Chapitre XXXXXXIV : Cachette
Bonjour tout le monde! J'espère que vous avez passé un bon Noël pour ceux qui le fêtent. Voila le nouveau chapitre comme promis. Cependant je ne publierais pas dimanche prochain, du moins il y a très peu de chance que je publie. Je vais profiter de la fin des vacances pour souffler et profiter un peu. J'ai encore des partiels à la rentrée donc je dois réviser et puis j'ai mon anniversaire ;) Je reviendrais donc sûrement la semaine de la rentrée scolaire! Dans ce cas je vous souhaite une bonne fin d'année à tous et bonne lecture :)
Guest : En lapines ahah? Mais oui le terme est peut-être juste ;) Pour Clarke, je voulais vraiment transmettre tout ce qu'elle a vécu pendant ces trois années avec son corps, à se faire battre pour Gaia. Si la première fois elle n'avait rien laissé paraître, j'ai trouvé ça intéressant de le montrer dans ce chapitre. Pour Ivy, je te rassure je n'avais rien prévu de tel ahah! Juste un personnage pour embêter gentiment Lexa, c'est tout ;) Je les ai assez faite souffrir comme ça ;) Bonne fin d'année à toi!
Seve04 : Clarke a en effet beaucoup de cicatrices mais comme tu le dis, Lexa sera là pour l'aider, d'où sa dépendance à la blonde plus importante aussi. Effectivement, la reprise professionnelle pourra impacter, affaire à suivre ;) Et merci! Je vais continuer de me reposer, ça m'a déjà fait du bien! Encore merci et passe une belle fin d'année!
Constance : Merci beaucoup! Ravie que leur routine ou mécanique de couple te plaise. J'essaye d'être gentille avec elle après les avoir fait souffrir ahah. Mais oui les bases sont plus solides donc normalement, la reprise de Lexa ne devrait pas poser trop de problème ;) Je vois que tu attends la construction de la potentielle famille avec Madi ahah, comme tout le monde je dois dire! Pour la pause, je vais t'écouter est rester tranquille le temps des fêtes (du moins j'espère car je ne peux parfois pas m'empêcher d'écrire). Ta comparaison avec Peter Pan une nouvelle fois est très touchante! Et merci, oui je ne me rends pas compte parfois que j'ai publié 64 chapitres en 6 mois ahah. En tout cas, si tu es pire avec ta femme et ta fille, elles ont de la chance, c'est important d'avoir quelqu'un qui prends soin des autres ;) Merci pour ton petit message le 25, il m'a fait extrêmement plaisir, vraiment!! J'espère que tu as passé un super Noel avec ta famille! Bonne fin d'année à toi et ta famille :)
Faberry45 : Ahah oui elles sont mignonnes ;) Madi fait son retour dans ce chapitre ;) Bonne fin d'année :)
Vaness : Ravie d'avoir rattrapé la frustration ;) En tout cas vous voyez tous le mal avec cette Ivy, je crois que vous avez toujours peur que je ramène une folle dans l'histoire maintenant ahah. En tout cas oui je t'écoute, il est évident que je ne publierais plus les mercredis sinon je vais exploser physiquement et mentalement. Si je le faisais, c'est que j'avais peur que l'attente soit trop longue entre les chapitres et que vous abandonniez l'histoire! Je suis contente en tout cas que tu attendes toujours avec impatience les prochains chapitres, ça me fait très plaisir! Merci ! En effet, je t'ai souhaité de bonne fête en lisant donc cette fois-ci je prends de l'avance et te souhaite une belle fin d'année!
Edas44 : Merci beaucoup, ça me fait très plaisir! Vraiment! Bonne fin d'année à toi :)
Guest 2 : Ravie d'avoir de nouveau de tes nouvelles! :) Effectivement je vais souffler, je ne peux plus tenir le rythme du début. En tout cas tu penses que la jalousie de Lexa peut être quelque chose de bien, à voir ;) Et oui la possibilité que Clarke ait perdu du poids peu être liée à ça en effet! Passe une bonne fin d'année :)
Van75 : Contente que l'histoire te plaise encore :) Merci pour ton gentil retour et bonne fin d'année!
« Depuis quand tu sèches l'association alors que tu es en vacances? » me lança directement Luna lorsque je franchis les portes.
« Bonjour à toi aussi. » répondis-je en allant dans mon bureau pour poser mes affaires.
« Tu étais avec Clarke c'est ça? » continua-t-elle son interrogatoire en me suivant dans le hall d'entrée.
« Ce que je fais de mon temps libre ne te regarde absolument pas. » lui rappelai-je en essayant de ne pas me souvenir de ce qu'il c'était passé ce midi.
« Et le suçon que tu as dans le cou, tu te l'aies fait toute seule peut-être? » remarqua-t-elle en se retenant d'exploser de rire lorsqu'elle me vit poser ma main dessus pour le cacher.
Mince… J'avais oublié ce détail.
« Lexa tu étais où? » me gronda à son tour Madi qui venait, comme à son habitude, s'assurer que j'étais là pour rester.
« Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi. » râlai-je de me faire presque disputer par une enfant. « Et puis quand on est polie, on dit bonjour. » ajoutai-je ce qui lui fit baisser la tête honteusement. « Tu as clairement une mauvaise influence sur ces gosses. » lançai-je en direction de Luna qui avait également oublié la politesse cette après-midi.
« Au moins je ne sèche pas pour des raisons inconnues même si elles sont évidentes. » rétorqua-t-elle.
« Tu étais avec Clarke? » rigola Madi car cette gosse percutait très vite.
« La vérité sort de la bouche des enfants. » me taquina Luna en sautant sur l'occasion.
« Vous comptez m'embêter toute la journée? » soufflai-je pendant que j'allais saluer le reste des adultes et enfants présents dans le bâtiment.
« Ça dépend, tu comptes nous dire où tu étais ce matin? » insista-t-elle.
« Je suis juste restée chez moi pour dormir et après j'ai fait du sport, c'est tout. » soufflai-je pour qu'elle me lâche.
« Du sport oui. » répéta la rousse en se retenant de faire une allusion plus poussée devant Madi.
« Tu n'as pas du travail toi? » lui demandai-je en retournant dans mon bureau.
« Si. J'y vais de ce pas oh grand maître. » se moqua-t-elle en s'inclinant théâtralement devant moi avant de me laisser avec la petite.
« Bien Madi, qu'est-ce que tu veux faire? » l'interrogeai-je une fois seule en déposant mon téléphone sur le bureau après avoir consulté mes messages. J'en avais un de Clarke mais je le lirais plus tard.
« Tu ne restes pas dans ton bureau? » s'enthousiasma-t-elle.
« Non, Luna va s'occuper des choses des adultes pendant que nous on va faire quelque chose de notre âge. » plaisantai-je en passant ma main dans ses cheveux.
« Lexa. » intervint de nouveau Luna.
« Quoi? » râlai-je qu'elle vienne encore m'embêter.
« Tu peux venir avec moi s'il te plaît, c'est important. » m'expliqua-t-elle très sérieusement.
« Oh. » soufflai-je en me calmant. « Reste là, je reviens. » ordonnai-je à Madi en quittant mon bureau avec Luna. « Qu'est-ce qu'il se passe? » lui demandai-je avant d'apercevoir un homme et une femme dans le hall d'entrée que je ne connaissais pas.
