Coucou ! En ce week-end du 15 Août, je vous poste la suite. J'ai du retard en ce moment ; dans mes reviews et autre. Tout ça parce que j'ai pris mon temps libre pour écrire (quand l'inspiration est là, il faut en profiter :) ) Bref, je pense ne pas trop vous avoir fait attendre.

Résumé : Cuddy essaie tant bien que mal de savoir de quoi House était venu lui parler, et celui-ci lui donna brusquement la réponse. Quant à Wilson, il tente de tirer les vers du nez de son ami, en vain. Après être rentré chez lui, l'oncologue a à peine le temps de se détendre que l'ont vient frapper à sa porte…

À propos de la personne mystère, je me suis bien amusée en m'imaginant vos têtes :p

En espérant que ce nouveau chapitre vous plaira et que vous ne serez pas déçu en découvrant qui se cache derrière cette fameuse porte, je vous remercie pour votre fidélité. Je ne pensais pas faire de cette fic une histoire aussi longue (et je ne sais pas vraiment combien elle comportera de chapitres) mais quelque part je m'étonne moi-même. Et après tout, vous pouvez même vous remercier entre vous ^^

Good Read ;)


Chap' 22

Wilson alla ouvrir la porte, ne se doutant pas un seul instant de qui cela pouvait bien être. Il aurait dû. Parce que lorsqu'il vit ses yeux mouillés de larmes, il se dit qu'une brève préparation psychologique aurait très certainement pu l'aider à mieux l'appréhender. Or là il ne sut pas tout de suite ce qu'il devait faire. Qu'importe, le carcinologue se fia à sa nature prévenante qui fonctionna comme un automatisme et posa une main sur son épaule.

Qu'est-ce qui vous arrive ?

Elle ne put répondre, trop préoccupée par ce qui lui trottait dans la tête depuis bon nombre de jours. Elle ne pouvait plus garder ça pour elle, c'était trop dur. Il fallait qu'elle en parle à quelqu'un et c'est tout naturellement qu'elle avait pensé à Wilson. Celui-ci, la voyant toujours accaparée par son image mentale sans nul doute plus que mélancolique, l'invita à entrer. Il n'allait de toute façon pas la laisser sur le pas de la porte alors qu'elle était dans un état qui le laissa amèrement perplexe. Et puis si elle avait choisi de venir le voir, c'était pour une bonne raison. Bien que cette décision résulte plus ou moins de sa propre volonté, elle était là alors qu'importe.

Expliquez-moi ce qu'il y a. Demanda-t-il doucement en ne la perdant pas de vue.

Je JeElle étouffa un sanglot avant de reprendre sans la moindre inspiration au milieu de ses mots. Bon sang, Wilson, qu'est-ce que House vous a dit ? Qu'est-ce qui lui prend ? Pourquoi est-ce qu'il agit comme ça avec moi ? Et pourquoi est-ce que je ne sais rien ?

Calmez-vous, Lisa. Je vous en prie, calmez-vous. Tenta-t-il d'apaiser la jeune femme alors qu'il lui saisissait les épaules.

Mais le contrôle de son geste lui échappa lorsqu'elle se cala contre lui, trouvant refuge au creux de son épaule en continuant de pleurer à chaudes larmes. Sa chemise devint d'ailleurs rapidement humide. Le médecin la laissa faire, ne s'offusquant pas de la manière qu'elle avait de se rassurer. Il passa une main dans son dos, lui caressant l'échine dans un réconfort qu'elle semblait apprécier. Il n'avait pas l'habitude d'agir ainsi ; pas avec elle. Il ne se souvint même pas avoir déjà eu un tel contact avec elle, ce qui était tout à fait logique puisqu'il n'avait même jamais était aussi proche d'elle. Lorsqu'il passait de temps à autre la voir chez elle, l'oncologue gardait toujours de bonnes distances avec elle. Il n'était jamais à moins d'un mètre d'elle, restant dans ce secteur appelé « zone personnelle ». Là, l'espace vital venait plus que d'être empiété. Ma parole, mais qu'est-ce que House lui avait-t-il dit ? Sur cette question, Wilson se reprit en songeant à ce que la jeune femme venait de lui dire un peu plus tôt ; elle non plus n'en savait rien.

