Hello ! Un Vendredi = un nouveau chapitre (et réjouissez-vous parce que rien était sûr pour que vous l'ayez ce soir)

Concernant le chapitre précédent, je suis contente que certains d'entre vous se soient (ENFIN ! ) rendus compte que le Lieutenant Brazzi était quelqu'un de bien et qu'il n'avait nullement dans l'idée de faire du mal à Cuddy, ni même de la draguer (cette constatation que certaines m'ont faite m'a d'ailleurs bien faite rire :D ) Je suis également contente si les raisons concernant la réaction de Benoît envers Cuddy vous ont plues. Je voulais que ce soit justifié (bien que cela n'excuse en rien son acte, nous sommes bien d'accord) Quant à la fin, j'avais un peu peur qu'en ne donnant pas suite à cette nuit d'amour ça casse un peu le truc. Dans ma logique, il est normal qu'elle ne puisse pas aller jusqu'au bout. Ce n'est pas parce que l'affaire est résolue que c'est bon, elle peut faire ce qui lui chante en se fichant pas mal des conséquences comme si de rien était. Ce n'est pas comme ça que ça marche, c'est bien plus complexe. Donc j'espère que vous aurez compris pourquoi j'ai tout fait capoter :)

Après toutes ces petites mises au point, revenons-en à ce chapitre-là. Dans celui-ci, vous allez ENFIN (oui, je sais) découvrir ce que Cuddy a dévoilé à Wilson il y a quelques temps et qu'elle a caché à House, jusqu'à maintenant. Là encore, vous aurez droit à un 'feu d'artifice' (n'est-ce pas Mélanie ! ) Je pense que certains d'entre vous s'en doute - ou s'en sont douté à un moment donné - mais il n'y a rien de sûr. J'aimerais donc savoir (en plus de vos diverses impressions) si vous aviez mis le doigt dessus sans me le dire ou non. Et ne vous inquiétez pas, je ne mords pas ! x)

Sur ce, je vous remercie pour tous vos encouragements et compliments qui me font vraiment plaisir. Grâce à vous, cette fiction raconte une histoire (autre que ce qu'il y a dans ces lignes) J'espère que vous comprendrez.

N.B. : Rose pâle était le précédent chapitre. D'anthracite se teinte celui-ci. (Lisez, vous allez vite comprendre)

Good Read ;)


Chap' 14

Dans son bureau, la jeune femme avait eu bien du mal à oublier ce qui s'était passé. Il y a un peu plus d'un mois, elle était loin de se dire qu'elle allait passer aussi bien au-dessus de tout ça. Cependant, si le diagnosticien était le seul à en être au courant, il ne l'était pas pour autre chose, une chose dont elle avait beaucoup de mal à lui faire part… Et comme si le simple fait de penser à lui pouvait le faire venir, il entra dans la pièce dans un fracas théâtral, ou peut-être pas autant qu'on aurait pu le croire. Ses sourcils étaient froncés, son regard froid, presque empreint de mépris. Il avait un air grave sans une trace de plaisanterie. Il s'avança jusqu'au centre de la pièce en ne détournant aucunement son regard de la Doyenne. Cette dernière le regarda avec curiosité et méfiance, se demandant pourquoi une telle fulmination qui n'allait pas tarder à devenir imminente.

Depuis quand ?

Ses grands yeux teintés de gris se voilèrent ; elle avait compris. Une question comme celle-ci aurait pu causer un quiproquo, mais pas pour elle. Il voulait parler de ce qu'elle ne lui avait pas dit mais qu'il avait fini par découvrir. Cette chose qu'elle avait dissimulée jusqu'à en faire un secret. Un secret qu'elle avait gardé pour elle, ou presque. Cette chose dont elle ne lui avait pas parlé par peur et parce que ça n'avait jamais été le bon moment. Mais un secret comme celui-ci ne reste pas dans l'ombre éternellement. Il fallait bien qu'elle s'explique un jour, il aurait fallu qu'elle le lui dise avant qu'il ne le découvre lui-même mais…

Bientôt deux mois.

Inutile de lui préciser à quel moment tombait cette période, il avait vite fait le calcul.

Quelqu'un d'autre est au courant ?

