Bonsoir, il y a encore quelqu'un?..

Si c'est le cas, je suis plus que ravie de vous retrouver!

Oui je sais, ça fait plus de 10 mois... Mais j'ai eu des petits soucis personnels qui m'ont fait arrêter d'écrire...

Je suis désolée pour mon silence!

Alors me revoilà, pour combien de temps je ne sais pas! Mais je veux terminer mon histoire et le faire correctement. Je ne vous promets pas deux chapitres par semaine comme avant, je ne peux même pas vous fixer une date régulière d'ailleurs.. Mais promis, je la terminerai, avec le temps qu'il faut mais elle aura une fin!

Merci à ceux qui ont continué de m'écrire malgré tout (coucou Constazz!), cela me faisait à chaque fois très plaisir!

Bref je me tais et il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture !

Chapitre LXXIII : Enfant

« Okay ils ont définitivement eu envie de nous tuer. » souffla Ashlyn à la fin de la dernière séance de la journée.

« Je ne comprends pas pourquoi ils te font courir avec nous, tu es gardienne et ce poste est bien connu pour être celui où tu ne cours pas. » la taquinai-je tout en reprenant mon souffle.

« Tu viendras faire un entrainement spécifique avec les gardiennes, on verra si tu te moques encore de nous après ça. » râla mon amie en me lançant un peu d'eau de sa bouteille mais cela me fit plus de bien qu'autre chose avec la chaleur écrasante de l'été.

« Je ne voudrais pas te ridiculiser à ton propre poste. » répondis-je avec un petit sourire en coin.

« C'est comme ça que tu traites ta mère? » s'offusqua-t-elle faussement afin d'encore plus se moquer de moi.

« Tais-toi. » marmonnai-je en lui lançant à mon tour de l'eau.

« Vous ne vous arrêtez donc jamais. » intervint Ali en retenant la main de sa femme qui s'apprêtait à m'attaquer de nouveau avec sa bouteille.

« C'est elle qui a commencé. » râla Ashlyn ce qui me fit rire car Ali roula des yeux face à notre comportement enfantin.

« Et c'est moi la gamine. » répondis-je en reprenant les mots de la blonde sur un air enfantin afin d'appuyer mes propos. Ce comportement me valu une tape sur l'épaule de la part d'Ali car je relançais nos chamailleries et elle ne voulait pas faire une nouvelle fois l'arbitre. « C'est ta femme qui est obligée de te défendre? » dis-je sans me dégonfler car j'adorais me chamailler avec elle.

« Parce que Clarke n'en ferait pas de même? Elle ne protègerait pas sa petite Lexa? » rétorqua-t-elle par dessus l'épaule d'Ali car cette dernière c'était placée entre nous pour nous séparer mais cela n'avait pas un très gros succès.

« Je ne suis pas sa petite Lexa. » marmonnai-je qu'elle emploie ce diminutif.

« Ah oui c'est vrai que tu es la grande Lexa. » continua-t-elle en ricanant.

« J'abandonne, vous êtes insupportables quand vous vous y mettez. » intervint Ali avant que je ne puisse répondre quelque chose.

« On l'a fâché? » demandai-je directement à mon amie.

« Non. Elle préfère qu'on s'entende bien plutôt qu'on soit en froid comme ça a pu être le cas quand Clarke est revenue dans ta vie. » m'expliqua-t-elle pendant que l'on prenait la direction des vestiaires.

« Vous êtes disponibles cette semaine? » demandai-je en me disant qu'il faudrait peut-être que je leur annonce pour Madi. « Pour venir dîner. » ajoutai-je un peu paniquée lorsqu'elle me regarda du coin de l'oeil.

« Tu veux nous inviter à dîner pour nous annoncer que tu as adopté Madi? » m'interrogea-t-elle directement et sans y aller par quatre chemins.

« Quoi? » répondis-je cette fois-si totalement paniquée. « Je. Non. Je voulais… »

« Ne te fatigue pas. » me coupa-t-elle très sérieusement et en me prenant par le bras pour m'emmener à l'écart du reste de nos coéquipières. « Tu es clairement venue chez moi pour me demander de l'adopter avec Ali. » commença-t-elle et elle marquait déjà un point sur le fait que c'était facile pour elle de l'avoir déduis. « Et comme tu peux être quelqu'un à la fois de très réfléchie ou à l'opposé une idiote, je suis sûre que tu l'as adopté. » en conclut-elle rapidement.

« Tu me jugerais comme quelqu'un de réfléchi ou de stupide du coup? » demandai-je en rigolant nerveusement car j'avais peur de sa réaction.

« Parle. » m'ordonna-t-elle froidement car elle savait très bien ce que j'allais dire.

« Je ne l'ai pas adopté donc je ne me suis pas comportée comme une idiote. » répondis-je mais elle restait stoïque. « On a réfléchi avec Clarke et nous en sommes arrivées à la conclusion que c'était tôt pour ça. Cependant, on va devenir sa famille d'accueil. » précisai-je à la place et en attendant maintenant sa réaction qui pouvait s'annoncer foudroyante.

