Chapitre XXVIII : Perdue

Guest 2 : Il est vrai que Lexa attire les fous mdr! Je vois que la possible association entre Niylah et Joséphine vous intrigue beaucoup ;) Vous avez tous vos théories, on verra laquelle se vérifie ;) Et de rien pour le rythme de publication!

Seve04 : Je vous avez prévenu que Joséphine aurait le même côté psycho que la Joséphine de la série ;) Alors Lexa est-elle arrivée en sécurité?

Guest : Il faut parfois réfléchir à deux fois avant de signer un contrat! Surtout quand on voit le résultat ;) Alors est-ce une voiture ou pire?

Vaness : mdrr tu veux les enterrer vivantes maintenant c'est une étape au-dessus que de casser des jambes! Alors Lexa va-t-elle dire la vérité? ;)


Alors que mon cerveau était en ébullition un bruit sourd me sortit de mes pensées.

La moto devant moi venait de glisser, j'eus à peine le temps de réagir et de freiner que je me retrouvai moi aussi au sol.

Je ne pouvais pas réfléchir, la seule chose à laquelle je pensais c'était la sensation du bitume qui arrachait mes vêtements puis ma chair.

Après ce qui me sembla une éternité mon corps s'arrêta enfin de glisser contre le goudron. Je ne bougeai cependant pas étant sous le choc de ce qu'il venait de se passer.

« Mon Dieu vous allez bien? » s'inquiéta une femme en se penchant au-dessus de moi.

« Oui. » dis-je sans réellement le savoir et en me redressant. Une douleur me frappa alors au niveau des côtes, j'avais dû m'en fêler une ou plusieurs.

« Vous ne devriez pas bouger. » me disputa la femme voyant que je grimaçai.

« Ça va aller merci. » dis-je en commençant à évaluer les dégâts. Heureusement que je portai une veste solide, je ne semblai pas avoir de gros problèmes au niveau du haut du corps. Je remuai ensuite mes orteils et je fus soulager de voir qu'ils bougeaient et que je les sentais. Je vis quand même que mon jean s'était déchiré tout le long de ma jambe droite et que du sang coulait même si cela restait minime. Je semblai avoir eu beaucoup de chance.

J'allai enlever mon casque mais la dame me stoppa. « Vous ne devriez vraiment pas bouger. »

Alors que j'allai répondre je pris tout à coup conscience de ce qui m'entourait. L'autre motard était 10 mètres plus loin et semblait en bon état. « Qu'est-ce qu'il s'est passé? » demandai-je à la femme.

« Un autre motard a glissé devant vous, ça a fait paniquer les voitures et l'une d'entre elles vous a percutée et vous êtes tombée. Malheureusement la voiture ne s'est pas arrêtée et s'est enfuie. Personne n'a pu la suivre car deux voitures se sont également rentrées dedans ce qui a bloqué la voie. J'étais deux voitures derrière vous, je peux témoigner si vous voulez porter plainte ou pour l'assurance. » m'expliqua l'inconnue.

« Merci mais je vous avoue être un peu perdu pour le moment. Vous pouvez aller aider ceux qui ont vraiment besoin d'aide. Promis je ne bouge pas. » ajoutai-je à la fin pour la convaincre.

« D'accord, restez là les secours vont arriver. »

De toute façon je ne pouvais pas bouger, ma jambe me faisait mal et mes côtes aussi. J'avais besoin de respirer alors je retirai mon casque. L'air frais me fit directement du bien mais je sentais tout de même que je venais de subir un gros choc.

Je cherchai ensuite mon téléphone pour prévenir Clarke mais lorsque je le sortis je ne pus m'empêcher de rire nerveusement. Il avait complètement explosé sous le choc de ma chute et décidément le sort s'acharnait sur moi.

Alors que j'allai demander le téléphone à quelqu'un je me rappelai que je ne connaissais aucun numéro par coeur et que cette idée tomberait vite à l'eau.

Je me souvins tout de même après quelques secondes que j'avais encore la carte de Joséphine et Gabriel dans mon portefeuille.

« Excusez-moi? » criai-je vers la jeune femme de tout à l'heure.

« Oui? » arriva-t-elle paniquée en courant. « Un problème? »

« Non pas du tout! Je, est-ce que vous avez un téléphone s'il vous plaît? J'aimerais prévenir quelqu'un de ce qui m'est arrivé. »

« Oui bien évidemment. Tenez! » répondit-elle très gentiment en me le tendant et en s'écartant pour me laisser un peu d'intimité.

« Merci! » criai-je tout de même.

Je sortis alors mon portefeuille de la poche de ma veste et je pris la carte de Gabriel. Je composai le numéro et priai pour qu'il réponde. Le téléphone sonna jusqu'à ce que je tombe sur son répondeur. « Merde. » soufflai-je avant de réessayer une deuxième fois mais ce fut le même résultat. Le troisième et quatrième essais se soldèrent par le même échec.

Je pris alors la carte de Joséphine. Je la fixai et je crois bien que j'étais en train de faire face au plus gros dilemme de ma vie. Devais-je l'appeler pour lui demander de prévenir Clarke? Au risque qu'elle ne le fasse pas et profite de la situation? Ou devais-je ne pas l'appeler mais comment prévenir Clarke et Toni dans ce cas-là? Elles allaient sûrement m'en vouloir de ne pas avoir tout fait pour les prévenir. Au final dans tous les cas j'allai avoir des problèmes alors autant les prévenir, même si c'est par Joséphine.

« Vous allez bien? » demanda l'un des secouristes ce qui me stoppa dans mon élan.

« Je suis consciente, je respire et je ne perds pas beaucoup de sang donc je pense que oui! » essayai-je de blaguer pour détendre l'atmosphère. La jeune femme m'avait rejoint.

« C'est un bon début. Vous arrivez à bouger vos orteils? »

« Oui! » répondis-je en les faisant bouger.

« Vous avez mal quelque part? »

« Aux côtes et à la jambe. » montrai-je.

« Vous vous souvenez ce qui s'est passé? »

« On me l'a raconté alors je ne pense pas que ce soit très judicieux de me poser cette question. »

« Je vois... » dit-il un peu agacé que je ne prenne pas la chose au sérieux. « Mes collègues vont vous charger dans l'une des ambulances et vous conduire à l'hôpital. Vous pourrez joindre quelqu'un là-bas. »

« Je ne connais pas les numéros. » dis-je alors car une fois la bas mon problème serait le même.