Les épaules de la directrice s'affaissèrent lorsqu'elle se plongea dans ses souvenirs…

FLASH BACK

Ce jour-là, elle l'avait bipé. Depuis la veille, elle était au courant d'une nouvelle aussi réjouissante que bouleversante. Au début, elle n'avait pas su si elle devait se sentir remplie de joie ou totalement affligée. Une chose avait été sûre : elle devait en parler à quelqu'un. Pas au concerné, pas à ce moment-là. Elle savait qu'il était en droit de savoir et qu'il fallait qu'il le sache. Seulement elle n'avait pas la force pour ça, bien que ce n'était pas faute d'essayer de se répéter mainte et mainte fois que, advienne que pourra, elle devait se lancer. Il avait fallu qu'elle en parle à quelqu'un, et ce quelqu'un n'avait été autre que Wilson.

Vous m'avez bipé, qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il en entrant dans son bureau.

Asseyez-vous, il faut que je vous parle.

L'oncologue s'exécuta et lança un regard interrogateur à son interlocutrice qui commençait à faire les cent pas.

De toute évidence c'est personnel. Je vous trouve angoissée et je doute que ce ne soit pour…

Je suis enceinte.

Le visage de l'homme se figea dans un rictus de stupéfaction. Après avoir pris quelques secondes nécessaires à l'assimilation de cette nouvelle, il bégaya un instant avant de reporter son regard sur la jeune femme, toujours en train de poursuivre son marathon. Ravi pour elle, il devint toutefois sceptique en apprenant que son meilleur ami ne savait rien de tout ça. Quelque part, il se sentait pris entre deux feux et était loin d'aimer ce sentiment.

Vous comptez le lui dire tout de même ?

Oui mais… Je n'en ai pas le courage, il va me haïr pour ça. Confia-t-elle en s'asseyant enfin sur le canapé.

Gardez-le. Ne laissez pas passer cette chance ou vous le regretterez toute votre vie.

C'est ridicule, j'ai l'impression de devoir choisir entre mon rêve et l'homme que j'aime et je…

Alors vous l'admettez enfin !

La Doyenne fixa son confident et, comprenant qu'elle avait lâché le morceau, se mordit la lèvre inférieure.

Eh bien félicitations parce que vous êtes la première !

Vous devez vraiment me trouver horrible…

Ne dites pas ça, ce n'est pas vrai. Mais il faut que vous lui parliez, Lisa.

FIN DU FLASH BACK

Wilson…

Et depuis ce jour, elle n'était pas parvenue à lui en toucher deux mots. Parfois, la volonté seule ne suffit pas…

Alors comme ça mon meilleur ami est au courant avant moi !

Je comptais te le dire, j'ai essayé mais… Elle n'acheva pas sa phrase et se passa une main sur le visage. Comment l'as-tu découvert ?

Ah, la question tant attendue ! D'abord, ton humeur irascible. T'étais de plus en plus nerveuse et irritable, quoique vous les femmes vous l'êtes tout le temps, et ça n'avait rien à voir avec ce qui s'était passé. Ensuite, j'ai remarqué que tu t'étais mise au déca. Sans parler du fait qu'en ce moment tu as envie de t'envoyer tous les fruits rouges du monde. Et pour terminer, ton obsession pour ce bébé âgé d'à peine un an qu'on a sauvé in extremis de la mort il y a de ça bientôt deux semaines. Et ne me dis pas « oui mais les enfants c'est différent » ! J'ai eu, tu sais, comme un pressentiment en te voyant limite lui tenir la main ! S'exclama-t-il, ayant bien du mal à contenir un certain sentiment de trahison. Il reprit, le ton ironique. Satisfaite ? J'aurais cru que tu ne m'aurais même pas posé la question !

Immobile, les yeux dans le vague, elle ne dit rien et prit en compte chacune de ses paroles.

Quand je pense à toutes ces soirées passées auprès de toi alors que tu portais l'enfant de l'autre enfoiré ! S'indigna-t-il en lui dissimulant une certaine tristesse qu'elle réussit tout de même à capter.

Elle releva aussitôt la tête vers lui et put lire dans ses yeux le mépris lié à la colère qu'il pouvait ressentir à ce moment-là. Elle vit aussi une part de peur, d'appréhension et le comprenait tout à fait. Elle allait lui dire la vérité parce qu'elle n'avait plus rien à cacher, plus maintenant. Parce qu'elle serait soulagée de ce poids, elle ne lui mentirait pas. Elle n'avait plus aucune raison de lui mentir. Raisonnablement, ça ne servirait à rien.

Ce n'est pas de lui.

Bah tiens ! Non mais parce qu'on n'a encore jamais vu de violeur offrir un préservatif à sa victime !

Parce que tu crois que toi tu en as mis un ! Répliqua la Doyenne, ne se laissant pas démonter devant son intonation colérique malgré que le mot 'victime' résonnait en elle comme un coup de poing en pleine poitrine.

