides.

Le prince fixait Moise d'un regard remplit de méfiance et de noirceur brûlant ses yeux, tel un fauve visant sa proie. Fils de pharaon il était, pharaon il serait.

« Nous t'avons cherché partout …. Nous craignions… »

Sa cadette jumelle, Asuna, sursauta à la vue du physique imposante de l'hébreux, légèrement éclairé par la faible lueur des torches.

Ses cheveux blancs majestueux aussi brillants que le soleil se reflétant sur le sable, coiffés en carré plongeant lui donnait un air plus adulte. Ses yeux étaient d'un bleu si profond que même la mer rouge pouvait s'y perdre. Fille de Roi, elle disposait déjà d'une grande beauté. Beauté qui resterait vierge de tout contact physique avec la gente masculine. Cependant, il n'était pas rare que les hommes se retournent sur son passage, ne pouvant s'empêcher pour certains, d'imaginer les scènes les plus obscènes et lubriques possibles. Dotée d'une intelligence rare, elle possédait déjà un grand sens du devoir et inspirait le respect. Elle brillait autant que les feux du soleil inondant la nature.

Peu avant la venue de Moise en Egypte, les dieux égyptiens l'avaient choisit pour devenir leur nouveau prophète, le Collier du Millenium saillant son cou.

Elle scruta avec précaution le visage de son jeune frère vérifiant s'il ne s'était pas blessé.

Le plus jeune fils de Pharaon retourna son attention sur l'hébreux. Marek et Asuna, se regardèrent mutuellement inquiets.

« pourquoi est-il ici ? »

Marek observa furtivement son père et le vit d'un calme absolu. Sa colère enfouit émanant comme des ombres menaçantes, le dos tourné à Moise. Asuna quand à elle, vit la mine suppliante de l'hébreux, ne ressentant ni violence, ni vilainie.

« ce n'est pas l'homme qui a fait tout ça ? »

La voix de Pharaon sortant de son tombeau, se fit puissante telles des nuages d'orages.

« Oui…Mais on doit se demander …. »

Il se retourna face à Moise, ses yeux noirs le perçant avant l'épée, sa colère et son calme pire que le mal.

« Pourquoi. »

« Parce qu'aucun royaume ne devrait être bâti avec le sang des esclaves.

Ramses ! Ton entêtement apporte le malheur sur l'Égypte. Cela cesserait si seulement tu laissais partir les hébreux. »

« Je n'ai pas d'ordre à recevoir ! je ne tolérais aucune menace, je suis l'étoile du matin et du soir !

JE SUIS PHARAON !»

Ramses désigna ses enfants du doigts. Son jugement ne connaissant aucune limite.

« Mon fils deviendra un des plus grands pharaons imposant le respect, la peur et la puissance semblables à celle du dieu Râ et deviendra un guerrier et un Roi craint de tous! Le pouvoir sera dans le creux de sa main !»

« Ma fille a été choisi par les dieux Égyptiens, elle sera le PLUS grand prophète de l'histoire, avec ses prédictions je ne connaitrais aucune défaite!

Il n'y avait pas plus cruel supplice pour Moise que le regard aveugle de son frère. Il savait la souffrance qu'allait subir l'Égypte avant qu'elle ne s'accomplisse. Un serment déjà scellé auquel nul ne pouvait échapper. Le destin, cet étonnant magicien, s'écrivant, se libérant et déliant ses liens. S'effeuillant jour après jour emportant dans son sillon l'histoire de chaque êtres vivants.

« Ramses, quelque chose d'autre arrive ,quelque chose de bien pire que tout ce qu'il y a eu avant!

L'hébreux croisa les yeux de la fille de Pharaon et ressenti quelque chose d'étrange… Elle détourna son regard fixant le sol, la crainte la saisissant d'une poigne , la boule dans le ventre, perdant le contrôle telle une statue de marbre. L'homme comprit… Il comprit ce qui était en train de se passer. Il se précipita vers la jeune princesse, se mettant à sa hauteur. Marek dégaina son épée de son fourreau, la pointant sur Moise…

« Si vous vous avisez de toucher à ma soeur… »

« Tu l'as vu… »

Asuna leva les yeux vers le guide des hébreux, son regard regorgeant de tristesse, et le sien d'effroi, lui coupant les jambes et lui faisant froid dans le dos. Il ressentit la peur de la princesse, ce sentiment qui n'était pas si dérisoire , mais tout aussi tranchant que la lame d'une épée. A travers ces pupilles, elle pria pour que l'hébreu ne déverse pas cette dernière plaie qui serait, la plus dévastatrice. Mais il n'en fut rien. Elle vit le caractère insistant de Moise, s'attendant très certainement à ce qu'elle affirme ces prédictions. Pharaon observa sa fille et éleva sa voix tel un dieu.

