Holà,

Je sais que ça fait énormément de temps que je n'ai rien écrit ... J'ai été intensément occupé, vie oblige.

Je ferais exceptionnellement cette histoire en deux partie afin d'avoir votre retour, la deuxième partie sera surement moins longue.

N'hésitez pas à me dire si vous aimez bien, et si vous accrochez au concept d'histoires différentes par page, hormis que celle-là sera en deux parties.


Conductrice de train/Usager Partie 1

POV Kara :

Comme tous les jours je prends le train pour aller travailler, je prends le même que ça soit le matin ou le soir, ou enfin j'essaie car des fois je le loupe à quelques secondes prêt. Je n'ai pas un énorme trajet à faire, j'ai seulement dix à quinze minutes de train et une quinzaine de minutes à pied pour rejoindre mon travail.

Ça m'est arrivée une fois de demander au conducteur du train en lui gueulant dessus s'il m'autorisait à monter à bord car j'étais à sa hauteur en descendant les marches pour arriver au quai de la gare alors que le contrôleur avait sifflé pour signaler son départ, et il m'a répondu " Montez à la deuxième porte la première est hors service " le contrôleur à quai m'hurlait dessus " ne montez pas il va partir !" Je ne l'écoutais pas vu que j'avais eu l'accord du conducteur m'a seule réponse avait été " Mais le conducteur m'a dit oui !" en m'enfournant à l'intérieur. Le contrôleur avait eu l'air de me chercher dans le train sans doute pour me donner un avertissement ou une amende, je ne saurais jamais puisqu'il ne m'a pas trouvé étant donné que j'avais une place en première classe donc j'ai pu m'asseoir de suite sans paraître trop essoufflé. Ma vie est rythmée par le travail, le train et mon chez moi.

Un soir d'automne ou les températures commençaient à être relativement fraîche, le train ce stop à un arrêt, jusque-là rien d'anormal, sauf qu'on a appris assez vite que le train avant nous avait eu un problème donc le nôtre était maintenu à quai pour une durée indéterminée. Je sortais fumer comme le conducteur nous avait un peu invité à prendre l'air ou fumer pour patienter car celui-ci se trouvait dans le même bateau. Une fois rentré au chaud je me positionne assez proche de la porte du conducteur, je n'avais pas d'autres solutions hormis prendre mon mal en patience. Contre toute attente la porte du conducteur s'ouvra, et ce n'était pas un conducteur mais plutôt une conductrice. Je la regardais, ou plutôt je n'arrivais pas à détacher mes yeux d'elle tant je la trouvais jolie. Une belle dame, aux long cheveux noirs, ses yeux verts ressortaient avec son maquillage, son teint était assez pâle et magnifique. Elle était de taille moyenne, bien apprêté comme une femme d'affaire, avec de grand talon.

- Bonjour, comment allez-vous ? Me demandait elle ainsi qu'à un autre voyageur non loin de moi. Elle faisait quelques étirements profitant sans doute d'avoir un peu plus d'espace qu'à l'accoutumée.

- Ça va bien et vous ?

Elle regardait l'autre voyageur qui lui répondait par la positive avant de me regarder et me sourire.

- Ça va bien merci. Je vous vois souvent sur le quai, parfois je vous vois même courir après le train, mais généralement je m'arrange un peu pour que vous puissiez le prendre sauf si je n'ai vraiment pas le choix. Me dit-elle en souriant.

- Ah mince, moi qui pensais passer inaperçu, c'est loupé, ma réputation n'est plus à faire de ce que je comprends. Dis-je en riant gêné.

- Ne vous en fait pas, je vois beaucoup de monde courir après mon train, je les encourage depuis ma cabine, certains voyageurs m'entendent parfois et ça les fait rires. Pour ce qui est du retard, le train devant nous qui est un long TGV, a percuté un animal donc le temps qu'il fasse le tour et qu'il ait l'accord de la tour pour démarrer on en a pour vingt à trente minutes. Je réfléchissais un peu, vingt minutes, si j'avais su j'aurais pris ma voiture ce matin et aurait fait l'aller-retour tranquillement.

Vous êtes attendu j'imagine ?

- Non, pas vraiment, mais si j'avais su j'aurais pris ma voiture.

- Malgré que vous ayez une voiture vous prenez le train ?

- Je le prend que si le train du matin n'est pas passé, ce qui arrive parfois souvent, et c'est toujours par surprise. Pourtant ils le savent généralement depuis six heures du matin que le train est annulé mais il l'affiche quand même et le mettent annulé cinq minutes avant son passage à sept heures trente, ce qui est assez diabolique.

- Je le conçois.

- Après je n'ai que quinze minutes maximums de train alors qu'en voiture j'en ai pour vingt-cinq minutes si ça roule bien, donc le choix est vite fait.

- C'est sur vu comme ça ! Et que faites vous exactement comme travail si je peux me permettre ?

- Je suis ostéopathe en ville, donc quand je suis un peu en retard c'est que j'ai pris un peu de temps avec un patient ou que celui-ci est arrivée en retard.

- D'accord, c'est un beau travail ! Démêler les nœud et remettre le dos comme avant des gens, moi je leur en créé quand il y a des problèmes de transports, on devrait faire un partenariat. On riait toutes les deux. Puis j'entendais sa radio qui se remettait en marche, elle me souhaitait une bonne soirée en me disant à bientôt.


Effectivement le à bientôt se passait relativement vite ! Puisque quelques semaines plus tard quand je partis chercher une patiente en salle d'attente je tombais sur la conductrice.

- Madame Luthor. Lui dis-je en souriant.

- Bonjour Madame Danvers. Et bien si j'avais voulu le faire exprès je n'aurais pas réussi !

- Vous avez fait tous les ostéopathes de la ville pour me retrouver ? Dis-je en riant.

- Même pas, j'habite juste à côté.

