Cette fic est écrite dans le cadre de la 90ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour les thèmes "Punition" et "Araignée". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !

Hermione transplana devant la porte de leur maison et étouffa un bâillement. Avant d'avoir ouvert la porte, elle entendit déjà des pleurs qu'elle identifia comme ceux d'Hugo et lutta violemment contre l'envie de repartir aussitôt. Elle se gifla mentalement d'avoir effleuré cette idée – Ron avait déjà du mérite de supporter leurs deux enfants tous les jours jusqu'à l'heure aléatoire à laquelle elle arrivait enfin à partir du ministère. Sur une longue inspiration, elle entra et son regard balaya le salon pour comprendre la situation. Dans un coin opposé, Hugo pleurait à chaudes larmes, debout face au mur, empêché de bouger par son père qui le surveillait d'un air sévère.

- Mamaaaan ! s'écria celui-ci en la voyant.

Il amorça un pas vers elle mais Ron l'en empêcha :

- Hugo, tu restes au coin ! Tu es puni je te rappelle, et la présence de ta mère n'y change rien !

Les hurlements du jeune garçon redoublèrent et Hermione renchérit :

- Et ça ne sert à rien de me regarder comme ça ! Si ton père t'a puni, c'est qu'il y a une raison alors je ne veux pas t'entendre !

Une part d'elle-même était curieuse de savoir ce que son fils avait fait mais elle ne posa pas la question à Ron devant Hugo. Elle avait pour principe de ne jamais s'interroger ou discuter les décisions de son mari concernant leurs enfants devant eux, et elle aurait largement le temps de lui demander des explications plus tard dans la soirée. Elle déposa son sac à main dans l'entrée et un coup d'œil sur les ustensiles de cuisine qui s'activaient sous la surveillance de la baguette de Ron lui confirma que le dîner serait bientôt prêt. Elle partit à la recherche de Rose qu'elle trouva confinée dans sa chambre.

- Rosie, tu viens manger ?

- Ils ont fini de hurler ? demanda la jeune fille d'un ton lassé.

- On va passer à table, ça devrait calmer tout le monde.

Elle savait que, avant de punir Hugo, Ron avait dû lui passer un sacré savon, peu importe la bêtise qui lui était reprochée, et elle ne pouvait que comprendre que sa fille se soit isolée à l'écart des cris et des pleurs. Elle revint dans le salon où elle mit rapidement la table avant de faire le service et d'appeler tout le monde. Le repas se déroula dans une ambiance pesante, le silence uniquement coupé par les reniflements d'Hugo. Ron le foudroyait toujours du regard, le dissuadant de dire quoi que ce soit et, dès que le repas fut terminé, celui-ci ordonna :

- Hugo tu files au lit !

- Maaais !

- Je ne veux pas t'entendre ! Et dorénavant, tu réfléchiras à deux fois aux conséquences de tes actes !

Le garçon partit vers sa chambre en boudant et, une fois disparu, Hermione demanda :

- Il avait fait quoi ?

- Ça me met en colère rien que d'y penser ! s'enflamma Ron. Je ne sais pas ce que j'ai fait pour avoir un fils aussi ingrat et insolent ! Même Fred et Georges n'ont pas posé autant de problèmes à nos parents ! Quoi qu'il en soit, je préfère te dire que je ne tolérerai plus un tel comportement sous mon toit ! S'il commence comme ça à quatre ans, je ne préfère pas imaginer comment il va finir ! Non, je préfère serrer la vis tout de suite, il me remerciera plus tard ! Et il a eu de la chance que ce soit l'heure de manger, sans quoi il aurait passé encore un sacré moment au coin !

Au fur et à mesure que Ron déblatérait son discours sur le respect envers les adultes et l'arrogance des enfants dès le plus jeune âge, Hermione sentit le doute envahir son esprit. Alors que Ron concluait en rappelant que, pour toutes ces raisons, la punition d'Hugo était pleinement méritée, la jeune femme appela :

- Rose ?

- Oui ?

- Ton frère, il avait fait quoi ?

Ron pâlit soudainement mais n'eut pas le temps de foudroyer la fillette du regard avant que celle-ci ne réponde :

- Il a montré à papa une araignée qui courait sur le mur à deux mètres de lui.

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