Chapitre LXXIV : Centre commercial
Bonjour tout le monde ! Mille merci pour tout vos retours positifs et agréables après mon long moment d'absence ! Vraiment merci ! Je ne sais pas quoi dire d'autre mis à part bonne lecture :)
Vanyel84 : Merci d'être encore là :)
Constazz : Merci à toi pour tes retours à chaque fois ! Effectivement Toni n'est pas au meilleur de sa forme ! Elle peut au moins compter sur Lexa :)
Mini Sonia : Merci à toi d'être encore présente :)
Guest : Tu es vraiment adorable dans ton message! Merci ! Mais oui 2023 est une nouvelle sans problème à l'horizon (pour le moment ahah). Contente que Toni t'ait rafraîchi la mémoire mais il faudra attendre pour lire la demande en mariage ;)
Seve04 : Pardon pour le désespoir mais je n'abandonne pas l'histoire ;) J'espère que toutes les fins que tu as pu imaginer ne ressembleront pas à la fin que je vais donner afin de pouvoir encore te surprendre ! Malheureusement, les rdv du dimanche soir seront encore compliqués même si j'adorai ça ! Merci à toi d'être encore là !
Guest : Mon égo est flatté que tu qualifies mon histoire de préférée ahah ! Merci de continuer de me suivre et d'avoir relu mon histoire plusieurs fois ! Merci merci merci !
Angelye : Je ne peux pas t'en vouloir d'avoir oublié l'existence de mon histoire après plus de 10 mois d'absences ! Contente du coup que tu aies pu la redécouvrir et que tu sois toujours de la partie !
MissHarpie : Merci à toi d'être toujours là. C'est moi qui suis contente de vous retrouver !!
« Je suis claquée. » murmurai-je en me laissant tomber sur mon lit une fois que Toni fut partie.
« La reprise a été dure ? » demanda ma blonde qui sortait de la salle de bain non sans un sourire en me voyant installée n'importe comment sur le lit.
« Demande à mes muscles, ils te répondront, moi je n'en ai plus la force. » marmonnai-je en enfonçant ma tête dans le coussin.
« Je vais leur demander dans ce cas. » l'entendis-je dire en déposant un baiser sur mon crâne avant qu'elle ne retourne dans la salle de bain.
Je levai donc la tête afin d'observer ce qu'elle trafiquait et je ne pus cacher mon sourire de satisfaction lorsque je la vis revenir avec une petite bouteille d'huile.
« Je souris bêtement c'est ça? » demandai-je en direction de ma blonde car elle affichait un immense sourire en voyant ma tête.
« J'adore ce sourire. » me rassura-t-elle en s'empressant de venir s'assoir à califourchon sur moi lorsque j'eus basculé sur le dos. « Il me fait craquer. » ajouta-t-elle en venant déposer un tendre baiser sur mes lèvres auquel je répondis avec plaisir. Il ne dura pas longtemps et très vite elle se redressa avec un sourire en coin. « Déshabille-toi, je t'ai promis un massage. » dit-elle en passant l'une de ses mains sous mon t-shirt pour caresser doucement mon ventre.
« Ne te sens pas obligée de… »
« Chut… » souffla-t-elle en déposant son doigt sur ma bouche mais sans cesser ses caresses de son autre main.
Elle fit glisser son index de mes lèvres à ma nuque en effleurant ma peau puis vint agripper le haut de mon t-shirt pour me forcer gentiment à me redresser.
Je ne lui résistai pas et lorsque je fus assise, elle s'empressa de me retirer mon haut. Elle plongea ses yeux bleus dans les miens et esquissa un petit sourire de satisfaction lorsqu'elle remarqua que je ne portais rien sous mon t-shirt.
« Tu comptes me mater ou me masser Griffin. » demandai-je en sentant sa main monter furtivement jusque sous mes seins.
« Les deux. » répondit-elle comme un défi avant d'appuyer contre ma poitrine afin de m'ordonner de me recoucher. « J'aime bien quand tu m'obéis. » ajouta-t-elle comme autre provocation une fois que mon dos fut de nouveau contre le matelas.
« N'en profite pas trop, c'est exceptionnel. » râlai-je mais pour la forme car j'étais bien décidée à faire ce qu'elle voulait de moi.
« Hum hum. » rigola-t-elle en se décalant de son assise sur moi pour pouvoir me retirer mon short.