Ils n'étaient pas très présentables, ils portaient des vêtements qui ne semblaient pas très propres de ce matin et vus leur tête et mon expérience, ils devaient autant aimer l'alcool que moi.
« Ils vont t'expliquer. » chuchota-t-elle en jetant un regard vers la porte de mon bureau.
« Bonjour. » dis-je devant les deux personnes en leur tendant la main mais ils ne la saisirent pas. Ça commençait bien… « En quoi puis-je vous aider? » demandai-je en restant calme.
« Madi est là? » nous demanda la femme nonchalamment.
« Pardon mais je ne crois pas que nous ayons été présenté. Vous êtes? » me méfiai-je.
« Carole et James. » répondit l'homme mais cela ne m'avança pas plus.
« La famille d'accueil de Madi. » précisa alors Luna qui avait visiblement eu le temps d'échanger avec eux.
Pauvre Madi…
« Je peux savoir quel est le problème? » insistai-je car je ne leur faisais pas confiance.
« On voudrait parler au responsable du centre et pas à une gamine. » s'énerva la femme en s'adressant à Luna pour m'ignorer.
« Lexa est la créatrice et responsable de cette association. » lui expliqua froidement ma collègue.
« C'est donc vous la fameuse Lexa. » s'étonna-t-elle d'un air supérieur. « Je ne sais vraiment pas ce que Madi te trouve. » ajouta-t-elle en faisant exprès de me tutoyer.
« Si vous m'expliquiez plutôt pourquoi vous la cherchiez au lieu que l'on discute de ses goûts et ses préférences. » me répétai-je encore une fois.
« Madi doit rentrer. » parla enfin son compagnon.
« Elle ne peut pas rester? Elle vient d'arriver. Si vous voulez je la raccompagnerai moi-même. » proposai-je en sautant sur l'occasion d'enfin voir où elle vivait.
« Elle ne comprend rien. » s'agaça la fameuse Carole auprès de son mari.
« Alors expliquez-moi. » m'agaçai-je à mon tour car je commençais à perdre patiente.
« Depuis le début du mois, Madi n'est pas rentrée. » m'expliqua-t-elle enfin.
« Comment ça elle n'est pas rentrée? » répétai-je en imaginant le pire.
« Elle devait bien venir pour dormir, se doucher ou ne serait-ce que manger. » compléta Luna qui devait penser à la même chose que moi.
« On ne l'a pas vu depuis le début du mois. On ne sait pas où elle était passée. » compléta James.
« Et vous ne vous inquiétez que maintenant? » demanda, scandalisée, ma partenaire de travail.
« Bien évidemment, la fin du mois arrive bientôt. S'ils veulent toucher leur chèque pour aller se bourrer la gueule dans un bar il faut que Madi soit là. » m'énervai-je à mon tour.
« On ne vous permet pas de nous juger ainsi. » haussa-t-il également le ton.
« Votre femme ne s'est pas gênée pour le faire. » surenchéris-je en serrant le poing.
« On n'en a rien à foutre de ce que vous pensez, on veut juste que cette sale gamine rentre. » dit sa femme en commençant à avancer mais je mis mon corps en opposition au sien pour la bloquer.
« Vous n'irez nulle part ici sinon j'appelle les flics et je me ferais une joie de leur expliquer notre petite conversation pour que vous terminiez en taule. » la menaçai-je en sentant son odeur nauséabonde comme nous nous étions rapprochées.
« Nous sommes les tuteurs légaux de cette gosse, nous sommes en droit de la récupérer. » surenchérit-elle.
« Vous avez aussi le droit de fermer votre gueule et de porter plainte quand je vous aurais fracturé le nez parce que vous avez refusé de quitter cette propriété privée. » rétorquai-je en souriant déjà à cette idée. « Vous pouvez aussi partir du principe que je vais faire en sorte que vous perdiez la garde de Madi et de n'importe quel autre être humain dans cette galaxie. » ajoutai-je avant qu'ils sortaient du centre suite à mes menaces.
« J'appelle les flics. » m'expliqua Luna en se dirigeant vers son bureau car il fallait agir de suite.
Pour ma part, j'allais en direction du mien pour m'assurer que Madi allait bien et surtout lui demander des comptes.
« Madi il faut qu'on… » commençai-je à dire en poussant la porte mais mon bureau était vide, la fenêtre était ouverte et mon téléphone ainsi que mon sac avait disparu. « Merde. » soufflai-je en réalisant qu'elle s'était fait la malle. Je courais donc en direction de la rousse, ne sachant pas trop quoi faire. « Luna. Madi est partie. Elle a embarqué mon téléphone et mes affaires. » m'inquiétai-je en attendant qu'elle me dise quoi faire.
« Quoi? » s'étonna-t-elle alors qu'elle allait composer le numéro de la police.
« Elle est partie. Elle a dû nous entendre et penser qu'on allait la forcer à retourner avec ces fous. » précisai-je en cherchant mes clés de voiture dans ma poche mais je me rappelais soudain les avoir laissés dans mon sac quand j'avais tout déposé en arrivant ici.
Cette gamine était intelligente, elle savait que sans voiture et sans téléphone j'allais avoir plus de mal à la retrouver dans la ville.
« Qu'est-ce qu'on fait? » demanda également perdu Luna donc il fallait que je me ressaisisse.
« Reste ici, occupe-toi du centre et appelles les flics. Je pars à sa recherche. » proposai-je en me dirigeant vers la sortie car plus tôt j'allais la chercher, plus j'avais de chance de la retrouver.
« Attends Lexa! » me rattrapa Luna. « Fais attention. » précisa-t-elle mais je ne savais pas trop pourquoi.
Je lui souris timidement et je quittai le centre en prenant deux minutes pour réfléchir sur la direction à prendre une fois dehors.
Madi partait toujours dans la même direction quand elle était censée rentrer chez elle. Si j'étais elle, j'aurais fait exprès de partir dans une direction qui n'a rien à voir avec celle que je dois réellement emprunter afin de brouiller les pistes. Cette gosse était intelligente, elle y avait sûrement pensé.
Je fis donc le choix de partir dans la direction opposée en espérant que mon intuition soit la bonne.
Je remontais les allées en criant son nom et plus j'avançais, plus j'arrivais dans les quartiers compliqués d'Orlando.
« Madi! » criai-je une nouvelle fois malgré le fait que les gens me regardent bizarrement.
« On peut vous aider? » demanda un type accompagné de sa bande.
« Je cherche une petite fille. Elle s'appelle Madi, elle est brune et à 10 ans. » précisai-je en sautant sur l'occasion que l'on puisse m'aider.
« Qu'est-ce que vous lui voulez à cette gosse? » se méfia-t-il pendant que ses collègues me regardaient de la tête aux pieds en commençant à m'encercler au cas où je cherche à m'enfuir.
Merde, je n'avais pas besoin de gérer des petits cons maintenant.
« Elle a besoin d'aide, elle s'est enfuie. » expliquai-je en regardant ses potes se jeter des regards.
« Si elle s'est enfuie, c'est que vous ne pouvez certainement pas l'aider. » se moqua-t-il de moi en faisant le compte de la valeur de mes vêtements dans sa tête car il scrutait le moindre détail.
