Bonjour Bonsoir !

Voici la suite ! Pardonnez-moi les fautes... :')

Bonne lecture !


Cliodhna Hospital

C'est sûr que s'ils prenaient des lieux les plus isolés au possible, on risquait pas de les trouver ! Bougonna Tony, dans une parfaite mauvaise foi.

L'Hôpital Cliodhna était encore plus grande que Gringott, sûrement parce qu'il s'agissait d'un hôpital. Après tout, à la banque on ne retirait que de l'argent, à l'hôpital les séjours peuvent être nettement plus longs. Et se devait d'être capable d'accueillir un certain pourcentage de l'Amérique.

L'un comme l'autre avait été construit au centre de terrains éloignés de tous les plus proches routes: le Cliodhna Hospital était quelque part entre les routes de la 191 et 297 dans l'État du Wyoming, plus au sud de 'Atlantic city.

On l'informa qu'il était incartable - avant qu'on lui explique le terme -, ce qu'il trouva extrêmement cool comme pratique.

Tout comme les possibilités de voyages en Portoloin qu'on lui expliqua avant le départ, qui, alors là, le ravi !

Beaucoup moins lorsqu'il l'utilisa pour la première fois et qui le rendit malade… mais si ce n'est que l'affaire d'habitude, il supportera ça alors la période qu'il faudra pour les réutiliser à sa guise ! Et si ça pouvait apprendre à sa nouvelle charge comment ne plus lui atterrir sur le dos, comme il allait le faire dans la mer avant son intervention, ce n'était que du bonus !

Ils attendaient la disponibilité du Médicomage depuis une dizaine de minutes, dans une salle d'attente spécifique reliant les affaires de Gringott, qui demandait leur expertise. Tony n'avait pas sorti un des livres de la tonne de bouquins par laquelle il faillit dévaliser le pauvre libraire du Au Livre Savant, au cas où on pourrait le lui reprocher. Il ne voulait pas avoir l'air mal élevé et se faire sortir fissa de la confidence…

Les Gobelins avaient l'intention de demander serment au prochain Médicomage - chose dont il avait apparemment l'habitude. Il lui serviront ensuite la certification de son innocence avant que, eux - grandes personnalités de chaque monde, non, il n'était pas égocentrique, seulement lucide merci - se présentent sans leur déguisements...

- Bonjour ! fit une voix chaleureuse sur leur droite.

Ils se retournèrent tous, et virent un Médicomage qui ne donnait pas la trentaine. Des cheveux blonds décoiffés comme après une course folle, et de chauds yeux bruns, qui allait parfaitement à son visage. Il avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Un professionnel.

- Monsieur Smith ! Salut Kurgock. Un plaisir comme toujours. continua-t-il.

- Directeur Kurgock. Votre présence l'est aussi, bien que j'espère à chaque visite, des nouvelles de moindre gravité, fit son interlocuteur, toujours aussi chaleureux mais la voix plus concernée.

- J'aurais espéré aussi, mais aujourd'hui je viens pour un cas complexe… Si vous aviez un endroit où nous installer…

- Je vous en prie, allons dans mon bureau, proposa-t-il avant de diriger la marche.

Les couloirs de l'hôpital étaient une alternance de couleurs apaisantes comme du blanc cassé, beige, vert anis, rose corail, lavande… loin de l'impersonnelle Non-Magique blanc aseptique partout, sauf exception en pédiatrie.

Tout le monde s'installa autour du bureau, avant de continuer :

- Laissez moi vous présenter mon employé Cargnock. Et voici, les deux personnes qui nous amènent ici à prendre rendez-vous avec vous.

- Et y'a-t-il une raison à ce que ces Messieurs soient habillés tels quels ? Questionna-t-il après avoir salué les autres également.

- Exact. Je vous ai dit que le cas d'aujourd'hui serait complexe. Nous avons besoin, pour la sécurité de notre client, un serment. Il n'est pas dangereux si c'est ce qui vous inquiète, nous avons fait les vérifications nécessaires. Mais c'est pour lui que ça l'est - et son accompagnateur.

- Un serment ? Quel genre de serment ?

- Un contrat médical magique. Spécifique à votre métier en cas de besoin, qui vous autorise à divulguer les informations de votre patient qu'à sa demande et/ou celle de son tuteur ou s'il n'est qu'en grave danger pour sa vie, ou du moins jusqu'à sa résiliation.

Il était étrange que Kurgock détaille le serment habituel, mais Mr Smith comprit que les nouveaux venus ne devaient pas le savoir, et acta le serment.

- Très bien, alors voici les documents dont vous aurez besoins.

- Tout est déjà préparé à l'avance avec vous, fit un tantinet sarcastique le médecin.

- Comme toujours, ricana presque Kurgock.

Il prend le document et s'assure des closes par habitude. Ce qu'il vit le satisfait, alors il décida de signer le contrat.

- Bien, s'exclama-t-il, puis-je connaître vos identités ?

- Non hélas toujours pas. S'excusa le Directeur. Nous préférions d'abord que vous lisiez le certificat d'innocence avant quoique ce soit. Et de le finir avant de réagir également.

Le Médicomage Smith le contempla durant quelques secondes, avant d'y consentir.

- Voici le document.

Le Médicomage le prit et commença à le lire sous le regard de ses quatre visiteurs. Ils purent à loisirs observer ses réactions au fur et à mesure de la lecture du document.

Harry, fut beaucoup moins stressé que pour Gringott qui a pu prouver son innocence, mais son angoisse fut porté sur autre chose : c'était la première fois qu'il faisait un vrai bilan de santé.

Il n'y avait jamais eu le droit chez les Dursley - ceux-ci faisant tout leur possible jouant de prétextes, pour que les infirmières et médecins de primaires ne l'approche jamais de près, même pour les vérifications de rigueur, le rendant virtuellement intouchable.

En-dehors de ça, lorsqu'il avait le malheur de tomber malade, il n'avait pas le droit d'aller voir un spécialiste et était simplement enfermé dans son placard pour ne pas les contaminer en attendant qu'il guérisse - récoltant en prime le droit d'une raclée pour que sa tante ait été obligée de remplir ses devoirs de maîtresse de maison à sa place : ménage, cuisine, buanderie….

La seule qui brava cette limite fût remercié de ses services par l'école. Vernon tirant bien évidemment les ficelles de tout ça.

Tony était plutôt confiant. Le médecin n'était - selon les Gobelins - pas à son premier coup, hélas. Ce ne devait pas être la première fois qu'il y avait un cas de maltraitance d'enfant et de personne que l'on voulait cacher à la justice pour faire taire des preuves.

Il devait savoir faire la part des choses.

Chacun observant et traduisant les réactions du médecins - entraîné par la politique, le commerce ou la survie - ils le virent passer par plusieurs phases.

Tout d'abord neutre, sûrement devait-il lire seulement le début de présentation du certificat, il se figea d'un coup - sûrement devait-il être arrivé à déclinaison d'identité obligatoire…

Le reste fut une suite de froncement de sourcils et de palissement - sûrement aux allusions de sa "vie de famille" supposa Tony, d'air soucieux et scandalisé , d'horreurs et de chocs - sûrement les Détraqueurs - supposèrent les Gobelins -, passa par une franche surprise - sûrement à la manière dont il a dû atterrir en Amérique et chez QUI s'était le cas… pour finir sur une note pensive lorsqu'il releva le parchemin regardant son bureau.

Sûrement pour se remettre les idées en place.

C'était compréhensible. Voilà pourquoi ils lui laissèrent tous un moment de digestion face à ce trop plein de nouvelles.

Au bout de qui sembla cinq minutes, le Médicomage Smith releva la tête vers Gobelin d'abord avant de se rediriger vers eux.

La question évidente allait suivre :

- Donc… sous ses accessoires vous êtes…

- Harry Potter et Anthony Stark, oui. Répondit Tony.

Harry lui avait baissé le regard lorsque le Médicomage avait croisé le sien.

- Ehbien, vous pouvez les retirer désormais. Tenta-t-il dans une touche d'humour histoire de détendre l'atmosphère.

Car oui, pendant la minute qu'eut besoin le Médicomage, l'air s'était alourdi.

- Avec joie ! S'exclama Tony en retour.