En cet instant je n'étais plus sûre d'avoir envie qu'elle me masse.
Elle le remarqua bien et me regarda avec un sourire évocateur.
« Juste un massage. » dis-je car je n'étais pas sûre d'assumer l'entrainement du lendemain si nous commencions ce jeu..
« Juste un massage. » répéta-t-elle sans cacher son sourire. « Mets toi sur le ventre ou je vais te sauter dessus. » me prévint-elle.
« C'est toi la cheffe. » dis-je en m'exécutant pour son plus grand plaisir. Ayant perdu le contact visuel, car j'avais maintenant la tête dans mon coussin, et ne la sentant pas bouger, je me demandais ce qui se passait. « Ça va? »
« J'ai encore plus envie de te sauter dessus.. » rigola-t-elle à moitié car j'entendais dans le timbre de sa voix qu'elle était plus que sérieuse.
« Résiste? » proposai-je tandis qu'elle s'installait confortablement sur mon derrière.
« Compliqué. » gloussa-t-elle en venant déposer un baiser entre mes deux omoplates.
« Et si tu me massais les jambes plutôt que le haut du corps? J'ai moins besoin de mon dos que de mes jambes. » expliquai-je pour essayer de la concentrer.
« On peut essayer. » rigola-t-elle car elle savait très bien que cette idée était vouée à l'échec.
« Juste un massage. » lui rappelai-je une nouvelle fois amusée.
Elle se tourna donc de manière à faire face à mes jambes et recommença sa tâche dans un silence agréable.
Hum… Je pourrais facilement m'endormir.
La pression qu'elle exerçait sur chacun de mes muscles était exactement ce dont j'avais besoin.
La reprise avait été rude et il fallait croire que je ne m'étais pas aussi bien préparée que ça cet été. C'était sûrement dû à l'arrivée ou au retour d'une certaine blonde dans ma vie…
« Dors. » m'ordonna-t-elle car elle devait sentir que mon corps ne demandait que ça mais que l'usine qui me servait de cerveau n'était pas d'accord.
« Tu n'as pas envie de dormir. » dis-je pour me défendre mais de toute façon, ce n'était pas un mensonge.
« Dors ou on parle de vendredi soir où tu devras annoncer à ma mère et mon beau-père qu'on accueille une enfant de 10 ans chez toi en qualité de mères. » me menaça-t-elle habilement.
« Chez nous. » la corrigeai-je pour contourner le sujet mais je savais déjà que c'était mal connaître Clarke de penser qu'elle abandonnerait aussi facilement.
« Sérieusement. » répondit-elle en stoppant son massage. Je ne me gênai pas pour montrer ma frustration en grognant. « Lexa. » m'interpella-t-elle avec une voix plus douce.
D'accord, le message était passé, elle avait besoin que l'on en parle.
Je gigotai donc en dessous d'elle afin qu'elle libère mes jambes et que je puisse m'assoir en tailleur face à elle, imitant ainsi sa position.
« Tu as besoin de parler de vendredi. » dis-je en lui souriant afin d'essayer de lui retirer un maximum de stress à ce sujet. Pourtant, de nous deux, je pense être celle qui est le plus stressée. « Résumons la situation. » ajoutai-je plus sérieusement en voyant qu'elle n'osait pas commencé à parler. « En l'espace de quelques semaines tu as dû annoncer à ta mère qu'on se fréquentait de nouveau, que tu étais avec une alcoolique en sevrage, que tu vivais dorénavant ici et maintenant tu dois lui annoncer pour Madi. » dis-je en listant ces éléments sur mes doigts. « En plus de ça tu as quitté quelqu'un de violent pour te remettre avec quelqu'un de violent. » avouai-je en pensant aux nombreuses fois où j'avais pu me battre et récemment contre ces types qui en avaient après Madi. « Ça fait beaucoup. » réalisai-je peu fière de moi. . « Je t'en demande beaucoup. Je suis… »
« Non. » me coupa-t-elle en prenant ma main avec laquelle j'avais listé tous ces éléments. « Ne t'excuse pas. » ajouta-t-elle. « On fait tous des choses dont on n'est pas fière quand on va mal et je suis bien placée pour te le dire donc cette partie du sujet est close. » m'expliqua-t-elle très fermement pour que je ne revienne pas sur le sujet de l'alcool. « Pour Madi, ma mère est médecin, elle comprendra qu'on veuille l'aider. C'est ce qu'elle fait à longueur de journée à l'hôpital. » ajouta-t-elle avant d'avoir un petit sourire. « Bon c'est un peu différent, elle soigne les gens, mais nous on prend Madi pour prendre soin d'elle non? Donc ce n'est pas si différent que ça. » rigola-t-elle car elle essayait de se convaincre mais surtout de tester les arguments qu'elle utiliserait avec sa mère, avec moi.