« Elle a eu peur mais pas de moi. » répondis-je en essayant de rester calme. « Elle s'est enfuie avec mon téléphone, mon sac et mes clés de voiture. Vous avez vu une fille avec un sac? » ajoutai-je pour compléter la description mais je ne réalisai pas la bombe que je venais de lancer.
« Tu insinues que les gamins de notre quartier sont des voleurs? » s'énerva-t-il directement.
« Je n'ai rien insinué, je veux juste la retrouver et l'aider. » précisai-je une nouvelle fois en sentant le vent tourner contre moi.
« Tu veux l'emmener chez les flics? » continua-t-il de monter en pression.
« Écoutes, je ne cherche pas les problèmes. Je veux juste… »
« Jolie montre. » me coupa-t-il avec un sourire en coin.
« Si tu me donnes des informations sur la personne que je cherche, je te la donne. » marchandai-je en la défaisant de mon poignet pour lui montrer mes bonnes intentions.
« Je veux aussi ton portefeuille. » surenchérit-il montrant ainsi à quel point il était débile.
« Comme je te l'ai dit, elle a piqué toutes mes affaires. » lui rappelai-je mais cela le vexa plus qu'autre chose.
« Ton portefeuille. » répéta-t-il pour ne pas se dégonfler devant ses potes.
« Je ne l'ai pas. » insistai-je en sentant que ses partenaires de jeu commençaient à se rapprocher de moi.
« Ils disent tous ça. » ricana-t-il en faisant un signe de tête au reste de sa bande. Deux se jetèrent directement sur moi pour me neutraliser et cela me fit lâcher la montre. Je me laissai faire, si je résistai, cela serait pire pour moi sachant qu'ils étaient cinq. Le chef de la bande s'agenouilla pour récupérer ma montre et il l'accrocha directement à son poignet. Il me détailla ensuite de la tête au pied en essayant d'avoir un air menaçant mais il était plus ridicule qu'autre chose. « Ton portefeuille. » précisa-t-il.
Décidément, il n'avait pas la lumière à tous les étages.
« Je ne l'ai pas. » répondis-je tout en insistant sur chaque syllabe des mots employés en espérant que cela ait plus d'effet sur son cerveau ramollit.
« Tu peux aussi payer en nature si tu préfères. » me proposa-t-il avec un sourire pervers ce qui manqua de me faire vomir.
Cette fois-ci c'était trop. J'avais compris ses intentions.
Comme il s'était rapproché de moi, il était maintenant à porter donc je lui déclenchai mon plus puissant coup de pied dans ses bijoux de famille. Il hurla en tombant au sol et tenu ce qui lui restait entre ses jambes.
Je mis ensuite un coup de tête à l'un des types qui me tenait mais je me fis aussi mal que lui.
« Putain. » grognai-je toujours tenu par l'un des types. Je mis mon mal de crâne de côté et je lui décrochais une droite dans sa tête d'idiot.
Cependant, cela ne m'avança à rien car les deux autres membres non blessés m'attrapèrent et je ne me retrouvai de nouveau maîtrisé.
« Espèce de salope. » soufra de martyre le chef toujours au sol en se relevant difficilement. « Faites lui les poches. » ordonna-t-il en essayant de rester debout.
Ses potes me firent alors les poches mais ne trouvèrent rien.
« Je te l'avais dit. » me répétai-je fièrement.
« Tenez là bien. » répondit-il en décrochant le même sourire que j'affichais avant de me donner un puissant coup de poing dans le ventre. Cela me coupa directement le souffle, je tombai sur les genoux et heureusement qu'on me tenait sinon je me serais effondrée sur le sol. « Bon courage pour retrouver la personne que tu cherches. » me murmura-t-il à l'oreille avant de me frapper une dernière fois dans le visage.
Ses camarades me lâchèrent et ils s'en allèrent avec seulement ma montre comme butin.
« Quelle bande de cons. » marmonnai-je en me relevant une fois que l'air fut de nouveau capable d'atteindre mes poumons.
Je me touchai également l'arcade avant le dos de ma main et je compris rapidement que ce con me l'avait ouverte. Ou alors c'était moi lorsque j'avais donné un coup de tête à ce type.
Je ferais le bilan plus tard car avant tout, il fallait que je retrouve Madi.
« Tu rentres tard, je pensais que tu serais déjà la quand… » commença Clarke lorsque j'arrivais à la maison mais elle se stoppa en voyant l'état dans lequel j'étais.
« Tu peux me prêter ton téléphone s'il te plaît. » lui demandai-je sans penser que dans un premier temps je devais m'expliquer sur l'état dans lequel j'étais.
« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé? » paniqua ma blonde en prenant mon visage entre ses mains pour évaluer les dégâts.
« Ce n'est qu'une arcade Clarke. J'ai plus urgent à gérer, j'ai besoin de ton téléphone. » insistai-je en voyant maintenant la colère apparaître sur son visage.
« Tu ne crois pas que tu me dois des explications sur le pourquoi tu rentres aussi tard et surtout dans cet état? » s'énerva-t-elle pour me faire réagir.
« On m'a agressé. On m'a volé ma montre, mon téléphone, mon sac et mes clés de voiture. » expliquai-je encore sans rentrer dans les détails car il y avait encore une fois plus urgent à gérer.
« À l'association? » chercha-t-elle encore à comprendre.
« Non dans la rue pendant que je cherchais Madi. » répondis-je comme si c'était évident.
« Pourquoi tu cherchais Madi dans la rue? » s'étonna-t-elle en me trainant sur le canapé pour que je puisse m'assoir.
« Parce qu'elle a volé mon téléphone, mon sac et mes clés de voiture. » me répétai-je sans me rendre compte que mon discours était confus.
« D'accord Lexa regarde-moi. » se calma Clarke en reprenant mon visage entre ses mains pour plonger son regard dans le mien. « Il faut que tu m'expliques parce que là je ne comprends rien. » m'expliqua-t-elle en caressant ma joue de son pouce.
Je fermais les yeux pour profiter de ses caresses mais aussi pour me concentrer afin de lui donner une explication plus cohérente.
« La famille d'accueil de Madi est venue. » commençai-je en ouvrant de nouveau les yeux pour fixer le sol. « Il s'avère qu'ils ne l'ont pas vu depuis le début du mois. Ça m'a mis hors de moi qu'ils ne s'inquiètent pas pour elle avant alors je leur ai demandé de partir. Quand je suis retournée dans mon bureau pour avoir des explications avec Madi, elle n'était plus là et avait embarqué toutes mes affaires. Elle a dû penser que j'allais lui demander de retourner là-bas, ce qui quelque part me vexe un peu parce que de mon vivant, jamais je ne la laisserais retourner dans une famille aussi merdique. » expliquai-je tristement. « Tu aurais dû les voir Clarke, ils n'inspirent pas du tout confiance et je comprends qu'elle se soit enfuie. » ajoutai-je en la regardant.
« Tu es donc partie à sa recherche et il faut croire que tu es tombée sur des personnes mal intentionnées. » en conclut-elle avec ce que j'avais raconté avant.