L'homme la regarda sans faire le moindre geste. Là, elle marquait un point. Depuis quand était-il question de marquer des points ? Il se maudit… se maudit jusqu'au plus profond de lui-même. Et si jamais elle avait raison ?

Je l'ai appris quatre jours avant ce qui s'est passé. Poursuivit-elle plus calmement.

Et tu crois vraiment que je vais te croire ? Questionna-t-il froidement.

Il… Il n'a pas été jusqu'au bout. L'informa la jeune femme d'une faible voix, comme honteuse. C'est arrivé quand on a couché ensemble, House.

Elle essaya de rester calme et ne bougeait pas de la place où elle se trouvait, debout devant son bureau. Lui, il n'arrêtait pas de faire les cent pas depuis la dernière phrase qu'elle avait prononcée.

Qui me dit que tu ne me racontes pas des bobards dans le seul but de me faire passer pour l'auteur de tout ça ?

Je l'avais déjà dit à Wilson…

Il la regarda et son visage devint hermétique. Elle ne pouvait plus déterminer quoi que ce soit en lui mais il y avait une telle tension qu'il semblait être électrifié. À présent immobile, mains en appui sur sa canne, son regard n'était pas noir mais plutôt sans expression et totalement vide. Il déglutit difficilement et resta figé pendant que la jeune femme continuait de parler.

Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je sais que j'ai été stupide et je comprends que tu ais des doutes. Mais je n'ai rien pu te dire et après ce qui est arrivé… Je ne pouvais pas.

Il ne dit rien, se contentant de regarder le sol avec entêtement. Le voir impavide ne fit que l'agacer.

Dis quelque chose !

Dire quoi ? Répliqua-t-il en haussant le ton. Il n'y a rien à dire… Je ne te demanderai qu'une chose.

Craignant de comprendre là où elle pensait qu'il voulait en venir, elle se tendit en une fraction de secondes.

Non… Tu sais très bien que je ne peux pas faire ça…

Je ne te le demande pas. Mais ne t'attends pas à ce que ça nous rapproche.

Quoi ? Mais…

Tu as très bien compris, c'est non ! Il est hors de question que je joue ce rôle-là. Tu ne l'as peut-être pas voulu mais maintenant que tu as choisi, ça sera sans moi.

Atterrée, il lui sembla qu'à un moment donné son cœur cessa de battre et que son cerveau manqua cruellement d'oxygène au point de lui donner des vertiges.

Tu… me demandes de faire un choix !

Et sans surprises, c'est pour cette chose que tu as dit oui !

Cette chose ? Comment est-ce que…

Bah quoi ? Ce n'est rien de plus qu'un embryon et…

Et tu es son père ! Finit-elle par le couper, accablée par ses propos.

Son géniteur, rien d'autre. Du moins si j'en crois ce que tu dis.

Les larmes ne coulaient pas mais ça n'allait pas tarder. Elle sentait son crâne bouillir. Une chaleur colérique l'envahissait. Plus elle le voyait, plus elle avait l'envie folle de le tuer. Et ce n'était sûrement pas qu'au sens métaphorique. Elle n'en revenait pas.

Sors d'ici…

Quoi, tout ça parce que j'ai dit un truc qui ne t'a pas plu ?

Sors de mon bureau, je ne veux plus te voir ! Ordonna-t-elle sans équivoque.

Il la regarda droit dans les yeux. Ce n'était pas un regard rempli d'incompréhension, de défit qu'il lui lança mais un regard ternis par l'audace qu'il avait osé lui faire. À l'instant même, une infime partie de lui connut le regret de lui avoir parlé ainsi. C'était un regard qui la transperça avec douleur et tristesse avant que ses propres yeux ne s'embuèrent et que ses joues ne s'humidifièrent. Les mots pleurent alors que les larmes parlent…

TBC…


Réactions ? Sincèrement, si ça vous 'heurte' de trop dites-le moi.

Et rappelez-vous : cette histoire se déroule courant saison 3. Cuddy n'a fait aucune tentative de FIV et ne connaît aucune difficulté à ce niveau-là.

J'imagine que ce chapitre vous a particulièrement surpris. J'attends donc vos sincères impressions sur ce que vous venez de lire.

Au niveau de mon point de vue, je vous avoue que je ne suis pas vraiment satisfaite de ce chapitre. House me paraît trop 'piquant' après ce qu'il a vécu avec Cuddy, même si je me devais de le faire réfractaire un minimum pour que ça cadre avec son personnage. Bref, je n'en dirais pas plus…