Je la faisais entrer dans mon bureau où il y avait aussi ma table de massage. Elle s'asseyait sur une des chaises patients en face de mon bureau, tandis que j'étais assise face à elle dans une chaise plus que confortable.

- Que vous arrive-t-il exactement ?

- J'ai fait du sport, j'y suis allé je pense un peu fort et je me suis un peu bloqué le dos, je n'arrive plus vraiment à me baisser donc je me suis transformé en mamie dans un corps de jeune.

- D'accord, vous avez fait la machine pour essayer de muscler votre dos j'imagine.

- Exactement !

- D'accord. Est-ce que vous avez des problèmes de santé ? Elle me répondait non de la tête. Pas d'opération ou quoi que ce soit ? Elle me répondait à nouveau non de la tête. Très bien, je vous laisse vous mettre en sous-vêtements, je reviens dans cinq minutes et je toquerais à la porte.

La séance se passait bien, enfin sûrement plus pour moi qu'elle car effectivement son dos était bien bloqué. On parlait de tout et rien à la fois. J'avais l'impression de discuter avec une amie.

- Est-ce que ça serait déplacé si on allait boire un verre un de ses jours ? Me demandait elle.

- Disons que je n'ai pas pour habitude d'accepter les propositions de mes patients mais, oui pourquoi pas. Vous avez plutôt un planning assez chargé j'imagine donc dites moi un jour et une heure qui vous arrange et j'essayerais d'être disponible. Dis-je en lui écrivant mon numéro personnel sur ma carte de visite.


Un soir lors de rentrer, j'étais tranquillement dans le train et là encore un problème. J'étais décontenancé car j'aime vraiment arriver chez moi à l'heure ou le train est censé me déposer. J'aime ma routine ! La porte du conducteur s'ouvre, c'est la conductrice que j'adore Madame Luthor, elle vient vers moi, me demande si ça va et me propose de la suivre dans la cabine.

- Je sais c'est petit, mais c'est ma bulle, j'aime bien quand je suis ici, je suis tranquille bon hormis quand il y a pas mal d'appel radio, comme là. Nous avons un petit ralentissement mais rien de méchant. Vous pouvez peux rester là si vous voulez.

- C'est vrai ? Vous me laissez, vous regarder conduire ?

- Oui, sans soucis.

- Je ne vous met pas trop la pression ?

- Pas le moindre du monde, j'ai dû apprendre à conduire avec quelqu'un qui scrutait le moindre de mes mouvements. C'était surtout mes premiers trains à conduire ou j'étais pas sereine car j'ai une grande responsabilité, plusieurs centaines de passagers.

- C'est sur vu comme ça ... C'est effrayant !

- En tout cas je suis contente de vous voir Madame Danvers.

- Oh non je vous en prie appelez moi Kara, puis ça serait peut-être mieux si on se tutoie non ? J'ai l'impression d'avoir cinquante ans.

- Oui sans soucis, tu peux m'appeler Léna dans ce cas. Tu es disponible vendredi à dix-huit heures ?

- J'ai un patient à cet heure-là mais je peux être disponible à dix-huit heures quarante sans soucis.

- Très bien je t'attendrais en bas de ton cabinet.

- Super.

Elle me laissait être avec elle pour le reste du voyage à profiter des premières loges. Elle me disait qu'elle adorait voir le soleil se lever et se coucher depuis sa cabine.


J'ai attendu le vendredi avec impatience, j'étais heureuse d'y être enfin ! Ma journée se passait vite ! J'avais le luxe d'aimer mon travail donc la journée passait en un rien de temps. J'avais même fini à l'heure puisque mon dernier patient était venu à l'heure. Quand je sortais du cabinet il tombait des cordes, et l'air était froid, je vu Léna qui avait son parapluie en main. Elle avait tout prévu à contrario de moi. Elle m'invita sous son parapluie. On se dit bonjour en se faisant la bise. Elle m'emmena à l'abri et au chaud dans un bar assez proche. Une fois assise on commence à papoter.

- Ça a été ta journée ?

- Oui elle est passé vite, j'ai à peine eu le temps de dire ouf que c'était déjà fini. Dis-je en souriant. Et pour toi ?

- A peu prêt pareil, j'ai commencé ce matin à sept heures et je n'ai pas vu le temps passer, aucun problème de train ce qui est très rare sur une journée.

- J'imagine ! Tu dois en voir des choses !

- Oui un peu comme toi j'imagine ?

- Ça dépend. Dis-je en riant. J'ai des patients qui me drague des fois, comme ce soir, et du coup je leur dis clairement de ne plus revenir me voir. Et toi ça doit être moins joyeux comme des bêtes écrasés, voir des personnes ?

- Je touche du bois, mon train a écrasé pour le moment que des bêtes. Je leur fais une prière je les mets sur le bas-côté, j'inspecte mon train et généralement on repart. Ma hantise c'est plutôt les coupures de courant. Parce que je ne peux strictement rien faire quand on en a, et faut que je croise les doigts pour que ça arrive dans un coin où j'ai du réseau. Le serveur arrivait à ce moment-là.

- Que voulez-vous mesdames ?

- Un Monaco s'il vous plaît.

- Pareil s'il vous plaît.

- très bien je vous apporte ça toute suite, je demanderai juste de régler en avance s'il vous plaît.

- Pas de soucis, je t'offre le premier verre.

- Merci. Me répond Léna. Une fois la carte passé le serveur repart.

Donc tu me disais que ton dernier patient t'a dragué ? Je n'y crois pas quand même ! Ton copain ou ta copine n'est pas trop jaloux ça va ?

- Non, ça va j'ai de la chance. Et toi ça doit être difficile pour ton conjoint tes horaires assez décalé ?

- C'est peut-être pour ça que je suis célibataire. Dit-elle en riant.