« Famille d'accueil? » répéta-t-elle en restant de marbre.

« Oui. On savait qu'adopter serait peut-être un peu fort comme ça ne fait qu'un petit mois que l'on s'est remise ensemble. » expliquai-je en me recroquevillant afin de me préparer à toutes les possibilités de réactions qui passaient du meurtre aux félicitations.

« D'accord. » dit-elle simplement mais sans pour autant bouger. Je ne répondis rien, j'attendis qu'elle ait terminé de peser le pour et le contre afin de savoir si elle devait me passer une brasse. « Je m'en doutais de toute façon. » ajouta-t-elle en inclinant la tête toujours perdu dans ses pensées. « Mais ça m'inquiète. » termina-t-elle en fronçant les sourcils et en restant tout de même très calme lorsqu'elle me regarda dans les yeux.

« Pourquoi? » demandai-je en étant soulagée que la discussion se passe pour le moment calmement.

« Vous êtes jeunes. Vous vous êtes remises ensembles il y a peu de temps et après une longue période de séparation. Vous avez des soucis personnels, surtout toi. » commença-t-elle en appuyant son doigt contre ma poitrine. « J'ai peur qu'il y est trop de changement dans ta vie, que ça perturbe l'équilibre dans lequel tu avais réussi à te mettre et qu'au moindre problème tu… »

« Replonges. » la coupai-je automatiquement. « J'y ai aussi pensé tu sais? » ajoutai-directement.

« Et donc tu es arrivée à la conclusion qu'il fallait qu'avec Clarke tu deviennes la famille d'accueil d'une gamine de 10 ans? » m'interrogea-t-elle mais sans animosité. C'était plus de la taquinerie car elle esquissa un léger rire.

« Ce n'est pas n'importe quelle gamine. J'ai tout de suite accroché avec Madi et inversement. Je pense qu'au fond, même si Clarke n'était pas revenue, j'aurais fini par l'adopter. » avouai-je car même si j'avais voulu me voiler la face, c'était la vérité.

« Tu fais ce que tu veux, je ne veux juste pas te ramasser en morceau parce que vous êtes allées trop vite et que tout part en ruine. » m'expliqua-t-elle visiblement inquiète.

« Ça ira. » dis-je simplement car je voulais croire que les choses iraient enfin parfaitement pour moi.

« J'espère. » répondit-elle presque en chuchotant. « Je ne te le souhaite pas mais tu sais que si les choses partent en vrille, tu ne pourras plus fuir dans l'alcool? Tu as une gamine en charge maintenant. » ajouta-t-elle en guettant de gauche à droit pour s'assurer que personne ne nous entendait.

« Je le sais. Ça n'arrivera plus. Je ne replongerai plus. » dis-je de la façon la plus convaincante possible. « De toute façon notre dossier n'a pas encore été accepté et il est fort probable que la responsable le refuse si elle apprend mes problèmes. » précisai-je de façon dépité.

« Elle n'est pas au courant? » s'étonna mon amie.

« Je ne sais pas si je dois lui raconter. » avouai-je car l'idée de le cacher et de mentir me tentait assez bien.

« Tu sais qu'en jouant à ce jeu là tu prends de gros risques? Crois-moi, ces ordures remues tout ton passé pour s'assurer que tu n'aies pas fait la moindre erreur dans ta vie. Si tu as essayé de leur cacher, ils peuvent ne pas te le pardonner et refuser ton dossier. » m'expliqua-t-elle en s'appuyant sur son expérience lors de l'adoption de sa fille.

« Je le sais. » me répétai-je. « Tu penses que je devrais le dire à la responsable quand elle viendra? » demandai-je en me doutant déjà de sa réponse.

« Je te le conseille fortement. » répondit-elle très sérieusement. « On sera la pour te soutenir face à ce vautour. » ajouta-t-elle car je n'avais pas besoin de lui dire que cette Sidney allait vouloir la rencontrer pour parler de mon cas. J'étais tout de même rassurée de savoir que dans tous les cas j'aurai le soutien des filles.


« Merde. » m'inquiétai-je lorsque j'arrivai chez moi et que je vis que Toni m'attendait devant la porte du garage. Je ne savais pas depuis combien de temps elle était là donc je m'empressai de ma garer. « Ça va? » lui demandai-je à peine la portière ouverte.

« Ça va. » répondit-elle sans grande conviction avec les mains dans les poches.

« Tu sais que tu n'es pas obligée de me mentir. » précisai-je en m'approchant d'elle car je savais très bien pourquoi elle faisait une tête d'enterrement.

« Je sais. » marmonna-t-elle en baissant la tête.

« Tu as des nouvelles? » demandai-je car elle attendait que je fasse la conversation. Elle hocha juste négativement la tête en continuant de fixer le sol. « Tu veux entrer? On peut jouer à la console. » lui proposai-je car je savais que cela lui redonnerait un peu le sourire.

« Je ne veux pas déranger. Tu dois vouloir retrouver Clarke et… »

« Viens. » lui ordonnai-je en l'attrapant par le bras. « Clarke n'est pas encore rentrée du boulot. » la motivai-je car elle opposait par principe une petite résistance.