« Ne vous inquiétez pas, vous n'aurez qu'à donner le nom des personnes et l'hôpital s'en chargera. »

« D'accord. Merci! » dis-je aussi bien au secouriste qu'à la jeune femme en lui rendant son téléphone.


« Lexa? » s'étonna Abby en me voyant arriver à l'hôpital dans un brancard. Je me sentis extrêmement bête car je n'avais pas pensé que je pouvais la voir et qu'ainsi elle pourrait prévenir Clarke et Toni.

« Bonsoir Abby, vous m'avez manqué. » blaguai-je ce qui la fit sourire.

« Tu as toujours ton sens de l'humour c'est que tu vas bien! » répondit soulagée Abby.

« C'est à vous de me le dire docteur! » rigolai-je. « Abby? » demandai-je ensuite plus sérieuse.

« Oui? »

« Je sais que vous avez plus urgent à gérer mais je n'ai pas pu prévenir Clarke... Mon téléphone est mort donc... »

« Je vais la prévenir ne t'inquiète pas! » me rassura Abby avant d'aller s'occuper de patients plus mal en point que moi.

Je restai donc dans mon brancard dans le couloir de l'hôpital en attendant que l'on vienne s'occuper de moi.

« Bonsoir Lexa. » me dit Marcus en arrivant de nulle part.

« Marcus. » le saluai-je d'un sourire. « Que faites-vous là? » l'interrogeai-je car je voyais qu'il n'était pas en tenue.

« Abby m'a appelé pour me prévenir, je ne travaillai pas alors je suis venue m'occuper de ma future belle-fille! » blagua-t-il. Heureusement que j'étais déjà allongée sinon je serais tombée dans les pommes. « Ça va Lexa tu es toute pâle? » demanda-t-il très sérieusement.

« Oui oui! » répondis-je en fuyant son regard.

« Bien. Je vais me changer, je récupère ton dossier et je m'occupe de toi. » dit-il d'un ton motivé.

« Marcus tu n'es pas obligée je peux attendre mon tour tu sais! »

« Je sais, mais ça me fait plaisir. » expliqua-t-il d'un grand sourire. « Je reviens vite! »

Marcus me laissa de nouveau seule. Je commençai à trouver le temps long et calme. Je ne savais pas que j'allai très vite regretter ce moment.

« LEXA! » cria Toni de l'autre bout du couloir. « Bordel qu'est-ce qui s'est passé? » demanda-t-elle en arrivant à ma hauteur accompagnée de Clarke qui n'avait toujours pas dit un mot. Elle se contenta de me prendre la main et de regarder horrifiée ma jambe.

« Clarke je vais bien, c'est plus impressionnant que grave! » la rassurai-je en resserrant son emprise sur ma main et sans répondre à Toni.

« Tu as eu un accident à moto comment tu peux nous dire que tu vas bien? » s'énerva Toni.

« Parce que je le ressens! Et parce que si on me fait poireauter dans un couloir c'est que mon cas n'est pas urgent. » expliquai-je en cherchant toujours Clarke du regard.

« Qu'est-ce qui s'est passé? » répéta Toni pour avoir sa réponse.

« Une moto devant moi a glissé, j'ai eu le temps de légèrement freiner mais il y a eu un cafouillage entre les voitures. Deux se sont rentrées dedans et l'une m'a projeté au sol et s'est enfuie. »

« Elle s'est enfuie? » répéta Toni le regard noir de colère.

« Le conducteur a dû flipper, il devait être bourré ou pas en règle. »

« Même, il n'avait pas à s'enfuir! » grogna encore mon amie.

« Clarke? » demandai-je car son silence commençait à me faire flipper.

« Je vous laisse, je vais prévenir les autres que tu vas bien. » dit Toni comme excuse pour nous laisser seule avant de s'en aller dans le hall d'accueil.

« Clarke parle-moi! » dis-je en commençant à me redresser. Elle m'en empêcha en venant directement me prendre dans ses bras avant d'exploser en sanglots. « Clarke ne pleure pas, qu'est-ce qu'il y a? » demandai-je pensant qu'il y avait un autre problème.

« J'ai eu tellement peur… » arriva-t-elle finalement à dire entre deux sanglots.

« Je suis là Clarke, je suis vivante et je vais bien. Ce n'était pas si grave que ça. » dis-je pour la rassurer en lui rendant son étreinte malgré la douleur de mes côtes.

« J'étais tellement énervée contre toi… Alors que tu gisais au sol! » s'énerva-t-elle contre elle-même.

« Je ne gisais pas au sol parce que je n'ai pas perdu conscience déjà et pourquoi tu étais énervée contre moi? » m'étonnai-je.

« Parce que tu étais en retard et que ça ne t'arrive jamais alors que j'avais organisé une fête d'anniversaire pour toi avec nos amis. Tu étais en retard parce que tu parlais à un inconnu pour essayer d'en apprendre plus sur une fille qui veut te mettre dans ton lit. Et là je suis en colère parce que je n'étais pas avec toi alors que tu avais besoin de moi. » m'expliqua ma blonde en se retirant de mon étreinte ce qui me permit de me rallonger pour ne plus avoir trop mal. Je gardai tout de même un contact avec elle en lui tenant la main.

« Si tu avais été avec moi tu serais dans un autre lit à côté de moi ou pire alors je suis plutôt contente que tu ne m'aies pas accompagné. » répondis-je en caressant le dessus de sa main de mon pouce.

« Clarke! » dit Marcus en revenant cette fois-ci dans sa tenue de médecin. « Si tu me permets je vais m'occuper de ta copine et lui faire passer deux trois examens pour que l'on sache précisément ce qu'elle a. »

« Je ne peux pas la suivre? » demanda Clarke visiblement apeurée de me laisser. Comme s'il pouvait m'arriver quelque chose dans un hôpital.

« Non je suis désolé. Tu vas devoir attendre dans la salle d'attente. Promis je te le rendrai rapidement. » répondit Marcus d'un ton rassurant.

« D'accord… » dit Clarke déçue. Elle m'embrassa rapidement mais très tendrement et s'en alla en direction de la salle d'attente.

« Bien on va aller faire des radios pour voir si tu n'es pas trop cassé. » blagua-t-il tandis qu'un brancardier me conduisait vers le lieu adapté.


Il s'était écoulé environ 1 heure depuis que Marcus m'avait pris en charge. Nous étions allés passer des radios, scanners, on m'avait nettoyé et recousu les plaies à la jambe, on me l'avait bandé et on m'avait surtout retiré mes vêtements pour que je passe l'une des immondes blouses de l'hôpital. On m'avait ensuite mis dans une chambre double et ce n'est qu'à ce moment-là que Clarke et Toni ont pu me rejoindre.