« Asuna… »

La terreur au pouvoir, laissait giser la princesse sur place, craignant de faire face et perdant tout espoir. Elle se força à bomber le torse, la cadence de son coeur augmentant au rythme des tambours, et se tourna vers son père.

« Qu'est ce que tu as vu ? »

« Père, le collier… »

Elle lança un regard de glace à Moise.

« … ne m'a rien révélé… »

« Je sais que tu l'as vu ! »

« N'influence pas ma fille Moise !

Depuis sa naissance Asuna est dotée d'une intelligence à nul autre pareil, ce qui fait d'elle un être exceptionnel tout comme mon fils.

Elle ne maitrise pas encore ses dons ! Mais crois moi… quand cela sera le cas, elle sera en capacité de rentrer en contact avec les dieux eux-même. L'Egypte sera mienne! Je soumettrai à l'esclavage tout ceux qui se montrons contre moi ! J'assassinerai quiconque me menacera ! Mon fils prendra ensuite ma place pour ériger une dynastie que nul n'a jamais connu. Moi, je crains de plus être là pour voir ce prodige. »

« Je t'en pris ! Abandonne ton mépris de la vie, avant qu'il ne détruise tout ce qui t'est cher !

Pense à ton fils ! »

Le plus jeune fils de Pharaon recula de peur, cherchant la présence divine de son père.

« J'y pense. Mes fils seront de grands guerriers, plus que je ne le suis déjà.

Vous les hébreux n'avait créer que des problèmes.

Mon père savait très bien comment il fallait traiter ton peuple… »

La rage à l'âme, Pharaon déchaina son courroux. Indompté, il retourna son dard contre l'hébreux, qui venait de déclencher sa folie vengeresse. Par un plaisir cruel prolongeant sa souffrance, sa bouche comme un crime qui punissait l'ignorance.

« RAMSES ! »

et je crois qu'il est temps pour moi ainsi que mon fils de finir son travail !

« RAMSES ! »

« Ce sera alors dans tout le pays d'Egypte , une grande clameur telle qu'il n'y aura jamais plus ! »

« Ramses... Ainsi en as tu décidé»

« Contre la tienne… »

Et la mort arriva.

Elle parcouru l'Égypte, et tua tous les êtres vivants avant leur première décennie, hommes comme animaux. L'exécution du dieu contre tous les dieux de l'Egypte. Cette fois, le silence de la mort ne résidait pas dans les tombeaux. Moise l'écoutait respectueusement et marchait dans la cité voyant les dégâts qu'elle avait causé. Les morts allongés dans leur caveaux, se souvenant des temps anciens en se disant adieu. La mort circulait comme bon lui semblait accomplissant sa tâche sous la main de Yahev. Elle tombait dans la vie comme une pierre dans un étang.

« Et… »

En voyant le fléau s'approcher de la demeure du Roi, les gardes sonnèrent l'alarme et demandèrent à ce que les femmes du harem soient mises en lieu sûre. Chacune pouvant donner un jour naissance à un fils de Roi. La colère de Pharaon se déchaina et ordonna qu'aucun gardes ni soldats ne faiblissent face à cette calamité et de l'affronter.

Dans la salle du trône les enfants de Pharaon trouvèrent refuge, mais Asuna demeurait introuvable. Shizu, une jeune femme magnifique, l'ainé de toute la fratrie avait cherché sa petite soeur dans chaque recoins du palais, en vain. Ses cheveux raides et noir de jais tombaient gracieusement en dessous de ses épaules, comportant des mèches enveloppées de perles dorées. Elle arborait une longue robe de lin blanc, laissant entrevoir un corps de femme digne d'une déesse, ainsi qu'un couvre chef en or comportant une émeraude en son centre.