- Non je ne te crois pas ! Le serveur vient nous apporter nos Monaco. On trinque ensemble avant de boire la première gorgée. Tu es belle, tu as l'air intelligente comment est-ce possible ?

- Je dois t'avouer un secret. Dit-elle en parlant un peu moins fort. Je me rapproche un peu plus d'elle pour entendre la suite. J'aime les femmes, du coup c'est un peu plus compliqué.

- Non je ne vois pas en quoi ça complique les choses ! Faut que je t'emmène dans un bar gay, c'est sur une péniche et il y a toujours pas mal de monde.

- Comment tu connais ça toi ? Mais oui pas de soucis.

- C'est un secret. Dis-je en prenant un air mutin. J'ai accompagné des amies là-bas quand j'étais jeune adulte. C'est un endroit où je me sens en sécurité. Généralement personne vient t'aborder, les gens sont soit dans leurs bulles soit trop intimidé ou je n'en sais rien.

- Je comprends mieux. Tu m'y emmènes ce weekend ?

- Dimanche soir si t'es dispo oui.

- Va pour dimanche.

C'est ainsi que la soirée se clôture, pour mieux se retrouver dimanche.


Rosa bonheur Dimanche.

J'ai été dans de nombreux songes tout le weekend.

Comment une aussi belle femme pouvait aimer les femmes ? Je sais qu'il n'y a pas de stéréotypes ou quoi, mais peut-être que finalement je m'en étais fait un dans ma tête, sans m'en rendre compte ? Comment se faisait il que je pensais à elle si souvent alors que je suis en couple ? Puis comment allais je dire que j'allais aller dans un bar gay avec une amie qui aime les femmes à mon conjoint ? Évidemment je lui ai dit… Il m'a demandé à quoi je jouais, si je ne lui suffisais pas, que je n'avais pas intérêt à y aller, que j'allais finir lesbienne aussi. J'ai sans doute blessé son égo sans le vouloir. A ce moment-là, j'ai réalisé que mon couple était vraiment bancale surtout pour qu'il tienne de tel propos. Je lui ai donc dit que c'était fini et qu'il avait qu'à prendre ses affaires et partir puisque la maison était à moi. Je lui ai clairement dit de profiter que je ne sois pas là le dimanche soir pour qu'il plie bagage et dégage de chez moi en me laissant les clefs dans ma boîte aux lettres. Il n'y avait rien à sauver de mon couple, ça faisait un moment que plus rien n'allait, c'était pour moi la goutte de trop. Je n'étais pas une princesse emprisonnée dans son château avec son prince, j'avais le droit de vivre, de respirer et sortir sans lui.

J'avais pleuré pendant quasiment tout mon trajet en voiture pour aller à la péniche. J'essuyais les dernières larmes qui ruisselait sur mes joues et me remettait un coup de maquillage pour balayer les dernières preuves de ma tristesse. C'est ainsi que je trouvais sans mal Léna dans la péniche, elle semblait être comme un poisson dans l'eau, puisqu'elle était déjà en train de discuter avec quelqu'un.

- Ah enfin chérie ! Me dit-elle en me faisant un clin d'œil. Je ne t'attendais plus ! L'autre femme partie. Son ton changeait en un clin d'œil. Désolé, elle me collait trop ...Toi qui me vendais ça comme un endroit tranquille et paisible.

- Peut-être que ça a changé je n'en sais rien. Dis-je l'air de rien. Je n'allais quand même pas lui dire " c'est sûrement parce que tu es magnifique". Je me dirigeais vers le bar pour commander un whisky. Je voyais Léna me regarder d'un air étrange.

- Wow tu commences fort, tu veux parler de quelque chose ?

- J'ai peut-être juste envie de commander un whisky.

- D'accord, tu ne veux peut-être pas m'en parler la, mais si tu veux en parler un de ses quatre, je serais là si besoin. Me dit-elle. Léna avait un beau petit cocktail en main.

- Ok, je viens de rompre avec mon copain. Ça faisait trois ans qu'on était ensemble. J'en ai eu assez de son comportement.

- D'accord. Je suis désolé je suis nul pour consoler quelqu'un. Me dit-elle avant de m'offrir ses bras pour me faire un câlin.

- Je trouve au contraire que tu te débrouille très bien.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- On était plus sur la même longueur d'onde depuis un moment. Je lui ai dit où j'allais, avec qui, il a réagi comme ci je le trompais, donc je lui ai dit de prendre ses affaires et de partir. Disais je, quelques larmes solitaires s'étaient échappées et roulaient le long de mes joues. Je réalisais petit à petit, que mon couple venait de se briser définitivement. Que venais-je de faire ? Allais je regretter ?

- D'accord. On fête ton célibat dès à présent alors, même si j'imagine que dans ta tête tu n'as peut-être pas le goût à faire la fête, t'es déjà venu ici et c'est un bon pas. J'hochais la tête par la positive et Léna m'emmenait danser. Je voyais sa tête à un moment donné changer de couleur.

- Merveilleux… Le hasard ou pas sur tout Angers, il faut qu'une nana que je n'aime pas soit ici.

- Ce n'est pas grave tu es avec moi ce soir. La phrase eu l'effet escompté, elle me sourit et m'emmena directement sur la piste de danse, danser. J'ai même le sentiment qu'elle essaie de rendre cette fille jalouse, puisque je la vois se déhancher comme si la piste lui appartenait au grès des notes de musiques. Elle m'approche d'elle pour mieux danser un peu plus serrer.

- Tu n'essaie pas de la rendre jalouse par hasard ? Parce qu'honnêtement on s'en fou, même s'il s'est passé des choses entre vous pas agréable, on est là pour profiter et s'amuser.

- C'est ce que je fais.

Malheureusement la journée devait se finir à un moment où un autre, on sortait à l'extérieur.

- Tu veux dormir chez moi ? Tu seras plus proche de ton travail demain, puis il est tard ! Comment compte tu rentrer chez toi ?

