Hi, everyone ! Si cette suite vous est postée, c'est la preuve irréfutable que je ne suis pas décédée suite au concert de Hugh Laurie. Mais entre nous j'ai bien failli rendre mon dernier souffle une fois devant lui (certaines personnes sauront de quoi je parle ^^ ) Waouh, j'ai vu DIEU ! *_* Bref, c'était juste la p'tite partie vous indiquant que comme vous l'espériez (je le souhaite :p ) je suis toujours en vie ! XD
Concernant cette suite, je vais tout de même vous apporter quelques petites infos histoire de vous faire un p'tit rappel : House et Wilson ont passé la soirée ensemble, attablés devant leur poker habituel. Une fois rentrés, House décide fermement d'aller chez Cuddy ; Wilson l'y accompagne.
Voili-voilou ! Maintenant je vais vous laisser découvrir ce chapitre en espérant comme d'habitude que ça vous plaira. Et surtout n'hésitez pas à me donner vos impressions, c'est gentil :)
A Monica : désolé de cette attente mais j'ai vraiment l'impression de manquer de temps -' Cela dit c'est un plaisir pour moi que tu aimes toujours lire cette fic ^_^ Et pour ce qui est de ta proposition j'aimerais bien mais il faudrait que je trouve le temps pour ça (au pire je te ferais signe dans un MP :p ) Merci à toi pour ta fidélité, ça me fait très plaisir ;D
Good Read ;)
Chap' 19
La journée avait été dure, tout du moins éprouvante pour une femme enceinte de quatre mois. Certes elle n'avait plus de nausées mais les courbatures étaient de plus en plus fréquentes et diverses douleurs avaient fait leur apparition. Allongée dans son lit, elle avait les mains posées sur son ventre et suivait le rythme de sa respiration comme pour se détendre. Elle venait tout juste d'entamer son quatrième mois de grossesse et pourtant elle n'avait encore aucune proéminence abdominale mis à part ce petit arrondi ; c'était léger. Ça ne l'inquiétait pas, certaines femmes mettaient plus de temps que d'autres à prendre des formes.
Il était vingt-deux heures cinquante sept lorsqu'elle regarda son réveil, espérant trouver le sommeil dans peu de temps. En se tournant sur le côté gauche, Cuddy attrapa cette taie d'oreiller portant l'odeur du diagnosticien. Depuis son agression, elle l'avait gardée et parfois elle aimait s'endormir en respirant cette odeur qui lui plaisait tant. Il y avait trois mois et demi de ça et pourtant elle avait l'impression que c'était la semaine dernière. Trois mois et demi déjà et tout semblait passer à vitesse grand V. Peut-être était-ce mieux ainsi, sans doute. Il lui semblait que la dernière fois qu'elle avait couché avec House remontait à quinze jours et non quatre mois, qu'il y avait seulement quelques jours qu'il avait fait courir ses doigts sur son corps en lui murmurant de lui faire confiance et non cent quatre. '' Bon sang, tant que ça ? '' Oui, c'était bien mieux ainsi. Elle ne se rendait pas compte du temps qui passait, et le fait de calculer - calculer, oui, ce qui prouve bien qu'elle a un certain manque - lui noua la gorge. Elle sentait la chaleur lui monter au visage, les larmes lui piquer les yeux. Elle avait bien conscience qu'elle devait avoir l'apparence d'une petite fille et haïssait cette vulnérabilité, mais personne ce soir n'allait lui jeter la pierre et encore moins aux vues de son statut de femme enceinte. Dans sa main, elle resserra ce bout de tissu. Il était disparu, c'est la seule chose qui restait de lui ; ça et l'enfant qui se développait en elle.
