Bonjour à vous ! Nous sommes Vendredi, le jour de l'update. Comme je ne veux pas vous perturber, je m'efforce de vous poster la suite ce jour-ci. Quoique niveau perturbation, vous risquez de l'être en lisant ce chapitre…
Celui-ci est court, et vous vous rendrez bien vite compte pourquoi. Il y a plus de narration qu'autre chose, là aussi vous verrez rapidement pourquoi. Bref, autant vous prévenir tout de suite qu'il n'a rien de reluisant, à mon grand dam d'ailleurs. Mais si je veux restée dans mon optique de base, il faut passer par là. Je vous avais déjà dit que dans cette fic j'avais créé deux personnages. Eh bien disons que l'un d'entre eux n'est pas vraiment franc du collier.
J'espère en tout cas que, d'une certaine façon, vous aimerez ce chapitre. Honnêtement je ne sais pas si ce genre de scène a déjà été écrite. Sans doute que oui mais en tout cas je n'en ai jamais lu. Peut-être est-ce le contraire pour vous. Je pense que vous me connaissez suffisamment maintenant pour savoir ce qui se trame derrière ce qui suit. Mon but n'est bien sûr pas de vous révulser.
Ah j'oubliais ! Bonne chandeleur à vous :D (et Mandie, j'espère que ton pot de beurre de cacahouètes n'est pas sur le point de rendre l'âme ! LOL )
Good Read ;)
Chap' 4
Les jours passèrent jusqu'à ce fameux soir. Entre temps, House n'avait pas revu Cuddy en dehors de l'hôpital. Néanmoins, quand l'occasion s'était présentée, il n'avait pas renoncé à lui témoigner un quelconque geste, bien qu'assez bref. Le plus souvent, elle appréciait une telle attention mais ne voulait pas déborder davantage. Lui, il ne connaissait pas l'expression « faire la part des choses ».
Cette soirée était arrivée, donc, et la Doyenne avait quitté son travail plus tôt. Entre ses dossiers, ses obligations, ses cogitations personnelles et les pitreries de House, elle n'avait pas vraiment réalisé que le temps s'était écoulé. Se débarrassant de ses affaires, elle déboula dans sa cuisine comme la femme anxieuse qu'elle était à cet instant. Il y avait chez elle une certaine réticence au fait de revoir Benoît. Un sentiment qui ne ferait cependant pas parler de lui. Mais tout de même, au fond d'elle, il y avait non pas du dégoût ni même de la frustration mais plutôt une once de culpabilité et de regrets surenchéris d'une pointe de déception. Loin d'aimer cette sensation de mal-être, elle s'intimait de ne pas recommencer ce genre de chose en étant dans un tel état car du coup il pouvait lui arriver de le faire avec « n'importe qui ». Un peu comme si elle allait avoir le verdict d'un évènement important ou bien qu'elle était sur le point d'apprendre une nouvelle aussi délirante que bouleversante, la jeune femme redoutait cette soirée qui allait être faite d'échanges visuels et de discussions plus ou moins sérieuses avec l'homme qui l'avait envoyé au paradis imaginaire sans qu'elle n'eût vraiment conscience de son non consentement. Vêtue d'un jean et d'un haut n'ayant rien d'affriolant, elle était simplement charmante au naturel et loin d'être aguichante. Après tout, elle n'avait aucune envie de lui faire du charme…
Un bruit de sonnerie, une profonde inspiration, et la porte s'ouvrit sur son visiteur. Le regard de l'homme brun aux yeux menthe à l'eau glissa sur elle tel un artiste contemplant son œuvre d'art dans les moindres détails, ce qui, bien que non relevable dans son expression, la troubla quelque peu. Après avoir fait les échanges d'accueil et de politesse, ils s'installèrent sur le canapé et elle lui offrit un verre en guise d'apéritif. Le silence ne persista pas bien longtemps car il engagea la conversation presque d'emblée en s'attaquant à des sujets banales, sans trop de répercutions sur la jeune femme. Et puis, il la regarda comme le neurochirurgien qu'il était et qui tentait de trouver une anomalie lors d'une intervention. Elle sentit son regard lui percer la peau à la façon d'un jury observant sous toutes les coutures les prétendantes au titre de la plus belle femme du monde. Il en vint alors à parler de ce qu'elle redoutait.
