Bonjour bonjour !
Voici un nouveau chapitre ! désolé du retard mais j'ai été débordé ces derniers mois donc je n'ai pas pu écrire de nouveau chapitre sous couvert de mon habitude d'en garder toujours quelques uns à l'avance.
Mais j'ai finalement décidé de poster celui-ci quand même qui regroupe de chapitre !
j'ai, pour ce procès, repris le chapitre écrit dans ''Harry Potter et l'Ordre du phénix'' et remanié aux besoins de mon histoire ! Donc ne soyez pas surpris des changements de dates, autres coupage de scène faites, et modifications/ajouts de scènes par-ci par-là !
j'espère que vous prendrez autant plaisirs à lire ce procès modifiés que je n'en ai eut à le faire - hihihi.
Sur ce bonne lecture !
Fin de procès inattendue et Conséquences Outre-Atlantique (1)
Arrivés à la salle d'audience avec Mr Weasley…
- Vous êtes en retard, dit la voix avec froideur.
- Désolé, répondit Harry, mal à l'aise. Je… je ne savais pas que l'heure avait changé.
- Ce n'est pas la faute du Magenmagot, dit la voix. Un hibou vous a été envoyé ce matin. Asseyez-vous.
Harry posa son regard sur le fauteuil situé au centre de la salle et dont les bras étaient pourvus de chaînes. Il avait déjà vu ces chaînes s'animer et s'enrouler autour de quiconque s'asseyait dans ce fauteuil. Le bruit des pas d'Harry résonna bruyamment sur le sol de pierre. Son cœur battait à tous rompre tandis qu'il essayait, à contrario, de garder son visage impassible.
Il ne l'avait dit à personne car après tout on l'avait laissé dans l'ignorance, sous ordre de Dumbledore certes, mais tout de même… Il avait un très mauvais pressentiment qui le tenaillait depuis le petit-déjeuner.
Angoissé, il sentait sa magie sous la peau comme à l'époque de ses accidents magiques, bien qu'il le dénie à l'époque, ce qui voulait dire que celle-ci et son instinct étaient communément en train de le prévenir d'un événement prochain terrible… se préparant déjà surgir pour aider son détenteur, restant à l'affût.
Son intuition avait la nette impression d'aller à l'échafaud à chaque pas qui le rapprochait de l'assemblée. Reste à savoir si elle sera confirmée… Il mesurait sa respiration dans l'espoir que ses sentiments se calment, au risque de ressembler à une personne en crise d'angoisse.
Lorsqu'il prit place avec précaution au bord du fauteuil, les chaînes se dressèrent dans un cliquetis menaçant mais elles ne se refermèrent pas sur lui. Pris de nausée, il leva les yeux vers les silhouettes assises face à lui, sur les bancs qui le dominaient. Le dos droit, au bout du siège, comme s'il allait l'avaler à la moindre inattention, ou qu'il s'apprêtait à fuir à tout moment.
À première vue, ils étaient une cinquantaine, vêtus de robes couleur prune, brodées du côté gauche d'un M savamment dessiné. Ils le contemplaient de toute leur hauteur, certains avec des expressions austères et dédaigneuses, d'autres avec une franche curiosité.
Au beau milieu du premier rang se tenait Cornélius Fudge, le ministre de la Magie. Fudge était un homme corpulent qui arborait généralement un chapeau melon vert vif, mais il y avait renoncé en la circonstance. Il renonça également au sourire bienveillant qu'il adressait d'ordinaire à Harry lorsqu'il le rencontrait. Une sorcière à la stature aussi droite que la justice, regard déterminée, les cheveux blonds bouclé et courts, était assise à la gauche de Fudge. Elle avait la mine sévère d'une institutrice et portait un monocle. À la droite de Fudge une autre silhouette se dessinait, mais si loin à l'arrière du banc que ni son sexe ni son visage étaient visible dans l'ombre.
- Très bien, dit Fudge, l'accusé étant présent – enfin –, l'audience peut s'ouvrir. Vous êtes prêt ? lança-t-il en tournant la tête.
- Oui, monsieur le ministre, répondit une voix empressée que Harry connaissait bien. Percy, le frère de Ron, était assis tout au bout du premier rang. Harry le regarda en s'attendant à ce qu'il lui adresse un signe, mais il n'en fit rien. Derrière ses lunettes d'écaille, Percy avait les yeux fixés sur son parchemin, sa plume prête.
- Audience disciplinaire du 9 juillet, annonça Fudge d'une voix claironnante et Percy commença aussitôt à prendre des notes, ayant pour objet d'examiner les infractions au décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle et au Code international du secret magique reprochées au dénommé Harry James Potter, domicilié au 4, Privet Drive, Little Whinging, Surrey. Le prévenu sera interrogé par Cornélius Oswald Fudge, ministre de la Magie, Amelia Susan Bones, directrice du Département de la justice magique, et Dolores Jane Ombrage, sous-secrétaire d'État auprès du ministre. Greffier d'audience : Percy Ignatius Weasley…
- Témoin de la défense, Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, dit une voix paisible derrière Harry.
Il tourna la tête si vite qu'il en ressentit une douleur dans le cou.
Dumbledore s'avançait dans la salle d'un pas serein, vêtu d'une longue robe bleu nuit, l'air parfaitement calme - beaucoup trop pour la situation à son goût. Sa longue barbe et ses cheveux argentés brillèrent à la lueur des torches tandis qu'il parvenait à la hauteur de Harry et regardait Fudge à travers ses lunettes en demi-lune posées au milieu de son nez aquilin.
Les membres du Magenmagot se mirent à chuchoter, les yeux à présent tournés vers Dumbledore. Certains semblaient agacés, d'autres légèrement effrayés. Au dernier rang, deux sorcières âgées levèrent la main pour lui adresser un signe de bienvenue.
En le voyant arriver, Harry fût chamboulé par ses émotions. Alors sa logique humaine voyait la venue de Dumbledore comme une aide inespérée, lui donnant un sentiment de force et d'espoir semblable à celui que lui inspirait le chant du phénix ; sa magie se fit sentir plus sensiblement que jamais depuis son arrivée dans le monde sorcier, son instinct lui n'en fût pas plus rassuré et resté toujours en garde comme face à un danger.
Harry ne savait plus où donner de la tête… Garder les yeux fixés sur un Fudge ne pouvant cacher son trouble alors qu'il tentait de croiser son regard, ne fit rien pour le rassurer sur ses sentiments qui le prenaient.
- Ah, dit le ministre, pris complètement au dépourvu. Dumbledore. Oui. Vous avez… heu… été prévenu… heu… que l'heure et… heu… le lieu de l'audience étaient modifiés ?
- J'ai dû rater le message, répondit-il d'un ton joyeux. Mais, à la suite d'une heureuse erreur, je suis arrivé au ministère avec trois heures d'avance. Ce n'est donc pas grave.
- Oui… bien… Je crois que nous aurons besoin d'un autre siège… Je… Weasley, pourriez-vous… ? Fudge avait d'avoir perdu l'assurance qu'il affichait il y a peu face au mineur.
- Laissez, laissez, répondit Dumbledore d'un ton enjoué. Il sortit sa baguette magique, l'agita légèrement et un petit fauteuil recouvert de chintz surgit soudain de nulle part, juste à côté de Harry. Dumbledore s'assit, joignit ses longs doigts et observa Fudge avec un intérêt poli. Les membres du Magenmagot continuaient de chuchoter en se trémoussant sur leurs bancs. Ils ne se calmèrent que lorsque Fudge reprit la parole :
- Oui, répéta Fudge qui farfouillait dans ses notes. Bien, alors. Donc. Les charges. Voilà.
Il sortit un parchemin de la pile posée devant lui, respira profondément pour se reprendre, et lut à haute voix :
- Les charges retenues contre le prévenu sont les suivantes : en parfaite connaissance de la gravité de ses actes, après avoir reçu un premier avertissement du ministère de la Magie pour une infraction similaire, il a sciemment et délibérément jeté un sortilège de Patronus dans une zone habitée par des Moldus, et en présence d'un Moldu, à la date du 6 juillet à vingt et une heures vingt-trois, en violation de l'alinéa C du décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle de 1875 et aussi de l'article 13 du Code international du secret magique. Vous êtes bien Harry James Potter, domicilié au 4, Privet Drive, Little Whinging, Surrey ? interrogea Fudge en lançant à Harry un regard noir par-dessus son parchemin.
