Hi ! Tout d'abord, je vous souhaite à tous une très bonne et heureuse année 2024 !
Après tout ce temps passé à avoir abandonné cette histoire par manque d'inspiration et surtout parce que je n'avais plus le temps d'écrire, je l'ai finalement reprise il y a peu et c'est avec grand plaisir que je vous poste ENFIN la suite avec ce chapitre 27. Quoi de mieux pour bien commencer une nouvelle année ?
Je suis vraiment désolée de vous avoir laissé comme ça, mais je vais me concentrer sur le positif car je suis plus que ravie de revenir ici. Écrire me manquait affreusement, et maintenant que j'ai pu reprendre mes écris en main, l'envie de vous les partager est trop grande. Je pense faire des updates tous les mois.
Je ne sais pas s'il y a encore des «anciens» par ici, ou si seulement cette histoire aura encore des lecteurs, mais je me dois de la terminer, d'aller jusqu'au bout parce que ça me tient bien trop à cœur. Je n'aime pas l'inachevé...
Résumé : Après avoir annoncé sa grossesse à Sanford Wells, Cuddy va passer le week-end chez sa sœur et lui apprend la nouvelle. C'est aussi dans ce chapitre que House dit à Cuddy qu'il l'aime *_*
Sur ce...
Good Read ;)
Chap' 27
L'air frais lui fit du bien. Un air nouveau, loin de sa ville résidentielle. Même si Princeton n'était pas non plus à une année lumière d'ici, elle sentait que l'atmosphère était différente. Ils avaient choisi d'aller se balader un peu. Rien de tel pour se détendre. Julia avait émis l'idée d'aller à l'arboretum qui se trouvait à une petite dizaine de minutes de la maison. Elle aimait cet endroit. Peut-être que Lisa 1'aimerait aussi. C'était bien entendu à l'automne qu'un tel endroit méritait d'être vu ; et en cette belle journée ensoleillée de Novembre, la beauté du paysage était indiscutable. Les érables étaient rougeoyants, les feuilles des bouleaux commençaient doucement à passer au orange. Plus ils s'enfonçaient en ce lieu, plus l'odeur des pins se fit sentir. Un parfum saisissant, presque enivrant. Cuddy prit une profonde respiration, humant longuement cette émanation humide.
Arrivés au cœur de la plantation, ils s'étaient arrêtés pour faire une pause tout en admirant ce tableau vivant. Les deux femmes s'étaient assises sur un banc, les enfants jouaient non loin de là, et Glenn était parti chercher des boissons chaudes au petit café juste à côté. En bonnes bavardes qui se respectent, les deux sœurs reprirent leur conversation précédemment entamée, profitant du fait qu'elles avaient un moment de solitude pour approfondir un peu plus.
Alors, fille ou garçon ? Tu as une préférence ?
Il y eut un silence, et puis elle répondit ; la voix basse et le ton appréhendant.
Je ne suis pas sûre de vouloir savoir...
La jeune femme reporta toute son attention sur la future mère. Elle était quelque peu surprise, sans parvenir à la compréhension. Peut-être même qu'elle ressentait une once de scepticisme quant à cet aveu.
Tu es consciente que vu ton âge... Enfin je veux dire...
Je sais, Julia. L'interrompit-elle, ayant saisi là où sa sœur voulait en venir. Je n'aurai que cet enfant-ci et du coup si je décide de ne pas savoir je ne ressentirai jamais ce qu'une femme enceinte ressent lorsqu'elle apprend le sexe de son bébé. Élucida Cuddy de manière tout à fait objective. Ce n'est pas grave. Que ce soit une fille ou un garçon, je l'aimerais de la même façon. Et je ne vois pas trop ce que ça va changer que je le sache à l'avance. Ça reste le fruit du hasard.
