Hi, everyone ! Ow, comme vous m'avez manqué, c'est incroyable ! Tout d'abord je tiens à vous présenter des excuses. Cela fait exactement 36 jours que je n'avais pas updaté cette fic… C'est affreux. Moi-même je ne comprends pas. Je n'ai plus d'exams à passer depuis quelques temps déjà et pourtant j'ai trouvé le moyen de ne pas avoir eu le temps d'écrire la suite… I'm unforgivable :/

Bref résumé (n'est-ce pas, Chibi :p ) : Brazzi (le Lieutenant de police) a arrêté Benoît pour l'agression de Cuddy. Depuis que House a découvert la grossesse que Cuddy lui avait caché, la relation entre eux s'est dégradée. Convaincu que l'enfant n'est pas de lui, le diagnosticien se montre hostile vis-à-vis d'elle et ne veut rien savoir. Pris entre deux feux, Wilson aimerait voir ses amis se réconcilier… Dans le chapitre précédent, House était passé chez Cuddy pour tenter d'expliquer à la jeune femme les raisons qui le poussaient à réagir ainsi, en vain. Il avait ensuite tenté de la rassurer quant à la réminiscence qu'elle venait d'avoir concernant son agresseur, puis était parti.

Voilà, j'espère avoir éclairci les choses. Après une absence comme celle-ci ça me paraissait nécessaire.

À Monica : contente que ma fic te plaise toujours :) Baci (oui, j'essaie de retenir quelques mots en italien car c'est une langue qui me plaît et que j'ai des origines de ce pays)

Sur ce, j'espère que ce chapitre vous plaira. Pour ce qui est de l'attente que je vous ai infligée, défoulez-vous une bonne fois pour toute. Parce que voyez-vous dans exactement 10 jours je vois Dieu donc jusque-là vos réflexions me passeront au-dessus, je suis intouchable ! XD

Good Read ;)


Chap' 18

Le 22 Octobre, soit dix jours après la petite conversation que les deux protagonistes avaient eu, le néphrologue se posait toujours beaucoup de questions. Il n'avait rien dit à Wilson, et celui-ci ne lui avait rien demandé. Cependant, même s'il savait que lui en toucher deux mots allait quasiment le faire jubiler de satisfaction, House ressentait le besoin de lui parler de cette discussion. Il quitta la salle de radiologie et laissa son équipe faire les examens demandés. Lorsqu'il ouvrit théâtralement la porte du bureau de son ami, il fut comme soulagé de voir ce dernier en train de terminer une conversation téléphonique avant de raccrocher.

Quand les gens sont au téléphone, ils n'apprécient pas forcément d'être dérangés par une énergumène qui rentre comme dans un moulin telle une tornade !

Tu t'entends parler ? Demanda-t-il en plissant les yeux. À ce que je sache tu n'es pas 'les gens' et je ne suis pas un cyclone. Se défendit railleusement le diagnosticien en allant prendre place sur la banquette.

Le plus jeune ne répondit rien, se contentant de secouer la tête d'un tel automatisme qu'il ne s'en rendit pas même compte.

Tu devrais carrément leur envoyer une lettre recommandée pour leur annoncer leur condamnation, ça t'éviterait de gaspiller ta salive pour rien. Continua le grand caustique, testant les limites de son ami.

Comme si ça se faisait !

Et un coup de fil, tu crois que c'est mieux ?

Tu n'es pas là pour me faire la leçon. Qu'est-ce que tu veux ? Demanda Wilson, à la fois pressé de couper court à cette conversation qui ne mènerait nulle part et curieux de connaître les vraies raisons de sa présence ici.

Un silence s'installa durant quelques secondes. House perdit cet air jovial qui, jusque-là, était peint sur son visage. À présent, il faisait doucement rebondir l'embout de sa canne contre le sol recouvert de moquette. Il sentait le regard insistant et quelque peu inquisiteur de son ami posé sur lui et cela ne l'enchanta guère. Ses épaules se soulevèrent légèrement avant de s'affaisser l'instant d'après. Dans un soupir, il souffla :

Elle m'en veut encore.