- Oui, répondit Harry.
- Il y a trois ans, vous avez reçu un avertissement officiel du ministère pour avoir fait un usage illégal de la magie, c'est bien cela ?
- Certes, mais…
- Et pourtant, vous avez fait apparaître un Patronus dans la nuit du 6 juillet ? poursuivit Fudge.
- Oui, reconnut Harry, mais…
- En sachant qu'il est interdit aux moins de dix-sept ans de recourir à la magie en dehors de l'école ?
- C'est parce que …
- En sachant également que vous vous trouviez dans une zone abondamment peuplée de Moldus ?
- Oui, mais…
- Et conscient que l'un de ces Moldus se trouvait tout près de vous ?
- Oui, dit Harry avec colère, mais je l'ai fait parce que nous étions…
La sorcière au monocle l'interrompit d'une voix tonitruante :
- Vous avez fait apparaître un Patronus complet ?
- Oui, dit Harry, parce que…
- Un Patronus corporel ?
- Un… quoi ? demanda Harry.
- Votre Patronus avait une forme bien définie ? Je veux dire, ce n'était pas simplement de la vapeur ou de la fumée ?
- Non, répondit Harry, à la fois irrité et gagné par le désespoir. C'était un cerf. C'est toujours un cerf.
- Toujours ? s'exclama Mrs Bones. Vous aviez donc déjà fait apparaître un Patronus auparavant ?
- Oui, dit-il, j'ai commencé il y a plus d'un an.
- Et vous êtes âgé de quinze ans ?
- Pas encore, mais…
- Vous avez appris ça à l'école ?
- Oui, le professeur Lupin me l'a enseigné en troisième année, à cause des…
- Impressionnant, coupa Mrs Bones en le regardant fixement. Un véritable Patronus à treize ans… vraiment très impressionnant.
Il y eut à nouveau des murmures parmi les sorcières et les sorciers. Certains hochaient la tête d'un air appréciateur mais d'autres fronçaient les sourcils pour exprimer leur réprobation.
- La question n'est pas de savoir si c'est impressionnant ou pas, dit Fudge d'un ton irrité. En fait, j'aurais plutôt tendance à penser que, plus il était impressionnant, pire c'est, compte tenu du fait que ce garçon a agi sous les yeux d'un Moldu !
Ceux qui avaient froncé les sourcils approuvèrent dans un murmure mais ce fut le hochement de tête faussement vertueux de Percy qui incita Harry à prendre la parole :
- J'ai fait ça à cause des Détraqueurs ! dit-il d'une voix forte avant que quiconque ait eu le temps de l'interrompre à nouveau.
Il s'était attendu à provoquer de nouveaux murmures mais, tout au contraire, le silence s'intensifia soudain.
- Des Détraqueurs ? dit Mrs Bones au bout d'un moment.
Ses épais sourcils se haussèrent au point que son monocle menaça de tomber.
- Que voulez-vous dire, mon garçon ?
- Je veux dire qu'il y avait deux Détraqueurs dans l'allée et qu'ils nous menaçaient, mon cousin moldu et moi !
- Ah, reprit Fudge, avec un sourire narquois.
Il tourna son regard vers les membres du Magenmagot comme s'il les invitait à apprécier une bonne plaisanterie.
- Oui, oui, bien sûr, je m'attendais à entendre quelque chose dans ce genre-là.
- Des Détraqueurs à Little Whinging ? s'exclama Mrs Bones sur le ton de la plus grande surprise. Je ne comprends pas…
- Vous ne comprenez pas, Amelia ? dit Fudge qui continuait de sourire d'un air moqueur. Eh bien, je vais vous expliquer. Ce jeune homme a réfléchi à ce qu'il pourrait donner comme excuse et a estimé que l'apparition de Détraqueurs constituerait une bonne petite histoire pour justifier son geste, et même très bonne en vérité. Les Moldus ne peuvent pas voir les Détraqueurs, n'est-ce pas, mon garçon ? Très pratique, vraiment très pratique… Ainsi, on est obligé de vous croire sur parole, puisqu'il ne peut y avoir de témoins…
- Ce n'est pas un mensonge ! protesta Harry d'une voix sonore pour couvrir les nouveaux murmures qui s'élevaient dans la salle. Ils étaient deux et s'avançaient à chaque bout de l'allée, tout est devenu noir et froid, mon cousin les a sentis et il a essayé de s'enfuir…
- Ça suffit, ça suffit ! coupa Fudge d'un air hautain. Je suis navré d'interrompre un récit dont je ne doute pas qu'il ait été soigneusement mis au point…
À cet instant, Dumbledore s'éclaircit la gorge et le silence revint aussitôt dans la salle.
- En réalité, dit-il, nous avons bel et bien un témoin pour confirmer la présence des Détraqueurs dans cette allée. Un témoin autre que le moldu Dudley Dursley, bien entendu.
Le visage joufflu de Fudge devint soudain flasque, comme si quelqu'un l'avait dégonflé à la manière d'un ballon. Il fixa Dumbledore pendant un moment puis, reprenant contenance, il déclara :
- J'ai bien peur que nous n'ayons pas le temps d'écouter d'autres sornettes, Dumbledore, je veux que cette affaire soit réglée au plus vite…
- Je me trompe peut-être, dit Dumbledore d'un ton aimable, mais je crois bien que d'après la charte des Droits du Magenmagot, l'accusé a le droit de faire entendre des témoins à décharge. N'est-ce pas conforme à la politique du Département de la justice magique ? poursuivit-il en s'adressant à la sorcière au monocle.
- Exact, répondit Mrs Bones, parfaitement exact.
- Fort bien, fort bien, coupa Fudge d'un ton sec. Qui est cette personne ?
- Elle est venue avec moi, répondit Dumbledore. Elle attend derrière la porte. Dois-je… ?
- Non. Weasley, allez-y, aboya Fudge à Percy.
Celui-ci se leva aussitôt, dévala les marches qui menaient aux bancs des juges et passa précipitamment devant Dumbledore et Harry sans leur accorder un regard.
Un instant plus tard, Percy revint, suivi de Mrs Figg qui paraissait plus apeurée et plus folle que jamais. Harry regretta qu'elle n'ait pas pensé à quitter ses pantoufles pour mettre d'autres chaussures. En-dehors de l'absence d'effort vestimentaire que demandait la situation, Harry ne savait pas pourquoi mais avait des doutes que Fudge veuille accorder un quelconque intérêt à tout ce qui permettrait de lui donnerait du crédit dans cette affaire. Il ne voulait pas se l'avouer, cependant il avait conscience que le condamner est le seul but de Fudge.
Bien qu'elle se fût un peu calmée avec l'arrivé de Mrs Figg, sa magie était toujours là, prête à agir…
Dumbledore se leva et lui offrit son fauteuil en faisant apparaître un deuxième siège pour lui-même.
- Nom et prénoms ? demanda Fudge d'une voix forte lorsque Mrs Figg se fut assise tout au bord du fauteuil.
- Arabella Dorine Figg, répondit Mrs Figg d'une voix tremblante.
- Et qui êtes-vous exactement ? reprit Fudge d'un ton las et hautain.
- J'habite Little Whinging, tout près de chez Harry Potter, répondit Mrs Figg.
- Nous n'avons aucune trace dans nos registres d'une sorcière ou d'un sorcier résidant à Little Whinging en dehors de Harry Potter, fit aussitôt remarquer Mrs Bones. Nous accordons pourtant une attention toute particulière à cet endroit, compte tenu… compte tenu des événements passés.
- Je suis une Cracmolle, précisa Mrs Figg. Donc, je ne figure pas sur les listes officielles.
- Une Cracmolle, vraiment ? dit Fudge en l'observant avec suspicion. Nous allons le vérifier. Vous donnerez les détails de votre ascendance à Weasley, mon assistant. Autant dire tout de suite qu'il la croyait malhonnête. Au fait, est-ce que les Cracmols peuvent voir les Détraqueurs ? ajouta-t-il en jetant autour de lui un coup d'œil interrogateur.
- Bien sûr que nous le pouvons ! répliqua Mrs Figg d'un ton indigné.
Fudge reporta son regard sur elle, les sourcils levés.
- Très bien, dit-il d'un air supérieur. Qu'avez-vous à déclarer ?