« On la sauve même. » complétai-je pour lui montrer mon soutien. « C'est vrai! » m'exclamai-je en rigolant car elle avait haussé un sourcil moqueur. « On la sauve de la rue, on la sauve d'une vie de misère, on la sauve même sûrement de la drogue! Parce qu'il est évident qu'elle y aurait touché un jour ou l'autre si elle avait continué à bosser pour ce type. » me justifiai-je et cela eut beaucoup plus d'impact.
« Tu as raison. » répondit ma blonde en déposant un léger baiser sur mes lèvres. « Et tu n'es pas violente. » s'empressa-t-elle d'ajouter lorsqu'elle fut légèrement décollée de moi. « Pas une seule seconde. » ajouta-t-elle avant que ma bouche ne s'ouvre pour contester. « Si tu as frappé ces types la dernière fois, c'est parce qu'ils s'en étaient pris à toi et surtout parce que tu voulais retrouver Madi. » expliqua-t-elle en caressant mon visage. « Parce que tu l'aimes. »
« L'amour ne justifie aucune violence. Rien ne justifie la violence Clarke. » précisai-je car son argument ne pouvait être crédible sinon tous les hommes l'utiliseront pour justifier leur acte, même si c'est déjà le cas… « Crois-moi, je ne me suis pas battue dans les bars pour l'amour de l'alcool mais plutôt par débilité. » ajoutai-je avec un sourire pour ne pas dramatiser la situation. « Si je me suis battue avec Gaïa, crois-moi que ce n'était pas par amour mais parce que j'avais très envie de lui mettre mon poing en plein visage après tout ce qu'elle avait fait. » rigolai-je nerveusement à ce souvenir.
« Elle nous avait fait souffrir. » justifia ma blonde en baissant la tête.
« Mais on ne se fait pas justice soi-même. » surenchéris-je avant qu'un blanc ne s'installe. Clarke savait que j'avais raison, elle essayait juste de me faire changer d'opinion sur moi-même.
« Je t'aime. » murmura-t-elle timidement en fixant la couette sur laquelle nous étions toujours assises.
« Je t'aime aussi. » répondis-je avant de l'attirer contre moi pour que nous nous allongions. « Ça va bien se passer… » chuchotai-je en la serrant fort dans mes bras par peur qu'elle ne s'envole.
« Je te fais confiance. » répondit-elle avant qu'un nouveau blanc ne s'installe.
Mardi 02 Août
« Clarke on est en retard ! » criai-je du hall d'entrée où je l'attendais depuis 15 minutes. Heureusement que Nana me tenait compagnie. Je pensais tout de même à Toni qui devait être dans tous ses états à nous attendre devant le centre commercial.
« J'arrive ! » répondit-elle sur la même tonalité avant de dévaler les escaliers, manquant plusieurs fois de tomber.
« Évite de te faire mal. » me moquai-je de son arrivée avec un léger baiser sur ses lèvres.
« Jamais. » rigola-t-elle de la scène qu'elle venait de vivre.
« Tu penses qu'un jour tu pourras être à l'heure ? » continuai-je de la taquiner mais en l'entrainant au garage avec moi car nous devions vraiment y aller si nous ne voulions pas voir Toni exploser sous les émotions à notre arrivée.
« Sûrement le jour de notre mariage. » surenchérit-elle de façon magistrale car c'est moi qui faillis me prendre l'encadrement de la porte du garage sous ses mots. « Gagné. » rigola-t-elle en m'embrassant sur la joue avant de s'installer dans la voiture pendant que mon cerveau traitait encore ce qu'elle venait de me dire. C'est le claquement de la portière qui me fit revenir à la réalité.
Je pris place à côté d'elle tout en fuyant du regard son sourire victorieux et je mis le contact. Je démarrai rapidement même si je savais déjà que je ne pourrai pas rattraper notre retard.
« Clarke. » dis-je un sourire en coin car je remarquai bien que ma blonde me dévisageait avec un immense sourire aux lèvres.