La tension à son comble disparu tout d'un coup, au soulagement général.

- J'imagine que ce qui vous amène à Cliodhna Hospital sont les si… sont les allusions aux possible mauvais traitements de Monsieur Potter, conclut Mr. Smith

Harry rougissant, avait détourné le regard à nouveau maintenant que ces faits furent dit à voix haute et que le Médicomage avait tenté de croiser le sien encore une fois.

- C'est exact. Nous voulons un bilan de santé complet. Et des preuves, comme des photos, que se soit valable dans les deux mondes, en cas de procès et comme vous avez la reconnaissance de vos compétence dans le monde Non-Maj également. Bien-sûr, je vous paierez en conséquence le travail et les heures supplémentaires qui vous seraient demandées…

Relevant la tête, Harry regarda Tony les yeux grands ouverts. S'apprêtant déjà à débattre le sujet, il fut coupé dans son élan :

- Chuuuuuut - son index levé touchait presque les lèvres d'Harry - ne pense même pas à protester. Je suis ton parent maintenant, c'est à moi de payer, c'est à moi de prendre soin de toi ! Tu ne me retirerais pas ce plaisir, n'est-ce-pas…? papillonna des yeux Tony vers lui.

Le - le plaisir de payer pour lui ?! Il ne comprenait pas pourquoi cet homme tenait tant à prendre soin de lui. Ni pourquoi il se sentait rassuré et bien avec ça, même si la mention des photos le rendait mal à l'aise.

Harry, embarrassé, rougit avant de baisser les yeux en hochant la tête, en un assentiment silencieux.

Elle lui avait dit qu'il pouvait lui faire confiance. Malgré tout ceux qui avaient pu le décevoir, ou mal fini, en se mettant de son côté, il pourrait faire des efforts avec celui-ci, puisqu'Elle était intervenue pour ça…

- Bien ! Nous pourrons nous en occuper dès maintenant…

- Ahoui, nous oubliions ! Nous souhaiterions également que vous examiniez Monsieur Stark… ajouta Kurgock un regard entendu.

- Pour quelles raisons ? demanda le Médicomage Smith déboussolé.

- Mr Stark nous a partagé sa surprise de voir apparaître un filament doré de sa personne pour rejoindre Monsieur Potter lors d'une promesse de sa part…

Une lueur de reconnaissance s'alluma dans le regard du Médecin-Sorcier face à eux.

-Ahoui, je vois… Il sourit.

- Et moi pas ! Intervint Tony. Pourrais-t-on me partager la bonne blague histoire que moi aussi je puisse goûter à la plaisanterie ?! Se pesta le milliardaire.

De tout évidence il avait compris à ce qu'avait dû faire référence le Directeur. Parce que Tony lui ne voyait pas du tout ce que voulait dire ces jeux de regard ! Il allait les questionner de nouveau lorsque malheureusement, Il fût coupé :

- Bien ! Je peux m'occuper de vous. Il se leva de sa chaise et fit un geste de la main pour l'inviter vers la salle d'examens :

- Si vous voulez bien me suivre Monsieur Potter…?

- Ah- hum- oui, bien sûr… Harry bégaya - aussi surpris de la conversation silencieuse qui eut lieu que gêné de l'examen à venir -, avant de le suivre au cabinet attenant qui lui ouvrit la porte.

Celui-ci y resta quelques secondes de plus pour ajouter :

- Je m'occuperais de vous ensuite, Monsieur Stark.

- Je suppose que je n'ai pas le choix aussi ! fit-il un tantinet sarcastique des cachotteries actuelles. Il avait de la chance d'avoir pour eux de le débarrasser de leur monde avant qu'il puisse sans souvenir sinon… il pousserait le bouchon comme il en avait l'habitude avec les autres !

En réponse, il n'eut droit qu'à un sourire plutôt enjoué de sa part, ce qui déjà le rassura à ce niveau.

Lorsque la porte claqua, il se tourna vers les Gobelins, sachant sa manœuvre inutile d'avance :

- Je suppose que vous ne me direz rien non plus… ?

- Vous supposez bien Monsieur Stark. lui donnant de sa médecine le Gobelin.

Et les regards étaient clairement moqueurs face à son impatience.

- Cependant, vous pouvez lire l'une de vos nouvelles acquisitions en attendant le retour du Médicomage et de votre pupille.

Il grogna en réponse, et sortit deux bouquins au hasard.

"Grandes personnalités Américaines à travers les âges" et " Histoire Générique du Monde Magique Américain".

Hum… Le second à l'air pas mal, ce serait rapide ici, se dit Tony. Et il se mit à lire.

…oOo…

- Bien. Alors Monsieur Potter, comment vous portez-vous ? lui sourit chaleureusement le Médicomage qui était en train de préparer le lit.

- Euh.. bien ? hésita Harry en lui retournant le regard.

Après tout, qu'était-il censé répondre à ce genre de questions ? Les gens étaient toujours mal à l'aise face à une réponse inverse. Et Surtout, ne souhaitait pas l'entendre. Il l'avait appris malgré lui.

- C'est votre ressentie ?

- Oui…

- Alors c'est ce que nous revérifierons ensemble médicalement parlant. Asseyez-vous, je vous prie !

Harry s'exécuta.

- Avez-vous entendu Le Directeur Kurgock ? questionna en s'asseyant sur un tabouret à roulette en face le Mg* Smith.

- A propos de ? le regarda Harry.

- A propos de la validité des examens. répondit gentiment celui-ci. Si nous souhaitons que les résultats soient aussi valables dans un monde que l'autre, nous devons faire ceux des deux mondes… fort heureusement pour nous, l'une des analyses magiques les plus efficaces ne vous demande que quelques gouttes de sang sur pierre runique où sont notés les runes : Médecine Magie et Guérison.

- Ce rituel à la bénédiction d'avoir été créé par Merlin lui-même, donc il n'y aucune restrictions sous diplôme, surveillance ou tutelle d'un Maître en la matière pour son usage. A part, bien évidemment comme pour tout soin, le consentement éclairé du patient lorsque celui-ci le peut. Sa simplicité permet à quiconque de le faire du temps qu'il sache que ce rituel existe - mais beaucoup le connaisse même sans étudier les runes, graver ces runes sur une pierre et y mettre quelques gouttes sans provoquer de catastrophe… Cet examen à l'avantage de ne pas être invasif - c'est-à-dire qu'il ne force pas une quelconque barrière physiologique du corps humain pour pouvoir se faire comme souvent dans le monde Non Magique - , et donc met beaucoup plus à l'aise le patient… Merci la magie ! ponctua Smith d'un sourire réjouit.

Harry écoutait attentivement. Intéressé d'en apprendre plus. Y avait-il la même chose en Angleterre ? Il était maintenant curieux de le savoir… Mrs Pomfreh avait-elle déjà pensé à le lui faire lors de ses nombreuses visites à l'infirmerie ?

- Celui-ci est capable de recenser la moindre blessure, des égratignures depuis votre naissance jusqu'à aujourd'hui… maladie(s) ou potentielle de celles-ci non encore détectée jusqu'à maintenant, du plus petit dysfonctionnement organique à la moindre légère carence…

Car il ne se leurrait pas, elle avait sûrement déjà vu déshabillé puisque lors de ses réveils, il était toujours en pyjama… Donc pour lui elle avait bien dû les voir à un moment ou l'autre.

- Il peut même détecter si vous avez perdu votre virginité ou non ! C'est pour dire ! Et le tout est daté bien évidemment. Votre corps peut indiquer avec ce rituel depuis quand vous vous êtes blessé… si cette égratignures date d'il y a cinq ans ou autre…

Harry rougit sous la soudaine insinuation d'intimité partagée, mais le médecin passa outre comme s'il n'avait fait qu'évoquer une simple banalité !

- En ce qui concerne les examens Non-Maj, ils ont l'avantage d'être beaucoup plus imagé, notamment en ce qui concerne radiographie, scanner, IRM… mais d'autres sont du coup invasifs, ce que je vous disais plutôt. Ce sera le cas des prises de sang, qui attesteront de vos problèmes de santé cachés, que le sang dévoilera, notamment : carences, malnutrition, dérèglement hormonales… ainsi de suite. Nous ferons les deux. Sous votre consentement. Ceux qui ne demandent aucune atteinte à vos barrières et ceux dont le besoin est nécessaire.