« D'accord. » concéda-t-elle facilement en me suivant à l'intérieur.

« Tu veux boire quelque chose? » lui demandai-je en me dirigeant dans la cuisine pour prendre une grande bouteille d'eau après toute mon activité du jour.

« Non ça va merci. » dit-elle simplement mais cela me rendit triste de la voir comme ça, sans joie de vivre.

« Tu veux manger? » lui proposai-je en connaissant déjà la réponse et en effet elle hocha négativement la tête. Pour que Toni Shalifoe refuse de la nourriture gratuite c'est qu'il y avait un sérieux problème. « Tu as mangé? » reformulai-je de ce fait ma question.

« Après l'entrainement. » répondit-elle et cela me rassura car tant qu'elle allait à son centre d'entrainement je savais qu'elle mangerait le midi car personne là-bas ne la laisserait le ventre vide.

« Tu veux jouer à quoi? » lui demandai-je en lui jetant tout de même une bouteille d'eau qu'elle attrapa par réflexe. Je la connaissais par coeur, je savais qu'elle allait m'en demander d'en peu de temps.

« Fifa? » proposa-t-elle avec enfin autre chose que de la tristesse dans son regard car son esprit de compétition avait reprit le dessus.

« Okay mais je prends le Barça. » répondis-je en me dirigeant vers l'étage pour que l'on puisse jouer.

« Dans tous les cas tu vas perdre. » me chambra déjà mon amie tout en me suivant dans les escaliers.

« Dans tes rêves. » rigolai-je car mon esprit de compétition avait aussi pointé le bout de son nez.

On s'installa rapidement dans le canapé et nous commençâmes directement la partie.

« La reprise c'est bien passée? » me demanda Toni pour faire la conversation et essayer de me déconcentrer.

« Ils ont essayé de nous tuer, comme d'habitude. » répondis-je sans quitter la télé des yeux car Toni s'approchait dangereusement de mon but. « Et toi les entrainements se passent bien? » l'interrogeai-je en retour tout en espérant lui faire perdre aussi de la concentration pour ne pas encaisser de but.

Elle ne répondit pas et se contenta comme je le redoutai de marquer.

« Ça va. » répondit-elle fièrement tout en me regardant avec un grand sourire.

« Merde. » soufflai-je d'être menée. « Ce n'est pas terminé. » râlai-je directement contre mon amie qui avait son sourire encore plus étendu sur son visage.

« Ce n'est que le début Lexa, tu ferais mieux de t'y habituer. » dit-elle en excès de confiance et je devais avouer que je préférais la voir sourire comme ça plutôt que de faire une tête d'enterrement comme c'était le cas à mon arrivée.

« Ouai ouai. » marmonnai-je car même si j'étais contente de la voir sourire, mon esprit de compétition était d'un tout autre avis.

Nous reprîmes donc la partie et c'est lorsque je recommençai à prendre le dessus qu'elle se remit à me questionner.

« Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu as abandonné ton chiot. » lança-t-elle comme sujet. Elle était intelligente pour le coup car maintenant je ne pensais plus à la façon dont j'allais lui annoncer que de marquer un but.

« Après. » dis-je car j'approchais dangereusement de mon objectif.

« Maintenant. » m'ordonna-t-elle car elle savait que j'allais marquer.

« Tais-toi. » répondis-je car je voulais me concentrer et je fis bien car quelques secondes après j'égalisai sous les grognements de mon amie. « Un partout. » ajoutai-je à mon tour fièrement mais elle mit le jeu sur pause pour me fixer. « Quoi? » m'inquiétai-je de son soudain changement d'humeur.

« Tu ne vas vraiment pas me dire? » insista-t-elle sur le sujet de mon départ imprévu de ce week end.

« On jouait. » lui rappelai-je pour fuir l'explication.

« Là on ne joue plus. » précisa-t-elle en posant sa manette. « Pourquoi es-tu allée à New-York? » me redemanda-t-elle plus clairement.

« Pour Madi. » dis-je dans un premier temps pour juger sa réaction mais cela ne semblait pas l'étonner.

« Elle va bien? » relança-t-elle face à mon petit silence.

« Elle va bien. » répétai-je avec un petit sourire. « J'espère que ça ira toujours bien pour elle parce que je vais devenir sa famille d'accueil. » dis-je sans perdre mon sourire car cette nouvelle me rendait heureuse.

« Sérieusement? » s'enthousiasma mon amie. Je savais qu'elle allait bien réagir, ce n'était pas une surprise pour moi.

On avait grandit dans ce genre de milieu, on savait ce que c'était de vivre avec une famille aussi pourrit que les fondations de la maison dans laquelle on se trouvait. On savait surtout ce que c'était de rêver en secret que quelqu'un vienne nous chercher pour nous sortir de là.

« La responsable du centre doit encore venir mi-août pour s'assurer qu'on n'est pas un danger pour Madi. Mais oui c'est sérieux. » dis-je pour redescendre un peu sur terre car rien n'était sûr à 100% pour le moment. « Elle voudra sûrement te voir justement. » ajoutai-je en recentrant mes pensées sur la réalité.