- Le 7 Juillet , aux alentours de neuf heures du soir, je suis sortie acheter de la nourriture pour mes chats à l'épicerie du coin, au bout de Wisteria Walk, déclara précipitamment Mrs Figg, comme si elle avait appris par cœur ce qu'elle devait dire. Tout à coup, j'ai entendu un bruit anormal dans l'allée qui relie Magnolia Crescent à Wisteria Walk. Je me suis approchée et j'ai vu des Détraqueurs qui couraient…
- Qui couraient ? l'interrompit sèchement Mrs Bones. Les Détraqueurs ne courent pas, ils glissent.
- C'est ce que je voulais dire, s'empressa de répondre Mrs Figg tandis que des taches roses apparaissaient sur ses joues ridées. Donc, les Détraqueurs glissaient le long de l'allée en direction de deux jeunes garçons.
- Comment étaient-ils ? demanda Mrs Bones en plissant les yeux si forts que les bords de son monocle disparurent dans sa chair.
- L'un d'eux était très corpulent et l'autre plutôt maigrichon…
- Non, non, reprit Mrs Bones d'un ton agacé, je veux parler des Détraqueurs… Décrivez-les-moi.
- Oh, répondit Mrs Figg, les taches roses s'étalant à présent le long de son cou, ils étaient grands. Grands et vêtus de capes.
Harry sentit le creux de son estomac se crisper douloureusement. Merlin, à croire que ça ne suffisait pas l'état dans lequel il était...
Quoi que dise Mrs Figg, il lui semblait qu'elle n'avait jamais vu de Détraqueurs autrement qu'en images. Or, jamais une image n'aurait pu refléter la réalité de ces êtres : leur façon effrayante de se mouvoir, suspendus à quelques centimètres au-dessus du sol, ou l'odeur de pourriture qu'ils dégageaient ou le terrible râle qu'ils émettaient en aspirant l'air autour d'eux… Lui, il le sentait très bien.
Au deuxième rang, un petit sorcier courtaud avec une grosse moustache noire se pencha pour murmurer quelque chose à l'oreille de sa voisine, une sorcière aux cheveux crépus. La sorcière l'écouta puis hocha la tête en ricanant.
- Grands et vêtus de capes, répéta Mrs Bones avec froideur tandis que Fudge reniflait d'un air méprisant. Je vois. Autre chose ?
- Oui, répondit Mrs Figg. Je les ai sentis. Tout est devenu froid et pourtant c'était une soirée d'été très chaude, ne l'oublions pas. Et j'ai eu l'impression que… que toute idée de bonheur avait quitté ce monde… Je me suis souvenue de… de choses terrifiantes…
Sa voix se brisa et se tut. Les yeux de Mrs Bones s'élargirent légèrement. Harry vit des marques rouges sous ses sourcils, là où le monocle s'enfonçait dans la peau.
- Qu'ont fait les Détraqueurs ? interrogea-t-elle.
Harry sentit de nouveau un semblant d'espoir se battre en lui.
- Ils se sont avancés vers les deux garçons, raconta Mrs Figg, la voix plus forte et plus assurée, les taches roses refluant de son visage. L'un des garçons était tombé. L'autre reculait en essayant de repousser le Détraqueur. C'était Harry. Il a fait deux tentatives mais n'a réussi qu'à produire un peu de vapeur argentée. Au troisième essai, un Patronus est apparu et a chargé le premier Détraqueur. Ensuite, Harry lui a crié de chasser le second qui était penché sur son cousin. Voilà… voilà ce qui s'est passé, conclut Mrs Figg un peu maladroitement.
Mrs Bones observa Mrs Figg en silence. Fudge, occupé à tripoter ses papiers, ne la regardait pas du tout. Enfin, il leva les yeux et déclara, d'un ton passablement agressif :
- C'est ce que vous avez vu ?
- C'est ce qui s'est passé, répéta Mrs Figg.
- Très bien, dit Fudge, vous pouvez partir.
Le regard effrayé de Mrs Figg se posa successivement sur Fudge et sur Dumbledore. Puis elle se leva et se dirigea d'un pas traînant vers la porte que Harry entendit se refermer derrière elle avec un bruit sourd.
- Ce témoin n'était pas très convaincant, remarqua Fudge d'un air hautain. Et satisfait.
- Oh, je ne sais pas, dit Mrs Bones de sa voix tonitruante. Elle a décrit très exactement les effets que provoque une attaque de Détraqueurs et je ne vois pas pourquoi elle prétendrait les avoir vus si ce n'était pas vrai.
- Des Détraqueurs qui se promènent dans une banlieue moldue et qui croisent par hasard un sorcier sur leur chemin ? dit Fudge avec dédain. Il y a vraiment très, très peu de chance pour qu'une telle situation se produise. Même Verpey ne parierait pas là-dessus…
- Oh, mais je ne pense pas que quiconque dans cette salle puisse croire que les Détraqueurs se trouvaient là par hasard, intervint Dumbledore d'un ton dégagé.
La sorcière assise à la droite de Fudge, le visage dans l'ombre, remua légèrement mais tous les autres restèrent immobiles et silencieux.
- Qu'entendez-vous par là ? interrogea Fudge d'une voix glaciale.
- J'entends par là qu'ils ont agi sur ordre, répondit Dumbledore.
- Je pense qu'il y aurait une trace administrative si quelqu'un avait ordonné à deux Détraqueurs d'aller faire un tour à Little Whinging, aboya Fudge.
- Pas si les Détraqueurs ont tendance, ces temps-ci, à prendre leurs ordres ailleurs qu'au ministère de la Magie, répliqua calmement Dumbledore. Je vous ai déjà exposé mon point de vue à ce sujet, Cornélius.
- En effet, dit Fudge avec vigueur, et je ne vois aucune raison d'accorder le moindre crédit à ce point de vue, Dumbledore. Ce ne sont que des balivernes. Les Détraqueurs restent à Azkaban et ne font rien d'autre que ce que nous leur disons de faire.
- Dans ce cas, répondit Dumbledore à voix basse mais claire, nous devons nous demander pourquoi quelqu'un, au sein du ministère, a donné l'ordre à deux Détraqueurs de se rendre dans cette allée ce 6 juillet. Dans le silence total qui accueillit ces paroles, la sorcière assise à la droite de Fudge se pencha en avant, ce qui permit à Harry de voir pour la première fois son visage.
Avec sa silhouette trapue, sa grosse tête flasque sur un cou quasi inexistant, comme celui de l'oncle Vernon, sa bouche large et molle, elle ressemblait à un gros crapaud blanchâtre, pensa-t-il. Ses grands yeux ronds sortaient légèrement de leurs orbites et le petit nœud de velours noir perché sur ses cheveux courts et bouclés avait l'air d'une grosse mouche qu'elle s'apprêtait à attraper d'un coup de langue visqueuse.
- La cour donne la parole à Dolores Jane Ombrage, sous-secrétaire d'État auprès du ministre, annonça Fudge.
La sorcière avait une voix de petite fille, aigrelette et haut perchée, qui surprit Harry. Il s'était attendu à l'entendre coasser.
- Je pense ne pas vous avoir très bien compris, professeur Dumbledore, dit-elle d'un ton minaudant qui ne modifia en rien l'expression glacée de ses gros yeux ronds. C'est sans doute idiot de ma part mais il m'a semblé, pendant un très court moment, vous entendre suggérer que le ministère de la Magie avait lancé une attaque sur ce garçon !
Elle éclata d'un rire cristallin qui fit dresser les cheveux sur la nuque de Harry. D'autres membres du Magenmagot rirent à leur tour mais, de toute évidence, aucun d'eux n'était véritablement amusé.
- S'il est vrai que les Détraqueurs ne prennent leurs ordres qu'au ministère de la Magie et s'il est également vrai que deux d'entre eux ont attaqué Harry et son cousin il y a une semaine, il s'ensuit logiquement que quelqu'un au ministère a dû ordonner cette attaque, répondit Dumbledore d'un ton poli. Bien entendu, il est également possible que ces deux Détraqueurs aient échappé au contrôle du ministère…
- Aucun Détraqueur n'échappe au contrôle du ministère ! répliqua sèchement Fudge dont le teint avait viré au rouge brique.
Dumbledore inclina la tête en un bref salut.
- Dans ce cas, il ne fait aucun doute que le ministère mènera une enquête approfondie afin de savoir pourquoi deux Détraqueurs se sont retrouvés si loin d'Azkaban et pourquoi ils ont lancé une attaque sans autorisation. Sur des mineur qui n'aurait pas pu se défendre qui plus est.