Je n'arrête pas de penser à toi.
Décidément, il s'accrochait alors qu'il n'avait rien à espérer d'elle. Comme quoi rien qu'une bifurcation de parcours peut vous le faire regretter amèrement pendant pas mal de temps… Très explicite dans ses propos, il ne lui cacha en rien ses attentes et elle opéra avec toute sa diplomatie pour lui exprimer sa vision des choses, bien différente de la sienne. Le regard fuyant au début, plus fixe par la suite, les mots avaient plus à voir avec « erreur » et tout ce qui s'en suivait plutôt qu'avec autre chose. Vexé et contrarié, il vida son verre et se leva en direction de la sortie. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure de nervosité. Elle ne voulait pas lui faire plus de mal mais, bien qu'elle ne se soit pas emportée en tenant de tels propos, elle était loin du but qu'elle s'était fixée.
Je ne te comprends pas, Lisa. Tu ne vas quand même pas me dire que tu n'as rien ressentis ?
Elle s'efforçait de soutenir son regard mais les mots s'étaient taris dans sa bouche comme l'eau dans le désert. D'un pas soudainement décidé, il fut dangereusement près d'elle et se mit à l'embrasser. Prise au dépourvu, il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits et se rendre compte de ce qu'il était en train de faire. Elle le repoussa alors sans ménagement.
Arrête… Je suis avec quelqu'un.
Ah oui, et où est l'heureux élu ?
Elle ne trouva aucune réponse à lui fournir, se contentant simplement de se dire mentalement qu'elle faisait une belle idiote.
Je t'aime, Lisa. Tu ne peux pas me faire ça…
L'homme se recolla à elle, entrelaçant une nouvelle fois ses lèvres aux siennes. Lorsqu'il la plaqua au mur et commença de plus en plus à faire voyager ses mains sur elle, la jeune femme comprit qu'il n'allait pas s'en arrêter là. Alors, elle voulut le repousser pour la seconde fois, mais sa tentative fut vaine. Perdant vite le contrôle de sa respiration, le rythme de celle-ci devint saccadé, rapide et affolé. La seule chose qu'elle pouvait encore faire était de multiplier ses essais de rejets, bien que chacun d'entre eux se firent plus déplorables les uns que les autres. Trop fort pour elle, sa simple véhémence ne suffisait pas et elle se fatigua vite pour peu de résultat. Sa vision commençait à s'embuer de par les larmes qui menaçaient de couler à tout moment. Mais avant cela, elles lui brûlèrent méchamment les parois internes des paupières. La sclérotique de chaque œil se teinta de rouge pâle et les vaisseaux devinrent visibles tant par leur gonflement que par leur couleur plus ou moins vive. Crier ne servait pas non plus à grand-chose car il lui laissait rarement la possibilité de mettre en application cette méthode, l'embrassant sans cesse d'une façon loin d'être aimable. Quoique vu la situation, il aurait été incongru d'y voir une quelconque amabilité.
N'étant pas resté à ce primitif cas de figure, il avait - peut-être sans trop s'en rendre compte - été plus loin, bien trop loin. Sentant son sang pulser dans ses artères et tambouriner contre ses tempes, son cœur battait tellement vite que quiconque aurait pu l'entendre. Sous son regard devenu opalin, on pouvait voir tout son effarement ainsi que l'effroi qu'elle ressentait. D'abord maintenu tranquille par des bras musclés, elle se retrouva ensuite emprisonnée sous un corps plutôt assez massif, ne pouvant pour ainsi dire faire que d'infimes mouvements. Tétanisée, pétrifiée par l'homme qu'elle ne reconnaissait même plus…
Ne fait pas ça, je t'en prie ne fait pas ça… L'implora-t-elle à bout de force.