Elle laissa ensuite le silence se faire une place au sein de la discussion, l'air détendue. Après ça, Julia n'ajouta rien. Ça semblait important pour elle et puis ses arguments avaient été convaincants, bien qu'en fait elle n'avait personne à convaincre. Elle se retourna donc vers le tableau vivant qui leur faisait face, plaquant son dos contre le dossier du banc. Elle se perdit dans la même contemplation que son aînée : ses enfants.
Glenn réapparut quelques minutes plus tard. Les graviers chantaient sous les semelles de ses chaussures. Dans ses mains, il tenait leurs commandes sur un plateau qu'il déposa ensuite sur la table de granit à proximité des deux jeunes femmes.
Mesdames, votre chocolat chaud est servi.
Toutes deux se levèrent. Julia s'approcha de son mari, lui chuchota un 'merci' et embrassa ses lèvres.
Les enfants, venaient prendre votre goûter. Les appela-t-elle.
Mais lesdits enfants étaient trop occupés à jouer pour prêter attention à une quelconque demande. Voyant qu'aucun des trois ne manifestait de réaction, le père de famille prit la relève.
Il n'y aura pas de biscuits pour le dernier arrivé.
Bizarrement, tout le petit monde accourut sans se faire attendre davantage. Parce qu'elle était plus grande que ses deux frères, Emy atteignit les trois adultes la première, un grand sourire masquant son essoufflement. Les deux garçons la rejoignirent ensuite, pas vraiment enchantés de "s'être fait voler la vedette" par leur sœur aînée. Surtout le petit dernier qui désormais regardait son père avec des yeux où se mêlaient déception et espoir.
Ne t'en fait pas mon bonhomme, il y a assez de gâteaux pour tout le monde et tu en auras aussi. Expliqua-t-il au petit Noah en le prenant dans ses bras.
Tu sais que je n'aime pas quand tu les fais enrager comme ça. Lui rappela sa femme d'une voix basse près de son oreille.
Pour seule réponse, Glenn posa sa main libre sur son épaule et lui lança ce regard qui parvenait à la rassurer sans qu'il n'ait besoin de dire quoi que ce soit. Il prit place autour de la table, s'asseyant sur un des bancs qui étaient reliés à celle-ci et posa le petit garçon à côté de lui. Frère et sœur se joignirent à lui, impatients de prendre leur goûter. Leur père leur servit à chacun une tasse de chocolat chaud qu'il présenta devant eux, encore fumant. Il plongea ensuite sa main dans le sac à dos et en sortit un beau sachet rempli de biscuits secs. Certains étaient aux pépites de chocolat, d'autres aux raisins secs et d'autres encore étaient simplement natures. Trois sortes différentes faites par ses trois enfants. Il sourit l'espace d'un instant puis ouvrit l'emballage plastique, laissant les trois bambins faire leur choix. Les deux sœurs vinrent elles aussi s'installer autour de cette table gourmande. Le visage de Lisa était comme illuminé à la vue de cette famille unie. Et puis son sourire béat se noya dans sa tasse de chocolat fumant.
Cette promenade leur avait fait du bien mais à présent ils étaient fatigués. Il allait bientôt être dix-huit heures et Lisa avait déjà rejoint sa sœur en cuisine, n'ayant eu que faire de son injonction consistant à aller se détendre le temps qu'elle prépare le repas. De son côté, Glenn avait emmené les enfants se faire un brin de toilette. Une fois Emy sortie de la salle de bain, ce fut au tour des deux garçons d'aller prendre leur douche. Il les accompagna, s'assurant ainsi que les deux chenapans se lavent de manière correcte. La baignoire était désormais quasiment à moitié remplie d'eau, ce qui était bien suffisant pour leur permettre de s'amuser un peu. Cela ne manqua pas. À peine les deux garçonnets furent dans le bain qu'ils commencèrent déjà à s'éclabousser.
Pendant ce temps là...
Tu comptes l'annoncer quand à maman ?
Elle le saura bien assez tôt. Souffla-t-elle.
Julia stoppa son geste et posa le couteau de cuisine sur la planche à découper. Elle la regarda, les yeux effilés en amandes.