- Ce n'est pas à vous de décider ce que doit faire ou pas le ministère de la Magie, Dumbledore ! lança Fudge dont le teint avait pris une couleur magenta à rendre jaloux l'oncle Vernon.
- Bien entendu, répondit Dumbledore avec douceur. Je souhaitais simplement exprimer ma confiance dans la volonté du ministère de ne pas laisser de tels faits inexpliqués.
Il jeta un coup d'œil à Mrs Bones qui rajusta son monocle et soutint son regard en fronçant légèrement les sourcils.
- Je tiens à rappeler que la conduite de ces Détraqueurs, si toutefois elle n'est pas le fruit de l'imagination de ce garçon, ne constitue pas l'objet de cette audience ! déclara Fudge. Nous sommes ici pour examiner les infractions au décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle commises par Harry Potter !
- C'est vrai, admit Dumbledore, mais la question de la présence des Détraqueurs dans cette allée concerne directement le sujet qui nous occupe. L'article sept du décret stipule en effet qu'on peut faire usage de magie devant des Moldus dans des circonstances exceptionnelles, notamment lorsqu'une menace pèse sur la vie du sorcier ou de la sorcière en cause, ou de tout autre sorcier, sorcière ou Moldu présent au moment de…
- Nous connaissons parfaitement le contenu de l'article sept, merci bien ! gronda Fudge.
- J'en suis certain, répliqua Dumbledore d'un ton courtois. Et sans doute serons-nous d'accord pour estimer que le recours au sortilège du Patronus en pareille situation relève précisément des circonstances exceptionnelles prévues par cet article ?
- Oui, si des Détraqueurs étaient véritablement présents, ce dont je doute vu la liste de toutes les histoires abracadabrantes que ce garçon a inventées pour essayer de couvrir ses usages abusifs de la magie en dehors de l'école ? J'imagine que vous avez déjà oublié le sortilège de Lévitation qu'il a jeté il y a trois ans…
- Ce n'était pas moi, c'était un elfe de maison ! protesta Harry.
- VOUS VOYEZ ? rugit Fudge en montrant Harry d'un geste théâtral. Un elfe de maison ! Dans une habitation moldue ! Je vous demande un peu !
- L'elfe dont il est question est actuellement employé à Poudlard, répondit Dumbledore. Je peux le convoquer ici dans un instant pour lui demander de témoigner, si vous le souhaitez.
- Je n'ai pas le temps d'écouter des elfes de maison ! D'ailleurs, ce n'est pas la seule… Il a gonflé sa tante moldue - devant d'autres moldues - comme un ballon, et cela sans même sa baguette, rendez-vous compte ! s'écria Fudge en tapant du poing sur la table, sa colère allant aussi crescendo que les bourdonnements dans les oreilles d'Harry...
- Et, dans votre grande mansuétude, vous avez décidé de ne pas le poursuivre, considérant, j'imagine, que même les meilleurs sorciers ne peuvent pas toujours contrôler leurs émotions, dit Dumbledore d'une voix paisible tandis que Fudge essayait de nettoyer l'encre qui s'était répandue sur ses notes.
- Et je n'ai pas encore parlé de ce qu'il fait à l'école !
- Mais, comme le ministère n'est pas compétent pour sanctionner les manquements à la discipline commis par les élèves de Poudlard, la conduite de Harry Potter dans l'établissement ne concerne en aucune manière cette assemblée, déclara Dumbledore, toujours aussi poli, mais avec une nuance de froideur dans le ton.
- Oh, oh ! Ce qu'il fait à l'école ne nous concernerait pas, hein ? répliqua Fudge. C'est ce que vous pensez ?!
- Le ministère n'a aucune autorité pour renvoyer les élèves de Poudlard, Cornélius, ainsi que je vous l'ai déjà rappelé dans la soirée du 6 juillet. Il n'a pas non plus le droit de confisquer une baguette magique tant que la culpabilité de son propriétaire n'a pas été prouvée. Cela aussi, je vous l'ai rappelé au soir du 6 juillet. Dans votre admirable empressement à veiller au respect de la loi, vous semblez vous-même – par inadvertance, j'en suis convaincu – négliger certaines dispositions.
- Les lois peuvent être modifiées, affirma Fudge avec férocité.
- Bien entendu, approuva Dumbledore en inclinant la tête. Et, apparemment, vous vous chargez vous-même de ces modifications, Cornélius. Comment se fait-il que quelques semaines seulement après qu'on m'a demandé de quitter le Magenmagot, il soit déjà de pratique courante de réunir un tribunal pénal au complet pour juger d'un simple usage de la magie chez un sorcier de premier cycle ?
Quelques sorciers remuèrent sur leurs sièges, visiblement mal à l'aise. Le teint de Fudge passa au cramoisi. En revanche, la sorcière à tête de crapaud assise à sa droite se contenta de regarder Dumbledore, le visage dénué de toute expression.
- Pour autant que je le sache, poursuivit Dumbledore, il n'existe encore aucune loi qui donne mission à ce tribunal de sanctionner Harry Potter pour chaque sortilège dont il a fait usage au cours de sa vie…
- Parce qu'on ne s'attend pas à de tel abus par un élève !
Mais Dumbledore continua comme si rien n'avait été dit :
- Il est accusé d'avoir commis une infraction bien précise et il a présenté sa défense. Tout ce que nous pouvons faire, c'est attendre votre verdict.
Il se tut et joignit à nouveau les doigts. Fudge, qui ne parvenait pas à masquer sa fureur, lui lança un regard noir en se levant.
L'assemblée sortit alors se rejoindre dans la salle de décisions avant de rendre le verdict.
Harry jeta un coup d'œil en biais à Dumbledore, sans résultat de réconfort. Il se demandait s'il avait eu raison de déclarer au Magenmagot que le moment était venu de prendre une décision. Cette fois encore, Dumbledore resta insensible aux efforts d'Harry pour croiser son regard. Il continuait de fixer les juges qui s'étaient lancés dans des conversations fébriles tenues à voix basse.
Harry contempla ses chaussures. Son cœur, qui semblait avoir doublé de volume, battait à tout rompre contre ses côtes. Il avait cru que l'audience durerait plus longtemps et il n'était pas du tout certain d'avoir fait bonne impression. En fait, il n'avait pas dit grand-chose. Il aurait dû expliquer plus en détail ce qui s'était passé avec les Détraqueurs, comment il était tombé, comment Dudley et lui avaient failli recevoir le baiser de la mort…
À deux reprises, il leva les yeux vers Fudge et ouvrit la bouche pour parler mais son cœur dilaté empêchait l'air de passer dans sa gorge et, par deux fois, il dut se contenter de reprendre sa respiration et de contempler à nouveau ses chaussures. Ses poings étaient serrés sur les accoudoirs, il le sentait. Le moment fatidique arrivait. Sa magie était prête à rugir sous sa peau. Elle ne la retenait à peine, tel un film de cellophane retenant un barrage.
Puis le murmure des conversations s'évanouit. Harry voulut regarder les juges, mais il s'aperçut qu'il était infiniment plus facile de conserver les yeux fixés sur ses lacets.
- Ceux qui sont partisans d'abandonner les charges contre le prévenu ? lança la voix tonitruante de Mrs Bones, avant d'elle-même levée la sienne.
Harry redressa lentement la tête… Des mains se levèrent… peu de mains…un tiers de l'audience, même pas la moitié… Le souffle haletant, il sentit sa tête tournée sous le sous-entendus du résultat… son instinct voulait l'avait averti de cette issue dès le début… Il ne jeta pas un regard à Dumbledore.
C'était inutile. Il était condamné.
A quoi ? Il ne le savait pas. Mais vu la jubilation de Fudge face au décompte, ce sera mauvais pour lui assurément.
Mrs Bones avait déjà demandé :
- Ceux qui sont partisans d'une condamnation ?
Fudge leva la main le premier. Une bonne moitié d'autres l'imitèrent. Il y avait parmi eux la sorcière assise à sa droite, le sorcier à la grosse moustache et sa voisine aux cheveux crépus.
Eh bien-sûr Malefoy et tous les Mangemorts du Magenmagot au courant du retour de Voldemort...
Fudge leur jeta un coup d'œil avec l'air de quelqu'un qui avait reçu plus qu'il n'aurait espéré le matin de Noël avant de prendre la parole.