Effrayée par la calamité qui se présentait aux portes du palais, elle essaya de se remémorer en vitesse, les chemins que sa soeur avaient emprunté durant cette journée.

Odion, un garde recueillit par le Roi, sur un des champs de bataille, qui fut promu grâce à sa dextérité à l'épée et à sa force, essaya de protéger et de calmer la princesse par sa présence imposante et massive. Beau jeune homme, entrant presque dans l'âge adulte, il portait encore sur lui, la mèche de l'enfance. Comme tous les gardes du palais il avait été marqué au fer rouge, le serment fait à Pharaon sur son visage. Il observa Marek inquiet de savoir ou se trouvait sa soeur jumelle.

« Grande soeur où as tu vu Asuna pour la dernière fois ?! »

« Elle était au temple afin de poursuivre son initiation et de rendre hommage aux dieux mais je ne l'ai pas trouvé… les prêtres n'étaient plus là non plus… Oh Marek les rues étaient rempli de cad… »

« Shizu le temps presse, je vais la chercher et la ramener ! »

« Je viens avec toi grand frère ! Je veux t'aider à retrouver Asuna !»

Le jeune Ramses fort de son jeune âge ne manquait pas de courage.

« Non Ramsès tu dois veiller sur Shizu…c'est une mission toute aussi importante. Quand tout cela sera finit je parlerais de ton courage à notre père. Penses-tu pouvoir faire ça pour moi? »

Ramses n'en restait pas pour le moins encore un enfant très jeune, et accepta sans conditions les paroles de son frère ainé.

« Oui grand frère …»

« J'en étais sure! Je suis fier de toi »

Marek regarda peut être pour la dernière fois son petit frère et sa grande soeur.

« Odion ? »

Le garde, son serviteur qu'il considérait comme un membre de sa famille s'approcha à sa demande, la crainte voilant son visage.

« Oui maître »

« Je compte sur toi pour les protéger au prix de ta vie, promets le moi »

« J'y consacrerai mon âme, maître »

Marek vint poser une accolade en lui accordant un sourire, une des plus belles récompense que pourrait espérer un être basse extraction, tel que se considérait Odion. Un sourire enrichissant celui qui le recevait sans appauvrir celui qui le donnait.

« Merci…si cette chose venait à franchir les portes, fuyez le plus vite possible sans vous retourner. Je ne supporterai pas de perdre un frère ou une soeur »

Shizu vit son frère partir à la recherche de leur soeur, priant les dieux qu'ils reviennent saints et saufs. Croyant en l'avenir de jours heureux et fastueux.

« Sois prudent mon frère »

« Toutes les plaies de l'Egypte… »

Sur la plus haute tour du palais, se trouvait le corps d'une jeune fille, la main tendu fébrilement, le Collier du Millenium brillant de milles éclat.

Un démon, d'une taille d'environ quatre cent mètres de haut se tenait face à elle, sa stature immense tendue vers elle, semblable au silence qui mord. Ce silence où les mots n'avaient plus d'importance que l'on pouvait donné au présent avant d'être effacé.

La princesse distinguait les murmures nocturnes des esprits endoloris sous le ciel noir pétri par les nuages d'orages. Le peuple égyptien ruminait son chagrin saignant dans la pénombre de leur demeures. Entre gémissements, sanglots et cris, les pieds ensanglantés par le châtiment de la mort.

Les cieux se déchiraient sous le ciel et le tonnerre grondait annonçant la venue de ces créatures et l'aube du vrai pouvoir.

Entourée des dieux égyptiens, Slypher le Dragon du ciel, Obélisk le Tourmenteur et le Dragon ailé de Râ, la jeune prophète entendit leur voix.

« Ne fait pas cela fille de Roi »

« C'est un démon né des objets du Millenium, il n'est que tromperie et perfidit »

« Mais…»

Le courage, cette bataille qui n'était jamais acquise ou le coeur se révélait et brillait de tout son éclat. Asuna refusait catégoriquement l'idée qu'il arrive quelque chose à son petit frère, qu'importe ce qu'il adviendrait d'elle. Elle repensait à leur enfance, à ces matins si purs écoulés dans les jardins du palais. Eveillés dès l'aurore, sortant de leur lit partant à la découverte des chaque recoins du palais, chevauchant les rives du Nil. Tout était joie et chants, fleurs et félicités. Les bonheurs d'enfant que le temps leur enlevaient.