Environ dix minutes plus tard, alors qu'elle sentait Morphée venir la chercher pour l'emmener dans les tréfonds de ce Néant récupérateur, la Doyenne sursauta. Il y avait bien du bruit dans l'entrée, elle n'avait pas rêvé. Des coups donnés contre la porte. À une heure aussi tardive, elle fut un peu surprise. Repoussant les couvertures, elle enfila rapidement un gilet sur ses épaules dénudées et s'aventura dans le couloir. À travers le judas, elle donna un coup d'œil et reconnut son chef d'oncologie. La porte se déverrouilla et elle lui lança un regard interrogateur.
Wilson ? Quelque chose ne va pas ?
Intérieurement, l'homme sourit amèrement. C'était plus à elle qu'il risquait d'arriver quelque chose et non à lui. Cela dit il pouvait très bien comprendre cette inquiétude qui flottait dans ses yeux. Il est vrai qu'il avait pris l'habitude de passer la voir chez elle régulièrement, mais jamais ce n'était si tard. Le brun au visage lisse se décala et laissa ainsi apparaître son acolyte que la jeune femme n'avait jusque-là pas remarqué. Il ne comprit qu'à cet instant que désormais son inquiétude allait avoir House pour origine, ce qui ne le rassura pas plus que ça.
Qu'est-ce qui se passe ?
Je suis désolé, il tenait vraiment à…
Faut qu'on parle. Coupa le diagnosticien, n'ayant visiblement pas l'intention de faire traîner les choses.
Il fit d'abord un pas et tangua légèrement. Cuddy fronça les sourcils. Arrivé devant elle, il entra sans en demander l'autorisation et elle dut se décaler sur la gauche si elle ne voulait pas qu'il lui rentre dedans. Wilson lui lança un regard désolé avant de suivre la jeune femme à l'intérieur. Au milieu du salon, le logicien passait sa main sur sa joue, frottant sa barbe en signe d'agacement, d'impatience, et peut-être aussi de nervosité. Intriguée par ce comportement, Lisa regarda à nouveau le cancérologue qui n'avait pas été plus loin que l'arche qui donnait accès à la pièce, pensant trouver dans son expression quelque chose qui puisse la rassurer. D'un automatisme pour le moins consternant, il pinça les lèvres puis ferma longuement les paupières en guise de réponse. Il était mal à l'aise dans cette situation et elle le comprit très bien.
Ça n'peut pas continuer comme ça, on a des… euh…Il prit appui sur sa canne à l'aide de ses deux mains et baissa la tête en soupirant bruyamment, luttant contre l'alcool qui tentait de le faire sombrer dans ce trou béant qu'est l'inconscience. Trucs… des trucs à régler.
Ses deux amis le regardèrent, impuissants face à son état de dégénérescence. Instinctivement, Wilson se rapprocha de sa patronne, restant dans son dos à seulement quelques centimètres d'elle. Depuis le temps qu'il le connaissait il savait bien qu'il ne lui ferait rien mais il semblait toutefois sceptique.
Bordel…Souffla House en se massant le front. Wilson, va-t'en.
Je ne suis pas sûr que…
Rentre chez toi j'viens de t'dire.
Incertain quant à ce qu'il devait faire, l'oncologue interpella la jeune femme en posant une main sur son épaule.
Vous pensez que ça va aller ? Demanda-t-il d'une voix pas très élevée.
Pour toute réponse, elle se contenta d'acquiescer avant de le raccompagner jusqu'à la sortie. Une dernière fois, Wilson se retourna vers elle, voulant avoir son approbation.
Vous êtes sûre que tout ira bien ?
Ne vous en faites pas, il a juste besoin de dormir. Assura-t-elle en se donnant contenance.
N'hésitez pas si vous avez besoin.