Ce fut avec un sourire carnassier sur le visage… qui serait bien différent s'il avait su qu'il énoncerait le discours qui scellera autant les deux prochaines années d'enfer que connaîtra l'Angleterre, que son propre destin et celui de sa sous-secrétaire d'Etat :
- Très bien… Très bien alors… les charges sont validées par le Magenmagot ! Moi, Cornélius Oswald Fudge, par le présent pouvoir que me confère ma position de Ministre de la magie, je déclare Harry James Potter coupable de gravité de la violation du décret sur la Restriction de l'usage de la magie chez les sorciers de premier cycle, pour avoir plusieurs fois enfreint le code internationale du secret en présence de moldues, d'infraction à l'article 13 du Code du secret établi par la Confédération internationale des sorciers en lieux moldues, d'avoir justifié ces délits par fabulation, pour récidive et pour de refus de coopérations… Puisque de toute évidence il est un individu dangereux pour notre le secret de notre société par ses nombreux débordements et exactions sans repentance…
… Il est condamné au baiser du Détraqueur. fit Fudge essayant de ne pas montrer sa satisfaction a condamné au pire supplice un adolescent de pas encore quinze ans.
Le silence qui suivi fût assourdissant. Lourd de sens face à la condamnation. Dumbledore lui-même était figé. Abasourdi.
Du moins l'aurait été pour Harry si ces oreilles ne bourdonnait pas encore plus fort que toute à l'heure.
Alors voilà de quoi son instinct le prévenait depuis le début. De cette sentence. Sa magie était dangereusement proche de sortir pour protéger son porteur coûte que coûte.
Bientôt il ne pourrait plus se retenir. Il ne savait pas de quoi. Mais il ne pourrait plus se contenir c'est certain.
Et ils espéraient que ça n'aggraverait pas son cas… Ah non c'est vrai. Il venait déjà d'obtenir la pire sentence possible aux yeux du monde sorcier. Il était déjà insauvable. Il n'y avait plus rien à faire pour lui.
Et Dumbledore qui l'avait lâché… Pensait-il réellement à le sauver avec tout ce qu'il venait de faire précédemment ? Comme d'habitude il ne lui avait rien dis, toujours à lui cacher les choses… et voilà il s'en retrouvait maintenant !
Tous ceci n'avait était qu'une parodie de procès pour le spectacle depuis le début. Un simulacre de justice.
Il n'en pouvait plus. De Fudge. Des journalistes. De Dumbledore. Du monde sorcier anglais.
Même de ce Magenmagot dont il n'avait jamais ni vue ni entendue parler avant sa convocation… qui aujourd'hui se permettait de le juger sans même le connaître ! Ni lui ni les tenants et aboutissant entier de cette affaire ! N'y avait-il pas d'autres moyen de démontrer son innocence ? Comme pour la pensine de Dumbledore…
Il n'en savait rien, du moins pas assez puisqu'il ne donnait jamais les informations à moins qu'il décide que ça lui serve ! Alors comment espérer être jugée honnêtement ?
Il n'en savait rien… ce fût tel une gifle qu'il prit conscience de son ignorance du monde sorcier…
Il voulait quitter les lieux le plus vite possible. Très loin ! Un endroit qu'on ne puisse même pas à penser le chercher !
Magia s'il te plaît ! supplia-t-il, Aide-moi ! Je t'ai toujours honoré et respecté, s'il te plaît !
Il commença alors, sûrement mais doucement à surbriller d'une lueur doré… ce que seuls les plus proches remarquèrent pour l'instant.
Pendant ce temps, alors que Dumbledore essayait de se remettre du choc de sa défaite contre cet incapable de Fudge, qui celui-ci avait déjà préparé son coup… gardé un Détraqueur pas loin de la salle d'audience, n'attendant qu'une chose : sa futur proie.
Il le fit venir en vitesse avant que Dumbledore sorte de son choc… Ou que Potter ne proteste à l'enlèvement son âme !
Si dans sa précipitation, il allât plus vite que les contraintes humaines telles que les sentiments sous lesquelles Dumbledore et Potter ployaient… Ce ne fût pas le cas de la magie d'Harry, qui elle, était déjà à l'affût !
Prête à le sauver de la situation dès le premier pas fait dans cette salle d'exécution !
Harry sembla irradié de lumière. A se demander comment il avait-il retenu une telle quantité de magie depuis le début du procès sans que personne ne remarque quoi que ce soit !
Une telle affluence qu'on aurait pu croire qu'il la retenait depuis des mois ! Cette démonstration de puissance ne donna que plus à Fudge l'envie d'en finir…
Et alors, que le Détraqueur tenter de combattre cette luminosité pour avoir son objet de convoitise, la dégustation d'une âme, Harry ne le remarquait même pas. Trop pris dans un autre monde.
Il sentait sa peau surchauffée. A travers la lumière, pour ceux qui s'essayaient, on pouvait croire à un semblant de grimace de douleurs.
Cependant Harry ne souffrait pas. Il la voyait, bien-sûr, la lumière grandir exponentiellement, mais sentait de plus la température de son corps augmenter aussi de manière désagréable sans le côté néfaste non plus… comme dans un sauna dont on augmentait la chaleur alors qu'on portait des vêtements d'hiver mais pas douloureux…
Plus il irradiait, plus il avait l'impression d'être dans les vapes, hors d'atteinte du monde qui l'entoure, délaissant petit à petit la conscience de son environnement…
Un flash lumineux éclata soudainement. Le bruit sec d'un coup de fouet plus fort que quoi ce soit qu'ils avaient entendue jusque-là suivie de près le moment.
L'éclat phénoménal fût accompagné d'un tremblement de terre qui secoua le ministère depuis ses fondations même, autant les cachots que ces occupants qui hurlaient !
« Quelle lumière ! », « Bon sang cette chaleur ! », « J'ai cru brûler », « Qu'est-ce que c'était que ça ?! », « Mes yeux ! Je n'y voyais plus rien ! », « Comment est-ce possib… ?! »…
Telle était la cacophonie qui régnait dans la salle d'audience après l'éruption…
Du moins, jusqu'à qu'ils daignent à tous tourner la tête, lors de la reprise de leurs esprits, vers celui qui avait provoqué ce cafouillage. Prêt à l'invectiver. Lui faire regretter cette arlequinade.
…Mais rien. Ni personne. Il n'y avait plus rien.
Ah, si pardon…
Il ne restait, plus rien certes… mais de tangible. Une trace noire – accompagnée de quelques cendres – siégeait, comme un corps humain brûlé, seule subsistance de la dernière personne qui fût sur le siège. Une fumée grisâtre presque noir s'élevait de la place face au Magenmagot…
Vestige de la disparition d'Harry Potter.
Elle vit l'heure et décida qu'elle avait assez éviter la salle commune. Elle n'avait plus le choix d'y retourner, bien qu'en tant que préfète elle n'aurait pas eu de soucis à traîner dans les couloirs… mais elle n'était pas lâche. Elle referma son livre du jour et sortit en faisant savoir à Mme Pince qu'il s'agissait d'un emprunt.
Les couloirs étaient vides d'étudiants, sûrement dans leur salle commune ou dortoirs, si ce n'est cachés dans certaines alcôves et salle de classe pour les couples… elle n'eût pas le cœur à vérifier et continua son chemin en ignorant ces possibilités.
On pouvait entendre ses pas résonner dans les couloirs pendant son trajet, mais n'y fit pas attention, plongé dans ses conjecture … Notamment la lettre de Viktor.
Elle se dit que si elle n'avait pas autant été impliqué dans ce qui se passait ses dernières années en Angleterre, elle aurait sûrement sauté sur l'occasion, comme n'importe laquelle petite-amie normalement constituée.
Il a été assez compréhensif, bien qu'il n'aimât pas cela. Il respectait ses décisions et c'est ce qui lui importait. Elle se donnait jusqu'à la fin de cette année scolaire pour accepter l'offre vers laquelle elle tendait de plus en plus… Si elle ne trouvait toujours pas de nouvelles de sa part depuis l'Angleterre, elle le ferait. Et continuer ses recherches depuis la Russie, s'il le fallait !
Son absence lui pesait tous les jours.
Sans Harry le trio d'or n'était plus…
Il s'était très vite effrité même ! Elle fut bien obligée d'accepter la nature de Ron, avec qui elle n'avait plus de réel lien, elle s'en était rendu compte.