« Alors? » s'empressa de demander Toni en passant le seuil de la porte. Heureusement que le lit d'à côté n'était pas occupé sinon le patient aurait eu du mal à se reposer.

« Je ne sais pas, Marcus doit venir d'une seconde à l'autre pour me donner les résultats. » expliquai-je.

« Tout le monde t'embrasse en tout cas. » répondit Toni.

« Merci, j'aurais bien aimé leur envoyer un message pour leur dire que je vais bien mais mon téléphone est complètement mort. » rigolai-je de fatigue alors qu'il n'y avait rien de drôle.

« Ce n'est pas une si grosse perte, il était vieux! » rigola aussi Clarke qui semblait s'être détendue depuis tout à l'heure.

« Nous n'avons pas tous les moyens d'avoir le dernier iPhone madame la duchesse! » la taquinai-je.

« Dans un an, quand tu seras devenue une grande star, tu pourras t'en payer un par jour! » répondit-elle mais cela me fit perdre le sourire. En effet depuis qu'on avait nettoyé mes plaies j'avais pu remarquer que ma jambe était bien esquintée. J'espérais vraiment que je n'avais rien d'irréversible et que je pourrais continuer de jouer. Clarke sembla lire dans mes pensées et tout en prenant ma main elle essaya de me rassurer : « Tu vas pouvoir rejouer au football ne t'inquiète pas. »

« Elle a raison! » répondit Marcus à ma place en entrant dans la chambre. « Bien évidemment tu ne pourras pas reprendre demain. »

« Quand? »

« Je dirai un mois. Tu n'as rien de cassé mais tu as une légère entorse au genou droit et deux côtes fêlées. Il te faudra 10 jours avant que la douleur aux côtes commence à disparaître et jusqu'à 3 semaines pour qu'elles disparaissent complètement. Je te conseille de respecter ce temps pour ton genou aussi! La guérison peut être rapide mais une reprise trop prématurée peut empirer la blessure de base. »

« Donc dans 10 jours je peux reprendre le sport? »

« Ne sois pas têtu Lexa! » me gronda Clarke.

« Marcus? » demandai-je en ignorait la remarque de ma blonde.

« Il faut voir l'état dans lequel tu seras mais on peut espérer que dans 10 jours tu puisses reprendre une activité physique mais seulement la natation ou un peu de musculation du haut du corps sans porter de grosses charges d'accord? »

« Je m'en chargerai! » s'empressa de répondre Clarke à ma place. « Et tu n'as pas le choix! Il ne faut pas faire n'importe quoi lorsque l'on reprend le sport et je pense être la mieux placée de nous deux pour savoir ce qui sera bon ou pas pour toi! » m'expliqua de façon très autoritaire ma blonde.

« D'accord… Mais dans 10 jours pile, je suis à la piscine, avec ou sans ton accord! » grognai-je car je n'allai pas supporter de ne rester à rien faire.

« On verra. » répondit Clarke me faisait comprendre que cette discussion n'était pas terminée.

« Elle peut sortir? » demanda Toni pour changer de sujet et ainsi éviter qu'une troisième guerre mondiale ne débute.

« Non, elle va devoir passer la nuit ici mais demain elle pourra sortir. » expliqua Marcus ce qui ne me rendit pas mon sourire car je ne voulais pas rester ici. « J'oubliai, il va falloir que tu portes ça et que tu utilises des béquilles pendant une semaine! » ajouta-t-il en me montrant une attelle et une paire de béquilles.

« C'est une blague j'espère? » m'énervai-je cette fois-ci car c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.

« Non! Et si tu veux reprendre le sport rapidement je te conseille d'être sérieuse et de respecter mes recommandations. » me sermonna Marcus. « Je vous laisse maintenant. »

« Merci! » dis-je en me radoucissant aussitôt car il était quand même revenu de ses heures de repos pour s'occuper de moi.

« C'est normal Lexa. » dit-il lui aussi plus calme avec un sourire. « Les filles je vous conseille de vous dire bonne nuit rapidement car dans 10 minutes les visites sont terminées. » expliqua-t-il avant de s'en aller.

« Il est quelle heure? » demandai-je alors car je n'avais plus la notion du temps.

« Presque 22 heures. » répondit Toni.

« Depuis quand les visites sont possibles aussi tard? » m'étonnai-je.

« Elles ne le sont pas, Marcus a fait une exception pour nous. » nous expliqua Clarke bien habituée au monde médical grâce à sa mère.

« Je vais vous laisser seule. À demain Lexa, ne fais pas bêtise cette nuit et demain je viens te sortir d'ici à la première heure promis! » me dit-Toni en me caressant légèrement le bras avant de s'en aller.

« Tu ne peux pas dormir avec moi? » demandai-je à ma blonde en connaissant déjà la réponse.

« Tu sais que c'est impossible… » répondit Clarke tout aussi déçue en s'asseyant au bord du lit. « Je veux que tu me promettes que tu ne feras rien de stupide avec ta santé. » me demanda ensuite inquiète ma petite amie.

« Clarke… On sait toutes les deux que je ne peux pas te promettre ça… » dis-je en prenant sa main.

« S'il te plaît. » insista ma blonde.

« Non. »

« Lexa ne fait pas l'enfant! » s'énerva ma blonde.

« Tu ne comprends pas! On est au mois de janvier, le championnat reprend dimanche ce qui veut dire que je vais louper au meilleur des cas 4 matchs! Tu sais tout ce qu'il peut se passer en 4 matchs? Je peux perdre ma place, je peux louper un recruteur, je peux ne plus retrouver mon niveau et… »

« Il ne se passera rien de tout ça Lexa! » me coupa Clarke. « Sauf si tu fais l'enfant et que tu reprends trop tôt et te reblesses. Ce sera un cycle sans fin dans ce cas-là! S'il te plaît promet moi que tu respecteras le programme que je te mettrai en place. De mon côté je te promets de tout faire pour que tu reviennes le plus vite possible à ton meilleur niveau et en toute sécurité. »

« Qui a dit que je voulais que se soit toi qui t'occupes de moi! » rigolai-je pour la détendre.

« Tu n'as pas le choix, tu ne pourras pas te débarrasser de moi car je compte bien t'avoir à l'oeil! » rigola-t-elle et l'entendre rire me fit énormément de bien.