Il se tut le temps de quelques secondes pour voir si son jeune patient assimile ces paroles. Ce qui normalement ne devrait pas être le cas au vu de la lueur avide dans son regard. C'est ce qu'il faisait toujours avec les enfants maltraités. Un enfant qui ne l'a jamais été, n'était pas sur le même genre de méfiance. Celle-ci se plaçait plus sur le but et l'impatience de faire un examen, alors que pour les malheureux, ce n'était pas les examens en soient qui pouvaient les angoisser, mais la personne qui leur faisait face.

Parler de tout et détailler chacune de ses actions captait leur curiosité… et le rendait assez inoffensif - après tout, ceux qui s'attaquaient à eux n'en prenaient jamais le temps, à part pour les accabler davantage.

C'était assez pour qu'ils baissent leur garde sans s'en rendre compte… pas qu'il n'en profiterait à mauvais escient, mais ça facilitait toujours le contacte. Il faisait toujours attention d'ailleurs à ce que son attitude soit avenante en toutes circonstances et lui faire comprendre que le choix lui reviendrait quoiqu'il se passe, même s' il était venu jusque-là.

- Êtes-vous donc d'accord Monsieur Potter ?

- Euh oui je crois…

Un autre classique. Les réponses évasives qui manquent de clarté et d'assurance.

- Si vous ne l'acceptez pas, ou si vous le faîtes au contraire, dîtes-le moi clairement. Avec plus d'assurance. reprit le Mg Smith, mais toujours souriant.

- Oui ! J'accepte. accorda Harry, plus ferme que précédemment.

- Bien ! s'enthousiasma son interlocuteur. Nous allons tout d'abord procéder par les prises de sang dont je vous ais parlé plus tôt et de la pierre runique de Merlin. Nous procéderons ensuite aux photos nécessaire à l'appui de votre dossier… puis nous irons dans une annexe de Cliodhna'Hospital pour faire les examens Non-Maj qui nécessite des machines comme les radios, scanner, et IRM, ou aucune magie n'y est présente car non autorisé pour leurs bon fonctionnement. Trop de magie y est aussi nuisible que les ondes audio-magnétique que les téléphones dans l'avion et des que vous autorisez une personne pour quoique ce soit, c'est tout le monde qui s'est sous son propre jugement ! Même si nous y faisons intervenir un Techno-magicien, nous pouvons préfèrerons y jouer la sécurité. Sans compter les Non-Maj des parages qui vienne consulter, obligé sous la désertion médicale sachant que nous utilisons toujours des lieux reculés. Elle n'est pas incartable comme Cliodhna, mais circumventable, c'est à peu près le même fonctionnement à la différence son accessibilité se mouvoit sous nos ordres trop souvent pour être classé comme l'autre catégorie.

- Puis, soit Mr Stark souhaite se faire examiner aujourd'hui, soit vous pourrez rentrer chez vous pour vous reposer et ne plus y penser jusqu'aux résultats !

Harry avait un peu blanchit à l'annonce des photos qu'il avait oubliées, mais garda son sang-froid et acquiesça de nouveau à ces procédures.

- Puis-je te tutoyer ? demanda soudainement le Mg Smith.

Harry acquiesça.

- Tu peux le faire également, je m'appelle Adam.

Ça, par contre, il n'était pas sûr de le pouvoir.

- Je reviens, je vais chercher la pierre, ainsi que le matériel Non-Maj pour une prise de sang.

Il refit le même geste.

Il ne fit que quelques pas à gauche, et sur un plan de travail il posa un pot en plastique d'une forme quelconque et le vit ajouter plusieurs choses qu'il ne vit pas tout de suite.

Quand il finit, il revint à son lit et posa le tout sur une table roulante déjà fourni d'un autre pot jeune et vert, qu'il avait amené également. Il retourna à son bureau, et il tapota deux fois de sa baguette - qu'il vit pour la première fois - et ouvrit le tiroir touché et il vit sortir un petit objet - qu'il prit à l'évidence pour la pierre runique. Une fois en main il frappa légèrement le meuble à nouveau et revint à nouveau vers lui.

- Alors, nous allons d'abord commencer par la prise de sang, puis-je avoir ton bras ? tendit-il la main.

- Euh oui, tenez. s'exécuta Harry faisant de même avec son bras.

Il vit le Médicomage Smith se rapprocher de lui et commencer à palper son bras… Il était tendu, il le savait. C'était son premier examen après tout, et avec un inconnu qui plus est. Mais celui-ci ne dit rien et fit mine de se concentrer sur son membres comme s'il s'agissait de la chose la plus intéress-

- Ehbien ehbien ! C'est qu'elles sont fines ces veines ! s'écria-t-il. Je vais devoir te faire un garrot - serrer avec un élastique - à ton bras pour les aider à les faire gonfler et que je puisse les atteindre en te faisant le moins mal possible. Continua-t-il tout sourire.

Pendant qu'il parlait il avait déjà récupérer son nouvel instrument et le lui mettait, ne perdant jamais la face.

Il se concentra à nouveau, et Harry sentit le garrot faire son effet. Il vit le Médicomage avoir l'air satisfait à un moment donné et se tourner vers sa table récupérer quelque chose…

Ah. Il le vit. Il supposa qu'il s'agissait d'une aiguille cachée sous une sorte de couvercle vertical. Il avait rapproché plein d'autres choses dont il ne connaissait pas les noms et le regarda continuer son affaire.

- Je vais mettre mes gants puis ensuite je vais te piquer au niveau de l'endroit ou je t'aurai désinfecté. Je récupérais le tout dans ses tubes que tu vois. On les enverra aux analyses.

Il reprit son bras, le désinfecta à nouveau et fit sauter le protège aiguille.

- Tu peux regarder autre part si tu veux… ou me dire si tu souhaites prévenu lorsque je vais piquer…

Il le regarda alors droit dans les yeux, attendant clairement une réponse oral. Sans méchanceté.

- Je veux être prévenu, même si je regarde.

- Bien. Tu peux prendre une grande inspiration lorsque je te dis que je vais piquer, ça t'aidera si besoin… Okay ?

- Oui.

Il reprit alors et le tâtonna pour ce qui lui sembla la millième fois, et commença à rapprocher l'aiguille… il le toucha du bout avant de dire "Je vais piquer" pour s'exécuter à peine dit. Harry prit une forte inspiration et serra le poing dans l'attente de ma douleur, mais, fut surpris de la vitesse à laquelle celle-ci s'est amoindri.

- Je l'ai ! Super ! Je vais remplir les tubes maintenant.

Une fois fait, il remplit ses tubes de toutes les couleurs avec son sang et les mit dans un sachet. Il le vit remplir une feuille d'écriture et se demanda ce qu'il faisait. Il ne lui avait pas expliqué.

- Je remplis une feuille où je coche toutes les cases d'analyses à faire sur tes prélèvements sanguins. Je mets mon nom, prénom et la date et l'heure, mais également ton nom et ton prénom… et avant de paniquer, le fait qu'il s'agisse d'une affaire confidentiel avec Gringott protégera ton nom… d'ailleurs, lors des analyses celui-ci sera flouté pour les sorcier non-concerné et n'apparaîtra chez les Non-Maj que sous un identifiant….

Avait-il parlé à voix haute ? Le Médicomage le regarda en souriant et ouvrit la bouche à nouveau :

- Non tu n'as pas parlé à voix haute, mais ton expression parle pour toi.

Il sentit son visage chauffer légèrement pour s'être fait prendre. Ce n'est pas sa faute aussi, il était surpris que celui-ci ne l'ai pas prévenu de ce qu'il faisait à l'inverse de ce qu'il faisait depuis qu'ils étaient entré dans son bureau.

- Tu n'as pas à être gêné. Tu as tout à fait le droit et raison de te le demander et de le faire… c'est responsable de ta part. C'est très bien.

Harry sentit encore ses joues chauffées mais il le ressentit également au niveau de la poitrine. Pas de la même manière que son hôte, mais il s'en sentait fier et releva la tête lorsqu'il sentit reprendre une couleur normale après cette pensée.