''Un meilleur ami'', osait-il se qualifier… un meilleur ami qui aujourd'hui n'hésite pas à blâmer tous les malheurs de l'Angleterre sur le ''Survivant-Fuyard'' ou encore ''Celui-Qui-Les-Avaient-Trahis'', selon ses dires. C'était son seul moyen de garder l'attention sur lui, car sans Harry Potter, il était devenu insignifiant, au banc de l'école… et se refusait de l'être.
Elle n'arrivait pas à croire qu'elle ait pu même avoir un début de béguin pour un tel individu… ce revirement de façade lui a bien ouvert les yeux qu'elle s'efforçait de garder fermés.
Et revoir Viktor lui remis définitivement les idées en place !
Pourtant entre la deuxième année avec Harry et sa surprise du don de Fourchelangue, puis du tournoi des trois sorciers, elle aurait dû se méfier, elle avait vu les indices… mais pas acceptés.
Aujourd'hui elle allait très bien avec Neville et Luna comme meilleurs amis et s'était également rapprochée de Fred et Georges, malgré les scènes de jalousie de Ronald.
Mais il ne valait plus rien à ses yeux…
Il y avait une personne de plus qui se sentait ''lésé'' par cette situation.
Ginny avait elle aussi montré son vrai visage à sa disparition.
Madame, se plaignait qu'Harry avait ''osé l'abandonner '' alors qu'il aurait dû faire d'elle sa petite amie et avait '' intérêt à revenir en lui demandant de passer au niveau supérieur '' - à savoir le mariage ''s'il voulait être pardonné'' – rien de moins ! Mademoiselle savait ce qu'elle voulait ! – ''elle savait qu'elle avait raison'' et non seulement ça, mais son frère était d'accord… encore donc une trahison de plus…
Son amitié déjà fragile avec la cadette ne fut plus, et celle avec son frère devenu à un fil, se cassa tout aussi facilement.
Bien sûr aucune de ses phrases ne fut dites devant elle.
Cependant, entendre parler des échos et de le voir confirmer par hasard lui avait été bien utile. Elle-même était tombé sur Ginny et sa cour réunies dans les toilettes où elle put écouter tout depuis l'extérieur…
Bon, peut-être pas tombé.
C'est Luna qui lui avait dit qu'elle avait quelque chose qui l'intéresserait s'il elle la suivait… et par respect par Neville elle le fit… et ce qu'elle put découvrir par sa propre personne grâce à Luna entérina définitivement leur amitié !
Elle lui battit froid dès qu'elle les recroisa dans les couloirs plus tard. Ginny et Ron ne sachant toujours pas pourquoi puisqu'elle leurs avait dénié toutes explications.
Et dire qu'il pouvait être mort à l'heure qui l'est ! Ce sont là les seuls sentiments qu'ils éprouvent ?! Ce qu'ils trouvent à dire ? Un manque de gloire, la cupidité, l'orgueil sont là les seules choses qu'ils les poussent à vouloir en tirer parti ?!
Ils la dégoûtaient !
Depuis, elle n'hésitait pas une occasion de leur faire perdre des points, ne laissant aucune entorse aux règlements passer… Elle se fichait complètement de faire perdre des points à sa Maison, elle ne souhaitait plus rien que d'avoir enfin son diplôme en poche et d'entrer dans la vie active ! Elle pourrait enfin se remettre rigoureusement à ses recherches.
Elle ne laissera pas le temps à qui que ce soit de la retenir, Dumbledore, Ronald, Ginny, Remus, Sirius… Non ! Elle rejoindra Viktor en Russie et ses parents étant déjà chez les siens pour leur protection !
Bon, … eh bien apparemment mon avis à ce sujet est finalement tranché, c'est Viktor qui en sera heureux !
D'ailleurs, il avait été adorable à propos de ses parents… Sachant qu'elle voulait au moins son diplôme avant de lui confirmer sa venue, il n'avait pas attendue son affirmation pour lui proposer la protection de ses parents moldues en-dehors de l'Angleterre, afin qu'elle soit l'esprit tranquille aux vues la situation…
Ça faisait un peu plus d'un an qu'ils y étaient. Et les sachant en sécurité, cela lui faisait un poids en moins sur les épaules dans tout ce bourbier.
Peu après la disparition d'Harry, Dumbledore avait essayé de le rechercher toute la journée puis était revenue au square vérifiée -plutôt fouillé- les affaires d'Harry sous son air indigné sans en faire cas.
Il n'avait pas trouvé de traces qui aurait démontré la disparition prémédité d'Harry et décida de reprendre la cape alors, que scandalisé elle voulait lui dire qu'il n'avait pas le droit de faire ça ! Mais à ce moment, il décida que tout le monde aille à la salle à manger pour leur prévenir des évènements de la matinée. Étonnamment Rogue eut l'air également très affecté…
Bon, il avait blanchi d'un teint qui aurait fait fureur chez les vampires, prêt à tourner de l'œil en s'étant accrocher aux rebords des meubles - alors que tout le reste de la tablée avait l'air proche de la syncope…- ce qui constituait déjà énormément de sa part ! Et encore, elle ne l'avait vu que parce qu'elle l'avait regardé au bon moment !
Après le premier journal sortit de la Gazette sur la disparition d'Harry et ses circonstances – et sa mort supposé entre plusieurs autres articles - , c'est-à-dire deux jours plus tard, toutes ses affaires disparurent et ils apprirent qu'il était dans les lois Gobeline qu'un audit de toutes les possessions d'un héritage soit fait avant de geler le compte tant que le propriétaire ne vienne pas se déclarer bon vivant lui-même, dont, aux vues du procès, les pronostics n'étaient pas très engageants... Et d'ailleurs tous versements comme mouvements bancaires sont également stoppés.
Peu importe présence de tuteur magique et/ou non magique.
Dumbledore fut dans une rage folle lorsqu'il l'apprit… et qu'ils l'apprirent !
Ils l'apprirent !
Car oui, les Gobelins n'avaient pas pris de gants pour l'affaire et avait décidé d'envoyer une beuglante polie, mais beuglante néanmoins, pour lui faire savoir qu'il n'avait rien à leur apprendre, cependant qu'il devait revoir sa façon de penser sur ses méthodes quant au management des biens d'un Héritier Sang-Pur ça ne lui ferait pas de mal…
Et pas de chance il se trouvait encore dans la cuisine après la fin d'une réunion de l'ordre alors qu'ils étaient tous descendus comme d'habitude grapillé des informations !
Voilà qui avait déclenché curiosité sur la politique sorcière de Grande-Bretagne et mener à certaines de ses découvertes…
Elle fût terrifiée par son éclat et ce fût sa première claque. Depuis elle faisait toujours profile bas lors de la présence du directeur, elle ne souhaitait pas attirer l'attention sur elle en dehors de ses notes qu'elle gardait excellentes.
Bien que sa rage se fut calmée, il ne décoléra pas jusqu'à la rentrée…
Il avait bien tenté d'interroger tous les membres de l'ordre et toutes les "connaissances" d'Harry, incluant ses amis et sa famille, mais personne ne savait où avait-il finit. La situation n'avait pas l'air d'être préméditée.
Durant les années qui suivirent, elle réfléchit à celles précédente, et le comportement de celui-ci.
Fred et Georges aussi l'avaient remarqué. Et voyant qu'il s'agissait aussi de son cas, ravie qu'elle ne soit pas restée aveuglé par l'image qu'il donnait, ils commencèrent alors à se parler beaucoup plus assidument mettant en commun toutes leurs observations, hypothèse et conclusion…
Beaucoup de choses qu'ils avaient déduites au fur et à mesure de leur recherches et analyses ne plaisaient à aucun d'entre eux ! Et ils espéraient encore tout trois retrouver Harry avant Dumbledore pour qu'il sache qu'il n'est pas réellement… la personne la plus blanche qu'il soit vas-t-on dire.
Elle arriva enfin aux derniers escaliers qui menait à la salle commune de Gryffondor et se dit qu'il était temps ! Il lui suffisait d'une marche seul de plusieurs minutes pour se ressasser toutes ses pensées noires et les deux dernières années qui n'était pas plus clair !
Elle se rapprocha de la Grosse Dame le devançant du mot de passe : « animagus sanguini », elle lui jeta un regard vexé pour la forme car obligée la laisser entrer…
Et elle en voulut ressortir tout de suite !