Sur ces derniers mots, Wilson regagna sa voiture garée le long du trottoir. Elle s'empressa presque un peu trop vivement de refermer la porte. Le dos contre celle-ci, elle resta dans cette position le temps de ravaler les larmes qu'elle s'efforçait de retenir. Elle partit ensuite dans la cuisine et décida de se préparer un thé. Elle versa l'eau dans la bouilloire et la mit en route. Elle n'aimait pas l'état dans lequel il était et par conséquent elle avait pris la décision de l'ignorer, de le laisser seul juste quelques minutes le temps que les choses se posent un peu. Sauf que les choses ne se poseraient pas en cinq minutes, et ça elle ne l'avait pas envisagé. L'eau était déjà frémissante. Depuis combien de temps se trouvait-elle là ? Elle éteignit l'appareil et versa le liquide qui ne tarda pas à perdre sa limpidité dans la tasse. Derrière elle, la jeune femme entendit claudiquer, ce qui ne l'étonna guère. Elle but une bonne gorgée malgré la chaleur de la boisson puis se retourna vers lui lorsqu'il prit la parole.
J'ai a t'parler.
Et tu crois vraiment que je vais t'écouter dans l'état où tu es ?
Ignorant ses mots, l'homme négligea ce qu'elle venait de dire et quitta la cuisine. Exaspérée, Cuddy le suivit jusque dans le salon, délaissant pour le coup sa tasse de thé au citron. De toute façon elle n'en aurait plus envie dans les minutes qui allaient suivre. Tournant le dos à la bibliothèque qui recensait livres médicaux et romans - pour la plupart - à l'eau de rose, il l'attendait de pied ferme, la tête basse. Elle se présenta à lui à l'entrée de la pièce, le fixant sans pouvoir savoir ce qu'il pensait réellement, ce qu'il attendait exactement d'elle.
Assieds-toi.
Ça l'aurait étonné ! Elle se mit les mains sur les hanches et continua de le regarder, la tête légèrement penchée sur le côté. C'était quoi ce cirque ?
Je ne vais certainement pas m'asseoir et attendre que tu débites tes âneries !
Lisa, commença-t-il en haussant le ton, comme pour lui prouver que c'était nécessaire qu'elle se plie à sa volonté, avant de reprendre plus doucement, va t'asseoir.
Les yeux en mydriase, il la perça du regard, ses pupilles figées droit au fond des siennes. Elle ne broncha pas mais laissa tout de même s'échapper un soupir. D'une part elle n'aimait pas être commandée, être dirigée de la sorte comme une petite fille obéissante. D'autre part son ton ne lui plut qu'à moitié, abhorrant cette ivresse alcoolique qu'il laissait transpirer hors de lui.
Elle s'avança jusqu'au canapé et s'y installa en son milieu. Le regardant toujours, elle arqua un sourcil, signe qu'elle attendait qu'il se décide à commencer. Le regard de l'homme croisa le sien comme un coup de vent, et ce fut telle une attaque électrique. Il ferma ses paupières compulsivement, répétant l'action plusieurs fois de suite. Ses yeux lui piquaient. Il savait que bientôt il ne pourrait plus rien dire de constructif ; que bientôt il ne serait plus capable de lui faire part de ses doutes, son incompréhension ou encore ses peurs. Il ne savait plus trop en fait. Pour quelles raisons était-il venu la voir ? Il ferma longuement les yeux, et la réponse lui apparut à l'image de ces monuments désertiques au sommet réduit. Aussi nette et imposante que ces constructions antiques. Soudainement il se racla la gorge, la faisant sortir de sa torpeur tout autant que lui.
Je voulais que tu saches…
La tête lui tourna, l'obligeant à ne pas terminer sa phrase. Le temps jouait contre lui, et de toute évidence il savait qu'il n'y arriverait pas ce soir. Il n'avait pas bu dans le but de se saouler, de laisser cette ivresse s'emparer de lui jusqu'à le contrôler tout en le conduisant aux portes de cette douce inconscience. Il avait bu pour se donner le courage qu'il lui manquait pour lui dire ce qu'il ressentait, la façon dont il voyait les choses alors qu'elle était à mille lieux de s'en douter une seule seconde. Deux ou trois verres avaient été de trop, voilà tout.