« Je n'ai pas le choix… »

Le Collier du Millenium émanait une lumière étincelante levant le voile de la nuit, chassant les ombres qui fuyaient. Les dieux égyptiens protégeaient leur prophète de son acte à la fois courageux et insensé, de pactiser avec ce démon à la force d'un dieu. La princesse était lumière chassant le noir, avec elle, ses promesse suscitant l'espoir.

« Je dois sauver mon frère »

Elle tandit sa main tremblante vers le démon. Lui, dominant, la soumettant à ses habilles séductions.

Asuna sentit une présence s'emparée d'elle, comme une part de son âme qui s'arrachait à elle, lui brûlant la gorge et ses poumons. La part d'âme du démon nageait autour d'elle comme un air impalpable et alla se réfugier au sein du Collier du Millenium.

Marek courru vers cette lumière étincelante, persuadée que sa soeur s'y trouvait.

« ASUNAAAAAA! Asuna réponds moi ! »

Si le moindre malheur arrivait à sa petite soeur, Marek ne se le pardonnerait jamais. Bien sûre , il chérissait chaque membre de sa famille et donnerait sa vie pour les protéger. Mais il possédait un lien bien plus fort avec Asuna. Elle était bien plus qu'une soeur jumelle. Elle était celle avec qui il avait ri aux éclats et pleuré en silence. En tant que prince et héritier du trône, Pharaon se montrait extrêmement strict avec son lui, voulant s'assurer qu'il ne serait pas le maillon faible de cette puissante dynastie. Sa chère soeur représentait sa source de force lorsqu'il se sentait faible, sa voix de raison quand le chaos régnait, sa lumière même les jours les plus pluvieux.

« Prendront fin… »

Alors que la calamité de la mort se dirigeait vers la fille de Pharaon, le démon l'éradiqua en la renvoyant vers le ciel, loin du regard des dieux Egyptiens, emportant une toute dernière âme en son sein.

Haletante et brisée de fatigue face aux plaines de l'ennui, profonde et déserte, Asuna observa les deux entités disparaitre au fin fond du ciel. Elle jetta son regard sur le royaume de son père, qui n'était plus que Destruction.

« …Et je reviendrai encore plus puissant ! ahahaha »

Le prophète tomba sur ses deux jambes, inconsciente et épuisée. Dans son esprit, entourée par les ténèbres, le néant l'appelait et l'oubli la réclamait. Loin de la lumière du jour ou de la douceur des nuits, loin des vacarmes du monde, elle se retrouvait perdu au milieu de nul part.

Mais surgissant de nul part, Asuna vu une lumière, réchauffant son coeur d'une douce chaleur. Elle cru percevoir une main tendue vers elle, et essaya de discerner une voix à peine perceptible.

« Viens vers la lumière Asuna, je ne t'abandonnerai pas ! »

« Mais … qui es tu?… »

Alors qu'elle tenta d'attraper cette main bien plus grande que ses mains d'enfant, une autre voix vint à la sortir de son coma. De manière spontanée tout en sortant de son songe, sa main attrapa celle de son frère.

Marek arriva au point de lumière qui avait disparu et trouva sa soeur et la prit dans ses bras, sentant le corps froid de sa soeur.

« Ma…Marek… »

« Tu es gelée. Par les dieux tu n'as rien… mais ou étais tu ?! Je t'ai cherché partout! Qu'est ce qui s'est passé ?!»

« j'ai … j'ai sauv…»

Un cri violent d'effroi vint à résonner dans le palais. Un cri d'angoisse et de terreur infinie, qui sombra ensuite dans l'oubli.

L'oiseau de la mort plana et passa au delà des nuages, frissonnant d'horreur. Les vents déchainés étouffant, les cris et les lamentations du peuple égyptien.

Au loin, sur une terre sans pitié, les cils abaissés, une larme silencieuse vint s'écouler, cassée par le vacarme des remords. Moise accepta son sort, aux regrets de ses maux qui le ligotèrent.

La Basse Egypte, où régnaient la poussière, les scorpions et les rats venait de subir l'enfer sur terre pour tous ses crimes qu'elle avait pu provoquer. Le silence du repos venait de prendre sa place, perdu à errer au milieu de nul part.