Cette fic est écrite dans le cadre de la 86ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Turbulence". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

- Rose, reviens là ! Hugo, non, tu ne touches PAS à ça !

Ron tira sa baguette et parvint de justesse à faire léviter la pile de papiers que son fils âgé d'un an et demi était en train de se faire tomber dessus. D'un geste de la main, il reposa la pile tremblante sur une étagère en hauteur avant de se précipiter vers son fils.

- Tu te rends compte que cette pile était plus haute que toi ? Tu aurais pu t'étouffer dessous ! Tu ne veux pas jouer avec la centaine de jouets que tu as dans le salon ?

- Agaaaaa ! répondit son fils avec un grand sourire.

Sur ces paroles qui laissèrent Ron dubitatif, il partit à quatre pattes vers la vaisselle qui était en train de se faire toute seule au-dessus de l'évier, essayant de grimper sur une chaise pour pouvoir l'attraper.

- Dans le salon, j'ai dit !

Il rattrapa rapidement son fils et le prit sous les aisselles pour le ramener vers la pièce principale. Aussitôt, celui-ci fondit en larmes, manifestant sa colère et son désaccord par de longs hurlements tout en se débattant.

- Et avec le sourire ! rajouta Ron en reposant le bébé au milieu de ses jouets.

Il soupira légèrement en voyant le garçon se calmer en prenant un de ses jouets. Il savoura pendant de longues secondes le silence qui était retombé dans la maison avant de se souvenir de la règle numéro un des jeunes parents : Le silence, c'est suspect.

- ROOOOOSE ! Tu es partie faire quoi encore ?

Il repartit en courant dans la maison, passant sa tête dans toutes les pièces avant de trouver sa fille de quatre ans dans la salle de bains, occupée à vider par terre soigneusement chaque flacon de savon ou de shampoing qu'elle pouvait atteindre.

- Qu'est-ce que tu fais ? Non mais tu te rends compte, un peu ?

- Mais c'est zoli les couleurs qui se mélanzent, papa ! répondit la petite fille avec un grand sourire. Regarde !

Saisissant sa baguette-jouet, elle mélangea les différents produits les uns aux autres, créant un mélange d'une couleur improbable qui coulait lentement sur toute la surface de la salle de bains.

- Confisqué ! rugit Ron. Evanesco ! Et tu te chargeras d'expliquer à ta mère pourquoi il n'y a plus de savon ! Reviens avec nous dans le salon, maintenant !

Il attrapa la main de la fillette et la tira avec lui vers la pièce principale. Vide.

- HUGOOO !

Une heure – qui lui parut en durer cinq – s'écoula encore avant qu'il ne parvienne à faire manger et coucher ses deux enfants. Le calme était retombé et il s'était effondré d'épuisement dans son canapé depuis quelques minutes quand Hermione transplana dans l'entrée. Elle avait prévenu Ron qu'une réunion au ministère s'était éternisée et qu'elle mettrait du temps à rentrer.

- Désolée, grommela-t-elle, j'ai cru que ça n'en finirait jamais… Ça a été avec les petits ?

- J'ai survécu… soupira-t-il. Ils sont turbulents au possible, c'est inimaginable !

Un léger sourire moqueur apparut sur le visage d'Hermione.

- Ce sont tes enfants, et les neveux de Fred et Georges, tu t'attendais à quoi ?

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