« Je me suis défendus. » précisai-je car si je ne les avais pas frappés en premier, ils ne l'auraient peut-être pas fait. « Parce qu'il a fait des allusions… » commençai-je en repensant à sa phrase qui m'avait faite changer d'avis sur le fait de rester docile.
« Quelle allusion? » s'inquiéta-t-elle.
« Ce n'est pas important. » répondis-je en secouant la tête. « Il faut qu'on retrouve Madi. Si elle est dans le quartier où j'étais, elle n'est clairement pas en sécurité. » m'empressai-je d'ajouter en évitant d'imaginer le pire.
« Tu veux qu'on retourne en ville pour la trouver? » me proposa Clarke qui était aussi inquiète que moi.
« J'ai déjà cherché partout. La seule solution c'est qu'on appelle sur mon téléphone en espérant qu'elle l'ait gardé et qu'elle réponde. » expliquai-je en tendant la main pour qu'elle me donne enfin son téléphone.
Elle ne réfléchit plus cette fois et me le tendit. Cependant au moment de le prendre elle me le retira.
« Je te le donne si tu te laisses soigner. » dit-elle très sérieusement.
« Ce n'est qu'une arcade. » soufflai-je.
« Il n'y a pas que ton arcade mais aussi ta pommette qui est ouverte. Et vu comment tu plisses des yeux quand tu réfléchis, tu dois avoir sacrément mal à la tête. » surenchérit-elle en haussant le ton. « Donc soit tu me laisses te soigner et je te donne mon téléphone. Soit j'appelle personnellement Madi et si elle répond tu peux être sûre que je ne te donne aucune information et que je me débrouille seule pour le retrouver. » ajouta-t-elle en me faisant les gros yeux.
« C'est petit ça. » marmonnai-je en croisant les bras comme une enfant.
« Je sais. Alors? Qu'est-ce que tu décides. » insista-t-elle autoritairement pour me montrer qu'elle ne se laisserait pas influencer.
« D'accord. » râlai-je en tenant la main.
« Bien. Je vais chercher ta trousse à pharmacie. » expliqua-t-elle fièrement en se levant mais sans me donner mon dû.
« Le téléphone Clarke. » lui rappelai-je en me levant à mon tour.
« Tu l'auras quand je serais en train de te soigner. Pas avant. » précisa-t-elle en appuyant sur ma poitrine avec son index pour que je me rassois. « Merci. » dit-elle plus doucement lorsque je m'exécutais.
Je ne répondis pas et je me contentai d'attendre sagement sur ce canapé que Clarke veuille bien tenir sa part du marché.
« J'espère qu'elle va bien. » dis-je pensive quand ma blonde me rejoignit dans le salon.
« Madi est débrouillarde, si elle a réussi à nous berner pendant autant de temps c'est qu'elle sait prendre soin d'elle. Très sincèrement, elle ne donnait pas l'impression de vivre dans la rue. » tenta-t-elle de me rassurer en sortant ce dont elle avait besoin.
« J'aurais quand même dû le voir… » marmonnai-je pour ne pas m'énerver.
« Tiens. » fit Clarke en tendant son téléphone.
« Merci. » répondis-je en m'empressant de composer mon numéro pendant qu'elle me désinfectait avec une compresse. « Ça sonne. » m'enthousiasmai-je car cela voulait déjà dire qu'elle ne l'avait pas éteint.
« Tant mieux. » commenta-t-elle aussi heureuse que moi en bougeant ma tête avant de placer un strip médical pour refermer la plaie de mon arcade. « Je te fais mal? » s'inquiéta-t-elle lorsque je grognai.
« Non. Elle n'a pas répondu. » soufflai-je en essayant de nouveau.
« Tu vas avoir un sacré bleu. » commenta Clarke.
« En même temps avec le cou de tête que je lui ai mis. » rigolai-je nerveusement en me remémorant la scène.
« Ne sois pas fière de ça. » me disputa Clarke en s'occupant maintenant de ma pommette.
« Toujours pas de réponse. » m'agaçai-je dépitée car je ne savais pas comment la retrouver.
« Dis-moi, ton téléphone a un code n'est-ce pas? » me demanda ma blonde comme pour changer de sujet.
« Oui pourquoi? » m'étonnai-je de sa question.
« Donc elle ne peut pas lire tes messages ou autres? Elle peut juste répondre aux appels? » continua-t-elle concentrée sur ce qu'elle faisait car elle tirait la langue.
Je devais avouer que c'était adorable.
« Où veux-tu en venir Clarke. » l'interrogeai-je en esquissant un léger sourire suite à cette constatation.
« Je. » commença-t-elle en rangeant son bazar. « Je t'ai comme qui dirait envoyé un message un peu… » ajouta-t-elle hésitante en devenant toute rouge.
« Un peu? » répétai-je amusée.
« Tu sais très bien ce que je veux dire. » dit-elle en me suppliant du regard de ne pas la forcer à le dire.
« Aucune idée. » mentis-je en gardant mon sérieux.
« Lexa. » murmura-t-elle encore plus rouge.
« Dis-le. » insistai-je avec un sourire en coin.
« Okay. » râla-t-elle en plongeant le nez dans le sac à pharmacie le temps de trouver du courage. « Je t'ai envoyé un sexto. » avoua-t-elle le plus bas possible en levant timidement les yeux vers moi.
« Quoi? Désolée je n'entends pas il faut que tu parles plus fort. » insistai-je en la voyant se consumer sous la honte.
« Je t'ai envoyé un sexto c'est bon tu entends là? » cria-t-elle en prenant son téléphone de mes mains pour essayer à son tour d'avoir une réponse et fuir le sujet.
« Clarke tu… »
« Chute. » me coupa-t-elle en posant son doigt sur ma bouche. « Madi? » demanda directement Clarke. « Oui c'est moi. Ça va? Non. Oui Madi. Où es-tu? S'il te plaît. Non je te le promets. Tu as ma parole. Dis-moi où tu es. Tu es sûre? D'accord on arrive. Garde le téléphone. » fit ma blonde avant de raccrocher. « Je sais où elle est. » m'expliqua-t-elle en se levant d'un bond.
« Où ça? » l'interrogeai-je en la suivant comme son ombre car à cet instant, j'étais totalement dépendante de ses informations.
« Elle n'a pas voulu me dire. » répondit Clarke en prenant ses clés de voiture.
« Comme sais-tu où elle est dans ce cas? » m'étonnai-je en essayant de ne pas la prendre pour une débile.
« Parce qu'elle m'a dit de la retrouver à ton association. » précisa-t-elle en se dirigeant enfin vers le garage.
« Pas bête. » commentai-je en montant côté passager. « Tu veux que je conduise? » proposai-je en trouvant qu'elle mettait trop de temps à démarrer.
« Tu permets que je m'installe? » s'agaça-t-elle car il est vrai qu'elle n'était même pas encore assise quand j'avais posé cette question. « Tu n'es pas la seule à être inquiète. » ajouta-t-elle en me jetant un regard noir donc je me fis toute petite.
« Pardon. » m'excusai-je timidement pendant qu'elle secouait la tête.
Elle s'empressa ensuite de mettre le contact et démarra rapidement. Pour une fois, j'étais contente qu'elle ne respecte pas les limitations de vitesse.
« Dis-moi, comment es-tu rentrée à la maison si tu n'avais plus de voiture? » se rappela maintenant ma blonde.