Tu la connais, je ne vais rien t'apprendre.
Elle vit son visage se durcir et ne dit rien. Arlène Cuddy était une femme qui haïssait les secrets et qu'il valait mieux ne pas contrarier. Peut-être avait-elle toujours été ainsi ; c'est du moins ce que Julia se dit pour tenter de se rassurer. Elle connaissait la difficulté qui existait entre sa sœur et leur mère. Toutes ces tensions n'ont semble-t-il jamais été apaisées. Pouvait-elle faire quelque chose ?
Tu sais que je ne dirais rien de tout ça. Je n'en ai pas le droit et je sais que tu sauras te montrer à la hauteur en dépit des circonstances.
Elle sourit, admirant sa petite sœur pour son côté compréhensif et tellement humain. Sa main glissa dans sa chevelure ébène, plus fournie. Son sourire demeura intact, incapable de s'évanouir. Une goutte d'eau salée s'échappa. Elle se sentit faible, honteuse peut-être. Elle n'aimait pas cette fragilité. Cette même fragilité qui faisait parler d'elle devant House.
Et si on préparait le repas, hein ? Proposa doucement Julia, une main frictionnant le dos de son aînée.
D'un signe de tête, elle accepta. Finalement elles seraient bien toutes les deux à cuisiner.
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Elle fut heureuse de rentrer chez elle le lendemain, en fin de journée. Ce petit week-end chez sa sœur lui avait donné la force de voir les choses sous un nouveau jour, elle se sentait moins "seule". Elle pensa à House. Il ne l'avait pas appelé. Elle s'en serait doutée. Il semblait réellement vouloir faire des efforts vis-à-vis d'elle, d'eux, mais il restait malgré tout très détaché. Elle lui laisserait du temps, elle le lui avait dit. Cependant elle ne put s'empêcher de ressentir une certaine amertume, un sentiment d'insatisfaction.
Elle laissa ses affaires négligemment dans le couloir, trop hâtive d'aller prendre une douche. Et lorsqu'elle se glissa sous celle-ci, elle sentit les larmes monter. Une main sur cette douce rondeur, elle fut vite submergée par ses émotions. Elle semblait le haïr tout autant qu'elle l'aimait. Fichues hormones…
En ce Lundi 5 Novembre, la Doyenne s'affairait à de multiples tâches. Lecture des mails ainsi que leurs possibles réponses, tours dans tous les services de l'hôpital pour s'assurer que tout allait pour le mieux, deux heures en consultations, d'innombrables coups de téléphone à gérer, partir à la recherche d'un potentiel cas pour son chef des diagnostics… Elle ne l'avait toujours pas vue, même lorsqu'elle était allée roder dans son service. Est-ce qu'il l'évitait ? Wilson ne lui avait rien dit, peut-être parce qu'il ne savait rien. Tant pis. Il était maintenant 15h30 et elle décida d'aller voir les Ressources Humaines pour clarifier certaines choses.
Elle retrouva son bureau peu avant 17 heures. Son regard se porta bien vite sur le monticule de dossiers qui trônait sur la surface en bois. Lasse, elle prit place sur sa chaise et laissa échapper un soupir. Comme tous les Lundis, elle savait qu'elle rentrerait tard et que sans doute elle ramènerait du travail avec elle.
C'est aux environs de 22 heures qu'elle commença à rassembler ses affaires. Elle était fatiguée et tendue. Depuis plusieurs jours maintenant elle commençait à avoir des courbatures. Ça n'arrivait pas tous les jours, mais c'était fréquent. Elle massa sa nuque, rêvant d'un bon bain aux huiles essentielles. Et puis, la porte de son bureau s'ouvrit. Le bain attendra. Car personne ici ne viendrait la déranger à une heure pareille. Personne, à part lui.
Tu es encore là ! S'exclama-t-il alors qu'elle releva la tête vers lui.
Je pourrais en dire autant.
Les yeux plongés dans les siens, il ne put toutefois soutenir son regard plus longtemps.