L'oncologue acquiesça discrètement, l'air de rien.

Bien sûr qu'elle t'en veut encore, et c'est normal.

Normal pour quoi ? Demanda-t-il idiotement. Je sais bien que c'est logique, je ne dis pas le contraire. Je sais que je lui ai fait du mal tant de fois. Il fit une pause, les yeux perdus dans l'espace vide de la pièce. J'aimerais juste que les choses soient différentes.

Ce n'était qu'à demi-mot mais Wilson n'avait pas eu de mal à comprendre ce qui se cachait réellement derrière cette confession. Il ne cessa de le regarder, son regard toujours rivé sur lui comme s'il ne pouvait s'en défaire. Il ouvrit la bouche, puis la referma. Cette opération se répéta plusieurs fois. Serait-ce une forme de maturité ? Il osait à peine y croire.

C'est une bonne chose. House leva les yeux sur lui. Tu reconnais avoir commis des erreurs et maintenant tu veux arranger ça, parce que tu l'aimes.

Bien sûr, ça explique tout ! Mais non.

La voix du diagnosticien se noya dans le fond de sa gorge, devenant alors à peine audible. Son intonation ironique au début semblait fausse par la suite et même lui ne parut pas convaincu de sa propre réponse. Sans parler du fait qu'il n'étayait pas davantage sa théorie.

Répète-moi ça ? Intervint son ami, plus qu'incrédule. Regarde-moi droit dans les yeux et ose me dire que ce n'est pas le cas.

Mis au défit, House ne fit que la moitié de ce qui lui était demandé : il le regarda droit dans les yeux. Rien ne sortit de sa bouche. Rien avait à en sortir. Quelques secondes plus tard, il détourna son regard et un soupir incontrôlé lui échappa. Sans doute inconsciemment, la paume de sa main vint frotter d'avant en arrière sa cuisse. Ce geste ne passa pas inaperçu aux yeux de Wilson, cependant il se garda bien d'en relever le fait.

Sans un mot de plus à l'intention de son ami, il se leva, claudiqua jusqu'à la porte et quitta la pièce sous l'œil vigilant de son confrère. Ce dernier pensa tout de suite, comme instinctivement, à aller parler à la Doyenne, mais après tout à quoi cela allait-il servir ?

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Trois jours plus tard ; le 25 Octobre 2007.

Les deux hommes avaient prévu de se retrouver pour leur soirée poker habituelle. L'oncologue se rendit compte que ça faisait bien un mois déjà qu'ils n'en avaient pas fait un, force est de reconnaître que ça lui manquait. Sorti de l'hôpital, il alla se préparer pour ensuite passer prendre le diagnosticien chez lui. Le lieu de rencontre ne se trouvait qu'à quelques kilomètres de là, en bordure de la ville. Durant le trajet, les deux médecins n'échangèrent que très peu de mots. S'il n'y avait pas eu la radio, l'atmosphère dans cette voiture aurait été bien perturbante. Le chef du service des diagnostics articula quelques sons sous la voix de Dave Gahan qui prêchait I feel you. Il en avait horreur. Peut-être ne lui aurait-elle pas déplu si elle ne lui rappelait pas certaines choses qu'il avait vécu avec elle à l'Université. Cette chanson n'avait pas été l'une de ''leurs chansons'' puisqu'à l'époque elle n'existait pas encore, mais il se souvint qu'à sa sortie en 1993 il s'était replongé dans les souvenirs qu'il avait gardé de cette unique nuit estudiantine. Certaines images de ce passé collaient parfaitement avec les paroles et cela lui faisait mal, bien qu'il n'en dirait jamais un mot.