« Luna. » dis-je simplement.
« Où est-elle maintenant? » s'étonna Clarke qu'elle ne soit pas venue avec nous.
« Je lui ai demandé de partir. De toute façon elle a déjà prévenu les flics et je ne pensais pas que Madi allait répondre au téléphone. On comptait partir de nouveau à sa recherche demain à la première heure. » expliquai-je en regardant les minutes défiler avec une extrême lenteur.
« D'accord. » fit Clarke en accélérant un peu plus.
En moins de 20 minutes, nous arrivâmes enfin devant le centre. Il faisait maintenant presque nuit et on pouvait voir Madi assise sur le trottoir, à côté de ma voiture, seulement éclairée par le réverbère. Elle serrait mon sac dans ses bras et semblait pensive. C'est le bruit de la voiture qui la ramena à la réalité et la fit se lever.
« Madi. » criai-je presque soulagée de l'avoir retrouvé en sortant de la voiture.
Cependant, elle ne semblait pas aussi enthousiaste que moi car elle eut un pas de recul en me voyant. Son geste eut pour effet de me clouer sur place. J'avais maintenant l'impression qu'au moindre de mes gestes ou de mes mots, elle s'enfuirait de nouveau.
« Madi. » dit plus calmement Clarke en se tenant à la même distance que moi. « Ça va? »
Elle hocha positivement la tête et son regard passait tantôt sur moi, tantôt sur Clarke. Cependant nous n'avions pas le droit au même type de regard. Quand elle posait ses yeux sur moi, je pouvais y voir de la peur alors que pour Clarke, c'était plus de la tendresse.
« Je veux parler à Clarke. » parla-t-elle enfin et je devais avouer que cela me touchait particulièrement. Je n'avais pas d'autre choix que d'accepter donc je reculais de plusieurs pas afin de m'éloigner et de les laisser discuter.
Ma blonde s'approcha timidement de Madi mais cette dernière n'eut pas de mouvement de recul comme elle avait pu en avoir avec moi. Elles s'assirent de nouveau sur le trottoir pendant que j'attendais vingt mètres plus loin.
Je les regardai donc discuter en n'ayant aucune idée de ce qu'elles pouvaient bien se dire. Madi jetait souvent des regards dans ma direction et lorsque c'était le cas, Clarke en faisait de même. Ma blonde essayait toujours de me rassurer avec un léger sourire avant de reprendre sa discussion avec Madi.
Au fil de la discussion, Clarke devenait de plus en plus tactile avec Madi. Elle devait également vouloir la rassurer.
Moi aussi j'aimerais la rassurer et surtout comprendre pourquoi elle a réagi comme ça.
Ma blonde se releva enfin, sans que Madi ne l'imite et elle se dirigea vers moi.
« Elle va bien? » m'inquiétai-je en lui sautant presque dessus.
« Oui. » répondit Clarke en posant ses mains sur mes épaules pour me maintenir en place.
« Je peux lui parler? » continuai-je de gesticuler en regardant la petite par-dessus son épaule.
« Oui mais avant il faut que je te dise quelque chose. » dit ma blonde en saisissant mon menton entre son pouce et son index. « Ne sois pas dur avec elle. » commença-t-elle et son début d'explication me fit lever un sourcil interrogateur. « Elle a peur que tu la disputes de s'être enfuie et d'avoir volé toutes tes affaires. C'est pour ça qu'elle voulait me parler avant. » précisa-t-elle.
« Je ne comptais pas la disputer. » m'étonnai-je qu'elle puisse penser ça alors que pendant tout ce temps, j'avais juste été inquiète pour elle.
« Je sais. Mais elle non. N'oublie pas qu'elle n'a que 10 ans. » me rappela-t-elle en m'embrassant la joue avant de me libérer le passage pour que je puisse enfin aller lui parler.
Je m'avançais donc le plus calmement et doucement vers Madi pour lui faire comprendre que je n'étais en rien énervée contre elle.
« Je peux m'assoir? » lui demandai-je tout bas et en montrant la place qu'occupait plus tôt Clarke sur le trottoir.
« Oui. » répondit-elle timidement mais aussi méfiante que je puisse cacher ma potentielle colère.
« Je ne suis pas énervée contre toi. » dis-je directement car tant qu'elle le pensait, elle ne me ferait pas confiance pour parler. « Je te promets que je ne suis pas en colère contre toi. » précisai-je car elle savait à quel point les promesses étaient importantes pour moi.
« Pourquoi? » se méfia-t-elle encore.
« Je m'en fiche que tu m'aies piqué mon téléphone, mon portefeuille, mes affaires et mes clés de voiture même si tu n'as d'ailleurs pas encore l'âge de conduire. » plaisantai-je pour essayer de détendre l'atmosphère et cela fonctionna car un timide sourire apparut sur son visage. « Par contre, je suis triste. » ajoutai-je en reprenant mon sérieux.
« Pourquoi? » répéta-t-elle une nouvelle fois en serrant ses genoux contre sa poitrine comme pour se protéger de ce que j'allais dire.
« Parce que tu ne m'as pas fait confiance. » répondis-je calmement. « Tu t'es enfuie parce que tu pensais que j'allais te forcer à retourner avec ces gens? » lui demandai-je en ayant déjà la réponse et son silence le confirma. « Eh bien tu te trompes. » clarifiai-je en la regardant mais elle baissa aussi tôt le regard.
« J'avais peur. » dit-elle enfin.
« Peur de quoi? » répétai-je pour avoir plus d'explications.
« Je ne voulais pas retourner avec eux. » expliqua-t-elle en fronçant les sourcils.
« Ils t'ont fait du mal? » en profitai-je de demander mais une nouvelle fois elle resta silencieuse. « Tu sais que tu peux me faire confiance? » ajoutai-je avant de faire une petite pause. « Quand tu seras prête à parler, je suis là Madi. Clarke aussi. » précisai-je en jetant un regard vers ma blonde.
« Si je ne parle pas, je vais devoir retourner avec eux? » demanda-t-elle en ayant sûrement l'impression d'être piégée.
« Si tu n'as pas envie d'y retourner, tu n'y retourneras pas. Je t'en donne ma parole. » lui promis-je alors que je n'étais même pas certaine de pouvoir le faire. Techniquement, ils étaient les responsables légaux donc ils avaient le droit de lui demander de revenir.
« Alors je ne veux pas y retourner. » insista-t-elle en secouant la tête pour être sûre que je comprenne.
« D'accord. » répondis-je doucement. « Mais tu ne peux pas continuer de vivre seule et dans la rue Madi. » lui rappelai-je en espérant qu'elle parle sur où elle se cachait.
« Je ne vis pas dans la rue. » répéta-t-elle en levant les yeux vers moi. « Pas vraiment. » précisa-t-elle maintenant pensive.
« Tu veux bien nous emmener là où tu vis dans ce cas? Je dois être sûre que tu ne crains rien. » lui expliquai-je en sachant pertinemment que peu importe l'endroit, il n'était certainement pas saint pour elle.
« Nous? » se méfia-t-elle que je la piège.
« Clarke et moi. » précisai-je avec un sourire pour la rassurer.
« Personne d'autre? » douta-t-elle encore.