Ronald Wesaley était en plein de l'un de ses meetings sur ''comment être un bon Gryffondor '', '' comment démontrer notre supériorité '', sur '' qui nous doit respect '' et '' envers qui nous le devons '', une ode à la bravoure et une descente des traitres de lâches fuyard… à comprendre par là son ancien meilleur ami.
Merlin... Pourquoi ?!
Mais elle savait très bien pourquoi… La Gazette du sorcier n'avait pas publié depuis quelque temps et il lui fallait remettre d'aplomb – ou plutôt sous son aplomb – les Gryffondor pour remettre leur rancœur sur le feu qui se minait dès l'apparition d'un journal. Dans ce cas il attendait qu'ils oublient tous le dernier journal en date pour pouvoir le faire en s'assurant que le souvenir se périsse dans leur esprit…
Comment a-t-il pu être désigné Préfet ?! Décidemment elle ne comprendrait jamais…
Tous ceux qui n'ont pas réellement connue Harry, naïfs, n'avaient pas assez de jugeote, ou qui ne savaient pas lire entre les lignes lors ce qu'il était encore là, assistaient merlan frit à son audition.
Ceux qui savaient réfléchir, et les plus âgés qui ont étaient durant sa scolarité n'y croyait pas de ce qu'ils avaient pu voir par eux-mêmes de Harry lorsqu'il était là, et ayant vu entre les lignes y assistait également mais de plus loin. Comme pour surveiller ce qui se dit et que les choses ne dégénèreraient pas, puisqu'il n'avait pas de moyen de le faire taire à long terme. Et sans Harry lui-même pour démentir, ils n'avaient pas beaucoup de poids… valait mieux ne pas s'attirer les foudres de Ronald Weasley et sa bande de chiots perdu.
Et d'autres qui y assistait seulement pour le spectacle, par ennuis ou constater jusqu'où pouvait aller de nouveau ses élucubrations.
Quant à Neville, il était présent dans un coin le plus éloigné dans la salle commune pas loin des dortoirs et d'une fenêtre qui surplombait la place. Tenue assez loin de cette folie, mais assez près pour pouvoir surveiller cette ineptie.
Elle le rejoignit.
- Coucou. Elle s'installa.
- Salut. Il lui sourit avant de placer une bulle de silence. Tu reviens de la bibliothèque ?
- Oui. Depuis quand il a commencé ?
- Il y a vingt minutes tout au plus.
Elle leva les yeux au ciel.
- J'ai hésité à traîner dans les couloirs… J'aurais finalement dû le faire !
Neville s'esclaffa dans sa main, lâchant en partie son nouveau livre des mains, elle vit en partie le titre…
- Oh … Quel livre est-ce ?! Je n'ai jamais vu ce titre dans la section Défense de l'école… du moins, il ne me dit rien.
- Hum, oui, c'est normal. Il s'agit d'un cadeau de mon ami.
- Ah oui. Le fameux Américain chez qui tu passes tes vacances ?
- Oui.
- Je pourrais le lire ?
- Si j'en vois la possibilité pour ça...
- C'est-à-dire ? Elle fronça les sourcils.
- Ehbien… Les Américains ont une définition bien différente de la Défense, sa nature, manières et ses moyens… je ne voudrais pas que tu montes au créneau pour cause de certains passages…
- Je crois que c'est en me disant cela que tu vas me vexer. Tu me sonnais mieux que ça quand même !
- Il faut me comprendre, tu as beau ouvert les yeux ces deux dernières années sur le monde sorcier, cela ne veut pas dire que tu ne pourrais pas broncher à certaines choses mentionnées…
- Bon très bien, si tu le dis. Elle passa à autre avec le sourire :
- Sinon qu'as-tu préparé pour votre soirée à Luna et toi…
..oOo..
Ce matin vit encore un journal de Rita Skeeter arriver. Voulant toujours être informée, malgré les inepties qui puissent s'y trouver, elle prit sur elle de le lire après avoir payé et remercié le hibou de quelques denrées.
Une nouvelle pas très réjouissante…
Chers lecteurs, je suis au nouveau regret de vous annoncer une nouvelle attaque de Vous-Savez-Qui à l'encontre des moldues. Le village visé de ce nouveau massacre n'a malheureusement laissé aucun survivant. Princetown Village qui en a été la cible, malgré les efforts des résistants pour protéger la population habitante, qui n'auront certainement plus la chance de comprendre l'abattement de cette vague de haine à leur encontre…
Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ne prend plus la peine de se cacher des moldues et met de plus en plus en danger le secret de notre existence selon le ministère !
Qu'allons-nous bien pouvoir faire face à cette situation qui dure ?
Je ne souhaite pas vous découragez… Mais voilà deux ans que nous subissons cette nouvelle guerre, les tentatives de dominations de Vous-Savez-Qui et recherchons le Survivant en vain !
Que fait Dumbledore !? Ne peut-il pas intervenir mieux que ce qu'il fait ? Sa tendance aux ''deuxièmes chances'' est-elle responsable de son inaction ?
Ou seul le Survivant peut nous sortir de là ?
Le-Garçon-Qui-A-Survécu dont nous avons eu l'erreur de bafouer il y a deux ans sous l'influence du Ministre Fudge et qui nous aurais déjà sauvés…
Un Survivant préventif qui a tenté de mettre notre pays en garde du danger à venir et dont nous avons préférés faire les sourdes oreilles…
Un Sauveur qui a disparu depuis presque tout autant de temps que la deuxième guerre a été déclarée !
Où est-IL ? A-t-il déserté l'Angleterre ?
Compréhensible sachant ce que le Ministère, apparemment ''infiltré'' de Mangemorts, sous couvert du Magenmagot, lui réservait à la fin de son jugement pour la violation du Secret par un Patronus devant moldues en tant que légitime défense contre des Détraqueurs !
Détraqueurs envoyé par, je vous le rappelle, Dolores ombrage, ancienne sous-secrétaire d'état, dans l'espoir de le faire taire définitivement, couvrant ce meurtre comme un accident !
La Directrice du Départements de la Justice Magique qui l'eut découvert par la décision d'une enquête surprise à son propos, après la plainte de plusieurs élèves dont les parents travaillaient au Ministère.
Ils eurent présence d'esprit – Merlin Merci – de partager la tentative d'assujettir Poudlard à l'aide plumes de sang, notamment avec la bénédiction de Fudge qui signait toutes ses demandes sans y jeter un œil ! Ce procès engendra une enquête plus approfondie sur leurs personnes, qui révèlera de plus grandes ampleurs de leurs exactions entre pot-de-vin et faveurs en tout genre…
Il est bien dommage que des personnes aussi malhonnêtes, qui ont été à la tête du pays et tout aussi proche, n'aient pas finis sous le baiser du Détraqueur, mais seulement à Azkaban, comme le sort qu'ils réservaient pour notre Survivant à la place ! Au moins voient-ils depuis le fond de leurs cellules la déchéance du monde sorcier Anglais par leur soif de pouvoir !
D'ailleurs, pour cette tentative d'assassinat, a-t-il décidé de nous laisser à notre sort de là où il peut bien être ?
Dumbledore l'a-t-il trouvé ? Le cache-t-il dans un endroit secret après l'avoir retrouvé en mauvaise état ? Ou pour l'entraîner contre Le Mage noir ?
Vous-Savez-Qui l'a-t-il kidnappé et le torture en ce moment même sans rien dire pour en laissait le doute ?
Est-il mort à l'heure où nous parlions ? Ou a-t-il rejoins Le Mage noir dans ses desseins sous couvert de sa disparition, désespéré face au déni induit par l'ancien ministre ?
Nous, nous sommes, rien de moins que désespérée de son retour comme notre seule chance de mettre fin à cette nouvelle guerre magique à laquelle doit faire face l'Angleterre !
Nous regrettons du plus profonds de nous-mêmes l'erreur que nous avons tous fait deux ans plus tôt ! Nous vous supplions désespérément encore une fois, le monde sorcier et moi-même, de là où vous êtes si vous nous lisez, d'accepter nos plus plates excuses et de venir à notre aide Harry Potter !