« D'accord. » capitulai-je car je ne pouvais pas lui résister.

« D'accord? »

« Promis je ne ferais rien de stupide. » précisai-je.

« Merci. » souffla-t-elle rassurée en venant m'embrasser tendrement.

« Ne t'arrête pas! » grognai-je alors qu'elle stoppait notre échange.

« Je dois y aller Lexa, il est 22 heures et si une infirmière passe par là je vais me faire chasser. » m'expliqua-t-elle.

« Il n'y a personne dans le lit d'à côté, tu n'as cas te faire passer pour une patiente! » blaguai-je à moitié.

« Je suis connue ici, je te rappelle que je suis la fille de l'un des plus grands médecins de cet hôpital et si je devais être admise ici, crois-moi tout le monde le saurait! »

« Mais quelle prétentieuse! Ça va les chevilles? » rigolai-je.

« Mieux que ton genou en tout cas! » me répondit Clarke ce qui me fit perdre mon sourire. « Pardon je suis un boulet! » s'excusa rapidement ma blonde en revenant m'embrasser.

« Ce n'est pas grave, tu as raison! » dis-je pour la rassurer. « Aller part sinon je te jure que je me lève et que je t'empêche de partir d'ici. » la menaçai-je.

« Pour ça il faudrait que tu me rattrapes! » me provoqua Clarke en prenant ses affaires. « Je t'aime! Je viendrais te chercher avec Toni demain. Reposes-toi! »

« Je t'aime aussi! Je ne pense pas que je vais faire beaucoup de résistance, je suis complètement explosé je vais dormir comme une masse. » mentis-je pour la rassurer car ce n'était pas le cas. J'avais toujours ce que m'avait raconté Gabriel en tête et maintenant que j'étais diminuée je ne savais pas comment l'annoncer à Clarke. J'avais peur que ce soit la nouvelle de trop pour elle. Il ne fallait pas oublier qu'elle était encore en sevrage, qu'elle le serait toute sa vie et qu'elle pourrait rechuter à n'importe quel moment.

« Bonne nuit. » répondit ma blonde tout bas tout en fermant la porte pour me laisser avec mes pensées.

Je ne restai cependant pas seule très longtemps car une infirmière vint m'apporter des médicaments ainsi que de la glace pour mon genou. Sa présence ne fut que temporaire car très vite elle me souhaita bonne nuit et alla s'occuper d'autres patients. Je la remerciai et notamment d'avoir éteint les lumières.

Je pris, quoique méfiante, les médicaments que l'on m'avait donnés et je cherchai une position dans laquelle je pourrai m'endormir sans avoir trop mal.

Je fermai les yeux et je sentais peu à peu que ma respiration ralentissait ce qui témoignait que j'allai m'endormir. M'avaient-ils donné quelque chose pour dormir dans tous ces cachets?

Toc - toc - toc

Qui cela pouvait-il être? Une infirmière? Puis je pensai que cela devait-être Abby qui venait prendre des nouvelles dans un moment de creux dans son service.

« Entrer. » répondis-je alors. Malheureusement je reconnus directement la silhouette et si ma respiration était calme il y a quelques secondes ce n'était maintenant plus le cas. « Que fais-tu là? » demandai-je froidement mais aussi un peu effrayée.

« Je suis venue voir comment va ma joueuse préférée. » répondit naturellement Joséphine en n'allumant que la moitié des lumières pour ne pas m'aveugler.

« Ça ne pouvait pas attendre demain? J'étais en train de dormir. » mentis-je pour essayer de la faire partir.

« Je sais que tu mens. » répondit mon agent en prenant une chaise pour s'assoir à côté de mon lit. Combien de temps comptait-elle rester?

« Les visites sont terminées, tu ne peux pas rester. » tentai-je de dire.

« J'étais venue voir quelqu'un d'autre et je connais bien l'infirmière de garde elle ne dira rien de ce qu'elle verra dans cette chambre. » précisa la blonde. « Alors comment vas-tu? » ajouta-t-elle en s'adossant dans sa chaise pour me montrer qu'elle ne partirait que lorsqu'elle en aurait envie.

« J'ai une entorse du genou et deux côtes fêlées. » expliquai-je le plus froidement possible.

« Tu pourras reprendre le sport quand? »

« La natation dans 10 jours et après à voir selon mon état. »

« Je suis vraiment désolée, je sais à quel point le sport est important pour toi. » me dit sincèrement Joséphine. En effet elle semblait réellement peinée.

« Merci. » dis-je alors avec un très, très petit sourire.

« Je suis sûre que tu reviendras plus forte. Si tu as besoin que je t'aide à trouver un kiné je peux... »

« Clarke va s'occuper de moi. » la coupai-je en sautant sur la perche qu'elle me tendait.

« Elle en a les épaules? »

« Bien évidemment. C'est la meilleure de sa promo et de toutes les années confondues. »

« Tu n'as pas peur qu'elle craque? Et qu'elle replonge? ». Quoi? Comment savait-elle? « Je me suis renseignée sur ta petite amie avant de te faire signer. » m'expliqua-t-elle voyant mon interrogation.

« Clarke est parfaitement capable de gérer ça. » essayai-je de dire sûre de moi car elle m'avait mise légèrement le doute.

« Je l'espère pour toi, pour elle et votre couple. » ajouta-t-elle avec un petit sourire. Malgré le petit silence qui s'installa, Joséphine ne semblait pas vouloir partir.

« Tu as dit que tu étais venue voir quelqu'un avant moi. C'était qui? » demandai-je alors pour briser ce silence. Si elle ne voulait pas partir il valait mieux que j'utilise ce temps pour avoir des informations.

« Un ami. » répondit-elle sèchement car elle ne voulait visiblement pas en parler.

« Il est malade? » continuai-je alors sur ce sujet.

« Non. »

« Il était dans l'accident? »

« Oui. »

Intéressant.

« C'était le motard? »

Alors qu'elle allait répondre elle se secoua la tête comme pour s'en empêcher.

« Tu es bien curieuse. Tu ne veux pas savoir si c'est mon petit copain aussi non? » demanda-t-elle un sourire au coin.

« Je fais juste la conversation comme tu ne sembles pas vouloir partir. » répondis-je froidement.

« Tu as raison. ». Enfin elle va partir. « C'est toi la blessée c'est donc à moi de faire la conversation. ». Et merde. « Que faisais-tu là à moto? »

Je crois que les rôles étaient maintenant inversés.