« Que nous trois. » dis-je en lui tendant mon petit doigt.
Elle le fixa hésitante, en scrutant également dans mes yeux si je cherchais à la piéger et lorsqu'elle vit que ce ne serait pas le cas, elle le saisit en retour.
« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé? » me demanda-t-elle en regardant mon arcade ouverte.
« Des gens m'ont freiné dans ta recherche. » dis-je simplement pour ne pas entrer dans les détails.
« Ma recherche? » répéta-t-elle presque en souriant.
« Je t'ai cherché à partir de la seconde où tu t'es enfuie. » précisai-je en lui souriant en retour.
« Pourquoi? » demanda-t-elle en penchant légèrement la tête sur le côté.
« Parce que je tiens à toi Madi. » avouai-je en me rendant compte à quel point c'était vrai. Elle eut un sourire timide, sûrement le même que je devais afficher. « Tu me montres où tu vies? » m'empressai-je d'ajouter en me levant pour lui indiquer que nous allions y aller maintenant. Je lui tendis la main pour l'aider à se lever et à mon plus grand étonnement, elle la saisit. Elle ne me la lâcha pas et on se dirigea vers Clarke. « Madi va nous montrer où elle vit. » expliquai-je à ma blonde.
« Parfait. On doit prendre la voiture? » demanda ma petite amie à la plus jeune. Elle hocha timidement la tête et en profita pour me rendre enfin mon sac à dos qui contenait sûrement mes clés.
Pour lui montrer ma confiance, je ne vérifiais rien du contenu et on monta dans la voiture de Clarke comme la mienne n'avait de toute façon que deux places.
Madi nous guida donc dans les ruelles et j'affichai un petit rictus lorsque je la vis nous faire partir dans la direction l'opposée de là où elle se dirigeait habituellement en quittant le centre. J'avais vu juste et cette gamine était vraiment intelligente.
On arriva dans un quartier vraiment peu fréquentable, non loin de là où je m'étais faite agressée.
« C'est ici? » lui demandai-je en jetant rapidement un regard autour de nous pour m'assurer que les petits rigolos n'étaient pas de nouveau dans le coin.
« Oui. » répondit-elle simplement en sortant de la voiture sans attendre qu'on le fasse.
On se précipita donc à l'extérieur avec elle et on la suivit dans une nouvelle ruelle piétonne. Elle poussa quelques poubelles et nous découvrîmes une petite fenêtre qui devait sûrement conduire à la cave de l'immeuble devant lequel nous étions.
Clairement, nous ne pouvions pas passer à travers cette fenêtre avec Clarke.
« Est-ce qu'il y a une autre entrée? » demanda ma blonde qui était arrivée à la même conclusion que moi.
« Oui mais on ne vous laissera pas entrer. » nous expliqua Madi qui attendait maintenant nos ordres.
« Pourquoi on ne nous laisserait pas entrer? » l'interrogeai-je en continuant de jeter des regards de part et d'autre de la ruelle.
« Ils ne laissent personne d'étrangers entrer. » répondit-elle mais c'était toujours flou.
« Madi, il y a quelque chose que je ne comprends pas. » commençai-je en ayant peur d'avoir deviné de quoi elle parlait. « Tu vivais dans cette cave n'est-ce pas? » ajoutai-je en attendant sa réponse avant d'aller au bout de ma théorie.
« Oui. » fit-elle en fronçant les sourcils face à l'inquiétude que je commençai à montrer.
« Pourtant, tu ne sembles pas affamée ou sale. » conclus-je en la regardant.
« Si je travaillais bien, ils me laissaient me doucher et ils me donnaient à manger. » m'expliqua-t-elle en regardant Clarke avant de froncer les sourcils une nouvelle fois car ma blonde était arrivée à la même conclusion que moi et montrait des signes d'inquiétude.
« De quel type de travail tu parles? » s'inquiéta ma petite amie en jetant furtivement un regard dans ma direction.
« Je devais aller chez des gens et leur donner des paquets. Ou alors attendre dans une rue pour donner des médicaments à des gens très malades. » raconta-t-elle innocemment et sans réaliser ce qu'elle faisait réellement.
Merde ça craint, ces gens l'utilisent pour lui faire vendre de la drogue.
J'étais même prête à parier que les gens dont elle parle sont ceux qui m'ont agressé plus tôt dans la journée.
« Tu as une minute pour aller chercher les affaires qui sont importantes pour toi et on part. » lui ordonnai-je le plus bas possible pour ne pas attirer l'attention.
« Je t'ai dit que je ne veux pas retourner chez eux. » s'énerva Madi qui pensait vraiment que j'allais la ramener chez ces gens.
Je m'agenouillai alors à son niveau. Cela la mettrait sûrement plus en confiance face à ce que j'allais dire.
« Tu ne retournes pas chez eux. Tu viens chez moi. » lui expliquai-je le plus gentiment possible et en accompagnant mes propos par un sourire.
Je n'avais pas du tout consulté Clarke sur cette idée. Je savais qu'elle serait d'accord avec moi sur le fait qu'on devait temporairement la garder le temps de trouver une solution.
Madi me regarda avec méfiance mais aussi avec joie. Elle semblait partager entre ces émotions. Elle leva les yeux dans la direction de ma blonde, comme pour avoir confirmation de ce que je venais de dire et qu'elle n'avait pas halluciné.
« Va chercher tes affaires. » répéta Clarke pour lui confirmer ce qu'elle venait d'entendre.
Cette fois-ci, elle n'attendit pas et se faufila par la fenêtre pour aller chercher ses affaires. Le plus important tenait dans un petit sac que je m'empressai d'attraper en passant la main par la fenêtre avant qu'elle ne remonte de sa grotte pour l'extérieur.
On ne traina pas et en silence on retourna à la voiture de Clarke. Nous fîmes un arrêt à l'association pour que je récupère ma voiture et nous rentrâmes toutes les trois à la maison.
« Si tu as besoin de quelque chose, tu m'appelles d'accord? » insistai-je une nouvelle fois en direction de Madi.
Nous l'avions installé dans l'ancienne chambre de Clarke, du moins on lui avait laissé le choix et elle avait instantanément choisi celle-ci.
« Où sont mes vêtements? » me demanda-t-elle car je lui avais prêté un de mes t-shirts pour qu'elle le mette une fois qu'elle se sera douchée.
« Clarke les a mise à laver. Tu les récupéreras demain. » expliquai-je en lui sortant une serviette des tiroirs de la salle de bain. « Tu n'aimes pas mon t-shirt? » la taquinai-je ensuite pour essayer de la faire sourire.
« Si. » répondit-elle avec un timide sourire.
En même temps, c'était un t-shirt avec le logo de l'Orlando Pride… J'avais tout fait pour l'attendrir.
« Me voilà rassurée. » dis-je avec un grand sourire. « Quand tu as fini, appelle-moi ou rejoins-nous dans le salon. Clarke est en train de préparer à manger. » ajoutai-je en commençant à sortir de la salle de bain. « Et c'est une très bonne cuisinière. » terminai-je en lui faisant un clin d'oeil avant de fermer la porte et de quitter la pièce pour la laisser tranquille.
J'allai donc rejoindre ma blonde en cuisine pour lui proposer de l'aide tout en espérant qu'elle n'en ait pas besoin.