Votre journaliste dévouée,
Rita Skeeter…
Pour plus d'informations sur la montée au pouvoir de Vous-Savez-Qui pendant la
Première Guerre, voir pag
Pour plus d'informations sur la Victoire du Garçon-Qui-A-Survécu, ses conditions de
vie découverte par la direction du DJM caché par Dumbledore , sa scolarité
chaotique et son procès, voir pag
Pour plus d'informations sur la montée au pouvoir de Vous-Savez-Qui pendant la
Deuxième Guerre (actuelle), voir page 10 à 12
Pour plus d'informations sur les exactions de l'ancien Ministre Cornélius Fudge,
voire page 13 à 14*
Pour plus d'informations sur les exactions de l'ancienne sous-secrétaire d'Etat de
Miss Ombrage, voir page 15 à 16
Pour plus d'information sur les recherches actuelles, voir page 17 à 19
*Procès de Sirius Black et Bartemius Croupton Sénior en annexe, voire page 20 à 25
Presque blasée, mais attristée tout de même envers ses pauvres gens qui n'avait rien fait de mal que de d'exister - sans bénéficier de magie - et l'absence d'Harry rappelé encore une fois, elle le referma et vit beaucoup d'étudiant le regarder, délaissant leur petit déjeuner.
La Grande salle, comme à la réception de quasi tous les journaux, fût presque silencieuse. Même ce goinfre de Ronald se préoccuper un minima plus du journal que de la nourriture en face de lui à disposition.
C'était comme si toute la salle se mettait d'accord de respecter les prochaines nouvelles qui ne parviendront et qui pourrait être tragique pour certains…
Elle continua son observation… quand elle le vit plus loin. Elle savait très bien ce qui lui traversait l'esprit, cela se voyait au milieu de la figure…
Justement, un Ronald livide, sait que son '' meeting '' sera oublié de nouveau alors qu'il datait de deux jours à peine. Il n'avait pas prévu évidemment que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom déciderais une nouvelle attaque si tôt en date, alors que le précèdent raide avait eu lieu il y a peu de temps.
Maintenant, il allait devoir se faire discret avant de pouvoir rallier de nouveau des suiveurs… Il avait déjà essayé à ses débuts de recommencer juste après… pour se faire rembarrer – brutalement – par ceux qui avait des proches touchés…
Et dire qu'il n'aurait pas à faire tout ça si Harry Potter avait daigné rester parmi eux au lieu de disparaître je ne sais où… Pour qui se prenait-il ?!
Il les avait abandonnés ! Et maintenant, il se cachait quelque part, loin de cette guerre, pendant que d'autre se battent à sa place !
C'était un lâche ! Tout le monde savait qu'IL était de retour, alors pourquoi n'était-il toujours pas revenue lui aussi ?!
Parce qu'il était vivant. De ça, ils en étaient sûr. Dumbledore l'avait dit ! Il n'a pas dit comment bien sûr – un homme de son prestige n'a pas à se justifier de la source de ses informations – mais Harry était bien vivant ! Normalement, seul Gringott's détiendrait de tel information… peut-être avait-il partagé l'information puisque Dumbledore n'était pas n'importe quel sorcier… Il n'avait pas voulu chercher plus loin à l'époque.
Cependant, apprendre que le soit-disant Sauveur se terrait volontairement quelque part avait été suffisant pour le contrarier et en venir à le considérer comme un Traître…
Sans Harry Potter, il s'était rendu compte que sa place aux yeux de ses camarades d'école était quasiment invisible, seul Hermione faisait encore attention à lui mais ça ne lui suffisait pas !
De plus, celle-ci passait beaucoup trop de temps à son goût à s'inquiéter pour une personne qui préférait fuir que d'affronter ses responsabilités ! Et faisait moins attention à lui, à part pour ses éternelles préoccupations scolaires !
Evidemment, il ne lui avait jamais dit en face, elle lui aurait donné l'un de ses fameux sermons – et que Merlin l'en en préserve ! –, sans compter ses frères qui lui aurait fait connaître également leurs façons de pensées… car Messieurs étaient tout aussi soucieux qu'Elle !
Il n'a le droit que d'être la cible des railleries de ses frères de sang, mais Lui avait le droit à leur inquiétude !
Hermione et ses frères se sont alors rapprochés… et elle faisait de moins en moins attention à lui !
C'était injuste !
Et non ce n'est pas de la jalousie !
Il déchira de ses dents sa tartine avec force, en réponse à ses pensées coléreuses, contrastant l'ambiance anxieuse et un peu sombre de sa table.
Il devait manger le plus possible pour ne pas avoir faim dans la matinée, le repas du midi lui semblait déjà un temps interminable...
- Bonjour à tous !
- Bonjour Professeur Lupin ! répondirent en cœur les élèves.
- Finissez de vous installer, je vais faire l'appel.
Le professeur avait l'air d'avoir reçu un sacré coup au moral… sûrement dû au journal de ce matin qui faisait mention d'Harry…
- Cette semaine, comme prévenu, je vais vous initier aux créatures japonaises. Mon co-professeur, détiendra le petit programme qui se tiendra au maximum deux à trois semaines selon votre participation... Aujourd'hui nous commencerons par les Kitsune. Quelqu'un saurait m'en dire quelques mots à ce propos, hum ?
Hermione leva la main :
- Oui ?
- le Kitsune est un renard dans le folklore japonais. Il est considéré comme magique et pouvant prendre l'apparence des humains pour en piéger d'autres.
- Très raccourcis, cependant exacte ! 10 points pour Griffondor.
Veuillez prendre des notes :
- Au Japon, le terme Kitsune désigne le renard, ainsi qu'un personnage du folklore japonais, un esprit surnaturel, animal polymorphe, tout comme le tanuki – le chien viverrin. Il peut être appelé yokaï, qui signifie ''esprit'', ''fantôme'' , ''démon'' ou ''apparition étrange''…
- Le kitsune a souvent été associé à Inari, une divinité shintoïste, comme étant son messager. Inari étant l'ambivalente Déesse des céréales, des fonderies et du commerce, gardienne des maisons, vénéré pour la fertilité et pour se protéger de certains dangers. Bienfaisant ou maléfique, parfois mâle mais souvent femelle, Inari est considérée comme une divinité. Originairement, les Kitsune étaient les messagers d'Inari, mais la frontière entre les deux est si floue qu'Inari lui-même est souvent dépeint comme un renard.
- Les Kitsune seraient particulièrement friands de tofu frit. Et c'est pourquoi l'Inari sushi – un sushi - emballé dans du tofu frit – est une offrande populaire dans les sanctuaires dédiés à Inari et aux Kitsune. Les fidèles laissent des offrandes pour apaiser et satisfaire ces messagers Kitsune, qui sont ensuite supposés plaider auprès d'Inari au nom de l'adorateur.
- Il y a deux classifications communes de Kitsune : les zenko – littéralement les ''bons renards'' – sont des renards bienveillants, associés au dieu Inari ; et les yako – littéralement '' les renards des champs'', qui ont plus tendances à être espiègles voire malicieux. Plein de malice et de sagesse, le Kitsune profite de ses pouvoirs pour jouer des tours aux humains qu'il jugerait trop orgueilleux ou trop avares, mais que… pour les yako cela tendra plus alors vers la séduction, le vol de nourriture, l'humiliation du fier ou la vengeance pour un trop peu perçu…
- Pour mieux réaliser ses farces le Kitsune peut changer d'apparence et il n'est pas rare qu'il se transforme en une jeune et belle femme. Bien que maître en déguisement, un œil avisé peut parfois réussir à le démasquer : des ongles un peu trop griffus, des canines de même, elle se cache parmi les fourrés, elle ne parle quasiment pas et une queue de renard apparait de temps en temps…
- D'autres kitsune utilisent leur magie pour le bénéfice de leur compagnon ou de leurs hôtes aussi longtemps que les êtres humains les traitent avec respect. En tant que yokaï, cependant, les kitsune ne partagent pas la morale humaine, et un kitsune qui a été adopté dans une maison de cette manière pourrait, par exemple, apporter à ses hôtes de l'argent ou des objets qu'il a volé aux voisins. Ce qui d'ailleurs à servi à certains ménage pauvres de se sortir de leur misère, les kitsune allant récupérer ses biens de foyer largement au-dessus dans les moyens…
Hermione crût durant quelques secondes que celui-ci n'aurait pas eu assez la force de faire cours au vu de son état miséreux, mais elle fût bien obligée de constater que malgré la pleine lune récente, additionner au poids de la culpabilité et du manque, revenu le gifler avec violence par l'article, ne fût pas suffisant pour les dispenser de cours…
* Comme dit plutôt, le texte vient du chapitre original que j'ai modifié selon les besoins de mon histoire...
Alors ? Qu'en pensez-vous ? :)