« Compte sur moi pour ne pas dire de la merde sur toi. » me rassura-t-elle directement.

« Tu as intérêt. » rigolai-je en étant soulagée qu'elle l'ait bien prit même si je n'avais pas réellement de doute là dessus.

« Je suis contente pour toi. » dit-elle sincèrement.

« Merci. » répondis-je timidement.

La réaction que je redoutais le plus était celle d'Abby. J'avais peur que ce soit la nouvelle de trop pour elle. J'avais surtout peur de ce qu'elle allait me dire vis à vis de mes problèmes d'alcool et que cela bloque le processus pour Madi.

« Lexa. » entendis-je Toni m'appeler et vu la tête qu'elle faisait ce n'était pas la première fois qu'elle m'appelait. « Tu étais perdue dans tes pensées. Ça va? » s'inquiéta-t-elle en me fixant pour essayer de savoir ce que je pensais.

« Ça va. » répondis-je avec un petit sourire.

« Tu mens. » souffla-t-elle car comme avec Clarke, elle devinait toujours quand je ne disais pas la vérité. Cependant, ici, ce n'était pas compliqué de le deviner.

« J'ai peur que mon passé ne stoppe tout. » avouai-je directement.

« L'alcool? » demanda-t-elle de façon rhétorique. « Tu bois encore? » continua-t-elle ses questions et j'hochais négativement la tête. « Alors je ne vois pas le problème. Tu vas aux AA pour ça. La dernière fois, à l'anniversaire de Clarke, tu aurais pu te mettre la tête à l'envers mais tu ne l'as pas fait. Tu es beaucoup forte que tu le penses vis à vis de ça. » me rassura-t-elle mais il n'était pas question de moi mais de Madi.

« Sauf que ça, la responsable ne le sait pas. À la seconde où elle l'apprendra elle déchirera les papiers que l'on a signé. » répondis-je en cachant mon inquiétude.

« Qu'elle essaye. » dit Toni sur un ton menaçant donc je roulais des yeux. « Je suis sérieuse! On a vécu avec des pseudos parents qui s'enfilaient plus de bières qu'Homer Simpson donc si elle refuse que Madi vienne pour ça je la tire jusqu'à notre ancienne adresse pour qu'elle constate les biens-faits de leur association pourrit. » s'énerva-t-elle.

« Tu as de ces références. » rigolai-je de ses propos et je ne savais pas si c'était voulu mais sa bêtise m'avait détendu.

« On ne critique pas les Simpson. » me prévint-t-elle sur un ton faussement menaçant donc cela me fit encore plus rire et elle me suivit rapidement dans ce fou rire.

Je pense qu'outre sa comparaison enfantine dans un moment aussi sérieux, c'était sa pression avec le départ de Shelby et ma pression suite à toutes ces histoires qui s'évacuaient. Il nous fallut plusieurs minutes pour nous calmer au point que les larmes nous étaient montées aux yeux.

« Je crois qu'on est fatiguée. » soufflai-je une fois calmée et en m'essuyant les yeux.

« Je pense aussi. » confirma Toni en reprenant son souffle avant de boire un peu d'eau. « Bon on termine la partie? » proposa-t-elle lorsque nous fûmes redevenu plus sérieuse à ne pas rigoler pour rien.

« Et toi tu ne veux pas en parler? » demandai-je car je savais que sa visite n'était pas que par courtoisie.

« Non. » répondit-elle en secouant la tête.

« Tu ne veux même pas me parler de ta future demande en mariage? » essayai-je de la taquiner.

« Tu sais très bien que je ne veux pas. Je suis sûre de moi et si je t'en parle tu vas trouver le détail auquel je n'avais peut-être pas pensé et après je vais tout remettre en question. » me répéta-t-elle encore une fois car je voulais à tout prix connaître ce qu'elle avait prévu.

« D'accord. » soufflai-je mais pour la manière car je ferais certainement la même chose qu'elle. Non pas que je compte demander Clarke en mariage dans les jours qui viennent. « Tu as la bague au moins? » pensai-je à voix haute.

« J'y vais demain. Tu m'accompagnes? » me proposa-t-elle et cela ne pouvait pas me faire plus plaisir.

« Ce serait un honneur. » me moquai-je en la saluant de façon chevaleresque. « Mais tu sais que je n'y connais rien dans ce domaine là? » lui rappelai-je car je ne voulais pas qu'elle me crie dessus une fois dans la bijouterie parce que je ne lui étais d'aucun conseil.

« Je sais. » rigola-t-elle en nous imaginant aussi nous chamailler. « Tu penses que Clarke pourrait nous accompagner? » me demanda-t-elle après avoir réfléchi à la question.

« Je pense. Il faudra que tu lui demandes. » dis-je en réfléchissant. « Il faudra aussi que tu lui annonces que tu comptes demander Shelby en mariage sinon elle ne va rien comprendre. » expliquai-je en regardant l'heure pour savoir quand la blonde risquait d'arriver mais il nous restait encore une bonne demi-heure.