- En rentrant en voiture comme le commun des mortels. J'hésite vraiment à lui dire oui, puis plus je réfléchis plus je pense à mon compagnon ou plutôt mon fraîchement ex, qui pourrait être encore à la maison. Je n'ai pas envie de me prendre la tête. Surtout pas un Dimanche soir. Oui je veux bien dormir chez toi.

- Qu'est-ce qui t'as fait soudainement changer d'avis ?

- Que mon ex soit encore chez nous, et je n'ai pas envie de me prendre la tête, j'ai passé une trop bonne soirée et je n'ai pas envie qu'elle termine par une dispute, pour mal commencer ma semaine.

- Wow tu penses a beaucoup de choses dis donc. On va chez moi, je te laisse ma chambre et je dors sur le canapé.

- C'est gentil, mais on peut faire plutôt l'inverse je n'ai pas envie que tu es mal au dos, par ma faute.

- Ce n'est pas grave, ça fera une excuse pour avoir un massage. Je la regardais faussement outré avant marcher jusqu'à chez elle. Une quinzaine de minutes plus tard on était chez elle, heureusement que les rues ne craignent pas la nuit.

Mon téléphone lui, commençait à vibrer dans tous les sens dans ma poche. Je me resignais à regarder celui-ci. J'avais un nombre incalculable de SMS et d'appel de mon ex, voyant qu'il m'appelait je décrochais. Je mimais un désolé de mes lèvres à Léna qui m'indiquait son salon tout en me répondant pas de soucis. Je pouvais l'entendre me dire, que j'aurais pu décrocher plus tôt à mon téléphone, que ce n'était pas correct de le virer de ma vie ainsi, qu'on ne pouvait pas balayer des années d'amours en une seule soirée, que j'aurais pu répondre au SMS qu'il m'a envoyé au lieu de m'éclater avec je ne sais qui. Que j'aurais dû lui dire que les filles me branchaient au lieu de lui cacher ... Fin que des trucs cool. J'en avais plus qu'assez et je lui disais clairement que je n'avais pas menti, mais que j'en avais plus qu'assez de sa jalousie mal placée, que ça m'étouffe, car je n'ai le droit de sortir avec personne sinon, il le voit d'un mauvais œil et me juge. Évidemment il réfute en disant que c'est moi le problème, donc je lui dit clairement que vu que c'est ainsi il a juste à prendre ses affaires et partir de chez moi et je raccroche ainsi.

- Excuse moi d'apporter mes problèmes chez toi ...

- Il est encore chez toi c'est ça ? Je fis oui de la tête. Tu as eu raison de rester ici. Si tu veux on regarde un film et on s'endort dans le canapé comme des petites vieilles ?

- Franchement ça me va, je n'ai pas envie de dormir seule. Elle répondait juste oui de la tête avec un léger sourire apaisant. On c'était dit mutuellement a qu'elle heure on commençait, j'étais celle qui commençait le plus tôt de nous deux.


Le lendemain matin, j'eu le droit à un beau petit déjeuner, j'étais très heureuse de cette petite attention. Que quelqu'un prenne le temps de me préparer mon petit café, mon jus d'orange, une petite tartine avec de la confiture à la fraise. J'avais l'impression d'être spéciale et ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti ça. C'est le ventre plein et très contente que je commençais ma journée. On c'était souhaité une bonne journée avec Léna tout en continuant de discuter par message, on discutait plus souvent qu'avant.

Ma journée se passait plutôt bien, enfin jusqu'à la soirée ou mon ex déboulait sans prévenir … Je dû interrompre quelque instant le massage de mon patient, ma secrétaire m'indiquait qu'il était en salle de pause, je m'y dirigeais furieuse.

- Ne viens plus jamais sur mon lieu de travail ! Tu n'es pas le bienvenu ici ! Je suis en train de travailler, tu crois que je me tourne les pouces ?!

- J'en ai ma claque, vraiment je m'en fiche, puis si tu appelles masser des patients un travail alors je suis le roi d'Angleterre.

- Pardon ? Tu n'en a pas assez de me dénigrer moi et mon travail ou ce que je fais en tout temps ?! Qu'elle idée j'ai eu de me mettre avec toi. Pars de ma vie, oublie moi ! Si tu fais encore irruption comme ça, j'irais porter plainte !

- C'est des menaces ? Me dit-il l'air menacent. Une gifle partait pour s'écraser contre ma joue.

- Dégage ! Je ne veux plus jamais te voir. Dis-je en partant expressément.

Il me rattrape par le bras. Je le regarde droit dans les yeux remplis à la fois de tristesse et de colère.

- Tu vas faire quoi ? Hein me taper dessus en pensant qu'on va se remettre ensemble ? Ne joue pas à ça avec moi, j'ai juste à aller porter plainte. Je ne t'appartiens pas, je ne suis pas ta chose.

Je vois sa main à nouveau partir s'écraser contre ma joue, cette fois-ci je vois rouge et lui donne un bon coup sûr son genoux, il est à terre. Finalement mes quelques années de karaté m'auront servie. Je l'enferme dans la salle de pause. Je vais voir mon patient, m'excuse, lui redonne un rendez-vous et ne lui fait pas payer la séance d'aujourd'hui. Je compose le dix-sept sur mon téléphone, leur expliquant ce qu'il vient de se passer et en leur disant que j'ai enfermé dans notre salle de pause mon ex afin d'éviter qu'il ne me frappe davantage.

Je demande à ma secrétaire d'annuler ma fin de journée, tout en lui disant qu'une fois qu'elle aura fini elle pourra partir. Les policiers arrivent sous le regard médusé de ma secrétaire. Je les emmènes vers la salle de pause, leur ouvre la porte, je suis donc la première qu'elle erreur je venais de commettre et j'allais le payer fort. Il me chope directement en me mettant un couteau sous la gorge, il voit les policiers.