« J'aime te perturber. » répondit-elle sans dévier du regard. « Quand je t'ai rencontré, tu semblais imperturbable, comme si aucune émotion ne pouvait traverser ton visage. » précisa-t-elle ses mots.
« C'était le cas. » lui rappelai-je sans exprimer une émotion. C'est comme si j'avais pris sa remarque comme un défi.
« Je ne sais jamais si tu le prends bien que je puisse te troubler. » s'inquiéta-t-elle de ma réponse et de mon comportement.
« J'aime que tu me perturbes Clarke. Je te l'ai déjà dit après la catastrophe chez les parents de Shelby avec Wells. Avec toi j'ai eu l'impression de revivre. » expliquai-je en posant ma main sur son genou. « Avec toi je me sens vivante et j'en suis heureuse. » précisai-je avec un sourire le plus tendre possible.
« Merci. » répondit-elle plus rassurée.
« Ce serait plutôt à moi de te remercier. » rigolai-je car je ne m'attendais pas à cela.
« Non vraiment ! » incisa-t-elle sérieusement. « Merci de me laisser entrer dans ta tête et dans ton coeur. Je sais que ce n'est pas quelque chose de facile pour toi comme tu aimes tout contrôler pour te protéger. » précisa-t-elle en posant sa main par-dessus la mienne qui était toujours sur son genou.
« Alors de rien. » rigolai-je pour en même temps clore la discussion.
La fin du trajet se déroula dans la bonne humeur de Clarke qui se mise rapidement à chanter par-dessus la musique de la radio.
Nous arrivâmes donc rapidement au centre commercial où Toni devait nous attendre de pied ferme car à peine je fus garée qu'elle nous sauta dessus.
« J'ai cru que vous aviez oublié. » me sermonna-t-elle directement.
« Tu devrais plutôt disputer Clarke. » me défendis-je en n'hésitant pas à balancer ma blonde ce qui me valut un grognement de cette dernière.
« Peu importe, on y va? » demanda mon amie qui ne semblait pas vouloir s'en prendre à Clarke.
Elle ne nous laissa pas vraiment le choix de répondre et se dirigea directement à l'intérieur de l'immense magasin.
« On pourra en profiter pour faire les boutiques ? » s'enthousiasma ma blonde alors que mon visage se décomposa à cette nouvelle. Je savais que je ne pouvais pas lui dire non et surtout je savais que je détestais faire les magasins.
« Tout dépend de si on a terminé avec Toni. » dis-je tout de même pour défendre mon honneur tandis que nous pénétrions dans ce qui était pour moi la maison de l'horreur et de la torture.
« Je ne pense pas que ça nous prendra des heures. » rigola-t-elle car elle savait que c'était une technique désespérée de fuir.
« On verra. » marmonnai-je en espérant finalement passer des heures dans les bijouteries. « Bien tu as une idée? » changeai-je de sujet lorsque nous eûmes enfin rattrapé Toni.
« Euh… » hésita-t-elle en fronçant les sourcils comme s'il s'agissait de l'interrogation de sa vie.
« De modèle ou de marque. » l'aida ma blonde mais cela intensifia juste la ride de questionnement entre ses deux yeux.
« En modèle j'ai vaguement une idée. Du moins je voudrais de l'or rose parce que le rose c'est vraiment la couleur de Shelby. » dit finalement mon amie avec plus d'assurance.
« Je suis d'accord. » rigolai-je car si Shelby pouvait mettre une touche de rose quelque part, que ce soit sur sa tenue ou dans sa maison, elle le faisait.
« On peut commencer par ici. » proposa Clarke pour qu'on se lance enfin.
« Cartier. » lis-je en même temps que Toni.
« Je ne connais pas du tout. » ajouta mon amie.
« Moi non plus. » dis-je en haussant les épaules avant que Clarke se mette à rire.
« Vous deux, du moment qu'il ne s'agit pas d'une marque de sport ou de console vous n'y connaissez plus rien. » rigola-t-elle.
« Tu oublies les marques de bouffe et les restaurants. » surenchérit la brune pour entrer dans son jeu.
« Parle pour toi. » précisai-je car je faisais personnellement très attention à ce que je mangeai. Du moins avant que Clarke et son amour de la nourriture ne débarquent de nouveau dans ma vie.
« Je préfère connaître les meilleurs restaurants que les meilleures marques de bougies. » se moqua Toni qui n'hésitait jamais à se lier aux gens qui voulaient m'embêter.