Subitement, il coupa la radio. L'oncologue lui lança un regard sur le côté, un peu surpris. Il pensait avoir nébuleusement compris de par l'histoire de cette chanson, son état d'esprit collait bien avec. Par prudence, il n'osa alors rien dire et se re-concentra sur la route qui était fraîchement humide.

Je ne suis pas sûr que ce type était bien lucide. Dit-il en étouffant médiocrement un rire spasmodique.

Et pourquoi ça ?

Non mais attends, qui perd son fric avec un brelan !

De justesse, Wilson le rattrapa sous le bras, l'empêchant ainsi de tomber piteusement sur son canapé. Il le soutint et le fit s'asseoir sur celui-ci, s'installant ensuite à côté. Plus ou moins avachi, House chercha à tâtons son tube d'antalgiques mais il ne l'avait pas sur lui. Alerte, l'autre homme attrapa alors son cuir de motard et en fouilla les poches, après quoi il lui tendit le flacon de vicodin. Il s'en saisit, gobant deux comprimés qu'il fit glisser avec un peu de bourbon.

Tu ne crois pas que tu as assez bu comme ça ce soir ?

Je ne suis pas saoul.

Non, juste très éméché. Rétorqua Wilson, insistant volontairement sur le ''très''.

Le néphrologue le regarda un instant ; Wilson ne cilla pas. Comme déstabilisé, House détourna le regard, sa main se posant sur son muscle mutilé. Perdu dans ses pensées, il balbutia quelques mots que son ami ne comprit pas avant que ce dernier ne devienne en premier lieu ébahi par ce qu'il entendit.

Tu as raison. Déclara-t-il d'une voix plus éclaircie. Je ne sais pas ce qui serait le mieux Je l'aime.

Surpris de ces mots, l'oncologue ne le quitta pas des yeux, ceux-ci étant ancrés aux siens. '' Pupilles dilatées et paupières rougies. '' Il ne savait pas si cela était dû à la prise d'alcool ou bien si ça résultait d'une ''réaction émotionnelle''. Un long soupir lui échappa ensuite ; frustration et lassitude s'en faisaient ressentir. Se voulant rassurant envers son ami qu'il voyait noyé au milieu de tout ça, le cancérologue prit un ton assuré, ayant décidé d'être franc.

La vie est courte, House. Ne perd pas ton temps à te demander comment agir avec elle et fonce.

Le regard sur l'homme brun, il ne semblait pas comprendre. L'alcool lui brouillait l'esprit, bien qu'il était conscient qu'il avait encore toute sa tête. Les images cérébrales se faisaient floues et sans logique. Ses idées n'étaient plus très claires mais il savait toujours ce qu'il faisait. Prenant conscience malgré son état d'ébriété que la situation lui échappait de plus en plus, House se frotta le cuir chevelu au niveau de la nuque, agacé. Il sentit que l'analgésique commençait doucement à faire effet, la substance opiacée se répandant lentement dans ses veines. Ses paupières se fermèrent quelques instants comme pour lui permettre de calmer promptement cette envie de tout envoyer en l'air. Il déglutit plutôt difficilement et s'apprêta à se mettre sur ses pieds lorsqu'une main s'abattit sur son épaule droite.

Hep hep hep, tu comptes aller où comme ça ?

Le dévisageant, le néphrologue lui lança un regard mauvais.

Je sais ce que j'ai à faire, j'suis un grand garçon.

Il n'est pas question que tu ailles parler à Cuddy dans cet état. Le prévint Wilson, ayant très bien compris là où il voulait en venir.

J'ai une canne et je n'hésiterais pas à m'en servir.

La voix sombre, son ton était menaçant et son regard noir. Subrepticement, le cadet plissa les yeux, se demandant s'il n'était pas en train de se moquer de lui. La réponse lui vint bien vite et il se contenta finalement de retirer sa main.

Et tu comptes lui dire quoi, hein ?

La vérité. Elle doit tout savoir.