- Qu'est-ce que tu as fait ? Je ne comprends pas. Je ne veux que ton bien. On est bien toi et moi, pourquoi tu me fais ça ? Je veux juste être en couple avec toi.

Et moi je ne veux plus être avec lui, je ne suis plus bien avec lui. Je suis incomprise, il ne m'écoute plus, ne me regarde plus, comme je ne le regarde plus. Je ne le désire plus non plus. Ma vie n'est plus avec lui, m'ont passé l'a été, mais plus mon présent, ni même mon futur, mais je sens que tous les mots, qui pourraient sortir de ma bouche continueraient d'envenimer la situation alors je ne dis mot. Je réfléchis un instant et je me dis foutue pour foutue, si j'allais dans son sens. Après tout j'ai un couteau sous la gorge.

- Je ne sais pas ce que j'ai fait, moi aussi je suis bien avec toi. Si on essayait de tout arranger ? Il enlève son couteau de sous ma gorge, me retourne face à lui. Il me regarde droit dans les yeux. Je comprends qu'il s'apprête à faire quelque chose, puisqu'il me regarde d'un air désolé. Je sens qu'on me plante quelque chose dans mon corps au niveau de mon ventre, ça me brûle, mon rythme cardiaque lui, se déchaîne sur mes tempes, mon corps entier me fait mal au fur et à mesure que les secondes passent. J'entends comme assez lointainement une détonation. Je me sens tomber comme dans un nuage, attendant la douleur de la chute qui ne vient pas, j'étais juste dans le noir. Je pouvais seulement entendre au loin un léger brouhaha affolé, j'avais juste envie de leur dire "chut" car la seule chose que je voulais actuellement c'était le silence et la paix.

Je sentais quand on me pinçait, c'était désagréable, je voulais juste que cela cesse, même si c'était sans doute les secours qui faisaient cela pour éviter que je m'enfonce davantage.

- Madame Danvers, restez avec nous. Met les bouchées doubles David, on va la perdre. Furent les seules paroles que j'étais en mesures d'entendre distinctement. Tout redevenait silencieux et noir comme la pénombre sans une once de lumière.


Les sons revenaient petit à petit. Je pouvais entendre une infirmière dire à haute voix à une de ses collègues que je montrais des signes de réveils et qu'elle devait appeler le médecin. Le médecin me demandait des choses comme de lever un bras, serrer une main, j'essayais d'y répondre comme je pouvais. Plus le temps passait plus j'étais en mesure de sentir mon corps endoloris, revoir de temps en temps un peu plus de lumière. Puis à un moment donné j'étais enfin capable d'ouvrir plus les yeux, j'étais heureuse même si les premiers rayons de lumière fut douloureux.

- Bienvenue Parmi nous Madame Danvers, vous nous avez fait peur vous savez. Vos parents vont être heureux de vous voir réveiller.

J'ai des parents moi ... C'est quoi des parents... Ah oui ! Ma tête est encore dans le gaz au complet. J'essaie de parler mais c'est difficile.

- Nous vous avons intubé, donc il se peut que ça soit douloureux quand vous allez vouloir parler, c'est temporaire ne vous en fait pas. Vous avez été dans le coma pendant quatre jours.

- Téléphone ? Je les voyais me sortir mon téléphone et le mettre devant moi. Merci !

- N'hésitez pas à vous hydrater. J'hoche la tête positivement, en suivant ses conseils, je me servie de l'eau et buvais, même si c'était douloureux. Ils quittaient la salle, me laissant seule enfin heureusement que j'avais mon téléphone. Je pouvais voir que j'avais pas mal de messages. Je répondais d'abord à l'essentiel en informant mes parents que j'étais réveillé, ils étaient à la cafétéria de l'hôpital donc ils me répondirent d'un message court : On arrive !

J'avais des messages de ma secrétaire et également de Léna Luthor qui c'était inquiétés de ne pas m'avoir vu ses quatre derniers jours , que je n'ai répondu à aucun de ses messages ou même appels. Coïncidence ou pas je voyais qu'elle m'appelait. J'étais paniqué à l'idée de comment lui dire tout ce qu'il venait de se passer ? Je décrochais sans trop réfléchir.

- Enfin tu décroches !

- Oui désolé ... Je ne ... Pouvais pas.

- Tu as une drôle de voix tout vas bien ?

Le timing ne pouvait pas mieux tomber mes parents arrivaient pile à ce moment.

- Kara t'es enfin réveillé ! Tu nous a fait peur ?!

Je regardais mes parents en souriant, ils m'avaient manqué.

- Je te ... rappelle .. Léna.

- Quoi ? Non, je ne comprends pas... Je raccrochais avec toutes la peine du monde, mais je le devais, mes parents étaient là et je ne voulais pas tellement parler de ce qui c'était passé ou en tout cas pas pour l'instant. Mes parents s'installèrent au coin de mon lit, ma mère me faisait un énorme câlin et mon père lui avait l'air ému.

- Tu nous a fichu la trouille.

- J'ai eu ... peur aussi !

J'avais eu peur de ne plus les revoir, ainsi que mes amis, et Léna.

- Le médecin nous a dit, que tu aurais du mal à parler les prochains jours à cause de l'intubation, mais ça va revenir. Hydrate toi bien et ça devrait revenir vite dans l'ordre. Il y a des policiers qui veulent te poser des questions, mais tu peux prendre ton temps.

- Est-ce que tu sais ... s'ils ont arrêté Olivier ?

Je vois ma mère me regarder avec stupéfaction un peu comme mon père.

Quoi ? J'ai dit ... quelque chose qui ne fallait pas ? Je voyais mon père me prendre la main.

- Les policiers, lui ont tiré dessus après ce qu'il venait de te faire et ... Il n'a pas survécu.

Mon cerveau et moi-même resta béate quant à l'information que je venais d'avoir.