- Et du coup maintenant c'est le moment de la pierre runique ? Hésita Harry.

- Exact ! Je vais juste déposer tous les prélèvements dans cette boîte que tu vois sur mon plan de travail, qui enverra à qui de droit pour que les analyses soient faites et détaillées de manière moldue.

Aussitôt-dit, aussitôt-fait !

Après avoir placé le sachet à la bonne place, il revint et s'empara de son dernier instrument d'examen en bureau, pour en finir ici.

- Tu te rappelles de ce que nous procédons maintenant ? Il haussa un sourcil avec un sourire espiègle.

- La pierre ?

C'était facile.

- Absolument. Alors tu vas me donner ton doigt pour que je puisse y faire une légère incision, et fournir à la pierre une goutte de ton sang… et le Médiomage Smith lui tendit la main.

Sauf que Harry, ne le fit pas en retour… il n'y arrivait pas.

Il ne savait pas pour- non. Si, il le savait justement.

Il avait bien écouté le Médicomage Smith depuis le début. Et il saura tout. TOUT ce par quoi les Dursley l'ont fait passé. Et même des choses qu'il aurait pu oublier depuis le temps, s'il avait bien compris l'implicite de ce rituel.

Une radio ou autre ne montrerait que les séquelles visuelles… Mais ça, avec ça il va tout savoir. Il ne pourra rien cacher ! Depuis le temps qu'il l'habitude de le faire, de ne rien révéler ! Si Mr Stark échouait, et les Dursley l'apprenaient, il lui-

- Harry ? Intervint une voix.

Celui-ci sursauta, avant de lever les yeux de la pierre. Évidemment ce n'était pas elle qui lui avait adressé la parole, mais le médecin.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Il remarqua alors que sa voix n'était pas colérique ou agacé. Elle était douce ?

Il fronça des sourcils, baissant à nouveau les yeux sur sa main. Pourquoi ? Il l'empêchait actuellement de continuer son travail ! Mais l'idée de devoir montrer tout ce qu'il avait enduré en grandissant chez les Dursley lui retournait l'estomac.

Il savait intellectuellement parlant que malgré les sermons réguliers de ses tuteurs ce n'était pas de sa faute… enfin jusqu'à qu'il reçoive sa lettre, qu'il n'avait rien fait pour le mériter. Son estomac voulait se rebeller de son contenu, il fait fait dire que Mr Sta- Tony l'avait bien nourrie régulièrement ce qui donnait plus de chance à celui-ci.

Il leva les yeux et vu le regard du médecin fixé sur lui. Il ouvrit la bouche dans le but de parler, mais il ne pouvait pas, il n'arrivait pas à sortir les mots, il ne pouvait tout simplement pas.

Il était le Survivant… qui croirait qu'il avait été maltraité ?

Ils l'auraient traité comme pour la coupe de feu et le début de l'été… sans compter le procès : c'est-à-dire de menteur, de chercheur d'attention.

Il n'en était jamais rien ressortie, rien.

Il se sentait tellement stupide de venir ici et de tenter ça… il continuait de croire, malgré lui.

Comme c'était ironique, pensa-t-il… Chaque fois que j'essayais d'obtenir de l'aide, ça avait toujours échoué… Et maintenant que je peux en recevoir, j'hésite et j'ai….oui j'ai peur. C'est de la peur que je ressens. Route à l'heure dans le bureau avec Tony s'était de la panique à l'idée mais plus maintenant, car c'est plus concret.

- Ne t'inquiète pas. Je suis sûr qu'avec un homme aussi puissant dans le monde Non-Maj, tes relatifs ne pourront pas poser un seul doigt sur toi… au contraire ! Si tu as peur que ça puisse arriver, une seule goutte de sang arrivera à les écarter à jamais de ton chemin… le diagnostic de cette pierre pourrait te permettre de te libérer des Dursley, emaphasant le Mg Smith sa dernière phrase.

Il se fit silencieux un temps, avant de reprendre :

- Et-tu prêt pour ce changement ? Le veux-tu ?

Son cœur battait trop de centaines de fois à la minute.

Difficile de se dire de l'extérieur que cette si petite pierre pouvait l'angoisser…

- Ou- Oui. Oui, je le veux !

Mais celle-ci lui permettrait le grand saut, d'il ne savait pas quoi encore, mais il le sentait jusque dans ses os !

- alors tant moi la main… fit le Médicomage lui tendant de nouveau la sienne.

Et Harry le fit. Tout doucement. Mais quand même, sa main continuait son chemin coûte que coûte vers le plus âgé…

Jusqu'à l'atteindre.

- Merci, lui rendit le Médicomage Smith avec un sourire chaleureux et plein de ce qu'il supposa être du soutien.

Harry hocha la tête, par politesse. Pour lui ça devait être juste une main tendu… pourquoi le remerciait-il ?

Il lui mit crème sur le doigt à sa disposition et approcha une aiguille.

- Tu n'as pas à redouter la douleur, je viens de t'administrer une crème pour anesthésié la douleur. Et-tu prêt ? Questionna-t-il encore une fois.

- Oui. Répondit ferme Harry.

- Je pique.

Et il le fit.

Il pressa ensuite le doigt pour avoir une goutte de taille très respectable et apporta la pierre lorsque ce fut le cas.

Il tourna le doigt au-dessus de celle-ci et y fit tomber le liquide rouge.

Ils regardèrent la pierre violette absorber son essence et briller légèrement une fois qu'il n'y avait plus de traces de sa couleur.

- Eh bien voilà ! Le rituel a fonctionné. Laisse-moi te mettre ce baume cicatrisant et attendre une à deux minutes que la pierre fasse son travail.

- C'est pas la peine la piqûre est très petite et ça n'a pas fa-

- Si si ! J'y tiens ! Lui rendit le Mg Smith avec un grand sourire.

Ce qu'il fit à nouveau. Harry ne comprenait pas pourquoi il tenait tant à faire ça, mais soit, depuis qu'il était dans le bureau, cet homme ne semblait vouloir que son bien… du moins de ce qu'il vit pour l'instant.

Le médecin commença à ranger son plan de travail et nettoyer ce qu'il y avait à nettoyer.

Harry le regarda faire toujours sur le lit médicalisé, ce n'est pas comme si il pouvait faire autre chose aussi.

Et le silence qui régnait - outre le bruit de rangement du Mg - était plutôt agréable. Il n'en était point gênant. Mais une question le turlupine maintenant qu'il y pense, depuis l'entretien avec les gobelins. Et cet homme semblait disposé à répondre aux questions qu'on lui posait - pas comme d'autres, hum hum, il ne visait personne … - comme celle qu'on lui posait pas !

- Dîtes Monsieur…

- Oui ? Se retourna l'intéressé, surpris à l'évidence de son intervention.

- J'ai une question… bien sûr si ça vous dérange pas de le répondr-

- Non non ! Du tout dis moi ! Lui souria-t-il.

Harry se détendit. Effectivement il ne semblait pas comme eux.

- Il me semble que le Directeur gobelin avait dit que vous aviez une qualification dans les deux mondes ? C'est possible ? Cela veut dire que vous êtes médecin aussi ? Vous avez l'air trop jeune pourtant…

- Ah oui ! Tu as remarqué ? Lui retourna-t-il ne perdant pas sa bonne humeur. En effet, j'ai mes qualifications reconnu dans le monde Non Magiques également. Lorsque tu étudies pour devenir Médicomage, tu as des spécialités dans le cursus qui te permettent d'étudier pour exercer dans les deux mondes… ton travail, et ton nom pouvant ainsi être reconnu en tant que Médicomage et Médecin. C'est notamment pratique pour ce genre de situation où il est nécessaire d'avoir de meilleures résultats suites à des examens, que le monde Non-Maj le permettrait, notamment pour les enfants magiques venant ou ayant un quelconque lien avec celui des Non magique… ce qui, dans un pays comme le nôtre est un nombre important de la population sorcières…. Ce qui n'est pas négligeable.

Oh. Mais il y a avait un problème, il semblait encore assez jeune alors que, si Harry n'était pas assez bête, il devrait être plus vieux pour exercer en ayant eu le temps de faire deux cursus.