Doucement, il la fit se détacher de lui lorsqu'il sentit qu'elle s'était calmée, n'étant frappée désormais que par des soubresauts dus à sa quinte de pleurs. L'encerclant avec une main qu'il avait passé derrière ses épaules, il l'amena à faire quelques pas et la fit ensuite s'asseoir sur la petite banquette qui se trouvait le long du mur, perpendiculaire à la porte d'entrée.

Vous vous sentez prête à m'expliquer ce qui vous met dans un tel état ?

Elle acquiesça timidement, se rendant compte que de toute façon elle ne pouvait plus faire machine arrière. L'aurait-elle voulu ? Elle n'en était pas sûre. Après une profonde inspiration, elle déclara enfin :

Ce matin, House m'a dit que s'il était venu me voir hier soir c'était parce qu'apparemment toute cette histoire insensée le travaillait. Il l'écouta attentivement, prenant soin de ne pas l'interrompre même s'il avait des questions à lui poser. Il m'a aussi dit être désolé mais je ne sais pas de quoi il s'est excusé. La jeune femme soupira, passant une main tout juste tremblante de son front à sa joue gauche. Nous n'avons pas eu une seule conversation sérieuse lui et moi, et pourtant je vois bien que quelque chose le dérange mais s'il refuse de m'en parler ouvertement je ne vois pas comment ça pourrait s'arranger !

Sa voix était devenue amère et désapprobatrice, presque étranglée sur la fin. L'oncologue ne pouvait que comprendre sa tristesse et sa colère. Il aurait tant aimé trouver les mots pour la faire rire, lui redonner ce sourire qui la rend adorable. Mais ça, il ne savait pas le faire. House aurait su la faire sourire largement, la faire rire à s'en faire mal aux côtes. Wilson lui ne pouvait que la rassurer, sans plus. Il pouvait dans une certaine mesure lui redonner confiance, mais il n'y aurait jamais cette petite étincelle en plus grâce à lui.

Il prit une main dans la sienne, plongeant son regard dans le sien.

Je n'étais pas au courant de tout ça. Je veux dire, je ne savais pas qu'il vous avait fait des excuses, et s'il vous en a fait c'est à propos de ce qu'il vous fait vivre ces derniers mois. Cuddy ne cilla pas devant ses propos, mais commençait à sentir les larmes monter de nouveau. Il regrette la façon dont les choses se passent, vous pouvez en être sûre, Lisa. Il s'arrêta l'espace de deux secondes car ce qu'il allait ensuite lui dire était d'une grande importance. Il vous aime.

C'est lui qui vous l'a dit ? Demanda-t-elle, ne s'autorisant pas à y croire.

Son interlocuteur acquiesça d'un hochement de tête. Elle renifla, se trouvant sur l'instant même totalement ridicule. Soudain, d'une manière inattendue et tout à fait remarquable, la jolie brune se remit à pleurer, tristement. Les perles d'eau salée dévalaient ses joues dans un silence inquiétant, ne semblant plus être capables de s'arrêter. Ses frêles épaules furent une fois de plus secouées de ces tremblements anarchiques, aléatoires. L'oncologue la prit contre lui, tentant de calmer ses pleurs, d'anéantir ses craintes. Elle n'aimait pas se montrer ainsi, faible et vulnérable. Triste de ses pensées, elle semblait détruite, perdue, et ce sentiment qu'elle eut d'elle-même ne faisait que faire baisser l'estime qu'elle se portait. Bien sûr ses hormones y étaient pour beaucoup en ce moment, mais elle éprouvait des difficultés à accuser le coup.

La jeune femme se nicha dans son cou, appréciant l'attention qu'il lui portait. Elle avait désespérément besoin de soutient et crevait d'être rassurée. Il lui fallait une sécurité, de la stabilité, un sentiment de protection. Cet homme lui apportait tout cela ; mais c'était insuffisant, inadéquat. C'était de House dont elle avait besoin. L'étreinte que Wilson lui donna parvint à la calmer en l'espace de quelques minutes et elle finit par se décider à se détacher de lui. Après ça, elle n'osait plus le regarder dans les yeux. Croiser son regard l'aurait mise mal à l'aise, tout comme lui certainement. Cependant, le jeune médecin fit un effort. Devant ses joues trempées de larmes, il essuya quelques gouttes de tristesse en passant son pouce au niveau de sa pommette. Ses yeux rougis lui pincèrent le cœur, tandis que cette expression d'anéantissement qui dansait dans ses yeux gris le laissa cloué sur place. Il passa outre ce mal qui lui dévorait le cœur et se leva lui chercher un verre d'eau.

