Cette fic est écrite dans le cadre de la 87ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Aile". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

- Vous êtes conscients que c'est… Risqué ? hasarda Remus.

- Ne t'inquiète pas Lunard, tout est calculé !

- Je ne comprends toujours pas pourquoi vous ne voulez pas faire ça sur des balais… Ce serait… Tellement plus simple !

- Trop simple, précisa James. C'est bien le problème… On fait dans l'originalité, nous !

- J'appellerai plutôt ça du ridicule, en fait… soupira le préfet.

- Mais non ! argumenta Sirius. De l'originalité, de la surprise, une touche d'inventivité…

- Et on rigolera bien ! renchérit Peter. On va entrer dans l'Histoire de Poudlard, avec ce coup, tu vas voir !

- Si vraiment ils rééditent ce livre pour vous intégrer dedans, je jure de ne plus jamais le lire…

- Relax Lunard ! reprit James. Je comprends que tu ne veuilles pas participer parce que tu as un poste de préfet à conserver mais… Dans ce cas, va t'asseoir et profite du spectacle !

Remus soupira et s'éloigna après avoir grommelé quelque chose qui ressemblait à un « Je vous aurais prévenus ». Lorsqu'il fut entré dans la Grande Salle, James se retourna vers Sirius et Peter.

- Queudver, Patmol, prêts ?

- Prêt ! confirmèrent-ils d'une même voix.

Ils trinquèrent rapidement avec leurs fioles de potion respectives avant de les avaler d'une traite.

Remus avait beau s'y attendre, il ne put s'empêcher de lever les yeux lorsque des cris mi-apeurés mi-impressionnés retentirent dans le hall d'entrée. Les cris se rapprochèrent de la Grande Salle et, avant que les élèves en train de manger n'aient eu le temps de se demander ce qui se passait, trois personnes entrèrent en volant. Littéralement. De grandes ailes blanches étaient apparues dans leurs dos, déchirant leurs robes et leur permettant de survoler les tables avec une facilité impressionnante et légèrement terrifiante. Ils semblaient maîtriser leurs ailes aussi facilement que leurs bras qui larguaient des bombabouses et des pétards explosifs sur toutes les tables, provoquant le chaos général dans la salle.

Contrairement aux élèves qui partaient en hurlant, qui les observaient avec fascination ou qui essayaient de s'abriter de leurs projectiles sous les tables, Remus n'esquissa pas un seul mouvement. Il savait que ses amis ne viseraient pas la table des Gryffondors et le temps passé avec eux l'avait lassé de ce genre d'inventions dont eux seuls avaient le secret. En revanche, il fut surpris par le cri apeuré de Peter. Il leva les yeux pour voir ses ailes se rétracter à une vitesse folle, laissant le Gryffondor à plusieurs mètres au-dessus du sol sans aucun support. Il agita violemment ses bras et ses jambes pendant qu'il chutait violemment sur un banc qui amortit légèrement sa chute avant de se renverser sous son poids, le coinçant sous lui. Avant que Remus n'ait pu se lever pour lui venir en aide, un autre cri surpris résonna au-dessus de lui et Sirius plongea vers la table des Serpentards sur laquelle il se dirigeait en vol plané. Il finit par la percuter tout en continuant de glisser dessus, emporté par son élan, renversant la plupart des couverts, plats et jus de citrouille qui s'y trouvaient. Un coup d'œil autour de la salle lui permit enfin de trouver James, accroché de toutes ses forces à une bannière Serdaigle qui commençait à se déchirer sous son poids.

Un silence de mort était tombé dans la Grande Salle, personne n'arrivant à comprendre ce qui venait de se passer. Remus se leva en sortant de son sac de cours l'appareil photo qu'il avait initialement pris pour pouvoir faire des photos des pitiponks lors du soin aux créatures magiques. Impassible, il se déplaça dans la salle jusqu'à avoir une photo de Peter, allongé à plat ventre et immobilisé par un banc renversé sur lui, de Sirius, étalé sur une table avec un plat de ragoût sur le ventre, ses vêtements complètement trempés de jus de citrouille et plusieurs parts de tarte à la mélasse sur la tête, et de James, toujours accroché désespérément à la bannière à plusieurs mètres au-dessus du sol. Devant leurs regards dubitatifs, Remus lança :

- C'est pour illustrer la page qui parlera de vous dans l'Histoire de Poudlard !

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