« J'avais rendez-vous dans un bar pour mon anniversaire. » mentis-je à moitié.

« Clarke n'était pas avec toi? »

« Non, elle était déjà sur place. Je suis allée faire tourner un peu ma moto comme elle a passé deux semaines dans le froid. »

« Tu ne l'as pas déjà fait hier? Tu es venue me voir avec ton casque je crois bien. »

Mince, elle sait que je mens, il va falloir que je trouve une excuse.

« Effectivement je suis venue te voir à moto hier. Mais la petite sortie n'a pas suffi, c'est, c'était une vieille moto car maintenant je ne pense pas qu'elle roulera de nouveau. » expliquai-je un peu triste car j'y tenais.

« Je te trouverai un nouveau contrat et tu pourras t'en acheter une autre! » dit Joséphine en posant sa main sur mon lit sans me toucher.

« Merci mais avec une attelle au genou et des béquilles je ne suis pas sûre d'intéresser grand monde. »

« Ne fais pas ta mélodramatique Lexa! Dans un peu plus d'un mois tu seras de retour sur les terrains et pour la bonne période. »

« La bonne période? »

« Oui, en mars j'ai prévu de faire venir des connaissances à moi qui travaillent pour des clubs professionnels afin qu'ils te voient jouer. » Cette nouvelle me mis un gros coup de stress et Joséphine le vit. Cependant elle ne savait pas la réelle raison car je venais enfin de tout comprendre.

Joséphine me tenait, dans tous les sens du terme. Même si j'arrivai à rompre mon contrat, elle avait tellement d'influence qu'elle fera en sorte de me cramer dans le milieu du sport. Même si j'arrivai à m'en sortir, elle ferait la même chose pour Toni et je ne voulais pas priver mon amie de ce qu'elle méritait. Je comprenais enfin pourquoi elle nous avait fait signer un contrat à toutes les deux.

Elle pourra même réduire la carrière de Clarke en cendres. Elle racontera qu'elle s'est droguée pour pouvoir étudier ou même, comme Clarke veut être kiné pour un club sportif, elle l'en empêchera parce que cette femme tient toutes les ficelles de ce monde.

« Joséphine laisse-moi. » dis-je alors en essayant de retenir ma haine de m'être faite avoir. Gabriel m'avait prévenu trop tard et dans tous les cas Joséphine gagnerait et je perdrais.

« Ça ne va pas? » s'inquiéta-t-elle en bondissant de sa chaise. « Si c'est pour les recruteurs tu sais... »

« Joséphine laissez-moi! » la coupai-je en hurlant.

Elle resta figée face à ma réaction et ne devait certainement pas s'attendre à ça.

« Qu'est-ce qu'il se passe! » dit Abby en arrivant en courant dans la chambre. « Vous! » s'énerva-t-elle en la pointant du doigt. « Je peux savoir ce que vous faites là? Les visites sont interdites à cette heure. »

« Je suis Joséphine Lightbourne, l'agent de Lexa et... »

« J'en ai rien à foutre que vous soyez son agent, le pape ou même la présidente des États-Unis. » la coupa le médecin. « Les visites sont terminées, il est tard et votre joueuse à besoin de repos. Je vais donc vous demander de sortir sinon je vais devoir appeler la sécurité. » menaça ensuite madame Griffin.

« C'est bon je m'en vais! Pas besoin de s'énerver! » s'agaça Joséphine en ramassant ses affaires. « Bonne Lexa. » me dit-elle d'une voix douce.

Je ne répondis pas et la foudroya du regard tandis qu'elle sortait de la chambre. Abby la suivit dans le couloir et demanda à l'une des infirmières de la raccompagner jusqu'à la sortie pour s'assurer qu'elle ne revienne pas. Abby revint ensuite dans ma chambre.

« Ça va? » s'inquiéta Abby en voyant ma tête et surtout le fait que je retenais mes larmes de rages et de fatigues.

« Oui, je suis juste fatiguée et elle ne voulait pas partir. » expliquai-je en me massant les tempes pour me calmer.

« Tu veux quelque chose pour dormir? » me proposa Abby qui savait que ce n'était pas le moment de me demander ce qu'elle voulait.

« On ne m'en a pas déjà donné? » m'étonnai-je.

« Non jamais sans l'accord du patient. »

« Alors je veux bien s'il te plaît. » répondis-je car je voulais pouvoir dormir et ne pas penser toute la nuit à la merde dans laquelle j'étais.

« Je vais te chercher ça. » fit Abby en quittant la chambre ce qui me permit de remarquer qu'elle n'était plus en tenue de médecin. « Tiens. » dit-elle en me tendant le cachet avec un verre d'eau.

« Merci. » répondis-je en l'avalant. « Vous avez terminé? » ajoutai-je en regardant sa tenue.

« Oui j'allai rentrer chez moi mais je voulais venir voir comment tu allais puis je t'ai entendu crier. »

« Je suis désolée... » m'excusai-je un peu honteuse.

« Tu n'as pas à l'être, ce n'est pas ta faute. Je vais te laisser dormir je reviendrai demain pour ta sortie. »

« Tu n'es pas obligée! Comme Marcus n'était pas obligé de revenir pour s'occuper de moi. » expliquai-je gênée.

« J'insiste et Marcus aussi a insisté. »

« Comment va le motard qui a glissé devant moi? » tentai-je de demander.

« Il va étrangement bien mais malheureusement je ne peux pas t'en dire plus Lexa. » me répondit Abby voyant bien où je voulais en venir.

« Je sais. Merci Abby. » dis-je alors qu'elle sortait.

« De rien Lexa. Dors maintenant. » répondit Abby en éteignant les lumières avant de sortir, comme une mère devait le faire à son enfant après lui avoir raconté une histoire pour s'endormir.

Il ne me fallut pas longtemps pour tomber dans un profond sommeil grâce au médicament.


Samedi 10 Janvier

« Chérie où es-tu? » demanda la voix d'une femme que je connaissais.

« Là. » répondis-je recroquevillée sous la table.

« Tu te caches? » me demande la femme en entrant dans la pièce.

« Non... » dis-je apeurée.

« Tu sais que je n'aime pas que tu me mentes. » s'énerva la blonde.

« Je sais. »

« Alors pourquoi le fais-tu? Tu sais ce qu'il peut se passer quand tu le fais. »

« Oui. »

« Oui qui? » s'énerva la femme.

« Oui Joséphine. » répondis-je la gorge nouée.