Je vous remercie. Lui confia-t-elle après avoir bu une grande gorgée du liquide totalement limpide.

Vous n'avez pas à le faire, assura-t-il avec une pointe d'autorité dans la voix, je vous dois bien ça. Vous êtes ce que mon meilleur ami a de plus précieux sans même peut-être s'en rendre compte. Je serai toujours là pour vous.

Elle lui sourit, ne pouvant trouver mot à lui répondre. Elle savait qu'elle pouvait compter sur lui, et il venait une fois de plus de le lui prouver. Il lui arrivait parfois de ne pas vraiment savoir ce qu'elle ferait s'il n'était pas là. Ça paraissait idiot, même pour elle lorsqu'elle se mettait à y songer.

Cet ami en qui elle pouvait compter et avoir totale confiance lui proposa de regarder un film si l'envie lui en disait. Il se trouve que l'envie en question était au rendez-vous. Ça la tentait et se détendre un peu - elle l'espérait - lui ferait le plus grand bien. Il venait d'en voir un il n'y avait pas bien longtemps, mais si cela pouvait la détendre un temps soit peu alors qu'importe. Ayant carte blanche face à la sélection que Wilson lui soumit, Cuddy lui fit connaître son choix peu de temps après. Celui-ci se porta sur Manhattan, un vieux film de 1979 qu'elle se souvint avoir déjà vu au moins une fois, il y a bien longtemps. Les quatre-vingt dix minutes qu'elle passa alors furent bienfaisantes pour elle, ainsi que pour son hôte qui la vit au fil du temps être plus détendue. Néanmoins, il ne comprenait pas ce qui l'avait poussé à vouloir regarder un film basé sur les changements au sein d'un couple. Non vraiment ça lui échappait complètement. Peut-être cette œuvre cinématographique représentait-elle quelque chose pour elle, il ne savait pas. Toujours est-il qu'à présent elle ne pleurait plus et la mine qu'elle arborait était moins terne qu'auparavant.

Encore merci, Wilson. Dit-elle avant de recevoir l'instant d'après un regard gentiment affligé de la part de l'individu en question. Elle lui sourit en retour, comme si elle ne pouvait s'empêcher de lui faire connaître sa reconnaissance. Et arrêtez de me regarder avec cet air désespéré, je vais finir par ne plus savoir quoi faire. Plaisanta la jeune femme.

Alors vous, arrêtez de m'exprimer votre gratitude puisque je vous dis que c'est la moindre des choses. Sinon, vous serez contrainte de supporter ces regards désolés à chaque fois. Taquina-t-il à son tour.

Il était rassuré, plutôt content de lui car elle avait souri. Ce ne fut pas un sourire bienheureux qui flottait sur ses lèvres, mais un sourire qui avait plus à voir avec un certain apaisement. Et pour ça, le carcinologue était soulagé, il se sentait mieux pour elle.

Essayez de passer un bon week-end, de vous détendre. Lui conseilla précautionneusement Wilson.

Lisa lui répondit d'un hochement de tête, appréciant intérieurement qu'il lui porte cette attention particulière bien qu'en parallèle elle n'en avait pas envie parce qu'elle ne voulait pas qu'il se fasse du soucis à son sujet. Mais on a tous une personne qui veille sur nous, non ? Si ce n'était pas House, c'était Wilson. D'une manière bien différente.

La porte ouverte, elle se trouvait dans l'encadrement de celle-ci. Ce ''merci'' faillit s'échapper une fois de plus de sa bouche mais elle se rattrapa de justesse, restant l'espace d'un instant figée dans son expression la plus simple. Il la regarda, attendrit, et s'entendit rire au fond de lui. Décidément, il trouvait cette femme incroyable. Par moment - et ça, il se l'avouait seulement à lui-même - , il voyait ce qui chez elle faisait craquer le diagnosticien. Du moins le pensait-il. Se rapprochant d'elle d'un pas, il l'embrassa sur la joue gauche, comme il lui arrivait de le faire quelquefois.