- … Mais, désolée de vous contredire, mais comment est-ce possible que vous ayez l'air aussi jeune pour exercer, tout en ayant fait deux cursus ? Il me semble que les études pour les médecins sont très longues… ?

Oui il s'en rappelait. Ça ce sait dans le monde moldus, et quand il écoute les adultes admirer leur métier quand c'était le cas… ou qu'il allait à la bibliothèque lorsque pour la première fois il eût accès à la connaissance… il avait cherché par curiosité pourquoi les Dursley étaient si virulent au fait de l'empêcher de voir un médecin, qu'est-ce que c'était ?

Il se rappelle dans un livre que le nombres d'années l'avait ébahis et que du haut de ses six ans, il trouvait ça long. Très long. Surtout lorsque petit, il comparait ce temps à passer chez sa famille.

- Certes oui pour les médecins. Cependant, nous avons déjà la chance qu'en tant que Médicomage, les études sont nettement moins longues car la magie déjà nous protège de plus grands maux que les Non-maj… en plus d'avoir que quelques sorts facilitant pour des problèmes de santé qui durerait des années chez les Non-maj au lieu de quelques heures pour nous, exemple, un bras cassés… ce qui nous rend déjà moins vulnérables. En outre les guérisseurs sont tout aussi à même de prendre en charge ce genre de blessure, ce qui réduit encore la demande en tant que Médicomage… malgré que nous devons bien évidemment savoir s'en occupé également !

- De plus pour tout ceux qui emprunte ce double cursus on nous fournit un grand avantage pour ne pas perdre de temps… un retourneur de temps.

Comme Hermione ?!

- C'est connu chez nous. Bien que j'ai des doutes sur cette pratique en Angleterre, je sais qu'en Allemagne, en Corée ils la pratiquent également… mais attention ! nous faisons aussi face à une surveillance judiciaire plus accru pour éviter les dérives et médicale pour s'assurer de la stabilité mentale face à une utilisation prolongée…

Si Hermione ne lui avait parlé que de contact par milliers qu'elle avait du signer, jamais elle n'avait précisé une surveillance médicale dont elle serait visée !

Le savait-elle ? Il y en eut qu'elle ne leur avait pas partagé à Ron et lui ?...

Ou était-elle aussi ignorante que lui à ce sujet ?

La dernière proposition l'inquiétait autant que le rassurait égoïstement quant au fait qu'il n'était pas le seul qui semblait si ignorant du monde magique… peu importe le temps qu'Hermione passait dans une bibliothèque apparemment.

Mais il se sentait mal à la fois.

Donc il préférera ignorer ses sentiments qui le partageait pour l'instant. Il avait devant lui, pour une fois, un adulte magique qui semblait tout disposé à répondre à toutes questions qu'il aurait ! Il fallait qu'il se concentre !

- Et en ce qui concerne mon âge… j'ajouterai ne pas oublier que les sorciers vieillissent moins vite que les Non-Maj, et donc de ne pas forcément te faire avoir par une assumption de la vieillesse d'une personne face à toi.

Et il finit son discours sur un : "J'ai quarante-deux ans figure toi ! " Avec un clin d'œil.

- Je ferais plus attention, retourna à Harry, s'abstenant de commenter le reste de sa parole. Il avait encore matières à réfléchir.

- Ah ! Mais que vois-je ?! Un morceau de parchemin… la pierre semble avoir fini son travail…

Et il vint jusqu'à la table de chevet.

Cependant Harry ne put le voir froncer des sourcils au fur et à mesure qu'il s'approchait.

Car oui. De l'autre côté de la chambre, il semblait que le parchemin ne faisait que la taille de la table ce qui pouvait déjà être inquiétant… mais là.

Là, il se rendit compte en s'approchant que le reste du parchemin était tombée de l'autre côté - celui du mur - donnant une taille trompeusement rassurante à qui regardait de loin.

Et il était tombé au sol.

Il prit le parchemin, et prit une grande inspiration, n'oubliant pas qu'il était observé par un enfant… et donc devait garder son sang-froid du mieux que possible.

Une réaction démesuré ne l'aiderait pas.

Et être inspecté en même temps durant son analyse n'aidera pas l'enfant non plus.

- Harry ? Interpella le Mg Smith.

- Oui Monsieur ?

- Tu peux prendre des livres de ma bibliothèque si tu le souhaites le temps que j'analyse ton examen, lui servit-il l'encourageant à s'occuper.

- hum… pourquoi ? Ça va prendre longtemps ?...

Il était inquiet. Il fallait tout de suite l'empêcher de se faire des films.

- Peut-être, je ne sais pas. Néanmoins j'ai bien l'intention de rester consciencieux. Et je n'aimerais pas, pour toi, que tu restes les bras ballant à m'attendre car tu t'ennuies, ne se départir pas de son attitude Smith.

- Bon d'accord… hum merci Monsieur.

- Pas de soucis, je t'en prie.

Il s'empara doucement du parchemin pour ne pas inquiéter le jeune homme dont il pouvait sentir le poids des yeux le suivre, et se dirigea vers son bureau pour s'en occuper.

Et il vit les premières égratignures de l'enfant. Des bleus, des bosses, des petites coupures ou piqûres de vaccin obligatoires contre les maladies magiques… seulement cela. Rien de bien alarmant. Elles étaient daté de Novembre 1980 à Octobre 1981.

Après une recherche qui s'impose déjà, car il ne comprenait pas la signification du mot qu'il avait sous les yeux,...


Fin du flashback

Ils avaient beau y être enfermés, Harry aurait presque pu sentir leurs ondes de haine traverser les parois de verre.

Il frissonna rien que d'y penser. Il était content que son nouveau gardien avait décidé d'emmener des gardes du corps

Tony qui l'observait, vit bien le frisson qui traversa le corps de l'enfant à ses côtés. Il posa sa main sur son épaule en soutien et intégra Harry dans les suites prévues avec leur Me Harlow après que celui-ci lui rendit un sourire faiblard.

Ils y retourneront plus tard pour voir la manœuvre des juges… sûrement, comme souvent dans ce genre d'affaires pour ne pas trop éprouver les victimes mineurs, ils pourront décider de reporter les témoignages - des victimes, comme témoins - au lendemain. Histoire de laisser les enfants se ressourcer et digérer cette épreuve mentale…

Finalement c'est bien ce qu'il décidèrent, mais le procès dura deux heures de plus pour que ce soit les professionnelles de la psychologie qui fassent cette fois un détail des analyses médicales.

...oOo…

Ce lendemain matin - mardi - , ce fût au tour d'Harry de se faire interroger :

- Dites-nous M. Potter, en quoi consistaient vos journées, semaines, au 4 Privet Drive. Prenez votre temps.

Mal à l'aise sous les regards, des instances présentes - encore heureux que les Dursley avait été sortis à la demande de Me Harlow - il répondit à la question tout en regardant un peu partout, lorsque ses yeux ne restait pas baissé sur le bord de sa place :

- eh bien, le, le matin … hm, je me levais- je devais me lever avant eux- les Dursley, aux lever du soleil. J'allais à la salle de bain la préparer. J'allais ensuite à la cuisine faire le petit-déjeuner avec ce qu'ils aimaient le plus… bacons, omelette, scones, plateau de fromage, toast café et chocolat maison… mais aussi des haricots, des crêpes ou des pancakes et des gâteaux des fois…

- Excuse-moi de te couper… intervint Me Harlow, mais quand tu dis pour eux, c'est-à-dire ? Tu peux préciser ? Ta tante ne t'aidais pas ? Tu n'en mangeais pas ?

Dans un flot rapide, Harry lui répondit, ils avaient déjà prévu ce qu'il dirait, mais ça n'en rendaient pas moins les choses faciles :

- Non, c'est moi qui dois tout faire depuis longtemps… et je n'avais pas le droit de manger à leur table ou de manger ce que je leur cuisinais… j'avais le droit qu'aux restes - du moins si ils en laissaient parce que les Dursley mangeaient vraiment beauco- je devais toujours faire d'énormes quantités et bien fait parce que si j'en faisais pas assez ou je gaspillais la nourriture je me faisais fra-

Harry s'arrêta net. Un silence envahit la salle. Lourd. Compréhensif pour eux - après tout, la maltraitance faisait partie des chefs d'accusation, donc ils s'y attendaient. Gêné pour lui.