« Bien. Embrasse-moi maintenant. » m'ordonna la blonde en me saisissant par le col pour venir plaquer ses lèvres sur les miennes. À contre coeur et avec du dégoût je répondis à son baisé. Elle vint directement mettre sa langue dans ma bouche et même si je voulais la rejeter je ne pouvais pas. J'étais à sa merci. « Tu es mignonne, ton amie ne risquera rien pour le moment. »

« Mon amie? » répétai-je dans l'incompréhension.

« Toni. »

« Et Clarke? » demandai-je en ayant peur de sa réaction car son visage se ferma une fraction de seconde avant de se radoucir.

« Bébé, tu sais très bien que cette fille est le fruit de ton imagination. Elle n'existe pas. » m'expliqua ma petite amie en me caressant le visage.

« J'avais oublié pardon. » m'excusai-je car de temps en temps j'oubliais que cette fille n'avait existé que dans mes rêves. « Joséphine? » demandai-je ensuite.

« Tu sais tu peux m'appeler par des petits noms, je n'aime pas quand tu ne m'en donnes pas et tu sais ce que je suis capable de faire quand je suis énervée? »

« Je sais... Pardon... Bébé? » demandai-je alors ce qui m'écorcha la bouche.

« Oui mon amour. »

« Est-ce que je peux sortir aujourd'hui? »

« Mon coeur tu sais très bien que non. Tant que tu seras comme ça tu n'auras l'autorisation de sortir que pour tes entrainements et tes matchs. »

« Mais j'étouffe dans cette pièce... » commençai-je à pleurer.

« C'est pour ton bien. Je dois sortir, je te laisse. » répondit la blonde en m'embrassant de nouveau.

« S'il te plaît! » criai-je alors qu'elle refermait de nouveau la porte à clé. Je courais alors et tout en hurlant je frappai dans la porte pour essayer de la casser et m'enfuir. Mes poignets commençaient à saigner mais je m'en fichais, je voulais m'enfuir, fuir d'ici.

« Lexa! » dit une voix très lointaine. « Lexa réveilles-toi. » répéta la voix.

« Clarke? » murmurai-je alors pensant à une hallucination car Joséphine venait de me rappeler qu'elle n'existait pas.

« Lexa! » cria Clarke de façon très perceptible ce qui me ramena dans la réalité.

« Clarke? » demandai-je encore paniquée.

« Chute... Tu as fait un cauchemar... » me murmura ma blonde en me caressant le visage.

J'étais toute transpirante et ma respiration s'était accélérée. Je regardai autour de moi et je repris petit à petit mes esprits. Je me rappelai alors que j'étais à hôpital suite à un accident, je me rappelai de la venue de Joséphine et surtout ce que m'avait raconté Gabriel avant que tout cela arrive.

« Ça va? » me demanda-Toni en s'approchant du lit alors que je ne l'avais pas vue avant.

« Ça va... » mentis-je en me redressant dans mon lit en grimaçant. Ce rêve avait été si réaliste… Annonçait-il mon futur?

« Tu as mal? » s'inquiéta Clarke.

« C'est vraiment supportable, j'essaye juste de faire attention comme je te l'ai promis. » répondis-je en souriant.

« Tu veux de l'eau? » me proposa Clarke voyant que j'étais transpirante.

« Merci. » dis-je en saisissant la bouteille qu'elle me tendait. « Quelle heure est-il? »

« 10 heures. » répondit Toni.

« Déjà? » m'étonnai-je d'avoir autant dormi.

« C'est l'effet des cachets que ma mère t'a donnés. » m'expliqua Clarke comme pour répondre à ma question. « Elle est venue il y a une heure et nous a conseillé de te laisser dormir. » précisa-t-elle. Sa mère lui avait-elle racontée qu'elle m'avait trouvé en compagnie de Joséphine?

« Vous êtes là depuis quelle heure? » dis-je confuse.

« On est arrivée à 8h30. » répondit Toni.

« Pourquoi si tôt? »

« On t'avait dit qu'on serait là à la première heure! » rigola mon amie.

« Oh c'est vrai... »

« Je vais chercher Abby pour qu'on puisse te faire sortir. » dit Toni avant de s'en aller et de revenir quelques minutes plus tard avec Abby.

« Bonjour Lexa, comment vas-tu? » me demanda Abby.

« Ça va et vous? » répondis-je poliment.

« Je ne te demande pas les formules de politesse mais comment tu vas? » insista-t-elle.

« Vraiment ça va Abby. » répondis-je sincèrement.

« Bien. Tu vas pouvoir sortir, j'ai déjà fait tous les papiers pour toi, tu n'as plus qu'à signer à l'accueil. »

« Merci Abby! » dis-je hochant la tête.

« Merci maman! » fit Clarke en venant embrasser sa mère.

« De rien! Et la prochaine fois j'aimerais vous voir hors de cet hôpital. » blagua Abby en retournant s'occuper d'autres patients.

Je commençai à me redresser pour me lever mais Clarke me bloqua.

« Tu comptes aller où comme ça? » me demanda ma blonde en levant un sourcil.

« Bah on part non? »

« Tu n'oublies rien? » dit-elle en me montrant l'attelle.

« Merde... » soufflai-je car j'avais oublié.

« Et puis tu ne vas pas partir dans cette tenue si? » ajouta Toni en sortant des vêtements de son sac.

Je m'habillai difficilement seule car je ne voulais pas d'aide puis Clarke s'empressa de me mettre cette attelle car je ne savais pas faire et me donna les béquilles.

« Maintenant c'est bon! » dit Clarke fière d'elle.

Je suivis donc difficilement mon amie et ma blonde pour régler les derniers détails de ma sortie puis nous nous dirigeâmes vers l'université.


« Je n'aurais pas pensé que ça serait aussi peu pratique de se déplacer en béquilles. » soufflai-je en m'asseyant sur mon lit tandis que Toni s'en allait pour aller me chercher quelque chose à manger.

« Tu vas devoir t'y habituer parce que pendant 10 jours ces petites merveilles ne vont pas te quitter! » blagua Clarke.

« J'en suis ravie. » râlai-je en défaisant mon attelle.

« Qu'est-ce que tu fais? » s'empressa de me demander ma blonde.

« Je ne vais pas aller me doucher avec quand même si? » demandai-je en me moquant de Clarke.

« Te doucher? » répéta la blonde.

« Oui je vais aller me doucher Clarke, j'en ai besoin après avoir roulé sur le bitume et passé la nuit à l'hôpital. » expliquai-je en me levant pour me diriger vers la salle de bain.

