Cette fic est écrite dans le cadre de la 82ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Buisson". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !
- J'espère que ça en vaut la peine ! râla Peter. On ne sait même pas s'il va aimer.
- Il va adorer ! répondit Sirius. Bon, c'est vrai qu'il fait pas chaud, mais on n'en a pas pour longtemps. Viens !
Sirius et Peter s'engouffrèrent dans la forêt interdite, éclairant le chemin avec leurs baguettes. - Celui-là est pas mal, murmura Sirius. Je m'en occupe, vois si tu en trouves d'autres.
Pendant que Sirius se rapprochait d'un buisson de ronces et d'épines, Peter s'éloigna de quelques mètres, scrutant les alentours. D'un sortilège de découpe, Sirius fit tomber un morceau de ronces dans le sac qu'il portait avant de revenir vers Queudver, qui en faisait autant avec un bosquet de feuilles.
- Il en faut beaucoup ? demanda Peter.
- Non, une branche de chaque suffit.
Ils se déplacèrent pendant encore dix minutes, ramassant des branches et feuilles de multiples variétés différentes avant que Sirius n'approuve :
- Ça devrait suffire. On rentre.
Ils ressortirent rapidement de la forêt, portant chacun un sac rempli de branchages. Peter soupira :
- Si la prof de botanique nous voyait, elle serait enchantée ! On ne s'est jamais autant intéressés à la végétation que ce soir…
- C'est clair. Mais j'espère quand même qu'elle ne va pas nous tomber dessus.
Ils entrèrent dans le château, faisant attention à refermer la lourde porte le plus silencieusement possible derrière eux, avant de descendre vers les cachots. Au moment où ils arrivaient devant un mur de pierres, une voix résonna derrière eux :
- Vous devriez être dans votre dortoir, jeunes gens !
Ils sursautèrent violemment en se retournant. En reconnaissant la personne qui les réprimandait, Peter laissa échapper un soupir de soulagement pendant que Sirius se retenait d'éclater de rire.
- Tu nous as fait peur, Lunard !
- C'était trop tentant, avoua Remus avec un sourire. Vous avez trouvé ce qu'il fallait ?
- Oui. Ça se présente comment, ici ?
- Tout est calme. Je suis entré dans leur salle commune sous la cape de James en même temps qu'un autre Serpentard, je voulais repérer les lieux et être sûr qu'ils soient tous couchés. La voie est libre !
- T'es le meilleur, soupira Sirius.
Ils entrèrent dans la salle commune des Serpentards, donnant le mot de passe que l'un d'entre eux avait utilisé quelques heures plus tôt. La pièce n'était éclairée que par les lanternes vertes qui volaient au plafond, répercutant leur couleur sur les murs de pierre.
- Au moins, la couleur ne les dépaysera pas, commenta Sirius.
- Il faut faire gaffe à la façon dont on va procéder, résuma Remus, pour ne pas se retrouver coincés par notre propre connerie.
- Ce serait pas la première fois, fit remarquer Peter.
- Justement. Commencez par répartir les branches, une tous les deux mètres carrés devrait suffire.
Sirius et Peter s'exécutèrent, déposant les feuilles et branchages qu'ils avaient récupérés soigneusement dans la pièce.
- Bien, reprit Remus. Maintenant, trois gouttes de potion sur chacune, mais dans l'ordre. Patmol, la plus proche de l'escalier de leur dortoir.
Sirius ouvrit une fiole de potion, laissant les gouttes tomber sur les ronces. Aussitôt, celles-ci se mirent à grandir à vue d'œil, recouvrant plus d'un mètre carré du sol et s'élevant à plus d'un mètre de hauteur, obstruant complètement la sortie de l'escalier. Un sourire satisfait et surexcité s'afficha sur le visage de Sirius.
- Je vous le dis, il va adorer ! Ensuite ?
Appuyé contre la sortie de la salle commune, Remus continuait à donner ses indications pour que Sirius et Peter fassent pousser les buissons un par un sans pour autant que ceux-ci ne les empêchent de revenir progressivement vers lui. Dix minutes plus tard, ils étaient tous les trois réunis devant la pièce, transformée en véritable forêt d'une multitude de plantes différentes. Sirius inspecta le contenu de son sac.
- En fait, on en a pris trop, il en reste pas mal…
- On n'a qu'à continuer dehors, suggéra Peter. L'escalier principal de la sortie des cachots ?
- Vendu !
Ils ressortirent de la pièce et continuèrent à faire pousser des bosquets un peu partout dans les cachots, en gardant suffisamment pour obstruer complètement la sortie de cette partie du château. Ils atteignirent le hall d'entrée et observèrent la forêt qui sortait de l'escalier avec un sourire satisfait.
- Allez, on ne traîne pas, ordonna Remus. J'ai beau être préfet, si quelqu'un nous croise, personne ne croira que j'étais en ronde quand je vous ai pris à vous balader dans les couloirs.
- Remus, tu es le meilleur préfet du monde !
- Je n'aurais pas spécialement employé le terme "Meilleur", grommela-t-il.
Ils remontèrent rapidement dans le dortoir des Gryffondors, où ils entrèrent le plus silencieusement possible. Le regard de Sirius se posa sur James, profondément endormi. En se laissant tomber sur son propre lit, Sirius murmura :
- Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour toi, Cornedrue…
-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O-O
Les maraudeurs descendirent les escaliers, traînant légèrement les pieds. James avait eu beau dormir toute la nuit, il ne pouvait pas ignorer le teint pâle et les cernes de ses trois amis.
- Vous n'avez quand même pas été faire un tour sans moi ? demanda-t-il, l'air suspect.
- Bien sûr que non. Je vois pas du tout ce qui te fait dire çaaaaaaaaa, répondit Sirius en bâillant ouvertement.
James grommela mais n'insista pas. Ils atteignaient le hall d'entrée quand ils remarquèrent un attroupement. Fronçant les sourcils, ils se rapprochèrent et les yeux de James s'écarquillèrent. Une véritable forêt s'échappait de l'escalier des cachots, d'où les Serpentards sortaient un par un, couverts d'épines et de branchages de la tête aux pieds. Un sortilège de découpe dégagea légèrement la sortie, laissant passer Rogue. Ses cheveux, d'habitude gras et lisses, étaient complètement hirsutes, parsemés de feuilles et de ronces. Ses vêtements avaient été légèrement déchirés par la végétation et on voyait clairement, à l'épuisement sur son visage, que cela faisait un bon moment qu'il essayait de se sortir de là. A la vue de l'état du Serpentard, James partit dans un fou rire, rapidement suivi par les autres maraudeurs, puis par l'ensemble de la foule qui assistait à ce spectacle. James n'arrivait plus à retrouver son sérieux, s'arrêtant parfois pour reprendre son souffle mais retombant dans le fou rire dès que ses yeux se posaient à nouveau sur l'état lamentable de Rogue. Au bout de plusieurs minutes, il réussit enfin à se redresser et à interroger Sirius du regard. Celui-ci se rapprocha de lui et lui souffla à l'oreille :
- Bon anniversaire, frangin !
Une petite reviews ?