« Arrête. » grognai-je qu'elle se moque toujours de moi à ce sujet.
« Il est vrai qu'il y a des bougies de partout à la maison. » gloussa ma blonde qui voulait elle aussi m'embêter.
« Au risque de me répéter, oui j'adore les bougies. Je trouve ça réconfortant. Maintenant est-ce qu'on peut revenir au vif du sujet? La bague pour Shelby. » grognai-je en croisant les bras comme une enfant de 5 ans.
« Tu es adorable. » s'empressa de dire ma blonde en venant m'embrasser sur la joue ce qui me détendit instantanément.
« Berk. » commenta Toni à cette vision.
« Tu n'es qu'une gosse. » lançai-je à Toni qu'elle ait toujours ce genre de réaction.
« Mieux vaut être un gosse que dire oui à tout. » se moqua encore mon amie que ma blonde ait autant de pouvoir sur moi.
« Toni, la différence entre nous c'est que j'assume de dire oui à tout à ma blonde. » rentrai-je dans son jeu, bien décidée à me moquer d'elle à son tour.
« Je ne vois pas de quoi tu parles. » marmonna-t-elle en me faisant les gros yeux pour me conseiller de me taire.
« Oh si tu vois très bien. » rigolai-je car je comptai complètement ignorer son avertissement.
« Ça m'intéresse! » intervint Clarke qui comptait enfin se mettre de mon côté.
« Vois-tu. » commençai-je en faisant un peu de suspense. « Shelby fait vraiment tout ce qu'elle veut de Toni. » ajoutai-je en fixant mon amie qui devenait de plus en plus rouge de colère. « Pour un Noël, Shelby a voulu faire un shooting avec Toni. » rigolai-je en repensant à ce souvenir.
« Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle. » s'étonna Clarke qui pensait visiblement que l'anecdote était terminée.
« Effectivement, si on s'arrête là, il n'y a rien de drôle. » avouai-je en voyant presque de la fumée sortir des oreilles de mon amie . « Shelby voulait faire ce shooting pour des cartes de voeux mais Toni avait tellement honte qu'elles n'ont jamais vu le jour. » reprenais-je en sortant mon téléphone.
« Tu bluffes. » paniqua Toni en espérant de tout son coeur que ce ne soit pas le cas.
« Je voulais les garder pour ton mariage mais je pense que Clarke a le droit à un petit aperçu. » rigolai-je de sa réaction en parcourant ma galerie photos jusqu'à tomber sur le graal.
« Je ne t'autorise pas. » s'énerva mon amie en fonçant sur moi pour se saisir du téléphone.
J'eus juste le temps de le donner à Clarke avant qu'elle ne vienne me percuter, manquant presque de nous faire tomber par terre en plein milieu du centre commercial.
« Un peu de tenu. » grognai-je qu'elle nous fasse honte.
« C'est toi qui me fais honte. » surenchérit-elle en pointant du doigt la tête de Clarke qui se retenait visiblement de rire. « J'espère que tu rigoles parce que j'ai failli mettre au sol ce qui te sert de petite copine. » marmonna-t-elle en me fusillant du regard.
« Oui c'est pour ça. » mentit très mal ma blonde qui faisait tous les efforts du monde pour ne pas rigoler.
Sur mon téléphone, Clarke pouvait voir plusieurs photos.
La première, une photo où Toni et Shelby était habillées en rose de la tête aux pieds. L'arrière-plan était rose et comme Shelby avait voulu que Toni soit à l'aise, elle portait une tenue de basket rose bonbon avec un ballon assorti.
La deuxième, et pour répondre au thème de Noël, une photo où Shelby était habillée en mère Noël et Toni en père Noël.
Une troisième photo reprenait la même idée sauf que Toni était déguisée en renne.
Enfin, il y avait une quatrième et dernière photo où Toni et Shelby portaient la même robe d'un bonhomme en pain d'épice.
Mon amie s'était toujours défendue en disant que cette photo avait été faite juste pour rigoler et qu'à aucun moment elle ne devait être envoyée.
Au final, aucune de ces photos n'avaient été retenues et nous avions reçu une photo classique et simple du couple.
« C'est bon? » grogna Toni qui trouvait que Clarke avait eu assez de temps pour les regarder.