Clarke me jeta un regard noir alors je pris les béquilles pour faire la petite distance qui séparait mon lit de la salle de bain.

« Je vais t'aider. » dit ma blonde en me suivant.

« Je n'ai pas besoin d'aide, je ne suis pas une assistée. » râlai-je.

« Ce n'était pas une proposition mais une affirmation Lexa. Ça ne sert à rien de discuter je vais t'aider. »

« Tu fais ça pour m'aider ou en profiter? » blaguai-je en posant mes béquilles.

« Hum... Les deux. » répondit Clarke en se mordant la lèvre tout en venant me retirer doucement mon pull.

« Personnellement je dirais la deuxième. » rigolai-je mais je me stoppai car dans mon élan mes côtes me lancèrent.

« Tu ne pourras te moquer de moi pendant 2 - 3 jours sans que tes côtes ne te rappellent à l'ordre. » blagua ma blonde. « Aller ne bouge pas je t'enlève ton t-shirt. » ajouta-t-elle en venant doucement me retirer mon haut laissant apparaître un énorme hématome sur mon flanc droit. Clarke perdit aussi tôt son sourire et posa délicatement ses doigts au niveau de mes seins nus puis contourna mon hématome en effleurant ma peau comme si elle voulait m'enlever la douleur.

« Ça va Clarke. C'est plus impressionnant que ça en a l'air. Je vais bien. » dis-je en prenant sa main pour embrasser ses doigts.

« Je sais que tu ne diras jamais que tu as mal mais s'il te plaît fait attention. » demanda tristement Clarke en baissant la tête.

« Clarke... » murmurai-je en relevant son menton. « Je te l'ai promis... » ajoutai-je en venant tendrement l'embrasser.

Elle vint placer ses mains dans mes cheveux pour me pousser à continuer. Les miennes se posèrent sur ses hanches pour la forcer à se coller doucement contre moi car elle n'osait pas. Elle devait sûrement avoir peur de me faire mal. Ce baisé était doux et je sentais que Clarke se retenait.

« Je t'aime... » murmura-t-elle entre deux baisés.

« Moi aussi Clarke. » répondis-je alors que Clarke prenait enfin la décision d'accentuer ce baisé avec sa langue. Elle vint défaire mon pantalon et me le fit glisser rompant ainsi notre échange car elle accompagna la descente pour éviter de me faire mal. Je ne savais plus si elle me déshabillait simplement pour que j'aille me doucher ou si elle avait une autre idée en tête. Elle revint très rapidement à l'assaut de mes lèvres et je comprenais alors qu'elle était plus dans la deuxième option.

Sentant qu'il commençait à faire de plus en plus chaud dans cette salle de bain et que je n'étais pas en état de lui faire l'amour je rompis notre échange lorsque sa main se glissa vers mon entrejambe. « Tu n'as pas écouté le médecin Clarke, pas de sport pendant 10 jours! » blaguai-je pour expliquer mon geste car elle venait de grogner de mécontentement.

« Je sais... » râla-t-elle. « Aller va à la douche! » ajouta-t-elle en boudant ce qui me fit rire.

« Oui chef! » dis-je en m'appuyant sur Clarke pour renter dans la douche.

« Tu comptes garder ça... » demanda, avec une arrière-pensée; ma blonde en tirant sur l'élastique de ma culotte.

« Non mais je me suis dit que si je l'enlevai devant toi tu ne pourrais plus me résister! » blaguai-je pour la provoquer.

« Tu doutes de ma capacité à garder mon self-contrôle? »

« Effectivement. »

« Et tu as raison! » rigola-t-elle en se dirigeant vers la sortie. « Appelle-moi si tu as besoin d'aide... » ajouta-t-elle en ramassant mes affaires avant de fermer la porte pour me laisser de l'intimité. Elle avait aussi dû comprendre que je préférai me débrouiller seule et que j'aimais prendre ma douche avec elle que lorsque j'étais en pleine possession de mes moyens.

Je retirai alors le dernier bout de tissu qui me restait et sans réfléchir je retirai aussi l'énorme bandage qui recouvrait les plaies de ma jambe.

Je ne compris mon erreur que lorsque l'eau entra en contact avec elle et qu'elle déchira encore plus ma chair. Une fois habituée à la douleur je pus enfin me laver entièrement en incluant mes cheveux. Cette douche était comme un moyen d'enlever tout ce qui venait de se passer.

Après 10 minutes d'équilibre car je ne pouvais pas totalement m'appuyer sur ma jambe blessée, je sortis enfin et enroulais une serviette autour de mon corps et de mes cheveux.

Alors que je pensai être apaisée c'est à ce moment-là que mon anxiété choisit de revenir. Je n'avais toujours pas raconté à Clarke ce que Gabriel m'avait conté et il était sûr qu'elle me demanderait des comptes dès que l'occasion se présenterait. Comment lui dire que mon agent était une psychopathe et qu'elle nous tenait, qu'elle pourrait nous réduire en cendres dans un claquement de doigt?

Je secouai la tête pour chasser ses pensées et je saisis la brosse pour me démêler rapidement les cheveux. Je ramassai difficilement avec ma béquille le seul tissu qui restait au sol pour le mettre dans la panière à linge sale. Qui allait s'en occuper pendant cette semaine sachant que je ne pouvais rien faire sans ses béquilles?

« Ça va? » demanda Clarke de derrière la porte car cela faisait un moment qu'elle avait dû entendre l'eau s'arrêter.

« Oui j'arrive... » dis-je en prenant mes béquilles pour sortir de la salle de bain seulement vêtue d'une serviette. J'ouvris la porte et Clarke s'empressa d'entrer afin de m'empêcher de sortir et de refermer la porte. « Qu'est-ce que tu fais? » m'étonnai-je.

« Toni, Shelby, Raven et Anya sont dans la chambre alors je n'ai pas réellement envie qu'on te voit comme ça. Toi non plus d'ailleurs j'imagine. » m'expliqua ma petite amie en posant mes vêtements sur le bord du lavabo.

« Qu'est-ce qu'elles font là? »

« Elles ont vu Toni à la cafétéria et elle leur a dit que tu étais rentrée. Elles ont donc voulu venir te voir, on n'a pas pu les empêcher désolée! »

« Ce n'est pas grave! » répondis-je en cachant ma satisfaction car au moins tant que l'on n'était pas seule je n'avais pas à lui dire la vérité sur Joséphine.

« Qu'est-ce que tu as fait! » s'énerva Clarke remarquant au moment de me passer mon sous-vêtement que j'avais retiré le bandage.