- Qu'est-ce qu'il se passait Harry ? questionna d'une voix douce Me Harlow.

- Il- il me montrait son mécontentement de manière physique …? Sa voix mal assurée se finit comme une question.

Mais tous le prirent pour ce que c'était. Des coups et de l'abus d'autorité. - Donc il suffisait de rater un repas pour te montrer qu'il est mécontent de toi ?

- Je- non - des fois ils pouvaient se montrer mécontent pour tout et n'importe quoi : mes cheveux pas coiffés, un bacon un peu trop cuit ou le repas qui tarde, une remarque à mon propos par n'importe qui qu'elle soit bonne ou mauvaise, une meilleure note que Dudley comme j'avais pas le droit d'être meilleure que lui comme je suis anorma- ...

Il s'arrêta rougissant baissant la tête gêné. Il avait affreusement conscience des regards de haine des Dursley à travers le box en verre trempé. Il ne savait pas si la potion pour lui déliait la langue avait été une bonne idée ou non… Heureusement qu'il n'en avait pris qu'une légère dose. Me Harlow avait dit que cela passerait mieux comme de la gêne habituelle qu'ont les personnes de s'être laissé faire, d'avouer une faiblesse, tout comme la gêne d'en parler, car les personne victime d'abus sont souvent sous une loi du silence… Il reprit :

- Bref, il suffisait de me voir pour qu'ils me- qu'ils me blessent physiquement. Les juges et les médecins avaient la mine sombre.

- Je vois… et comment se passait le reste de la journée ?

- Pendant leur repas, où j'avais tout entreposé sur la table pour ne pas être dérangés, je devais aller faire leur lits et nettoyer la salle de bain, après tout leur passage. Une fois fait, je devais redescendre et faire la vaisselle, nettoyer la cuisine, et si je finissais pas à temps, je devais me rendre à l'école à pied… autant dire qu'avec les quantités que les Dusley mangeaient je devais fournir assez de couvert et- et comme je devais tout lavé à la main, alors que Dudley n'avait qu'à aller chercher son sac, je n'avais jamais le temps d'arriver à la voiture.

- A quelle distance se trouvait l'école ?

- Deux ou trois kilomètres environ.

- Ce qui vaut déjà une bonne demi-heure pour un adulte en bonne condition physique. Harry ne répondit pas. Il n'y avait rien à répondre à cela. Les examens démontraient déjà sa "condition physique"...

- Et le reste de la journée ? A l'école ? les cours ? Les devoirs ?

- J'arrivais souvent à l'école en retard. Je faisais semblant de ne pas écouter en cours parce que les Dursley n'aimaient pas que je sois meilleur que leur fils… et aimaient me savoir détestés par les autres. Quand j'ai commencé l'école, quand je ne comprenais pas encore pourquoi les Dursley me détestaient, - la voix d'Harry se fit triste -, j'avais ramené des bonnes notes essayant de me montrer digne de leur estime… mais j'ai vite compris que quoi je fasse ça ne servait à rien… je me suis pris une raclée parce que j'avais osé ramener une meilleure note que lui…

- J'ai donc très vite arrêté de travailler en classe et fait exprès de répondre faux ou copie blanche parce qu'il était difficile de faire pire que Dudley. Il avait toujours des mauvaises notes et ne travaillait jamais… c'était moi qui était obligé de faire ses devoirs…

- Et des amis ? Pendant les récréations, vous en aviez ? demanda inutilement Me Harlow.

- Non. Je passais plus mon temps à éviter Dudley qui s'était inventé un jeu avec sa bande d'amis dès qu'ils s'ennuyaient ou qu'il en avait envie : la Chasse au Monstr- au Harry. Je pouvais me faire courser pendant aussi longtemps que je pouvais tenir et le premier qui m'attrapait avait le droit de me tabasser jusqu'à plus soif. Je restais le plus souvent à la bibliothèque autant qu'il m'était possible puisqu'il s'agissait d'un endroit que Dudley et sa bande esquivaient assidûment … j'y apprenais ce que je ne pouvais pas en classe ou lisait pour me divertir…

- Tu n'as jamais demandé de l'aide ?

- J'ai essayé, mais Dudley m'avait efficacement isolé de tout le monde. Les autres avaient peur de m'approcher - Dudley mettait la raclée avec sa bande d'amis tous ceux qui étaient intéressés par moi… du moins au début parce qu'ils ont tous vite abandonné. D'autres personnes ont essayé mais ils ont disparu - enfin, je ne sais pas ce qu'il sont devenus… et du coup tout le monde s'est mis à m'ignorer. Ce que je pouvais comprendre, Oncle Vernon ayant l'entreprise qui rapporte le plus dans notre coin et avec les autorités de son côté, personnes voulaient perdre son boulot…

- Non, vous n'avez pas à comprendre. Ils auraient dû intervenir plus haut… Mais ce n'est pas le sujet, se reprit-il avant qu'on le fasse. D'ailleurs, continua Me Harlow en se tournant vers les juges, note à part, nous avons présents aujourd'hui les personnes qui ont "disparu" mentionnés par M. Potter, qui ont accepté de témoigner de leurs renvois… abusif, selon eux. Ils interviendront dès que vous l'autoriserez.

Il se tourna vers Harry de nouveau et demanda :

- Et le retour de l'école ?

- Je rentrais à pied, souvent en retard à la maison je devais préparer le goûter de Dudley qui m'attendait exprès pour ça parce que comme je tardais trop je-... il prit une inspiration et osa le dire clairement : je me faisais frapper.

Voilà. Il avait osé le dire. Il releva la tête vers qui Tony lui adressa un sourire encourageant pour qu'il continue. Il n'avait pas eu la chance de développer pendant le procès contre les Détraqueurs, Tony lui avait dit de saisir sa chance dans celui-ci, en développant tout ce qu'il aurait pu comme dans le procès précédent. On voulait l'entendre ici. Il était là pour ça.

- Ensuite, je devais faire tâches domestiques et les courses si besoin, pour ensuite retourné dans la cuisine faire le dîner - ce qui était un cauchemar lorsque les Dursley ont des invités car Tante Pétunia pouvait changer de menu à chaque fois que j'en finissais de cuisiner un… après avoir nettoyer la maison de fond en comble des chambres aux toilettes jusqu'au jardin et toutes les pièces de la maison même qui seront inutilisé… c'est épuisant. Je devais faire les devoirs de Dudley aussi, sinon…

- Et la fin de votre journée ? demanda un Me Harlow compatissant.

- Comme le début: je devais attendre qu'il mange avant de débarrasser puis de faire la vaisselle et nettoyer la cuisine avant de rentrer dormir dans-... il souffla avant de ré-inspirer : dans mon placard sous l'escalier.

A tout ce discours, tous les professionnels de leur métiers présents ayant tous la mine sombre, eurent des expressions scandalisées à divers degrés.

De ceux qui savaient le moins se retenir à ceux qui essayaient de maintenir une façade neutre avec plus ou moins de difficultés… mais la mention du placard… en fit craquer certains qui ne purent s'empêcher de laisser échapper une exclamation outrée.

Un fils de Pair du Royaume vivait non seulement asservi comme un esclave, mais en plus dormait dans un placard ! Un placard !

C'était scandaleux ! Affligeant ! C'est grossier personnage n'avait aucune honte !

- Peux-tu continuer Harry ? Ou souhaites-tu faire une pause ? Fit Me Harlow avec affection. Harry hésitait. Ils avaient prévu qu'il dise beaucoup plus, il n'avait pas parlé de la Tante Marge non plus et…

- Sache que si tu ne fais pas de pause maintenant, nous pouvons toujours la faire avant d'interroger les témoins et les Durlsey… ou reporter l'audience. N'est-ce-pas, vôtres honneurs ? s'assura-t-il en se tournant vers les juges.

- Bien sûr ! affirma le principal, les sourcils toujours froncés des détails de la vie du garçon. - Alors, Harry ? redemanda-t-il.

- Je souhaite faire la pause après avoir fini.

- Comme tu le souhaites. Nous pourrons garder les témoins pour cette après-midi et toujours écouter les Dursley à un autre moment…

Harry acquiesça. L'idée lui plaisait.

