Cette fic est écrite dans le cadre de la 111ème nuit écriture du FoF (Forum Francophone) pour le thème "Griffe". Le FoF est un forum regroupant tous les francophones de ffnet où l'on peut discuter, demander de l'aide ou s'amuser entre nous. Le lien se trouve dans mes favoris. Rejoignez-nous !


(09 décembre 1975, James)

- Ça ? Bah, c'est trois fois rien, professeur ! J'avais… Un vif d'or s'était glissé dans ma poche, complètement indépendamment de ma volonté. Et comme le cours de soins aux créatures magiques portait sur les niffleurs, ils ont été trois à se jeter sur moi pour m'arracher ma poche… Et mon avant-bras qui était sur leur chemin. Mais c'est rien ! Ce n'est pas dangereux, les griffures de ces bêtes-là !


(13 février 1976, Peter)

- Non je me suis pas battu ! Je… Vous voulez vraiment que je vous dise comment c'est arrivé, professeur ? C'est trop stupide…

- Il n'y a jamais de justification stupide, monsieur Pettigrow. Je vous écoute ?

- Alors en fait… Après le match de quidditch contre Serdaigle, j'ai été… Bousculé, disons, par la foule qui sortait du stade. J'ai trébuché et je suis tombé la tête la première dans un buisson. Ce n'est pas grand-chose, des éraflures à cause des branchages… Même pas besoin d'aller voir Madame Pomfresh, promis ! Je ne sens déjà plus rien.


(25 mai 1976, Sirius)

- C'est de la faute des Serpentards, professeur, je vous jure ! J'ai été victime d'une lâche attaque par deux d'entre eux qui m'ont suspendu au plafond du hall d'entrée. A côté du grand lustre. A force de me débattre j'ai réussi à me décrocher, mais mes jambes ont râpé sur le bord du lustre. D'où ces griffures. Mais c'est pas grave, hein ! Dans une semaine, il n'y a plus rien !


(10 septembre 1976, Remus)

- Je ne sais pas trop quoi vous dire, professeur McGonagall, honnêtement. Je me doute que je vous déçois à ne pas réussir à les cadrer autant que vous l'espériez en me confiant cet insigne de préfet. J'essaie, je vous jure, mais j'ai fini par déduire qu'ils font des escapades nocturnes sans moi, sans m'en parler… Donc non, je suis désolé, j'ai aucune idée de ce qu'ils fabriquent dans ces moments-là ! Mais j'essaierai de leur en toucher un mot quand même, si vous voulez…


(19 novembre 1976, James)

- Alors, vous allez rire… L'un des premières années a eu une énorme crise d'hystérie et s'est mis à attaquer, frapper, griffer et mordre toutes les personnes qui s'approchaient de lui dans la salle commune. Remus et Lily ont essayé de le calmer, mais même eux ils les attaquaient ! Alors j'y suis allé et je l'ai ceinturé pendant que Lily lui faisait avaler une potion calmante pour le traîner jusqu'à l'infirmerie. Mais comme avant, il continuait à se débattre, il a réussi à repartir avec plusieurs parties de ma peau sous ses ongles… Ça griffe fort, à onze ans, on dirait pas comme ça ! Madame Pomfresh ne vous avait pas parlé de cet incident ?


(08 mars 1977, Peter)

- Un quintaped, en soin aux créatures magiques.

- Ces créatures ne sont ni au programme, ni présentes dans l'enceinte de Poudlard, monsieur Pettigrow…

- Ah bon ? Mais alors ça s'appelle comment, les bestioles en forme de branchages qui vivent dans les arbres ?

- Des botrucs.

- Ah oui des botrucs, voilà ! C'est eux qui m'ont fait ça ! Leur corps tout en écorces, ça griffe facilement…


(25 juin 1977, Sirius)

- Vous me jurez de ne le répéter à personne, hein ? Alors voilà… Je fais des cauchemars la nuit. L'ambiance chez mes parents, mon départ un peu chaotique pour vivre chez James, la guerre contre Voldemort à l'extérieur… Tout ça me travaille, ça me fait paniquer, et j'en cauchemarde la nuit. Donc je me débats, je crie… Parfois James a envie de me coller des grandes tartes à cause de ça ! Toujours est-il que ça m'arrive de me griffer moi-même dans mon sommeil, voilà…


(01 décembre 1977, James)

- C'est quand je suis tombé de mon balai pendant le dernier match de quidditch.

- J'ai remarqué ces marques justement à ce moment-là, monsieur Potter, votre cou et vos épaules étaient déjà autant éraflées.

- Ah ? Euh… Vous êtes sûre ?


(28 février 1978, Peter)

- Aucune idée, honnêtement. Ça ne vous fait pas ça, vous, de vous retrouver avec des bleus sur les jambes ou les bras en n'ayant aucune idée de comment vous vous êtes fait ça ? Bah là c'est pareil. Je sais pas d'où ça peut venir, ces marques. Je les avais même pas remarquées !


(05 avril 1978, Sirius)

- Vous vous inquiétez pour ça, professeur ? Dehors, c'est la guerre, des gens meurent, sont torturés, embrigadés par Voldemort, se battent quotidiennement, ils se prennent des sortilèges impardonnables… Et vous, vous vous inquiétez pour quelques stupides éraflures ? Qui a le temps de se faire du souci pour ça, aujourd'hui, en toute honnêteté ?


(15 juin 1978, Remus)

Il se détransforma et s'effondra sur le lit de la cabane hurlante pendant que la lumière du soleil levant l'envahissait doucement. Reprenant sa respiration et luttant pour garder les yeux ouverts, il se tourna pour faire face à James, Sirius et Peter qui avaient également repris leur forme humaine. Sa dernière nuit de pleine-lune à Poudlard, en leur compagnie, sa dernière nuit dans la cabane hurlante. Ils avaient fait un tour à Pré-au-lard, mais étaient rapidement rentrés dans la cabane suite à une averse glacée pour s'occuper de la seule façon qui leur permettait de tuer le temps dans ces cas-là : En jouant à se battre. Leurs coups étaient toujours retenus, bien sûr, mais suffisamment importants pour leur permettre de conserver cette énergie et cette adrénaline du combat qu'ils aimaient tous autant les uns que les autres. Remus s'en était tiré avec quelques éraflures sur les épaules, mais il réalisa que James avait gardé une immense marque de griffure en travers de la joue, et que la robe de Sirius était déchirée.

- Je ne vous ai pas fait mal ?

- Pas plus que toutes les autres fois, Lunard, assura Sirius. Cela dit, heureusement que c'était la dernière nuit ici… Je commençais à manquer de justifications à donner aux profs quand ils nous demandent d'où viennent ces griffures !


Écrire sur les bêtises des maraudeurs m'avait manqué, j'espère que ça vous a plu !

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