Tu crois vraiment qu'elle t'écoutera, qu'elle va te croire ? Interrogea-t-il en étouffant maladroitement un rire incontrôlé, n'ayant pas la moindre idée de ce dont il voulait parler.

Ne faisant pas attention à sa remarque, House se leva. La tête lui tourna pendant trois ou quatre secondes et de furtifs points noirs vinrent entacher sa vision. Il ferma les yeux et secoua légèrement la tête comme pour chasser le brouillard de son esprit.

Non mais attends, tu t'moques de moi ! S'exclama le cancérologue plus qu'il ne questionna.

Sans prêter attention à l'air outré de l'autre homme, l'infirme claudiqua en direction de la porte d'entrée et récupéra son blouson au passage. À présent sur ses pieds avec la mâchoire prête à se décrocher d'elle-même, Wilson eut comme un bug avant de sortir de sa torpeur.

Je ne te donnerai pas tes clés de moto.

En effet, il avait pris soin de les retirer de son épais cuir, pensant ainsi anticiper les futures exubérances de son confrère. Hélas, il semblerait que ce dernier soit insensible à son acte de prévention.

Pas besoin, j'vais prendre un taxi.

En n'ajoutant rien d'autre, House ouvrit la porte et sortit de l'appartement, laissant son ami figé au beau milieu du salon. Quelques secondes s'écoulèrent avant que celui-ci ne réagisse à nouveau. Il le suivit à l'extérieur, claquant la porte derrière lui. Il le rattrapa dans la rue. Le néphrologue avait déjà son portable entre les mains, cherchant dans son répertoire le numéro de cette station de taxis.

Range ton téléphone, je t'amène. Déclara-t-il en enfilant sa veste de mi-saison.

Incrédule, House le regarda en clignant des yeux.

T'as peur que ma simple présence rende bourré le gars qui conduit la bagnole ? Questionna-t-il amèrement sur un ton ironique.

Faut croire que je me soucis même des parfaits inconnus.

Ses épaules se haussèrent pour marquer son indifférence et il ferma le clapet de son Motorola. Clés en main, Wilson se dirigea vers sa voiture et House lui emboîta le pas sans faire preuve de résistance. Il prit place du côté passager et attendit que son ami se décide à allumer le contact, ce qu'il ne fit pas.

Tu reconnais enfin que tu es ivre ?

Il tourna la tête sur sa gauche et regarda Wilson qui était dans l'attente d'une réponse.

Je ne suis pas saoul.

Dubitatif, l'oncologue s'immobilisa dans un rictus exprimant sa pensée à la perfection.

J'ai bu, c'est vrai. Mais je sais encore ce que je dis alors dépêche-toi avant que ça ne soit plus le cas.

Les mains refermées sur le volant, l'homme brun l'observa. Il se demandait pourquoi il le faisait, pourquoi est-ce qu'il l'emmenait là-bas alors qu'il n'était pas en pleine possession de ses capacités mentales en dépit du fait qu'il lui assurait être tout à fait cohérent. Pourtant, il démarra sa Volvo et prit la direction de cette coquette banlieue paisible. Cette fois-ci, l'homme n'avait pas allumé la radio par précaution, voulant éviter à son ami d'éventuels retours dans le passé.

Le truc c'est pas de s'en soucier mais de s'en méfier. Fit remarquer le grand caustique un moment après.

Ses lèvres se rehaussèrent sans que son voisin ne le vît. Dans le fond il n'avait pas tort, Wilson le savait bien mais c'est comme si le fait de se soucier des autres était inscrit dans ses gènes. Le barbu regardait défiler les arbres à travers la vitre, reconnaissant sans peine cette rue. En huit minutes de trajet, c'est la seule chose qui ait été dite.

TBC…


Si tout va bien, ma prochaine update ne se fera pas dans 1 000 ans. Sauf si je décède avant, un certain 9 Juillet 2013 x)

- Kisses to you and see you soon -