« Attend, elle n'a pas assez regardé celle des pains d'épices. » la provoquai-je en prenant le téléphone des mains de Clarke pour lui montrer de nouveau cette photo collector.
« Depuis quand tu les as? » demanda Toni pour éviter de répondre à ma provocation et exploser de colère.
« C'est ta future femme qui me les a envoyé. Elle avait peur que tu supprimes toutes les preuves chez vous. » répondis-je en rangeant mon téléphone car je l'avais assez embêtée.
Du moins pour le moment…
« Shelby? » s'étonna mon amie.
« Tu comptes demander quelqu'un d'autre en mariage? » rigola Clarke.
« Non. » grogna la brune. « On devrait d'ailleurs reprendre la mission initiale. » ajouta-t-elle en se dirigeant vers la boutique que Clarke avait évoquée plus tôt.
Elle voulait aussi éviter de continuer la discussion que nous avions.
« Alors j'avais raison? » murmurai-je à Clarke pendant que nous suivions Toni.
« Pour ? » demanda-t-elle sans comprendre où je voulais en venir.
« Toni fait aussi tout ce que Shelby lui demande. » précisai-je en fronçant les sourcils.
« Oui tu as raison. » rigola-t-elle que je cherche son approbation comme une enfant. Je ne répondis pas mais fronçai encore plus les sourcils qu'elle se moque de moi. « Tu es adorable. » ajouta-t-elle en venant déposer un baiser sur ma joue au moment où l'on passa la porte de la boutique.
Une jeune femme nous sauta directement dessus pour savoir si nous avions besoin de quelque chose alors Toni lui exposa l'objet de sa venue.
Après avoir également expliqué ce qu'elle recherchait comme modèle, c'est-à-dire en or rose, elle nous proposa un tas de bague différente mais dans le seul critère qu'avait donné Toni.
« Il y a un peu trop de chiffre à mon goût. » dis-je lorsque la vendeuse nous laissa seules un moment.
Qu'est-ce que ça coûtait cher!
« Quand on aime, on ne compte pas. » répondit Toni en haussant les épaules avant de se concentrer de nouveau sur les modèles.
« Wouah ! » bava presque Clarke devant plusieurs d'entre elles.
« Ça te plaît? » demandai-je attendri de sa réaction. Elle avait des étoiles plein les yeux.
« Même si ce n'est pas mon style, je dois avouer qu'elles sont magnifiques! » répondit-elle en essayant l'une d'elles.
« Tu sais que l'on est là pour aider Toni? » rigolai-je car elle semblait avoir oublié l'objectif de notre après-midi.
« Pas besoin de votre aide. » me coupa la brune. « C'est elle. » ajouta-t-elle en prenant l'une d'elles pour nous la montrer.
Elle plaça dans le creux de ma main une bague en or rose, assez fine et ornée de plusieurs petits diamants.
C'était tout à fait Shelby.
C'est parfait.
« Elle est parfaite. » dit ma blonde en la prenant délicatement de mes mains.
« Je vois que vous avez craqué pour la bague Love. Très bon choix. » intervient la vendeuse qui venait de revenir vers nous. « Cette bague est donc en or rose 750/1000, elle est sertie de 72 diamants taille brillant pour 0,19 carat. » expliqua-t-elle ensuite.
« Je n'ai rien compris. » rigolai-je face au flow d'informations qu'elle venait de nous donner.
À en voir la tête de Toni, elle ne semblait pas avoir compris plus de choses que moi.
« Elle est au prix de 5350 dollars. » ajouta naturellement la bijoutière comme si elle nous demandait de payer du papier toilette.
« Ça, je l'ai compris. » rigolai-je nerveusement cette fois-ci.
Comment une aussi petite chose pouvait coûter aussi cher?
« Moi aussi. » parla enfin Toni qui était devenue toute blanche.
La vendeuse rigola poliment en voyant nos têtes avant de se tourner vers Clarke.
« Vous avez craqué sur notre alliance 1895? » lui demanda-t-elle en regardant la bague que ma blonde avait essayée et oubliée d'enlever.
« Oh! » paniqua Clarke en regardant sa main. « Oui. » rigola-t-elle nerveusement en portant sa main à son doigt pour l'enlever. « Mais je ne vais pas me marier. » ajouta-t-elle paniquée en me regardant paniquer à mon tour.
« Ah non? » nous taquina Toni.
« Non. » dis-je sèchement en lui faisant les gros yeux.
