Cette fic est écrite dans le cadre de la 79ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Anguille". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !
Peter semblait se rétrécir sur sa chaise au fur et à mesure que les secondes passaient, le regard de Remus était teinté de honte et de culpabilité. A côté d'eux, James fixait ses chaussures, jugeant préférable de garder le silence, pendant que Sirius surveillait nerveusement McGonagall, les bras croisés, face à eux.
- Je me doute que vous allez encore une fois essayer de me convaincre que je n'ai pas bien compris ce qu'il s'est passé, je vais donc commencer par le commencement. Votre version des faits, jeunes gens ?
Un silence tomba pendant quelques secondes avant que Sirius ne prenne une inspiration pour se décider à tenter le tout pour le tout.
- C'était un accident, professeur.
McGonagall haussa tellement les sourcils qu'ils disparurent dans ses cheveux.
- Un accident ? répéta-t-elle.
- Parfaitement, répondit James. Enfin, plutôt un malentendu. Un accident, suivi d'un malentendu. Très regrettable, soit dit en passant. Je vous jure qu'on a tout fait pour l'empêcher.
- Je n'en doute pas une seule seconde, monsieur Potter, répondit McGonagall sans parvenir à dissimuler l'ironie dans sa voix.
- On a tout fait pour l'aider, je vous jure ! reprit Sirius. On lui avait même dit que ce n'était pas une bonne idée, d'aller nager dans le lac…
- Mais il n'a pas voulu nous écouter ! continua James. Il était décidé à apprendre à nager, coûte que coûte… Mais comme il ne savait absolument pas quels endroits du lac il valait mieux éviter, ça devait arriver, forcément.
- C'est vicieux, ces bêtes là, vous savez ! Elles se regroupent toutes en un seul endroit, d'habitude tout le reste du lac est totalement sans danger… Mais comme il s'est jeté au milieu de cette horde…
- Elles se sont senties menacées et lui ont sauté dessus.
- Elles l'auraient paralysé et noyé si on n'était pas intervenus !
- Et sachant que ces bestioles peuvent être dangereuses, électrocuter leur victime, et tout ça…
- On a voulu l'accompagner à l'infirmerie.
- Vous savez que nos rapports n'ont jamais été particulièrement cordiaux…
- Donc il a demandé qu'on lui foute la paix plutôt.
- On a rétorqué que ce n'était pas prudent pour lui…
- Qu'il avait besoin d'aide…
- Qu'on refusait de le laisser seul dans cette situation…
- Mais j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi têtu et borné ! On dirait presque un Gryffondor !
- Vous connaissez les qualités des Gryffondor, professeur… Pour nous, il était hors de question de le laisser comme ça.
- Donc on a insisté.
- Il s'est vexé.
- Le ton est monté.
- Ça a attiré une foule d'élèves autour de nous.
- Ça l'a encore plus vexé que tout le monde assiste à ça.
- Et c'est là-dessus que vous êtes arrivés.
- Alors je veux bien comprendre que vu de l'extérieur, ça paraisse difficile à croire…
- Mais on vous jure qu'on ne voulait rien d'autre que l'aider, nous !
- Il faut nous croire, professeur !
McGonagall s'avança et les dévisagea. Elle finit par soupirer :
- C'est donc votre explication au fait qu'on ait retrouvé monsieur Rogue dans le couloir de sortilèges, devant vous, couvert d'anguilles de la tête aux pieds ?
James et Sirius approuvèrent avec de vigoureux hochements de tête pendant que Remus soupirait de lassitude et que Peter semblait lutter contre l'envie de se transformer en rat pour pouvoir filer. Les mains de la professeur de métamorphose tremblaient et Remus aurait juré qu'elle luttait pour ne pas leur jeter un sortilège à tous les quatre.
- Foutez-moi le camp. Tout de suite, finit-elle par ordonner sèchement.
Ils ne se le firent pas redire et déguerpir de son bureau en quelques secondes. Une fois éloignés de quelques mètres, Sirius haussa les épaules :
- Elle a dû y croire, finalement !
En espérant que ça vous ait plu !