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Elle avait suivi les conseils de son ami et s'était détendue durant le week-end. Profitant du fait qu'elle n'avait pas à mettre les pieds dans son hôpital, la Doyenne avait bien pris le temps de décompresser, de souffler un peu. Elle n'avait ouvert aucun dossier et s'était plongée dans un bon bouquin - La ferme africaine, de Karen Blixen (paru sous le nom de Isak Dinesen). Elle s'était perdue dans ce roman autobiographique relatant les dix-sept années que la Baronne danoise a vécue en Afrique avant que l'Europe occidentale n'entre dans la Seconde Guerre Mondiale. La jeune femme s'était laissée absorber par cette lecture décrivant cette magnifique nature sauvage et les particularités de la vie là-bas. Secrètement, c'était un continent qu'elle affectionnait beaucoup.

Elle avait également prit du temps pour s'aérer, se changer les idées. Un parc qu'elle aimait bien était celui qui se trouvait à quelques rues de sa maison. Elle y était allée pour profiter du soleil couchant. La vue là-bas y était d'une beauté qu'elle n'arrivait pas à exprimer. L'étoile rouge se fondait dans un horizon sans immeubles, sans la moindre trace d'urbanité. Ce tableau vivant la captivait, perçant sa sensibilité la plus délicate. Aussi souvent qu'elle le pouvait, elle y allait admirer ce spectacle pour le moins merveilleux. C'était à l'automne qu'il était le plus beau. Elle n'avait donc pas mis son envie en restriction est avait été s'asseoir sous le vieux Charme qui surplombait le petit plan d'eau se trouvant à environ huit ou neuf mètres en contrebas. Elle était ensuite rentrée à pieds, revigorée de cette vue magnifique aux couleurs rougeoyantes et aux odeurs dépaysantes.

Aussi avait-elle appelé sa sœur, lui disant qu'elle avait à lui parler et qu'il faudrait qu'elles se voient le week-end prochain. La cadette avait largement approuvé cette idée. Depuis que Lisa était devenue gestionnaire du Princeton-Plainsboro Teaching Hospital, les deux sœurs n'avaient que rarement l'occasion de se voir. Une journée passée ensemble allait leur faire le plus grand bien. Outre cet enthousiasme, Julia se demandait ce qui pouvait bien amener son aînée à vouloir qu'elles se rencontrent rapidement. Toutefois, elle était restée dans l'ignorance malgré son insistance.

Et en parlant de nouvelle à déclarer, la Doyenne s'apprêtait à dévoiler la nature de son état à la totalité de ses employés. En ce lundi 29 Octobre 2007, Cuddy avait pris la décision de mettre enfin tout le monde dans la confidence. Plus de non-dits, plus de secrets ; du moins en partie. À peine était-elle arrivée dans l'établissement qu'elle avait fait réunir le Conseil d'Administration en salle de réunion pour leur faire part de sa grossesse. Inutile de dire que tous en sont restés bouche bée. « Nous allons être amenés à nous revoir pour discuter plus amplement de ceci, Docteur Cuddy. » Voici la seule chose qui fut dite par le Président du Conseil d'Administration.

Maintenant que ses supérieurs hiérarchiques étaient au courant, elle allait faire en sorte que ses employés le soient aussi. C'est en fin de matinée qu'elle convoqua ses chefs de service, les mettant à leur tour dans la confidence. Certains d'entre eux ne purent cacher leur stupéfaction, arrondissant les yeux à tel point qu'ils auraient pu en perdre leurs globes oculaires. D'autres pâlirent à l'entente même de ses paroles, ne s'étant jamais préparés à apprendre une telle nouvelle. Et d'autres encore se contentèrent de la plus simple des politesses, la félicitant pour certains de manière plus ou moins franche sans poser de question. Pour ce qui était du reste du personnel, celui-ci apprit la nouvelle en parcourant des yeux les quelques lignes d'une note de service que la jeune femme fit passer dans la journée.

Au niveau du service des diagnostics, les réflexions étaient au cœur de la discussion. N'ayant aucun cas en cours, l'équipe de House était en train de passer son temps à analyser la situation. La médecine ? Inexplicablement, celle-ci avait disparu et ça serait bientôt dans les services secrets affiliés aux agences matrimoniales que les jeunes gens allaient se recycler aux vues des spéculations qui s'y faisaient en ce moment même.

Je savais bien qu'il y avait quelque chose de nouveau ! S'exclama le neurologue, fier de ne pas s'être trompé. Mais si je m'étais attendu à ça

Et moi dont ! Surenchérit sa jeune collègue en ne se donnant pas la peine de masquer son air dépité.

Foreman se tourna vers elle, étonné.