Je pense que nous allons déjà assez vite comme ça.
« J'ai besoin d'aide. » me lança Clarke qui peinait toujours à enlever la bague.
« Tu n'arrives pas à l'enlever? » m'inquiétai-je en m'approchant d'elle.
« Non. » répondit-elle aussi paniquée que moi à l'idée de devoir dépenser une somme astronomique parce que nous ne pouvions pas l'enlever.
« Je peux vous aider? » proposa timidement la vendeuse en nous montrant un rouleau de ficelle.
Comment un rouleau de ficelle pouvait-il nous aider?
« Avec plaisir. » répondit ma blonde en voyant visiblement où elle voulait en venir.
Je me décalai donc pour laisser passer la vendeuse qui fit plusieurs fois le tour du doigt de Clarke en veillant à bien le serrer.
Maintenant, le doigt de Clarke semblait plus petit donc elles purent facilement retirer l'anneau au prix exorbitant.
« Merci. » lui dis-je soulagée.
La vendeuse acquiesça mon remerciement d'un petit sourire, comprenant sûrement la raison.
Elle se tourna de nouveau vers Toni, la seule personne qui, parmi nous, était prête à dépenser de l'argent.
« Que faisons-nous? » lui demanda-t-elle car mon amie n'avait pas encore validé à 100%.
Elle ne répondit pas. Elle fixait l'anneau et semblait attendre une réponse de la bague.
Toni était complètement perdue dans ses pensées.
« Tu la prends? » l'interrogeai-je à mon tour pour lui faire comprendre que nous attendions sa réponse.
« Tu peux aussi réfléchir. » proposa Clarke. « Tu n'es pas obligée de te précipiter. Tu peux regarder d'autres modèles. » expliqua ma blonde.
« Oui. » répondit Toni.
« Oui, tu la prends ou oui, tu attends? » demandai-je car elle manquait de précision.
« Je la prends. » indiqua la brune.
« Tu es sûre? » s'inquiéta Clarke.
« À 100% ! » confirma Toni. « C'est elle. C'est une évidence comme Shelby est une évidence. » ajouta-t-elle de façon rarement romantique, du moins en public.
« Quand en aurez-vous besoin? » demanda alors la vendeuse.
« Je décolle le 27 août. » répondit la brune qui commençait à stresser en réalisant ce qu'elle allait faire.
« Nous serons largement prêts avant. » la rassura l'experte. « Cependant, il me faudrait la taille. » ajouta-t-elle en récupérant la bague d'entre les mains de Toni.
« La taille? » bégaya mon amie.
« Oui, pour faire l'anneau à la taille de votre future femme. » expliqua la vendeuse.
« Je ne sais pas. » paniqua Toni en me regardant pour trouver une solution mais cette dernière vint d'ailleurs.
« Shelby a bien dû laisser des bagues chez vous. Tu n'auras qu'à en rapporter une, ils devineront la taille. » la rassura directement ma blonde.
Il fallait que je garde cette idée en tête.
« Votre amie a raison. » confirma la vendeuse pour le plus grand soulagement de Toni.
Elles réglèrent par la suite d'autres détails inintéressants et nous pûmes sortir de la bijouterie.
« Merci. » dit directement Toni.
« Nous n'avons pas été d'une grande aide ! Je t'avais dit que tu trouverais sans nous. » répondis-je avec le soutien de Clarke.
« C'était important pour moi de le faire avec vous. » dit-elle directement. « Tu es ma seule famille. » ajouta-t-elle dans ma direction.
« Et à cause de ça je serais obligée de te supporter toute ma vie. » rigolai-je pour la taquiner. Elle savait que c'était une manière pour moi de dire que j'étais touchée car elle eut un tendre sourire à mon égard.
« On va manger? » proposa-t-elle pour changer de sujet et surtout pour ne pas faire vivre à Clarke une séquence émotion. « Je vous invite. » précisa-t-elle directement. « Pour vous remercier d'être venue. » compléta-t-elle.
« Dans ce cas, on te laisse choisir où. » répondit Clarke.
Il ne lui fallut que très peu de temps pour se décider et elle nous embarqua dans l'un des meilleurs restaurants pour un centre commercial.
On nous installa rapidement car il n'y avait pas grand monde. Cela était sûrement dû aux prix excessifs des menus.
« Puis-je vous proposer un apéritif? » nous demanda le serveur.