- Comment ça il n'a pas survécu ? Il est où ?

- Il est mort Kara, je suis désolé. Je me mettais à pleurer de manière incontrôlable, mes parents me consolaient chacun leur tour. Une infirmière venait pour informer que l'heure des visites étaient passé, ce n'était pas pour me déplaire, je ressentais le besoin d'être seule. Je m'hydratais, le plus souvent possible afin d'essayer de pouvoir parler sans que ma voix déraille, s'éteigne ou que ça soit douloureux. Je reprenais mon téléphone et me décidait à appeler Léna, j'étais soulagé quand elle répondit.

- Je suis désolé d'avoir raccroché tout à l'heure …Mes parents étaient là, ils habitent à l'autre bout de la France et restent encore pour quelques jours.

- Tu as répondu à aucun de mes messages, ou même mes appels depuis QUATRE jours et la tu décroche et tu me raccroche au nez parce que tes parents sont là, je me pose des questions Kara. Je comprends à son ton qu'elle n'est vraiment pas contente…

- Je me doute, je ne pouvais pas te répondre parce que je suis à l'hôpital Léna, je me suis réveillée tout à l'heure. Tu es la première personne que j'ai eu au téléphone à mon réveil d'ailleurs si tu veux tout savoir.

Il y eut un blanc qui me paraissait durer une éternité, était elle encore au bout du fil d'ailleurs ? Vraisemblablement car je pouvais entendre sa respiration.

- Oh, je suis désolé ... Ce n'est pas trop grave au moins ? Tu y reste longtemps ? Tu veux que je te rende visite ?

- Ca fait beaucoup de question d'un coup !

- désolé...

- Ce n'est plus grave, je ne sais pas combien de temps je vais rester ici, je n'ai pas demandé. Je voudrais bien te voir oui. Je te donnerais l'adresse, je ne sais même pas dans quel hôpital je suis ni même quel service, mais je vais regarder sur mon GPS et demander à une infirmière et je te redis ça.

- Ah ouais, t'es encore dans le gaz complet quoi ? Qu'est-ce qui t'es arrivée ?

- Je t'en parlerais une prochaine fois mais pour le moment je n'ai pas envie d'en parler.


Le lendemain, j'avais réussi à me renseigner auprès d'une infirmière à quel hôpital j'étais et dans quel service. Peut-être que Léna viendrait et ça, ça me faisait énormément plaisir. J'avais aussi demandé à l'infirmière combien de temps je resterais à l'hôpital, celle-ci me disait qu'au vu de mon état et du fait qu'ils manquaient cruellement de lit j'allais pouvoir rentrer en ambulance chez moi dès demain. Ça me faisait peur car avec les points de suture au niveau de mon ventre, il faudrait que je reste idéalement allongé le temps de la cicatrisation, j'aurais des soins infirmiers à domicile pendant une dizaine de jours au moins. J'avais également répondu aux questions des enquêteurs de bon matin, afin qu'ils aient ma déposition, une fois celle-ci signé il me laissaient enfin tranquille.

J'étais sortie de mes songes par la porte qui s'ouvrait je cru en premier que c'était Léna et c'était seulement une infirmière qui m'apportait le petit déjeuner, je suis déçu, elle a dû probablement le voir à ma tête. Avant qu'elle ne parte elle me regardait avec un sourire en coin.

- Il y a de la visite pour vous.

Je pouvais enfin voir Léna arriver, je remerciai l'infirmière avant qu'elle ne parte. La brune entra me sourit timidement avant de s'asseoir à côté de moi.

- Coucou ! T'es venue spécialement me voir déguster mon petit déjeuner d'hôpital délicieux !

- Oui voilà c'est ça, tout ce qui est repas n'a pas très bonne réputation donc je ne pouvais pas louper tes grimaces et cela dès la première heure !

- Je suis contente que tu sois là.

- Et moi que tu sois encore en vie, j'imagine, au vu du service dans lequel tu es. Il est vrai que quand tu es dans un service de réanimation ce n'est jamais bon signe.

- Ils voulaient me changer de service après mon réveil mais ils manquent de place, donc je suis là jusqu'à demain et ensuite je rentre chez moi.

- Déjà ?

- J'aurais une infirmière à domicile, puis je vais mieux, vraiment. Ce n'est pas aussi grave que ça en a l'air.

- Pour moi ça l'est Kara … J'ai demandé à l'infirmière, elle m'a dit qu'ils ont dû te réanimer… Pendant que je me demandais pourquoi tu ne répondais pas à mes messages tu te battais pour rester en vie, j'ai cru que tu ne voulais plus me parler alors que j'aurais pu ne plus jamais te revoir. Je suis tellement, tellement heureuse que tu sois en vie même si je ne sais pas ce qui s'est passé. Me dit-elle en larme avant de me serrer dans ses bras doucement. Comment ça a été avec Olivier l'autre jour ? Je me mettait à pleurer à chaude larme sans m'en rendre compte, Léna me rejoignais dans mes pleurs, tout en me serrant contre elle.

- Il est mort.

- Comment ça ?

- Je n'ai pas envie d'en parler pour le moment, mais il est plus là.

- Pas de soucis, tu sors à quelle heure demain ?

- A dix heures pourquoi ?

- Je serais là, pas besoin d'ambulance ou quoi.

- Tu es sur ?

- Oui. Nous continuons de discuter de tout et rien pendant quelques heures.

Mes parents arrivèrent, je les présentais à Léna en leur disant que j'aurais aimé la présenter dans d'autres circonstances ce qui fit sourire tout le monde. Elle leur annonçait qu'elle viendrait me chercher pour me ramener chez moi au lieu que ça soit une Ambulance, mes parents avaient l'air ravie. Je leur disais aussi que ma voiture était resté proche des bateaux en centre ville d'Angers en donnant les clefs à mes parents pour qu'ils me la ramène chez moi. Je n'avais pas demandé jusque-là où mes parents logeait. Il me disait qu'ils avaient réservé une chambre d'hôtel pas trop cher, je les invitais à dormir chez moi pour les autres jours si jamais ils voulaient rester, choses qu'ils acceptaient sans mal. Je n'avais qu'une hâte maintenant être le lendemain.