Je ne te pensais pas si méprisante, même envers Cuddy !

Mais peut-être que Cameron est jalouse. Fit remarquer l'urgentiste, touillant son café l'air de rien.

Je ne suis pas jalouse de Cuddy ! Se défendit offensivement la jeune femme, le regard amèrement noir d'un sentiment qu'elle-même n'aurait pu nommer.

Il posa son regard bleu-vert sur elle, désapprobateur. Sa tasse à la main, il prit place non loin d'elle et, avec l'esquisse d'un sourire goguenard au coin des lèvres, Chase répliqua.

Bien sûr que non, pas du fait qu'elle soit enceinte. Juste du lien qu'il y a entre elle et House.

Qu'est-ce que tu racontes ? Il n'y a rien de plus entre eux que ce qu'il y a entre lui et nous trois !

Ah ! S'exprima-t-il vivement. Comme si tout allait nous être révélé !

C'est pas bientôt fini tous les deux ! S'agaça le neurologue, épuisé de voir ses collègues se chamailler pour bien peu de chose.

Les deux concernés stoppèrent de suite leur querelle, se tournant dans le même temps en direction du médecin qui leur somma de se taire. Mains en appui sur le dossier de la chaise qui se trouvait devant lui, Foreman baissa la tête avant de souffler, désespéré de voir ses confrères se disputer de la sorte pour des détails qui ne les regardaient pas. Le silence revint dans la pièce et c'est à cet instant que leur patron entra dans celle-ci, sans rien laisser transparaître, comme à son habitude.

On vient d'amener aux urgences un homme présentant un trouble du rythme suivi de convulsions occasionnelles. Présenta-t-il d'une voix plate. Je veux que vous preniez ce cas.

L'ordre donné, le néphrologue quitta la salle des diagnostics comme il y était entré : le plus simplement du monde. Ses trois employés se regardèrent tour à tour, ne sachant pas trop quoi penser de cette fugace apparition. Quoi qu'il en soit, les jeunes médecins se levèrent et partirent effectuer ce qui venait de leur être assigné.

En fin de journée, House passa dans le couloir du quatrième étage. Il venait de quitter la chambre de son patient. En effet, il avait décidé de remplir convenablement ses fonctions et était allé se présenter et faire un brin de causette avec ce dénommé Klaus… Tiens, il avait oublié son nom. Peu importe, de toute façon il ne se souviendrait plus non plus de son prénom une fois rentré chez lui. Rentrer chez luiIl jeta un furtif coup d'œil à sa montre et constata qu'il était dix-huit heures passées de trois minutes. Comme tous les lundis, House terminait une heure plus tard que les autres jours de la semaine. C'est du moins ce que stipulait son contrat - contrat que bien des fois il ne semblait pas avoir lu. Tout en soupirant, il se hâta aussi vite que sa jambe le lui permit en direction de l'ascenseur. Deux femmes étaient tranquillement en train de discuter. L'une d'elle classait des dossiers pendant que l'autre était sur l'ordinateur à faire Dieu sait quoi. Quant il fut arrivé un peu près à leur hauteur, le médecin ne put faire autrement qu'entendre ce qu'elles se disaient.

Jamais je n'aurais cru qu'un jour elle serait enceinte. Avoua la grande blonde qui tenait entre ses mains une petite dizaine de dossiers qu'elle s'apprêtait à déposer sur le comptoir avant de les mettre en ordre.

Ça te surprend à ce point-là ? Lui demanda sa collègue.

Son interlocutrice ne répondit pas et se contenta d'hausser les épaules.

Je suppose qu'on doit se réjouir pour elle. Dit-elle un moment après.

Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que ce n'est pas de ton intention ?

La femme à sa droite la regarda avec réprobation et exaspération. Ce regard vert d'eau condamnait sa collègue et méprisait sa patronne. Ce que l'autre ne comprit pas vraiment.

Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas un élan de satisfaction pour elle. C'est vrai qu'on ne se connaît pas mais je

Eh bien voilà, vous ne vous connaissez pas donc il y a encore moins de raisons d'exprimer autre chose que de l'indifférence. La coupa-t-elle sans équivoque.

La jeune femme à la longue chevelure auburn la regarda à son tour, déconcertée par tant de dédain. À vrai dire, elle ne comprenait pas du tout pourquoi une telle attitude. De loin et suffisamment camouflé pour ne pas être repéré par les deux pies, le diagnosticien raffermit sa prise sur sa canne. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il n'aurait fait ni une ni deux et aurait été leur faire savoir le fond de sa pensée, notamment à celle qu'il qualifiait intérieurement de pimbêche et qui s'en donnait à cœur joie.