Sa gorge était sèche et la déglutition ne fut pas facile. La prise d'alcool avait asséché sa muqueuse buccale, rendant son œsophage douloureux à chaque fois qu'il tentait d'avaler le peu de salive qu'il lui restait. Sa vision se tacha une fois de plus de centaine de points noirs et des acouphènes désagréables le firent grimacer. Pendant que sa figure se tordait de douleur, ses phalanges blanchirent sous la pression que sa main exerçait sur le pommeau de sa canne. Elle pensa que ce visage torturé, déformé par la douleur était dû à un ligament sectionné, ou… à un muscle ? Elle se raisonna rapidement, sermonnant son esprit qui voulait le protéger tout en la faisant culpabiliser. Ce rictus de douleur n'avait rien à voir avec sa jambe. L'alcool distordait la réalité, tout comme ses comprimés. Elle se demanda même s'il n'allait pas en gober un ou deux. Il n'en fit rien. Un soupir d'agacement, peut-être aussi d'harassement, franchit la barrière de ses lèvres. Il s'avança maladroitement jusqu'au canapé, se laissant lourdement tomber à la gauche de la jeune femme. Celle-ci tourna la tête vers lui, attendant la suite sans briser cette omerta qui durait depuis plusieurs minutes déjà. Cela dit, House s'en chargea lui-même.
Je suis désolé.
Sa voix était un peu saccagée mais il restait néanmoins compréhensible. Le regard de Cuddy ne bifurqua pas de lui. Elle le regardait, visiblement impassible. Elle ne releva pas et préféra ignorer ces quelques mots. Il était saoul, il n'était pas dans son état normal et donc pas conscient de ce qu'il faisait, de ce qu'il disait. Le pensait-il réellement ? Elle l'espérait mais ne pouvait en être sûre. Dans le doute, elle passa au-dessus de cette soit disant déclaration pour éviter de souffrir une fois encore à cause de cet homme. Grommelant quelque chose d'inintelligible, il appuya sa tête contre l'épaule de la jolie brune. Il était à présent si près d'elle qu'elle n'eut pas de mal à sentir cette odeur de whisky mêlée à celle de son eau de toilette. Elle se mordit la lèvre inférieure car elle dut se retenir de passer outre ses principes, de passer outre le fait que cette odeur d'homme viril lui donnait envie de se jeter sur lui. À moins que cela n'était que l'œuvre de ses hormones. Maudites soient ces dernières.
House, tu devrais dormir. Conseilla-t-elle, aussi bien pour lui que pour elle-même.
Le diagnosticien ne releva pas, se contentant de gémir une nouvelle fois. Elle se décala et finit par se lever pour lui laisser la place. Il se débarrassa de son lourd cuir épais et était prêt à s'allonger lorsqu'il se stoppa net sous le regard que la jeune femme lui lança. Malgré son état d'ébriété il comprit qu'il devait enlever ses chaussures s'il ne voulait pas se coucher sur le tapis comme un canin. Il retira donc les Nike qu'il portait aux pieds et s'étendit de tout son long, sans un mot ni même un regard à l'égard de sa supérieure. Celle-ci n'ajouta rien de plus et s'avança en direction du couloir. Elle éteignit la lumière de la pièce après lui avoir donné un dernier coup d'œil et alla fermer la porte d'entrée à double tour. Le pas lourd, elle regagna sa chambre et essaya difficilement de trouver le sommeil. Il ne devait pas penser sincèrement ce qu'il lui avait dit, et si elle se trompait à ce propos il n'aurait qu'à le lui démontrer quand cette proportion d'éthanol aura quitté son organisme. Elle était troublée par ce qui venait de se passer, totalement perturbée. Rah, encore un coup de ses hormones ! Et si le fait qu'elle soit enceinte n'y était pour rien ?
TBC…
N'ayant pas encore écrit la suite (oui, je sais déjà ce que vous allez me dire alors pas la peine de fragiliser davantage vos pauvres petits doigts ainsi que les touches de votre clavier *une petite pensée à eux s'impose* XD ) vous allez être contraints d'attendre un moment. Je ne peux pas vous dire combien de temps mais à vu de nez je pense que ça ne sera pas demain la veille. Sorry…