« Un jus de fruit, n'importe lequel. » répondis-je rapidement car je détestais toujours ces moments où les personnes qui connaissaient mon secret me regardaient avec peine. Effectivement, Clarke me regardait avec beaucoup plus d'hésitation que Toni. Cela était sûrement dû au fait qu'elle le savait depuis moins longtemps que mon amie. « Tu veux un verre de vin? » lui proposai-je pour lui éviter de se torturer l'esprit avec ce qu'elle avait le droit ou non de faire.
« La même chose qu'elle. » corrigea-t-elle auprès du serveur ce qui me fit froncer les sourcils.
« Trois jus de fruits. » ajouta Toni, le nez déjà plongé dans la carte, à la recherche de ce qu'elle allait bien pouvoir dévorer.
Le serveur acquiesça poliment avant de s'en aller à ses différentes tâches.
« Vous n'étiez pas obligées. » marmonnai-je en me plongeant également dans mon menu pour me changer les idées.
« De ? » ne comprit pas Toni.
« Vous priver. » précisai-je en lisant pour la dixième fois la même ligne.
« Sérieusement? » rigola mon amie en comprenant ce à quoi je faisais allusion. Elle jeta un regard vers Clarke qui était aussi amusée qu'elle. « Nous ne sommes pas obligées de nous priver mais nous ne sommes pas obligées de consommer de l'alcool à chaque fois. » m'expliqua-t-elle avec le sourire aux lèvres pour je ne me braque pas.
« Hum. » grognai-je en essayant de percer ce qu'elles pensaient réellement avec mes yeux.
« Promis. » ajouta ma blonde avec un de ses sourires qui me rassuraient instantanément.
« Mais maintenant que tu as lancé le sujet. » hésita Toni. Elle jeta un regard vers Clarke pour savoir si elle devait se taire au cas où elle n'avait pas vu un signe qui montrait que je n'étais pas ouverte à la discussion. Ma blonde ne semblait pas vouloir la stopper et cette analyse de mon langage corporel ne m'amusa pas plus que ça sachant que j'assistais à la scène.
« Oui? » dis-je pour confirmer que je ne risquais pas d'exploser et qu'elle pouvait me parler normalement.
« Pour Madi. » commença-t-elle comme si elle avançait sur un terrain miné. Elle attendit quelques secondes et reprit. « Tu as pris une décision? Concernant la visite de la dame? »
« Par rapport à mon problème d'alcoolisme? » demandai-je en comprenant directement de quoi elle parlait.
« Oui. » répondit-elle timidement.
« Non… » avouai-je en commençant à triturer l'angle de mon menu. « Je voulais demander des conseils à Sinclair ce soir. » ajoutai-je car depuis mon retour, je ne voyais que lui pour m'aider à prendre la bonne décision à ce sujet. « À la réunion des AA. » précisai-je pour aucune raison car tout le monde autour de cette table savait que le mardi soir était le soir des AA.
« C'est une bonne idée. » m'encouragea Clarke encore une fois avec l'un de ses sourires. Elle ne s'arrêtait jamais de m'en faire.
« Et s'il te dit que tu dois dire la vérité, qu'est-ce que tu fais ? » me demanda la brune qui me servait d'amie.
« Je ne sais pas. » répondis-je timidement.
Sinclair n'a pas la science infuse, il n'est pas porteur de toutes les vérités. Effectivement, il est de très bon conseil mais ce n'est pas pour autant que je dois suivre à 100% tout ce qu'il me dit.
Je sais qu'au fond, je dois dire la vérité. Le problème est que je suis terrifiée à l'idée que cela m'empêche de récupérer Madi. Je ne pourrai donc pas tenir ma promesse et je déteste ça.
« Tu as jusqu'au mercredi 16 août pour te décider, tu as le temps. » essaya de me rassurer Toni après m'avoir remis le doute en tête.
« C'est dans deux semaines. » calculai-je et cela me semblait beaucoup trop court pour tout préparer à la perfection.
« On a le temps. » me rassura à son tour ma blonde mais elle semblait moins sûre que Toni.
« En tout cas, on n'a pas le temps d'hésiter sur ce qu'on commande à manger parce que le serveur revient. » plaisanta Toni pour changer de sujet.
Cela était un véritable échec pour moi car mon cerveau se remettait à imaginer tous les scénarios possibles.
Finalement, j'avais hâte d'avoir l'avis de Sinclair.