« Tu ne lui as pas dit? » s'étonna-t-elle directement.

« Tu ne m'as pas dit si je pouvais lui en parler ou non donc j'ai préféré gardé le silence. » précisai-je car c'était la vérité. Je m'étais rarement retrouvé seule avec Toni donc je n'avais pas pu lui demander l'autorisation de lui en parler.

« Tu sais, quand je te dis quelque chose, je pars du principe que Clarke est au courant. C'est ça les couples. » m'expliqua-t-elle la raison de son étonnement.

« Donc tout ce que je te raconte, Shelby le sait? » rigolai-je car évidemment que je disais tout à ma blonde mais là il s'agissait d'un sujet sérieux pour Toni. Je ne voulais pas prendre le risque d'en parler sans son autorisation et que ma petite amie fasse une boulette comme elle sait si bien le faire.

« C'est évident. » répondit-elle en levant les mains en l'air car pour elle je semblais maintenant venir d'une autre planète. « Mais merci d'avoir voulu protéger le secret. » ajouta-t-elle car elle comprenait pourquoi je m'étais tu.

« C'est normal. » répondis-je en réajustant ma position dans le canapé pour reprendre la partie car j'avais compris que nous ne parlerions pas de son mal être suite au départ de sa copine.

Je savais qu'il ne fallait pas la forcer, qu'elle me parlerait quand elle en aurait besoin. Il fallait juste que je m'assure qu'elle aille bien, au moins physiquement dans un premier temps.

Nous reprîmes donc la partie plus sérieusement et le match se termina sur un match nul.

« Okay il faut qu'on se départage. » dit-elle en relançant une partie sans me demander mon avis car nous n'aimions pas lorsqu'il n'y avait pas de gagnant. Elle savait donc que je n'allais pas refuser.

Cependant je n'avais pas pensé que l'heure avait défilé et alors que j'allais bientôt marquer, Clarke pointa le bout de son nez en se plaçant contre l'encadrement de la porte pour nous regarder jouer.

« Ça va les enfants? » nous demanda-t-elle avec un air moqueur.

« Salut Clarke. » répondit Toni en profitant de l'occasion pour mettre le jeu en pause et ainsi m'empêcher de marquer.

« Hey! » grognai-je en foudroyant mon amie. « Tu triches! » râlai-je contre elle en lui tapant l'épaule.

« Bonjour mon amour. Toi aussi tu m'as manqué. » dit ma blonde pour me faire comprendre qu'elle existait.

« Pardon. » m'excusai-je en m'empressant d'aller vers elle pour l'embrasser le plus tendrement possible après ma petite boulette. « Ça va? » demandai-je en la voyant se retenir de rire car elle me menait à la baguette.

« Ça va. » répondit-elle en m'embrassant de nouveau donc elle ne semblait pas fâché. « Je ne savais pas que tu invitais une amie en rentrant de l'école. Vous voulez peut-être un goûté avant de terminer votre partie? » me taquina-t-elle face à mon comportement enfantin en affichant un grand sourire.

« Non c'est bon. » marmonnai-je tout en entendant le rire moqueur de Toni derrière-moi. Je me retournai donc vers elle pour lui lancer un regard noir.

« Au lieu de fusiller Toni du regard viens m'aider à décharger les courses. » m'ordonna-t-elle gentiment tout en me tapotant le bras.

« J'arrive. » dis-je en me dirigeant vers la console pour l'éteindre. J'évitai mon amie du regard car je savais qu'elle se moquait de moi.

« Elle t'a bien dressé. » me lança-t-elle une fois que la blonde eut quitté la pièce.

« Tais-toi. Ça t'arrange bien qu'elle soit arrivée parce que j'allais gagner. » marmonnai-je en attrapant un coussin pour le lui lancer mais elle l'esquiva.

« Tu n'allais pas gagner, tout était sous contrôle. » répondit-elle sûre d'elle.

« C'est faux mais on règlera ça plus tard. » dis-je en jetant un coup d'oeil vers la porte parce que je ne voulais pas que Clarke nous voit une nouvelle fois nous chamailler et qu'elle se moque de moi. « Vient plutôt m'aider à décharger les courses. » lui ordonnai-je en la tirant par le bras pour la mener à l'étage du dessous puis à l'extérieur. À trois nous rangeâmes rapidement le tout à sa place.

« Tu manges avec nous? » proposa pour mon plus grand bonheur Clarke à Toni.

« Je ne voudrais pas déranger. » confessa faussement mon amie qui voulait absolument rester et ne pas se retrouver seule chez elle.

« Tu ne déranges pas. » la rassura ma blonde avec un grand sourire. « Vous m'aidez à préparer à manger? » nous demanda-t-elle sérieusement alors qu'elle connaissait notre talent pour cuisiner des choses immangeables.

« Bien sûr. » répondit mon amie qui ne voulait pas sembler mal poli.

Bien évidemment avec la chance qu'elle avait c'est ce moment là que choisit Shelby pour se manifester et l'appeler car elle était visiblement arriver.

Elle ne nous demanda pas l'autorisation pour répondre et s'éclipsa directement dans le jardin sans cacher son sourire.

« Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu allais faire les courses. Tu m'aurais envoyé la liste et j'y serais allée en sortant de l'entrainement. » fis-je remarquer à ma blonde une fois que nous fûmes seules. Cela me gênait qu'elle y soit allée seule après sa journée de boulot sachant que j'avais terminé plus tôt qu'elle.

« Je sais que tu détestes ça. » m'expliqua-t-elle avec l'un de ses sourires qui me faisait fondre.

« C'est adorable de ta part. » répondis-je en venant l'embrasser avant de la prendre dans mes bras. « Mais je peux aussi m'en charger. » ajoutai-je en caressant sa joue.

« Tu sauras trouver les aliments si je te les mets sur une liste? Tu sais, certains légumes n'ont pas le même aspect une fois cuisiné. » se moqua-t-elle de moi en m'agrippant par la taille pour que je ne m'enfuis pas.

« Je sais reconnaître un légume ou un fruit quand j'en vois un. Ce n'est pas parce que je ne sais pas cuisiner que je ne connais pas les aliments. » grognai-je gentiment car je ne pouvais faire autrement face à son visage.

« Bien femme, alors je t'enverrais aux courses dorénavant. » rigola-t-elle en me tapant sur les fesses.

« Je pensais t'avoir dit de ne plus jamais faire ça. » râlai-je ce qui la fit rire.

« De t'appeler femme ou ça? » demanda-t-elle en recommençant son geste.

« Arrête. » boudai-je en saisissant ses mains pour les garder en place.

« Je crois que j'ai une mauvaise influence sur toi, tu te mets à bouder comme moi. » rigola-t-elle en venant m'embrasser sur le bout du nez pour me faire sourire et elle réussit sa mission.

« En même temps tu m'embêtes. » précisai-je en essayant de toujours faire faussement la tête.

« J'aime bien t'embêter. » répéta-t-elle la voix plus grave et en fixant mes lèvres.

Oh oh.

« Clarke. Toni est là. » la prévins-je directement avant qu'elle ne tente quelque chose de déplacé devant mon amie.

« Elle est au téléphone. » dit-elle en s'approchant plus de moi mais je reculai à chaque fois qu'elle avançait jusqu'à heurter le plan de la cuisiner.

« Clarke. » réussis-je simplement à dire car j'étais bloquée.

« Oui? » demanda-t-elle sans rien tenter et cela était étrange.

« Tu m'embêtes juste c'est ça? » réalisai-je que ce n'était qu'un petit jeu.

« De base oui. » rigola-t-elle de s'être fait démasquée. « Mais si tu veux que je continue. » reprit-elle plus sérieusement en posant ses mains sur ma taille.

« Plus tard. » m'empressai-je de répondre avant que Toni ne puisse nous voir.

« Plus tard? » répéta-t-elle de façon interrogative mais avec son sourcil relevé et un sourire en coin.

« Tu sais ce que je voulais dire. » paniquai-je en me décollant d'elle avant qu'un incendie ne se déclenche dans la cuisine.

« D'accord. Plus tard dans ce cas. » répéta-t-elle sans perdre son sourire.

« On prépare à manger? » proposai-je pour changer de sujet.

« Oui. » rigola-t-elle sans me lâcher du regard car elle adorait me voir dans cette situation.

On s'activa donc plus calmement qu'il y a quelques secondes à cuisiner quelque chose de mangeable. Je ne faisais que suivre les tâches que Clarke m'indiquait et je la remerciai à chaque fois intérieurement de mon confier les choses les plus faciles à faire, c'est à dire à mon niveau.

« Tu as passé une bonne journée? » lui demandai-je pendant que j'essayais de ne pas me couper un doigt avec le couteau.

« Ça va. » répondit-elle sans grand enthousiasme. « J'ai appelé ma mère. » ajouta-t-elle directement et je failli perdre la première phalange de mon index lorsqu'elle le dit.

« Vous avez fixé une date? » m'inquiétai-je directement.

« Vendredi soir. Comme tu me l'as dit dans la journée. » précisa-t-elle avec un sourire moqueur lorsqu'elle vit la panique s'emparer de mon visage.

« Tu lui as dit pourquoi on l'invitait? » continuai-je de la questionner sans relever son comportement.

« Non, juste qu'on l'invitait avec Marcus à venir manger. Il ne faut pas forcément d'excuse pour inviter des gens à venir dîner tu sais? » se moqua-t-elle encore de moi car j'avais ralenti le rythme dans la tâche qui m'avait été confiée pour réfléchir. « Ça va aller. » tenta-t-elle de me rassurer en venant m'enlacer par derrière et en déposant un baiser sur ma joue.

« Si tu le dis. » répondis-je maintenant doublement perturbée par le contact de ma blonde et de la soirée de vendredi.

« Et toi ta journée? » me demanda-t-elle en retour mais sans se décoller de moi.