Le jour se levait, les infirmières me réveillèrent, en levant les rideaux de fer, j'étais heureuse de sentir au travers de la vitre la douce chaleur du soleil sur ma peau.

Je disais poliment bonjour aux infirmières qui changeaient mon pansement et m'apportaient mon petit déjeuner.

Je décidais d'abord d'aller faire un brin de toilette au gant car je devais faire attention à mon pansement et mes points de sutures, j'avais mis de beaux vêtements, je me maquillait également un peu, je me sentais mieux. Je prenais mon dernier petit déjeuner ici, j'étais heureuse ! J'allais pouvoir manger autre chose qu'un repas d'hôpital. Léna arrivait pile quand j'avais fini mon petit déjeuner.

- Bonjour ! Oh j'aurais mieux fait d'arriver avant pour t'emmener petit déjeuner quelque part ! Ça va, c'était bon ?

- Ça va, c'était moins pire qu'hier matin. Dis-je en riant, je me stoppe par mes douleurs au ventre. Léna me lance un air désolé, je lui dis rapidement que ce n'est rien. Merci beaucoup de faire mon taxi ! Tu vas pouvoir, voir ma maison, mais je ne sais pas si je vais la garder.

- Oh t'es propriétaire ?

- Oui, je l'ai acheté, mais j'ai pas mal de mauvais souvenir et de souvenirs tout court que je ne pense pas avoir envie de garder dans ses lieux.

- Je peux comprendre...

Je lui donnais l'adresse, qu'elle entrait dans son GPS. Une quarantaine de minutes plus tard nous y étions. Elle portait mon sac de vêtements, j'avais tellement envie de les porter, mais je devais me faire à l'idée d'être dépendante des autres pour le moment. J'ouvrais la porte de chez moi. Tout était nickel bien rangé, il manquait juste Olivier. Les larmes commencèrent à rouler sur mes joues tout seul.

- Je suis désolé.

- Ne t'excuse pas c'est normal.

- De me mettre à pleurer en voyant la maison, en me disant qu'il va arriver ? … J'ai peur. J'ai l'impression qu'il peut arriver à tout moment, et qu'il va essayer de vouloir me tuer à tout instant. Quand je ferme les yeux je le revois avec ce grand couteau, je pensais qu'il voulait se rendre et me le tendre, j'ai vu son regard changer et ensuite le brouillard complet. Je me remettais à pleurer comme une madeleine, elle me prenait dans ses bras. Je m'effondrais c'était le cas de le dire, j'étais par terre avec elle, elle avait amortie la chute de mon corps en nous faisant "tomber" lentement au sol. Elle essuyait les larmes qui ruisselait pour mieux voir mon visage et me dégageait quelques cheveux.

- Tu es avec moi, il ne va rien t'arriver, j'irais dans toutes les pièces en première s'il le faut pour te prouver que tu ne risques rien ici.

- C'est gentil, j'espère que je n'ai pas trop l'air pathétique ?

- Écoutes tu as l'air d'avoir vécu des choses traumatisantes en peu de temps, laisse toi le temps de digérer tout ça, tu n'es pas surhumaine. Le temps guéri les blessures, laisse toi juste le temps.

J'hochais simplement la tête. C'est vrai que l'hôpital avait mis en place des séances de psychologie à mon encontre que je continuerais là-bas et en plus de manière gratuite, jusqu'à temps que ma tête et moi allons mieux. Je la vois partir dans chaque pièce, en disant à chaque fois, il n'y a personne. Ça me faisait sourire. Elle revient vers moi.

- Tu vois, on est juste toutes les deux. Je souris timidement, je me relevais avec son aide et allait en direction du canapé. Mes parents ne vont plus tarder à ce que j'ai compris.

- Je vais te laisser avec eux, c'est vraiment cool qu'ils soient là.

- Tu les attends avec moi ? Je n'ai vraiment pas envie d'être seule. Lui déclarais je. Elle me dit oui, sans hésitation. Une fois que mes parents étaient arrivés elle partit. J'aurais vraiment adoré qu'elle reste. Mes parents étaient vraiment aux petits soins. Je leur expliquais que j'allais sans doute vendre la maison.

Les parents D'Olivier étaient en déni complet pour le moment, ne comprenant pas le geste de leur enfant et me prenant comme fautive, selon eux j'avais dû faire quelque chose pour que ça finisse ainsi. Plus les jours passaient et plus ils avaient l'air de faire leur deuil petit à petit puisqu'ils me proposeront de venir à ses funérailles, je refusais poliment, je ne pouvais pas. J'avais pu discuter avec les parents d'Olivier qui avaient énormément de questions, auquel j'essayais de répondre tant bien que mal. Je leur racontais le déroulé des derniers jours avec leur fils, ils essayaient de comprendre son geste. Je leur racontais également mon réveil aux soins intensifs parce que je ne savais pas qu'il était plus parmi nous. Je leur disais que je souhaiterais vendre la maison, car il y a trop de souvenir et que j'ai l'impression qu'il va arriver à chaque instant en omettant de dire la partie où j'ai peur qu'il vienne me tuer ou essayer de me tuer, à nouveau.