Il maintenait ses poignets de ses mains trapues, ne prêtant aucune attention à ce que la jeune femme venait de lui dire. Celle-ci n'osa même pas le regarder, elle n'en avait pas le courage et détourna donc la tête sur le côté, condamnée à subir ses attouchements abhorrables. La tête lui tournait. Elle n'avait plus de force. Un peu comme si elle était dans les vapes, elle ne se rendit plus vraiment compte de ce qui se passait autour d'elle. Néanmoins, elle remarqua qu'elle n'avait déjà plus de haut. Ce dernier avait certainement dû être arraché avec vivacité avant d'être balancé dans un coin de la pièce. Ensuite, Benoît faufila une de ses mains sur ses jambes, recherchant le bouton qui permettrait de lui faciliter les choses. Le reste demeurait flou. Elle sentit à un moment un corps dur s'appuyer contre son intimité, puis constata que le poids de son agresseur n'exerçait plus aucune pression. Trop secouée pour voir et comprendre quoi que ce soit, une voix familière lui parvint pourtant dans ce raffut qui n'avait plus rien d'un mystère.
Approche-toi encore une seule fois d'elle et j'te jure que t'es un homme mort, espèce de salopard !
Ayant été écarté de la jeune femme sans prévenance, Benoît se jeta sur House et lui flanqua un coup de genou dans le ventre en maugréant des inepties inintelligibles. Au regard méprisant que lui lançait l'autre homme avec un sourire de défi, le diagnosticien le prit une fois de plus par le col afin de le pousser dans le couloir et lui redonna une droite magistrale qui fit s'écrouler au sol son receveur. C'est avec la lèvre en sang et probablement une belle palettes de bleus qu'il préféra déserter les lieux.
Sifflant sa douleur à l'abdomen, House retourna dans la chambre auprès de la Doyenne. Cette dernière était dans un état tout à fait caractéristique de ce qu'elle pouvait ressentir après avoir été la victime d'un tel acte. Couchée en position fœtale, elle lui faisait dos et il pouvait voir tout son corps secoué de spasmes. S'approchant le plus doucement d'elle, il remonta le drap sur son corps à moitié nu. Il ne savait pas trop quoi faire, comment l'aborder. Finalement, l'homme prit place à côté d'elle, toujours tournée de l'autre côté. Sa main se posa sur son crâne, caressant ses cheveux maintenant désordonnés. Après quelques instants, il comprit qu'il avait plus que la simple autorisation de faire plus.
Il prit la jeune femme contre lui dans le but de la rassurer, de lui faire comprendre que tout était terminé maintenant. Sans la moindre hésitation, elle se laissa faire et, même si elle ne voulait pas se montrer dans une telle fragilité face à lui, laissa toutes ses craintes s'échapper dans de profonds écoulements lacrymaux, continuant de suffoquer. Il ne lui dit rien, ne sachant pas vraiment quoi dire dans un pareil moment et jugeant que d'une manière ou d'une autre il n'y avait pas grand-chose à dire. Il se contenta de resserrer son étreinte comme pour lui communiquer un peu plus sa présence. Du temps, elle en avait mis ; mais elle avait tout de même fini par s'endormir, blottie contre l'homme en qui elle avait une confiance bien particulière. Pas une confiance comme celle qu'elle avait eu envers cet individu pernicieux, mais une confiance qu'elle savait bel et bien unique…
TBC…
Si je devais me prononcer, je dirais que j'ai eu un peu de mal à écrire cette scène. Essayer de se mettre à la place des personnages n'a pas été simple pour décrire convenablement les choses. J'espère que vous le comprendrez.
Vos impressions sur ce chapitre ?
PS : le cliffhanger vous est passé sous le nez ! Cuddy a révélé quelque chose à Wilson, mais que lui a-t-elle dit ? WAHAHAHAHAHAHAH, que c'est bon de vous faire mariner ! XD