Pourquoi es-tu encore ici ? Poursuivit-elle. Tu n'as aucun cas à traiter, donc aucune raison de rester si tard.
Bien sûr, il s'y était attendu. Et bien que l'envie d'éluder la question lui traversa promptement l'esprit, il choisit d'être sincère.
J'avais besoin de réfléchir. Admit-il en reportant son attention sur la jeune femme.
Il n'en fallut pas plus. Elle le regarda avec insistance. Sûrement se demandait-elle s'il parvenait à trouver des réponses à ses questions. Et puis, bien qu'un peu utopique, elle préféra se dire qu'il avait passé la journée dans sa réflexion plutôt qu'à l'éviter. Autrement pourquoi serait-il là désormais ? Leur connexion par le regard était intense, on pouvait y sentir une certaine énergie. Dans ses yeux, elle vit briller cette lueur dont elle n'en connaissait que trop bien le sens. Mais elle s'intima de ne pas se laisser gagner par l'émotion, surtout maintenant de par son état de femme enceinte. C'était néanmoins de plus en plus compliqué, et ce irrémédiablement.
Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas remarqué qu'il se trouvait désormais devant son bureau, lui faisant face. Il la regardait, encore et toujours, sans même savoir ce qu'il voulait réellement. Et puis elle abrégea ce silence, bien décidée à ne pas se laisser happer par ce regard qui lui brûlait la peau et ces lèvres qu'elle crevait d'envie d'avoir dans son cou.
Est-ce que ça t'a aidé ?
Possible... Je ne sais pas encore.
Elle acquiesça, songeuse. Pour seule réponse elle lui sourit timidement. Ce sourire était pour lui comme un gage d'espoir, et il espérait vraiment ne pas la décevoir une nouvelle fois. Du moins il essaierait de faire de son mieux.
Cuddy enfila son manteau, arrangea ses cheveux et s'empara de son sac à mains puis de son attaché case qu'elle regarda avec dédain.
Je dois rentrer. On reparlera de ça plus tard.
Il l'a regarda s'affairer sans dire un mot. Et lorsqu'elle passa à côté de lui, il lui saisit délicatement le poignet.
House... Le prévint-elle doucement. Pas ce soir.
Incrédule, l'homme plissa les yeux sur elle. Il avait bien remarqué sa petite mine et ses traits tirés, mais il avait espéré un contact avec elle, ne serait-ce qu'une étreinte, sans trop savoir pourquoi.
Elle tourna la tête vers lui, sentant son visage prendre feu et ces maudites larmes lui monter aux yeux. Si ça ne tenait qu'à elle, Cuddy lui aurait probablement sauté dessus. Toutes ces hormones, ces émotions qui se décuplaient, ces sentiments qu'elle savait bel et bien présents… Oui mais ils n'étaient pas un couple normal. Ils n'étaient pas un couple du tout.
Il desserra sa prise sur la jeune femme et elle enclencha la poignée de la porte, quittant la pièce en le laissant seul avec ses doutes. Seul avec ses peurs. Certes elle emmenait ses dossiers avec elle, mais elle savait qu'elle n'avait plus le courage pour eux.
Le cœur lourd et la mine exténuée, Cuddy traversa le parking quasi désert avant de s'engouffrer dans sa voiture. Elle n'aurait peut-être pas dû le laisser comme ça, en plan dans son bureau alors qu'il était venu, semble-t-il, pour une bonne raison. Ne voulait-elle pas l'écouter ? À vrai dire ce n'était pour elle pas le bon moment pour une profonde discussion et elle se savait trop vulnérable sur l'instant pour le laisser s'approcher d'elle, de quelque façon que ce soit.
TBC...
J'espère que cette suite vous aura plu, et que vous serez de la partie pour les prochains chapitres. L'histoire est encore loin d'être finie ! Elle est d'ailleurs toujours en cours d'écriture, mais bien avancée pour éviter les périodes de creux.
- Kisses to you and see you soon -