Son avocat lui sourit avant de continuer :

- Maintenant que tu nous as détaillé un jour de semaine "classique" pour toi, peux-tu nous dire qu'en est-il des week-end et des vacances ?

- Ooh… hum, ehbien je me lève toujours à la même heure, je n'ai pas le droit de faire la grasse matinée. Je fais comme ce que je fais en semaine sauf que je devais faire ce que je ne pouvais pas comme j'étais absent en semaine : la lessive, étendre le linge ou le ramasser et le repasser, laver le sol, nettoyer les carreaux, tondre la pelouse - mais elle était souvent en panne alors je devais me débrouiller pour que ce soit fait quand même…

- C'est-à-dire ? l'arrêta Me Harlow.

- hum- ehbien je- il m'arrivait de le faire avec des petits ciseaux ce qui pouvait me prendre une bonne partie la nuit et je devais dormir dans le cabanon après parce que les Dursley fermaient à clé toutes les portes quand ils allaient se coucher même si j'étais dehors ou en hiver après avoir déblayé…

Il dit tout cela à une telle vitesse qu'ils faillirent ne pas le comprendre ! - Rien ne presse Harry, tu peux prendre ton temps. Les Dursley ne peuvent pas t'atteindre. Il lui rendit un sourire tremblant à moitié désabusé.

Il était affligeant pour tous de voir déjà de telles expressions sur le visage d'un mineur. - Tu peux continuer.

- Je devais laver la voiture si besoin et entretenir le jardin également. Deux corvées que j'appréciais beaucoup, car comme on était à la vue de tout le monde, Oncle Vernon ne pouvait pas me donner des corrections aussi facilement qu'à la maison pour n'importe quel prétexte. Les Dursley avaient peur des "qu'en dira-t-on" et de perdre l'image de la famille parfaite... Mais des fois elle était gâchée par Dudley et sa bande d'amis qui quand ils s'ennuient se mettent à me poursuivre pour leur jeu préféré.

- La "Chasse" au Harry c'est bien ça.

- Oui. fit lugubre le plus jeune.

- Permets moi, mais tout à l'heure il me semblait t'avoir entendu dire autre chose au début, non…?

Harry garda le silence, les yeux légèrement écarquillés. Il ne lui sembla pas que son avocat avait entendu sa reprise.

- Oui… Ils appellent ça "La Chasse au Monstre". Ils me passent un tabac puis ils s'en vont en me laissant seul, et blessé pour rentrer.

- Pourquoi le terme de "Monstre" ?

Avoir frôlé sa mort de la main de Snape lorsqu'il l'a découvert dans sa pensine en raison de sa curiosité maladive alors qu'il cherchait une branchiflore… lui servait aujourd'hui. Cette question, ils purent donc la préparer le plus fidèlement possible.

- J'ai appris plus tard que ma Tante detestait ma mère - sa petite soeur - et qu'elle avait toujours été jalouse d'elle: se sa beauté, de ses notes toujours excellentes, qu'elle soit la plus petite et un peu plus chouchouté... Et comme elle l'a traitée comme ça, et de "anormale" et d- et de "Monstre" également, j'ai dû y avoir le droit aussi…

- Et donc tu finissais blessé… Que faisaient tes tuteurs ?

- Oncle Vernon rigolait et Tante Pétunia me défandait de tâcher quoique ce soit de mon sang sous peine de represailles…

Un vent d'indignation souffla parmi l'assemblée.

- Je suppose donc qu'elle ne te soignait pas avec cela…?

- Tout était dans la salle de bains, je devais juste aller le faire moi-même.

Offusqués. Ils étaient tous indignés. L'enfant se faisait tabasser et devait se soigner TOUT SEUL. N'a-t-il jamais connu une once de douceur ? Par sa famille directe ! De Sang !

- Continue…

- Et ensuite, comme tous les jours je fais à manger, je nettoie puis je vais dormir avant de recommencer le lendemain…

- Une chose me chiffonne… à aucun moment tu ne parles de tes repas. Tu parles de faire la cuisine pour les Dursley et de leur repas, mais tu ne parles pas de toi ce que tu manges… Pour résister à tout cela, il te faut bien de l'énergie… ne mangeais-tu pas ? Même en cachette ?

- La semaine j'étais obligé de rester à l'école donc je mangeais à la cantine. Mais comme je mangeais à la cantine comme tout les autres, je n'avais pas à retirer du pain de la bouche à Dudley au Privet Drive…

- Mais les week-ends ? Tu n'avais pas le repas de l'école…

- Je devais attendre qu'il y ait des restes du soir pour les manger… Ou si les Dursley ne voulait pas me voir attendre on me donnait un morceau de pain rassis gardé exprès pour moi et du jambon ou un morceau de fromage… de piquer dans le frigo mais Tante Pétunia garde le décompte des courses et me surveille… et j'ai déjà essayé plus jeune de me faire une omelette en cachette mais elle m'a vu et m'a fait savoir son mécontentement avec la poêle dans laquelle je cuisais le repas.

- Le faisait-elle souvent ?

- Oui.

- Ce qui explique les commotions cérébrales des compte-rendus radio, ne peut s'empêcher de s'exprimer le plus jeunes des pédiatres. Tous se retournèrent vers lui, il s'excusa mais personne ne lui tint rigueur. La situation les révoltait tous assez comme ça.

- Et les vacances ?

- C'est toujours pareil sauf… sauf que je recevais à manger tous les trois à quatre jours.

- Autant il est aberrant de toujours passer son temps à nettoyer une maison, autant à un moment donné elle devait être immaculée… tu devais forcément ne plus avoir quelque chose à faire ? Et du temps libre ? Tu n'en avais pas ?

- Ehbien… d'une part, Tante Pétunia à toujours était quelqu'un de très maniaque, qui ne supporte pas de voir de la saleté ou vase de travers… et si vraiment je ne pouvais plus faire quoique ce soit, je me retrouvais enfermé dans mon placard, attendant la prochaine corvée ou de faire le dîner.

Me Harlow. laissa quelque temps à tous de digérer ce qu'il venait dire, avant de toujours pousser plus loin :

- Et en ce qui concerne Marjorie Dursley ?

Le visage jusqu'alors gêné et timide d'Harry se ferma complètement.

Il surprit l'assemblée qui eut soudainement peur de ce qu'ils pourront bien entendre… - La Tante Marge me hait.

- Pourquoi vous l'appelez "Tante Marge" ? Vous n'avez aucun lien avec elle… - J'ai y été obligé depuis tout petit.

- Peux-tu développer sur elle ? Prends ton temps.

Harry resta environ deux minutes à se demander comment pourrait-il parler de la Tante Marge assez vite tout en englobant tout ce qui a pu se passer… Il pouvait sentir ses yeux

porcins à travers le box de verre, mais gardait résolument le regard en-dehors de ce champ de vision de peur de perdre son courage.

- J'- D'aussi loin que je me souvienne… elle avait une dent contre moi… il lui- Vernon disait à tout bout de champs que je lui coûtais trop d'argent et- et du coup elle aussi se plaignait de moi, me traitant de fardeau pour la famille, et que- que si elle m'avait eu- Harry changea son discours, il ne pouvait pas dire qu'il avait survécu à nuit de novembre en Angleterre sur le porche de la maison sans impliquer la magie ni qui l'avait mis là - si c'était à elle qu'on m'avait confié- elle se serait débarrasser de moi dans un orphelinat ou m'aurait noyé comme quand l'un de ses chiots de portée avait une tare…

Le silence était absolument à couper au couteau. Choqués, ils attendaient la suite tout en se demandant quand en aurait-il fini.

- Lui ayant toujours dis que mon père était un chômeur alcoolique et ma mère un- une prostitué, l'ayant toujours crû moi aussi puisque c'était la réponse qu'on me donnait quand j'osais demander des informations sur mes parents, elle n'avait pas beaucoup d'estime pour moi…

- Elle vous rendait visite non ? Et vous en faisiez de même ? Comment cela se passait-il ? - Si elle nous rendait visite, la chambre d'invité était toujours prête -

- La chambre d'invité ? Combien y'avait-il de chambres au 4, Privet Drive ? Qui y dormait ?