« Journée classique de reprise. J'ai vu la lumière au bout du tunnel plusieurs fois. » plaisantai-je mais cela ne l'a fit pas rire autant que moi car elle me mordit l'épaule. Cet élan me violence me fit pousser un petit couinement de surprise. Elle rigola avant de s'excuser en embrassant la parcelle de peau qu'elle avait voulu manger il y a quelques secondes. « Range tes crocs Griffin on passe bientôt à table, pas besoin de me grignoter. » la taquinai-je avec un petit sourire.

« Vu le rythme où tu découpes ce pauvre poivron nous ne sommes pas prêtes de manger. » surenchérit-elle la tête toujours au dessus de mon épaule.

« Et bien je te laisse finir dans ce cas. » grognai-je en déposant le couteau sur la planche à découper avant de rendre mon tablier sous les rires de ma petite amie qui s'empressa de prendre ma place.

« Merci. » dit-elle tout de même de l'aide que j'avais pu lui apporter même si au final elle semblait négligeable.

« De rien. » râlai-je encore avant d'aller dresser la table à défaut d'être utile en cuisine.

« Toni est toujours au téléphone? » me demanda Clarke lorsque je la rejoignis une fois ma tâche terminée.

« Je pense, sinon elle serait revenue. » répondis-je en haussant les épaules car je n'avais pas joué les curieuses en allant écouter sa conversation.

« Ou alors elle attend assez longtemps pour éviter la tâche cuisine. » compléta ma blonde. « Pourtant elle ne peut pas être pire que toi. » me taquina-t-elle en me regardant avec ses yeux bleus pétillants.

« Je ne te permets pas de me critiquer! » m'indignai-je de son attaque gratuite.

« Ne râle pas ou je ne te fais pas le massage que je t'avais promis. » me prévint-elle sans cacher son sourire car je ne savais pas à qui cette promesse faisait le plus plaisir entre nous deux.

« À vos ordres cheffe. » répondis-je avec un clin d'oeil car après cette journée plus que sportive, je ne voulais pas louper ma récompense.

« Cheffe? Hum j'aime bien. » pensa-t-elle à voix haute pour m'embêter.

« Arrête. » lui ordonnai-je une nouvelle fois avant qu'elle ne s'emballe dans ses idées.

« Arrêter quoi? » répéta-t-elle innocemmant pour me faire passer pour celle qui ne pense qu'à ça.

« Rien. » marmonnai-je sous les rires de ma blonde au même moment où Toni nous rejoignit. « Ça va? » m'empressai-je de demander.

« Ça va, elle a fait bon vol mais là elle est fatiguée. » résuma-t-elle de façon pudique car elle ne voulait pas entrer dans les détails de leur conversation.

« Tu as faim? » demanda alors Clarke pour ne pas insister.

« Je meurs de faim. » répondit poliment mon amie en venant aider Clarke à apporter le plat sur la table.

« Merci de ton aide. » lui dis-je de façon ironique comme elle avait évité la partie cuisine.

« Comme si tu avais été d'une grande aide connaissant tes talents pour faire cramer les choses. » se moqua-t-elle tout en prenant place en face de moi.

« Moi au moins j'essaye. » grognai-je en sachant très bien à quoi elle faisait allusion.

« C'est quoi cette histoire? » s'intéressa ma blonde qui avait bien compris qu'il y avait de l'information à aller pêcher.

« Rien. » marmonnai-je en foudroyant Toni du regard.

« Pour mon quatorzième anniversaire, Lexa a voulu me préparer un gâteau parce que je m'étais plains qu'on ne faisait jamais d'anniversaire avec des vrais gâteaux. Bref un caprice de gosse. » commença directement Toni sans prendre en compte mes menaces visuelles. « Sauf qu'elle n'avait jamais cuisiné de sa vie. Elle avait séché les cours l'après-midi pour essayer de le préparer mais le pauvre gâteau a terminé complètement carbonisé dans le four. C'était immangeable. » rigola Toni en repensant au fait qu'on avait même dû jeter le plat avec le gâteau car les deux avaient fusionnés pour créer un monstre.

« Je te le répète, je me suis endormie devant la télé donc je n'ai pas vu l'heure et c'est pour ça qu'il a cramé. » râlai-je qu'elle fasse passer cette catastrophe pour quelque chose de volontaire.

« Tu es vraiment adorable. » me réconforta Clarke d'un baiser car elle avait surtout retenu le fait que j'avais voulu faire plaisir à mon amie plutôt que ma boulette culinaire. Ce n'est pas moi qui allais me plaindre de son geste même si mon amie rigolait encore de moi.

« Je me suis pris une sacrée brasse pour te faire ce gâteau. Tu pourrais me remercier. » marmonnai-je aussi à ce souvenir en direction de Toni.

« C'est vrai. Pardon. » se calma-t-elle directement.

« Pourquoi? » s'étonna ma blonde qui voyait là l'occasion d'aborder mon passé.

« Je n'ai pas saccagé que le plat à gâteau mais aussi le four. » précisai-je un peu grognon car je ne comprenais pas pourquoi le père de ma famille d'accueil m'avait frappé sachant qu'on ne l'utilisait jamais dans tous les cas.

« Qu'est-ce qu'il t'a fait? » s'inquiéta ma petite amie en posant sa main sur la mienne.