Mes nuits étaient agitées, j'hurlais en dormant, réveillant mes parents qui finissaient à mon chevet, me réveillant en me faisant un câlin. Je voyais une psychologue deux fois par semaine. Mes terreurs nocturnes commençaient à s'effacer petit à petit. Je voyais également Léna deux, trois fois par semaine. Mes parents étaient rentrés chez eux et j'avais fini par prendre un hôtel, j'avais emmené les affaires les plus importantes à l'hôtel, j'avais également demandé aux parents d'Olivier de prendre des objets, meubles et affaires de leur fils avant d'organiser un vide maison, j'ai réussi à vendre pas mal de meubles heureusement. Le reste des objets restant dans la maison partait soit à la benne ou à des associations. La maison se vendait assez vite mais je récupèrerais la somme qui était pour le moment bloqué dans au moins six mois. Du coup j'avais jeté mon dévolu sur un appartement en location dans le Centre Ville d'Angers vers le secteur des Hauts de Saint Aubin, c'est un secteur très prisé et à la mode, comme ça je serais proche de tout, sans soucis de train.

J'ai commencé à reprendre petit à petit mon travail pour la plus grande joie de ma secrétaire. J'avais continué à maintenir son salaire, en lui disant de profiter que je l'appellerais quand je reviendrais et c'est ce que j'ai fait.

Je voyais également Léna beaucoup moins qu'avant.


Salle D'attente du cabinet d'ostéopathe

J'allais chercher ma prochaine patiente en salle d'attente et tomba nez à nez avec Léna. J'avais littéralement beuguer tellement je ne m'y attendais pas.

Je regardais ma patiente en salle d'attente.

- Je vous prend juste après Madame Laurent, j'ai une petite urgence à régler. J'invite Léna à me rejoindre dans mon bureau.

Je m'attendais tellement pas à te voir, ça me fait plaisir ! Tu vas bien ? T'as pas mal au dos au moins ? Léna me sourit timidement.

- Ca ne vas pas trop … J'ai appris que ma maman était gravement malade.

- Ok, va dans ma salle de repos tu m'attends bien sagement, je finis avec ma dernière patiente et j'arrive.

- Je n'aurais pas le temps, ma mère est à l'hôpital à Cherbourg. Je … Je voulais juste passer te voir avant de partir, car je ne sais pas quand je reviendrais. Je suis touché parce qu'elle me dit, je suis triste que sa mère soit malade, moi qui priais pour que ça ne soit pas grand chose, le fait qu'elle soit dans un hôpital et que Léna soit pressé n'était pas bon signe … Je ne peux pas la laisser comme ça.

- Léna. Dis-je en me rapprochant d'elle, je met mes deux mains de chaque coté de son visage pour qu'elle me regarde. Ses yeux sont humides tout comme ses joues. J'essaie de chasser le plus de larme possible. Attends moi en salle de repos, je t'y conduirais. T'es pas en état de conduire comme ça. Ok ? Lui dis-je en lui faisant un gros câlin. S'il te plait attend moi, laisse moi être là pour toi. Je la voyais hocher la tête, je demande à ma secrétaire de la conduire en salle de repos, quant à moi je prend Madame Laurent qui est heureusement ma dernière patiente de la journée. Une heure après mon rendez-vous ce termine, je me précipite en salle de repos. Léna n'y est pas, je demande à ma secrétaire si elle ne l'a pas vu. Elle me dit qu'elle est partie prendre l'air il y a cinq minutes. Je sors à l'extérieur de l'immeuble habillé de ma tenue de travail, je l'a vois adossé au mur de pierre, respirant très fortement et rapidement. Je comprend directement, qu'elle fait une crise de panique. Je me met pile devant elle, cherchant son regard qui lui est complètement ailleurs, une fois son regard capté, je lui dit de suivre ma respiration, en faisant des inspirations et expirations assez lente, je met aussi ma main contre son ventre pour la guider un peu plus.

- Je vais chercher mes affaires et on y va. Installe toi dans ma voiture. Lui dis-je en appuyant sur mon boitier de clef pour qu'elle puisse s'asseoir et m'attendre bien sagement. Trois minutes plus tard j'étais à ma voiture, je ne m'étais jamais rhabillé aussi vite.

- Merci Kara. Me dit-elle, alors que je venais à peine de m'asseoir.

- Pour ?

- De m'avoir rassuré et de m'emmener voir ma maman?

- C'est normal, tu n'es pas en état de conduire et comme ça tu garde tes deux mains de dispo pour appeler, envoyer des messages ou faire mon copilote. Du coup je te laisse mettre l'adresse de l'hôpital sur mon téléphone. Une fois l'adresse renseigné, je démarre ma voiture, tout comme le GPS qui commence à discuter " Nous sommes prêt, j'ai vérifié, pas de zombie dans la voiture, dans 200 mètres tournez à gauche." Je vois Léna qui me regarde interloqué, je deviens toute rouge et gêné.

J'ai mis une "voix" de survivante de zombie sur cette application, j'avais oublié … Le trajet risque d'être atypique. Finalement, la voix de mon GPS avait fait sourire à plusieurs reprises Léna, je la regardais de temps en temps du coin de l'œil et j'aurais cru à un moment donné que nos regards s'étaient croisés. Je savais que ma voiture pouvait faire le trajet d'une traite sans que j'aille à l'essence et moi que je pouvais tenir sans faire de pause.

- Tu me dis si à un moment donné tu veux t'arrêter acheter un truc à manger ou aller aux toilettes.

- Ca ira pour moi merci, si jamais tu sent que tu fatigue tu fais une pause.

- Ca ira pour moi aussi. Lui dis-je en lui offrant un beau sourire.

- Merci. Me dit-elle en posant sa main, sur la mienne qui était sur le levier de vitesse. C'est juste un petit contact et pourtant mon corps entier en frissonne. Je la regardait gêné non pas par son geste, mais pour toutes les sensations que cela m'a procuré. J'ai l'impression de gravir des montagnes russes. Quand elle enlève sa main, je sentis immédiatement un effet de manque. Je la regarde brièvement l'air de dire " Pourquoi ?". Je la vois esquissé un sourire avant de ressentir sa paume sur ma main, à sa place, car j'ai décrété que ça l'était maintenant.