Clarke semblait pensive, elle était appuyée contre le comptoir et regardait à travers la fenêtre.
Je vins donc l'enlacer par-derrière ce qui eut le don de la faire sursauter car elle ne m'avait pas entendu arrivé, elle était trop plongée dans ses pensées.
« Comment va-t-elle ? » me demanda-t-elle alors que mes lèvres se posaient sur sa joue.
« Je crois qu'elle va bien. » répondis-je en enroulant encore plus mes bras autour d'elle. « Tu as besoin d'aide? » proposai-je en plongeant mon nez dans son cou pour m'enivrer de son odeur.
« Tu peux mettre la table. » dit-elle car elle savait que si on ne voulait pas effrayer Madi, il ne valait mieux pas que je passe derrière les fourneaux. « Et toi ça va? » ajouta-t-elle en glissant sa main dans mes cheveux car je n'avais toujours pas quitté son cou.
« Physiquement ça va. » commençai-je car je savais qu'elle parlait aussi bien des coups que j'avais reçu que de mon état psychologique. « Je suis inquiète pour Madi. » expliquai-je ensuite en frottant mon nez contre son cou, la faisant ainsi frissonner. « Elle ne réalise pas dans quel merdier elle s'est plongée. Ces gens dont elle parle, ils ne vont pas la laisser partir comme ça. » précisai-je en libérant mon emprise afin qu'elle se tourne et me fasse face. « Bordel Clarke comment j'ai fait pour ne pas voir qu'elle avait besoin d'aide. » ajoutai-je en la regardant dans les yeux pendant qu'elle passait ses mains autour de ma nuque pour venir la papouiller et me détendre.
« Tu ne pouvais pas le voir. Visiblement ses gens ont tout de même pris soin d'elle, même s'ils lui font vendre de la drogue. » répondit ma blonde en fronçant les sourcils suite à ce qu'elle venait de dire à voix haute. « Tu as prévenu Luna? » me demanda-t-elle comme pour changer de sujet.
« Je lui ai envoyé un message. » dis-je simplement en allant dresser rapidement la table car si je restais dans ses bras une seconde de plus, je n'allais plus jamais y bouger.
« Tu sais que demain il va falloir que l'on aille dire aux flics qu'on l'a retrouvé. » lança-t-elle en s'approchant prudemment de moi car elle savait que je risquais de m'énerver.
« Je lui ai promis qu'elle ne retournerait pas avec ces gens-là Clarke. Si on va les voir, ils la forceront à y retourner. » précisai-je en essayant de ne pas hausser le ton.
« Je sais, calmes-toi. Je ne veux que son bien moi aussi. » commença directement ma blonde en venant me prendre dans ses bras comme pour contenir la colère qui montait en moi. « Mais si on leur explique que sa famille d'accueil est incompétente, peut-être qu'ils accepteront de… »
« De quoi? » la coupai-je sans lui rendre son étreinte. « D'accord, ils retireront la garde à ces deux débiles mais Madi? Qu'est-ce qu'elle deviendra? » demandai-je de façon rhétorique. « Ils l'enverront dans un foyer aléatoire n'importe où dans le pays, là où il y aura une place. Après ils lui attribueront encore une famille de merde et elle s'enfuira de nouveau sauf que cette fois-ci on ne pourra pas la retrouver. » expliquai-je la voix tremblante face à cette idée. « Laisse-moi lui trouver une bonne famille avant qu'on n'aille leur parler. » la suppliai-je ensuite en plongeant mon regard dans le sien.
« D'accord Lexa, faisons ça. » me rassura ma blonde en m'embrassant sur le front.
« Merci. » soufflai-je en fermant les yeux pour absorber au mieux son baiser.
« Je peux te poser une question? » tenta-t-elle mais j'hochais négativement la tête.
« Je ne veux pas parler de mon passé et de ce qu'il m'est arrivé. » répondis-je car je savais très bien où elle voulait en venir. « Tu sais déjà tout, j'ai grandi avec ces gens, ils nous ont tabassé, ils utilisaient l'argent qui nous était destiné dans l'alcool. Il n'y a rien de plus à dire. » ajoutai-je tout de même pour lui rappeler que je lui avais vraiment tout dit.
« D'accord. » dit ma blonde en m'embrassant sur la joue pour me montrer qu'elle n'inciterait pas. « Madi! » s'exclama Clarke par-dessus mon épaule ce qui me fit me retourner en une fraction de seconde. « Tu es là depuis longtemps? » s'inquiéta ma blonde qu'elle ait pu nous entendre.
« Je viens d'arriver. » répondit-elle méfiante.
Elle s'approcha timidement de nous, vêtue de mon t-shirt qu'il lui faisait clairement une robe.
« Tu as faim? » lui demandai-je en lui montrant la chaise sur laquelle elle pouvait s'assoir.
Elle hocha positivement la tête, comme si elle avait honte de l'avouer et s'installa en face de moi. Clarke se mettra à côté d'elle. Je pensais que c'était une bonne idée comme elle semblait l'apprécier plus que moi et qu'elle avait préféré lui parler en première tout à l'heure.
« Alors bon appétit. » dit ma blonde une fois que tout le monde fut servit.
La petite se jeta sur son assiette après avoir répondu et je lui passai même la fin de la mienne en prétextant une nouvelle fois ne plus avoir faim. Elle avait de tout façon plus besoin de manger que moi.
Je me chargeai ensuite de débarrasser pendant qu'elle était occupée à jouer avec Nana et que Clarke la regardait faire, attendrit par la scène. Mon chiot était contente d'avoir une partenaire de jeu.
« Je pense qu'il est l'heure de dormir. » conclus-je en voyant l'heure tardive une fois que j'eus tout rangé.
« Déjà? Il n'est que 22 heures. » s'étonna Madi qui, par son travail si on peut l'appeler comme ça, devait avoir l'habitude de veiller tard.
« Oui déjà. » répondis-je amusée en voyant mon chiot lui lécher le visage car elle ne faisait plus attention à elle. « Nana peut dormir avec toi si tu veux. » lui proposai-je en espérant que cela la rassure une nouvelle fois.
« C'est vrai? » s'enthousiasma-t-elle en gardant son intention sur moi malgré le fait que mon chiot essayait de l'embêter en mordillant le bas de son t-shirt.
« Oui c'est vrai, elle sera très heureuse. » remarquai-je en voyant la boule de poile se diriger vers moi lorsqu'elle comprit que je la regardais. Je la pris donc dans mes bras, en la portant comme un bébé. « Mais avant il faut que tu te laves les dents. » ajoutai-je ce qui lui fit perdre son sourire car si déjà qu'en temps normal les enfants n'aiment pas le faire, cela devait être pire quand on n'avait jamais réellement pris l'habitude de le faire.
« Tu sais parler aux enfants toi. » se moqua Clarke en se levant de sa chaise pour s'approcher de Madi. « Elle est moins drôle qu'à l'association hein? » ajouta-t-elle dans la direction de la petite brune pour continuer de se moquer de moi.
« Beaucoup moins. » répéta-t-elle en entrant directement dans le jeu de ma blonde, lui rendant ainsi son sourire.
« Vous savez que je suis là? » râlai-je qu'elles se lient ainsi contre moi.