« Rien de grave. » la rassurai-je en emmêlant mes doigts entre les siens sous le regard interrogateur de Toni. Ma blonde savait que je mentais mais elle n'insista pas plus. « Toni avait quelque chose à te demander. » ajoutai-je pour changer de sujet.

« Ah oui? » s'étonna Clarke tandis que mon amie me regardait avec un sourire qui voulait dire, bien joué. « Tu veux savoir si Lexa peut aller dormir chez toi un soir? » se moqua ma blonde face à ce petit silence et à notre comportement enfantin plus tôt dans la journée. « La réponse est oui mais je ne veux pas qu'elle m'appelle dans la nuit pour me demander de venir la chercher parce qu'elle a peur de ne pas dormir dans son propre lit. » continua-t-elle en m'embrassant sur la joue car je faisais la tête suite à ses moqueries.

« Si elle a son doudou, elle ne t'appellera pas. » me taquina aussi Toni qui ne loupait jamais une occasion de m'enfoncer même si au départ elle était inclu dans les taquineries de Clarke.

« Problème! C'est moi son doudou. » répondit sérieusement ma petite amie pour donner plus d'impact à sa moquerie.

« Je suis là je vous rappelle. » m'exclamai-je face à leur petit jeu.

« Tu vas me dire que tu as réussi à détrôner son raton-laveur? » m'ignora complètement Toni.

« Pas encore mais je suis en bonne voie. » répondit ma petite amie en venant poser sa main sur ma cuisse ce qui me fit sursauter.

« Toni veut demander Shelby en mariage. » dis-je directement à ce contact et parce que j'en avais assez qu'elles se moquent de moi. Il fallait aussi que l'on revienne au but véritable de cette discussion.

« Quoi? » s'exclama ma blonde en regardant mon amie avec des gros yeux mais sans pour autant cacher son immense sourire. « Mais c'est géniale! » cria-t-elle limite quand Toni hocha de la tête pour confirmer mes dires.

« Elle n'a pas encore dit oui. » la calma tout de même la brune.

« Elle dira oui! » précisa directement ma blonde. « Elle crève d'amour pour toi, je t'assure qu'elle dira oui! » répéta-t-elle fasse à la moue peut convaincue de Toni.

« Je lui ai déjà dit cent fois. » commentai-je amusée.

« Attends mais depuis quand tu le sais? » m'interrogea Clarke après avoir un peu réfléchi.

« Tu te souviens la première soirée catastrophique avec Ali et Ashlyn? » demandai-je de façon rhétorique car sincèrement qui oublierais? « Elle me l'a annoncé le lendemain. » ajoutai-je en évitant de détailler que l'idée était aussi venue après une partie de jambe en l'air de réconciliation dans l'une de mes chambres d'amis..

« Attends mais c'était il y a presque trois semaines. » calcula rapidement ma blonde. « Et tu ne m'as rien dit? » bouda-t-elle mais je voyais bien qu'elle cherchait juste à m'embêter.

« Je ne savais pas si j'avais le droit de le dire. » me défendis-je en venant déposer un baiser sur sa tempe.

« Mouai. » marmonna-t-elle mais elle se trahissait avec le sourire qu'elle affichait. « Et donc quelle était cette chose que tu voulais me demander? » se recentra ma blonde en direction de Toni.

« Je voulais savoir si tu pouvais m'accompagner pour choisir la bague. Je veux être sûre de ne pas faire d'erreur. » expliqua la brune.

« Tu la connais mieux que moi tu sais, je suis sûre que tu trouveras la bague parfaite. » répondit Clarke mais ce n'était pas la réponse qu'attendait mon amie donc je donnais discrètement un petit coup sous la table à ma blonde. « Mais oui je t'accompagnerai avec plaisir. » ajouta-t-elle rapidement.

« Merci. » fit timidement Toni.

« Tu veux que l'on aille faire un premier repérage demain? » proposa ma petite-amie.

« Sérieusement? » s'enthousiasma Toni pendant une seconde car c'était ce qu'elle avait prévu. Cependant, elle se mit rapidement à paniquer en réalisant que cela commençait à devenir concret.

« Sérieusement. » répondis-je avec un sourire comme pour lui faire comprendre que tout irait bien.

« Quand est la demande? » la questionna Clarke pour changer légèrement de sujet en voyant que mon amie était perdue dans ses pensées.

« Le 28 août, quand j'irais la voir pour son anniversaire. » précisa-t-elle en commençant à triturer sa serviette.

Je ne l'avais jamais vu aussi stressé.

« On a encore le temps, tu l'auras bien avant ton départ. C'est parfait. » la rassura encore ma petite amie.

« Merci. » répéta-t-elle un peu perdue dans ses pensées car elle devait se refaire une nouvelle fois le plan de sa demande dans la tête.

Je ne pouvais pas me moquer pour le coup car à sa place, je serais sûrement encore plus stressée et plus perfectionniste.

Mais bon, j'avais encore le temps d'y penser. Il fallait avant annoncer à la mère de Clarke que nous avions maintenant Madi dans notre vie.