« Je n'allai pas me doucher avec si? »

« Bien sûr que si! C'est fait exprès Lexa! » me gronda ma blonde en m'enfilant du coup un short pour pouvoir me refaire le bandage.

« Ah! » rigolai-je car sa tête était vraiment à mourir de rire.

« Heureusement que l'hôpital t'a donné de quoi refaire des bandages! Il devait savoir que tu ferais n'importe quoi! » se vexa Clarke que je me moque d'elle.

« Ce n'est pas la fin du monde ça va! » rigolai-je encore tandis qu'elle me passait mon t-shirt autour du cou comme un enfant.

« Tu m'énerves! Je te laisse seule 10 minutes et tu fais déjà n'importe quoi! » essaya de me dire sérieusement Clarke au lieu de rigoler aussi de la situation.

« Je ne le savais pas! On n'est pas tous enfants de médecins! Mais maintenant je le sais. » dis-je en enfilant moi-même mon pull car j'en avais marre d'être assistée.

« Tu as vraiment de la chance que je t'aime. » grogna-t-elle en me donnant mes béquilles pour que je puisse enfin sortir de la salle de bain.

« Je n'ai pas le droit à un bisou? » rigolai-je sachant déjà qu'elle allait dire non.

« Pas tant que tu feras des conneries. » répondit ma blonde furieuse en ouvrant la porte pour que je puisse sortir.

Je sortis alors de là en rigolant mais je perdis vite le sourire en voyant la tête de mes amies qui m'attendaient dans la chambre.

« Merde quelqu'un est mort? » essayai-je de blaguer pour détendre l'atmosphère.

« Retenez-moi je vais la tuer! » grogna Raven alors qu'Anya l'entoura de ses bras pour l'empêcher de grogner.

« Quoi? » m'étonnai-je de cette réaction.

« Tu nous as fait peur... » expliqua calmement Shelby par rapport à la latina.

« Je suis désolée! Mais voyez pas vous-même je vais bien! » dis-je très enthousiasme car je réalisai enfin que j'aurais pu m'en tirer avec de plus grosses séquelles.

« Tu rigoles? » demanda Anya en regardant ma jambe recouverte de grosses plaies dont certaines étaient un peu profondes et avaient nécessité des points.

« C'est plus impressionnant que ça en a l'air. Dans moins d'un mois je suis de nouveau sur le terrain. » expliquai-je en allant m'assoir sur mon lit.

« Ne reprends pas trop vite Lexa, on a besoin de toi en forme. » répondit Anya.

« Tu as entendu Lexa? » s'empressa de me demander ma blonde.

« Ça va.. » râlai-je tandis que Clarke sortait les bandages et les pansements.

« On va vous laisser. » dit encore Anya qui n'avait toujours pas lâcher Raven. « Je suis contente que tu ailles bien Lexa, Raven aussi même si elle grogne. » ajouta la gardienne en sortant avec la latina.

« Je vais aussi vous laisser. » s'empressa de dire Shelby par peur de gêner.

« Tu peux rester! » dis-je alors car je ne voulais pas me retrouver seule avec Clarke.

« Non vraiment! Maintenant que je vois de mes propres yeux que tu vas bien je vais retourner travailler mon texte. »

« Ça te dérange si je vais avec elle? » me demanda Toni.

Oui.

« Non c'est normal! » mentis-je. Toni et Shelby me laissèrent alors seule avec Clarke qui s'occupait toujours de ma jambe.

Un silence s'installa et c'est Clarke qui le brisa.

« Elle a prié pour toi. »

« Qui ça? » demandai-je sans réfléchir car la réponse était évidente.

« Shelby. À la seconde où ma mère a appelé et que j'ai annoncé que tu avais eu un accident de moto elle a prié. »

« Oh... » fis-je un peu gênée. « Il faudra que je la remercie alors. »

« Ça lui fera plaisir oui. » répondit Clarke en terminant de poser le dernier pansement.

« Merci... » dis-je alors en m'allongeant car rester en gainage assise me faisait un peu mal aux côtes. « Viens. » demandai-je à Clarke en lui tendant la main car je voulais l'avoir avec moi.

« Je ne veux pas te faire mal. » m'expliqua-t-elle.

« Je ne suis cassée que du côté droit donc si tu t'allonges contre le côté gauche il n'y a pas de risque! » insistai-je.

« Hum... » céda facilement Clarke car elle mourrait d'envie de venir.

Elle se posa délicatement contre moi, prenant soin de ne pas me faire mal. Je vins directement caresser ses cheveux et je fermai les yeux pour profiter de ce moment.

« Tu ne dois pas réviser! » demandai-je tout de même.

« Si mais je le ferais plus tard... »

« Clarke... » grognai-je. « S'il te plaît je ne vais pas mourir! Tu peux continuer à vivre de toute façon je ne peux pas aller bien loin. »

« Quelques minutes s'il te plaît... » me supplia ma blonde en me serrant légèrement plus fort.

Je ne répondis pas et acceptai sa requête.

Sans m'en rendre compte je m'endormis et je ne me réveillai que lorsque Clarke essaya de se retirer discrètement. Je ne savais pas combien de temps j'avais fermés les yeux mais ça m'avait fait du bien.

« Continue de dormir... » me murmura Clarke en m'embrassant sur le front.

« Tu vas où? » grognai-je en essayant de me réveiller.

« Je vais juste à ton bureau pour réviser. » m'expliqua la blonde en s'y asseyant.

« Tu as tes cours ici? » m'étonnai-je.

« Non, j'ai envoyé un message à Raven pour qu'elle me les apporte. Tu ne l'as même pas entendu! » rigola Clarke en s'installant.

« Pourquoi elle était énervée contre moi? » demandai-je car je n'avais pas compris sa réaction.

« Parce que même si elle le nie, elle t'adore et elle sait que je ne m'en remettrai pas s'il t'arrivait quelque chose. »

« Je ne suis pas morte! On dirait que tout le monde réagit comme si je l'étais... » m'agaçai-je qu'on en fasse tout un plat.

« Tu ne vas pas te plaindre d'avoir des gens qui t'aiment non? »

« Non bien évidemment... » me calmai-je.

« Dis-moi maintenant que tu es réveillée je peux te poser une question?... » demanda hésitante Clarke ce qui ne présageait rien de bon.

« Oui... » répondis-je en en ayant peur de la question.

« Qu'est-ce que t'as raconté Gabriel? »