« On le sait oui. » répondit simplement Clarke en haussant les épaules avec l'un de ses sourires provocateurs. « Mais on ne discute pas avec les rabat-joies qui nous demandent d'aller se laver les dents alors qu'on passe un bon moment. » ajouta-t-elle en se mordant la lèvre pour ne pas rigoler face à la tête que je faisais.
« Moi je suis une rabat-joie? » répétai-je faussement scandalisée par ce que je venais d'entendre.
« Oh que oui. » insista Clarke alors que Madi n'osait pas le dire pour montrer son soutien envers la blonde.
« Bien. Dans ce cas. » dis-je en déposant mon chiot au sol avant de grimper sur le comptoir de la cuisine sur le regard étonnée des deux filles. Je tâtais avec ma main par-dessus l'un des compotiers pour y sortir un bocal en verre remplit de bonbons.
« Attends depuis le début tu as des bonbons cachés ici? » s'offusqua Clarke en me regardant redescendre alors que Madi semblait déjà saliver face à ce potentiel sucre.
« Oui mais comme je suis une rabat-joie, je vais les garder rien que pour moi en allant regarder un film. » répondis-je en me dirigeant dans le salon où je sautais dans mon immense canapé.
« Okay Madi il faut qu'on se rattrape. » entendis-je dire ma blonde à la brune. Cette dernière acquiesça et après quelques minutes, elles débarquèrent la bouche en coeur devant moi pendant que je cherchais théâtralement quelque chose à regarder. « Mon amour… » commença Clarke en affichant son plus beau sourire.
« Qu'est devenue la rabat-joie? » lui rappelai-je en prenant un bonbon dans le pot pour le manger afin de les narguer.
« On est désolée. » ajouta Madi alors que mon chiot s'empressait de venir se coller contre moi.
« Heureusement que tu es là pour être gentille avec moi. » dis-je faussement blessée en plongeant mes doigts dans sa fourrure.
« Tu aurais dû faire du cinéma. » rigola Clarke en secouant la tête face à la scène que je lui faisais.
« Madi tu peux venir et prendre un bonbon. Toi, tu t'es excusée. » répondis-je en tapant sur la place libre à côté de moi.
La petite s'empressa de sauter et de s'installer à côté de moi. Mon chiot me monta alors dessus pour passer de l'autre côté et se coller contre elle. Je tendis alors le pot à Madi en lançant un regard victorieux en direction de ma blonde.
« C'est moche ce que tu fais. L'acheter avec des bonbons ce n'est carrément pas fair-play de ta part. » expliqua Clarke en croisant les bras.
« Que veux-tu, il faut croire que c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour qu'on m'aime. » surenchéris-je mais cela ne la fit pas rire.
« Ne dis pas de bêtises. » grogna-t-elle en venant directement prendre la place à côté de moi pour me prendre dans ses bras. « Je t'aime. » murmura-t-elle très faiblement de sorte à ce que Madi ne l'entende pas.
« Je sais. » répondis-je sérieusement car visiblement elle avait eu peur que je doute de son amour pour… Pour une histoire de bonbon? « Pas touche. » rigolai-je en levant la main dans la direction opposée car Clarke avait profité d'être dans mes bras pour tenter de me voler un bonbon. « Me prendre par les sentiments ce n'est pas fair-play. » précisai-je en la regardant tout de même amusée face à son plan.
« Je suis désolée. Ça va? » souffla Clarke de s'avouer vaincu.
« Un bisou et tu es pardonnée. » répondis-je en tendant la joue.
Elle secoua la tête en rigolant mais vint directement déposer un baiser sur cette dernière avant d'en ajouter un sur mes lèvres.
« Beurk. » commenta Madi en cachant les yeux de Nana, nous faisant exploser de rire avec Clarke.
« Bien qu'est-ce que tu veux regarder? » lui demandai-je ensuite.
« N'importe. » fit-elle en haussant les épaules car elle n'osait sûrement pas nous le dire.
« On peut regarder La Reine des Neiges. » proposa directement Clarke.
Merde…
« J'ai posé la question à Madi, pas à toi. » lui répondis-je avant de nouveau me retourner vers la brune. « S'il te plaît, dit le premier film qui te passe par la tête. » ajoutai-je en lui tendant le pot à bonbon.
« C'est quoi le problème avec la Reine des Neiges? » râla Clarke dans mon dos.
« Madi. » insistai-je en secouant le pot avant que ma blonde n'utilise son pouvoir sur moi afin de me forcer à mettre ce film.
« Spider-man? » proposa-t-elle en prenant un bonbon.
« Très bon choix. » répondis-je en entendant ma blonde soufflée.
« Tu aimes Spider-man? » s'étonna Clarke.
« Je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu. » avoua honteusement Madi . « Mais j'ai vu des affiches une fois en ville, ça avait l'air cool. » ajouta-t-elle plus enthousiasme.
« Bien, alors c'est partie pour Spider-man. » ordonnai-je en lançant le film de la franchise Marvel avec Tom Holland car c'était le plus récent et donc l'affiche que Madi avait peut-être vu dans la rue.
« Je suis sûre que La Reine des Neiges aurait été mieux. » me marmonna Clarke pendant le début du film.
« Le personnage principal du film s'appelle Peter. De ce fait il est évident que tu as tort. » rétorquai-je avec un sourire moqueur.
« Je vois que tu as retrouvé ta répartie. » me fit remarquer ma blonde en venant me piquer un bonbon. « C'est ton super héros préféré? » me demanda-t-elle curieusement en veillant à ne pas déranger Madi en parlant le plus bas possible.
« Ce n'est pas le mien mais celui de Toni. » précisai-je. « Je crois même que Shelby lui a acheté un pyjama Spider-man. » rigolai-je en me penchant pour déposer le pot en verre sur la table basse car entre les deux ventres sur patte qui m'entouraient, il n'y allait plus y avoir la moindre trace de sucre dans très peu de temps.
« Toni porte un pyjama Spider-man? » répéta ma blonde en se retenant d'exploser de rire face à l'image mentale qu'elle se faisait de mon amie revêtit ainsi.
« Quand elle était petite, elle en voulait un. Shelby a dû vouloir lui faire plaisir. » répondis-je en pensant déjà à l'enfer que Toni allait me faire vivre si Clarke en parlait aux autres.
« Je préfère ton pyjama. » dit-elle très sérieusement.
« Je ne porte pas de pyjama. » lui rappelai-je mais vu la tête qu'elle faisait et son sourire en coin, c'est exactement ce à quoi elle pensait. « Okay. On stoppe la discussion maintenant et on regarde le film. » m'empressai-je d'ajouter.
« Tu ne m'as toujours pas dit qui était ton super-héros préféré. » grogna ma petite amie en venant emmêler ses doigts avec les miens.
Elle devait surtout vouloir parler plutôt que de regarder la télé comme nous n'avions pas choisi son film.
Je ne répondis pas et nous passâmes donc la soirée ainsi à regarder le film. Clarke avait posé sa tête sur mon épaule. Madi était assise, collée à moi, mon chiot contre elle et semblait absorbée par ce qu'elle voyait alors que moi je ne cessais de réfléchir à une solution pour lui trouver la meilleure famille possible.