- Il y en avait quatre. Une chambre à coucher pour le couple, deux chambres pour Dudley - une à coucher et une chambre salle de jeux, et une en cas d'invité.

- Et ensuite ?

- La chambre d'invité était souvent pour la Tante Marge.

- Et son durant son séjour ?

- La Tante Marge prend toujours ses aises à la maison, elle… elle prenait un malin plaisir à saboter tous mes efforts pour l'ignorer : elle ne me laissait pas faire mes corvées tranquillement en m'appelant toutes les cinq minutes… afin de satisfaire des demandes les plus saugrenues les unes que les autres… sans jamais être satisfaite de mes services.

-... Elle restait toujours pas loin pour m'accuser de toutes les fautes possibles quand elle ne voulait pas rester s'ennuyer dans le canapé ou qu'il n'y avait rien à la télévision.. Elle sabotait mon travail comme Dudley le faisait déjà…critiquant sa cuisine alors qu'elle finissait toujours son assiette - et se resservait volontiers -... Elle pouvait aussi sortir de la maison en me menaçant de ne pas rentrer dans sa chambre sous peine de représailles- mais laissait au préalable son chien à l'intérieur qui n'avait pas déjà fait ses besoins…

- … Elle pouvait aussi quand elle s'ennuyait, envoyer son chien Molaire à ma poursuite - un pitbull très agressif, qu'elle prenait tout le temps car c'était son préféré -, pour son

divertissement. Un jour vers mes 7 ans je crois, je me rappelle qu'elle l'avait laissé me poursuivre toute une matinée jusqu'à que je dusse grimper à un arbre pour me protéger… elle n'est venu récupérer son chien que vers les minuit ce qui fait que je suis resté près de 12H suspendu dans les arbres son chien attendant que je descende… c'est sûr parce que les Dursley étaient ensuite partie manger et Tante Pétunia ne laissait jamais Dudley sans manger plus longtemps malgré qu'il grignotent toute la journée… et en rentrant je me suis pris une très grande raclée parce que c'était pas pour que je passe ma journée à rien faire qu'ils m'ont accueilli -déjà que je coûtais trop cher et piquais le bain de la bouche de Dudley - et que Tante Pétunia avait du faire à ma place son rôle de maîtresse de maison : faire le ménage, la cuisine, s'occuper du linge…

Il s'arrêta deux secondes.

- … pour finalement me reprocher - de ne pas avoir pu l'en empêcher si un accident arrivait - par une raclée… et ça se passe comme ça pendant tout le temps de ses visites.

Il s'arrêta de nouveau, et prit une minute pour voir ce qu'il pouvait dire de plus.

- Autant Tante Pétunia et Oncle Vernon me fichait la paix pendant mes corvés - à part des remarques ou des coups de temps en temps -, la Tante Marge me voulait toujours sou ses yeux pour pouvoir des suggestions pour améliorer mon éducation… mes elle me considérait déjà comme une brute et un attardé - avec des parents honteux qui se sont tués en voiture, comme tout le voisinage, à cause des Dursley.

- … En plus, elle ne fait que de me comparer à Dudley et faisait toujours exprès d'acheter des cadeaux très chers à Dudley en me jetant des regards féroces, pour que je ne pense même pas à demander pourquoi je ne recevais jamais rien.

- … Elle passait aussi beaucoup de temps à trouver plein de raisons et d'explications qui font de moi quelqu'un de pas fréquentable. Sa réplique favorite était " Ce n'est pas toi qui es responsable de ce qu'est devenu ce garçon, Vernon, lorsqu'il y a quelque chose de pourri à l'intérieur, personne ne peut rien y faire.", faisant références à mes parents.

- … Elle ne se privait pas de se défouler également comme Vernon l'y encourageait - autorisait - comme pour Dudley…

Me Harlow lui laissa quelques minute avant de reprendre :

- Elle vous rendait visite, mais la réciproque était vraie aussi, non ? Que se passait-il sur son terrain, si je puis dire ?

- Je ne mettais les pieds dans sa maison que pour faire à manger ou le ménage… si on restait plusieurs jours, elle me donnait des croquettes pour chien - comme pour mes anniversaires ou noël - et je devais dormir dans la niche des chiens, ce qui était problématique parce qu'elle entraîne à me détester… du coup il m'arrivait de dormir à un moment dans les arbres si les chiens s'étaient de nouveau habitué à me détester selon la longueur du séjour…

- Tu as parlé des fêtes de noël ? Comment ça se passait ?

- Je devais déblayer les routes si elles étaient encombrées avant de faire le repas et retourner faire les routes ou dans mon placard, si j'avais finis jusqu'au lendemain pour qu'ils puissent passer les fêtes tranquillement "entre famille normal".

Il ne put cacher son amertume à ces mots. Et tout le monde ne put que compatir à cela. - Tu n'avais pas de cadeau, je suppose… ?

- Si.

Une surprise générale se répandit. Avec tout cela, l'enfant avait tout le même droit à des cadeaux… il resterait aux Dursley une lichette de cœur pour lui accorder ce seul réconfort dans l'année …?

Cependant, ils déchantèrent bien vite:

- J'avais le droit à des anciennes chaussettes de Vernon qui lui allait plus, un coton-tiges, vingt-cinq cents,... des croquettes pour chiens qi la Tante Marge était là.

- Et ton anniversaire ? Était-ce pareil ?

- Oui. S'ils ne l'oubliait pas… tandis que je devais toujours assister à ses déballages de cadeaux à noël et ses anniversaires où il avait pas moins de trente cadeaux… et ça augmentait chaque année… sinon Dudley faisait des crises phénoménales…

- Et le voisinage ? Quelles étaient vos relations avec vos voisins ?

- Ils ne font plus attention à moi depuis longtemps… Comme je l'ais dit plutôt, les Dursley leur ont toujours fait croire - comme à moi - que mon père était alcoolique chômeur et ma mère une prostituée, qui buvait beaucoup aussi, se sont tués en voiture sous état d'ivresse… et que du coup il avait hérité de moi en fardeau - que j'étais pas facile parce que j'était un attardé à cause d'eux et - et… que c'était de ma faute s'ils étaient morts… baissa la voix d'Harry.

Les juges s'émurent devant tant d'accablations. Lui avoir reproché la mort de ses parents - une mort mensongère qui plus est - depuis son plus jeune âge… Presque rien de ce qu'ils avaient entendu jusque-là avait été épargné à cet enfant !

- Personne n'a cherché plus loin ? Les questionnaient ?

- Les Dursley avaient beaucoup d'influence… Les questions que certains avaient posées se retrouvaient vite balayées avec des réponses rapides : "Pourquoi ne parle-t-il jamais et baisse-t-il toujours la tête ?" "c'est un attardé, cet enfant est bizarre même chez nous", " Pourquoi est-il souvent blessé ?" "c'est un enfant très maladroit", "Pourquoi porte-t-il toujours des vieilles fripes ?" "Il aime s'habiller comme ça", "Mon fils n'arrête pas de se plaindre que votre fils Dudley le martyrise ! Pourquoi ne faîtes-vous rien ?!" "Oh navré ! C'est sûrement la faute de son cousin… C'est un enfant violent, qui rejette la faute sur notre pauvre fils ! Nous nous en occuperons…"

- Bref. Elle n'étaient plus jamais creusées.

- Et le Directeur de votre établissement scolaire ?

- Les Dudley pouvaient faire virer n'importe qui… alors quand des personnes qui ont voulu m'aider se sont retrouvé viré, il n'a plus trop tourné autour de moi…

Le silence se fit pendant quelques minutes. Tout le monde essayant de digérer ce qu'ils venaient d'entendre…

L'avocat Harlow se fit entendre de nouveau :

- Nous avons établi qu'ils te maltraitent physiquement, mais, pour que nous soyons sûrs, j'en suis navré mais je me dois de poser la question … Ne t'ont-ils jamais touché de manière plus inappropriée que ça encore…?


Alors ? C'est pas trop développé ? Faut raccourcir ?

Moi perso j'aime plutôt quand c'est développé, mais voilà ça peut ne pas aller assez vite ! faut me dire ! XD

Reviews accepté ?

A la prochaine !