Et en plus, tu y a pensé ? Elle n'est pas mariée. Avoir un enfant hors mariage, c'est totalement délirant ! Et pire encore : il paraît qu'elle n'a aucun homme dans sa vie ! S'écria ''Miss Blondeur-cérébrale'', jubilant sous ses propres mots. Après ça c'est sûr, aucun homme ne voudra d'elle !

Dépitée et agacée d'entendre de tels propos calomnieux sur leur patronne, la trentenaire lâcha la souris d'ordinateur et quitta l'écran des yeux, se tournant vers cette femme qu'elle ne pouvait déjà plus supporter en faisant pivoter son tabouret.

Si tu allais débiter tes idioties à une autre fille aussi débile que toi ? Je suis sûre que tu devrais rapidement trouver les personnes qu'il te faut ici, ce qui est bien dommage parce que Cuddy ne mérite pas que l'on parle d'elle comme ça. La concernée la regarda, médusée. Rapidement, elle blêmit et manqua échapper les dossiers qu'elle tenait encore dans les mains. Si tu passais plus de temps à faire ton bouleau plutôt qu'à critiquer tout le monde en te mêlant de ce qui ne te regarde pas, tu pourrais peut-être avoir cette promotion que tu convoites depuis x temps. La jeune femme se leva et acheva celle qui faisait d'ores et déjà partie des personnes qu'elle ne voulait en aucun cas fréquenter. Quoique maintenant, la chance t'ait certainement passée sous le nez.

Sur ces mots prononcés avec un certain contentement, elle passa devant elle. De là où il était, House pouvait dire sans se tromper que l'expression de son visage révélait une attitude hautaine. Dans sa tenue de médecin tout droit sorti d'un bloc opératoire, sa démarche était franche et assurée. Il sourit. Il y avait quelque chose chez cette femme qui plaisait au logicien, outre le fait qu'elle ait rabattu le caquet à l'autre. Il n'avait encore jamais vu… ce médecin, semble-t-il.

Après s'être dégagé de sa cachette improvisée pour rejoindre son bureau afin d'y récupérer ses affaires, House fit un détour par le bureau directorial. Ce qu'il venait d'entendre un peu plus tôt avait d'une certaine façon fini de le convaincre sur la décision qu'il avait déjà prise, sans pour autant être sûr de pouvoir aller jusqu'au bout. Sans frapper, il poussa la porte et fut autant soulagé que nerveux de la trouver dans la pièce. Elle se trouvait derrière son bureau, préparant ses affaires pour elle aussi rentrer à son domicile. Lorsqu'elle leva la tête vers lui, il se sentit défaillir légèrement. Pour cette raison et parce qu'il savait que ça serait mieux ainsi, l'homme enchaîna avec ce qu'il avait à dire et ne laissa pas cette petite tension s'installer tout naturellement entre eux.

Passe me voir ce soir, faut qu'on discute sérieusement.

Sans plus de cérémonie, le néphrologue s'éclipsa aussi vite qu'il avait débarqué, la contraignant à ne pouvoir lui poser aucune question.

TBC…


Eh bien voilà, là je pense que vous pouvez d'ores et déjà vous dire que les 'explications Huddyennes' (ces foutues explications que House doit donner à Cuddy et que vous attendez tous (et moi aussi d'ailleurs ! ) depuis loooonnngtemps) seront présentes dans le prochain chapitre. Et oui, j'ai décidé de ne pas vous cacher cette information, ce qui veut donc dire qu'en fait c'est autre chose que je vous cache :x *giggles* Quant à savoir si elles vont être de la bonne couleur, libre à vous d'en penser ce que vous voulez ;)

En parlant de vos propres pensées, je vous demanderais prochainement votre avis (vous laisse deviner de quoi il s'agit ^^ )

Ah oui une dernière chose : j'aimerais avoir votre avis sur la scène entre les deux jeunes femmes qui parlent de Cuddy. J'avais pour idée de me servir d'une d'entre elle (pas la blonde, l'autre ^^ ) pour un truc particulier, mais je ne suis pas encore bien sûre donc j'attends vos impressions pour trancher :)

Sur ce :

- Kisses to you and see you soon -